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Polybe
Polybe, en grec ancien Πολύϐιος / Polúbios (vers 208 av. J.-C. à
Mégalopolis – vers 126 av. J.-C.), général, homme d'État, historien et
théoricien politique, est sans doute le plus grand historien grec de
son temps.

1
1.1 Table des matières
Polybe ................................................................................................................................. 1
1.1
Table des matières............................................................................................... 2
1.2
Biographie........................................................................................................... 3
1.3
Sujet des Histoires............................................................................................... 6
1.4
Théorie historique ............................................................................................... 8
1.5
Jugements et postérité ......................................................................................... 9
1.6
Références......................................................................................................... 10

2
1.2 Biographie
Issu d’une grande famille arcadienne, le jeune Polybe reçoit une
solide éducation militaire. Il passe sa jeunesse près de Philopœmen,
qui le forme dans l'art de la guerre. Après l’effondrement de l'empire
d'Alexandre le Grand (323), les cités grecques se disputent à
nouveau. Dans le sillage de son père, Lycortas, Polybe est un des
meneurs de la Ligue achéenne - en tant qu’hipparque il est au
commandement de la cavalerie de la Ligue - au moment de la défaite
du roi Persée de Macédoine face à Paul Émile, à Pydna (168). Il
s'efforce, mais en vain, de maintenir la neutralité des Achéens entre
Rome et la Macédoine. Il est une des premières victimes grecques
des Romains, Rome exigeant de la Ligue, restée neutre, des otages
parmi les dirigeants politiques soucieux de l’indépendance des villes
grecques. Mille otages sont envoyés à Rome (167) ; Polybe est de
ceux-là et ne recouvre sa liberté que 17 ans plus tard.
Lors de son séjour en Italie, il a tout le loisir de faire une étude
approfondie de la politique et de l'état militaire des Romains (il livre,
dans ses Histoires, la description des « castra romana »). Il peut voir
le fonctionnement du régime politique de la République de l'intérieur
et est séduit par l'organisation politique des Romains. Logé chez
Paul-Emile, servant de précepteur à ses deux fils, il s’acquiert l’amitié
de ceux-ci, surtout du second, Scipion Émilien, dit « Second Africain
». En 149, l’exil prend fin. Polybe rentre en Grèce. Très tôt, Scipion
Émilien fait appel au militaire qu’est Polybe, pour participer au siège
de Carthage (-149 à -146). Il voyage ensuite en Afrique, en Espagne,
en Gaule.
La Ligue achéenne se soulève alors contre Rome. Le résultat est
désastreux : les Achéens sont écrasés, et Corinthe détruite. Grâce à
ses relations, Polybe est chargé par les Romains de faire respecter
leurs volontés dans la politique grecque. Polybe réussit l’exploit de se
concilier la reconnaissance des Grecs, en faveur desquels il réussit
plus d'une fois à adoucir le vainqueur, et la satisfaction des Romains.
Polybe termine sa carrière politico-militaire aux côtés de son ami
Scipion Émilien en Espagne, au siège de Numance (133).

