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POUR DE NOUVELLES RENCONTRES EN PAYS DE CAUX
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Versailles-Marseille - 2014
Atelier Pédagogique Régional encadré par Bertrand FOLLEA - paysagiste DPLG
La thématique des lisières, des inter-
faces, ou des franges, ces espaces
situés entre deux usages du sol domi-
nants (par exemple : habitat et agri-
culture), consitue une question fon-
damentale pour la qualité de nos
paysages. Ces espaces sont parfois
confrontants quand ils ne sont que
des limites par défaut, plus valorisants
quand ils deviennent de véritables
transitions. Dans certains secteurs, ils
s’«épaississent» pour donner lieu à des
respirations permettant d’accueillir de
nouveaux usages souvent favorables
au cadre de vie.
Cet ouvrage synthétise les travaux d’un
atelier de cinq mois sur ces questions,
une forme de laboratoire d’idées.
Mené avec trois jeunes paysagistes de
l’Ecole Nationale Supérieure du Pay-
sage de Versailles / Marseille, il met en
avant une abondante iconographie
qui nous ouvre les yeux sur de nouvelles
possibilités de rendre notre territoire plus
agréable à vivre et plus accueillant.
Toutes ces propositions s’adressent aux
élus et techniciens qui oeuvrent sur le
territoire mais également aux habitants
et aux professionnels qui le façonnent
et le vivent au quotidien.
Editeur:AURH-Achevéd’imprimer:juillet2014-Imprimeur:LaPetitePresse-LeHavre
POURDENOUVELLESRENCONTRESENPAYSDECAUXSCoTLHPCE
Dépôt légal : juillet 2014
ISBN : 979-10-93006-06-2
Ne peut être vendu
SCoT LHPCE - Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
POUR DE NOUVELLES RENCONTRES
EN PAYS DE CAUX
SCoT LHPCE - Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
La Charte Paysagère et Environnementale du SCoT Le Havre Pointe de
Caux Estuaire est guidée par les engagements des élus approuvés en 2011.
Elle constitue une démarche vivante basée sur le volontariat. A travers sa
dynamique d’animation et de capitalisation d’expériences, elle met à dispo-
sition des élus et des techniciens du territoire :
•	 Des références en matière d’aménagements d’espaces publics, de nou-
veaux quartiers, de zones d’activités ;
•	 Des visites d’opérations de référence et des conseils à leur demande ;
•	 Des ateliers pour approfondir des questions qui leur semblent détermi-
nantes en matière de paysage, d’environnement ou d’agriculture.
Le travail sur les lisières, dont il est ici question, appartient à cette dernière
famille. Aujourd’hui, il apparaît que la qualité des paysages et les enjeux en-
vironnementaux se jouent souvent sur les espaces de transition entre deux
milieux, entre deux types d’occupation du sol (quartier d’habitation et es-
paces agricoles, espaces industriels et naturels). Dès lors, la formulation de
propositions très concrètes de valorisation ou de qualification de ces limites
ou espaces intermédiaires constitue-elle un intérêt pour l’ensemble du terri-
toire et correspond-elle à une forte attente des élus.
La démarche d’atelier, guidée et débattue par 6 élus du territoire (MM CAR-
TEL, GASTINNE, GUEROUT, PALFRAY, ROUSSELIN et VASSE) et enrichie par les
connaissances d’une cinquantaine de techniciens, s’est déroulée de no-
vembre 2013 à mars 2014. Trois élèves de l’Ecole Nationale Supérieure du
Paysage de Versailles/Marseille, encadrés par un paysagiste professionnel ,
Bertrand FOLLEA, ont, par leur abondante production, permis de renouveler
le regard sur notre territoire et révéler de nouvelles pistes pour développer
son attrait et la qualité de vie de ses habitants. C’est le résultat de cette forte
mobilisation et du travail intense de Céline BABOULENE, Marlène GOUCHAULT
et Etienne OLIVIER que nous vous proposons de découvrir dans les pages qui
suivent.
Boris MENGUY – AURH – Chef de projet pour cet atelier en appui au Syndicat
Mixte du SCoT.
Remarque : certains pourraient s’étonner que l’espace de la plaine alluviale (Réserve natu-
relle, Zone Industrialo-Portuaire, Ville basse du Havre) n’ait fait l’objet d’aucune proposition
dans cet ouvrage. La raison en est simple, deux ateliers financés par le GPMH sur des problé-
matiques proches ont eu lieu récemment. Quant à la ville basse du Havre, elle bénéficie de
nombreux éclairages sur ces questions. Aussi le choix a été fait de privilégier les secteurs les
moins étudiés du SCoT.
UN atelier exploratoire sur la thématique des « lisières »
SCoT LHPCE - Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
Nous remercions Bertrand FOLLEA pour l’efficacité et le dynamisme
de son encadrement.
Nous remercions Boris MENGUY, ainsi que l’ensemble de l’équipe de
l’Agence d’Urbanisme de la Région du Havre et de l’Estuaire de la
Seine, pour leur accueil chaleureux, leur important investissement
dans notre partenariat et pour tous les moyens mis à notre disposi-
tion.
Pour leurs conseils avisés et la transmission de leur regard et vécu
sur le territoire, nous remercions toutes les personnes rencontrées sur
le terrain, et surtout lors des Comités Techniques et des Comités de
Pilotage organisés par l’AURH. Toutes les remarques recueillies nous
ont permis d’approfondir et ajuster au mieux nos propositions de
projet.
Nous remercions enfin le Syndicat Mixte du SCOT Le Havre Pointe
de Caux Estuaire, Boris MENGUY, Bertrand FOLLEA et l’ensemble des
acteurs rencontrés pour la confiance qu’ils nous ont accordée tout
au long de cet Atelier Pédagogique Régional, qui nous a permis
de découvrir avec enthousiasme le Pays de Caux et l’Estuaire de
la Seine.
Céline BABOULENE, Marlène GOUCHAULT et Etienne OLIIVIER
Remerciements
SCoT LHPCE - Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
Introduction... p.11
Contexte de la commande
Les « lisières «, une notion à éclaircir
Des enjeux du SCOT à la stratégie du projet...
1. Frange Urbaine Nord du Havre... p.14
Un seuil entre ville et plateau agricole
Exemple d’une articulation : Porte des Monts Trottins
Rencontres en lisières : les lisières agri-périurbaines et sylvo-urbaines
Diffusion de la forêt dans la ville
2. Le Plateau Littoral... p.20
Le sentier du littoral aux environs de Cauville
Contempler l’océan, de proche en loin, de bas en haut
Mettre en scène la valleuse et réimplanter le maraîchage
3. La Lézarde... p.24
Les crêtes, de multiples usages
L’eau, un bien commun
Le canal d’Harfleur, penser la ville autour de l’eau
4. Les falaises de l’Estuaire... p.30
Redécouvrir les Herbages - Rogerville
Approcher la falaise
Refaire des embouchures une transition et remettre en scène le pied de falaise
5. Le plateau agricole... p.38
Préserver l’identité paysagère du plateau agricole - Sainneville
Des espaces de vie en lisière - S’adapter à l’évolution des usages
Cheminer dans le Pays de Caux et contempler le spectacle de la grande échelle
Un nouveau quartier en entrée de ville - Saint-Romain-de-Colbosc
Structurer le tissu urbain en s’appuyant sur une trame paysagère à usage public
Bénéfices du projet à l’échelle du SCOT... p.42
Conclusion... p.47
Résumé... p.49
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
Sommaire
© Photos & illustrations
M. Gouchault - C. baboulene - e. olivier // ENSP Marseille-Versailles
11
	 Entre terre et mer, le territoire du SCOT Le Havre Pointe de Caux
Estuaire bénéficie d’une dynamique métropolitaine aux ressources impor-
tantes. Si la somme de ses atouts constitue le socle d’un territoire qui comp-
tera de plus en plus dans les années à venir, son attractivité n’est pas encore
au rendez-vous. Le territoire manque de cohésion et d’une attention plus
importante à son image, sa qualité et son cadre de vie.
Dynamiques industrialo-portuaire, environnementale, touristique, patrimo-
niale, agricole, urbaine,..., inéluctablement le territoire est amené à penser
ses secteurs de développement ou de renouvellement avec des enjeux
parfois contradictoires. Dans le squelette tenant le territoire, la puissante
structure géographique représente un cadre précieux : falaises de la Côte
d’Albâtre, estuaire de la Seine, vallées et valleuses. Mais au-delà, il reste à
définir des systèmes de lisières évitant des confrontations malheureuses et
des extensions urbaines sans limites, et offrant des espaces intermédiaires
valorisants et ressourçants. Comment prétendre à une distinction de classe-
ment sans accompagner son développement d’une stratégie paysagère,
comment organiser des cohabitations inédites, comment offrir un cadre de
vie propre à stimuler l’attractivité du territoire ?
Progressivement, le travail sur ce territoire s’étoffe. Aujourd’hui, c’est dans
les franges, les lisières, ou encore les espaces de partage qui sont autant de
lieux de transition, de basculement et de limites que se jouent les principales
questions de qualité paysagère, les meilleures perspectives d’amélioration
de la biodiversité et le renforcement des capacités de résilience du territoire.
C’est là que se fait et se défait l’image de ce territoire, que son évolution
est la plus lisible, et c’est aussi là que le travail exploratoire avec l’ENSP Ver-
sailles-Marseille se portera afin d’offrir des pistes nouvelles à ce territoire et
de proposer des aménagements à la fois peu coûteux et multifonctionnels.
Cette production sert l’élaboration du nouveau SCOT et alimentera le travail
d’animation et de propositions concrètes de la Charte paysagère et envi-
ronnementale qui l’accompagne.
Boris MENGUY - AURH© ENSP // BC - GM - OE
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
12
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
Les « lisières », une notion à éclaircir
Richesse spécifique Écotone
Un espace de richesse et de concentration de la biodiversité
Confrontations et dysfonctionnements des lisières dans le paysage
Des lisières de Qualité et identitaires du paysage en pays de Caux
	 En considérant la lisière d’un point de vue écologique,
celle-ci correspond à un espace de grande richesse, engendrée
par la rencontre de deux milieux interagissant l’un avec l’autre. La
complexité et la richesse des lisières en font alors le lieu où la biodi-
versité est la plus importante. Dans le contexte actuel, la notion de
« lisière » va au-delà des principes écologiques, elle fait référence
à des « entre-deux » considérant une épaisseur plus ou moins vaste
où l’homme évolue également. Ces nouvelles lisières entraînent des
situations parfois riches de « rencontres », de « cohabitations » ou
d’« échanges », mais d’autres fois plus pauvres, de « limites » et de
« confrontations », où la lisière fait l’objet de conflits et marque une
frontière dans le paysage.
Sur le territoire du SCOT, ces confrontations et dysfonctionnements
s’expriment par exemple entre les espaces d’extensions urbaines
et l’espace agricole, cas le plus répandu. Cette lisière directe et
pauvre brouille alors la lecture du territoire et la qualité de son pay-
sage. Mais la caractéristique du paysage en Pays de Caux repose
également sur ces espaces de lisières, souvent induits par la mor-
phologie naturelle du territoire, avec parfois des contrastes forts et
des ruptures d’échelles tels les clos-masures dans le vaste plateau
ou encore les falaises. Au regard des crêtes boisées, la lisière ap-
porte aussi des qualités par son aspect progressif.
	 Suite à ces observations, cinq grandes entités, où la ques-
tion des lisières se manifeste différemment, ont été définies suivant
l’unité paysagère et les enjeux qu’elles présentent. Il s’agit de mon-
trer comment ces entités se recoupent et interagissent ensemble, et
non de les considérer de façon séparée. Afin de proposer un labo-
ratoire d’idées et des exemples concrets d’intervention, la réflexion
s’installe au travers de sites pilotes, de manière locale. Démultipliées,
ces propositions locales qui répondent aux enjeux dégagés par
le SCOT, s’intègrent dans des propositions d’ensemble à l’échelle
de chaque entité et peuvent alors avoir une portée à l’échelle du
SCOT.
© AURH
13
Cauville
Dollemard
Montgeon
Les
Vallées
Harfleur
Épouville
Cocusseville
St-Romain
Rogerville
51
2
3
4
Des enjeux du SCOT à la stratégie du projet...
Frange urbaine
Nord du Havre
Le plateau littoral
Les falaises de l’Estuaire
Le plateau agricole
La Lézarde
2
3
4
5
1
Sites pilotes envisagés en 1ère
phase
Trame Verte et Bleue du SCOT
Préservation et diversification de l’agriculture
Valeurs paysagères, gestion de l’eau, cadre de vie
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
Sites pilotes retenus
14
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
Orientations générales
Une armature structurante guidée par le relief et...
1. Frange Urbaine Nord du Havre
Octeville-sur-Mer
1
2
3
4
les Séquences paysagères
«ACCROCHER» et VALORISER
le littoral
Développer un
ESPACE PÉDAGOGIQUE
autour de la gestion de l’eau
RECONNECTER le Havre
à son territoire agricole
Marquer les ENTRÉES et les accroches des
éléments de la TVB aux espaces urbains
Améliorer les
RELATIONS ville - forêt
La Manche
RD 940
DIVERSIFIER
l’agriculture
PARC DE ROUELLES
ASSURER LA CONTINUITE de la TVB,
Relier Dollemard et Montgeon
Développer le RÉSEAU
des mobilités actives
Le Havre
Montivilliers
Le Havre
Montivilliers
Références...
Ville du Havre - PEDD Service Environnement -
Plan de valorisation du plateau de Dollemard
- 2012
Ville du Havre - Service Espaces Verts -
Parc de Rouelles et Forêt de Montgeon
AURH/CODAH - Projet de circuit pédagogique
autour de l’eau - 2011
	 Nos réflexions portent d’abord sur la lisière entre la ville et le
plateau agricole de grandes cultures, donc du rapport à l’espace
périurbain faisant office de transition.
Le littoral est à réintégrer dans la ville à travers la valorisation du
plateau de Dollemard et à travers des continuités aboutissant à la
Manche. Pour cela, le projet s’appuie sur la Trame Verte et Bleue
en connectant le Parc de Rouelles, l’espace agricole périurbain,
la forêt de Montgeon et Dollemard. Réunis en un même lieu ces
éléments apportent une grande richesse. Cette mise en connexion
nécessite de pouvoir franchir la rocade faisant frontière entre ville
et plateau. Le projet tend ensuite à valoriser les espaces agricoles
périurbains et les espaces liés à la gestion de l’eau comme de nou-
veaux espaces de partage à mettre au service des habitants. Enfin,
il montre comment les relations ville-forêt peuvent être améliorées.
Une stratégie globale a été définie pour que cet espace périurbain
devienne un ensemble. Celle-ci repose sur une armature paysagère
structurante, s’appuyant principalement sur les traits du relief, qui
permet d’établir une connexion entre des espaces d’articulation
clés en termes d’atmosphère, de cadre de vie et d’usages. La ville
et l’espace agricole installent leurs dynamiques à l’intérieur de cette
structure. Quatre séquences paysagères apportent une variation
d’atmosphères grâce à l’objectif que remplit chacune d’elles. Cet
ensemble périurbain permet de multiples usages sportifs, pédago-
giques, récréatifs et culturels. Pour cela, le réseau des mobilités ac-
tives (piétons, VTT, chevaux, ...) s’étend et s’accroche aux réseaux
15
Un seuil entre ville et plateau agricole
Des rencontres et articulations en lisières Le Havre
Montivilliers
Le Havre
Le grand plateau agricole
Le Havre
Les Vallées
Belvédère
du Croquet
Dollemard
Porte des
Monts-Trottins Porte de
Fontaine
Parc
Rouelles
Ensemble agricole cohérent
Diversification agricole Réseau hydrographique
Extension urbaine
Mobilités actives : existant et projet
Points d’usages : terrains de sport,
centre équestre,...
Clos-masure
Tram ligne A
Élément de patrimoine : blockhaus
De multiples usages périurbains
Un espace de transition et de continuité
Montivilliers
Aquacaux
Forêt de
Montgeon
Le Croquet
Parc
sportif
Centre
équestre
Golf
Ferme
conservatoire
Cueillette
Dollemard
Lisière clé
Rencontre génératrice
d’atmosphères
Articulation stratégique
Porte agri-urbaine
Continuité ville-plateau
Espace de transition ville-plateau
Le plateau littoral
Renouerlavilleavecsonlittoral
1
2
3
4
Le couloir passant
Marquer l’entrée de ville
et assurer un effet vitrine
Diversifier l’agriculture
L’éperon de Rouelles
Préserver les clos-masures
aux portes de la ville
Le plateau vallonné
Apprendre au fil de l’eau
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
16
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
1. Frange Urbaine Nord du Havre
Exemple d’une articulation : Porte des Monts Trottins
Rocade
D 6382
Mobilités
actives
Avant
Promenade de
quartier DÉLAISSÉE
PASSERELLE
routière
BASSIN de rétention
Ouvrage TECHNIQUE
GR
TRAM - ligne A
Le Mont Gaillard
Forêt de
Montgeon
PARC URBAIN SPORTIF
Forêt ISOLÉE
Après
Parc
ARTICULATION
CONNEXION
vers la forêt
Rocade
D 6382
Mobilités
actives
GR
TRAM - ligne A
Le Mont Gaillard
Forêt de
Montgeon
EXTENSION multifonctionnelle
du couvert boisé
HORIZON boisé
BASSIN de rétention - Ouvrage
Pédagogique et MULTIFONCTIONNEL
PARC URBAIN SPORTIF
Références...
