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DESMARAIS
amor fati
DESMARAIS
amor fati
4
Lorsqu’on a la chance de découvrir Diane Desmarais à
ce stade-ci de son parcours, on est tout de suite frappé
chez elle par le phénomène de l’achèvement. Une seule
toile suffit à se rendre compte de ce que peut réussir
une artiste qui a traversé le tourbillon du doute et de
l’encombrement, pour en arriver à l’idée de l’épure.
Chez Desmarais, les choix sont faits, les codes sont
trouvés et les décisions sont prises. Même si cela ne
s’atteint jamais facilement, on a l’impression que pour
elle, tout était déjà là. Il ne reste rien des traces d’une
guerre qu’elle aurait pu mener autrefois avec la peinture,
ni de l’embarras des techniques ou de longues périodes
derecherchesperplexes.
On regarde d’abord une toile, immobile, puis une
deuxième, puis trois; et enfin dix et cent. Tranquillement,
on saisit le travail de la déformation des surfaces, la
suppression de l’inutile. Et s’il est vrai qu’il existe des
artistes qui font parler, des œuvres-chocs dont le désir
est de provoquer le basculement du monde, les exerci-
ces de Diane Desmarais appellent au calme, au silence.
Réduits à quelques courbes, à un minimum de couleurs
pour ne pas oser dire de teintes, subtilement déclinées,
toujours il est question de corps et de portraits. Presque
exclusivement de nus. On tourne les pages des cata-
logues, et on se dit que la composition, éventuellement,
touchera à sa fin, à l’épuisement de sa ressource. Mais
non. Le plus surprenant est justement que non. C’est à la
fois pareil et toujours neuf. Chaque fois déchargé, réduit
au plus simple de ce qui fait que ça tient. Le corps
humain, offert à ses différentes présentations. Un corps
sansbrisure,assujettiplutôtàl’exercicedel’érosion.
On pourrait croire avoir tout compris, mais non. S’il est
un trait de génie parmi d’autres chez Diane Desmarais,
c’est qu’un champ paraît toujours s’ouvrir, infiniment, et
que chaque toile qui s’ajoute nous montre qu’on a eu tort,
et que d’une œuvre aussi irréprochable, on ne fait pas le
tour aussi facilement qu’on le voudrait. Bien qu’il s’agisse
du traitement d’une seule et même étoffe, on ne se lasse
pas. Elle est dotée d’une extraordinaire habileté à ne pas
se répéter, ce qui prouve l’étonnante maîtrise qu’a
l’artiste de son sujet, l’évidence rare d’être à sa place et
de faire ce qu’il faut pour chaque fois pousser plus loin,
sansécartdeconduite.
Les œuvres récentes de Desmarais offrent une plus
grande collection de personnages seuls, dont le regard,
Le corps
et sa question
Par
Maxime-Olivier Moutier,
Psychanalyste et écrivain
parfois, chez certains, paraît nous questionner, en tant
quespectateur,nousdemanderquelquechose,alorsque
devantlaprochainescène,onal’impressiondedéranger,
on se sent voyeur, pas à notre place et pressé de se
dérober: trop étourdi pour se sentir invité. Et quand ils
sont ensemble, abandonnés à l’étreinte amoureuse,
même si enlacés de très près, même si l’un sur l’autre, à
se pétrir avec ardeur, leur symbiose reste impraticable.
Comme si les corps étaient des murs. Il persiste une
membrane dure. Impossible pour l’un d’accéder à
l’intérieur de l’autre, comme si l’enveloppe du corps était
de marbre, glissant et froid, d’où cette étreinte qui, bien
que féroce, paraît vaine, bien que lourde, fatalement
soumise au ratage. Même à plusieurs, éparpillés là où ils
peuvent, même écrasés les uns contre les autres, ils
paraissent seuls. Seuls mais jamais découragés. Encore
fidèlesàl’idéedecomptersurautrui.
On a certes déjà célébré le caractère archétypal des
personnages de Desmarais, sensuels, libres et offerts ;
leur lenteur et leur patience. Mais ne devrait-on pas
également admettre la possibilité pour eux d’une
tristesse, le savoir sur l’absurde, le sérieux de ceux qui
ont tout vu, quasiment blasés, fatigués, ou alors carrément
satisfaits d’une soif étanchée, détachés pour l’occasion
des choses du réel. Il faut bien sûr s’en approcher et les
goûter en vrai pour en apprécier la texture, tellement
subtile, beaucoup plus riche et complexe qu’au premier
coup d’œil jeté, comme le sont chaque fois les premiers
regards. Pour bien apprécier l’œuvre de Diane
Desmarais,ilfautdutemps.
À elle seule, une peinture de Desmarais propose tout un
monde de pureté, qui n’aurait conservé que des traits
essentiels. Attentif, on peut sentir l’avancée d’un des
personnages, son désir, une intention, voire une
inquiétante confiance en son geste. Elle nous laisse une
traduction, une représentation de la réalité qui, à bien y
regarder, s’autorise d’elle-même. On reconnaît celle-ci,
mais son orthographe est unique. À propos de ces toiles,
il est peut-être juste de croire à une orientation du corps
issue des humains des origines, à condition d’y ajouter la
ligne du masque de la tragédie grecque, celle encore du
théâtre nô, à la limite de la monstruosité et de ce qui fait
peurauxenfants.
Tentative du bouclage de l’homme à la femme, de la
femme à l’homme, de la femme à la femme ou de
l’homme à l’homme, le chiffrage de Desmarais ne répartit
plus les êtres humains en classes et en catégories, mais
dans une dynamique différente, qu’elle tente de nous
apprendre à lire. Car jamais on ne se souvient d’avoir vu
des humains s’enlacer de la sorte, sauf dans les toiles de
Diane Desmarais. Puis avec eux le calme, la maîtrise de
la vie. Le sentiment de la terre et du vent. Même
lorsqu’on y retrouve de l’eau en arrière-fond, des plages,
des piscines et des saunas, c’est quand même la terre et
le vent qui dominent. Difficile de dire pourquoi, peut-être
àcausedestonalités,del’ambiance,delapeaudesgens.