3
La dernière partie de sa vie est consacrée à la rédaction de sa
grande œuvre, une Histoire générale de son temps, en quarante
livres où il menait de front l'histoire de Rome et celle des États
contemporains tels les monarchies lagide, séleucide et attalide
(pergaménienne). Nous possédons seulement les cinq premiers
livres de l’Histoire générale et des fragments assez considérables
des autres. Dans cet ouvrage, il veut montrer comment et pourquoi
les nations civilisées du monde sont tombées sous la domination de
Rome. Polybe meurt à 82 ans vers 126 d'une chute de cheval.
Œuvre
Outre un Éloge de Philopoemen (3 livres), un Traité de tactique, un
Traité sur les régions équatoriales et une Guerre de Numance,
perdues, Polybe a écrit les Histoires (en grec Ἱστορίαι / Historíai), le
pluriel de ce titre signifiant qu'il s'agit d'une histoire générale ; seuls
cinq volumes sur les quarante d’origine nous sont parvenus dans leur
totalité ; le reste ne subsiste qu'à l'état de fragments, souvent
étendus. Les livres I à XXIX (l'expansion romaine entre 220 et 168)
furent écrits à Rome pendant l'exil de l'auteur. Les livres XXX à XL
(les troubles entre 168 et 146) furent écrits en Grèce après 146.
Plan de l'ouvrage
Trois préfaces sont placées en tête des livres I, II et IV, tandis que
le début du livre III (appelé προέκθεσις / proékthésis) est un
sommaire de l'œuvre entière.
Les livres I et II constituent la προκατασκευή / prokataskeuè, un
résumé des évènements survenus entre 264 et 220 (première guerre
punique, première guerre d'Illyrie, histoire de la Confédération
achaienne jusqu'à la guerre de Cléomène).
Les livres III, IV et V retracent l'histoire de la 140e Olympiade (220216), en particulier le début de la deuxième guerre punique et
l'histoire du monde hellénistique jusqu'à la bataille de Raphia.
Le livre VI est un exposé de la constitution romaine.
Ensuite, en moyenne, chaque livre traite les événements de deux
années en suivant un ordre géographique fixe : les évènements
d'Occident puis ceux d'Orient.
Le livre XII est un véritable traité de critique historique où Polybe,
en critiquant la méthode de Timée de Tauroménion, expose sa
propre conception de l'investigation historique.

4
Le livre XXXIV était un exposé géographique où Polybe décrivait la
Gaule, l'Espagne et l'Afrique, toutes parties de la Méditerranée
occidentale qu'il avait visitées.
Le livre XL était une sorte de table des matières où Polybe
récapitulait son ouvrage.

5
1.3 Sujet des Histoires
Polybe a compris avec une grande lucidité que depuis la seconde
guerre punique et l'alliance de Philippe V et d'Hannibal, l'histoire ne
pouvait plus consister en un catalogue d'évènements partiels, mais
s'inscrivait dans le cadre d'un processus cohérent qu'il qualifie luimême d'« organique » (en grec ancien σωµατοειδές1), processus
tendant à une fin unique, le triomphe de la puissance de Rome ; cette
expansion de Rome exigeait une explication2. Les Histoires ont donc
pour ambition de raconter « comment et par quel mode de
gouvernement presque tout le monde habité, conquis en moins de 53
ans, est passé sous une seule autorité, celle de Rome » (livre I).
Polybe cherche la clé de la supériorité romaine et la grande question
à laquelle il essaye de répondre dans son ouvrage est « Comment et
grâce à quelle forme de gouvernement l'État romain a réussi à
dominer la terre entière en si peu de temps ? Quel est le secret de
cette supériorité ? ». Il fait un parallèle avec les Perses, les
Lacédémoniens et les Macédoniens et constate qu'aucun de ces
peuples n'est parvenu à une telle domination. Il a pensé en découvrir
la cause dans la constitution romaine, source et garantie selon lui des
forces morales de Rome que furent sa discipline militaire, son
énergie et la continuité des vues du Sénat3.
L’Histoire générale de la République romaine de Polybe, ou plutôt ce
qui a échappé au naufrage du temps, est une source précieuse pour
étudier les guerres puniques. Il y retrace en effet l'histoire de Rome
depuis son invasion par les Gaulois (IVe siècle av. J.-C.) jusqu'à la
conquête de Carthage, Corinthe (146) et Numance (133). Après la
vaste introduction des deux premiers livres, le livre III présente les
deux antagonistes de la Deuxième guerre punique, Rome et
Carthage, et relate les heurs et malheurs de « la guerre d’Hannibal ».
C'est à lui que Gustave Flaubert a emprunté l'essentiel de la trame
narrative de sa Salammbô.

