Questionner le digital labor au prisme des émotions : le capitalisme affectif...Julien PIERRE
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Veille stratégique et internet participatif : les usages des agents-facilitateurs remettent-ils en question le concept de signal faible ?
1. 3e Colloque Spécialisé en Sciences
de l’Information
Veille stratégique et internet participatif : les
usages des agents-facilitateurs remettent-ils en
question le concept de signal faible ?
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Camille Alloing – Christophe Deschamps -2011
2. Plan de l’intervention
Introduction
Problématique
Revue de littérature
Méthodologie : vers la détection d’agents-facilitateurs
Analyse : agents-facilitateurs, cellule de veille et signal
faible
Discussion
Conclusion
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3. Introduction
Internet et ses applications web : nouvel enjeu
stratégique des organisations
Des usages en développement : internautes autoritatifs
(Broudoux, 2003) et pronétaires (de Rosnay, 2006)
Démultiplication des « signaux faibles » (Ansoff, 1975)
Développement d’une « économie de la contribution »
(Stiegler, 2009)
Identification d’une nouvelle classe d’usagers du web
prescripteurs d’informations : les agents-facilitateurs
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Camille Alloing - Christophe Deschamps -2011
4. Problématique
De quelle(s) manière(s) la détection de signaux faibles
dans un contexte de veille stratégique sur Internet peut
s'appuyer sur les usages d’agents-facilitateurs ?
Les usages des agents-facilitateurs remettent-ils en
question le concept de signal faible ?
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5. Revue de littérature
Les signaux faibles comme « des surprises stratégiques :
des changements soudains, urgents, imprévus dans les
perspectives de l’entreprise » (Ansoff, 1975)
« Un fait à propos duquel seules des informations
partielles sont disponibles alors qu’une réaction doit être
entamée, si l’on veut qu’elle soit parachevée avant
impact sur la firme de l’évènement nouveau » (Ansoff,
McDonnell, 1984)
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Camille Alloing - Christophe Deschamps -2011
6. Revue de littérature
• Distinction entre un signal (signalisation volontaire) et un
« signe d’alerte précoce » (Blanco, 2000) :
• Qualitatif
• Ambigu
• Sans pertinence intrinsèque
• Fragmentaire
• De formes et sources diverses
• « Chaque individu mémorise et construit du sens aux
signes qu’il perçoit en fonction de son humeur, de ses
intentions, de son projet, de son interprétation, de celui
de l’organisation, de l’environnement, de sa mémoire et
de ses expériences précédentes » (Caron-Fassan, 2001)
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7. Vers la détection d’agents-facilitateurs
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8. Vers la détection d’agents-facilitateurs
• Développement des actes de collectes/prescriptions sur
les réseaux socionumériques (Stenger, Coutant, 2010)
visant à faciliter l’accès aux contenus numériques
• « New billion-dollar opportunity » (Scoble, 2010) : les
curators et la curation sociale de contenus
• Apparition de nombreuses « plateformes de curation »
pouvant être intégrées à un processus de « veille
stratégique » (Lesca, Blanco)
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9. Méthodologie
• Recensement des « plateformes de curation » existantes,
et sélection de deux d’entres-elles : Scoop.it et
Pearltrees.com
• Définition des critères de sélection des agents-
facilitateurs :
• Thématiques abordées
• Volume de contenus
• Nombre d’abonnés
• Description de l’A-F
• Comptes associés
• Hétérogénéité des sources
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10. Méthodologie : résultats
• Recherche d’agents-facilitateurs pour la thématique « e-
réputation »
• 51 profils identifiés sur Pearltrees.com et 14 sur Scoop.it
• Après application des critères, 3 profils sélectionnés pour
chaque plateforme :
• Ils proposent à eux 6 plus de 150 contenus différents
• Ils ont un nombre d’abonnés entre 12 et 55
• Ils se présentent de manière claire et identifiable
• Ils font un lien vers d’autres de leurs comptes
• Se reposent sur une vingtaine de sources en moyenne
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11. Analyse
• L’agent-facilitateur recouvre « la facette fonctionnelle
de la communication » (Wolton, 2009) : besoin
d’informer, sans pour autant répondre à « la facette
normative » (vérité) d’où risque de rumeur et
désinformation
• Les motivations de l’A-F peuvent être liés au
fonctionnement des communautés virtuelles (Proulx,
2000) auxquelles il se rattache
• Les A-F ne se limitent pas aux plateformes de curation:
bookmarking, micro-blogging (Twitter), etc.
• La détection des signes d’alertes précoces ne revient
pas qu’aux A-F mais aussi au veilleur qui les
sélectionnent
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12. Discussion
• Vision constructiviste de l’information : le « signe »
comme représentation subjective propre au récepteur
• Principe de récursion organisationnelle (Morin, 1982) :
A-F à la fois récepteur et émetteur de signes
informationnels
• L’ A-F réduit donc le bruit informationnel tout en
produisant des échos pouvant brouiller
l’interprétation de certains signes d’alertes.
• L’insertion d’ A-F dans une stratégie de veille accentue
la subjectivité du concept de signal faible et
l’importance du rôle managérial pour leur détection.
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13. Conclusion
• Accroissement de la « concurrence » entre le filtrage
algorithmique et humain/social
• Le filtrage social entraine paradoxalement la
redondance d’informations et multiplie leurs mises en
contexte
• Nécessité d’adapter les méthodologies managériales
et de veille à ces nouveaux usages
• Perspectives en matière de gestion des connaissances:
et si chaque collaborateur était aussi un agent-
facilitateur ?
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