Le festival de Mawazine réunit chaque année des artistes marocains et des grandes stars internationales. Organisé sous la présidence de Mounir majidi, ce festival attire depuis sa création en 2001 un nombre croissant de touristes venant des quatre coins du monde.
1. samedi 22 - dimanche 23 mars 2014 LE FIGARO
A
32 STYLE
LES PERSONNAGES
Par Jacques Pessis
Cortanze: l’Académie,
pas par hasard
À la veille des événements, Gé-
rard de Cortanze était à Kiev
pour présenter son essai sur Fri-
da Kahlo et son dernier roman,
L’An prochain à Grenade, un ap-
pel à la tolérance. L’occasion
pour cet auteur de plus de
80 ouvrages traduits en 25 lan-
gues d’évoquer la défense de la
langue française et la franco-
phonie. De retour en France, il a
terminé son prochain livre La
Légende des 24 heures du Mans.
Il y évoque, entre autres, son
grand-oncle, Charles de Cor-
tanze, vainqueur de l’épreuve
au volant d’une Darl’Mat Peu-
geot. Un autre de ses ancêtres,
son grand-père, émigré italien
et grand résistant, lui a fait dé-
couvrir Félicien Marceau : «Il
passait des après-midi à me lire
des extraits de ses livres qu’il
avait soulignés à l’encre violette,
dit-il. C’est ainsi que j’ai décou-
vert Naissance de Minerve et
commencé à comprendre la place
de l’écrivain dans notre société.»
Sa candidature à son siège à
l’Académie française n’est donc
pas un hasard. S’il est élu,
l’hommage à son prédécesseur
sera aussi familial. ■
Olivier Poivre
d’Arvor à la marine
Auteur, avec Pa-
trick, son frère,
de plusieurs li-
vres sur la mer
Olivier Poivre
d’Arvor a été élu,
hier, président
du conseil d’administration du
Musée national de la marine.
Tout en continuant à diriger
France Culture, il va travailler,
avec les équipes, à la rénovation
et à la relance d’un lieu cher à
son cœur. « J’avais 8 ans quand
ma grand-mère me l’a fait dé-
couvrir, dit-il. C’est mon pre-
mier souvenir de Paris. » ■
STEPHANEDESAKUTIN/AFP,OLIVIERLABAN-MATTEI/AFP,JULIENMUGUET/IP3,ETIENNEBRINON/LEFIGARO,BERTRANDGUAY/AFPETDR
Londres est désormais, à travers ses restaurants,
une scène gastronomique mondiale de premier
plan. Les dix dernières années y ont été
révolutionnaires »ALAIN DUCASSE : J’AIME LONDRES - ÉDITIONS ALAIN DUCASSE JULIEN MUGUET/IP3
ÉLISA TOVATI est l’une des
personnalités qui prendront le
4 avril les commandes de la
Foire du Trône. Une fête pour
l’association Petits Princes.
LE MOULIN ROUGE a fêté
la Saint-Patrick en réunissant
ses danseuses de French
cancan et leurs consœurs du
spectacle Riverdance. Pour
l’occasion, la façade du caba-
ret a été éclairée en vert.
LES LIONCEAUX qui ont
débuté en 1962 au Golf
Drouot viennent d’enregistrer
un album en hommage à Cliff
Richard et aux Shadows. Par-
ce qu’ils les considèrent com-
me leurs modèles.
MATTHIAS VINCENOT pu-
blie Le Mot et la Note, un essai
sur le cousinage entre poésie
et chanson. Dans le prologue,
Georges Moustaki cite Coc-
teau, qui lui a avoué son im-
puissance à écrire des cou-
plets (L’Amandier).
CÉDRIC, le personnage de
BD de Cauvin et Laudec, au ci-
néma. Le film sera réalisé par
Gabriel Julien-Laferrière.
MICHÈLE KAHN raconte
dans La Clandestine du voya-
ge de Bougainville, l’histoire
de Jeanne Baret, qui, en 1766,
a embarqué sur un navire
royal, interdit aux femmes.
Une première (Le Passage).
André Asséo :
le secret
de Romain Gary
André Asséo a été le premier à
savoir que Romain Gary était
Émile Ajar. Dans Mes aveux les
plus doux (L’Archipel), il raconte
les raisons qui ont poussé l’écri-
vain, dont il était
un ami proche, à
lui confier son se-
cret. « Il souffrait
et n’en pouvait
plus », dit-il. Le
journaliste évoque aussi Kessel,
à qui il téléphonait chaque ma-
tin, et Barbara, qui lui doit son
premier disque. Il travaillait
chez Philips et a convaincu la di-
rection de lui donner sa chance.