1

Polybe, Histoires, I, 3, 4.
Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et l'Orient, Le IVe siècle et l'époque
hellénistique, PUF., 1975, p. 605.
3
Humbert 1966, p. 365.
2

6
Ayant étudié les institutions romaines, Polybe formule dans la théorie
de l'anacyclose — admise par Cicéron dans le De Republica et
reprise par Machiavel — sa typologie des régimes politiques. Il
considère qu'il y a six formes de gouvernement :
- la royauté (régime monarchique librement accepté, gouverne par
persuasion, sans violence) ;
- l'autocratie ou despotisme (pouvoir personnel et absolu) ;
- l'aristocratie (régime dans lequel les plus justes et les plus sages
sont au pouvoir) ;
- l'oligarchie (dans laquelle la plupart des pouvoirs sont détenus par
une petite partie de la société) ;
- la démocratie (quand la volonté de la majorité est souveraine et
qu'il y a obéissance aux lois) ;
- l'ochlocratie (si la masse a tous les pouvoirs pour imposer tous
ses désirs).

Le meilleur régime, selon lui, est celui qui combine les
caractéristiques des trois principaux. Selon sa théorie cyclique de la
succession des régimes politiques, le gouvernement d'un seul
(royauté) dégénère en despotisme ; l'aristocratie dégénère en
oligarchie, entraînant la colère du peuple, qui punit les abus.

7
1.4 Théorie historique
Polybe critique les historiens en renom de son époque,
Callisthène4, Phylarque5, Théopompe6 ; prisonniers de leurs
mensonges et de leurs contradictions, ils représentent Hannibal
comme un chef exceptionnel, inimitable, mais entreprenant
inconsidérément la traversée des Alpes et ne trouvant son salut que
dans l'intervention de quelque héros. Polybe condamne surtout
l'histoire romancée ou oratoire ; Timée de Tauroménion est à ses
yeux le type même de l'historien de bibliothèque, ignorant tout de la
politique et de la stratégie, capable même de mentir pour étonner son
lecteur7. Les principes fondamentaux de l'histoire en tant que science
sont en effet, selon Polybe, le respect absolu de la vérité, une
recherche rigoureuse des documents, ainsi qu'une solide
connaissance de la géographie et des affaires politiques8,9.
Derrière les causes immédiates, le bon historien selon Polybe doit
discerner les causes déterminantes, c'est-à-dire celles qui ont un
caractère permanent et profond : religions, constitutions, puissance
économique, organisation militaire.
Enfin Polybe a compris qu'il fallait au bon historien une vision
globale de l'histoire universelle : il cherche la cause première qui
oriente les événements dans la même direction partout dans le
monde, car l'empire de Rome impliquait une interdépendance des
évènements10, ainsi qu'il l'explique lui-même en constatant que « la
guerre d'Antiochos est sortie de celle de Philippe, celle de Philippe de
celle d'Hannibal, celle d'Hannibal de celle de Sicile, et tous les
évènements qui se sont produits dans l'intervalle de ces guerres,
tendent tous vers la même fin11. »

4

Polybe, Histoires, XII, 17.
Polybe, Histoires, II, 62.
6
Polybe, Histoires, VIII, 9.
7
Polybe, Histoires, XII, 23.
8
Humbert 1966, p. 362.
9
Polybe, Histoires, XII, 25, e
10
Humbert 1966, p. 363.
11
Polybe, Histoires, III, 32.
5

