Newsletter 1 nations unies tunisie janvier juin 2015 (1)
1. 1
Newsletter #1
Les Nations Unies en Tunisie
Janvier - juin 2015
SOMMAIREpresentation
NET-MED Youth Tunisie, ou l’exercice pratique de
citoyenneté par les jeunes.......................................Page 03
Vers une meilleure coordination avec les partenaires
internationaux en matière de d’intégrité et de lutte
contre la corruption...................................................Page 03
Un plaidoyer pour la santé sexuelle et reproductive....Page 04
Une première: Le Food Quality Label Tunisia est en
place.....................................................................Page 05
Formation des Magistrats pour mettre à jour les
modules de formations de l’Institut Supérieur de la
Magistrature................................................................Page 05
Free voices for change...............................................Page 05
Lancement du rapport de la consultation « la Tunisie que
nous voulons »..........................................................Page 08
Chacun(e) compte. Présentation du programme de
coopération entre l’UNFPA et laTunisie..................Page 07
Forum de la société civile, un investissement pour la
démocratie..................................................................Page 08
La dernière étude du Ministère de l’éduction et de
l’UNICEF souligne l’ampleur du phénomène de
l’abandon scolaire en Tunisie...................................Page 09
La FAO appuie la première opération de Recensement
Général de l’Agriculture en Tunisie.........................Page 10
La revue des politiques nationales en matière de l’usage
des drogues en Tunisie : de l’approche punitive à une
approche de réduction des risques.........................Page 10
Témoignages.............................................................Page 12
www.onu-tn.org
L’Organisation des Nations Unies est une
organisation internationale fondée en 1945.
Aujourd’hui, elle compte 193 États membres.
Elle est un forum où les pays du monde se
retrouvent pour promouvoir la paix et la sécurité
ainsi que le développement économique et
social, dans le respect des droits humains.
L’ONUestcomposéedenombreuxprogrammes,
fonds et agences spécialisées qui ont chacun
leur domaine d’expertise et d’action.
En Tunisie, 18 agences, fonds et programmes
sont présents ; ils soutiennent les autorités
tunisiennes et collaborent avec les différents
acteurs, y compris la société civile, dans des
domaines aussi divers que le développement
durable, les droits de l’homme, l’éducation, la
production alimentaire, la gouvernance, les
crises humanitaires, défense des intérêts des
plus vulnérables, etc. Ces 18 agences, fonds et
programmes coordonnent leur action, sous la
houlette du Coordonnateur Résident.
Cette année, 2015, marque le 70ème
anniversaire
des Nations Unies.
Réhabilitation des infrastructures judicaires et
pénitentiaires.........................................................Page 11
Mot du Coordonnateur Résident..........................Page 02
2. 2
MOT DU
COORDONNATEUR
RÉSIDENT
Bienvenue à la première newsletter de l’équipe des Nations
Unies en Tunisie
Immédiatement après la révolution de 2011, l’équipe pays
des Nations Unies (UNCT) en Tunisie a mis en place une
stratégie pour accompagner la transition démocratique
que la Tunisie venait de lancer. Depuis, l’équipe Nations
Unies n’épargne aucun effort pour soutenir les autorités
et la société civile, dynamique et sortie renforcée de la
révolution, dans le but de les aider à mener à bien cette
transition vers un pays plus démocratique, répondant aux
demandes des Tunisiennes et des Tunisiens pour la liberté,
la dignité et la justice sociale.
Pleinement engagé dans ce travail, le Système de Nations
Unies n’a, jusqu’à maintenant, pas pris le temps nécessaire
pour communiquer sur les résultats à l’accomplissement
desquels il a contribué. A travers cette newsletter, nous
espérons rectifier cela. J’ai le grand plaisir de signer
l’éditorial de cette première édition.
Ce bulletin d’information visera à communiquer nos
résultats de manière régulière. Nous espérons le publier sur
une base trimestrielle afin que le lecteur puisse y suivre une
ligne commune focalisée sur trois éléments essentiels de la
stratégie quinquennale (2015-2019) des Nations Unies en
Tunisie ; a) le respect et le renforcement des droits humains ;
b) l’inclusion politique, sociale et économique ; et c) l’équité
entre les régions, genres et groupes sociaux. Nous croyons
que l’inclusion et l’équité vont créer une société plus
démocratique, résiliente et durable et notre intention est
de soutenir ceci grâce à nos ressources, connaissances,
support technique et partage des expériences d’autres
pays.
Notre premier bulletin d’information sort également à un
moment historique au niveau global. Dimanche 2 août
2015, les Etats membres des Nations Unies ont approuvé
le nouvel agenda pour le développement qui guidera
tous les pays pendant les prochaines quinze années pour
atteindre les Objectif de développement durable (ODD)
articulés autour du thème « Peuple, Planète, Prospérité ».
Le Système des Nations Unies en Tunisie consacrera son
énergie et ses efforts à s’assurer que les trois axes de sa
stratégie soient pleinement alignés aux ODD. Nous nous
engageons à aider la Tunisie à atteindre ses propres ODD.
La stratégie quinquennale des Nations Unies (UNDAF 2015-
2019) en Tunisie se concentre sur trois grands objectifs :
1. Consolider et renforcer les acquis démocratiques
obtenus durant la première partie de sa transition (2011-
2014), tout en renforçant les droits humains ;
2. Développer un modèle socio-économique
encourageant une croissance plus équitable,
plus durable du point de vue environnemental et
suffisamment résiliente pour résister aux chocs autant
externes qu’internes ;
3.Assurerunaccèséquitable,àtousetparticulièrement
aux populations les plus vulnérables, à des services
de base de qualité dans les domaines de la santé, de
l’éducation et de la protection sociale.
