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Document de capitalisation
La communication environnementale d'entreprise
(COM-E)
avec l’appui de la
RÉPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTÈRE DE L’ÉQUIPEMENT
ET DE L’ENVIRONNEMENT
LE PROGRAMME TUNISO-ALLEMAND POUR
L’ENVIRONNEMENT (PPE)
Le programme tuniso-allemand pour l’environnement (PPE) a été
réalisé entre 2003 et 2013. Son objectif était d’améliorer les
conditions cadres pour une prise en compte systématique de la
dimension environnementale dans la politique, l’économie et la
société au niveau national, régional et local. Le programme,
mandaté par le Ministère fédéral allemand de la Coopération
économique et du Développement (BMZ) intervenait dans la
prévention environnementale et le contrôle de la pollution, la
décentralisation des compétences en matière d’environnement
y compris la gestion communale des déchets, la coopération
dans le domaine de la technologie environnementale, ainsi
que la communication et l’éducation environnementale et
la participation du secteur privé à la fourniture des biens et
services de l’environnement.
Le PPE était mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, en collaboration
avec le Ministère tunisien chargé de l’environnement et les
organismes sous la tutelle de ce dernier: l’Agence Nationale
de Protection de l’Environnement (ANPE), l’Agence Nationale
de Gestion des Déchets (ANGed) et le Centre International des
Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET).
Le PPE a contribué à conférer à la Tunisie un rôle de précurseur
en matière de protection de l’environnement dans la région
de l’Afrique du Nord. Le PPE a développé des approches de
planification participatives, que ce soit au niveau des communes
avec les plans communaux de gestion des déchets ou au niveau
des gouvernorats avec les plans régionaux d’environnement
et de développement durables. Le programme a également
appuyé l’introduction de la législation environnementale,
l’introduction d’instruments novateurs tels les études
environnementales stratégiques et une plus grande implication
du secteur privé dans le management environnemental à
travers la certification ISO 14001 et l’introduction de la
responsabilité sociétale d’entreprise. En outre, le PPE a aidé à
l’amélioration des institutions publiques de l’environnement par
l’initiation du développement organisationnel et de la gestion
des connaissances en leur sein. Enfin, dans une perspective
de durabilité, le programme a contribué à la mise en place
d’un programme d’éducation environnementale pour les élèves
avec l’enviromobile. Les prestations et produits du programme
PPE ont été développés avec les organismes partenaires, qui
continueront à les utiliser et à les développer dans le cadre de
l’exécution de leurs activités et missions respectives.
com e
2013
RÉPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTÈRE DE L’ÉQUIPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
La communication environnementale d'entreprise
(COM-E)
Document de capitalisation
2
SOMMAIRE
1. 	 Introduction	 5
2.	 Contexte	 7
3.	 Définition de la communication environnementale d’entreprise	 9
4.	 Le Green-Washing ou l’Eco-blanchiment	 11
5.	 Introduction de la COM-E en Tunisie	 13
6.	 Mise en œuvre des activités	 15
7.	 Leçons apprises du projet COM-E	 19
	 7.1 Stratégie	 19
	 7.2 Coopération	 20
	 7.3 Structure de pilotage	 22
	 7.4 Processus	 23
	 7.5 Apprentissage et innovation	 23
	 7.6 Degré de satisfaction des entreprises	 26
8.	 Conclusion 	 27
Liste des figures	
Figure 1 : Exemple du schéma des parties prenantes dans la communication environnementale d’entreprise	 7
Figure 2 : Les quatre phases du projet	 13
Figure 3 : Exemple de positionnement stratégique en communication environnementale d’entreprise	 17
Figure 4 : La chaîne de résultats du projet COM-E	 19
Figure 5 : Carte des acteurs du projet COM-E	 20
Figure 6 : Structure de gestion du projet COM-E	 22
Figure 7 : Processus du projet COM-E	 23
Figure 8 : Évaluation quantitative des formations COM-E	 24
3
com e
Annexes		
Annexe 1 : Définition des instruments de communication environnementale d’entreprise
Annexe 2 : Concept de communication environnementale, septembre 2011
Annexe 3 : TdR pour la formation en communication environnementale
Annexe 4 : Rapport du séminaire de lancement du projet COM-E, janvier 2012
Annexe 5 : Liste des produits de communication environnementale
Annexe 6 : Formulaire d’adhésion des entreprises au projet COM-E
Annexe 7 : Critères de sélection et classification des entreprises
Annexe 8 : Rapport du séminaire de sensibilisation sur la communication environnementale, février 2012
Annexe 9 : Modèle de diagnostic COM-E
Annexe 10 : Modèle de convention CITET-entreprise
Annexe 11 : Modèle de TdR pour l’accompagnement des entreprises à l’introduction de la COM-E
Annexe 12 : Modèle de plan de travail pour l’accompagnement
Annexe 13 : Modèle de rapport de suivi
Annexe 14 : Plan d’opération du projet COM-E
Annexe 15 : Argumentaire pour la communication environnementale d’entreprise
Annexe 16 : Fiche d’évaluation des prestations du projet COM-E
4
5
com e
1.	 INTRODUCTION
Le programme tuniso-allemand pour l’environnement
(PPE), réalisé entre 2003 et 2013, s'est fixé comme
objectif d'améliorer les conditions nécessaires pour
une prise en compte systématique des aspects envi-
ronnementaux par l'économie et la société au niveau
national, régional et local.