Lorsque l’occasion de rencontrer l’artiste nous est
donnée, il est intéressant de l’écouter expliquer les
titres, raconter la patiente histoire de chacune des toiles,
les astuces et les coulisses, la mécanique émotive qu’elle
a dû mettre en place afin de créer cette pose nouvelle et
complexe. Jamais banale. La force du produit final est
pure. Donc bien au-delà de toute explication. Passim,
Dreams Which Deludes, Pass Through The Ivory Gate, My
Name Is Muga and I Come To The Fore, L’énamourement
refréné : les titres, chez Desmarais, semblent inutiles et
superflus. Ils indiquent toutefois une exigence bien
personnelle de l’artiste, quant à la possible conduite vers
un pareil résultat. Mais tout discours, aussi fondé soit-il,
pourra paraître dérisoire et bien à côté de ce que l’on a
devant soi. Ce que Diane Desmarais nous dit de ses
toiles n’est pas futile, mais rien qu’à elle. Comme une
part de ce travail caché qui n’appartient qu’à son
vocabulaire et dont on devra de toute façon se passer,
quand elle sera repartie vers son blanc atelier, nous
laissant seul avec la toile, ainsi que nous l’aurons mérité.
On peut saisir que c’est indispensable pour elle, que sans
tous ces fils, l’œuvre en question n’aurait pu s’élaborer en
ce sens. Mais en filigrane, Desmarais nous parle d’une
démarche, d’une piste ; un mythe, un prénom inventé ;
l’émotion du personnage, une saisie du couple dans sa
vie de couple, taillé en cette image irréprochable,
l’intention de celui-ci à l’égard de celui-là, son sexe, sa
sexuation, ce qu’il vient de vivre l’instant d’avant pour en
arriver là, encore épris parfois du lieu d’où il vient, parfois
là où il compte s’en aller, sitôt la prochaine minute
écoulée.Maisriendetoutcelan’arriveàlachevilledecet
impeccable sentiment de paix dont les personnages sont
tous épris; cette attente, parfois, comme à la conclusion
d’undevoiraccompli,pouvantsepasserderéponses.
6
When we have the chance to discover Diane Desmarais
at this stage of her career, we are immediately struck by
what she has achieved. A single painting makes us realize
the accomplishment of an artist who has gone through
the upheaval of doubt and eliminating excess baggage to
arrive at the blueprint. Her choices are made, the codes
are found and the decisions reached. Even if this is never
easy, we have the impression that for her everything was
already there. No trace remains of any combat she could
have had with the painting, nor of a technique or the long
periodsofperplexedsearching.
Firstofallwebeholdapainting,motionless,thenasecond,
then a third; and finally ten and a hundred of them. Slowly,
we grasp the work of deforming the surfaces, of doing
away with what is unnecessary. And if it is true that certain
artists provoke discussion, creating works to shake up the
world, Diane Desmarais’s paintings call for calm and
tranquillity. Reduced to a few curves, to a minimum of
colours, or perhaps even shades becoming gradually
paler, she always paints bodies and portraits. Nudes
almostexclusively.Asweturnthepagesofthecatalogues,
we think that the composition will eventually come to an
end, that the resource will be used up. Most surprisingly,
this does not occur. There is continuity yet constant
renewal in her work. Each time relieved of its excess load,
reduced to its simplest expression. The human body,
offered in its various presentations. A body without
cracks,butsubjecttoerosion.
We could think that we have understood everything, but
we have not. Here we have one of Diane Desmarais’s
strokes of genius: a field always seems to open up without
limits, and each painting added shows us that we were
wrong, that we do not circumscribe such an impeccable
work as easily as we would like. Even if the same material
is treated, we never tire of it. The artist has the extraor-
dinary abilitynottorepeatherself,provingherastonishing
mastery over the subject, the rare evidence of being in
her place and doing what is necessary to go further each
time,withoutdeviatingfromherpath.
Desmarais’s recent works offer us a larger collection of
single figures, whose gaze sometimes seems to question
us as viewers, asking us something, whereas in the next
scene, we have the impression that we are intruding and
The Body and
its Question
By
Maxime-Olivier Moutier,
Psychoanalyst and Writer
we are in a hurry to slip away, too stunned to feel invited.
And when there are figures together, letting themselves
go in a loving embrace, even if they are very closely inter-
twined and even if, with one on top of the other, they are
kneading each other passionately, their symbiosis
remains impraticable. As if their bodies were walls. A
hard membrane remains. Impossible for one of them to
penetrate the other, as if the outside wrapping of the
body were of marble, cold and slippery. Thus this
embrace, although it is fierce, appears futile; although
heavy, it appears doomed to failure. Even when there are
several figures, scattered wherever they can, even
crushed against each other, they appear to be alone.
Alone but never discouraged. Still faithful to the idea of
countingonothers.
The archetypal character of Desmarais’s figures, free,
offering themselves, their slowness and their patience,
has certainly already been praised. But should we not
also acknowledge that there could be a sadness, a
knowledge of the absurd, the seriousness of those who
have seen everything, almost indifferent, tired or, with
their thirst completely slaked, detached for the occasion
from reality. Of course, we must approach these figures
and relish them fully to appreciate their texture, so subtle,
muchricherandmorecomplexthanwhenwefirstlookat
them, as is always the case when we look at a painting for
the first time. To fully appreciate Diane Desmarais’s
work,timeisnecessary.
By itself, a painting by Diane Desmarais proposes a whole
worldofpurityinwhichonlybasicfeaturesarepreserved.