C ‘est notre intention d’œuvrer pour lier ces objectives avec
les ODD et les politiques publiques de la Tunisie a travers
nos projets et initiatives.
Le Système des Nations Unies a le privilège de prendre
part au processus de développement et espère pouvoir
continuer à jouer ce rôle dans le futur. L’atteinte des
objectifs que nous nous sommes fixés ne peut se faire
sans les partenariats que nous honorons et que nous
cherchons continuellement à renforcer. Notre partenariat
avec le Gouvernement tunisien est fondamental pour notre
travail et nous sommes reconnaissants de la confiance
qu’il nous réserve dans le cadre du travail entrepris avec les
responsables politiques sur des problématiques cruciales
pour le futur de la Tunisie. Nous partageons le même
sentiment à l’égard de la société civile qui nous pousse
constamment à aller au-delà de ce qui est attendu de nous
en termes d’innovation, de créativité et de redevabilité.
Finalement, nous souhaitons exprimer notre gratitude
profonde envers les bailleurs de fonds qui nous soutiennent
et nous démontrent leur confiance pour la mise en œuvre
de nos objectifs communs en nous confiant leurs fonds
publics. Sans ces ressources, nos résultats et notre impact
seraient dramatiquement diminués.
Ces partenariats, en combinaison avec la connaissance
globale de pointe que nous sommes en mesure de
mobiliser ainsi que notre plein engagement en faveur de
l’équité, de l’inclusion et de la redevabilité nous permettent
de construire des bases solides pour mener à bien notre
mission de servir le peuple tunisien.
J’espèrequevoustrouverezdanslecontenudecetteédition
et de celles qui suivront, la marque de notre dévouement
pour les principes de la Charte de Nations Unies, pour les
ODD et pour la stratégie qui guidera notre travail durant les
cinq prochaines années.
En vous remerciant pour votre soutien continu.
Mounir Tabet
Coordonnateur Résident du Système des Nations
Unies en Tunisie.
3. 3
NET-MED Youth Tunisie,
ou l’exercice pratique de
citoyenneté par les jeunes
D’avril à juin 2015, les associations de jeunesse
membres du Groupe de travail de NET-MED Youth
Tunisie, projet mis en place par l’UNESCO avec le
soutien de l’Union européenne, ont entrepris avec la
municipalité de Kalat Landlous un exercice d’analyse
de la question jeunesse au niveau communal, et
ont esquissé une planification des programmes de
jeunesse répondant aux besoins.
Exerçant de concert leur droit à l’information, le Maire
et son équipe, les associations de jeunesse locales,
et les associations de jeunesse du Groupe NET-
MED, ont fait état des connaissances disponibles
sur la jeunesse au niveau de la commune, engagé un
dialogue sur les besoins des jeunes, et esquissé des
priorités éventuelles pour une politique locale pour la
jeunesse.
Après une analyse stratégique et fondée sur les
droits humains, et priorisation selon les besoins
identifiés, les jeunes de Net-MED ont pu présenter et
proposer au Maire l’état de leur réflexion et les axes
stratégiques prioritaires élaborés, tenant compte de
la réalité socioéconomique de la commune, ainsi que
des ressources disponibles et mobilisables. Le Maire
a finalement décidé sur cette base de constituer un
comité local pluri-acteurs afin d’approfondir ces pistes
stratégiques, et de mesurer leur faisabilité.
Cette expérience pilote a servi de modèle pour le
développement de bonnes pratiques en matière de
planification participative d’une politique publique de la
jeunesse, soucieuse des préoccupations, des analyses
et des propositions des jeunes. A travers ce projet
l’UNESCO souhaiterait contribuer au renforcement
de capacité de la commune et des associations de
jeunesse en matière de planification participative
et informée de politiques pour la jeunesse. La
participation des jeunes à la vie publique est certes un
droit, mais c’est aussi un impératif de développement
et un instrument de choix pour la concrétisation de la
démocratie participative.
Vers une meilleure
coordination avec les
partenaires internationaux
enmatièreded’intégritéetde
lutte contre la corruption
Avec comme objectif d’innover en matière de
coopération internationale, le Gouvernement
tunisien et l’Instance Nationale de la Lutte contre la
Corruption (INLUCC), ont organisé, avec le soutien du
projet PNUD, Appui à l’établissement d’un système
national d’intégrité en Tunisie, la première rencontre
d’une série de consultations trimestrielles avec les
partenaires internationaux œuvrant dans le domaine
du renforcement de la gouvernance, l’intégrité et de
la lutte contre la corruption en Tunisie. Cette première
rencontre, a permis de discuter des attentes mutuelles
en matière de coopération, d’inciter l’échange
d’informations et mettre en œuvre une vision concertée
des différentes actions de coopération.
Soulignant sareconnaissanceenversl’apporttechnique
et financier offert par les partenaires internationaux
et amis de la Tunisie, M. Samir Annabi, président de
l’Instance Nationale de la Lutte contre la Corruption, a
néanmoins souligné «la nécessité d’optimiser l’appui
et capitaliser l’existant en renforçant la coordination et
la synergie des actions nationales et internationales».