8
1.5 Jugements et postérité
Polybe est l'héritier de Thucydide par son exigence de causalités
rationnelles, la primauté accordée aux évènements politiques et
militaires, et son dédain de l'anecdote et du pathétique. Les travaux
de Polybe sont loués pour leur rigueur, le refus d’invoquer les
interventions des dieux dans les phénomènes historiques, ainsi que
la méthode utilisée : prospective rigoureuse, éloignant les effets de
manche au profit de l’exactitude et de l’objectivité sèche, ce qui
explique en partie son style pauvre et son vocabulaire chargé de
termes abstraits12. Il adopte, comme Timée avant lui, le comput par
Olympiades, grille chronologique commune qui est un acquis de
l'historiographie hellénistique. Il se distingue par l'exactitude des faits,
son jugement sûr et son impartialité. Historien philosophe, il scrute
les causes et les ressorts des événements ; il fait comprendre les
opérations diplomatiques ou militaires ; il révèle les caractères, étudie
les psychologies, laisse leur place aux mœurs, talents et fautes des
hommes politiques. On peut dire qu'il a été l'historien des hommes
d'État et des hommes de guerre, mais sans ignorer totalement l'état
des peuples et des pays.
Ce rationalisme n'exclut cependant pas le recours par Polybe au
principe métaphysique de la tychè (en grec ancien τύχη), la « fortune
», cette nécessité transcendantale qui oriente les évènements dans
le sens d'une finalité prédéterminée13 : sur ce point, il s'apparente à
Hérodote.
La postérité a pillé l'œuvre de Polybe, comme le fit en particulier TiteLive, et ses continuateurs au Ier siècle av. J.-C. furent Poseidonios et
Strabon, bien que l'ambition rigoureuse et universelle de sa méthode
ait excédé les forces des historiens de l'époque romaine. Ce sont
surtout les historiens modernes du XIXe siècle qui ont reconnu en lui
un précurseur.

12

Humbert 1966, p. 365.
Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et l'Orient, Le IVe siècle et l'époque
hellénistique, PUF., 1975, p. 606.
13

9
1.6 Références
↑ Polybe, Histoires, I, 3, 4.
↑ Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et
l'Orient, Le IVe siècle et l'époque hellénistique, PUF., 1975, p. 605.
↑ a et b Humbert 1966, p. 365.
↑ Polybe, Histoires, XII, 17.
↑ Polybe, Histoires, II, 62.
↑ Polybe, Histoires, VIII, 9.
↑ Polybe, Histoires, XII, 23.
↑ Humbert 1966, p. 362.
↑ Polybe, Histoires, XII, 25, e.
↑ Humbert 1966, p. 363.
↑ Polybe, Histoires, III, 32.
↑ Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et
l'Orient, Le IVe siècle et l'époque hellénistique, PUF., 1975, p. 606.

