1. Mercredi 25 juillet 2012
Suite à l’article de presse paru le 24 juillet 2012 dans « Sud-
ouest », décision a été prise de mettre fin à la mission de
surveillance de la résidence Michèle Alliot-Marie dès le 27
juillet.
Les 16 fonctionnaires de la CRS 42, Nantes, devaient être
relevés purement et simplement...
Tours & Nantes
C’était sans compter sur la réactivité et
la perspicacité des délégués CRS 41 et
42, tout comme l’âpreté des
interventions réalisées par le
Bureau National CRS...
tient à souligner la réactivité des bureaux locaux des
CRS 41 & 42
CRS 41 & 42 et la Zone CRS Ouest remercient le BN
CRS pour la qualité du travail effectué
, une fois n’est pas coutume, félicite la DCCRS pour
son intelligence et son sens commun dans la prise de décision !
www.unitesgppolice.com
2. Ces CRS qui ont peut-être fait perdre Michèle Alliot-
Marie aux législatives
Deux camions de CRS sont stationnés devant la maison de l'ex-ministre, à Ciboure. Un
sujet qui déchaîne les passions et aurait eu un effet sur les élections législatives
Un ou deux camions de CRS et une voiture banalisée surveillent 24 h/24 le domicile cibourien de Michèle Alliot-Marie.
(PHOTO A.D.)
C'est certainement le sujet en tête du hit-parade des conversations dans les cafés de
la baie depuis plusieurs mois. La présence des CRS devant l'appartement de Michèle
Alliot-Marie, quai Ravel à Ciboure, déchaîne les passions même chez les partisans de
l'ancienne ministre et députée.
« Les électeurs ne sont pas aveugles. À chaque fois qu'ils passent devant chez elle, sur
cet axe très fréquenté, ils voient les deux camions de CRS. Ce dispositif était toléré par
les citoyens quand MAM était ministre d'État. Mais quand elle est partie du
gouvernement, rien n'a changé. Cela a irrité beaucoup de monde et je pense que cela a
joué dans le résultat des élections législatives », analyse un élu encarté à l'UMP
Voici pour la version « soft ». Mais il suffit de faire un tour sur le site Internet de « Sud
Ouest » et de lire les commentaires des lecteurs à la suite des articles sur Michèle Alliot-
Marie pour comprendre que la présence des agents de la Compagnie républicaine de
sécurité agace plus que de raison : « Combien le contribuable paye pour garder une
maison qui n'est habitée que quelques jours par mois ? » demandent-ils.
Le ministère ne veut rien dire
La nouvelle députée socialiste, Sylviane Alaux, qui répétait à l'envi pendant la campagne
qu'« elle était dans la vraie vie » (contrairement à d'autres ?), a certainement bénéficié
de ce vent de défiance qui a poussé MAM vers la sortie.
3. Évidemment, la seule présence des fourgons de CRS n'explique pas le premier revers
électoral de l'ancienne ministre de l'Intérieur. Mais à l'heure où les citoyens ne transigent
plus sur le devoir d'exemplarité des élus, ce dispositif n'a certainement pas fait le jeu
de Michèle Alliot-Marie dans l'isoloir. Il n'empêche, à l'heure où ETA a annoncé la fin de
la lutte armée et que MAM n'occupe plus de fonctions au gouvernement ou à
l'Assemblée, ces deux camions sont presque devenus anachroniques.
Il y a un an, cette dernière assurait que son domicile cibourien n'était gardé en réalité
que par un fourgon de CRS. Mais avec le système des relèves, ce sont deux camions
qui sont presque en permanence devant l'immeuble où elle habite quelques jours par
semaine.
Silence du ministère de l'Intérieur
De surcroît, les agents postés sur la rive gauche, près de la vierge Muskoa, ne peuvent
pas intervenir sur d'autres points chauds en cas de besoin. Alors combien de policiers
sont détachés pour assurer sa protection ? Combien coûte ce dispositif ? Jusqu'à quand
? Des questions restées sans réponse dans la mesure où le ministère de l'Intérieur n'a
jamais daigné répondre à nos multiples sollicitations depuis dix-huit mois.
C'est Michèle Alliot-Marie, elle-même, qui apporte le plus d'éléments : « En tant
qu'ancienne ministre de l'Intérieur, je peux bénéficier d'une protection rapprochée
(service de protection des hautes personnalités) à vie, comme tous mes prédécesseurs
(deux agents en permanence). Pour la protection du domicile, il n'y a pas de règles.
C'est les services du ministère qui jugent de la dangerosité de la situation. »
Reste à savoir si le nouveau ministre Manuel Valls donnera de nouvelles consignes
sur le quai Ravel de Ciboure.