Attentive, we can feel the advance of one of the figures,
its desire, an intention, and even a disconcerting trust in
its movement. The artist leaves us a translation, a
representation of reality which, on thinking it over, is
authorized by her and her alone. Although it is recog-
nized, its spelling is unique. Concerning these paintings,
it is perhaps right to believe in an orientation of the body
emanating from the original humans, provided that the
line of the mask in Greek tragedy is added, or the mask
used in Nô theatre, at the limit of monstrosity and what is
frighteningtochildren.
An attempt to unite man with woman, woman with man,
woman with woman or man with man, Desmarais’s code
no longer divides human beings into classes or categories,
but, using a different dynamics, it tries to teach us how to
interpret. For never, in our collective memory, have we
seen humans embracing each other that way, except in
Diane Desmarais’s paintings. Then with them calmness,
mastery over life. A feeling of earth and wind. Even when
there is water in the background, beaches, swimming
pools and saunas, earth and wind still predominate. It is
hard to say why, perhaps because of the tones, the atmos-
phere,thepeople’sskin.
When we have the opportunity to meet the artist, it is
interesting to listen to her explaining the titles, narrating
the patient story of each painting, telling us about the
tricks of the trade, what goes on behind the scenes, and
the emotional mechanics she must bring into play to
create this new, complex pose. Never commonplace.
The strength of the finished product is pure. Well beyond
any explanation. Passim, Dreams Which Deludes, Pass
Through The Ivory Gate, My Name Is Muga and I Come To
The Fore, L’énamourement refréné:Desmarais’s titles seem
superfluous; however, they point to a very personal
requirement of the artist concerning the possible path to
such a result. But any rational explanation, as justified as
it may be, could appear derisory and quite irrevelant to
what we have before us. What Diane Desmarais tells us
about her paintings is not futile, but only to her. Like part
of the hidden work belonging to her vocabulary alone and
which we must do without anyway, once she has returned
to her white studio, leaving us with the painting, as we
have deserved. We can grasp that it is indispensable to
her, that, without all these threads, the work concerned
could not have developed along these lines. But, beneath
thesurface,Desmaraistellsusaboutanapproach,a lead;
a myth, an invented given name; the figure’s emotion, a
snapshot of the couple in its life as a couple, carved
into this irreprochable image, this one’s intent in rela-
tion with that one, its gender, its sexuality, what it just
went through the minute before to reach that point,
sometimes still bearing marks of its place of origin, some-
times where it plans to go once the next minute has
elapsed. But none of all that in any way comes near to
that perfect feeling of peace pervading all the figures;
this expectation, sometimes, like when one has done
one’s duty, needing no answers.
8
She loves and she confesses • 50 x 60 po/in
10
The Triple Thread • 48 x 48 po/in
P 11 Racing Pulse • 50 x 60 po/in
12
The Muses Were Three Times Three • 60 x 48 po/in
L’artiste Desmarais est un peintre à thèmes et elle
dégagedelaréalitéunmytheparl’imaged’unétatd’âme.
Sapeinturerêved’unlieuouelle-mêmeseralibred’expression.
Le monde fantastique de Desmarais, c’est le pays qui lui
ressemble, le monde sous le signe de l’imaginaire
souverainement sensuel et réel.
Par cette exposition, AMOR FATI ou l’amour du destin,
l’artiste Desmarais se complaît au pur chant des formes
et de l’essence même de l’expérience-flux, source
d’énergie psychique de Muga, esprit pur, enraciné dans
la mer qui prendra jour, dévorant la sensibilité et l’imagi-
nation de ses personnages pour changer le sens et
l’enjeu de leurs destinées.
À travers le renouveau d’un mythe qui s’élève et se
définit comme une grande fresque, un réveil dans un
songe effacé, où l’onde et murmure de Muga resteront
dans le doux rayon de l’astre du mystère de l’amour du
destin, permettant à l’expérience optimale de se produire,
la notion du temps change et la vie devient enfin ce
qu’elledoitêtre.
Tout en elle devient symbole, signe de l’au-delà, un
monde révélé, celui où l’esprit trouve sa propre essence
dans un lyrisme qui murmure et transcende l’incarna-
tion romantique du désir de liberté, du pouvoir des
esprits et la précarité du destin. L’amour du destin à
aimer l’inévitable.
Dans un lyrisme de passion, qui illustre l’attrait du mer-
veilleux, Desmarais est susceptible de donner un sens à la
totalité du monde dans la conquête du rêve. Elle tente de
restaurerdanscetteexpositionl’harmonieentrel’homme
etlanature,etlesrichessesdelavieintérieure.
Dans les états psychiques les plus obscurs et les plus
ténus, Desmarais quête l’amor fati, qui s’opère suivant
diverses tendances par la confrontation, l’expression,
l’affirmation,l’explorationdel’inconscient.
À travers le pouvoir du rêve, puissance d’évocation qui
ouvre des domaines inexplorés et donne naissance à un
voyage vers ailleurs, elle poussera l’exaltation de ses
personnagesjusquedanssesextrêmes.
Tout le temps où l’on ne rêve pas, Desmarais semble
nous le rappeler, est du temps perdu pour l’évolution
de l’humanité.
The artist Diane Desmarais is a theme painter who
invokes a “fantastic” metaphor of reality, a legend
throughtheimagesofherownpsychicandspiritualstate.
Her painting dreams of a place where she herself will be
freeofexpression.
The fantasy world of Diane Desmarais is the world that
resembles her, the infinite world of the imaginary,
supremelysensuousandreal.
With this exhibition, AMOR FATI or Love of Fate, Diane
Desmarais manifests in pure lyrical imagery the very
essenceandvitalflowofMuga,apsychicenergyofapure
spirit that emerges from the sea and comes to the fore to
devourthesensitivityandimaginationofhercharactersin
ordertochangethemeaningandstakesoftheirdestinies.