10

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Polybe

  • 1. Polybe Polybe, en grec ancien Πολύϐιος / Polúbios (vers 208 av. J.-C. à Mégalopolis – vers 126 av. J.-C.), général, homme d'État, historien et théoricien politique, est sans doute le plus grand historien grec de son temps. 1
  • 2. 1.1 Table des matières Polybe ................................................................................................................................. 1 1.1 Table des matières............................................................................................... 2 1.2 Biographie........................................................................................................... 3 1.3 Sujet des Histoires............................................................................................... 6 1.4 Théorie historique ............................................................................................... 8 1.5 Jugements et postérité ......................................................................................... 9 1.6 Références......................................................................................................... 10 2
  • 3. 1.2 Biographie Issu d’une grande famille arcadienne, le jeune Polybe reçoit une solide éducation militaire. Il passe sa jeunesse près de Philopœmen, qui le forme dans l'art de la guerre. Après l’effondrement de l'empire d'Alexandre le Grand (323), les cités grecques se disputent à nouveau. Dans le sillage de son père, Lycortas, Polybe est un des meneurs de la Ligue achéenne - en tant qu’hipparque il est au commandement de la cavalerie de la Ligue - au moment de la défaite du roi Persée de Macédoine face à Paul Émile, à Pydna (168). Il s'efforce, mais en vain, de maintenir la neutralité des Achéens entre Rome et la Macédoine. Il est une des premières victimes grecques des Romains, Rome exigeant de la Ligue, restée neutre, des otages parmi les dirigeants politiques soucieux de l’indépendance des villes grecques. Mille otages sont envoyés à Rome (167) ; Polybe est de ceux-là et ne recouvre sa liberté que 17 ans plus tard. Lors de son séjour en Italie, il a tout le loisir de faire une étude approfondie de la politique et de l'état militaire des Romains (il livre, dans ses Histoires, la description des « castra romana »). Il peut voir le fonctionnement du régime politique de la République de l'intérieur et est séduit par l'organisation politique des Romains. Logé chez Paul-Emile, servant de précepteur à ses deux fils, il s’acquiert l’amitié de ceux-ci, surtout du second, Scipion Émilien, dit « Second Africain ». En 149, l’exil prend fin. Polybe rentre en Grèce. Très tôt, Scipion Émilien fait appel au militaire qu’est Polybe, pour participer au siège de Carthage (-149 à -146). Il voyage ensuite en Afrique, en Espagne, en Gaule. La Ligue achéenne se soulève alors contre Rome. Le résultat est désastreux : les Achéens sont écrasés, et Corinthe détruite. Grâce à ses relations, Polybe est chargé par les Romains de faire respecter leurs volontés dans la politique grecque. Polybe réussit l’exploit de se concilier la reconnaissance des Grecs, en faveur desquels il réussit plus d'une fois à adoucir le vainqueur, et la satisfaction des Romains. Polybe termine sa carrière politico-militaire aux côtés de son ami Scipion Émilien en Espagne, au siège de Numance (133). 3
  • 4. La dernière partie de sa vie est consacrée à la rédaction de sa grande œuvre, une Histoire générale de son temps, en quarante livres où il menait de front l'histoire de Rome et celle des États contemporains tels les monarchies lagide, séleucide et attalide (pergaménienne). Nous possédons seulement les cinq premiers livres de l’Histoire générale et des fragments assez considérables des autres. Dans cet ouvrage, il veut montrer comment et pourquoi les nations civilisées du monde sont tombées sous la domination de Rome. Polybe meurt à 82 ans vers 126 d'une chute de cheval. Œuvre Outre un Éloge de Philopoemen (3 livres), un Traité de tactique, un Traité sur les régions équatoriales et une Guerre de Numance, perdues, Polybe a écrit les Histoires (en grec Ἱστορίαι / Historíai), le pluriel de ce titre signifiant qu'il s'agit d'une histoire générale ; seuls cinq volumes sur les quarante d’origine nous sont parvenus dans leur totalité ; le reste ne subsiste qu'à l'état de fragments, souvent étendus. Les livres I à XXIX (l'expansion romaine entre 220 et 168) furent écrits à Rome pendant l'exil de l'auteur. Les livres XXX à XL (les