Un exposé élaboré dans le cadre d'une étude sur les écosystèmes lagunaires et qui inclut une introduction générale sur les invertébrés en Tunisie + la partie qui s'intéresse aux invertébrés répartis dans les lagunes de: Korba, El Bibane, Hergla, Boughrara et Kheniss .
1. Exposé sur les invertébrés dans
les lagunes tunisiennes
Présenté par:
Ben Cherifa Bilel
Bouregaoui Zakher
Le 8/12/2014
Faculté des Sciences de Tunis – Département de Biologie 2014/2015
Section LFSNA3 – TD Ecosystèmes lagunaires
2. • Plan:
A- Qu'est-ce qu'un invertébré?
B- Les invertébrés marins en Tunisie
C- Les invertébrés dans les différents
lagunes tunisiennes
1- Lac Ichkeul
2- Lagune de Bizerte
3- Lagune de Tunis
4- Lagune de Ghar El Melh
5- Lagune de Korba
6- Lagune El Bibane
7- Lagune de Hergla
8- Lagune de Boughrara
9- Lagune de Kheniss
D- Espèces introduites
E- Conclusion
3. A- Qu'est-ce qu'un invertébré?
Le terme invertébré est utilisé pour désigner tout animal dépourvu
de colonne
Vertébrale , il peut être uni- ou pluricellulaire. Les invertébrés
constituent la majorité du règne animal et incluent toutes les
espèces qui ne sont pas des vertébrés qui, eux, ont un squelette et
des vertèbres.
Le terme invertébré est également appliqué à quelques vertébrés
de l'embranchement des chordés n'ayant pas de colonne
vertébrale.
En termes de nombre d'espèces, la part la plus importante de la
biodiversité connue est constituée d'animaux invertébrés.
Les invertébrés sont souvent de petite taille et vivent
discrètement, dans les mers, les sédiments, les sols ou la
nécromasse (dont le bois mort). Les insectes sont les mieux
connus. On distingue dans le groupe des invertébrés :
- L’embranchement des Spongiaires et Coelentérés
- Emb. Des Porifères
- Emb. Des Arthropodes
- Emb. Des Mollusques
- Emb. Des Echinodermes
- Emb. Des Annélides
4. B- Les invertébrés marins en Tunisie
La biodiversité en Méditerranée, comme celle des autres mers et
océans du globe, reste largement méconnue. Le nombre d’espèces
animales et végétales en Méditerranée doit se situer autour
de 12 000 mais inégalement réparti entre les différents groupes
taxonomiques.
La biodiversité de la Méditerranée orientale est inférieure à celle
de la Méditerranée occidentale, et environ 30 % des espèces de la
Méditerranée sont présentes en Tunisie .
Les inventaires des invertébrés marins récents sont peu nombreux
et s’intéressent particulièrement aux spongiaires et aux parasites
des poissons. Ceux des échinodermes, des bryozoaires et des
gastéropodes sont en revanche plus anciens.
La faune marine de Tunisie rassemble 2331 espèces réparties sur 15
groupes : les mollusques, les crustacées et les poissons représentant
plus que 50% des espèces.
Ces espèces sont présentées dans le tableau ci-dessous :
6. C- Les invertébrés dans les différents lagunes
tunisiennes
5- Lagune de Korba
*Localisation et caractéristiques
La lagune de Korba est située au Nord-Est de la Tunisie dans
le gouvernorat de Nabeul, elle est de type littoral de faible supérficie
(650m de long sur 250m de large) à fond sablo-vaseux communiquant
avec la mer à travers un canal artificiel souvent comblé.
Superficie= 175ha
Profondeur= 0.5m
*La biodiversité
La macrofaune dans cette lagune est riche en insectes
(éphéméroptères, coléoptères et trichoptères), en mollusques et vers.
Insectes:
10. 6- Bahiret El Bibane
*Localisation et caractéristiques
Bahiret El Bibane est une lagune située dans la côte méridionale
de la Tunisie, près de la frontière libyenne. Elle appartient au
gouvernorat de Médenine. Le patrimoine naturel de cette zone humide
est reconnu internationalement par la Convention de Ramsar.
Superficie= 30000ha
Profondeur= 5m
*Biodiversité
Le marobenthos de la lagune est représenté par dix crustacés dont
Penaeus kerathurus, 21 bivalves dont Pinna nobilis, Aloides gibba,
Modiolus barbatus, 5 polychètes ( dont Amphyctene auricoma),
un scaphopode, 24 gastéropodes et cinq échinodermes. On trouve
également une ascidie, le tunicier Ecteinascidia turbinata.
11. Les éponges les plus communes sont représentées par Cacospongia
mollior (5 individus/m²), Ircinia fasciculata (10 à 15 individus/m²). On y
rencontre aussi l’anthozoaire Sargartia troglodytes (5 colonies/m²) et
les Bryozoaires Pentapora foliacea (2 colonies/m²) et Schizoporella sp.
(2 colonies/m²).
