Cette présentation débute par un survol du contexte actuel du Québec au niveau énergétique, économique et environnemental. Les étapes de réalisation d’un projet de chauffage à la biomasse forestière sont ensuite présentées et certaines rumeurs à ce sujet sont démenties.
Conversion d'un système de chauffage a la biomasse
1. Bärnbach ,
Autriche, 2009
CONVERSION D’UN SYSTÈME DE
CHAUFFAGE À LA BIOMASSE,
DES ÉTUDES À L’IMPLANTATION
PAR CHRISTIAN LÉVEILLÉ ING. F.
2. PLAN DE LA PRÉSENTATION
Contexte énergétique et économique
Contexte environnemental
Les étapes de réalisation d’un projet de
chauffage à la biomasse forestière
Avenir et développements
3. CONTEXTE ÉCONOMIQUE
Crise forestière
nouvelles filières à développer
diversification des produits (bois + biomasse)
4. CONTEXTE ÉCONOMIQUE
Hausse du prix des produits pétroliers
baril = 146 $ juillet 2008 et 77 $ nov. 2010 …
?
Suivre le cour du
pétrole, et pour la
période 2010-2015?
5. PROGRESSION DU PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ DANS LE TEMPS
Abolition du tarif BT
(0,035 $/kWh vs ± 0,08 $/kWh au
tarif M)
-hausse constante des
tarifs
-De 2003 à 2009 – Hausse
de 18%
-De 2014 à 2018 – Hausse
prévue de 3.7% /an
(budget Bachand)
6. COMPARAISON DES COÛTS
Comparaison des coûts du
combustible/énergie pour le chauffage
Type de Coûts Coûts Efficacité Coûts Ratio p/r aux
combustible à l'unité $/kWh (brut) de conversion $/kWh (net) copeaux
Mazout #2 0,77$/litre (1) 0,072 70-80 0,096 2,91
Gaz 0,60$/m3 (2) 0,057 75-85 0,071 2,15
Électricité 0,078$/kWh (3) 0,078 97 0,08 2,42
Copeaux 75$/tmv (4) 0,025 70-80 0,033 1
1. Source : Régie de l'énergie, moyenne pondérée des 3 premiers mois de l'année 2010
2. Coût moyen dépend de la consommation
3. Basé sur le coût moyen au tarif M pour une école
4. Coût moyen, comprend la récolte, le transport et le conditionnement
Source: Écosens Énergie
8. STRUCTURE DES COÛTS D’ÉNERGIE
Utilisation de la biomasse avec un
combustible d’appoint
Exemple d'une courbe d'appel de puissance
100%
90% Appel de puissance
80%
70% Couverture bois
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
juillet
août
février
juin
mars
novembre
Décembre
avril
octobre
janvier
septembre
mai
9. ÉTUDE DE CAS - INSTITUTIONS
Hôpital Région École Abitibi-
de Québec Ouest
Consommation d'énergie pour le chauffage (kWh) 9 655 884 705 680
576 510 $ 56 897 $
Coûts d'énergie actuel pour le chauffage mazout lourd électricité tarif M
(0,501$/l) (0,0806 $/kWh)
Coûts du chauffage avec la biomasse
392 361 $ 27 658 $
(exploitation, entretien, combustible)
Puissance de la chaudière biomasse (kW) 2900 200
Immobilisations - Brut 2 138 094 $ 194 925 $
Subventions - réduction des GES (AEE) 1 337 523 $ 0$
Coûts des investissements – Net 800 571 $ 194 925 $
Quantité de biomasse (tmv à 35% hum.) 3683 280
Retour simple sur l’investissement (années) 4,35 6,67
10. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL
Changements climatiques
o Protocole de Kyoto (émission GES 2012 = -6% de 1990)
o Solutions : Réduction de consommation, substitution
des énergies fossiles, stockage du carbone
o Conférence de Copenhague - nouvelle cible du
Québec pour 2020 = -20% vs 1990
o Biomasse – carbone neutre
11. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL
Considéré carbone neutre partout sur la
planète, donc réductions des émissions de
gaz à effet de serre (ex. CO2)
12. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL
La meilleure utilisation de la biomasse
forestière :
Combustion directe (chauffage)
Combustibles Bilan énergétique
Biomasse forestière 1:15
Éthanol cellulosique 1:4 à 6
Référence : Éthanol (mais) 1:1.5
14. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL
Contrairement aux poêles à bois
conventionnels : les nouvelles chaudières
biomasse rejettent 20 fois moins de
poussières dans l’air (smog).