Through the renewal of a myth that rises and defines
itself as a large fresco, an awakening in an erased dream,
where the vibrations and murmurs of Muga will remain in
the soft ray of the universal mystery of Amor Fati, allow-
ing the optimal experience to occur, the notion of time
changesandlifefinallybecomeswhatitismeanttobe.
Everything in it becomes a symbol, a sign of the beyond, a
world revealed, that in which the spirit finds its own
essence in a lyricism which murmurs and transcends the
romanticincarnationofthewishforfreedom,ofthepower
of spirits and the precarity of fate. The love of fate, loving
theinevitable.
In a lyricism of passion illustrating the attraction of the
supernatural, Diane Desmarais will likely give meaning
to the whole world in the conquest of dreams. In this
exhibition she strives to restore harmony between man
andnature,andtherichesoftheinnerlife.
In the most tenuous and obscure psychic states, Diane
Desmarais is seeking Amor Fati in ways that follow various
tendancies through confrontation, expression, affirmation
andexplorationofthesubconscious.
Through the power of dreams, a power of evocation
opening up unexplored areas and giving rise to a journey
towards elsewhere, she will push the exaltation of her
figures to its extreme limits.
The time we do not spend dreaming, Desmarais seems to
remindus,istimelostfortheevolutionofhumanity.
14
amor fati
( amour du destin / Love of Fate )
Par / By
Jeanine Juan Laskar
My Name Is Muga and I Come to The Fore • 60 X 48 in/po
16
Mickle Water Goes By The Miller When One Sleeps • 48 x 60 po/in
18
L’énamourement refréné • 48 x 48 po/in
20
Sunday Times • 36 x 72 po/in
22
Best Not to Swap Horses in Mainstream • 36 x 30 po/in
P 23 Blue Birds • 36 x 48 po/in
24
Rien de tout cela
Ni l’éclat du lustre
Ni les charmes des artifices
Ne constitue ma lumière propre • 48 x 48 po/in
P 25 Dreams Which Deludes, Pass Through The Ivory Gate • 36 x 60 po/in
26
Pink by Me • 48 x 48 po/in
P 27 Both of Us Were Both • 48 x 48 po/in
Spirit Lounging • 36 x 72 po/in
28
30
Clean Slate • 48 x 36 po/in
P 31 Boys Wearing White Bathing Caps • 50 x 60 po/in
Passim • 36 x 48 po/in
32
Ilestunjardinquiresplenditaumilieuduparadis,c’estl’EdenbleudeDianeDesmarais.
Cescouplesenlacésquinefontplusqu’unnousressuscitentlemomentsuspenduoùl’hommeétaitheureux,étaituni,étaitUN.
LestableauxdeDianeDesmaraisnousreplongentdanslesprofondeursdenotreêtre.
Ilsévoquentaussiunidéal,
Unepromesse
D’unlieutoutproche
Oùleluxe,lecalmeetlavoluptésontpalpables.
Iln’yaqu’àfranchirlepas.
Lepasdedeux.
Eden
bleu.
Par / By
Jean-Leo Gros,
Écrivain / Writer
34
Dulce est desipere in loco • 30 x 30 po/in
P 35 True Blue Will Never Be Stained • 60 x 36 po/in
36
May The Road Rise to Meet Your Feet and May The Wind Always be at Your Back • 48 x 96 po/in
38
Truth is Not Afraid on Time Testing • 30 x 30 po/in
P 39 The Island of The Moon • 36 x 48 po/in
40
Crestfallen • 24 x 30 po/in
P 41 Modus Viventi • 60 x 50 po/in
42
EXPOSITIONS/EXHIBITIONS 1979 - 2006
1979 Lesgensdelafamille«O»
1980 SundayTimes
1981 LePrêt-à-porterdunouveauprintemps
1982 NudeMannerisms
1983 Lebruitquicourt
1984 ClearingthewayforAntigone
1985 RidewithTide
1986 Lesilenceinterrompu
1987 TheLairofthequietLipsoul’angeexterminateur
1989 RomanceGitan
1991 Howtogetlostwhenyoudon’twanttobefound
1995 Del’oublidel’aveu,n’apointsudire…jet’aime
1996 LoversofFaith
1999 QuantumLeapofFaith
VoletI:Thejourneyofthesands
VoletII:Whatgoesaroundcomesaround
VoletIII:Baebesinthewoods
1999 Mamynyaina(Quelavieestdouce)
1999 Quero(aimeretchercher)
2000 Jesuistonlion,tonoiseau,taboucle
decheveux,tonpêché
2001 Carjecherchelevideetlenoiretlenu
2003 LongingandBelonging
2006 AmorFati
Diane
DesmaraisNaissance / Birth
1946, Hull, Québec
...and I say to myself
What a Wonderful World! • 60 x 84 po/in
44
46
Je suis ce que tu ne cherches pas • 48 x 36 po/in
PRODUCTION
BrianBrisson
COORDINATION
JulieParenteau
TEXTES/TEXTS
Maxime-OlivierMoutier
JeanineJuanLaskar
Jean-LeoGros
TRADUCTION/TRANSLATION
KatherineBaker
RÉVISION FRANÇAISE/FRENCH REVISION
FrançoiseBeaulieu
PHOTOGRAPHIE/PHOTOGRAPHY
Oeuvres/Works:PaulSimon
Artiste/Artist:GuyHamelin
NUMÉRISATION/SCANNING
AndréFerland,LacerteCommunications
GRAPHISME/GRAPHIC DESIGN
Marie-ClaudeQuenneville,LacerteCommunications
TOUS DROITS RÉSERVÉS/ALL RIGHTS RESERVED
©DesmaraisArtinc.