Mais la particularité de ce site est la présence d’une sorte de “récif”
d’éponges, construits essentiellement par Ircinia sp. et Fasciospongia
cavernosa, qui peuvent s’étendrent jusqu’à 2 m² en superficie, et sont
large de 0,4 à 0,8 m; C’est la première fois que de telles formations sont
décrites en Méditerranée.
Les Bivalves:
16. Schizoporella sp.
7- la lagune de Hergla
*Localisation et caractéristiques
Appelée aussi La lagune de Halk El Menjel, exutoire de Oued
Essod, est située au sud de la délégation de Hergla, Gouvernorat
de Sousse. Le plan d’eau de la lagune s’étend du littoral au sud de
la ville de Hergla.
Superficie= 800ha ; Profondeur= 0,5m
La lagune de Halk El Menjel est classée zone sensible car c’est
une zone humide littorale présentant un très grand intérêt
écologique vu son importante biodiversité.
17. *Biodiversité
Cette lagune présente une faune aquatique composée de
chironomes, de moustiques (Culicidés et Aedidés) et de poissons.
On distingue différentes classes d ’invértébrés :
Mollusques gastéropodes:
Amyclina corniculum Rissoa ventricosa Hydrobia ventrosa
20. Penaeus kerathurus Carcinus mediterraneus
8- La lagune de Boughrara
*Localisation et caractéristiques
La lagune de Boughrara ou écosystème lagunaire du sud tunisien est située
au Sud-Est du littoral tunisien, au Sud de l’île de Djerba, sur la bordure
méridionale du golfe de Gabès. Elle communique avec la mer (eaux du
golfe de Gabès) par deux passages situés l'un dans sa partie nord-est
(canal d'El Kantara) l'autre dans sa partie nord-ouest (canal d'Ajim).
La superficie de la lagune, estimée à 50.000ha, lui confère la première
place des lagunes tunisiennes. La lagune dont la profondeur moyenne est
estimée à 4,4 m, présente un intérêt économique dans la région puisque la
pêche et l’élevage aquacole y sont pratiqués depuis longtemps.
21. *Biodiversité
Cet espace est caractérisé par
une biodiversité importante (avifaune,
faune aquatique, etc.) mais souffre de la
faiblesse des échanges marins, ce qui
diminue l'oxygénation et la salinité du
milieu.
Crustacés:
Gammaropsis togoensis
Caprella Scaura
23. 9- La lagune de Kheniss
*Localisation et caractéristiques
La lagune de Monastir, dite aussi lac Khniss, se présente sous forme d'un plan
d'eau allongé parallèlement à la côte, s'ouvrant au niveau de la partie la moins
profonde de la baie de Khniss. La lagune mesure 3 km sur environ 500 m, avec
une superficie totale de 170 hectares et une profondeur de 1m. De forme
oblongue, elle est séparée de la mer par un cordon sablo-vaseux en grande
partie artificiel.
*Biodiversité
La lagune de Khniss présente une macroflore très peu variée (tout au plus 10
espèces) et une macrofaune relativement réduite composée d'une cinquantaine
d'espèces. Ces espèces sont, dans leur majorité, très tolérantes aux pressions
d'ordre anthropique et environnemental.
Pinna nobilis (grande nacre)
25. Venerupis decussatus
D- Espèces introduites
Les eaux tunisiennes, comme toute la Méditerranée, sont le siège de plusieurs
entrées d’espèces invasives provenant de la Mer Rouge (espèces lessepsiennes)
et aussi de l’Atlantique. Certaines de ces espèces déstabilisent les communautés
natives et peuvent même en exclure quelques unes. Les principales espèces
invasives recensées sont :
26. .La pintadine Pinctada radiata (Bivalve Pteriidae), espèce envahissante d’origine
indopacifique.
. La crépidule Crepidula fornicata (Gastéropode, Prosobranche). Espèce
envahissante d’originaire atlantique Nord américaine.
.Alphaeus crassimanus (Crustacé Alpheidae).
.Trachypenaeus curvirostris (Crustacé de la Famille des Penaeidae)
.La crevette blanche Metapenaeus monoceros (Crustacé Penaeidae). Elle est
également lessepsienne.
.Eucrate crenata (Crustacé Goneplacidae). Ce Brachyoure est d’origine indo-
pacifique.
.Libinia dubia (Crustacé Majidae). Ce crabe est originaire des côtes
américaines.
27. E- Conclusion
Il est certain que l’écosystème lagunaire a été affecté ces dernières
décennies par une population mondiale grandissante et ce qu’elle
engendre comme épuisement de la richesse naturelle, le plus souvent en
employant des techniques destructives. Les changements climatiques
et l’industrialisation amplifient, eux aussi, la dégradation de ces
écosystèmes.
Devant cette problématique, il apparaît que le seul moyen pour espérer
préserver les écosystèmes lagunaires, ou plutôt certains d’entre eux,
est l’instauration d’aires protégées qui représentent un espace sauvage
où seule la loi de la nature peut contrôler la vie marine. Ces zones
préservent les espèces rares ou menacées de disparition et
représentent aussi un réservoir qui permettra d’enrichir la mer en
espèces animales et végétales.