Contrairement au mazout : la biomasse
forestière ne contient aucun souffre (pluies
acides).
15. Émissions de CO, NO2 et SO2 lors de la combustion
(mg/MJ)
Type de Système Eff % SO2 NOx COV CO CO2 Poussières
mazout 75 140 40 10 50 78000 5
gaz naturel 75 0 40 5 50 52000 0
Chaudière bûches moderne 75 10 42 9 366 0 100 à 200
Chaudière à copeaux ou 75 10 45 2 100 0 15 à 100
granules
Poêle non certifié 40 10 50 1000 6000 0 2000
Combustion lente
Poêle certifié EPA 60 10 42 9 366 0 200
SO2 : dioxyde de soufre
Nouvelle norme NOx : oxydes d’azote
MDDEP 137 mg/MJ COV : composés organiques
volatiles
CO : monoxyde de carbone
CO2 : dioxyde de carbone
17. CHAUFFAGE INSTITUTIONNEL – AUTRES AVANTAGES
Création d’emplois locaux répartis sur tout le
territoire (1 emploi/500 tma)
Contribution aux projets d’intérêts collectifs
Retombées économiques réparties dans une
multitude de localités
Réduction de leur dépendance énergétique et
de leur vulnérabilité financière face aux
soubresauts des prix des énergies fossiles
Niveau d’investissement accessible aux
entrepreneurs locaux
18. ÉTAPES DE RÉALISATION D’UN PROJET
Évaluation du potentiel et sensibilisation
Préfaisabilité
Faisabilité
Offre de service
Entente de financement des partenaires
Demande de financement
Réalisation de ou des études
Financement et demande de subvention
Mise en œuvre
Construction
Opération
Entretien
19. ÉVALUATION DU POTENTIEL
Rencontre avec les acteurs régionaux
Cueillette de données
Factures électriques, mazout, gaz, etc.
Dimensions, superficie, et âge des bâtiments
Puissance et âge des équipements existants
Système de transfert de chaleur (eau, vapeur, etc.)
Localisation géographique (possibilité de réseau?)
Analyse des données et identification des projets à
fort potentiel de rentabilité sous forme de rapport
Coûts : entre 8000 et 12000$ (70% payé par le MDEIE
pour cette année, donc 30% à financer)
20. Critères d’évaluation du potentiel
Quantité d’énergie à substituer (kWh)
Bâtiment seul
Réseau de chaleur
Type de combustible à substituer et son prix
($/kWh)
Intérêt du milieu et du client potentiel
Système de distribution de chaleur existant
Retour sur l’investissement en fonction de :
Puissance nécessaire (kW)
Coûts des investissements
Économies de combustibles
21. MYTHE À DÉFAIRE !!
Le système de distribution de
chaleur existant dans un bâtiment
peut compliquer l’implantation
d’une chaudière à la biomasse
VRAI ET FAUX!
22. MYTHE À DÉFAIRE
VRAI – difficile à implanter si :
Aucun système de chaleur central
Seulement Plinthes électriques
terminales
Seulement Convectair
Pas de conduit d’air forcé
23. MYTHE À DÉFAIRE
FAUX – facile à implanter si :
Système de chaleur central (ex. :
chaudière à l’huile, électrique)
Distribution à l’eau ou à la vapeur
existante
Chauffage par air forcé avec serpentin à
l’eau/vapeur
Même s’il existe des systèmes d’appoints
(plinthes, convectair)