Florencia BENITEZ - Contribution à l’amélioration
du diagnostic agricole du SCOT le Havre Pointe
de Caux Estuaire - Mémoire de fin d’étude
ESA/AURH - 2009
Ville du Havre - Service Espaces Verts
Projets sur la forêt de Montgeon &
Cheminements et axes à végétaliser
au sein de la ville
de transport en commun des villes (bus et tram). A l’intérieur de cet
ensemble, la lisière se présente sous forme de six articulations, faisant
office de « portes », et d’interactions plus fines. Finalement, la Frange
Urbaine du Havre devient ainsi un véritable espace de transition
entre la ville et le grand plateau, et un espace de continuité.
En installant des espaces agricoles dès les abords directs de la ville,
comme des vergers et pâtures, la Porte des Monts Trottins offre un
passage progressif des parcs urbains aux vastes espaces agricoles.
En permettant le recul sur la ville, ces derniers la mettent alors en
scène. Vitrine du territoire, les cultures identitaires telles que le lin et
la betterave sont encouragées. L’atmosphère privilégiée des vallons
est préservée par le maintien de prairies sur les pentes, accompa-
gnant la gestion des eaux et des sols. Les bassins de rétention de-
viennent des espaces de détente, qui hors eau accueillent ponc-
tuellement des usages sportifs ou culturels, ou de l’élevage. Densifier
la végétation favorisera aussi leur biodiversité.
Au niveau des lisières fines, l’arrière des habitats s’ouvre sur un espace
agricole de proximité : jardins familiaux, fermes pédagogiques, ver-
gers,..., et exploitations maraîchères. Les circuits courts sont à encou-
rager. Des horizons boisés intègrent les extensions bâties, et les nou-
veaux quartiers sont en relation avec le paysage agricole. Autour de
Montgeon, une lisière progressive et aléatoire apporte lumière et res-
piration. La lisière forestière se diffuse dans les quartiers environnants,
requalifiés ensuite et (re)tournés vers la forêt. La forêt se diffuse dans
la ville suivant des axes importants et au sein des différents espaces
publics assez vastes pour qu’une atmosphère forestière, avec « sous-
bois » et à essences spécifiques, s’y développe.
17
Un seuil entre ville et plateau agricole
Des vergers publics à l’usage des habitants et des centres équestres - Atmosphère agricole à l’échelle humaine
Parc urbain sportif du Mont Gaillard - Des respirations dans le tissu urbain
Atmosphère des vallons - Des prairies sur les versants favorisant une bonne gestion des eaux et le maintien des sols
Les grandes cultures identitaires - Des ouvertures permettant de contempler la silhouette urbaine de la ville
Usages de loisir et de détente
Un amphithéâtre évoluant au fil du temps - Usages sportifs
Usages culturels occasionnels
Des mares favorables à la biodiversité
Accueil du public et agriculture de proximité
(AMAP, vente à la ferme, verger conservatoire...)
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
18
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
1. Frange Urbaine Nord du Havre
EXISTANT - Confrontation
PROJET - Dessiner des horizons boisés
Créer de nouveaux quartiers «poreux», traversants et ouverts visuellement sur les cultures
EXISTANT - Confrontation
Projet - Diversifier l’agriculture en développant une agriculture de proximité -
Jardins familiaux
PROJET
PROJET
Rencontres en lisières : les lisières « agri-périurbaines et sylvo-urbaines »
développer une agriculture de proximité - Ferme pédagogique
1
2
3
3
1
2
19
TRAM
Mt Gaillard
Dollemard Parc Rouelles
Ste-Adresse
CaucriauvilleSanvic
Forêt de
MONTGEON
Vers le centre ville
EXISTANT - Confrontation et rejet
Retrouver une lisière forestière multistratifiée progressive
et aléatoire, qui apporte lumière, respiration...
Étendre la forêt dans les quartiers urbains
Des quartiers d’habitat tournés vers la forêt
Cimetière Ste
-Marie - De vastes espaces publics pouvant être supports d’une atmosphère forestière qui valorise
une ponctuation de masses boisées dans l’ensemble de la ville et améliore le cadre de vie
Diffusion de la forêt dans la ville
PROJET
4
4
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
20
Ligne
de
crête
RD 940
Cauville
Dollemard
La Manche
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
Une armature structurante du sentier littoral - épaisseur et continuité
2. Le Plateau Littoral
Orientations générales et approche stratégique
Assurer les ACCROCHES principales
au littoral
Affirmer le SENTIER du LITTORAL
(au-delà de la bande des 20 m)
Découvrir le littoral dans son ÉPAISSEUR
(développer et connecter le réseau viaire)
DIVERSIFIER l’agriculture et
réimplanter du MARAÎCHAGE
Créer des BELVÉDÈRES
Permettre et valoriser les ACCÈS À L’EAU
Lien...
Département 76 -
Étude de faisabilité d’un sentier du littoral
entre Le Havre et Etretat
Références...
Habitants de Cauville - Témoignages de
pratiques et vécus dans la valleuse
Café Blanc
Le Tronquay
Fond du Val
Ecqueville
Briquemare
Sentier des
Douaniers
S’appuyer sur d’anciens
tracés, plus développés
vers le littoral
S’accrocher aux ha-
meaux et aux falaises
Développer le maraîchage pour
apporter une distinction avec le
plateau et une échelle humaine
Utiliser le micro-relief pour
reconnaître les variations
d’atmosphères
RD 940
CAUVILLE
	 L’enjeu se porte sur la lisière entre le Plateau de Caux et
l’océan, donc sur le rapport aux falaises, et sur la lisière entre le pla-
teau agricole et le plateau littoral au niveau de la RD 940.
Face au manque d’accès et de valorisation du littoral, le projet
tend à retrouver un véritable sentier du littoral dont les deux entrées
principales sont Dollemard et Cauville. Les mobilités sont dévelop-
pées dans la profondeur du plateau littoral et l’activité maraîchère,
aujourd’hui en déclin mais identitaire du littoral. Il s’agit donc de
donner une continuité, du Havre à Etretat, et une épaisseur au lit-
toral. Dans les environs de Cauville, le linéaire de hameaux et une
succession d’impasses mettent aujourd’hui dans l’ombre le littoral.
Un sentier du littoral sécurisé met ainsi en valeur la valleuse, mor-
phologie identitaire du territoire, les nombreuses mares existantes et
le patrimoine des blockhaus. Ce sentier s’appuie sur le micro-relief
offrant des variations d’atmosphères et sur d’anciens tracés autre-
fois tournés vers le littoral. Il s’accroche bien sûr aux falaises et aux
hameaux. Positionné sur les points hauts, l’attraction se fait vers le
large, mais sur les points bas, le regard se tourne vers les éléments du
plateau. Les cheminements s’adaptent ainsi aux situations de relief.
Afin de contempler l’océan et le spectacle de la falaise, des bel-
védères sont installés sur des structures de différentes hauteurs selon
leur distance au vide. Ils réutilisent parfois les blockhaus. Le sentier
des falaises se place à 20 m du bord et est entièrement surélevé.
Une transition boisée et un relief en surplomb rendent le belvédère
de la valleuse plus intime. Afin de marquer l’entrée sur le littoral, l’ac-
tivité maraîchère se développe entre la route et l’habitat.
21
Le sentier du littoral aux environs de Cauville
Valleuse
DÉLAISSÉE
MARES à usage
cynégétique
RD 940
La Manche
Mobilités
actives
Centre ville
AVANTSENTIER de
chasseur
CHEMINS
agricoles
PATRIMOINE
Blockhaus
Maraîchage
en DÉCLIN
APRÈS
Valleuse
MISE EN SCÈNE
Donner à VOIR les mares,
support ponctuel d’ACCUEIL
RD 940
Mobilités
actives
ACCROCHE au
Centre ville
RECUL et CRÉATION d’un SENTIER
dans l’ÉPAISSEUR du LITTORAL
Réutilisation des
Blockhaus
La Manche
BELVÉDÈRE
Réimplantation du
maraîchage
Développement du sentier du littoral dans l’épaisseur du plateau -
Un appel progressif vers le large sur les points hauts du plateau
Chemin surélevé - Sentir l’horizon Chemin en creux - Sentir le socle
2,50 à 3 m 2,50 à 3 m 1 m
0,50 à 1 m
Chemin d’entre-deux -
Passage étroit et ouverture
Sentiment d’ouverture sur l’horizon, de respiration et de luminositéMicro-reliefs et variation d’atmosphères
Coupe AA’ - Attraction vers la mer sur les points hauts du plateau
700 m
Prairie - Élevage - culture
Chemins Chemins Chemins
A
A’
Coupe BB’ - Regard tourné vers les activités et le paysage environnants dans les points bas du plateau
710 m
Prairie - Élevage - culture
Chemins
B
B’
A
A’
B’
B
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
22
Une arrivée spectaculaire sur la falaise contrainte par le risque d’effondrement
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
2. Le Plateau Littoral
Contempler l’océan, de proche en loin, de bas en haut
3
4
4
3
Installation de structures hautes en retrait
Réutilisation du patrimoine
1 Mise en sécurité du sentier des falaises 2 Accès ponctuel en bord de falaise
2,50 m
20 m
1
2
23
Mettre en scène la Valleuse et réimplanter le maraîchage
PROJET - Plonger dans la valleuse -
une atmosphère boisée intime
PROJET - Suspension en bout de valleuse -
une ouverture au grand large
Au creux de la valleuse - Un relief resserré qui nous surplombe
Le maraîchage, un paysage identitaire du littoral entre Cauville et Octeville - RD 940
Amalgame entre les entités paysagères du «plateau littoral» et du «plateau agricole»
EXISTANT - Arrivée en impasse dans la valleuse - un espace négligé
Références...
CODAH - Direction Développement Durable - Soutenir et développer l’activité maraîchère
«Les 8 fermes» - Valoriser des circuits courts
Cueillette d’Octeville-sur-Mer
Lien...
Association « Terre de liens »
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
24
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
3. La Lézarde
Orientations générales
Lien...
FILA - Fond d’Initiative Locale Agricole
Références...
Syndicat Mixte des Bassins Versants de la
Pointe de Caux - Soutien et développement
des prairies pour gérer les problèmes liés à
l’eau
Canal de Tancarville
Retrouver une CONTINUITÉ
BOISÉE sur les crêtes
Valoriser L’EMBOUCHURE
de la Lézarde
CONTENIR
l’urbanisation en vallée
Développer et connecter le RÉSEAU
des mobilités actives
Considérer L’EAU comme
un BIEN COMMUN
RD 489
MONTIVILLIERS
GONFREVILLE-L’ORCHER
LE HAVRE
RD 6015
A
A’
Coupe AA’ - de la crête au fond de la vallée - repérage de la coupe zoom
A
A’
	 La lisière observée est le basculement entre le plateau agri-
cole et la vallée de la Lézarde, donnant force à la morphologie du
territoire.
Face à la pression urbaine que subit la vallée, reportée aujourd’hui
sur les crêtes et le plateau, une continuité boisée est retrouvée sur
l’ensemble des crêtes afin de contenir l’urbanisation. Accompagnés
de prairies, ces boisements de 30 à 40m d’épaisseur minimale parti-
cipent à la résorption des risques d’érosion des sols et d’inondation,
et renforcent la lisibilité du relief de la vallée en accentuant sa pro-
fondeur. L’intérêt du linéaire boisé se lit aussi à travers les divers fonc-
tions et usages qu’il permet : protection des cultures et des élevages,
ressource en énergie, accompagnement des cultures, nouveaux
loisirs aux abords urbains, meilleur cadre de vie au fil des saisons,...
Ce ne sont pas des surfaces agricoles perdues lorsqu’elles valorisent
agro-foresterie ou sylvopastoralisme. Une épaisseur de boisement
de 50m ou plus sera d’avantage bénéfique en termes d’écologie,
de maintien des sols et de valorisation paysagère. En fond de val-
lée, l’eau, aujourd’hui peu perceptible car majoritairement privati-
sée, est valorisée et redevient en partie un bien commun. Une rela-
tion visuelle depuis l’espace public ou une accessibilité sous forme
de « droit de passage » est envisagée. Les espaces humides publics
sont aussi revalorisés. De nouvelles mobilités, pouvant notamment
s’appuyer sur la LER, se développent sur l’ensemble de la vallée. Ce
réseau piéton, équestre et cycliste connecte les circuits existants, lie
les espaces urbains aux espaces de nature et agricoles, et installe
des belvédères sur la vallée et le plateau. Exemple à Epouville...
25
AVANT
Espace PUBLIC
lié à l’eau
Espace PRIVÉ
lié à l’eau
PARC des Saules
LER Lézarde
Mobilités
actives
Boisements
en crête RÉSIDUELS
Une succession de plans d’eau
ABSENTS dans le paysage
Crête boisée continue
accueillant des USAGES MULTIPLES
Mise en valeur
des espaces liés
à l‘eau
CONNEXION du Parc des Saules
aux quartiers d’habitat
LER Lézarde
Mise en valeur des crêtes
et des vuesGESTION DE L’EAU
en crête
APRÈS
Mobilités
actives
De multiples usages des crêtes et valorisation des espaces liés à l’eau à Épouville
3m
3m
30 à 40m
Épaisseur minimale du
boisement en crête
PROJET
PRAIRIE
- Filtration,
freinage, absorption
des eaux de
ruissellement
- Sol stable
BOISEMENT
- Renforce la lisibilité des crêtes et de la
morphologie de la vallée
- Limite à l’urbanisation
- Corridor écologique
- Filtration, freinage, absorption des eaux
de ruissellement
- Sol stable
HAIE LIBRE
- Espace de transition
homogène entre
agriculture et habitat
- Participe à la gestion
de l’eau et au
maintien des sols
Habitats
individuels
Forte érosion des
sols en crête
Haies horticoles
hétéroclites
Cultures intensives
Prairie - Élevage
EXISTANT
Coupe ZOOM - ÉTAT existant des crêtes de la vallée de la lézarde gestion du risque lié à l’eau et valorisation de la forme naturelle de la vallée
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
26
3m
3m
50m ou plus
Épaisseur confortable du
boisement en crête
Bande
enherbée
ou fleurie
Haie Libre
Forte BIODIVERSITÉ
Éloigne les ravageurs
Attire les auxiliaires
Bande de végétation
Rôle de RESSOURCES
Vent
Rôle de protection
Matière organique
en bois
Rôle d’ACCOMPAGNEMENT des cultures
0 4 m
Une surface de 10 à 15 fois
la hauteur de la haie est
protégée du vent
En production raisonnée :
- 25 MAP / 200 à 300 ml
(= chauffage de 100 m2
)
- 150 MAP /ha
Une bande de végétation
ou une haie entomofaune
a une INFLUENCE de 50 à
100 m
VALORISER des Boisements hétérogènes RICHEs - Forte BIODIVERSITÉ
3m
3m
Bande
enherbée
ou fleurie
50m ou plus
Épaisseur confortable du
boisement en crête
PROJET
Les crêtes, de multiples usages
3m
Bande
enherbée
ou fleurie
50m ou plus
Épaisseur confortable du
boisement en crête
0 10 m
Valorisation des boisements et lisières POUR LES loisirs : accrobranche, randonnée...
Valorisation ÉCONOMIQUE des crêtes : Agroforesterie, Sylvopastoralisme...
(exemple : Sylvopastoralisme, densité env.150 arbres/ha)
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
3. La Lézarde
27
Été
Automne
Hiver
Goût / Couleur / Odeur ...
Rythme / Silhouette
Printemps
Promenade et jeux en lisière d’un boisement sur les crêtes
Haies horticoles - Mur végétal
Haies horticoles
MUR VÉGÉTAL
Plan d’eau IGNORÉ
depuis l’espace privé
et public
Plan d’eau privé
ENRICHISSANT l’espace public
Route
6mHabitat
individuel
Jardin
individuel
2,5m
EXISTANT
Haies libres - Porosité visuelle
Plan d’eau VISIBLE
depuis l’espace privé
et public
Cheminement sur les abords
6m
PROJET
Des cheminements SEMI-PUBLICS dans les prairies privées - (Mettre en place un droit de passage )
un moyen de pratiquer et donner à voir les zone humides -
L’eau un bien commun
valoriser un accès physique ou visuel aux espaces liés à l’eau en fond de vallée
B B’
B
B’
Aménités apportées par les lisières au cadre de vie
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
28
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
3. La Lézarde
Le canal de Harfleur, penser la ville autour de l’eau
Opportunité...
Ville du Havre - Service Espaces Verts - Gestion
des espaces interstitiels
AURH - Étude sur la mise en œuvre d’une navette
fluviale entre le Havre et Harfleur
Lien...
AURH - Schéma Confluence
Canal de Tancarville
LER
D 6382
N 282
Favoriser la BIODIVERSITÉ
dans les espaces interstitiels
ACCROCHE de qualité
aux activités
BALCON sur le canal de Tancarville
Spectacle industriel
Développement de
l’espace de commerce
OUVERTURE des quartiers vers le canal
APRÈS
Vers les Herbages
Canal de Tancarville
LER
Centre ville
Quartier d’habitat
Zone de
commerces, hôtels...