PUBLIÉ PAR/PUBLISHED BY
GroupeA2inc.
24,rueSaint-PaulOuest,Montréal,
(Québec)Canada H2Y1Y7
DÉPÔT LÉGAL/LEGAL DEPOSIT
BibliothèquenationaleduQuébec
Quatrièmetrimestre2005/Fourthquarter2005
ISBN2-921585-90-1
ImpriméauCanada/PrintedinCanada
DESMARAIS
amor fati
Lesœuvresprésentéessontdeshuilessurtoile.
Allpaintingsareoiloncanvas.
14. DESMARAIS.AMOR FATI.
14. DESMARAIS.AMOR FATI.

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14. DESMARAIS.AMOR FATI.

  • 2.
  • 4. 4 Lorsqu’on a la chance de découvrir Diane Desmarais à ce stade-ci de son parcours, on est tout de suite frappé chez elle par le phénomène de l’achèvement. Une seule toile suffit à se rendre compte de ce que peut réussir une artiste qui a traversé le tourbillon du doute et de l’encombrement, pour en arriver à l’idée de l’épure. Chez Desmarais, les choix sont faits, les codes sont trouvés et les décisions sont prises. Même si cela ne s’atteint jamais facilement, on a l’impression que pour elle, tout était déjà là. Il ne reste rien des traces d’une guerre qu’elle aurait pu mener autrefois avec la peinture, ni de l’embarras des techniques ou de longues périodes derecherchesperplexes. On regarde d’abord une toile, immobile, puis une deuxième, puis trois; et enfin dix et cent. Tranquillement, on saisit le travail de la déformation des surfaces, la suppression de l’inutile. Et s’il est vrai qu’il existe des artistes qui font parler, des œuvres-chocs dont le désir est de provoquer le basculement du monde, les exerci- ces de Diane Desmarais appellent au calme, au silence. Réduits à quelques courbes, à un minimum de couleurs pour ne pas oser dire de teintes, subtilement déclinées, toujours il est question de corps et de portraits. Presque exclusivement de nus. On tourne les pages des cata- logues, et on se dit que la composition, éventuellement, touchera à sa fin, à l’épuisement de sa ressource. Mais non. Le plus surprenant est justement que non. C’est à la fois pareil et toujours neuf. Chaque fois déchargé, réduit au plus simple de ce qui fait que ça tient. Le corps humain, offert à ses différentes présentations. Un corps sansbrisure,assujettiplutôtàl’exercicedel’érosion. On pourrait croire avoir tout compris, mais non. S’il est un trait de génie parmi d’autres chez Diane Desmarais, c’est qu’un champ paraît toujours s’ouvrir, infiniment, et que chaque toile qui s’ajoute nous montre qu’on a eu tort, et que d’une œuvre aussi irréprochable, on ne fait pas le tour aussi facilement qu’on le voudrait. Bien qu’il s’agisse du traitement d’une seule et même étoffe, on ne se lasse pas. Elle est dotée d’une extraordinaire habileté à ne pas se répéter, ce qui prouve l’étonnante maîtrise qu’a l’artiste de son sujet, l’évidence rare d’être à sa place et de faire ce qu’il faut pour chaque fois pousser plus loin, sansécartdeconduite. Les œuvres récentes de Desmarais offrent une plus grande collection de personnages seuls, dont le regard, Le corps et sa question Par Maxime-Olivier Moutier, Psychanalyste et écrivain
  • 5. parfois, chez certains, paraît nous questionner, en tant quespectateur,nousdemanderquelquechose,alorsque devantlaprochainescène,onal’impressiondedéranger, on se sent voyeur, pas à notre place et pressé de se dérober: trop étourdi pour se sentir invité. Et quand ils sont ensemble, abandonnés à l’étreinte amoureuse, même si enlacés de très près, même si l’un sur l’autre, à se pétrir avec ardeur, leur symbiose reste impraticable. Comme si les corps étaient des murs. Il persiste une membrane dure. Impossible pour l’un d’accéder à l’intérieur de l’autre, comme si l’enveloppe du corps était de marbre, glissant et froid, d’où cette étreinte qui, bien que féroce, paraît vaine, bien que lourde, fatalement soumise au ratage. Même à plusieurs, éparpillés là où ils peuvent, même écrasés les uns contre les autres, ils paraissent seuls. Seuls mais jamais découragés. Encore fidèlesàl’idéedecomptersurautrui. On a certes déjà célébré le caractère archétypal des personnages de Desmarais, sensuels, libres et offerts ; leur lenteur et leur patience. Mais ne devrait-on pas également admettre la possibilité pour eux d’une tristesse, le savoir sur l’absurde, le sérieux de ceux qui ont tout vu, quasiment blasés, fatigués, ou alors carrément satisfaits d’une soif étanchée, détachés pour l’occasion des choses du réel. Il faut bien sûr s’en approcher et les goûter en vrai pour en apprécier la texture, tellement subtile, beaucoup plus riche et complexe qu’au premier coup d’œil jeté, comme le sont chaque fois les premiers regards. Pour bien apprécier l’œuvre de Diane Desmarais,ilfautdutemps. À elle seule, une peinture de Desmarais propose tout un monde de pureté, qui n’aurait conservé que des traits essentiels. Attentif, on peut sentir l’avancée d’un des personnages, son désir, une intention, voire une inquiétante confiance en son geste. Elle nous laisse une traduction, une représentation de la réalité qui, à bien y regarder, s’autorise d’elle-même. On reconnaît celle-ci, mais son orthographe est unique. À propos de ces toiles, il est peut-être juste de croire à une orientation du corps issue des humains des origines, à condition d’y ajouter la ligne du masque de la tragédie grecque, celle encore du théâtre nô, à la limite de la monstruosité et de ce qui fait peurauxenfants. Tentative du bouclage de l’homme à la femme, de la femme à l’homme, de la femme à la femme ou de l’homme à l’homme, le chiffrage de Desmarais ne répartit plus les êtres humains en classes et en catégories, mais dans une dynamique différente, qu’elle tente de nous apprendre à lire. Car jamais on ne se souvient d’avoir vu des humains s’enlacer de la sorte, sauf dans les toiles de Diane Desmarais. Puis avec eux le calme, la maîtrise de la vie. Le sentiment de la terre et du vent. Même lorsqu’on y retrouve de l’eau en arrière-fond, des plages, des piscines et des saunas, c’est quand même la terre et le vent qui dominent. Difficile de dire pourquoi, peut-être àcausedestonalités,del’ambiance,delapeaudesgens. Lorsque l’occasion de rencontrer l’artiste nous est donnée, il est intéressant de l’écouter expliquer les titres, raconter la patiente histoire de chacune des toiles, les astuces et les coulisses, la mécanique émotive qu’elle a dû mettre en place afin de créer cette pose nouvelle et complexe. Jamais banale. La force du produit final est pure. Donc bien au-delà de toute explication. Passim, Dreams Which Deludes, Pass Through The Ivory Gate, My Name Is Muga and I Come To The Fore, L’énamourement