Il s’est ensuite chargé de sa pro-
motion. « Elle n’acceptait pas
une interviewavant d’avoir étu-
dié le parcours de son interlocu-
teur. Travailler avec elle, c’était
un sacerdoce ! » ■
Antoine Sénanque :
changer de vie
Le roman d’An-
toine Sénanque
Étienne regrette
(Grasset) est ins-
piré par son
expérience per-
sonnelle. Com-
me son personnage, ce méde-
cin neurologue a décidé de
changer de vie. Tout en soi-
gnant ses patients, il a entamé
des études pour être professeur
d’histoire. Une année dans un
collège lui a fait comprendre
qu’il n’était pas plus heureux.
Le retour à la plume lui a per-
mis de se sentir plus léger. ■
Stromae : un concert
pour Mohammed VI
Justin Timberlake
et Stromae vont
chanter à Rabat
devant Moham-
med VI. Ils sont
les têtes d’affiche
du festival
Mawazine Rythmes du monde, à
Rabat du 13 mai au 7 juin. Présidé
par Mounir el-Majidi, le secrétai-
re particulier du roi, il accueillera
des représentants des musiques
du monde. Parmi les invités figu-
rent The Commodores et Kool
and the Gang. Des Américains
que le funk a permis d’être dans
la note. ■
Crémieux-Brilhac:
97 ans et des projets
Chef du service de diffusion
clandestine à Londres, dans
l’équipe du général de Gaulle,
Jean-Louis Crémieux-Brilhac
est aujourd’hui l’historien in-
contournable de ces années de
guerre. Il publie La France Li-
bre, qu’il raconte en deux volu-
mes et près de 1500 pages (Fo-
lio). Il termine De Gaulle, la
France libre et la République, à
partir d’articles qu’il a écrits
depuis quarante ans, en ajou-
tant des informations confi-
dentielles pendant plusieurs
décennies (à paraître chez Per-
rin). Enfin, un portrait pour la
télévision, intitulé Un républi-
cain dans le siècle, vient d’être
tourné. Il travaille maintenant
à un témoignage sur l’évoca-
tion par Radio Londres entre
1942 et 1944 des persécutions
antisémites, et à la rédaction de
son autobiographie. Des activi-
tés qu’il poursuit à l’heure où il
fête ses 97 printemps. Une
éternelle jeunesse qu’il doit,
assure-t-il, à des gènes fami-
liaux favorables. «Je tiens sans
doute cela de ma mère, qui, par
coquetterie, avouait 65 ans
quand elle en avait 75», dit-il. ■
EN BREF
Jaeger-LeCoultre, l’art pour l’art
HORLOGERIE En présentant douze pièces baptisées «Hybris Artistica», la manufacture
suisse veut démontrer qu’elle attache autant d’importance à la forme qu’au fond.
Cette collection est notre
défilé de haute couture », s’amuse
Stéphane Belmont, directeur marke-
ting et création, devant les douze mon-
tres Hybris Artistica. Ces pièces - qui
cumulent un mouvement ultrasophis-
tiqué et des finitions très haut de gam-
me - avaient été présentées en janvier
dernier à Genève lors du Salon inter-
national de la haute horlogerie
(SIHH), alors qu’elles sortaient
des ateliers. Elles sont désor-
mais exposées à la manufacture
Jaeger-LeCoultre, au Sentier
dans la vallée de Joux,
avant d’entamer un
voyage VIP autour du
monde (de New
York à Paris, en
passant par
Shanghaï,
Londres, Ve-
nise et
Hongkong).
« Les
clients sont
de plus en
plus matures
et recher-
chent toujours
plus de raffine-
ment », précise
le directeur mar-
keting et création
de cette marque déjà
connue pour certains sa-
voir-faire comme l’émaillage, le
serti ou la gravure, notamment sur ses
fameuses Reverso. Mais, pour ses pas-
sionnés toujours plus exigeants, les ate-
liers ont poussé leurs expertises en par-
tant des modèles Hybris Mechanica
existants, soit onze montres très tech-
niques développées au rythme d’une
par an depuis 2002, sur lesquelles « le
summum en termes d’habillage a été ap-
pliqué », résume le président de la mar-
que, Daniel Riedo.