Crête boisée
Jardins partagés
Espaces résiduels
non considérés
AVANT
«Club» d’aviron
Vers les Herbages
D 6382
N 282
	 L’embouchure de la Lézarde, au niveau du canal d’Har-
fleur, est également mise en valeur. L’intérêt de ce site porte sur
l’eau dans un contexte urbain, soit sur la relation du canal avec
le quartier environnant et le centre-ville. Une zone de commerces
et d’hôtels, rattachée au noeud d’infrastructures concentrées au
Nord, occupe actuellement la rive droite en faisant dos au canal.
L’espace des quais y est large, mais fragmenté et non optimisé, il
n’offre pas un bon rapport à l’eau. Dans le prolongement des amé-
nagements des berges du centre-ville, des quais continus ouverts
sur le canal sont mis en place, créant une promenade confortable,
une possibilité de loisirs divers et un espace de terrasse pour des
petits commerces. L’espace de commerce évolue donc et gagne
en mixité pour former à terme un front urbain affirmé, un nouveau
quartier habité et tourné vers l’eau. Les rues transversales mènent
ainsi du quartier vers l’espace partagé des quais. Les quais restent
accessibles aux péniches, et une navette vers le Havre et les Her-
bages est ouverte. A l’embouchure, le spectacle de l’Estuaire et
du canal de Tancarville est mis en scène par un balcon en bout de
canal. Les abords du canal de Tancarville sont également aména-
gés, ce qui redonne une visibilité aux activités présentes le long du
canal : jardins familiaux, club d’aviron, espace de jeux, randonnée
en direction des Herbages. Sur la rive droite, le piéton est mis à dis-
tance de la route par l’intermédiaire d’une zone humide. Jusqu’à
la crête au Nord, les espaces interstitiels du réseau routier sont iden-
tifiés comme des zones tampons favorables à la biodiversité. On
parle alors de continuité écologique « en pas japonais ».
29
Route
6m
Terre-plein végétalisé
PERTE d’espace
Commerces tournés
sur eux-mêmes COUPURE forte avec le canal
Végétation horticole
2m
Espace piéton
Canal de Harfleur
PROJET - Les quais rive ouest du canal - Un espace disponible pour la ville et connecté avec les commerces
ZONES HUMIDES
espace tampon
Un BALCON au bout du canal
OUVERTURE et SPECTACLE INDUSTRIEL
Favoriser la BIODIVERSITÉ
dans les espaces interstitiels
D 6382
Canal de
Tancarville
Espace partagé
PROJET
Route
3,50m
Des TRANSVERSALITÉS qui ouvrent
et orientent le quartier vers le canal
Un espace OUVERT et PARTAGÉ
sur l’ensemble du quai
Une PROXIMITÉ au canal
17m
Espace partagéHabitats et Commerces
Canal de Harfleur
EXISTANT - Les quais rive Ouest du canal - Un espace non optimisé
A
A’
Route
D 6382
Espace partagé
Espaces résiduels
non considérés
Cheminement non
isolé de la route
COUPURE
avec le canal
Canal de
Tancarville
6m
EXISTANT
B
B’
EXISTANT PROJET
EXISTANT - L’embouchure de la lézarde - un espace délaissé PROJET - une balcon sur le canal de tancarville et le spectacle de l’estuaire
A A’
B
B’
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
30
Orientations générales
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
4. Les falaises de l’Estuaire
A 131
Mise en scène du
SPECTACLE de L’ESTUAIREMise en scène des FALAISES
Valoriser le canal de Tancarville
et offrir un RAPPORT À L’EAU
GONFREVILLE-
L’ORCHER
ROGERVILLE
LE HAVRE
Canal de
Tancarville
A 29
RAFINERIE DE
NORMANDIE
Retrouver des espaces de
RESPIRATION en pied de falaise
PARCOURIR les Herbages
Améliorer les ACCROCHES
crête - plateau
Le Havre Réserve Naturelle de l’Estuaire
Une atmosphère riche et rythmée
	 La lisière se pose entre l’Estuaire de la Seine et le Plateau
de Caux, au delà de la falaise. Entrée majeure sur Le Havre, cette
entité représente un enjeu fort en terme d’image du territoire.
L’accessibilité aux herbages, aux pieds de falaise et aux crêtes est
redonnée dans un souci de continuité. Afin de transmettre la majes-
té de cette entrée de ville, les falaises, le spectacle industriel et le
canal de Tancarville sont mis en scène. Au niveau de Rogerville, un
belvédère sur l’Estuaire a récemment été aménagé. Sur cette zone,
les herbages sont reconnectés au plateau et au GR en favorisant
des espaces de transition aux embouchures des vallées et en créant
un système de passerelles. Accessibles, les Herbages deviennent
support à des activités de loisirs, notamment le long du canal de
Tancarville. Avançant depuis le canal, les usagers profitent alors du
jeu de perception de la falaise puis, depuis la crête, du spectacle
de l’Estuaire. La Pissotière-à-Madame devient un espace intermo-
dal faisant office d’entrée principale aux Herbages. Aux abords des
autoroutes A29 et A131, un linéaire d’industries obstrue les vallées
et le pied de falaise. Le pied de falaise est donc dégagé par la dé-
localisation progressive des entreprises, maintenues sur le territoire
au sein de zones d’activités plus stratégiques. La végétation faisant
écran aux herbages le long des autoroutes est aussi diminuée. A
l’embouchure de l’Oudalle, le fil de l’eau est d’abord retrouvé par
une première percée, créant des espaces multifonctionnels parta-
gés dans le temps. A terme, l’ouverture sur les herbages sera totale.
La morphologie naturelle du site, offrant un contraste entre la verti-
calité du relief et l’horizon, peut alors se lire de façon spectaculaire.
31
Redécouvrir les herbages - Rogerville
AVANT
BELVÉDÈRE sur
l’Estuaire
ABSENCE de CONNEXION
entre les crêtes et les herbages
Canal
monofonctionnel
Embouchure
OBSTRUÉE
GR 2
Canal de Tancarville
N 1029
A 29
GR 2
Patrimoine des
Herbages DELAISSE
Flux marquant une RUPTURE
entre plateau et estuaire
ROGERVILLE
A 131
APRÈS
A 131
GR 2
Canal de Tancarville
N 1029
Mobilités actives
A 29
Vers Harfleur
Vers le
PNR
Favoriser un espace de TRANSITION
entre les crêtes et les herbages ACCESSIBILITÉ
des herbages
LIBÉRER les embouchures
et retrouver le fil de l’eau
Développer des ACTIVITÉS
en bord de canal
RESSENTIR le pied de falaise
Redécouvrir
les canaux
Le canal de Tancarville mis en scène par une diversité d’activités - Un spectacle industriel
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
32
A’
A
1 2 3
4
repère - Un ailleurs au coeur des Herbages Attraction - Un décryptage progressif du paysage
Fascination - Une sensation de hauteur en pied de falaise Contemplation - Des crêtes aménagées pour le spectacle de l’Estuaire, de nouvelles découvertes
Approcher la falaise
1 2
3 4
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
4. Les falaises de l’Estuaire
A
A’
33
Refaire des embouchures une transition et remettre en scène le pied de falaise
PROJET - Entrée des Herbages depuis la Pissotière-à-Madame, un espace intermodalEXISTANT
Embouchure de l’Oudalle
PROJET - retrouver le fil de l’eau
Multifonctionnalité des abords industriels
PROJET - retrouver le fil de l’eau - Multifonctionnalité des abords industriels
PROJET - Retrouver le fil de l’eau -
Une ouverture sur les Herbages et une continuité vallée-estuaire retrouvée
PROJET - Retrouver le pied de falaise - Rendre possible la lecture de la morphologie naturelle
du site, une rupture entre relief et horizon
EXISTANT - Flux et zone industrielle marquant une rupture entre le plateau et l’estuaire -
Un pied de falaise obstrué
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
34
Orientations générales
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
5. Le plateau agricole
Le clos, une structure flexible
DÉPLOYER le réseau de fossés
CLOS-MASURES,
patrimoine à RETROUVER
INTÉGRER et mettre en DIALOGUE
nouveaux bâtis et agriculture
Développer et connecter le RÉSEAU
des mobilités actives
RD 31
RD 925
RD 489
SAINNEVILLE
MANEGLISE
COCUSSEVILLE
EXISTANT - Extension agricole marquant
le paysage du plateau
PROJET - Englober certaines extensions
en «doublant» la structure du clos-masure
1
Référence...
CAUE 76 - Étude sur les clos-masures
1
2
	 La lisière principale reste ici la confrontation entre le bâti
individuel, agricole ou pavillonnaire, et le vaste espace agricole.
L’enjeu de cette lisière fine est fort du fait de sa démultiplication sur
l’ensemble du plateau.
La structure du clos-masure, patrimoine aujourd’hui dégradé, est
ainsi réinterprétée afin d’intégrer les extensions bâties. Les clos-ma-
sures sont restaurés et parfois doublés. Des alignements de type
«clos-masure», sont installés pour anticiper l’urbanisation future
ou dissiper les fronts bâtis existants. A l’intérieur de ces ensembles,
pour les haies intermédiaires, la structure du clos est modifiée pour
s’adapter aux modes de vie actuels. Des espaces communs sont
aménagés à l’intérieur de ces lisières. Un paysage à l’échelle du
grand plateau, contrairement aux haies pavillonnaires, et caracté-
ristique du Pays de Caux par ses horizons boisés est alors retrouvé.
Ces lisières protègent habitations et cultures, et favorisent un micro-
climat. Face au manque de partage et de continuité des chemi-
nements, et pour favoriser l’infiltration des eaux au sein du plateau,
les réseaux de fossés et de chemins se développent conjointement.
Des boucles de promenade quotidienne sont créées pour les pié-
tons, cyclistes, cavaliers, etc. et reliées aux GR. Dès que possible, les
mobilités actives sont établies en dehors du réseau routier, pour des
raisons de sécurité et d’engorgement. Les chemins sont ainsi sou-
vent partagés entre agriculteurs et habitants, donc retravaillés pour
rester stables et praticables. Les habitants redécouvrent alors leurs
environs et se réapproprient le paysage agricole. L’immensité saisis-
sante du plateau et les ruptures d’échelle sont ainsi mises en valeur.
Le clos
35
Préserver l’identité paysagère du plateau agricole, l’exemple des hameaux autour de Sainneville
RD 31
Mobilités
actives
AVANT
Chemins existants
MORCELÉS
FRONT URBAIN
des nouveaux habitats
GR
Vallée du Ronceret
Clos-masures
en DÉCLIN
SAINNEVILLE
MANÉGLISE
Voirie
NON PARTAGÉE
APRÈS
Développer des BOUCLES
de promenade quotidienne
RÉINTERPRÉTER la structure du
CLOS dans le contexte actuel
Aménager des ESPACES
DE VIE dans les lisières
RD 31
Mobilités
actives
GR
Vallée du Ronceret
SAINNEVILLE
MANÉGLISE
Développer le RÉSEAU de FOSSÉS
pour favoriser l’INFILTRATION des eaux
au sein du plateau
PROJET - Retrouver des horizons boisés, contraste caractéristique en pays de Caux, et une échelle adaptée au plateau
EXISTANT - Banalisation du paysage agricole due aux fronts urbains
Le clos, une structure flexible
ROUTE
ROUTE
2,50 m
Chemin
2
EXISTANT - Les fronts urbains
des nouveaux habitats - une
confrontation forte avec le
plateau agricole
PROJET - Réinventer le clos-
masure dans une forme
linéaire valorisant des horizons
boisés
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
36
Des espaces de vie en lisière - S’adapter à l’évolution des usages
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
5. Le plateau agricole
Des espaces disponibles pour la vie du quartier, malléables, qui limitent les divagations dans l’espace agricole
Espace en « lanière » dans la lisière, à l’usage des habitants et des touristes
des espaces de vie en lisière
PROJET-
Anticiper l’intégration des
espaces constructibles en
implantant un linéaire de type
«clos-masure»
EXISTANT -
Les fronts urbains des nou-
veaux habitats - Des haies
hétéroclites et de taille ina-
daptée à l’échelle du plateau
PROJET-
Préserver aux abords de la
lisière des espaces de loisirs en
«poche» à l’usage des habi-
tants et des touristes -
Le clos, un espace tampon
entre habitat et agriculture:
filtre les éléments polluants,
mise à distance...
«Poche» talus - fossé-
chemins20 à 50 m
7 m
des espaces de vie en lisière
Le clos, une structure flexible
3
PROJET -
Préserver une épaisseur pour créer des
espaces en «lanière» dans la lisière, à
l’usage des habitants et des touristes
EXISTANT -
Les fronts urbains des nouveaux habitats
- Une confrontation forte avec le plateau
agricole
4
3
4
37
Cheminer dans le pays de Caux et contempler le spectacle de la grande échelle
COMBINER CHEMINS agricoles et réseau de FOSSÉS,
(apport en biodiversité, atmosphère, service écosys-
tèmique...)
Chemin PARTAGÉ entre promeneurs, cyclistes et agri-
culteurs
Partager la voirie pour METTRE À DISTANCE LE PIÉTON -
Exemple : s’appuyer sur le talus
Assurer la PRATIQUE DU CHEMIN en toute saison par
le retraitement du sol (élévation, mélange terre/
pierre...)
Chemin PARTAGÉ entre promeneurs, cyclistes et agri-
culteurs
1 2 3
1 à 3 m 1 m 1 à 3 m2 à 4 m
Rupture d’échelle saisissante entre l’humain et le gigantisme du plateau (cultures, horizons, pylônes électriques, clos-masures...)
Pratiquer le plateau et partager les circulations
1
2
3
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
38
Un nouveau quartier en entrée de ville - Saint-Romain-de-Colbosc
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
5. Le plateau agricole
AVANT«La Cité Havraise»
Un quartier NON ATTRACTIF
Zone d’activité au tissu
LÂCHE et IMPÉNÉTRABLE
GR
Aérodrome
De nombreux clos-ma-
sures autour de la ville
Stade
D 6015
Un réseau de mares
encore bien développé
	 A Saint-Romain-de-Colbosc, la réflexion porte sur l’obten-
tion d’une meilleure relation entre entreprises, habitats et espaces
agricoles dans une situation d’entrée de ville. La zone d’activités
au tissu lâche et impénétrable est en effet déconnectée de la ville,
tandis que le quartier de La Cité Havraise semble peu attractif.
Pour cela, un nouveau quartier mixte est créé. Il marque l’entrée
de ville en préservant une frange agricole entre le bourg et les ha-
meaux. Il intègre des cheminements pour les mobilités actives et
se connecte à la fois à la ville, à la zone d’activité et aux espaces
agricoles. Le tissu urbain est structuré par des alignements de type
« clos-masure », sur lesquels sont appuyés un ensemble d’espaces
publics, placettes, places et parcs, assurant une porosité et une
respiration au quartier. Ces espaces communs sont multifonction-
nels dans le temps et se trouvent aussi bien aux pieds des habitats
qu’aux pieds des bâtiments d’activités. Les commerces et bureaux
en rez-de-chaussée s’installent autour du plus vaste. Au sein de la
zone d’activité, un verger de détente pour les employés la semaine
devient un verger de loisirs pour les habitants le weekend. En lisière
de la ville, l’un de ces espaces de partage assure la gestion des
eaux de ruissellement du quartier et l’ouvre sur le paysage agricole.
Ces espaces deviennent de véritables articulations entre les diffé-
rentes entités urbaines. En apportant un rythme transversal depuis
l’axe routier par des arbres de haut jet, cette trame structurante
marque une transition entre l’espace agricole, où de nombreux
clos-masures encerclent déjà la ville, et le centre-ville. Les bâtiments
le long de l’axe d’entrée de ville s’alignent sur la route et accueillent
nouveaux commerces ou entreprises existantes en rez-de-chaussée
et nouveaux habitats à l’étage. Dans la zone d’activités, les aligne-
ments d’arbres sont plantés sur les talus existants. Les autres talus
du quartier sont créés. Une distance importante entre le bâti et les
arbres de haut jet est anticipée. La « grande avenue » lie jusqu’aux
espaces agricoles de part et d’autre la zone d’activité au tissu ur-
bain mixte, dans lequel elle prend une allure de « route en creux ».