refréné : les titres, chez Desmarais, semblent inutiles et superflus. Ils indiquent toutefois une exigence bien personnelle de l’artiste, quant à la possible conduite vers un pareil résultat. Mais tout discours, aussi fondé soit-il, pourra paraître dérisoire et bien à côté de ce que l’on a devant soi. Ce que Diane Desmarais nous dit de ses toiles n’est pas futile, mais rien qu’à elle. Comme une part de ce travail caché qui n’appartient qu’à son vocabulaire et dont on devra de toute façon se passer, quand elle sera repartie vers son blanc atelier, nous laissant seul avec la toile, ainsi que nous l’aurons mérité. On peut saisir que c’est indispensable pour elle, que sans tous ces fils, l’œuvre en question n’aurait pu s’élaborer en ce sens. Mais en filigrane, Desmarais nous parle d’une démarche, d’une piste ; un mythe, un prénom inventé ; l’émotion du personnage, une saisie du couple dans sa vie de couple, taillé en cette image irréprochable, l’intention de celui-ci à l’égard de celui-là, son sexe, sa sexuation, ce qu’il vient de vivre l’instant d’avant pour en arriver là, encore épris parfois du lieu d’où il vient, parfois là où il compte s’en aller, sitôt la prochaine minute écoulée.Maisriendetoutcelan’arriveàlachevilledecet impeccable sentiment de paix dont les personnages sont tous épris; cette attente, parfois, comme à la conclusion d’undevoiraccompli,pouvantsepasserderéponses.
  • 6. 6 When we have the chance to discover Diane Desmarais at this stage of her career, we are immediately struck by what she has achieved. A single painting makes us realize the accomplishment of an artist who has gone through the upheaval of doubt and eliminating excess baggage to arrive at the blueprint. Her choices are made, the codes are found and the decisions reached. Even if this is never easy, we have the impression that for her everything was already there. No trace remains of any combat she could have had with the painting, nor of a technique or the long periodsofperplexedsearching. Firstofallwebeholdapainting,motionless,thenasecond, then a third; and finally ten and a hundred of them. Slowly, we grasp the work of deforming the surfaces, of doing away with what is unnecessary. And if it is true that certain artists provoke discussion, creating works to shake up the world, Diane Desmarais’s paintings call for calm and tranquillity. Reduced to a few curves, to a minimum of colours, or perhaps even shades becoming gradually paler, she always paints bodies and portraits. Nudes almostexclusively.Asweturnthepagesofthecatalogues, we think that the composition will eventually come to an end, that the resource will be used up. Most surprisingly, this does not occur. There is continuity yet constant renewal in her work. Each time relieved of its excess load, reduced to its simplest expression. The human body, offered in its various presentations. A body without cracks,butsubjecttoerosion. We could think that we have understood everything, but we have not. Here we have one of Diane Desmarais’s strokes of genius: a field always seems to open up without limits, and each painting added shows us that we were wrong, that we do not circumscribe such an impeccable work as easily as we would like. Even if the same material is treated, we never tire of it. The artist has the extraor- dinary abilitynottorepeatherself,provingherastonishing mastery over the subject, the rare evidence of being in her place and doing what is necessary to go further each time,withoutdeviatingfromherpath. Desmarais’s recent works offer us a larger collection of single figures, whose gaze sometimes seems to question us as viewers, asking us something, whereas in the next scene, we have the impression that we are intruding and The Body and its Question By Maxime-Olivier Moutier, Psychoanalyst and Writer
  • 7. we are in a hurry to slip away, too stunned to feel invited. And when there are figures together, letting themselves go in a loving embrace, even if they are very closely inter- twined and even if, with one on top of the other, they are kneading each other passionately, their symbiosis remains impraticable. As if their bodies were walls. A hard membrane remains. Impossible for one of them to penetrate the other, as if the outside wrapping of the body were of marble, cold and slippery. Thus this embrace, although it is fierce, appears futile; although heavy, it appears doomed to failure. Even when there are several figures, scattered wherever they can, even crushed against each other, they appear to be alone. Alone but never discouraged. Still faithful to the idea of countingonothers. The archetypal character of Desmarais’s figures, free, offering themselves, their slowness and their patience, has certainly already been praised. But should we not also acknowledge that there could be a sadness, a knowledge of the absurd, the seriousness of those who have seen everything, almost indifferent, tired or, with their thirst completely slaked, detached for the occasion from reality. Of course, we must approach these figures and relish them fully to appreciate their texture, so subtle, muchricherandmorecomplexthanwhenwefirstlookat them, as is always the case when we look at a painting for the first time. To fully appreciate Diane Desmarais’s work,timeisnecessary. By itself, a painting by Diane Desmarais proposes a whole worldofpurityinwhichonlybasicfeaturesarepreserved. Attentive, we can feel the advance of one of the figures, its desire, an intention, and even a disconcerting trust in its movement. The artist leaves us a translation, a representation of reality which, on thinking it over, is authorized by her and her alone. Although it is recog- nized, its spelling is unique. Concerning these paintings, it is perhaps right to believe in an orientation of the body emanating from the original humans, provided that the line of the mask in Greek tragedy is added, or the mask used in Nô theatre, at the limit of monstrosity and what is frighteningtochildren. An attempt to unite man with woman, woman with man, woman with woman or man with man, Desmarais’s code no longer divides human beings into classes or categories, but, using a different dynamics, it tries to teach us how to interpret. For never, in our collective memory, have we seen humans embracing each other that way, except in Diane Desmarais’s paintings. Then with them calmness, mastery over life. A feeling of earth and wind. Even when there is water in the background, beaches, swimming pools and