3. Notre parcours
• Sols et facteurs de la pédogénèse
• Fonctions du sol
• Fertilité des sols ?
• Eléments qui déterminent la fertilité des sols
• Principaux types de sols dans les principales régions
• Fertilité des sols en zones naturelles
• Fertilité des sols en zones agricoles, selon les types d’agriculture
• Besoins en éléments nutritifs en fonction des rendements escomptés
• Exemples concrets : ‐ zone soudano‐sahélienne
‐ culture itinérante en zone tropicale humide
• Conclusion
• Une nécessité
7. Eléments qui déterminent la « Fertilité des sols »
1.Eléments physiques
• texture : teneur en sable, argile, humus (complexe argilo‐humique)
• structure
• profondeur (sols superficiels, profonds)
• nappe phréatique (hydromorphie)
2. Eléments chimiques
• pH
• capacité d’échange des cations (CEC) : quantité maximale de cations
qu’un poids déterminé de sol est capable de retenir (meq/100 g de
terre)
• somme des bases échangeables : quantité de cations métalliques
échangeables fixés sur le complexe à un moment donné
• matière organique : estimée en multipliant par 20 le taux d’azote
9. Zone tropicale: savane guinéenne et forêts tropicales
• Sols ferralitiques, sols de forêts et « Tanety malgaches»: acides,
pauvres, faible CEC, toxicité Al, fixation du P, érosion
• Sols à gley: peu profonds, inondés ou drainage difficile
• Arénosols: sableux, pauvres, faible CEC, faible rétention en eau
Zone d’altitude
. Sols d’origine volcanique : nitosols et andosols (bonne fertilité
mais fixation du P, faible rétention en eau et en éléments nutritifs)
CONCLUSION
La grande majorité des sols africains sont pauvres.
Très peu de sols sont sans facteurs limitant.
10.
11.
12.
13.
14. Fertilité des zones naturelles
1.Quel que soit l’endroit, un sol à l’instant « t 0 » a un niveau de fertilité
donné.
2.En zone naturelle (savane, forêt, jachère, marais…), le même sol au même
moment de l’année « t 1 », « t 2 », « t 3 »… aura approximativement le même
niveau de fertilité.
3.Evidemment, en fonction des saisons, entre « t 0 » et « t 1 », la fertilité aura
beaucoup évolué, mais sera revenue un an plus tard au niveau « t 0 ».
Cette évolution est fonction de nombreux facteurs :
• dépôts de matière organique au sol
• apports d’N par les pluies
• minéralisation de la matière organique
• apports de matières minérales par les vents et alluvions
• érosions éolienne et pluviale
15. Fertilité des terres agricoles
• Les terres cultivées sont confrontées aux mêmes facteurs
que ceux des zones naturelles.
• Elles subissent l’impact des activités agricoles, on peut
distinguer 5 cas principaux :
a.Activités forestières (pour mémoire)
b.Agriculture sans élevage
* exportation des éléments nutritifs par les produits de
récolte
* importance de la restitution aux sols des résidus de récolte
* type de rotation et d’assolement (légumineuses ou pas*,
cultures pures ou cultures mixtes type céréales ‐ légumineuses)
* érosion éolienne ou fluviale
* rôle des pratiques culturales: travail du sol, culture à plat ou en
billons, désherbage, etc.
* recours aux intrants extérieurs: semences améliorées,
amendements, engrais …
* plus ou moins bonne gestion de l’eau
* En Afrique, la culture du soja demande une inoculation des graines
par le rhizobium spécifique (Bradyrhizobium japonicum).
19. c. Elevage extensif, sans réelles activités de culture (type Masaï et touareg)
* on peut assimiler ce cas à celui des zones naturelles, sauf si il y a une
volonté d’améliorer les pâturages; système dommageable en cas de surpâturage.
d. Intégration agriculture ‐ élevage
un énorme avantage : l’obtention de fumier: deux cas sont à considérer :
* agriculture et élevage par des exploitants différents, type Peuhl au Sahel,
les troupeaux pâturent les champs après la récolte; les bouses, non
récoltées laissées sur place, sont dégradées par les termites
* agriculture et élevage par le même agriculteur (vraie intégration)
(mixed farming): possibilité d’étables – fumières
e. Agro‐foresterie : intégration agriculture ‐ élevage ‐ plantations forestières :
cumule les avantages : bois de chauffage + fourrage pour le bétail,
fumier.
23. Agriculture de la zone soudano ‐ sahélienne
Niger Nigéria
Sols : sols dunaires, arénosols arénosols
Pluviométrie : 300 mm 560 mm
Cultures : cultures mixtes type mil ‐ niébé (FBA)
Pratiques cult.: culture à plat culture en billons (manuelle)
Semis du mil : en poquets en poquets avant billons
Semis du niébé : intercalaire intercalaire
Gestion de l’eau des pluies : inexistante partielle
Désherbage : occasionnel au billonnage + 1 second
Amendements : pastoralisme peuhl post récolte
excréments humains près des habitations
poudrette si présence de bétail
Fumure minérale : aucune, pluviométrie trop faible NP sur mil , P sur niébé
Semences : villageoises villageoises ou améliorées
Marché : autoconsommation et marchés locaux
Stockage : greniers villageois
Rendements mil: 300 à 500 kg/ha 500 à 1300 kg/ha
32. Fumures minérales : oui ou non?
A remplacer par Fumures minérales oui et non!
NON : * si la pluviométrie est inférieure à 300 mm/an
* si un marché pour les produits de récolte n’est pas assuré
* si le RVC* d’utilisation des engrais est inférieur à 2
OUI mais sous conditions :
* la fumure soit adaptée qualitativement à la culture (NP pour les
céréales, P pour les légumineuses à graines)
* les doses appliquées soient quantitativement adaptées aux
rendements escomptés,
* qu’un minimum de conseils techniques soit assuré,
* qu’un débouché pour les récoltes soit disponible,
* que le RVC des fumures soit au‐moins égal à 2.
Ces conditions sont rarement obtenues faute de politique agricole
appropriée et de soutien à l’agriculture paysanne (subventions, crédit de
campagne …)!!
* Rapport entre la Valeur des suppléments de récolte obtenus par l’utilisation de
la fumure minérale et le Coût de cette fumure.
34. Développer la notion de « Gestion intégrée de la nutrition des
plantes » adaptée aux conditions locales, prévalant au niveau des
agriculteurs (conditions climatiques, possibilité d’irrigation, systèmes
de cultures, pratiques culturales, existence de marchés pour les
produits, disponibilité des intrants, politiques agricoles (soutients à
l’agriculture, subventions).
Une nécessité :
Cette gestion intégrée devra jouer un rôle dans le relèvement
du défi de l’augmentation de la production agricole.