En effet, pour accompagner au mieux les efforts de
du Gouvernement tunisien et de l’INLUCC, il importe
de définir les modalités d’accompagnement dans
une logique participative et en toute transparence.
C’est pourquoi, M.Tarek Bahri, Directeur général du
département chargé de la gouvernance à la présidence
du gouvernement, a mentionné l’importance de
créer un mécanisme de concertation permanent et
4. 4
une intelligence commune pour mettre en valeur les
expertises de chacun. Il a de même confirmé toute
la volonté de mettre tout en œuvre pour renforcer
les liens avec l’instance indépendante chargée de la
gouvernance et de la de lutte contre la corruption et
réaffirmé sa volonté de travailler de concert avec elle.
Lançant un message de confiance, M. Mounir Tabet,
coordinateur Résident des Nations Unies en Tunisie, a
réitéré l’engagement du PNUD pour mettre en place
des mesures concrètes dans une approche intégrée
et pour appuyer cette initiative de coordination des
partenaires du développement. Avec sa nouvelle
constitution, son nouveau gouvernement élu, ainsi que
plusieurs instances indépendantes, la Tunisie dispose
maintenant d’un terrain favorable pour remplir son
engagement en matière de renforcement de l’intégrité.
« Il y a un grand besoin de coordination mais il
s’agit d’un apprentissage mutuel. Il n’y a pas de
formule magique, il faut travailler ensemble »,
a conclu M. Tabet.
Les partenaires internationaux présents, soit
l’Ambassade britannique, le Japon, le Conseil
de l’Europe, L’Agence Coréenne de Coopération
Internationale (KOICA), l’Organisation de Coopération
et de Développement Économiques (OCDE), l’Union
européenne, l’Office des Nations Unies contre la
drogue et le crime (ONUDC), se sont réjouis, de
manière unanime, de cette initiative qui permettra de
dessiner conjointement les priorités d’appui, d’éviter
de dupliquer les efforts de chacun et de mutualiser les
expériences en matière d’intégrité et de lutte contre la
corruption.
L’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population)
a appuyé en 2015 des initiatives d’organisations de la
société civile tunisienne visant à promouvoir la santé
sexuelle et de la reproduction et les droits afférents
afin que ceux-ci soient intégrés dans les stratégies,
La rencontre a tout d’abord permis de présenter le
processus de la conférence internationale sur la
Population et le Développement CIPD au delà de
2014 et l’agenda de développement post-2015 et
de situer dans ce contexte le plaidoyer pour la Santé
Sexuelle et de la Reproduction. Ce plaidoyer s’articule
autour de six points clés : le droit à la maternité sans
risque ; le droit à l’avortement libre, accessible,
confidentiel ; le droit au choix contraceptif ; le droit à
l’accès à l’éducation sexuelle et à la santé sexuelle et
reproductive intégrée pour les jeunes ; un programme
intégré de lutte contre les IST/SIDA ; et la lutte contre
les violences à l’égard des femmes et des filles et la
traite des femmes.
En réponse à la demande des organisations de la
société civile de prendre en compte ces questions
de Santé Sexuelle et de la Reproduction, Mr Saïd
Aïdi, Ministre de la Santé a évoqué la participation de
la Tunisie à la 48e session de la Commission sur la
Population et le Développement qui s’est déroulée du
13 au 17 avril 2015. Il a souligné au cours de cette
intervention la position progressiste de la Tunisie sur les
questions relatives à la santé sexuelle et reproductive
et a affirmé que « les droits reproductifs ne doivent pas
rester des droits inscrits sur du papier mais ils doivent
être une réalité pour tous/tes les Tunisiens/nes ».
Les droits reproductifs doivent être une
réalité
UN PLAIDOYER POUR LA SANTÉ
SEXUELLE ET REPRODUCTIVE
les lois et les politiques nationales.
L’UNFPAaainsisoutenuleGroupeTawhidaBenCheikh
pour la Recherche & Action en santé des femmes et
ses partenaires (Acces, Beity, ATFD, ATDDS) dans
l’organisation d’un séminaire sur le plaidoyer pour la
Santé et les Droits Sexuels et Reproductifs. Cette
rencontre a eu lieu le 24 Avril 2015 à Tunis, en présence
de S.E. Mr le Ministre de la Santé, Saïd Aïdi.
Pour en savoir plus :
www.unfpa-tunisie.org
5. 5
Une première: Le Food Quality
Label Tunisia est en place
Le «Food Quality Label Tunisia», le label qualité
tunisien des denrées alimentaires transformées, est
déjà opérationnel. Institué par décret du Ministère de
l’Industrie, de l’Energie et des Mines en 2010 pour les
produits justifiant d’une qualité supérieure, spécifique
ou traditionnelle, le Food Quality Label Tunisia a pu être
officiellement établi début 2015 pour la harissa avec
l’appui du Projet d’Accès aux Marchés des Produits
Agroalimentaires et de Terroir (PAMPAT).
Le PAMPAT est financé par le Secrétariat d’Etat à
l’économie de la Confédération suisse (SECO) et
géré par l’Organisation des Nations Unies pour le
Développement Industriel (ONUDI) en collaboration
avec le Ministère de l’Industrie et le Ministère de
l’Agriculture.