Mobilités actives
APRÈSDonner une FAÇADE urbaine
à l’axe d’entrée de ville
GR
Aérodrome
Valoriser des PÉNÉTRANTES
au travers des entreprises
Nouveau quartier MIXTE et ARTICULÉ
entre Ville - Entreprises - Cultures
Stade
D 6015
Vers GOMMERVILLE
RÉINTERPRÉTER la structure
du CLOS en entrée de ville
«Grande
Avenue»
39
Structurer le tissu urbain en s’appuyant sur une trame paysagère à usage public
Zone d’activité
au tissu lâche et impénétrable
1
2
3
4
Espace agricole
en confrontation avec la ville
Équipement public
collège/stade non intégré au tissu urbain
«La Cité Havraise»
Un quartier pavillonnaire en désuétude
5 Habitat pavillonnaire
tourné vers le centre ville
Porosités multiples
Clos-masures
ÉLÉMENTS POTENTIELLEMENT STRUCTURANTS
ÉTAT ACTUEL - CONFRONTATION ET DÉLITEMENT
RD 6015
CENTRE VILLE
Aérodrome
Porosités multiples
Haies de type clos-masure
ÉLÉMENTS STRUCTURANTS
Alignement d’arbres à
caractère urbain
PRÉSERVER LES COUPURES AGRICOLES
ENTRE LES BOURGS ET LES HAMEAUX
Marquer l’entrée de ville
traverser le tissu urbain
Espace sportif
Placette urbaine
Parc arboré
Vergers récréatifs
Place centrale multifonctionnelle
CENTRE VILLE
Aérodrome
Vers
Gommerville
RD 6015
CENTRE VILLE
Aérodrome
RD 6015
CENTRE VILLE
Aérodrome
1
2
3
4
5
RD 6015
DÉVELOPPER L’OFFRE EN HABITAT
(type petit collectif, écoquartier...)
COMBINER HABITATS ET ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES AUTOUR DES AXES MAJEURS
(commerces, bureaux, services, santé...)
TENIR ET INTÉGRER LE TISSU URBAIN
EXISTANT ET À VENIR
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
40
« Le clos » en milieu urbain
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
5. Le plateau agricole
« La grande avenue », une route en creux qui dessert le
quartier d’habitat et de commerces
Le chemin entre deux clos - Une lisière épaisse qui rend agréable les abords
des entreprises
1 2
À mi-chemin entre l’arbre d’alignement urbain et le clos-masure -
Continuité et ampleur données à l’espace urbain
Mise à distance des habitats de la voirie
3 4
2
1
3
4
41
Usages multiples des porosités
La place centrale En semaine - Terrasse restreinte au pied
de façade - Restauration des habitants et des «travailleurs»
La place centrale En Week-end - Terrasse étendue sur la
place - « Concert du Vendredi soir »
des vergers aux abords des entreprises -
Des espaces disponibles pour les « travailleurs » et pour les promeneurs (pique-nique, détente, pause...)
espace de respiration en lisière des cultures et du quartier -
Récupération et mise en valeur des eaux de ruissellement du quartier
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
42
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
Bénéfices du projet à l’échelle du SCOT
Boisements existants morcelés
Clos-masures existants dégradés
Chemins existants
Rivière
Cours d’eau temporaire (talweg)
Points d’eau (mares, bassins ...)
LER - Lézarde Express Régionale
Limite du territoire du SCOT
Espaces ouverts
Le territoire du scot aujourd’hui
	 L’association de toutes ces propositions ont ainsi une por-
tée à l’échelle du SCOT.
Le développement de la structure du clos-masure dans le plateau,
et jusqu’aux portes du Havre, apportant une qualité au cadre de
vie, permet d’affirmer le paysage identitaire du Pays de Caux. La
demande de classement des clos-masures au patrimoine mondial
de l’UNESCO, levier d’attractivité, en montre leur importance à
l’échelle nationale et internationale.
Tout en associant sylviculture et agriculture ou élevage, le reboi-
sement de l’ensemble des crêtes de la vallée de la Lézarde s’as-
socie à une valorisation économique de la ressource en bois. Par
exemple, en doublant la surface boisée des vallées de la Lézarde,
du St-Laurent et de la Fontaine, une production raisonnée produirait
du bois de chauffage pour environ 5000 habitations.
Préserver une agriculture de grand plateau à proximité directe de
la ville, au Nord du Havre, et surtout les cultures identitaires telles
que le lin ou la betterave, donne une vitrine à la ville et au territoire.
Vastes espaces de respiration et d’usages périurbains, ils améliorent
également le cadre de vie. De même, le développement du maraî-
chage, activité ancienne et identitaire, et la diversification de l’agri-
culture dans ce secteur et sur le littoral répondent aux besoins en
circuits courts (proximité et traçabilité des aliments) exprimés par les
habitants. Autre enjeu de l’agriculture périurbaine, des démarches
pédagogiques et culturelles permettent aux « urbains » et « rurbains»
de renouer avec la terre et le monde agricole.
La Trame Verte et Bleue, tant dans les usages qu’elle permet que
dans sa fonction écologique, se trouve renforcée par l’ensemble
des propositions et s’étend d’avantage dans le territoire avec des
connexions aux lieux de vie multipliées. L’effort mené sur les clos-
masures permet par ailleurs de constituer des corridors écologiques
« en pas japonais ».
Le cadre de vie s’en trouve amélioré et des micro-climats sont favo-
risés pour prévenir des changements climatiques à venir.
43
PNR
Réserve Naturelle
Trame boisée renforcée
Diversification agricole (maraîchage...)
Clos-masures restaurés et démultipliés
Grandes cultures préservées dans l’espace périurbain
Espaces ouverts
Exemple...
Lézarde /St
. Laurent/vallée de la Rouelles :
- 496 ha de forêt - existant
- 824 ha de forêt - Projet
( surface de reboisement: 328 ha)
PNR
Réserve Naturelle
TVB et TVB «en pas japonais»
Développement des structures végétales et agricoles indentitaires Renforcement de la trame verte et bleue
En production raisonnée:
824 ha = 123 600 MAP
= 2,5 Million d’euros
(Valeur marchande)
Chauffage de 5000 habitations
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
44
Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
Bénéfices du projet à l’échelle du SCOT
PNR
Réserve Naturelle
Rivière
Cours d’eau temporaire (talweg)
Points d’eau (mares, bassins de rétention...)
Réseau de fossés développé
Mise en scène des embouchures
Lieux de mise en valeur des eaux
Gestion et réappropriation des eaux
Un regard est par ailleurs porté sur le rapport à l’eau dans le ter-
ritoire. Les réponses envisagées intègrent au mieux la gestion de
l’eau, donc des risques qu’elle engendre, avec le paysage et les
pratiques du territoire. Elles mettent également en valeur l’eau sous
toutes ses formes, qu’elle soit au creux des vallées ou à leurs embou-
chures, dans l’Estuaire de la Seine ou le long du littoral, mais aussi
au sein du plateau agricole. Sur l’ensemble du plateau, la gestion
radiculaire des eaux de ruissellement peut être associée au réseau
de cheminements permettant la découverte du plateau.
Traversant et reliant les cinq entités identifiées dans le projet, le ré-
seau de mobilités actives rend possible l’accessibilité et la pleine
pratique du territoire. Ce réseau inclut des boucles de circulation
intermédiaires à l’échelle des habitants, mais aussi des boucles de
randonnée plus grandes à l’échelle du territoire du SCOT. Consi-
dérant cette dernière échelle, le développement des pratiques
équestres et cyclistes est particulièrement intéressant pour donner
à voir le territoire dans des pas de temps réduits par nos rythmes de
vie effrénés. Les différents paysages du territoire, liés à sa morpho-
logie très particulière sont mis en valeur, mis au devant de la scène
par une succession de belvédères sur les falaises de l’Estuaire, dans
la ville du Havre, au long du littoral, et dans les valleuses et vallées.
Avoir une vision d’ensemble sur les entités du littoral et de l’Estuaire,
permet de dépasser l’échelle du SCOT, d’aller au-delà. Le pay-
sage côtier de la Haute Normandie ne s’arrête pas à Etretat, il se
prolonge bien jusqu’au coeur du Havre. La pratique du littoral est
source d’attractivité. La découverte des falaises cauchoises, qui
nécessite seulement une adaptation de la forme du parcours en
raison du risque d’effondrement, ne peux que l’enrichir. De même,
la pratique des Herbages du Havre jusqu’au PNR des Boucles de la
Seine Normande valorise dans un contraste surprenant le spectacle
naturel et le spectacle industriel, lui aussi identitaire.
Pour conclure, dans la stratégie mise en place, améliorer le cadre
de vie d’abord augmentera l’attractivité du territoire ensuite.
45
Lien...
CODAH - Schéma Mode Doux
Réserve Naturelle
PNR
VERS ÉTRETAT
Chemins existants
Boucles projetées
Points de vue majeurs
Lieux d’articulation stratégiques
Réseau de fossés développé
Lieux de mise en valeur des eaux
Épaisseur et continuité reconnues
Spectacle industriel valorisé
PNR
Réserve Naturelle
Points de vue majeurs
Épaisseur et continuité reconnues
Spectacle industriel valorisé
Accessibilité et attractivité du territoire de demain lecture et compréhension du territoire
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
SCoT LHPCE - Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
47
	 Le travail réalisé dans le cadre de cet atelier donne une base com-
mune de réflexion à partir de laquelle les acteurs pourront continuer à réflé-
chir ensemble, de manière interdisciplinaire. Il vient servir l’élaboration du
nouveau SCoT et enrichira la Charte Paysagère et Environnementale qui l’ac-
compagne. Il est également complémentaire d’études en cours, notamment
sur la Confluence (Rouelles, Lézarde, Saint-Laurent) ou la Zone Industrialo-
Portuaire du Havre. Certaines propositions peuvent être anticipées par leur
intégration au sein des outils de planification tels que les PLU. Rapidement,
certaines de ces idées vont être testées auprès d’acteurs concernés pour
mesurer leur faisabilité et leur pertinence.
Lors de son stage de fin d’étude à l’AURH, portant sur les capacités de rési-
lience du territoire du SCoT, un étudiant d’Agro-Paris-Tech formulera des pistes
pour un projet agricole plus en lien avec le territoire. Dans ce cadre, nos pro-
positions sur la Frange Nord du Havre pourraient servir de bases de discussion.
Nos intentions de projet sur le Plateau Agricole pourraient être encore débat-
tues au travers des approches plus poussées concernant les clos-masures
portées par le Département (intention de classement du paysage des Clos
Masure à l’UNESCO), le PNR des Boucles de la Seine Normande et le CAUE 76.
Un atelier comme celui sur les lisières constitue une belle opportunité, pour
les élus, les techniciens, les professionnels de l’aménagement comme pour
les habitants, d’accueillir un regard extérieur sur leur territoire et de (re)mettre
en lumière des éléments de paysage devenus quotidiens à leurs yeux. Ces
propositions pourront agir comme des leviers pour faire évoluer des situations
aujourd’hui encore complexes. L’ensemble de la Frange Urbaine Nord du
Havre et les clos-masures pourraient faire l’objet d’études supplémentaires
afin d’approfondir les projets proposés.
La question des lisières représente un enjeu majeur pour les territoires. Elle est
au coeur des problématiques contemporaines et à venir et nécessite l’inves-
tissement de tous les professionnels de l’aménagement du territoire.© ENSP // BC - GM - OE
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
La question des lisières est essentielle et se place au coeur des enjeux
contemporains. La notion de «lisière» interroge la question de la limite, mais éga-
lement celle du passage et de la perméabilité des éléments du paysage. Poser
la limite, trouver la limite dans ce plateau entre terre et mer, c’est aussi poser la
question de l’horizon, de l’infini et du lointain.
Mais plus que de la lisière, il est bien question des «entre-deux» contenus entre
ces lisières. Ces zones d’échanges et de partages constituent des zones sen-
sibles, soumises à de fortes pressions... Par leur nature, ces espaces d’une
grande richesse peuvent pourtant facilement devenir le calvaire de nos pay-
sages. Cela en multiplie alors les représentations. Zones d’interfaces, elles sont
en effet des espaces que divers acteurs convoitent et prospectent dans des
directions parfois opposées. Il est ainsi nécessaire de trouver les bons équilibres
au développement, afin de passer de «confrontations malheureuses» à des
«cohabitations inédites». Il est important de poser la question des épaisseurs de
ces «lisières», de leurs rôles, de leurs statuts. Ces espaces de lisière constituent
également la vitrine et l’image marquante de tout territoire, où il importe avant
tout la qualité du cadre de vie. Il est ainsi question de l’attractivité des territoires
et de l’évolution de leur identité à travers le paysage. Ces espaces d’entre-
deux sont facteurs d’une homogénéisation du paysage, et par là d’une perte
d’identité. Ils invitent à se questionner sur le rapport entre patrimoine (ancien,
présent et à venir) et urbanisation classique, entre paysage remarquable et
paysage ordinaire. Pour les mêmes raisons, et parce qu’ils sont les espaces du
possible, ils invitent à l’innovation, innovation de forme et innovation d’attitude.
L’innovation appelle alors à toute l’inventivité du territoire et de ses acteurs,
mobilisant ainsi l’intérêt collectif.
49
	 Sur le territoire du SCOT Le Havre Pointe de Caux Estuaire, cinq grandes
entités ont été définies, où la question des lisières se manifeste différemment.
Afin de proposer un laboratoire d’idées et des exemples concrets d’interven-
tion, la réflexion s’installe au travers de sites pilotes, de manière locale. Démulti-
pliées, ces propositions locales qui répondent aux enjeux dégagés par le SCOT
s’intègrent dans des propositions d’ensemble à l’échelle de chaque entité et
peuvent alors avoir une portée à l’échelle du SCOT.
Dans la Frange Urbaine Nord du Havre, nos réflexions portent sur la lisière entre la
ville et le plateau agricole de grandes cultures, donc du rapport à l’espace pé-
riurbain, considéré comme un véritable espace de transition et de continuité.
Une stratégie globale a été définie pour que cet espace périurbain devienne
un ensemble. Le projet s’appuie sur la Trame Verte et Bleue afin de connecter
cet ensemble au littoral et à la ville. Il valorise les espaces agricoles périurbains
et les espaces liés à la gestion de l’eau comme de nouveaux espaces de par-
tage à mettre au service des habitants. Il montre enfin comment les relations
ville-forêt peuvent être améliorées.
L’enjeu du Plateau Littoral porte sur la lisière entre le Plateau de Caux et l’océan,
donc sur le rapport aux falaises, et sur la lisière entre le plateau agricole et le
plateau littoral. Face au manque d’accès et de valorisation du littoral, le projet
tend à retrouver un véritable sentier du littoral installé dans la profondeur du
plateau, redonnant ainsi une épaisseur au littoral et une continuité du Havre à
Etretat. L’activité maraîchère, aujourd’hui en déclin mais identitaire à ce sec-
teur, est soutenue afin de marquer l’entrée sur le littoral.
	
Dans la vallée de la Lézarde, la lisière observée est le basculement entre le pla-
teau agricole et la vallée, donnant force à la morphologie du territoire. Face à
la pression urbaine que subit la vallée, reportée aujourd’hui sur les crêtes et le
plateau, une continuité boisée est retrouvée sur l’ensemble des crêtes afin de
contenir l’urbanisation. Accompagnés de prairies, ces boisements participent à
la résorption des risques d’érosion des sols et d’inondation, et renforcent la lisibili-
té du relief. Les divers fonctions et usages de ce linéaire boisé sont explicités afin
de montrer tout leur intérêt. En fond de vallée, l’eau, aujourd’hui peu percep-
tible car privatisée, est valorisée et redevient en partie un bien commun. Au
niveau du canal de Harfleur, l’embouchure de la Lézarde devient un nouveau
quartier habité, mixte et tourné vers l’eau. Ce quartier crée un balcon sur le
spectacle de l’Estuaire de la Seine et renforce les pratiques le long du canal de
Tancarville.
Entrée majeure sur le Havre, l’entité des Falaises de l’Estuaire représente un
enjeu fort en terme d’image du territoire. La lisière est marquée entre l’estuaire
et le plateau, au delà de la falaise. L’accessibilité aux Herbages, au pied de
falaise et aux crêtes est redonnée dans un souci de continuité physique et vi-
suelle et de développement des loisirs. Afin de transmettre la majesté de cette
entrée de ville, les falaises, le spectacle industriel et le canal de Tancarville sont
mis en scène. Les embouchures des vallées, aujourd’hui obstruées, deviennent
des espaces clés de transition.
Au sein du Plateau Agricole, une confrontation s’établit entre les nouveaux bâtis
et le vaste espace agricole. La structure du clos-masure, patrimoine aujourd’hui
dégradé, est réinterprétée afin d’intégrer ces extensions bâties en s’adaptant
aux modes de vie actuels. Un paysage à l’échelle du grand plateau, caracté-
ristique du Pays de Caux par ses horizons boisés, est alors préservé. L’accessibi-
lité et la pratique du plateau sont associées à la gestion des eaux. Une meilleure
relation entre entreprises, habitats et espaces agricoles est recherchée au sein
d’un quartier unifié marquant l’entrée de ville. Dans ce contexte urbain, le «clos-
masure» constitue un maillage structurant dont les porosités multifonctionnelles
articulent les différentes entités urbaines.
L’association de toutes les propositions donne au projet une portée à l’échelle
du SCOT. Les paysages identitaires du Pays de Caux sont affirmés, et de multiples
usages sont apportés par les différentes entités du territoire. La Trame Verte et
Bleue est renforcée, tout en gérant les risques liés à l’eau, à l’érosion et aux
effondrements. Le cadre de vie et l’attractivité du territoire sont alors améliorés.