Le Gyrotourbillon 1 est ainsi doté
d’un très beau cadran squeletté en
aventurine (un travail délicat car la
pierre est très fragile). La Grande Son-
nerie, qui affiche également un quan-
tième perpétuel et un tourbillon, est
équipée d’un cadran en cristal de roche
qui permet d’admirer, en dessous, la
minutie des rouages. De la gravure
vient égayer la platine d’une Grande
Reverso tourbillon squelette ; de
l’émail illumine un Duomètre Sphéro-
tourbillon (voir page 27) et une montre
de poche ; un serti neige de 2175 dia-
mants enrichit une Reverso Cordon-
net ; du cristal saphir est utilisé pour la
boîte et les ponts d’un Sphérotourbillon
apportant une transparence et une
lumière inédites… Mais c’est la
boîte en tantale de la Gyrotour-
billon 3, à la teinte gris bleu
profond, qui a donné le plus de
fil à retordre aux équipes à cau-
se de son extrême dureté.
Des bolides
du temps
En moyenne, el-
les ont deman-
dé entre dix et
vingt-quatre
mois de dé-
veloppe-
ment. Neuf
de ces dou-
ze montres
seront pro-
duites à trois
exemplaires,
et trois seront
des pièces uni-
ques. Elles ne se-
ront livrées qu’à
partir d’avril 2015,
après leur tour du monde,
mais elles ont presque toutes été
vendues lors du SIHH. « Nous avons
même dû dissuader certains clients d’en
acheter plusieurs afin de répartir les
ventes géographiquement de façon ho-
mogène. »
Ces « bolides » horlogers infuseront
le reste des collections. « Le contenu
technique et artistique de ces pièces doit
redescendre à terme dans les collections
courantes, affirme Daniel Riedo. Hy-
bris Artistica est une introduction aux
développements des deux prochaines
années où notre milieu de gamme ga-
gnera en contenu horloger et artisti-
que. » À suivre donc. ■
ÉLODIE BAËRD
ebaerd@lefigaro.fr
ENVOYÉE SPÉCIALE
AU SENTIER (SUISSE)
DINH VAN RENOUE
AVEC LA COULEUR
Le motif du rond dans un carré est
quasiment aussi caractéristique
chez ce joaillier que le maillon
allongé ou les menottes. La couleur
aussi, même si elle a été un peu
mise de côté ces dernières années.
La marque y remédie et continue
de décliner les formes et les codes
qui ont fait le succès de son
créateur. Cette saison, Impression
est donc proposé dans une
multitude de variations (notre
photo). On retient les bagues en or
jaune, rose ou blanc, avec le motif
central en nacre, lapis-lazuli, corail
ou malachite (en boutiques mi-avril,
à partir de 990 €). Les versions or
jaune et nacre montées en collier
ou en bracelet sur une chaîne
feront sans nul doute de l’œil
aux adeptes de la griffe.
DES PETITES CROIX
À GRAND SUCCÈS
Cela fait déjà quelques saisons que
les filles, qui ont du style, pensent
à Stone lorsqu’elles cherchent
une jolie croix rock et or à épingler à
l’oreille ou à glisser à un doigt. On ne
comptera pas le nombre de formes
(épurée, baroque, punk, gothique…)
déjà en collection, mais sachez
qu’une nouvelle vient de sortir.
D’inspiration byzantine, elle
s’appelle Devotion (notre photo,
à partir de 475 €). Rihanna, elle,
durant la Fashion Week de Paris,
portait la Blood Diamond. Celles qui
ont besoin d’économiser un peu
pour s’offrir ce bijou se consoleront
avec les tatouages Stone en
exclusivité chez Colette (15€).
+Dernièreminute
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1. Montre de poche Duomètre Sphérotourbillon,
boîte émaillée bleue, cadran en or gravé et ponts
de tourbillon en saphir. 2. Grande Reverso
Tourbillon Squelette, boîte saphir transparente.
3. Master Gyrotourbillon 1, cadran en aventurine
ajourée et laque bleue. 4. Duomètre à Grande
Sonnerie, cadran en cristal transparent. 5. Master
Grande Tradition Gyrotourbillon 3, boîte en tantale.
» Plus d’horlogerie
www.lefigaro.fr/lifestyle
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Londres est désormais, à travers ses restaurants,
une scène gastronomique mondiale de premier
plan. Les dix dernières années y ont été
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