saunas, earth and wind still predominate. It is hard to say why, perhaps because of the tones, the atmos- phere,thepeople’sskin. When we have the opportunity to meet the artist, it is interesting to listen to her explaining the titles, narrating the patient story of each painting, telling us about the tricks of the trade, what goes on behind the scenes, and the emotional mechanics she must bring into play to create this new, complex pose. Never commonplace. The strength of the finished product is pure. Well beyond any explanation. Passim, Dreams Which Deludes, Pass Through The Ivory Gate, My Name Is Muga and I Come To The Fore, L’énamourement refréné:Desmarais’s titles seem superfluous; however, they point to a very personal requirement of the artist concerning the possible path to such a result. But any rational explanation, as justified as it may be, could appear derisory and quite irrevelant to what we have before us. What Diane Desmarais tells us about her paintings is not futile, but only to her. Like part of the hidden work belonging to her vocabulary alone and which we must do without anyway, once she has returned to her white studio, leaving us with the painting, as we have deserved. We can grasp that it is indispensable to her, that, without all these threads, the work concerned could not have developed along these lines. But, beneath thesurface,Desmaraistellsusaboutanapproach,a lead; a myth, an invented given name; the figure’s emotion, a snapshot of the couple in its life as a couple, carved into this irreprochable image, this one’s intent in rela- tion with that one, its gender, its sexuality, what it just went through the minute before to reach that point, sometimes still bearing marks of its place of origin, some- times where it plans to go once the next minute has elapsed. But none of all that in any way comes near to that perfect feeling of peace pervading all the figures; this expectation, sometimes, like when one has done one’s duty, needing no answers.
  • 8. 8 She loves and she confesses • 50 x 60 po/in
  • 9.
  • 10. 10 The Triple Thread • 48 x 48 po/in P 11 Racing Pulse • 50 x 60 po/in
  • 11.
  • 12. 12
  • 13. The Muses Were Three Times Three • 60 x 48 po/in
  • 14. L’artiste Desmarais est un peintre à thèmes et elle dégagedelaréalitéunmytheparl’imaged’unétatd’âme. Sapeinturerêved’unlieuouelle-mêmeseralibred’expression. Le monde fantastique de Desmarais, c’est le pays qui lui ressemble, le monde sous le signe de l’imaginaire souverainement sensuel et réel. Par cette exposition, AMOR FATI ou l’amour du destin, l’artiste Desmarais se complaît au pur chant des formes et de l’essence même de l’expérience-flux, source d’énergie psychique de Muga, esprit pur, enraciné dans la mer qui prendra jour, dévorant la sensibilité et l’imagi- nation de ses personnages pour changer le sens et l’enjeu de leurs destinées. À travers le renouveau d’un mythe qui s’élève et se définit comme une grande fresque, un réveil dans un songe effacé, où l’onde et murmure de Muga resteront dans le doux rayon de l’astre du mystère de l’amour du destin, permettant à l’expérience optimale de se produire, la notion du temps change et la vie devient enfin ce qu’elledoitêtre. Tout en elle devient symbole, signe de l’au-delà, un monde révélé, celui où l’esprit trouve sa propre essence dans un lyrisme qui murmure et transcende l’incarna- tion romantique du désir de liberté, du pouvoir des esprits et la précarité du destin. L’amour du destin à aimer l’inévitable. Dans un lyrisme de passion, qui illustre l’attrait du mer- veilleux, Desmarais est susceptible de donner un sens à la totalité du monde dans la conquête du rêve. Elle tente de restaurerdanscetteexpositionl’harmonieentrel’homme etlanature,etlesrichessesdelavieintérieure. Dans les états psychiques les plus obscurs et les plus ténus, Desmarais quête l’amor fati, qui s’opère suivant diverses tendances par la confrontation, l’expression, l’affirmation,l’explorationdel’inconscient. À travers le pouvoir du rêve, puissance d’évocation qui ouvre des domaines inexplorés et donne naissance à un voyage vers ailleurs, elle poussera l’exaltation de ses personnagesjusquedanssesextrêmes. Tout le temps où l’on ne rêve pas, Desmarais semble nous le rappeler, est du temps perdu pour l’évolution de l’humanité. The artist Diane Desmarais is a theme painter who invokes a “fantastic” metaphor of reality, a legend throughtheimagesofherownpsychicandspiritualstate. Her painting dreams of a place where she herself will be freeofexpression. The fantasy world of Diane Desmarais is the world that resembles her, the infinite world of the imaginary, supremelysensuousandreal. With this exhibition, AMOR FATI or Love of Fate, Diane Desmarais manifests in pure lyrical imagery the very essenceandvitalflowofMuga,apsychicenergyofapure spirit that emerges from the sea and comes to the fore to devourthesensitivityandimaginationofhercharactersin ordertochangethemeaningandstakesoftheirdestinies. Through the renewal of a myth that rises and defines itself as a large fresco, an awakening in an erased dream, where the vibrations and murmurs of Muga will remain in the soft ray of the universal mystery of Amor Fati, allow- ing the optimal experience to occur, the notion of time changesandlifefinallybecomeswhatitismeanttobe. Everything in it becomes a symbol, a sign of the beyond, a world revealed, that in which the spirit finds its own essence in a lyricism which murmurs and transcends the romanticincarnationofthewishforfreedom,ofthepower of spirits and the precarity of fate. The love of fate, loving theinevitable. In a lyricism of passion illustrating the attraction of the supernatural, Diane Desmarais will likely give meaning to the whole world in the conquest of dreams. In this exhibition she strives to restore harmony between man andnature,andtherichesoftheinnerlife. In the most tenuous and obscure psychic states, Diane Desmarais is seeking Amor Fati in ways that follow various tendancies through confrontation, expression, affirmation andexplorationofthesubconscious. Through the power of dreams, a power of evocation opening up unexplored areas and giving rise to a journey towards elsewhere, she will push the exaltation of her figures to its extreme limits. The time we do not spend dreaming, Desmarais seems to remindus,istimelostfortheevolutionofhumanity. 14 amor fati ( amour du destin / Love of Fate ) Par / By Jeanine Juan Laskar My Name Is Muga and I Come to The Fore • 60 X 48 in/po
  • 15.