Les principaux résultats du projet ont porté sur la
mise en place du système de gestion et de contrôle
du label avec le Groupement des Industries des
Conserves Alimentaires (GICA) qui est l’organisme
gestionnaire du label harissa et l’assistance technique
de 8 entreprises pour produire en conformité aux
exigences du label. Suite à l’approbation finale par
la Commission Nationale du Label Qualité présidée
par le Ministre de l’Industrie, l’entreprise SICAM s’est
vue octroyer le «Food Quality Label » pour des lots de
harissa.
Le projet PAMPAT s’est focalisé aussi sur la préparation
des activités de promotion de la harissa labellisée à
travers la mise en place d’un comité qui regroupe le
secteur public et privé. Très prochainement, le label
qualité pour la harissa sera promu à l’Expo Milan 2015
et il est attendu que le positionnement du Food Quality
Label franchisse un nouveau palier, sachant que 5
entreprises de harissa ont déjà déposé leur demande
officielle pour produire de la harissa labellisée pendant
la prochaine campagne agricole.
Pour plus d’information contacter :
pampattunis@unido.org
Formation des Magistrats
pour mettre à jour les
modules de formation de
l’Institut Supérieur de la
Magistrature.
Dernière séance de travail des magistrats sur les modules
de formation le 29 Mai 2015 à Tunis.
Dans le cadre de son projet, « Renforcer les droits
de l’homme et l’Etat de droit au sein de la justice
pénale et des institutions chargées de la sécurité
publique en Tunisie », l’ONUDC a organisé une
formation des formateurs, en partenariat avec l’Institut
Supérieur de la magistrature (ISM) de Décembre 2014
à Juin 2015.
Cette formation a permis à 18 magistrats tunisiens de
développer de nouveaux modules de formation afin de
réviser le programme de l’ISM. Grâce au travail réalisé
par ces experts, les futurs magistrats recevront dès
la rentrée prochaine, des enseignements spécialisés,
en conformité avec les standards internationaux sur
les thèmes du terrorisme et de son financement, de
l’éthique et l’intégrité, de l’entraide judiciaire, des
enquêtes financières, de la cybercriminalité, de la
traite des êtres humains et du trafic de migrants.
La dernière séance de travail organisé par l’ONUDC
a eu lieu le 29 Mai 2015 en présence de Mme Najet
Ben Salah, chargée de la coopération internationale
au Cabinet du Ministre de la Justice, de M. Imed
Derouiche, Directeur Général de l’ISM et de Mme
Souraya Jeribi, Directrice de la Formation de l’ISM.
FREE VOICES FOR CHANGE
En mai 2015, l’UNESCO a célébré la Journée
mondiale de la liberté de la presse en Tunisie (JMLP)
en organisant une conférence à Tunis sur le thème
de la liberté d’expression et de l’information, l’égalité
6. 6
soutenir leurs collègues confrontés à des situations de
danger. L’un des journalistes présents a déclaré que
« l’événement avait été une formidable occasion
de rencontrer des responsables de la société
civile, des journalistes et des professionnels
des médias », avant d’ajouter que « ce genre de
manifestation est d’une grande utilité pour les
défenseurs de la liberté d’expression ».
Cette activité s’inscrivait dans le travail de l’UNESCO
en Tunisie quant au renforcement de la sensibilisation
sur le rôle fondamental de la liberté de la presse
comme élément essentiel de la démocratie, et
demandant à l’ensemble des parties prenantes de
créer un environnement sûr et favorable pour que les
journalistes puissent effectuer leur travail de façon
impartiale.
«La libre circulation de l’information est un
fondamental du processus démocratique»
comme le souligne Michael Millward, directeur et
représentant de l’UNESCO en Tunisie, basé au
bureau régional de Rabat pour le Maghreb.« Les
journalistes, les professionnels des médias et le
personnel associé de cette grande région continuent
à être confrontés à des niveaux élevés de risque
lorsqu’ils s’impliquent activement dans leur travail
», a poursuivi M. Millward avant d’ajouter qu’à la
lumière des récents événements tragiques, il est
impératif d’apporter toujours plus de soutien à la
Tunisie pour que le pays maintienne son engagement
dans la démocratie, les libertés civiles et l’accès à
l’information».
Ces dernières années, l’UNESCO a travaillé à cette fin
en favorisant la transition tunisienne en apportant son
assistance technique au processus de réforme des
lois et au renforcement des capacités du personnel
de sécurité, afin que ces derniers soient mieux à
même de comprendre et d’appliquer les principes des
droits humains dans leurs travail quotidien et qu’ils
saisissent l’importance de travailler efficacement aux
des genres dans les médias, mais aussi dans le but
de contribuer activement à la promotion d’un cadre
réglementaire reconnaissant ces libertés.
S.E. Neji Jalloul, ministre de l’Éducation et Président de
la Commission nationale tunisienne pour l’UNESCO,
a inauguré la conférence, organisée en collaboration
avec le Bureau du Haut Commissaire aux droits de
l’homme en Tunisie et avec le concours du Ministère
des Affaires étrangères de Finlande et de l’Agence
suédoise de développement international.
Dans son discours d’ouverture, le conférencier
David Kaye, Rapporteur spécial des Nations Unies
sur la promotion et la protection du droit à la liberté
d’opinion et d’expression a déclaré : « Je tiens,
avant toute chose, à féliciter les Tunisiens
pour tout le travail qu’ils ont fourni ces quatre
dernières années, pour parvenir à amender la
loi et à changer les pratiques de leur pays, qui
est devenu un véritable modèle pour d’autres
pays».«Mon deuxième message est un message
d’encouragement pour garder ce cap, de
continuer à se battre pour la liberté d’expression
et contre tout type de censure de l’État. Mon
troisième message enfin est d’utiliser tous les
outils qui existent pour construire un système de
journalisme éthique, partie intégrante de toute
société démocratique».
