2. Définition du six sigma
· C’est une méthode d’amélioration de la qualité
et de la profitabilité reposant sur la maîtrise
statistique des procédés.
C’est aussi un mode de management qui repose
sur une organisation très encadrée dédiée à la
conduite de projet.
Le Six Sigma est souvent utilisé pour concilier
plusieurs objectifs : doter l’organisation d’actions
mesurables et efficaces, réduire les pertes et
coûts de la qualité, et bien souvent pour
améliorer l’image de marque du groupe
3. histoire
• L’histoire de Six Sigma débute en 1986 chez Motorola, mais
la méthode devient célèbre dans les années 1990 lorsque
General Electric décide de l’appliquer et de l’améliorer.
Motorola avait cherché à mettre en place une méthode
pour améliorer ses processus de fabrication en vue de
satisfaire ses clients.
• Mikel Harry, ingénieur chez Motorola, définit les bases de
Six Sigma en s’appuyant sur la philosophie de William
Edwards Deming (roue de la qualité). Il propose d’analyser
les instabilités du processus de fabrication à l’aide des outils
statistiques et donne la priorité à l’amélioration continue.
Dès lors, Motorola décide d’utiliser cette méthode pour
tous les projets.
4. Le concept
• Un processus industriel ou un service comprend un certain
nombre de tâches répétitives, l'exemple le plus simple étant la
production d'une pièce en grande série. Une pièce ou une
prestation est conforme si elle respecte un certain nombre de
critères, mais les pièces ou les services ne sauraient être
strictement identiques.
• L’esprit Six Sigma consiste à améliorer le processus pour que ces
produits soient tous bons, il ne s’agit pas de contrôler les produits,
mais bien d’être sûr que le processus soit fiable.
• Le concept ne s’applique pas qu’à la production, mais aussi à la
logistique, au développement … il suffit d’avoir un processus dont
les performances sont mesurables.
• En pratique la limite de 6σ est difficilement atteignable mais
certaines entreprises peuvent rechercher le 4σ ou 3σ, comme
dans l’aéronautique.
5. Les principes de la méthode de six
sigma
• Six Sigma repose sur les notions de client, processus et
mesure ; il s'appuie en particulier sur :
• les attentes mesurables du client (CTQ - Critical To Quality)
• des mesures fiables mesurant la performance du processus
métier de l'entreprise par rapport à ces attentes
• des outils statistiques pour analyser les causes sources
influant sur la performance
• des solutions attaquant ces causes sources
• des outils pour contrôler que les solutions ont bien l'impact
escompté sur la performance.
6. • La méthode se base ainsi sur cinq
étapes qui se contractent dans
l’acronyme « DMAIC » : Define,
Measure, Analyse, Improve,
Control soit « Définir, mesurer,
analyser, améliorer, maîtriser ».
7.
8. • Chaque étape possède des outils différents qui sont regroupés
dans une démarche cohérente. Typiquement, la gamme d'outils
utilisés dans chacune des phases est (cette liste n'est pas
exhaustive) :
• Définir : voix du client, SIPOC (Supplier Input Process Output
Customer — cartographie des processus), …
• Mesurer : analyse de systèmes de mesure (Gage R&R, linéarité, …),
capacités, diagrammes d'Ishikawa…
• Analyser : cartographie détaillée des processus (par exemple,
analyse de la valeur ajoutée), tests d'hypothèses , plans
d'expérience…
• Améliorer : plans d'expérience, AMDEC, poka yoke…
• Maîtriser : plans d'expérience, MSP…
9. • Les objectifs pour l'entreprise sont de se doter d'actions
mesurables et efficaces, de satisfaire ses clients,
d'impliquer les équipes et bien souvent d'améliorer son
image.
• Lorsqu'un processus ne peut être amélioré alors qu'il ne
répond plus aux attentes du client, Six Sigma se décline
aussi en méthodes de création de nouveaux processus
ou de nouveaux produits sous le nom de DFSS (Design
For Six Sigma). Cette autre méthode se décompose aussi
en 5 étapes qui se contractent en DMADV pour « définir,
mesurer, analyser, développer (Design en anglais) et
vérifier ».