  • 16. 16 Mickle Water Goes By The Miller When One Sleeps • 48 x 60 po/in
  • 17.
  • 19.
  • 20. 20 Sunday Times • 36 x 72 po/in
  • 21.
  • 22. 22 Best Not to Swap Horses in Mainstream • 36 x 30 po/in P 23 Blue Birds • 36 x 48 po/in
  • 23.
  • 24. 24 Rien de tout cela Ni l’éclat du lustre Ni les charmes des artifices Ne constitue ma lumière propre • 48 x 48 po/in P 25 Dreams Which Deludes, Pass Through The Ivory Gate • 36 x 60 po/in
  • 25.
  • 26. 26 Pink by Me • 48 x 48 po/in P 27 Both of Us Were Both • 48 x 48 po/in
  • 27.
  • 28. Spirit Lounging • 36 x 72 po/in 28
  • 29.
  • 30. 30 Clean Slate • 48 x 36 po/in P 31 Boys Wearing White Bathing Caps • 50 x 60 po/in
  • 31.
  • 32. Passim • 36 x 48 po/in 32
  • 34. 34 Dulce est desipere in loco • 30 x 30 po/in P 35 True Blue Will Never Be Stained • 60 x 36 po/in
  • 35.
  • 36. 36 May The Road Rise to Meet Your Feet and May The Wind Always be at Your Back • 48 x 96 po/in
  • 37.
  • 38. 38 Truth is Not Afraid on Time Testing • 30 x 30 po/in P 39 The Island of The Moon • 36 x 48 po/in
  • 39.
  • 40. 40 Crestfallen • 24 x 30 po/in P 41 Modus Viventi • 60 x 50 po/in
  • 41.
  • 42. 42 EXPOSITIONS/EXHIBITIONS 1979 - 2006 1979 Lesgensdelafamille«O» 1980 SundayTimes 1981 LePrêt-à-porterdunouveauprintemps 1982 NudeMannerisms 1983 Lebruitquicourt 1984 ClearingthewayforAntigone 1985 RidewithTide 1986 Lesilenceinterrompu 1987 TheLairofthequietLipsoul’angeexterminateur 1989 RomanceGitan 1991 Howtogetlostwhenyoudon’twanttobefound 1995 Del’oublidel’aveu,n’apointsudire…jet’aime 1996 LoversofFaith 1999 QuantumLeapofFaith VoletI:Thejourneyofthesands VoletII:Whatgoesaroundcomesaround VoletIII:Baebesinthewoods 1999 Mamynyaina(Quelavieestdouce) 1999 Quero(aimeretchercher) 2000 Jesuistonlion,tonoiseau,taboucle decheveux,tonpêché 2001 Carjecherchelevideetlenoiretlenu 2003 LongingandBelonging 2006 AmorFati Diane DesmaraisNaissance / Birth 1946, Hull, Québec
  • 43.
  • 44. ...and I say to myself What a Wonderful World! • 60 x 84 po/in 44
  • 45.
  • 46. 46 Je suis ce que tu ne cherches pas • 48 x 36 po/in
  • 47. PRODUCTION BrianBrisson COORDINATION JulieParenteau TEXTES/TEXTS Maxime-OlivierMoutier JeanineJuanLaskar Jean-LeoGros TRADUCTION/TRANSLATION KatherineBaker RÉVISION FRANÇAISE/FRENCH REVISION FrançoiseBeaulieu PHOTOGRAPHIE/PHOTOGRAPHY Oeuvres/Works:PaulSimon Artiste/Artist:GuyHamelin NUMÉRISATION/SCANNING AndréFerland,LacerteCommunications GRAPHISME/GRAPHIC DESIGN Marie-ClaudeQuenneville,LacerteCommunications TOUS DROITS RÉSERVÉS/ALL RIGHTS RESERVED ©DesmaraisArtinc. PUBLIÉ PAR/PUBLISHED BY GroupeA2inc. 24,rueSaint-PaulOuest,Montréal, (Québec)Canada H2Y1Y7 DÉPÔT LÉGAL/LEGAL DEPOSIT BibliothèquenationaleduQuébec Quatrièmetrimestre2005/Fourthquarter2005 ISBN2-921585-90-1 ImpriméauCanada/PrintedinCanada DESMARAIS amor fati Lesœuvresprésentéessontdeshuilessurtoile. Allpaintingsareoiloncanvas.