Journée mondiale de la liberté de presse, le 5 mai 2015,
Tunis. Une assemblée de plus de cent personnes a assisté
à la célébration de la journée mondiale de la liberté de
presse
Journée mondiale de la liberté de presse, le 5 mai 2015,
Tunis.
M. David Kaye, Rapporteur spécial sur la promotion et la
protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression;
M. Michael Milward, Représentant de l’UNESCO pour le
Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie ; M. Dimiter
Chalev, représentant du Bureau du HCDH en Tunisie; Son
excellence M. Neji Jalloul, Ministre de l’Education Nationale
et le Président de la Commission nationale pour l’UNESCO
en Tunisie; et Son Excellence Mme Tanja Jaaskelainen,
Ambassadeur de Finlande en Tunisie et en Lybie.
L’événement a réuni plus d’une centaine de participants
: des représentants des médias et de la société civile,
des journalistes, des militants des droits humains,
des étudiants, des experts en communication et
des avocats qui prenaient part à l’événement pour
7. 7
L’UNESCO est l’agence des Nations Unies
qui dispose d’un mandat spécifique pour
protéger la liberté d’expression. Toutes
les activités dans ce domaine en Tunisie
reçoivent un soutien du Ministère des
Affaires étrangères de la Finlande et de
l’Agence suédoise de développement
international.
Présentation du programme de
coopération entre l’UNFPA et la Tunisie
Chacun(e) COMPTE
Le Fonds des Nations Unies pour la Population
(UNFPA) en Tunisie a organisé une exposition
de photographies intitulée CHACUN(E)
COMPTE pour présenter le nouveau
programme de coopération entre la Tunisie et
l’UNFPA. Cet événement a été organisé sous
le Haut Patronage du Ministère des Affaires
Etrangères.
L’exposition a réuni de nombreux visiteurs et
s’est déroulée du 30 janvier au 06 février 2015,
à la Maison de l’Image - Mutuelleville, Tunis.
L’UNFPA travaille en Tunisie dans le domaine de la
santé de la reproduction depuis 1974. Après avoir
achevé leur 8ème
cycle de coopération en 2011, et
une phase de transition entre 2011 et 2014, l’UNFPA
et la Tunisie ont établi un nouveau programme de
coopération pour la période 2015-2019.
Ce programme vise à améliorer la qualité de vie de la
population et à contribuer ainsi à l’action menée par
le pays pour réaliser les Objectifs du Développement
Durable (ODD) ; les buts et objectifs fixés dans le
Programme d’action de la Conférence Internationale
sur la Population et le Développement (CIPD) au-delà
de 2014 ; et participer à la définition de l’agenda de
côtés des médias dans les périodes de troubles civils
et d’instabilité.
L’égalité des genres et la promotion du
professionnalisme dans les médias pour atténuer les
stéréotypes dans cette filière sont également des
thématiques prioritaires du travail de l’UNESCO en
Tunisie. Le projet « Femmes et médias » lancé en
2014,en partenariat avec l’ONU Femmes et le Haut
Commisariat aux Droits de l’Homme, est aujourd’hui
mis en œuvre dans six gouvernorats par le biais
de sept stations de radio communautaires, et en
partenariat avec la Haute Autorité indépendante de la
communication audiovisuelle (HAICA), une structure à
trois niveaux, récemment créée. Le projet porte sur
une plus grande sensibilisation de la communauté
et l’acceptation de l’égalité homme femme dans
la couverture médiatique des élections et l’analyse
sociale.
Plus récemment, le 25 juin 2015, l’UNESCO, en
partenariat avec Social Media Exchange (SMEX),
a lancé un programme de cours en ligne et en
langue arabe ouvert aux professionnels des médias
indépendants, conçu par des journalistes arabes
exerçant dans le secteur du numérique et destiné
aux aspirants journalistes arabes désirant travailler
dans les métiers de la presse électronique. Les pays
participants sont l’Algérie, la Jordanie, le Liban, la
Libye, le Maroc, la Palestine, la Syrie (y compris les
Syriens déplacés), la Tunisie et le Yémen.
8. 8
Le 12 juin dernier à Tunis, en présence du
Coordonnateur Résident ad intérim du Système
des Nations Unies en Tunisie (SNU), Docteur Guido
Sabatinelli et de la Secrétaire d’Etat du ministre
du Développement de l’Investissement et de la
Coopération Internationale (MDCI), Mme Lamia Zribi,
s’est tenue la cérémonie de lancement du rapport «la
Tunisie que nous voulons».
Le rapport est le résultat de l’enquête du même
nom conduite dans le cadre du processus global
de réflexion sur les priorités de développement pour
l’agenda post-2015. Des consultations ont ainsi été
lancées auprès de plus de 60 pays, dont la Tunisie qui
a mené une consultation nationale auprès de toutes
les parties et de toutes les composantes de la société
civile afin d’identifier les priorités de développement
Lancement du rapport de la
consultation LA TUNISIE QUE
NOUS VOULONS
développement post-2015.