Résumé
Cet ouvrage a été achevé d’imprimer en juillet 2014
sur les presses de l’imprimerie La Petite Presse
76600 Le Havre
SCoT LHPCE - Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux
POUR DE NOUVELLES RENCONTRES EN PAYS DE CAUX
Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Versailles-Marseille - 2014
Atelier Pédagogique Régional encadré par Bertrand FOLLEA - paysagiste DPLG
La thématique des lisières, des inter-
faces, ou des franges, ces espaces
situés entre deux usages du sol domi-
nants (par exemple : habitat et agri-
culture), consitue une question fon-
damentale pour la qualité de nos
paysages. Ces espaces sont parfois
confrontants quand ils ne sont que
des limites par défaut, plus valorisants
quand ils deviennent de véritables
transitions. Dans certains secteurs, ils
s’«épaississent» pour donner lieu à des
respirations permettant d’accueillir de
nouveaux usages souvent favorables
au cadre de vie.
Cet ouvrage synthétise les travaux d’un
atelier de cinq mois sur ces questions,
une forme de laboratoire d’idées.
Mené avec trois jeunes paysagistes de
l’Ecole Nationale Supérieure du Pay-
sage de Versailles / Marseille, il met en
avant une abondante iconographie
qui nous ouvre les yeux sur de nouvelles
possibilités de rendre notre territoire plus
agréable à vivre et plus accueillant.
Toutes ces propositions s’adressent aux
élus et techniciens qui oeuvrent sur le
territoire mais également aux habitants
et aux professionnels qui le façonnent
et le vivent au quotidien.
Editeur:AURH-Achevéd’imprimer:juillet2014-Imprimeur:LaPetitePresse-LeHavre
POURDENOUVELLESRENCONTRESENPAYSDECAUXSCoTLHPCE
Dépôt légal : juillet 2014
ISBN : 979-10-93006-06-2
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SCoT LHPCE - Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux

  • 1. POUR DE NOUVELLES RENCONTRES EN PAYS DE CAUX Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Versailles-Marseille - 2014 Atelier Pédagogique Régional encadré par Bertrand FOLLEA - paysagiste DPLG La thématique des lisières, des inter- faces, ou des franges, ces espaces situés entre deux usages du sol domi- nants (par exemple : habitat et agri- culture), consitue une question fon- damentale pour la qualité de nos paysages. Ces espaces sont parfois confrontants quand ils ne sont que des limites par défaut, plus valorisants quand ils deviennent de véritables transitions. Dans certains secteurs, ils s’«épaississent» pour donner lieu à des respirations permettant d’accueillir de nouveaux usages souvent favorables au cadre de vie. Cet ouvrage synthétise les travaux d’un atelier de cinq mois sur ces questions, une forme de laboratoire d’idées. Mené avec trois jeunes paysagistes de l’Ecole Nationale Supérieure du Pay- sage de Versailles / Marseille, il met en avant une abondante iconographie qui nous ouvre les yeux sur de nouvelles possibilités de rendre notre territoire plus agréable à vivre et plus accueillant. Toutes ces propositions s’adressent aux élus et techniciens qui oeuvrent sur le territoire mais également aux habitants et aux professionnels qui le façonnent et le vivent au quotidien. Editeur:AURH-Achevéd’imprimer:juillet2014-Imprimeur:LaPetitePresse-LeHavre POURDENOUVELLESRENCONTRESENPAYSDECAUXSCoTLHPCE Dépôt légal : juillet 2014 ISBN : 979-10-93006-06-2 Ne peut être vendu
  • 3. POUR DE NOUVELLES RENCONTRES EN PAYS DE CAUX
  • 5. La Charte Paysagère et Environnementale du SCoT Le Havre Pointe de Caux Estuaire est guidée par les engagements des élus approuvés en 2011. Elle constitue une démarche vivante basée sur le volontariat. A travers sa dynamique d’animation et de capitalisation d’expériences, elle met à dispo- sition des élus et des techniciens du territoire : • Des références en matière d’aménagements d’espaces publics, de nou- veaux quartiers, de zones d’activités ; • Des visites d’opérations de référence et des conseils à leur demande ; • Des ateliers pour approfondir des questions qui leur semblent détermi- nantes en matière de paysage, d’environnement ou d’agriculture. Le travail sur les lisières, dont il est ici question, appartient à cette dernière famille. Aujourd’hui, il apparaît que la qualité des paysages et les enjeux en- vironnementaux se jouent souvent sur les espaces de transition entre deux milieux, entre deux types d’occupation du sol (quartier d’habitation et es- paces agricoles, espaces industriels et naturels). Dès lors, la formulation de propositions très concrètes de valorisation ou de qualification de ces limites ou espaces intermédiaires constitue-elle un intérêt pour l’ensemble du terri- toire et correspond-elle à une forte attente des élus. La démarche d’atelier, guidée et débattue par 6 élus du territoire (MM CAR- TEL, GASTINNE, GUEROUT, PALFRAY, ROUSSELIN et VASSE) et enrichie par les connaissances d’une cinquantaine de techniciens, s’est déroulée de no- vembre 2013 à mars 2014. Trois élèves de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles/Marseille, encadrés par un paysagiste professionnel , Bertrand FOLLEA, ont, par leur abondante production, permis de renouveler le regard sur notre territoire et révéler de nouvelles pistes pour développer son attrait et la qualité de vie de ses habitants. C’est le résultat de cette forte mobilisation et du travail intense de Céline BABOULENE, Marlène GOUCHAULT et Etienne OLIVIER que nous vous proposons de découvrir dans les pages qui suivent. Boris MENGUY – AURH – Chef de projet pour cet atelier en appui au Syndicat Mixte du SCoT. Remarque : certains pourraient s’étonner que l’espace de la plaine alluviale (Réserve natu- relle, Zone Industrialo-Portuaire, Ville basse du Havre) n’ait fait l’objet d’aucune proposition dans cet ouvrage. La raison en est simple, deux ateliers financés par le GPMH sur des problé- matiques proches ont eu lieu récemment. Quant à la ville basse du Havre, elle bénéficie de nombreux éclairages sur ces questions. Aussi le choix a été fait de privilégier les secteurs les moins étudiés du SCoT. UN atelier exploratoire sur la thématique des « lisières »
  • 7. Nous remercions Bertrand FOLLEA pour l’efficacité et le dynamisme de son encadrement. Nous remercions Boris MENGUY, ainsi que l’ensemble de l’équipe de l’Agence d’Urbanisme de la Région du Havre et de l’Estuaire de la Seine, pour leur accueil chaleureux, leur important investissement dans notre partenariat et pour tous les moyens mis à notre disposi- tion. Pour leurs conseils avisés et la transmission de leur regard et vécu sur le territoire, nous remercions toutes les personnes rencontrées sur le terrain, et surtout lors des Comités Techniques et des Comités de Pilotage organisés par l’AURH. Toutes les remarques recueillies nous ont permis d’approfondir et ajuster au mieux nos propositions de projet. Nous remercions enfin le Syndicat Mixte du SCOT Le Havre Pointe de Caux Estuaire, Boris MENGUY, Bertrand FOLLEA et l’ensemble des acteurs rencontrés pour la confiance qu’ils nous ont accordée tout au long de cet Atelier Pédagogique Régional, qui nous a permis de découvrir avec enthousiasme le Pays de Caux et l’Estuaire de la Seine. Céline BABOULENE, Marlène GOUCHAULT et Etienne OLIIVIER Remerciements
  • 9. Introduction... p.11 Contexte de la commande Les « lisières «, une notion à éclaircir Des enjeux du SCOT à la stratégie du projet... 1. Frange Urbaine Nord du Havre... p.14 Un seuil entre ville et plateau agricole Exemple d’une articulation : Porte des Monts Trottins Rencontres en lisières : les lisières agri-périurbaines et sylvo-urbaines Diffusion de la forêt dans la ville 2. Le Plateau Littoral... p.20 Le sentier du littoral aux environs de Cauville Contempler l’océan, de proche en loin, de bas en haut Mettre en scène la valleuse et réimplanter le maraîchage 3. La Lézarde... p.24 Les crêtes, de multiples usages L’eau, un bien commun Le canal d’Harfleur, penser la ville autour de l’eau 4. Les falaises de l’Estuaire... p.30 Redécouvrir les Herbages - Rogerville Approcher la falaise Refaire des embouchures une transition et remettre en scène le pied de falaise 5. Le plateau agricole... p.38 Préserver l’identité paysagère du plateau agricole - Sainneville Des espaces de vie en lisière - S’adapter à l’évolution des usages Cheminer dans le Pays de Caux et contempler le spectacle de la grande échelle Un nouveau quartier en entrée de ville - Saint-Romain-de-Colbosc Structurer le tissu urbain en s’appuyant sur une trame paysagère à usage public Bénéfices du projet à l’échelle du SCOT... p.42 Conclusion... p.47 Résumé... p.49 Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014 Sommaire
  • 10. © Photos & illustrations M. Gouchault - C. baboulene - e. olivier // ENSP Marseille-Versailles
  • 11. 11 Entre terre et mer, le territoire du SCOT Le Havre Pointe de Caux Estuaire bénéficie d’une dynamique métropolitaine aux ressources impor- tantes. Si la somme de ses atouts constitue le socle d’un territoire qui comp- tera de plus en plus dans les années à venir, son attractivité n’est pas encore au rendez-vous. Le territoire manque de cohésion et d’une attention plus importante à son image, sa qualité et son cadre de vie. Dynamiques industrialo-portuaire, environnementale, touristique, patrimo- niale, agricole, urbaine,..., inéluctablement le territoire est amené à penser ses secteurs de développement ou de renouvellement avec des enjeux parfois contradictoires. Dans le squelette tenant le territoire, la puissante structure géographique représente un cadre précieux : falaises de la Côte d’Albâtre, estuaire de la Seine, vallées et valleuses. Mais au-delà, il reste à définir des systèmes de lisières évitant des confrontations malheureuses et des extensions urbaines sans limites, et offrant des espaces intermédiaires valorisants et ressourçants. Comment prétendre à une distinction de classe- ment sans accompagner son développement d’une stratégie paysagère, comment organiser des cohabitations inédites, comment offrir un cadre de vie propre à stimuler l’attractivité du territoire ? Progressivement, le travail sur ce territoire s’étoffe. Aujourd’hui, c’est dans les franges, les lisières, ou encore les espaces de partage qui sont autant de lieux de transition, de basculement et de limites que se jouent les principales questions de qualité paysagère, les meilleures perspectives d’amélioration de la biodiversité et le renforcement des capacités de résilience du territoire. C’est là que se fait et se défait l’image de ce territoire, que son évolution est la plus lisible, et c’est aussi là que le travail exploratoire avec l’ENSP Ver- sailles-Marseille se portera afin d’offrir des pistes nouvelles à ce territoire et de proposer des aménagements à la fois peu coûteux et multifonctionnels. Cette production sert l’élaboration du nouveau SCOT et alimentera le travail d’animation et de propositions concrètes de la Charte paysagère et envi- ronnementale qui l’accompagne. Boris MENGUY - AURH© ENSP // BC - GM - OE Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 12. 12 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux Les « lisières », une notion à éclaircir Richesse spécifique Écotone Un espace de richesse et de concentration de la biodiversité Confrontations et dysfonctionnements des lisières dans le paysage Des lisières de Qualité et identitaires du paysage en pays de Caux En considérant la lisière d’un point de vue écologique, celle-ci correspond à un espace de grande richesse, engendrée par la rencontre de deux milieux interagissant l’un avec l’autre. La complexité et la richesse des lisières en font alors le lieu où la biodi- versité est la plus importante. Dans le contexte actuel, la notion de « lisière » va au-delà des principes écologiques, elle fait référence à des « entre-deux » considérant une épaisseur plus ou moins vaste où l’homme évolue également. Ces nouvelles lisières entraînent des situations parfois riches de « rencontres », de « cohabitations » ou d’« échanges », mais d’autres fois plus pauvres, de « limites » et de « confrontations », où la lisière fait l’objet de conflits et marque une frontière dans le paysage. Sur le territoire du SCOT, ces confrontations et dysfonctionnements s’expriment par exemple entre les espaces d’extensions urbaines et l’espace agricole, cas le plus répandu. Cette lisière directe et pauvre brouille alors la lecture du territoire et la qualité de son pay- sage. Mais la caractéristique du paysage en Pays de Caux repose également sur ces espaces de lisières, souvent induits par la mor- phologie naturelle du territoire, avec parfois des contrastes forts et des ruptures d’échelles tels les clos-masures dans le vaste plateau ou encore les falaises. Au regard des crêtes boisées, la lisière ap- porte aussi des qualités par son aspect progressif. Suite à ces observations, cinq grandes entités, où la ques- tion des lisières se manifeste différemment, ont été définies suivant l’unité paysagère et les enjeux qu’elles présentent. Il s’agit de mon- trer comment ces entités se recoupent et interagissent ensemble, et non de les considérer de façon séparée. Afin de proposer un labo- ratoire d’idées et des exemples concrets d’intervention, la réflexion s’installe au travers de sites pilotes, de manière locale. Démultipliées, ces propositions locales qui répondent aux enjeux dégagés par le SCOT, s’intègrent dans des propositions d’ensemble à l’échelle de chaque entité et peuvent alors avoir une portée à l’échelle du SCOT. © AURH
  • 13. 13 Cauville Dollemard Montgeon Les Vallées Harfleur Épouville Cocusseville St-Romain Rogerville 51 2 3 4 Des enjeux du SCOT à la stratégie du projet... Frange urbaine Nord du Havre Le plateau littoral Les falaises de l’Estuaire Le plateau agricole La Lézarde 2 3 4 5 1 Sites pilotes envisagés en 1ère phase Trame Verte et Bleue du SCOT Préservation et diversification de l’agriculture Valeurs paysagères, gestion de l’eau, cadre de vie Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014 Sites pilotes retenus
  • 14. 14 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux Orientations générales Une armature structurante guidée par le relief et... 1. Frange Urbaine Nord du Havre Octeville-sur-Mer 1 2 3 4 les Séquences paysagères «ACCROCHER» et VALORISER le littoral Développer un ESPACE PÉDAGOGIQUE autour de la gestion de l’eau RECONNECTER le Havre à son territoire agricole Marquer les ENTRÉES et les accroches des éléments de la TVB aux espaces urbains Améliorer les RELATIONS ville - forêt La Manche RD 940 DIVERSIFIER l’agriculture PARC DE ROUELLES ASSURER LA CONTINUITE de la TVB, Relier Dollemard et Montgeon Développer le RÉSEAU des mobilités actives Le Havre Montivilliers Le Havre Montivilliers Références... Ville du Havre - PEDD Service Environnement - Plan de valorisation du plateau de Dollemard - 2012 Ville du Havre - Service Espaces Verts - Parc de Rouelles et Forêt de Montgeon AURH/CODAH - Projet de circuit pédagogique autour de l’eau - 2011 Nos réflexions portent d’abord sur la lisière entre la ville et le plateau agricole de grandes cultures, donc du rapport à l’espace périurbain faisant office de transition. Le littoral est à réintégrer dans la ville à travers la valorisation du plateau de Dollemard et à travers des continuités aboutissant à la Manche. Pour cela, le projet s’appuie sur la Trame Verte et Bleue en connectant le Parc de Rouelles, l’espace agricole périurbain, la forêt de Montgeon et Dollemard. Réunis en un même lieu ces éléments apportent une grande richesse. Cette mise en connexion nécessite de pouvoir franchir la rocade faisant frontière entre ville et plateau. Le projet tend ensuite à valoriser les espaces agricoles périurbains et les espaces liés à la gestion de l’eau comme de nou- veaux espaces de partage à mettre au service des habitants. Enfin, il montre comment les relations ville-forêt peuvent être améliorées. Une stratégie globale a été définie pour que cet espace périurbain devienne un ensemble. Celle-ci repose sur une armature paysagère structurante, s’appuyant principalement sur les traits du relief, qui permet d’établir une connexion entre des espaces d’articulation clés en termes d’atmosphère, de cadre de vie et d’usages. La ville et l’espace agricole installent leurs dynamiques à l’intérieur de cette structure. Quatre séquences paysagères apportent une variation d’atmosphères grâce à l’objectif que remplit chacune d’elles. Cet ensemble périurbain permet de multiples usages sportifs, pédago- giques, récréatifs et culturels. Pour cela, le réseau des mobilités ac- tives (piétons, VTT, chevaux, ...) s’étend et s’accroche aux réseaux
  • 15. 15 Un seuil entre ville et plateau agricole Des rencontres et articulations en lisières Le Havre Montivilliers Le Havre Le grand plateau agricole Le Havre Les Vallées Belvédère du Croquet Dollemard Porte des Monts-Trottins Porte de Fontaine Parc Rouelles Ensemble agricole cohérent Diversification agricole Réseau hydrographique Extension urbaine Mobilités actives : existant et projet Points d’usages : terrains de sport, centre équestre,... Clos-masure Tram ligne A Élément de patrimoine : blockhaus De multiples usages périurbains Un espace de transition et de continuité Montivilliers Aquacaux Forêt de Montgeon Le Croquet Parc sportif Centre équestre Golf Ferme conservatoire Cueillette Dollemard Lisière clé Rencontre génératrice d’atmosphères Articulation stratégique Porte agri-urbaine Continuité ville-plateau Espace de transition ville-plateau Le plateau littoral Renouerlavilleavecsonlittoral 1 2 3 4 Le couloir passant Marquer l’entrée de ville et assurer un effet vitrine Diversifier l’agriculture L’éperon de Rouelles Préserver les clos-masures aux portes de la ville Le plateau vallonné Apprendre au fil de l’eau Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 16. 16 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 1. Frange Urbaine Nord du Havre Exemple d’une articulation : Porte des Monts Trottins Rocade D 6382 Mobilités actives Avant Promenade de quartier DÉLAISSÉE PASSERELLE routière BASSIN de rétention Ouvrage TECHNIQUE GR TRAM - ligne A Le Mont Gaillard Forêt de Montgeon PARC URBAIN SPORTIF Forêt ISOLÉE Après Parc ARTICULATION CONNEXION vers la forêt Rocade D 6382 Mobilités actives GR TRAM - ligne A Le Mont Gaillard Forêt de Montgeon EXTENSION multifonctionnelle du couvert boisé HORIZON boisé BASSIN de rétention - Ouvrage Pédagogique et MULTIFONCTIONNEL PARC URBAIN SPORTIF Références... Florencia BENITEZ - Contribution à l’amélioration du diagnostic agricole du SCOT le Havre Pointe de Caux Estuaire - Mémoire de fin d’étude ESA/AURH - 2009 Ville du Havre - Service Espaces Verts Projets sur la forêt de Montgeon & Cheminements et axes à végétaliser au sein de la ville de transport en commun des villes (bus et tram). A l’intérieur de cet ensemble, la lisière se présente sous forme de six articulations, faisant office de « portes », et d’interactions plus fines. Finalement, la Frange Urbaine du Havre devient ainsi un véritable espace de transition entre la ville et le grand plateau, et un espace de continuité. En installant des espaces agricoles dès les abords directs de la ville, comme des vergers et pâtures, la Porte des Monts Trottins offre un passage progressif des parcs urbains aux vastes espaces agricoles. En permettant le recul sur la ville, ces derniers la mettent alors en scène. Vitrine du territoire, les cultures identitaires telles que le lin et la betterave sont encouragées. L’atmosphère privilégiée des vallons est préservée par le maintien de prairies sur les pentes, accompa- gnant la gestion des eaux et des sols. Les bassins de rétention de- viennent des espaces de détente, qui hors eau accueillent ponc- tuellement des usages sportifs ou culturels, ou de l’élevage. Densifier la végétation favorisera aussi leur biodiversité. Au niveau des lisières fines, l’arrière des habitats s’ouvre sur un espace agricole de proximité : jardins familiaux, fermes pédagogiques, ver- gers,..., et exploitations maraîchères. Les circuits courts sont à encou- rager. Des horizons boisés intègrent les extensions bâties, et les nou- veaux quartiers sont en relation avec le paysage agricole. Autour de Montgeon, une lisière progressive et aléatoire apporte lumière et res- piration. La lisière forestière se diffuse dans les quartiers environnants, requalifiés ensuite et (re)tournés vers la forêt. La forêt se diffuse dans la ville suivant des axes importants et au sein des différents espaces publics assez vastes pour qu’une atmosphère forestière, avec « sous- bois » et à essences spécifiques, s’y développe.