10. Six Sigma et la conduite du
changement
• Au-delà de la méthodologie, la réussite d'un
programme de Six Sigma doit s'appuyer sur une
profonde conduite du changement. Souvent, par
facilité ou pour gagner du temps, les entreprises
tendent à mettre en place des solutions toutes faites
qui répondent selon elles à des problèmes . Une fois le
problème bien identifié, la solution est souvent à
portée de main (mieux anticiper les pics et vacances,
mieux former les stagiaires, avoir un contrôle renforcé
sur les saisies des stagiaires, limiter les saisies des
stagiaires sur des opérations simples et faciles à
contrôler, etc.)
11. Les acteurs du Six Sigma
• La méthode Six Sigma concerne toutes les strates d'une
organisation et s'appuie sur plusieurs ressources
humaines qui lui sont propres. L'image communément
admise est celle d'une pyramide de fonctions de savoir-
faire croissants :
• Le White Belt (« ceinture blanche ») ; Première étape
pour comprendre le Lean et la méthode Six Sigma.
• Le Yellow Belt (« ceinture jaune ») ; sensibilisé aux
problématiques Six Sigmas, il apporte son concours à la
réalisation d'un projet d'amélioration sous la conduite
des niveaux supérieurs.
• Le Green Belt (« ceinture verte »), dont on attend qu'il
consacre partiellement son temps (souvent autour de
25 %) à la conduite de projets d'amélioration.
12. • Le Black Belt (« ceinture noire »), chef d'équipe
qui se consacre à plein temps à l'amélioration
(conduite de projets, formation des Green Belts
voire d'autres Black Belts) et doit maîtriser la
méthode dans son ensemble. Il est plus spécialisé
soit en DMAIC, soit en DFSS.
• Le Master Black Belt, mentor et formateur de
Black Belts, garant du respect de la démarche,
encadre les Black Belts.
• Le Deployment Leader ou Champion (en France,
« directeur du déploiement » ou plus souvent «
directeur du système d'excellence »), chargé
d'élaborer la stratégie, le contenu de la
formation, les budgets, etc.
13. • Précisons que ces acteurs du Six Sigma ont leurs
propres règles de certification, avec des examens,
des académies, des séminaires professionnels,
des rites de passage. Néanmoins, on peut citer la
certification de l'American Society for Quality
(ASQ) qui bénéficie d'une reconnaissance
internationale ainsi que l'IASSC (International
Accreditation for Six Sigma Certification).
• Certaines entreprises ont signé des accords de
reconnaissance mutuelle de certification Six
Sigma, qui font qu'une certification Six Sigma
mérite de figurer dans un CV.
14. Qui peut utiliser six sigma
• La méthode s’applique bien évidemment dans
l’industrie mais également dans les services, dans
certains hôpitaux et même dans quelques
sociétés d’assurance.
• Pour accueillir une telle organisation dédiée, il est
vrai que les grandes structures sont plus
favorables.
• Malgré tout, en s’appropriant uniquement les
techniques développées dans la méthode, il est
possible de mettre en place le 6 sigma dans
n’importe quelle PME, à condition d’aménager
des plages horaires permettant au personnel de
l’intégrer dans son emploi du temps.
15. Les nouvelles tendances
• Le Lean Six sigma (LSS)
• Une autre méthode est de plus en plus associée
au Six Sigma, le Lean (outils comme Value Stream
Mapping, Takt time, Spaghetti Diagram…). Le
Lean 6 Sigma prend de plus en plus le pas sur le «
pur » Six Sigma[réf. nécessaire].
• Concrètement, le Lean Six Sigma est la rencontre
entre deux méthodes d'amélioration en continu
destinées à accroître la performance de
l'entreprise
16. • Le Design for Six Sigma (DFSS)
• Mise en œuvre d'une démarche qualité dès la
conception de nouveaux processus. L'objectif
est un produit ou un service répondant aux
exigences du client. Les outils utilisés sont, par
exemple, les matrices de KANO ou la maison
de la qualité.
17. Les formations
• Les formations disponibles sur le marché ont pour
objectif de permettre aux différents acteurs d'accroître
leurs compétences. Il y a des formations courtes (2 à 3
jours) pour les Champions (ou Deployment Leaders) et
des programmes plus longs (plusieurs sessions sur 3 à 6
mois) pour les Green Belts et les Black Belts. Les
programmes de formation-action sont le meilleur
moyen de lancer des projets Six Sigma dans les
organisations