Le programme de coopération s’articule autour de trois
composantes : le premier volet consiste à développer
un paquet nécessaire de services de santé sexuelle et
reproductive (SSR) de qualité pour les femmes et les
jeunes, le second volet vise à promouvoir les droits
reproductifs, l’égalité de genre et la lutte contre les
violences fondées sur le genre (VFG) et le troisième et
dernier volet concerne le renforcement des politiques
nationales sur la base de données, études et analyses
relatives à la dynamique de population. Il a été
présenté au cours d’une exposition de photographies
à la Maison de l’Image à Tunis.
Pour en savoir plus : www.unfpa-tunisie.org
en Tunisie pour la période post-2015.
Les résultats de cette consultation nationale ont
identifié six domaines prioritaires dans lesquels les
Forum de la société civile,
un investissement pour la
démocratie
Le samedi 4 avril, s’est tenu à Tunis le forum de la
société civile, organisé par le PNUD et les organisations
partenaires. La cérémonie d’ouverture a été marquée
par la présence de M. Juichi Takahara, Ambassadeur
du Japon, de M. Mounir Tabet, Représentant
résident du PNUD et Coordinateur du Système des
Nations Unies, ainsi que celle de M. Kamel Jendoubi,
Ministre chargé des relations avec les instances
constitutionnelles et la société civile qui a annoncé le
lancement des activités de la journée, et a mis l’accent
lors de son discours sur l’importance du rôle de la
société civile dans le dialogue national, ainsi que sur
la consécration des principes démocratiques au cours
de la période transitionnelle.
La cérémonie fût aussi l’occasion de lui remettre le
rapport des conférences régionales sur la contribution
de la société civile dans la transition démocratique.
Placé sous le thème «Renforcer la société civile, un
investissement pour la démocratie», cet événement
a offert un cadre de rencontre et de partage entre le
PNUD, les associations et les organisations travaillant
en appui avec la société civile telles que le PASC,
Tunisiens veulent voir des améliorations dans leur pays
: l’éducation, la pauvreté et l’alimentation, la santé,
l’emploi, la gouvernance et les disparités régionales.
9. 9
LE FORUM EN CHIFFRE
• Plus de 1500 participants
• Plus de 200 associations partenaires
• Plus de 130 exposants
• Plus de 400 participants en ligne
• Plus de 10 médias pour assurer la couverture
médiatique
• 8 thématiques développées
• Plus de 5 films documentaires associatifs
projetés
La dernière étude du
Ministère de l’éduction et de
l’UNICEF souligne l’ampleur
du phénomène de l’abandon
scolaire en Tunisie
L’éducation est l’un des secteurs clés en Tunisie et
un levier important du développement économique
et social. Des progrès notables ont été accomplis
en ce domaine, mais il reste beaucoup à faire pour
améliorer la qualité de l’éducation et surtout pour lutter
contre le phénomène d’abandon scolaire qui ébranle
le système éducatif tunisien. Non seulement ce
phénomène constitue la source principale d’exclusion
des jeunes et leur exposition à de multiples dangers,
mais il a aussi un impact négatif sur la croissance
économique, l’inclusion sociale et la sécurité du pays
à court et à long terme.
Dans le but de mieux analyser ce phénomène, étudier
ses causes multidimensionnelles, en appréhender
les principaux facteurs déterminants et y remédier
de façon appropriée, le ministère de l’éducation a
conduit avec l’appui du bureau UNICEF de Tunisie une
étude sur les enfants en dehors du système scolaire
ou menacés de l’être (Out Of School Children Initiative
- OOSCI).
L’étude OOSCI revêt un intérêt indéniable à un moment
SFCG, LAB’ESS, JAMAITY ainsi que le centre IFEDA.
Tout au long de la journée, les différentes activités des
130 exposants ont ainsi connu une grande affluence,
témoignant de l’intérêt porté au rôle de la société civile
dans la réussite du processus de démocratisation.
Le forum a, par ailleurs, connu une grande popularité
chez les internautes, avec plus de 400 pré-inscriptions,
et plus de 1500 utilisation et partage du live streaming
où la Tunisie passe par une période de consolidation
institutionnelle et entame un nouveau processus de
réforme de son système éducatif.
Le rapport de cette étude a révélé que 200 000 enfants
âgés de 5 à 14 ans sont concernés par les différentes
dimensions d’exclusion scolaire, soit environ 12% de
la population de cette tranche d’âge ; plus de la moitié
(60%) se trouvent actuellement en dehors de l’école et
40% se trouvent dans l’école mais sont menacés de la
quitter sans parvenir à la fin du cycle d’étude primaire
ou collégial.
Si l’enseignement primaire s’avère le plus intégrateur
et le moins excluant (taux d’exclusion de 1,5%), c’est
à son amont et à son aval que les questions de
l’exclusion scolaire se posent. À son amont, au niveau
de l’accès au préscolaire (plus d’un enfant sur deux
ne bénéficie d’aucune forme d’éducation préscolaire
et un enfant sur trois ne suit pas l’année préparatoire).
À son aval, le problème se pose en termes de risques
notamment pour les garçons : 15% des garçons
inscrits au collège risquent de le quitter sans parvenir
à la troisième année de ce cycle.
Le rapport OOSCI met aussi le doigt sur les défis
à relever en ce domaine et qui concernent tous les
niveaux d’éducation, du préscolaire au dernier cycle
de l’enseignement de base, voire au-delà et touchent
à des aspects multiples tels que la qualité, l’équité, les
stratégies et politiques, le système de gouvernance
du système éducatif, etc. A ce titre, le traitement
structurel de ce phénomène doit prendre en compte
toutes ces dimensions et impliquer l’ensemble des
acteurs.
