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Carl Brennan, le vieux sage du Rouge et Or | Kevin Johnston | Kevin Johnston
1. Publié le 24 novembre 2011 à 05h00 | Mis à jour le 24 novembre 2011 à 05h00Publié le 24 novembre 2011 à 05h00 | Mis
à jour le 24 novembre 2011 à 05h00
Carl Brennan, le vieux sage du Rouge et Or
Kevin Johnston
Le Soleil
(Vancouver) Chaque famille a son lot de personnalités. Celle du Rouge et Or ne fait pas exception à la règle. Naviguant dans
un environnement aussi intense que compétitif, le club de football de l'Université Laval se retrouve souvent dans des
situations explosives. C'est dans ces moments corsés que Carl Brennan opère sa magie. Le vieux sage de l'organisation a
ce don d'éteindre les feux, de calmer tout son monde.
«Vieux sage?» a laissé tomber l'entraîneur de la ligne offensive en riant. «J'ai déjà entendu ça. Je le prends comme un
compliment. C'est mieux que si on m'avait appelé vieux singe. La réalité, c'est que je suis le plus vieux du groupe. Un bon
groupe avec qui j'adore travailler. Si je peux aider les gens qui m'entourent à atteindre leur plein potentiel, j'aurai réussi ma
mission.»
Brennan est comme un enfant dans un magasin de jouets à Vancouver. Son séjour de quatre saisons comme entraîneur
dans la Ligue canadienne de football n'a fait qu'élargir son cercle d'amis, qui était déjà assez imposant merci. Depuis son
arrivée sur la côte Ouest samedi, il passe son temps à accueillir d'ex-collègues du grand circuit dont la faune est également
débarquée en ville en prévision de la Coupe Grey, dimanche.
Il a longuement discuté avec les gens des Lions de la Colombie-Britannique à leur centre d'entraînement, renouant entre
autres avec Dan Dorazio, entraîneur de leur ligne offensive. Au BC Place, mardi, il a eu l'occasion de jaser avec l'analyste de
TSN Matt Dunigan, qui a été son premier entraîneur-chef chez les pros à Calgary en 2004.
Son aventure dans le monde du football a débuté entre les lignes. Après trois saisons dans le collégial, il se pointe à Ottawa
pour s'essayer au niveau universitaire, mais ça n'a guère été concluant. Il se tourne alors vers le boulot d'entraîneur à la
polyvalente Mont-Bleu de Gatineau avant de revenir à Québec. Mike Labadie, pour qui il avait déjà joué, le prend sous son
aile. Se succèdent des postes d'entraîneur de lignes défensive et offensive au Séminaire Saint-François et au Petit
Séminaire, qu'il finira par diriger en 1995. Ce qui l'amène au Rouge et Or.
Coup de fil de Maciocia
Coach à temps partiel, il développe son art avec la ligne offensive lavalloise. Le programme gagne ses lettres de noblesse
avec plein de ses protégés repêchés par la LCF et des titres nationaux en 1999 et en 2003. Après, c'est un concours de
circonstances qui l'a mené chez les pros. «Dans la vie, il y a des choses qui arrivent. Le pensionnat du Séminaire Saint-
François duquel je m'occupais allait fermer et il n'y avait pas de poste à temps complet disponible chez le Rouge et Or.
Danny Maciocia m'avait donné un coup de fil pour me dire que quelque chose serait peut-être disponible à Calgary, mais
j'étais hésitant. Quelques heures plus tard, je me bottais le derrière avec le résultat que l'on connaît.»
Une saison avec les Stampeders, une avec les Roughriders de la Saskatchewan et deux à Edmonton avec les Eskimos
allaient élargir ses horizons. Autre concours de circonstances en 2008 alors qu'un poste à temps complet s'ouvre chez le
Rouge et Or. Le p'tit gars de Sillery revenait à la maison. Cette année-là, les locaux remportent une autre Coupe Vanier
suivie de celle de l'automne dernier. «On ne se lasse jamais de jouer aussi tard dans la saison», a-t-il jeté. «C'est notre
raison d'être.»
Pendant que quelques-uns de ses collègues entraîneurs se démènent comme des diables dans l'eau bénite pendant les
entraînements et sur les lignes de côté pendant les matchs, Brennan est d'un calme désarmant, s'occupant de son groupe