troubles entre 168 et 146) furent écrits en Grèce après 146. Plan de l'ouvrage Trois préfaces sont placées en tête des livres I, II et IV, tandis que le début du livre III (appelé προέκθεσις / proékthésis) est un sommaire de l'œuvre entière. Les livres I et II constituent la προκατασκευή / prokataskeuè, un résumé des évènements survenus entre 264 et 220 (première guerre punique, première guerre d'Illyrie, histoire de la Confédération achaienne jusqu'à la guerre de Cléomène). Les livres III, IV et V retracent l'histoire de la 140e Olympiade (220216), en particulier le début de la deuxième guerre punique et l'histoire du monde hellénistique jusqu'à la bataille de Raphia. Le livre VI est un exposé de la constitution romaine. Ensuite, en moyenne, chaque livre traite les événements de deux années en suivant un ordre géographique fixe : les évènements d'Occident puis ceux d'Orient. Le livre XII est un véritable traité de critique historique où Polybe, en critiquant la méthode de Timée de Tauroménion, expose sa propre conception de l'investigation historique. 4
  • 5. Le livre XXXIV était un exposé géographique où Polybe décrivait la Gaule, l'Espagne et l'Afrique, toutes parties de la Méditerranée occidentale qu'il avait visitées. Le livre XL était une sorte de table des matières où Polybe récapitulait son ouvrage. 5
  • 6. 1.3 Sujet des Histoires Polybe a compris avec une grande lucidité que depuis la seconde guerre punique et l'alliance de Philippe V et d'Hannibal, l'histoire ne pouvait plus consister en un catalogue d'évènements partiels, mais s'inscrivait dans le cadre d'un processus cohérent qu'il qualifie luimême d'« organique » (en grec ancien σωµατοειδές1), processus tendant à une fin unique, le triomphe de la puissance de Rome ; cette expansion de Rome exigeait une explication2. Les Histoires ont donc pour ambition de raconter « comment et par quel mode de gouvernement presque tout le monde habité, conquis en moins de 53 ans, est passé sous une seule autorité, celle de Rome » (livre I). Polybe cherche la clé de la supériorité romaine et la grande question à laquelle il essaye de répondre dans son ouvrage est « Comment et grâce à quelle forme de gouvernement l'État romain a réussi à dominer la terre entière en si peu de temps ? Quel est le secret de cette supériorité ? ». Il fait un parallèle avec les Perses, les Lacédémoniens et les Macédoniens et constate qu'aucun de ces peuples n'est parvenu à une telle domination. Il a pensé en découvrir la cause dans la constitution romaine, source et garantie selon lui des forces morales de Rome que furent sa discipline militaire, son énergie et la continuité des vues du Sénat3. L’Histoire générale de la République romaine de Polybe, ou plutôt ce qui a échappé au naufrage du temps, est une source précieuse pour étudier les guerres puniques. Il y retrace en effet l'histoire de Rome depuis son invasion par les Gaulois (IVe siècle av. J.-C.) jusqu'à la conquête de Carthage, Corinthe (146) et Numance (133). Après la vaste introduction des deux premiers livres, le livre III présente les deux antagonistes de la Deuxième guerre punique, Rome et Carthage, et relate les heurs et malheurs de « la guerre d’Hannibal ». C'est à lui que Gustave Flaubert a emprunté l'essentiel de la trame narrative de sa Salammbô. 1 Polybe, Histoires, I, 3, 4. Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et l'Orient, Le IVe siècle et l'époque hellénistique, PUF., 1975, p. 605. 3 Humbert 1966, p. 365. 2 6
  • 7. Ayant étudié les institutions romaines, Polybe formule dans la théorie de l'anacyclose — admise par Cicéron dans le De Republica et reprise par Machiavel — sa typologie des régimes politiques. Il considère qu'il y a six formes de gouvernement : - la royauté (régime monarchique librement accepté, gouverne par persuasion, sans violence) ; - l'autocratie ou despotisme (pouvoir personnel et absolu) ; - l'aristocratie (régime dans lequel les plus justes et les plus sages sont au pouvoir) ; - l'oligarchie (dans laquelle la plupart des pouvoirs sont détenus par une petite partie de la société) ; - la démocratie (quand la volonté de la majorité est souveraine et qu'il y a obéissance aux lois) ; - l'ochlocratie (si la masse a tous les pouvoirs pour imposer tous ses désirs). Le meilleur régime, selon lui, est celui qui combine les caractéristiques des trois principaux. Selon sa théorie cyclique de la succession des régimes politiques, le gouvernement d'un seul (royauté) dégénère en despotisme ; l'aristocratie dégénère en oligarchie, entraînant la colère du peuple, qui punit les abus. 7