Pour plus d’informations, merci de consulter le
rapport intégral de l’étude sur :
http://www.unicef.org.tn/?wpdmdl=3396
10. 10
La FAO appuie la première
opération de Recensement
Général de l’Agriculture
en Tunisie
Le Recensement Général de l’Agriculture est une
investigation statistique d’envergure, très importante,
que la Tunisie s’apprête à mener pour la première fois
pour pallier aux insuffisances du système statistique
actuel mises en évidence par le diagnostic technique
réalisé par la Tunisie. L’importance de ce recensement
général de l’agriculture sera à même d’apporter des
solutions durables au déficit d’information en tant
que socle de l’ensemble du système des statistiques
agricoles et rurales.
Dans ce cadre la FAO appuie la Direction générale
des Etudes et du Développement Agricole (DGEDA)
au Ministère de l’Agriculture, des Ressources
Hydrauliques et de la Pêche (MARHP) à travers
un nouveau projet de coopération technique d’«
assistance préparatoire au Recensement Général
de l’Agriculture ». A travers ce projet et les résultats
et produits attendus il sera question de renforcer les
capacités techniques et opérationnelles de l’équipe
du RGA et des cadres du Ministère ; d’actualiser la
stratégie de développement des statistiques agricoles
et rurales ; d’œuvrer à la préparation et la validation
des éléments méthodologiques et les instruments de
l’enquêtecommunautaireetdel’enquêted’exploitation
du module de base du RGA ainsi qu’à l’élaboration du
document du projet principal pour la mise en œuvre
du RGA. Ce projet permettra, par ailleurs, de renforcer
la coordination entre les différentes institutions
concernées aux niveaux central et local.
Les conditions nécessaires pour la réussite de ce
projet est tributaire de la contribution de toutes
les parties prenantes qui ont une relation directe
ou indirecte avec les différentes composantes du
RGA, notamment les instances gouvernementales
concernées, les organisations professionnelles et les
bailleurs de fonds.
La revue des politiques
nationales en matière de
l’usage des drogues en
Tunisie : de l’approche
punitive à une approche de
réduction des risques.
Dans le cadre de ses efforts d’appui à la prévention
de la transmission du VIH, en particulier auprès des
usagers des drogues, l’ONUSIDA, en partenariat
avec la Westminster Foundation for Democracy et
le Ministère de la Justice, a organisé un séminaire
national intitulé « La revue des politiques nationales
en matière de l’usage des drogues en Tunisie : de
l’approche punitive à une approche de réduction des
risques » qui s’est tenu le 4 Mai 2015 à Tunis.
Le séminaire, inauguré par le Ministre de la Justice,
a rassemblé des député(e)s de l’Assemblée des
Représentants du Peuple, des représentants des
ministères et instances gouvernementales concernés,
des juristes, des représentants de la société civile,
les membres de l’équipe du programme conjoint
des Nations Unies sur le sida et autres partenaires
internationaux et experts. Les contextes international
et national en matière d’usage des drogues ainsi que
l’efficacité de l’approche de réduction des risques,
en opposition à l’approche purement punitive, ont
été débattus. Le séminaire a aussi été l’occasion
de souligner les défauts de la politique et du cadre
législatif actuels qui traitent de l’usage des drogues.
Il a été par exemple question du fait qu’en dépit de
la répression sévère de l’usage des drogues dans
le pays, la prévalence du VIH parmi les usagers des
drogues injectables en Tunisie est en train d’augmenter
d’une manière inquiétante (de 2,4% en 2011 à 3,9%
en 2014).
Le débat s’est donc concentré sur la nécessité que
la politique nationale qui traite l’usage des drogue soit
réformée afin de s’aligner aux standards internationaux
en adoptant une approche permettant la réduction
des risques, entre autres de la transmission de VIH et
du VHC parmi les usagers des drogues. Le Ministre
de la Justice a présenté le projet de la nouvelle loi
sur les drogues qui a été discutée par les participants.
La participation d’un nombre de membres de l’ARP a
permis de faire un plaidoyer important dans le sens de
11. 11
l’adoption d’une approche de réduction des risques et
d’une meilleure écoute du plaidoyer de la société civile
et des différents acteurs dans ce sens.
Projet:Réhabilitationselonlesnormesinternationalesdes
prisons (Messadine et Gabès) et des tribunaux (Nabeul,
Sfax 2 et Gabès) et dotations des structures du ministère
de la Justice en équipements informatiques (PARJ 1).
Projet financé par l’Union Européenne
Dans le cadre de la stratégie de réforme du ministère
de la Justice, l’UNOPS a été choisi notamment pour
réhabiliter un certain nombre de tribunaux et de centres
de détention pour les rendre conformes aux normes
et standards internationaux et dans une perspective
de durabilité.
Ce projet identifié par le ministère de la Justice comme
une priorité dans le cadre de la réforme entamée par
celui-ci, est géré par l’UNOPS et financé par l’UE et
vise essentiellement :
1) La réhabilitation de deux établissements
pénitentiaire (Gabès et Messadine) et de trois palais
de justice de 1ère instance (Nabeul, Sfax et Gabès)
avec des renforcements de capacité en maintenance
et entretien de bâtiments et ;
2) L’élaboration de la modernisation du système
judiciaire par la mise en place d’un système
d’information judiciaire intégré par un programme
d’informatisationdesservicesduministèredelaJustice
(achat d’équipements et applications informatiques).