  • 17. 17 Un seuil entre ville et plateau agricole Des vergers publics à l’usage des habitants et des centres équestres - Atmosphère agricole à l’échelle humaine Parc urbain sportif du Mont Gaillard - Des respirations dans le tissu urbain Atmosphère des vallons - Des prairies sur les versants favorisant une bonne gestion des eaux et le maintien des sols Les grandes cultures identitaires - Des ouvertures permettant de contempler la silhouette urbaine de la ville Usages de loisir et de détente Un amphithéâtre évoluant au fil du temps - Usages sportifs Usages culturels occasionnels Des mares favorables à la biodiversité Accueil du public et agriculture de proximité (AMAP, vente à la ferme, verger conservatoire...) Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 18. 18 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 1. Frange Urbaine Nord du Havre EXISTANT - Confrontation PROJET - Dessiner des horizons boisés Créer de nouveaux quartiers «poreux», traversants et ouverts visuellement sur les cultures EXISTANT - Confrontation Projet - Diversifier l’agriculture en développant une agriculture de proximité - Jardins familiaux PROJET PROJET Rencontres en lisières : les lisières « agri-périurbaines et sylvo-urbaines » développer une agriculture de proximité - Ferme pédagogique 1 2 3 3 1 2
  • 19. 19 TRAM Mt Gaillard Dollemard Parc Rouelles Ste-Adresse CaucriauvilleSanvic Forêt de MONTGEON Vers le centre ville EXISTANT - Confrontation et rejet Retrouver une lisière forestière multistratifiée progressive et aléatoire, qui apporte lumière, respiration... Étendre la forêt dans les quartiers urbains Des quartiers d’habitat tournés vers la forêt Cimetière Ste -Marie - De vastes espaces publics pouvant être supports d’une atmosphère forestière qui valorise une ponctuation de masses boisées dans l’ensemble de la ville et améliore le cadre de vie Diffusion de la forêt dans la ville PROJET 4 4 Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 20. 20 Ligne de crête RD 940 Cauville Dollemard La Manche Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux Une armature structurante du sentier littoral - épaisseur et continuité 2. Le Plateau Littoral Orientations générales et approche stratégique Assurer les ACCROCHES principales au littoral Affirmer le SENTIER du LITTORAL (au-delà de la bande des 20 m) Découvrir le littoral dans son ÉPAISSEUR (développer et connecter le réseau viaire) DIVERSIFIER l’agriculture et réimplanter du MARAÎCHAGE Créer des BELVÉDÈRES Permettre et valoriser les ACCÈS À L’EAU Lien... Département 76 - Étude de faisabilité d’un sentier du littoral entre Le Havre et Etretat Références... Habitants de Cauville - Témoignages de pratiques et vécus dans la valleuse Café Blanc Le Tronquay Fond du Val Ecqueville Briquemare Sentier des Douaniers S’appuyer sur d’anciens tracés, plus développés vers le littoral S’accrocher aux ha- meaux et aux falaises Développer le maraîchage pour apporter une distinction avec le plateau et une échelle humaine Utiliser le micro-relief pour reconnaître les variations d’atmosphères RD 940 CAUVILLE L’enjeu se porte sur la lisière entre le Plateau de Caux et l’océan, donc sur le rapport aux falaises, et sur la lisière entre le pla- teau agricole et le plateau littoral au niveau de la RD 940. Face au manque d’accès et de valorisation du littoral, le projet tend à retrouver un véritable sentier du littoral dont les deux entrées principales sont Dollemard et Cauville. Les mobilités sont dévelop- pées dans la profondeur du plateau littoral et l’activité maraîchère, aujourd’hui en déclin mais identitaire du littoral. Il s’agit donc de donner une continuité, du Havre à Etretat, et une épaisseur au lit- toral. Dans les environs de Cauville, le linéaire de hameaux et une succession d’impasses mettent aujourd’hui dans l’ombre le littoral. Un sentier du littoral sécurisé met ainsi en valeur la valleuse, mor- phologie identitaire du territoire, les nombreuses mares existantes et le patrimoine des blockhaus. Ce sentier s’appuie sur le micro-relief offrant des variations d’atmosphères et sur d’anciens tracés autre- fois tournés vers le littoral. Il s’accroche bien sûr aux falaises et aux hameaux. Positionné sur les points hauts, l’attraction se fait vers le large, mais sur les points bas, le regard se tourne vers les éléments du plateau. Les cheminements s’adaptent ainsi aux situations de relief. Afin de contempler l’océan et le spectacle de la falaise, des bel- védères sont installés sur des structures de différentes hauteurs selon leur distance au vide. Ils réutilisent parfois les blockhaus. Le sentier des falaises se place à 20 m du bord et est entièrement surélevé. Une transition boisée et un relief en surplomb rendent le belvédère de la valleuse plus intime. Afin de marquer l’entrée sur le littoral, l’ac- tivité maraîchère se développe entre la route et l’habitat.
  • 21. 21 Le sentier du littoral aux environs de Cauville Valleuse DÉLAISSÉE MARES à usage cynégétique RD 940 La Manche Mobilités actives Centre ville AVANTSENTIER de chasseur CHEMINS agricoles PATRIMOINE Blockhaus Maraîchage en DÉCLIN APRÈS Valleuse MISE EN SCÈNE Donner à VOIR les mares, support ponctuel d’ACCUEIL RD 940 Mobilités actives ACCROCHE au Centre ville RECUL et CRÉATION d’un SENTIER dans l’ÉPAISSEUR du LITTORAL Réutilisation des Blockhaus La Manche BELVÉDÈRE Réimplantation du maraîchage Développement du sentier du littoral dans l’épaisseur du plateau - Un appel progressif vers le large sur les points hauts du plateau Chemin surélevé - Sentir l’horizon Chemin en creux - Sentir le socle 2,50 à 3 m 2,50 à 3 m 1 m 0,50 à 1 m Chemin d’entre-deux - Passage étroit et ouverture Sentiment d’ouverture sur l’horizon, de respiration et de luminositéMicro-reliefs et variation d’atmosphères Coupe AA’ - Attraction vers la mer sur les points hauts du plateau 700 m Prairie - Élevage - culture Chemins Chemins Chemins A A’ Coupe BB’ - Regard tourné vers les activités et le paysage environnants dans les points bas du plateau 710 m Prairie - Élevage - culture Chemins B B’ A A’ B’ B Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 22. 22 Une arrivée spectaculaire sur la falaise contrainte par le risque d’effondrement Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 2. Le Plateau Littoral Contempler l’océan, de proche en loin, de bas en haut 3 4 4 3 Installation de structures hautes en retrait Réutilisation du patrimoine 1 Mise en sécurité du sentier des falaises 2 Accès ponctuel en bord de falaise 2,50 m 20 m 1 2
  • 23. 23 Mettre en scène la Valleuse et réimplanter le maraîchage PROJET - Plonger dans la valleuse - une atmosphère boisée intime PROJET - Suspension en bout de valleuse - une ouverture au grand large Au creux de la valleuse - Un relief resserré qui nous surplombe Le maraîchage, un paysage identitaire du littoral entre Cauville et Octeville - RD 940 Amalgame entre les entités paysagères du «plateau littoral» et du «plateau agricole» EXISTANT - Arrivée en impasse dans la valleuse - un espace négligé Références... CODAH - Direction Développement Durable - Soutenir et développer l’activité maraîchère «Les 8 fermes» - Valoriser des circuits courts Cueillette d’Octeville-sur-Mer Lien... Association « Terre de liens » Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 24. 24 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 3. La Lézarde Orientations générales Lien... FILA - Fond d’Initiative Locale Agricole Références... Syndicat Mixte des Bassins Versants de la Pointe de Caux - Soutien et développement des prairies pour gérer les problèmes liés à l’eau Canal de Tancarville Retrouver une CONTINUITÉ BOISÉE sur les crêtes Valoriser L’EMBOUCHURE de la Lézarde CONTENIR l’urbanisation en vallée Développer et connecter le RÉSEAU des mobilités actives Considérer L’EAU comme un BIEN COMMUN RD 489 MONTIVILLIERS GONFREVILLE-L’ORCHER LE HAVRE RD 6015 A A’ Coupe AA’ - de la crête au fond de la vallée - repérage de la coupe zoom A A’ La lisière observée est le basculement entre le plateau agri- cole et la vallée de la Lézarde, donnant force à la morphologie du territoire. Face à la pression urbaine que subit la vallée, reportée aujourd’hui sur les crêtes et le plateau, une continuité boisée est retrouvée sur l’ensemble des crêtes afin de contenir l’urbanisation. Accompagnés de prairies, ces boisements de 30 à 40m d’épaisseur minimale parti- cipent à la résorption des risques d’érosion des sols et d’inondation, et renforcent la lisibilité du relief de la vallée en accentuant sa pro- fondeur. L’intérêt du linéaire boisé se lit aussi à travers les divers fonc- tions et usages qu’il permet : protection des cultures et des élevages, ressource en énergie, accompagnement des cultures, nouveaux loisirs aux abords urbains, meilleur cadre de vie au fil des saisons,... Ce ne sont pas des surfaces agricoles perdues lorsqu’elles valorisent agro-foresterie ou sylvopastoralisme. Une épaisseur de boisement de 50m ou plus sera d’avantage bénéfique en termes d’écologie, de maintien des sols et de valorisation paysagère. En fond de val- lée, l’eau, aujourd’hui peu perceptible car majoritairement privati- sée, est valorisée et redevient en partie un bien commun. Une rela- tion visuelle depuis l’espace public ou une accessibilité sous forme de « droit de passage » est envisagée. Les espaces humides publics sont aussi revalorisés. De nouvelles mobilités, pouvant notamment s’appuyer sur la LER, se développent sur l’ensemble de la vallée. Ce réseau piéton, équestre et cycliste connecte les circuits existants, lie les espaces urbains aux espaces de nature et agricoles, et installe des belvédères sur la vallée et le plateau. Exemple à Epouville...
  • 25. 25 AVANT Espace PUBLIC lié à l’eau Espace PRIVÉ lié à l’eau PARC des Saules LER Lézarde Mobilités actives Boisements en crête RÉSIDUELS Une succession de plans d’eau ABSENTS dans le paysage Crête boisée continue accueillant des USAGES MULTIPLES Mise en valeur des espaces liés à l‘eau CONNEXION du Parc des Saules aux quartiers d’habitat LER Lézarde Mise en valeur des crêtes et des vuesGESTION DE L’EAU en crête APRÈS Mobilités actives De multiples usages des crêtes et valorisation des espaces liés à l’eau à Épouville 3m 3m 30 à 40m Épaisseur minimale du boisement en crête PROJET PRAIRIE - Filtration, freinage, absorption des eaux de ruissellement - Sol stable BOISEMENT - Renforce la lisibilité des crêtes et de la morphologie de la vallée - Limite à l’urbanisation - Corridor écologique - Filtration, freinage, absorption des eaux de ruissellement - Sol stable HAIE LIBRE - Espace de transition homogène entre agriculture et habitat - Participe à la gestion de l’eau et au maintien des sols Habitats individuels Forte érosion des sols en crête Haies horticoles hétéroclites Cultures intensives Prairie - Élevage EXISTANT Coupe ZOOM - ÉTAT existant des crêtes de la vallée de la lézarde gestion du risque lié à l’eau et valorisation de la forme naturelle de la vallée Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 26. 26 3m 3m 50m ou plus Épaisseur confortable du boisement en crête Bande enherbée ou fleurie Haie Libre Forte BIODIVERSITÉ Éloigne les ravageurs Attire les auxiliaires Bande de végétation Rôle de RESSOURCES Vent Rôle de protection Matière organique en bois Rôle d’ACCOMPAGNEMENT des cultures 0 4 m Une surface de 10 à 15 fois la hauteur de la haie est protégée du vent En production raisonnée : - 25 MAP / 200 à 300 ml (= chauffage de 100 m2 ) - 150 MAP /ha Une bande de végétation ou une haie entomofaune a une INFLUENCE de 50 à 100 m VALORISER des Boisements hétérogènes RICHEs - Forte BIODIVERSITÉ 3m 3m Bande enherbée ou fleurie 50m ou plus Épaisseur confortable du boisement en crête PROJET Les crêtes, de multiples usages 3m Bande enherbée ou fleurie 50m ou plus Épaisseur confortable du boisement en crête 0 10 m Valorisation des boisements et lisières POUR LES loisirs : accrobranche, randonnée... Valorisation ÉCONOMIQUE des crêtes : Agroforesterie, Sylvopastoralisme... (exemple : Sylvopastoralisme, densité env.150 arbres/ha) Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 3. La Lézarde
  • 27. 27 Été Automne Hiver Goût / Couleur / Odeur ... Rythme / Silhouette Printemps Promenade et jeux en lisière d’un boisement sur les crêtes Haies horticoles - Mur végétal Haies horticoles MUR VÉGÉTAL Plan d’eau IGNORÉ depuis l’espace privé et public Plan d’eau privé ENRICHISSANT l’espace public Route 6mHabitat individuel Jardin individuel 2,5m EXISTANT Haies libres - Porosité visuelle Plan d’eau VISIBLE depuis l’espace privé et public Cheminement sur les abords 6m PROJET Des cheminements SEMI-PUBLICS dans les prairies privées - (Mettre en place un droit de passage ) un moyen de pratiquer et donner à voir les zone humides - L’eau un bien commun valoriser un accès physique ou visuel aux espaces liés à l’eau en fond de vallée B B’ B B’ Aménités apportées par les lisières au cadre de vie Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 28. 28 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 3. La Lézarde Le canal de Harfleur, penser la ville autour de l’eau Opportunité... Ville du Havre - Service Espaces Verts - Gestion des espaces interstitiels AURH - Étude sur la mise en œuvre d’une navette fluviale entre le Havre et Harfleur Lien... AURH - Schéma Confluence Canal de Tancarville LER D 6382 N 282 Favoriser la BIODIVERSITÉ dans les espaces interstitiels ACCROCHE de qualité aux activités BALCON sur le canal de Tancarville Spectacle industriel Développement de l’espace de commerce OUVERTURE des quartiers vers le canal APRÈS Vers les Herbages Canal de Tancarville LER Centre ville Quartier d’habitat Zone de commerces, hôtels... Crête boisée Jardins partagés Espaces résiduels non considérés AVANT «Club» d’aviron Vers les Herbages D 6382 N 282 L’embouchure de la Lézarde, au niveau du canal d’Har- fleur, est également mise en valeur. L’intérêt de ce site porte sur l’eau dans un contexte urbain, soit sur la relation du canal avec le quartier environnant et le centre-ville. Une zone de commerces et d’hôtels, rattachée au noeud d’infrastructures concentrées au Nord, occupe actuellement la rive droite en faisant dos au canal. L’espace des quais y est large, mais fragmenté et non optimisé, il n’offre pas un bon rapport à l’eau. Dans le prolongement des amé- nagements des berges du centre-ville, des quais continus ouverts sur le canal sont mis en place, créant une promenade confortable, une possibilité de loisirs divers et un espace de terrasse pour des petits commerces. L’espace de commerce évolue donc et gagne en mixité pour former à terme un front urbain affirmé, un nouveau quartier habité et tourné vers l’eau. Les rues transversales mènent ainsi du quartier vers l’espace partagé des quais. Les quais restent accessibles aux péniches, et une navette vers le Havre et les Her- bages est ouverte. A l’embouchure, le spectacle de l’Estuaire et du canal de Tancarville est mis en scène par un balcon en bout de canal. Les abords du canal de Tancarville sont également aména- gés, ce qui redonne une visibilité aux activités présentes le long du canal : jardins familiaux, club d’aviron, espace de jeux, randonnée en direction des Herbages. Sur la rive droite, le piéton est mis à dis- tance de la route par l’intermédiaire d’une zone humide. Jusqu’à la crête au Nord, les espaces interstitiels du réseau routier sont iden- tifiés comme des zones tampons favorables à la biodiversité. On parle alors de continuité écologique « en pas japonais ».
