Accès durable à l’eau potable au Cameroun : la solution trouvée à Dschang. La promulgation des lois n° 2004/017 du 22 juillet 2004 d’orientation de la décentralisation et n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux Communes augure des transferts de compétences par l’Etat aux Collectivités Territoriales Décentralisées locales au rang desquelles la gestion des réseaux et services urbains. En raison de la médiocrité de la gestion par le concessionnaire public (SNEC), la situation de l’approvisionnement en eau potable au Cameroun s’est considérablement dégradée ces derniers temps. Ainsi, avec 250.000 abonnés en milieu urbain, le taux d’accès par branchement individuel ou partagé n’est que de 26%, contre 78% au Sénégal ou 62% en Côte-d’Ivoire. Le maillon faible est celui de la production, largement sous-dimensionnée. (Source AFD) A Dschang et à la faveur de l’avènement de la décentralisation encore en cours de mise en œuvre, les efforts faits commencent à produire des fruits porteurs. Les autorités municipales ont saisi les opportunités offertes à la commune par la coopération décentralisée. Plusieurs projets à ce jour ont permis aux populations de cette collectivité aux couleurs universitaires d’avoir accès à l’eau potable. Le premier dans la gamme et le plus important a été financé par des partenaires au rang desquels la ville de Nantes et Nantes Métropole(en France), l’AIMF, l’Agence l’eau Loire Bretagne en 2008 pour une première phase d’un montant de 315.000 euros soit près de 200.000.000 de francs CFA et une seconde phase qui vient d’être financée pour un montant plus important de 396.500 euros soit environs 260.000.000 de francs CFA dont les réalisations ne sont pas encore entièrement réceptionnées. Egalement dans cette gamme de partenaires figure la ville de Vasanelo en Italie dont l’image et le logo sont gravés sur une dizaine de points d’eau dans cette commune. La solution trouvée à Dschang n’est pas seulement le fait d’avoir et de diversifier ces partenariats à travers le monde. L’échec de la première phase en 2008 du projet susmentionné a instruit les autorités municipales qui ont mis en place un établissement public communal en charge uniquement des questions d’eau et d’électricité. L’AMEE (Agence Municipale de l’Eau et de l’Energie de la Commune de Dschang), créée le 1er Avril 2011 dans le cadre d’un programme dénommé DANK encadré par Nantes Métropole travaille non seulement à la pérennisation de tous ces projets, mais également recherche de nouveaux financements disponibles pour la réalisation de bien d’autres.