  • 8. 1.4 Théorie historique Polybe critique les historiens en renom de son époque, Callisthène4, Phylarque5, Théopompe6 ; prisonniers de leurs mensonges et de leurs contradictions, ils représentent Hannibal comme un chef exceptionnel, inimitable, mais entreprenant inconsidérément la traversée des Alpes et ne trouvant son salut que dans l'intervention de quelque héros. Polybe condamne surtout l'histoire romancée ou oratoire ; Timée de Tauroménion est à ses yeux le type même de l'historien de bibliothèque, ignorant tout de la politique et de la stratégie, capable même de mentir pour étonner son lecteur7. Les principes fondamentaux de l'histoire en tant que science sont en effet, selon Polybe, le respect absolu de la vérité, une recherche rigoureuse des documents, ainsi qu'une solide connaissance de la géographie et des affaires politiques8,9. Derrière les causes immédiates, le bon historien selon Polybe doit discerner les causes déterminantes, c'est-à-dire celles qui ont un caractère permanent et profond : religions, constitutions, puissance économique, organisation militaire. Enfin Polybe a compris qu'il fallait au bon historien une vision globale de l'histoire universelle : il cherche la cause première qui oriente les événements dans la même direction partout dans le monde, car l'empire de Rome impliquait une interdépendance des évènements10, ainsi qu'il l'explique lui-même en constatant que « la guerre d'Antiochos est sortie de celle de Philippe, celle de Philippe de celle d'Hannibal, celle d'Hannibal de celle de Sicile, et tous les évènements qui se sont produits dans l'intervalle de ces guerres, tendent tous vers la même fin11. » 4 Polybe, Histoires, XII, 17. Polybe, Histoires, II, 62. 6 Polybe, Histoires, VIII, 9. 7 Polybe, Histoires, XII, 23. 8 Humbert 1966, p. 362. 9 Polybe, Histoires, XII, 25, e 10 Humbert 1966, p. 363. 11 Polybe, Histoires, III, 32. 5 8
  • 9. 1.5 Jugements et postérité Polybe est l'héritier de Thucydide par son exigence de causalités rationnelles, la primauté accordée aux évènements politiques et militaires, et son dédain de l'anecdote et du pathétique. Les travaux de Polybe sont loués pour leur rigueur, le refus d’invoquer les interventions des dieux dans les phénomènes historiques, ainsi que la méthode utilisée : prospective rigoureuse, éloignant les effets de manche au profit de l’exactitude et de l’objectivité sèche, ce qui explique en partie son style pauvre et son vocabulaire chargé de termes abstraits12. Il adopte, comme Timée avant lui, le comput par Olympiades, grille chronologique commune qui est un acquis de l'historiographie hellénistique. Il se distingue par l'exactitude des faits, son jugement sûr et son impartialité. Historien philosophe, il scrute les causes et les ressorts des événements ; il fait comprendre les opérations diplomatiques ou militaires ; il révèle les caractères, étudie les psychologies, laisse leur place aux mœurs, talents et fautes des hommes politiques. On peut dire qu'il a été l'historien des hommes d'État et des hommes de guerre, mais sans ignorer totalement l'état des peuples et des pays. Ce rationalisme n'exclut cependant pas le recours par Polybe au principe métaphysique de la tychè (en grec ancien τύχη), la « fortune », cette nécessité transcendantale qui oriente les évènements dans le sens d'une finalité prédéterminée13 : sur ce point, il s'apparente à Hérodote. La postérité a pillé l'œuvre de Polybe, comme le fit en particulier TiteLive, et ses continuateurs au Ier siècle av. J.-C. furent Poseidonios et Strabon, bien que l'ambition rigoureuse et universelle de sa méthode ait excédé les forces des historiens de l'époque romaine. Ce sont surtout les historiens modernes du XIXe siècle qui ont reconnu en lui un précurseur. 12 Humbert 1966, p. 365. Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et l'Orient, Le IVe siècle et l'époque hellénistique, PUF., 1975, p. 606. 13 9
  • 10. 1.6 Références ↑ Polybe, Histoires, I, 3, 4. ↑ Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et l'Orient, Le IVe siècle et l'époque hellénistique, PUF., 1975, p. 605. ↑ a et b Humbert 1966, p. 365. ↑ Polybe, Histoires, XII, 17. ↑ Polybe, Histoires, II, 62. ↑ Polybe, Histoires, VIII, 9. ↑ Polybe, Histoires, XII, 23. ↑ Humbert 1966, p. 362. ↑ Polybe, Histoires, XII, 25, e. ↑ Humbert 1966, p. 363. ↑ Polybe, Histoires, III, 32. ↑ Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et l'Orient, Le IVe siècle et l'époque hellénistique, PUF., 1975, p. 606. 10