  • 29. 29 Route 6m Terre-plein végétalisé PERTE d’espace Commerces tournés sur eux-mêmes COUPURE forte avec le canal Végétation horticole 2m Espace piéton Canal de Harfleur PROJET - Les quais rive ouest du canal - Un espace disponible pour la ville et connecté avec les commerces ZONES HUMIDES espace tampon Un BALCON au bout du canal OUVERTURE et SPECTACLE INDUSTRIEL Favoriser la BIODIVERSITÉ dans les espaces interstitiels D 6382 Canal de Tancarville Espace partagé PROJET Route 3,50m Des TRANSVERSALITÉS qui ouvrent et orientent le quartier vers le canal Un espace OUVERT et PARTAGÉ sur l’ensemble du quai Une PROXIMITÉ au canal 17m Espace partagéHabitats et Commerces Canal de Harfleur EXISTANT - Les quais rive Ouest du canal - Un espace non optimisé A A’ Route D 6382 Espace partagé Espaces résiduels non considérés Cheminement non isolé de la route COUPURE avec le canal Canal de Tancarville 6m EXISTANT B B’ EXISTANT PROJET EXISTANT - L’embouchure de la lézarde - un espace délaissé PROJET - une balcon sur le canal de tancarville et le spectacle de l’estuaire A A’ B B’ Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 30. 30 Orientations générales Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 4. Les falaises de l’Estuaire A 131 Mise en scène du SPECTACLE de L’ESTUAIREMise en scène des FALAISES Valoriser le canal de Tancarville et offrir un RAPPORT À L’EAU GONFREVILLE- L’ORCHER ROGERVILLE LE HAVRE Canal de Tancarville A 29 RAFINERIE DE NORMANDIE Retrouver des espaces de RESPIRATION en pied de falaise PARCOURIR les Herbages Améliorer les ACCROCHES crête - plateau Le Havre Réserve Naturelle de l’Estuaire Une atmosphère riche et rythmée La lisière se pose entre l’Estuaire de la Seine et le Plateau de Caux, au delà de la falaise. Entrée majeure sur Le Havre, cette entité représente un enjeu fort en terme d’image du territoire. L’accessibilité aux herbages, aux pieds de falaise et aux crêtes est redonnée dans un souci de continuité. Afin de transmettre la majes- té de cette entrée de ville, les falaises, le spectacle industriel et le canal de Tancarville sont mis en scène. Au niveau de Rogerville, un belvédère sur l’Estuaire a récemment été aménagé. Sur cette zone, les herbages sont reconnectés au plateau et au GR en favorisant des espaces de transition aux embouchures des vallées et en créant un système de passerelles. Accessibles, les Herbages deviennent support à des activités de loisirs, notamment le long du canal de Tancarville. Avançant depuis le canal, les usagers profitent alors du jeu de perception de la falaise puis, depuis la crête, du spectacle de l’Estuaire. La Pissotière-à-Madame devient un espace intermo- dal faisant office d’entrée principale aux Herbages. Aux abords des autoroutes A29 et A131, un linéaire d’industries obstrue les vallées et le pied de falaise. Le pied de falaise est donc dégagé par la dé- localisation progressive des entreprises, maintenues sur le territoire au sein de zones d’activités plus stratégiques. La végétation faisant écran aux herbages le long des autoroutes est aussi diminuée. A l’embouchure de l’Oudalle, le fil de l’eau est d’abord retrouvé par une première percée, créant des espaces multifonctionnels parta- gés dans le temps. A terme, l’ouverture sur les herbages sera totale. La morphologie naturelle du site, offrant un contraste entre la verti- calité du relief et l’horizon, peut alors se lire de façon spectaculaire.
  • 31. 31 Redécouvrir les herbages - Rogerville AVANT BELVÉDÈRE sur l’Estuaire ABSENCE de CONNEXION entre les crêtes et les herbages Canal monofonctionnel Embouchure OBSTRUÉE GR 2 Canal de Tancarville N 1029 A 29 GR 2 Patrimoine des Herbages DELAISSE Flux marquant une RUPTURE entre plateau et estuaire ROGERVILLE A 131 APRÈS A 131 GR 2 Canal de Tancarville N 1029 Mobilités actives A 29 Vers Harfleur Vers le PNR Favoriser un espace de TRANSITION entre les crêtes et les herbages ACCESSIBILITÉ des herbages LIBÉRER les embouchures et retrouver le fil de l’eau Développer des ACTIVITÉS en bord de canal RESSENTIR le pied de falaise Redécouvrir les canaux Le canal de Tancarville mis en scène par une diversité d’activités - Un spectacle industriel Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 32. 32 A’ A 1 2 3 4 repère - Un ailleurs au coeur des Herbages Attraction - Un décryptage progressif du paysage Fascination - Une sensation de hauteur en pied de falaise Contemplation - Des crêtes aménagées pour le spectacle de l’Estuaire, de nouvelles découvertes Approcher la falaise 1 2 3 4 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 4. Les falaises de l’Estuaire A A’
  • 33. 33 Refaire des embouchures une transition et remettre en scène le pied de falaise PROJET - Entrée des Herbages depuis la Pissotière-à-Madame, un espace intermodalEXISTANT Embouchure de l’Oudalle PROJET - retrouver le fil de l’eau Multifonctionnalité des abords industriels PROJET - retrouver le fil de l’eau - Multifonctionnalité des abords industriels PROJET - Retrouver le fil de l’eau - Une ouverture sur les Herbages et une continuité vallée-estuaire retrouvée PROJET - Retrouver le pied de falaise - Rendre possible la lecture de la morphologie naturelle du site, une rupture entre relief et horizon EXISTANT - Flux et zone industrielle marquant une rupture entre le plateau et l’estuaire - Un pied de falaise obstrué Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 34. 34 Orientations générales Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 5. Le plateau agricole Le clos, une structure flexible DÉPLOYER le réseau de fossés CLOS-MASURES, patrimoine à RETROUVER INTÉGRER et mettre en DIALOGUE nouveaux bâtis et agriculture Développer et connecter le RÉSEAU des mobilités actives RD 31 RD 925 RD 489 SAINNEVILLE MANEGLISE COCUSSEVILLE EXISTANT - Extension agricole marquant le paysage du plateau PROJET - Englober certaines extensions en «doublant» la structure du clos-masure 1 Référence... CAUE 76 - Étude sur les clos-masures 1 2 La lisière principale reste ici la confrontation entre le bâti individuel, agricole ou pavillonnaire, et le vaste espace agricole. L’enjeu de cette lisière fine est fort du fait de sa démultiplication sur l’ensemble du plateau. La structure du clos-masure, patrimoine aujourd’hui dégradé, est ainsi réinterprétée afin d’intégrer les extensions bâties. Les clos-ma- sures sont restaurés et parfois doublés. Des alignements de type «clos-masure», sont installés pour anticiper l’urbanisation future ou dissiper les fronts bâtis existants. A l’intérieur de ces ensembles, pour les haies intermédiaires, la structure du clos est modifiée pour s’adapter aux modes de vie actuels. Des espaces communs sont aménagés à l’intérieur de ces lisières. Un paysage à l’échelle du grand plateau, contrairement aux haies pavillonnaires, et caracté- ristique du Pays de Caux par ses horizons boisés est alors retrouvé. Ces lisières protègent habitations et cultures, et favorisent un micro- climat. Face au manque de partage et de continuité des chemi- nements, et pour favoriser l’infiltration des eaux au sein du plateau, les réseaux de fossés et de chemins se développent conjointement. Des boucles de promenade quotidienne sont créées pour les pié- tons, cyclistes, cavaliers, etc. et reliées aux GR. Dès que possible, les mobilités actives sont établies en dehors du réseau routier, pour des raisons de sécurité et d’engorgement. Les chemins sont ainsi sou- vent partagés entre agriculteurs et habitants, donc retravaillés pour rester stables et praticables. Les habitants redécouvrent alors leurs environs et se réapproprient le paysage agricole. L’immensité saisis- sante du plateau et les ruptures d’échelle sont ainsi mises en valeur. Le clos
  • 35. 35 Préserver l’identité paysagère du plateau agricole, l’exemple des hameaux autour de Sainneville RD 31 Mobilités actives AVANT Chemins existants MORCELÉS FRONT URBAIN des nouveaux habitats GR Vallée du Ronceret Clos-masures en DÉCLIN SAINNEVILLE MANÉGLISE Voirie NON PARTAGÉE APRÈS Développer des BOUCLES de promenade quotidienne RÉINTERPRÉTER la structure du CLOS dans le contexte actuel Aménager des ESPACES DE VIE dans les lisières RD 31 Mobilités actives GR Vallée du Ronceret SAINNEVILLE MANÉGLISE Développer le RÉSEAU de FOSSÉS pour favoriser l’INFILTRATION des eaux au sein du plateau PROJET - Retrouver des horizons boisés, contraste caractéristique en pays de Caux, et une échelle adaptée au plateau EXISTANT - Banalisation du paysage agricole due aux fronts urbains Le clos, une structure flexible ROUTE ROUTE 2,50 m Chemin 2 EXISTANT - Les fronts urbains des nouveaux habitats - une confrontation forte avec le plateau agricole PROJET - Réinventer le clos- masure dans une forme linéaire valorisant des horizons boisés Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 36. 36 Des espaces de vie en lisière - S’adapter à l’évolution des usages Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 5. Le plateau agricole Des espaces disponibles pour la vie du quartier, malléables, qui limitent les divagations dans l’espace agricole Espace en « lanière » dans la lisière, à l’usage des habitants et des touristes des espaces de vie en lisière PROJET- Anticiper l’intégration des espaces constructibles en implantant un linéaire de type «clos-masure» EXISTANT - Les fronts urbains des nou- veaux habitats - Des haies hétéroclites et de taille ina- daptée à l’échelle du plateau PROJET- Préserver aux abords de la lisière des espaces de loisirs en «poche» à l’usage des habi- tants et des touristes - Le clos, un espace tampon entre habitat et agriculture: filtre les éléments polluants, mise à distance... «Poche» talus - fossé- chemins20 à 50 m 7 m des espaces de vie en lisière Le clos, une structure flexible 3 PROJET - Préserver une épaisseur pour créer des espaces en «lanière» dans la lisière, à l’usage des habitants et des touristes EXISTANT - Les fronts urbains des nouveaux habitats - Une confrontation forte avec le plateau agricole 4 3 4
  • 37. 37 Cheminer dans le pays de Caux et contempler le spectacle de la grande échelle COMBINER CHEMINS agricoles et réseau de FOSSÉS, (apport en biodiversité, atmosphère, service écosys- tèmique...) Chemin PARTAGÉ entre promeneurs, cyclistes et agri- culteurs Partager la voirie pour METTRE À DISTANCE LE PIÉTON - Exemple : s’appuyer sur le talus Assurer la PRATIQUE DU CHEMIN en toute saison par le retraitement du sol (élévation, mélange terre/ pierre...) Chemin PARTAGÉ entre promeneurs, cyclistes et agri- culteurs 1 2 3 1 à 3 m 1 m 1 à 3 m2 à 4 m Rupture d’échelle saisissante entre l’humain et le gigantisme du plateau (cultures, horizons, pylônes électriques, clos-masures...) Pratiquer le plateau et partager les circulations 1 2 3 Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 38. 38 Un nouveau quartier en entrée de ville - Saint-Romain-de-Colbosc Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 5. Le plateau agricole AVANT«La Cité Havraise» Un quartier NON ATTRACTIF Zone d’activité au tissu LÂCHE et IMPÉNÉTRABLE GR Aérodrome De nombreux clos-ma- sures autour de la ville Stade D 6015 Un réseau de mares encore bien développé A Saint-Romain-de-Colbosc, la réflexion porte sur l’obten- tion d’une meilleure relation entre entreprises, habitats et espaces agricoles dans une situation d’entrée de ville. La zone d’activités au tissu lâche et impénétrable est en effet déconnectée de la ville, tandis que le quartier de La Cité Havraise semble peu attractif. Pour cela, un nouveau quartier mixte est créé. Il marque l’entrée de ville en préservant une frange agricole entre le bourg et les ha- meaux. Il intègre des cheminements pour les mobilités actives et se connecte à la fois à la ville, à la zone d’activité et aux espaces agricoles. Le tissu urbain est structuré par des alignements de type « clos-masure », sur lesquels sont appuyés un ensemble d’espaces publics, placettes, places et parcs, assurant une porosité et une respiration au quartier. Ces espaces communs sont multifonction- nels dans le temps et se trouvent aussi bien aux pieds des habitats qu’aux pieds des bâtiments d’activités. Les commerces et bureaux en rez-de-chaussée s’installent autour du plus vaste. Au sein de la zone d’activité, un verger de détente pour les employés la semaine devient un verger de loisirs pour les habitants le weekend. En lisière de la ville, l’un de ces espaces de partage assure la gestion des eaux de ruissellement du quartier et l’ouvre sur le paysage agricole. Ces espaces deviennent de véritables articulations entre les diffé- rentes entités urbaines. En apportant un rythme transversal depuis l’axe routier par des arbres de haut jet, cette trame structurante marque une transition entre l’espace agricole, où de nombreux clos-masures encerclent déjà la ville, et le centre-ville. Les bâtiments le long de l’axe d’entrée de ville s’alignent sur la route et accueillent nouveaux commerces ou entreprises existantes en rez-de-chaussée et nouveaux habitats à l’étage. Dans la zone d’activités, les aligne- ments d’arbres sont plantés sur les talus existants. Les autres talus du quartier sont créés. Une distance importante entre le bâti et les arbres de haut jet est anticipée. La « grande avenue » lie jusqu’aux espaces agricoles de part et d’autre la zone d’activité au tissu ur- bain mixte, dans lequel elle prend une allure de « route en creux ». Mobilités actives APRÈSDonner une FAÇADE urbaine à l’axe d’entrée de ville GR Aérodrome Valoriser des PÉNÉTRANTES au travers des entreprises Nouveau quartier MIXTE et ARTICULÉ entre Ville - Entreprises - Cultures Stade D 6015 Vers GOMMERVILLE RÉINTERPRÉTER la structure du CLOS en entrée de ville «Grande Avenue»
  • 39. 39 Structurer le tissu urbain en s’appuyant sur une trame paysagère à usage public Zone d’activité au tissu lâche et impénétrable 1 2 3 4 Espace agricole en confrontation avec la ville Équipement public collège/stade non intégré au tissu urbain «La Cité Havraise» Un quartier pavillonnaire en désuétude 5 Habitat pavillonnaire tourné vers le centre ville Porosités multiples Clos-masures ÉLÉMENTS POTENTIELLEMENT STRUCTURANTS ÉTAT ACTUEL - CONFRONTATION ET DÉLITEMENT RD 6015 CENTRE VILLE Aérodrome Porosités multiples Haies de type clos-masure ÉLÉMENTS STRUCTURANTS Alignement d’arbres à caractère urbain PRÉSERVER LES COUPURES AGRICOLES ENTRE LES BOURGS ET LES HAMEAUX Marquer l’entrée de ville traverser le tissu urbain Espace sportif Placette urbaine Parc arboré Vergers récréatifs Place centrale multifonctionnelle CENTRE VILLE Aérodrome Vers Gommerville RD 6015 CENTRE VILLE Aérodrome RD 6015 CENTRE VILLE Aérodrome 1 2 3 4 5 RD 6015 DÉVELOPPER L’OFFRE EN HABITAT (type petit collectif, écoquartier...) COMBINER HABITATS ET ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES AUTOUR DES AXES MAJEURS (commerces, bureaux, services, santé...) TENIR ET INTÉGRER LE TISSU URBAIN EXISTANT ET À VENIR Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 40. 40 « Le clos » en milieu urbain Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux 5. Le plateau agricole « La grande avenue », une route en creux qui dessert le quartier d’habitat et de commerces Le chemin entre deux clos - Une lisière épaisse qui rend agréable les abords des entreprises 1 2 À mi-chemin entre l’arbre d’alignement urbain et le clos-masure - Continuité et ampleur données à l’espace urbain Mise à distance des habitats de la voirie 3 4 2 1 3 4
  • 41. 41 Usages multiples des porosités La place centrale En semaine - Terrasse restreinte au pied de façade - Restauration des habitants et des «travailleurs» La place centrale En Week-end - Terrasse étendue sur la place - « Concert du Vendredi soir » des vergers aux abords des entreprises - Des espaces disponibles pour les « travailleurs » et pour les promeneurs (pique-nique, détente, pause...) espace de respiration en lisière des cultures et du quartier - Récupération et mise en valeur des eaux de ruissellement du quartier Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 42. 42 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux Bénéfices du projet à l’échelle du SCOT Boisements existants morcelés Clos-masures existants dégradés Chemins existants Rivière Cours d’eau temporaire (talweg) Points d’eau (mares, bassins ...) LER - Lézarde Express Régionale Limite du territoire du SCOT Espaces ouverts Le territoire du scot aujourd’hui L’association de toutes ces propositions ont ainsi une por- tée à l’échelle du SCOT. Le développement de la structure du clos-masure dans le plateau, et jusqu’aux portes du Havre, apportant une qualité au cadre de vie, permet d’affirmer le paysage identitaire du Pays de Caux. La demande de classement des clos-masures au patrimoine mondial de l’UNESCO, levier d’attractivité, en montre leur importance à l’échelle nationale et internationale. Tout en associant sylviculture et agriculture ou élevage, le reboi- sement de l’ensemble des crêtes de la vallée de la Lézarde s’as- socie à une valorisation économique de la ressource en bois. Par exemple, en doublant la surface boisée des vallées de la Lézarde, du St-Laurent et de la Fontaine, une production raisonnée produirait du bois de chauffage pour environ 5000 habitations. Préserver une agriculture de grand plateau à proximité directe de la ville, au Nord du Havre, et surtout les cultures identitaires telles que le lin ou la betterave, donne une vitrine à la ville et au territoire. Vastes espaces de respiration et d’usages périurbains, ils améliorent également le cadre de vie. De même, le développement du maraî- chage, activité ancienne et identitaire, et la diversification de l’agri- culture dans ce secteur et sur le littoral répondent aux besoins en circuits courts (proximité et traçabilité des aliments) exprimés par les habitants. Autre enjeu de l’agriculture périurbaine, des démarches pédagogiques et culturelles permettent aux « urbains » et « rurbains» de renouer avec la terre et le monde agricole. La Trame Verte et Bleue, tant dans les usages qu’elle permet que dans sa fonction écologique, se trouve renforcée par l’ensemble des propositions et s’étend d’avantage dans le territoire avec des connexions aux lieux de vie multipliées. L’effort mené sur les clos- masures permet par ailleurs de constituer des corridors écologiques « en pas japonais ». Le cadre de vie s’en trouve amélioré et des micro-climats sont favo- risés pour prévenir des changements climatiques à venir.