Les travaux avancent à pas sûr selon les accords et
les plans avec une approche innovatrice et durable
comme celle qui s’applique sur tous les projets de
l’UNOPS.
Le Tribunal de première instance sera réceptionné
avant la fin de l’année 2015 et les deux autres (Nabeul
et Gabes) en mars 2016. Les deux prisons de Gabes
et Messadine vont être achevées en avril 2016 et les
travaux continuent.
Dès la première année de la mise en œuvre et la
relation de confiance déjà existante, la délégation de
l’Union Européenne et le ministère de la Justice se sont
déjà engagés pour mettre en œuvre le PARJ 2 avec
l’UNOPS et ceci grâce aux résultats obtenus comme
indiqué dans le Rapport 2014 de la Coopération de
l’Union Européenne en Tunisie qui a conclu ce qui
suit :« C’est un exemple réussi qui voit les structures
du ministère de la Justice opérer en accord avec
les normes internationales de respect des droits de
l’Homme dans des conditions de travail rénovées et
un environnement favorable. »
Vu l’évolution de nos activités, cette seconde
convention de financement est en cours de signature
pour continuer avec d’autres structures judiciaires et
pénitentiaires déjà identifiées par le ministère de la
Justice.
Réhabilitation des
infrastructures judicaires
et pénitentiaires
12. 12
La revue des politiques
nationales en matière de
l’usage des drogues en
Tunisie : de l’approche
punitive à une approche de
réduction des risques.
A l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié, le
20 juin 2015, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés
(HCR) commémore la force et la résilience de près de
60 millions de personnes dans le monde entier forcées
de fuir leur foyer à cause de la guerre ou des violations
des droits de l’homme.
La campagne de cette année « des personnes
ordinaires qui vivent une situation extraordinaire»
vise à souligner le côté humain du parcours des
réfugiés en partageant des histoires évoquant l’espoir
et la résilience des personnes déplacées.
Tenzin
Je suis originaire du Tibet. J’ai dû partir car je n’étais
plus en sécurité. J’ai traversé plusieurs pays avant
d’arriver ici. C’est une période de ma vie au cours de
laquelle j’ai eu de gros problèmes. Aujourd’hui je n’ai
plus que des petits problèmes du quotidien, comme
tout le monde. Maintenant, ici, je travaille dans un café:
je prépare les chichas. Je sais faire toutes les chichas!
Quand je dois arranger une chicha, surtout quand
c’est une chicha "jirak", j’ai toujours la tête qui tourne
un peu. Je ne fume pas. Les clients m’apprécient, ils
disent que je suis le meilleur serveur. Tout le monde
m’appelle «patron», même si en réalité je ne suis
pas le patron. J’espère tout de même avoir une
augmentation de salaire.
Au Tibet, j’étais moine. Je vivais dans un monastère
et nos journées étaient rythmées par la prière et la
méditation. Ici, je n’ai plus le même rythme de vie. Je
travaille pour pouvoir subvenir à mes besoins. Alors je
prie le matin mais le soir en rentrant du travail, je suis
très fatigué. J’ai deux frères restés au Tibet. J’aimerais
pouvoir les revoir mais cela est impossible pour le
moment. J’espère qu’un jour je pourrai les revoir.
Vivre en Tunisie est parfois compliqué pour moi,
notamment à cause de la barrière de la langue. Mais
Imen
J’aime la vie. J’aime ma famille. En Iraq j’étais
couturière, j’aimais beaucoup mon travail, et avoir
des journées occupées. Je n’avais pas le temps de
m’ennuyer entre mon activité et les enfants. On avait
une belle vie. Mais la guerre nous a rattrapés. Tout ça
me manque.
J’ai désormais de nouveau une machine à coudre et
j’espère bientôt reprendre mon activité.
J’habitais à Bagdad, avec mon mari et mes trois
enfants Nous avons dû fuir à cause de la guerre. Mon
mari avait déjà été enlevé et torturé. Nos vies étaient
menacées. On menaçait même mes enfants.
Un jour, ils sont arrivés avec un énorme bulldozer, et
notre maison a été détruite. On ne pouvait plus rester.
Dieu merci maintenant nous sommes ici, en vie, et
tous ensembles, en sécurité.
J’espère un futur positif pour mes quatre enfants.
J’avais peur pour leur vie durant la guerre. Maintenant,
nous sommes tous réunis et vivons en famille en
Tunisie. Nous sommes en sécurité ici avec mon mari
et nos enfants. Les enfants ont repris l’école. J’en
suis très heureuse. La plus jeune parle parfaitement le
dialecte tunisien, et elle apprend aussi le français. Je
vois son visage souriant en revenant de l’école et j’en
suis réjouie.
Plus de témoignages sur
www.refugeeday.org
je suis en sécurité ici. En Tunisie, j’ai rencontré des
personnes qui m’ont aidé. Je me suis fait des amis
ici. J’ai trouvé un appartement pas loin de mon travail.
Le propriétaire est quelqu’un de très bien. J’essaie
d’apprendre le tunisien, l’anglais et le français aussi
un peu. J’ai trouvé un livre avec du vocabulaire traduit
en français, anglais et arabe. J’y ai ajouté la traduction
en tibétain, cela m’aide beaucoup.
TEMOIGNAGES