  • 43. 43 PNR Réserve Naturelle Trame boisée renforcée Diversification agricole (maraîchage...) Clos-masures restaurés et démultipliés Grandes cultures préservées dans l’espace périurbain Espaces ouverts Exemple... Lézarde /St . Laurent/vallée de la Rouelles : - 496 ha de forêt - existant - 824 ha de forêt - Projet ( surface de reboisement: 328 ha) PNR Réserve Naturelle TVB et TVB «en pas japonais» Développement des structures végétales et agricoles indentitaires Renforcement de la trame verte et bleue En production raisonnée: 824 ha = 123 600 MAP = 2,5 Million d’euros (Valeur marchande) Chauffage de 5000 habitations Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 44. 44 Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux Bénéfices du projet à l’échelle du SCOT PNR Réserve Naturelle Rivière Cours d’eau temporaire (talweg) Points d’eau (mares, bassins de rétention...) Réseau de fossés développé Mise en scène des embouchures Lieux de mise en valeur des eaux Gestion et réappropriation des eaux Un regard est par ailleurs porté sur le rapport à l’eau dans le ter- ritoire. Les réponses envisagées intègrent au mieux la gestion de l’eau, donc des risques qu’elle engendre, avec le paysage et les pratiques du territoire. Elles mettent également en valeur l’eau sous toutes ses formes, qu’elle soit au creux des vallées ou à leurs embou- chures, dans l’Estuaire de la Seine ou le long du littoral, mais aussi au sein du plateau agricole. Sur l’ensemble du plateau, la gestion radiculaire des eaux de ruissellement peut être associée au réseau de cheminements permettant la découverte du plateau. Traversant et reliant les cinq entités identifiées dans le projet, le ré- seau de mobilités actives rend possible l’accessibilité et la pleine pratique du territoire. Ce réseau inclut des boucles de circulation intermédiaires à l’échelle des habitants, mais aussi des boucles de randonnée plus grandes à l’échelle du territoire du SCOT. Consi- dérant cette dernière échelle, le développement des pratiques équestres et cyclistes est particulièrement intéressant pour donner à voir le territoire dans des pas de temps réduits par nos rythmes de vie effrénés. Les différents paysages du territoire, liés à sa morpho- logie très particulière sont mis en valeur, mis au devant de la scène par une succession de belvédères sur les falaises de l’Estuaire, dans la ville du Havre, au long du littoral, et dans les valleuses et vallées. Avoir une vision d’ensemble sur les entités du littoral et de l’Estuaire, permet de dépasser l’échelle du SCOT, d’aller au-delà. Le pay- sage côtier de la Haute Normandie ne s’arrête pas à Etretat, il se prolonge bien jusqu’au coeur du Havre. La pratique du littoral est source d’attractivité. La découverte des falaises cauchoises, qui nécessite seulement une adaptation de la forme du parcours en raison du risque d’effondrement, ne peux que l’enrichir. De même, la pratique des Herbages du Havre jusqu’au PNR des Boucles de la Seine Normande valorise dans un contraste surprenant le spectacle naturel et le spectacle industriel, lui aussi identitaire. Pour conclure, dans la stratégie mise en place, améliorer le cadre de vie d’abord augmentera l’attractivité du territoire ensuite.
  • 45. 45 Lien... CODAH - Schéma Mode Doux Réserve Naturelle PNR VERS ÉTRETAT Chemins existants Boucles projetées Points de vue majeurs Lieux d’articulation stratégiques Réseau de fossés développé Lieux de mise en valeur des eaux Épaisseur et continuité reconnues Spectacle industriel valorisé PNR Réserve Naturelle Points de vue majeurs Épaisseur et continuité reconnues Spectacle industriel valorisé Accessibilité et attractivité du territoire de demain lecture et compréhension du territoire Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 47. 47 Le travail réalisé dans le cadre de cet atelier donne une base com- mune de réflexion à partir de laquelle les acteurs pourront continuer à réflé- chir ensemble, de manière interdisciplinaire. Il vient servir l’élaboration du nouveau SCoT et enrichira la Charte Paysagère et Environnementale qui l’ac- compagne. Il est également complémentaire d’études en cours, notamment sur la Confluence (Rouelles, Lézarde, Saint-Laurent) ou la Zone Industrialo- Portuaire du Havre. Certaines propositions peuvent être anticipées par leur intégration au sein des outils de planification tels que les PLU. Rapidement, certaines de ces idées vont être testées auprès d’acteurs concernés pour mesurer leur faisabilité et leur pertinence. Lors de son stage de fin d’étude à l’AURH, portant sur les capacités de rési- lience du territoire du SCoT, un étudiant d’Agro-Paris-Tech formulera des pistes pour un projet agricole plus en lien avec le territoire. Dans ce cadre, nos pro- positions sur la Frange Nord du Havre pourraient servir de bases de discussion. Nos intentions de projet sur le Plateau Agricole pourraient être encore débat- tues au travers des approches plus poussées concernant les clos-masures portées par le Département (intention de classement du paysage des Clos Masure à l’UNESCO), le PNR des Boucles de la Seine Normande et le CAUE 76. Un atelier comme celui sur les lisières constitue une belle opportunité, pour les élus, les techniciens, les professionnels de l’aménagement comme pour les habitants, d’accueillir un regard extérieur sur leur territoire et de (re)mettre en lumière des éléments de paysage devenus quotidiens à leurs yeux. Ces propositions pourront agir comme des leviers pour faire évoluer des situations aujourd’hui encore complexes. L’ensemble de la Frange Urbaine Nord du Havre et les clos-masures pourraient faire l’objet d’études supplémentaires afin d’approfondir les projets proposés. La question des lisières représente un enjeu majeur pour les territoires. Elle est au coeur des problématiques contemporaines et à venir et nécessite l’inves- tissement de tous les professionnels de l’aménagement du territoire.© ENSP // BC - GM - OE Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Marseille-Versailles - 2014
  • 48. La question des lisières est essentielle et se place au coeur des enjeux contemporains. La notion de «lisière» interroge la question de la limite, mais éga- lement celle du passage et de la perméabilité des éléments du paysage. Poser la limite, trouver la limite dans ce plateau entre terre et mer, c’est aussi poser la question de l’horizon, de l’infini et du lointain. Mais plus que de la lisière, il est bien question des «entre-deux» contenus entre ces lisières. Ces zones d’échanges et de partages constituent des zones sen- sibles, soumises à de fortes pressions... Par leur nature, ces espaces d’une grande richesse peuvent pourtant facilement devenir le calvaire de nos pay- sages. Cela en multiplie alors les représentations. Zones d’interfaces, elles sont en effet des espaces que divers acteurs convoitent et prospectent dans des directions parfois opposées. Il est ainsi nécessaire de trouver les bons équilibres au développement, afin de passer de «confrontations malheureuses» à des «cohabitations inédites». Il est important de poser la question des épaisseurs de ces «lisières», de leurs rôles, de leurs statuts. Ces espaces de lisière constituent également la vitrine et l’image marquante de tout territoire, où il importe avant tout la qualité du cadre de vie. Il est ainsi question de l’attractivité des territoires et de l’évolution de leur identité à travers le paysage. Ces espaces d’entre- deux sont facteurs d’une homogénéisation du paysage, et par là d’une perte d’identité. Ils invitent à se questionner sur le rapport entre patrimoine (ancien, présent et à venir) et urbanisation classique, entre paysage remarquable et paysage ordinaire. Pour les mêmes raisons, et parce qu’ils sont les espaces du possible, ils invitent à l’innovation, innovation de forme et innovation d’attitude. L’innovation appelle alors à toute l’inventivité du territoire et de ses acteurs, mobilisant ainsi l’intérêt collectif.
  • 49. 49 Sur le territoire du SCOT Le Havre Pointe de Caux Estuaire, cinq grandes entités ont été définies, où la question des lisières se manifeste différemment. Afin de proposer un laboratoire d’idées et des exemples concrets d’interven- tion, la réflexion s’installe au travers de sites pilotes, de manière locale. Démulti- pliées, ces propositions locales qui répondent aux enjeux dégagés par le SCOT s’intègrent dans des propositions d’ensemble à l’échelle de chaque entité et peuvent alors avoir une portée à l’échelle du SCOT. Dans la Frange Urbaine Nord du Havre, nos réflexions portent sur la lisière entre la ville et le plateau agricole de grandes cultures, donc du rapport à l’espace pé- riurbain, considéré comme un véritable espace de transition et de continuité. Une stratégie globale a été définie pour que cet espace périurbain devienne un ensemble. Le projet s’appuie sur la Trame Verte et Bleue afin de connecter cet ensemble au littoral et à la ville. Il valorise les espaces agricoles périurbains et les espaces liés à la gestion de l’eau comme de nouveaux espaces de par- tage à mettre au service des habitants. Il montre enfin comment les relations ville-forêt peuvent être améliorées. L’enjeu du Plateau Littoral porte sur la lisière entre le Plateau de Caux et l’océan, donc sur le rapport aux falaises, et sur la lisière entre le plateau agricole et le plateau littoral. Face au manque d’accès et de valorisation du littoral, le projet tend à retrouver un véritable sentier du littoral installé dans la profondeur du plateau, redonnant ainsi une épaisseur au littoral et une continuité du Havre à Etretat. L’activité maraîchère, aujourd’hui en déclin mais identitaire à ce sec- teur, est soutenue afin de marquer l’entrée sur le littoral. Dans la vallée de la Lézarde, la lisière observée est le basculement entre le pla- teau agricole et la vallée, donnant force à la morphologie du territoire. Face à la pression urbaine que subit la vallée, reportée aujourd’hui sur les crêtes et le plateau, une continuité boisée est retrouvée sur l’ensemble des crêtes afin de contenir l’urbanisation. Accompagnés de prairies, ces boisements participent à la résorption des risques d’érosion des sols et d’inondation, et renforcent la lisibili- té du relief. Les divers fonctions et usages de ce linéaire boisé sont explicités afin de montrer tout leur intérêt. En fond de vallée, l’eau, aujourd’hui peu percep- tible car privatisée, est valorisée et redevient en partie un bien commun. Au niveau du canal de Harfleur, l’embouchure de la Lézarde devient un nouveau quartier habité, mixte et tourné vers l’eau. Ce quartier crée un balcon sur le spectacle de l’Estuaire de la Seine et renforce les pratiques le long du canal de Tancarville. Entrée majeure sur le Havre, l’entité des Falaises de l’Estuaire représente un enjeu fort en terme d’image du territoire. La lisière est marquée entre l’estuaire et le plateau, au delà de la falaise. L’accessibilité aux Herbages, au pied de falaise et aux crêtes est redonnée dans un souci de continuité physique et vi- suelle et de développement des loisirs. Afin de transmettre la majesté de cette entrée de ville, les falaises, le spectacle industriel et le canal de Tancarville sont mis en scène. Les embouchures des vallées, aujourd’hui obstruées, deviennent des espaces clés de transition. Au sein du Plateau Agricole, une confrontation s’établit entre les nouveaux bâtis et le vaste espace agricole. La structure du clos-masure, patrimoine aujourd’hui dégradé, est réinterprétée afin d’intégrer ces extensions bâties en s’adaptant aux modes de vie actuels. Un paysage à l’échelle du grand plateau, caracté- ristique du Pays de Caux par ses horizons boisés, est alors préservé. L’accessibi- lité et la pratique du plateau sont associées à la gestion des eaux. Une meilleure relation entre entreprises, habitats et espaces agricoles est recherchée au sein d’un quartier unifié marquant l’entrée de ville. Dans ce contexte urbain, le «clos- masure» constitue un maillage structurant dont les porosités multifonctionnelles articulent les différentes entités urbaines. L’association de toutes les propositions donne au projet une portée à l’échelle du SCOT. Les paysages identitaires du Pays de Caux sont affirmés, et de multiples usages sont apportés par les différentes entités du territoire. La Trame Verte et Bleue est renforcée, tout en gérant les risques liés à l’eau, à l’érosion et aux effondrements. Le cadre de vie et l’attractivité du territoire sont alors améliorés. Résumé
  • 50. Cet ouvrage a été achevé d’imprimer en juillet 2014 sur les presses de l’imprimerie La Petite Presse 76600 Le Havre
  • 52. POUR DE NOUVELLES RENCONTRES EN PAYS DE CAUX Céline BABOULENE - Marlène GOUCHAULT - Etienne OLIVIER - ENSP Versailles-Marseille - 2014 Atelier Pédagogique Régional encadré par Bertrand FOLLEA - paysagiste DPLG La thématique des lisières, des inter- faces, ou des franges, ces espaces situés entre deux usages du sol domi- nants (par exemple : habitat et agri- culture), consitue une question fon- damentale pour la qualité de nos paysages. Ces espaces sont parfois confrontants quand ils ne sont que des limites par défaut, plus valorisants quand ils deviennent de véritables transitions. Dans certains secteurs, ils s’«épaississent» pour donner lieu à des respirations permettant d’accueillir de nouveaux usages souvent favorables au cadre de vie. Cet ouvrage synthétise les travaux d’un atelier de cinq mois sur ces questions, une forme de laboratoire d’idées. Mené avec trois jeunes paysagistes de l’Ecole Nationale Supérieure du Pay- sage de Versailles / Marseille, il met en avant une abondante iconographie qui nous ouvre les yeux sur de nouvelles possibilités de rendre notre territoire plus agréable à vivre et plus accueillant. Toutes ces propositions s’adressent aux élus et techniciens qui oeuvrent sur le territoire mais également aux habitants et aux professionnels qui le façonnent et le vivent au quotidien. Editeur:AURH-Achevéd’imprimer:juillet2014-Imprimeur:LaPetitePresse-LeHavre POURDENOUVELLESRENCONTRESENPAYSDECAUXSCoTLHPCE Dépôt légal : juillet 2014 ISBN : 979-10-93006-06-2 Ne peut être vendu