Le PPE, financé par le Ministère fédéral de la Coo-
pération économique et du Développement (BMZ) et
mis en œuvre conjointement par le ministère tunisien
chargé de l’environnement avec ses organismes sous
tutelle et la Deutsche Gesellschaft für Internationale
Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, intervient dans les do-
maines de la prévention des risques environnemen-
taux et la réduction de la pollution, de la décentrali-
sation des compétences en matière d'environnement
y compris la gestion communale des déchets, de la
coopération dans le domaine de la technologie en-
vironnementale, ainsi que de la communication envi-
ronnementale.
Dans le cadre de la composante communication
environnementale, le PPE vise l’augmentation de la
conscience environnementale des tunisiens et tuni-
siennes à travers l’éducation environnementale, la
communication et sensibilisation sur les déchets et
l’appui au secteur privé pour réaliser des activités de
communication environnementale.
En effet, jusqu’à présent, en Tunisie, la communica-
tion environnementale était l’affaire du secteur public
avec des activités d’éducation environnementale au-
près des élèves et des jeunes, et des activités de sen-
sibilisation environnementale auprès du grand public.
Or, les entreprises privées jouant un rôle prépondé-
rant dans la prévention et le management environne-
mental, elles se doivent d’être plus impliquées dans la
communication environnementale, que ce soit pour la
mise en valeur de leur engagement environnemental,
l’utilisation de l’environnement comme argument de
vente ou l’éducation environnementale à l’interne vis-
à-vis des employés ou à l’externe vis-à-vis du grand
public en collaboration entre autres avec des asso-
ciations.
Le Centre Internationale des Technologies de l’Envi-
ronnement, le CITET, qui a une longue tradition de
collaboration avec les entreprises en
particulier dans l’introduction du ma-
nagement environnemental, a déve-
loppé en partenariat avec l’Agence
Nationale de Protection de l’Environ-
nement, l’ANPE, qui est responsable
de l’éducation et la sensibilisation
environnementale, et avec le soutien de la GIZ, une
approche pour l’introduction de la communication
d’entreprise, la COM-E.
Ce projet a été mis en œuvre entre 2011 et 2013,
et ce document en présente le concept, le processus,
les principaux résultats et les leçons apprises. Il est
destiné aux praticiens de la communication environ-
nementale en Tunisie et à l’international. Les modèles
et documents qui ont été développés dans le cadre
de cette approche sont mis à disposition sous format
électronique sur Internet.
L’indicateur de réussite, à savoir au moins 10 entre-
prises de différents secteurs d’activité font des acti-
vités de communication environnementale, a été at-
teint à 90 %, malgré une conjoncture économique
et politique difficile. D’une manière générale, vu le
côté novateur et précurseur de cette approche, les
entreprises demandent un plus grand accompagne-
ment, notamment dans le développement des sup-
ports de communication. Cependant, elles ont toutes
reconnu la pertinence de l’accompagnement pour
une meilleure structuration de leur communication. Un
succès particulier de ce projet a été l’introduction de
la communication de crise dans deux entreprises.
Augmentation
de la conscience
environnementale
des Tunisiens
et Tunisiennes
6
Les challenges autour de ce projet sont la nécessité
de la continuation du renforcement des capacités des
partenaires chargés d’accompagner ce projet et le
manque d’expertise par rapport à cette thématique en
Tunisie. Il sera nécessaire, dans le futur,
de continuer à suivre les entreprises qui
se sont déjà engagées, de développer
un label de communication environne-
mentale (Label COM-E) et de dévelop-
per l’expertise nationale dans les institu-
tions publiques et dans le secteur privé.
Ce document s’est beaucoup inspiré
des apports de Dr. Akila Nedjar-Guerre, Experte in-
ternationale, Maître de conférences spécialisée en
communication environnementale, Université de Cer-
gy-Pontoise (France), de Dr. Wassim Daoud, directeur
d’ECO-PRESENCE, spécialisé dans le management
de l’environnement et le développement durable et
de Mr. Nabil Meddeb, expert en communication. Il
n’aurait pas pu voir le jour sans l’apport du chef de
projet COM-E, Mr. Hammadi Gharbi, sous-directeur
formation au Centre International des Technologies de
l’Environnement, CITET, et des chefs de
processus du projet COM-E, Mme Me-
riem Sahtout, CITET, Mme Amel Bouas-
sida, ANPE, Mme Naziha Hssine et
Mlle Fadhila Dabboussi, ainsi que tous
les accompagnateurs et accompagna-
trices des entreprises. Sont remerciées
également les entreprises qui ont bien
voulu participer à l’initiative pilote de
communication environnementale d’entreprise, ALKI-
MIA, BG Tunisia, L’EPI D’OR, GROUPE CHIMIQUE
TUNISIEN, Lilas, SOTULUB, TUNISIANA, VACPA
Boudjebel, VALEO et Zodiac Automotive. Enfin, un
grand remerciement à celui qui fut à l’origine du pro-
jet COM-E, Dr. Chékib Tijani.
Au moins 10
entreprises de
différents secteurs
d’activité font
des activités de
communication
environnementale
7
com e
2.	 CONTEXTE
En Tunisie, la communication environnementale est
jusqu'à présent principalement l'affaire de l'État. Or,
la mise en place de législations et de normes en-
vironnementales strictes, ainsi que l'adhésion de la
Tunisie à l'Organisation Mondiale du Commerce
(OMC) et la signature d'accords de libre échange
avec l'Union Européenne obligent d'autres acteurs,
parmi eux les entreprises, à tenir compte des normes
environnementales internationales et à communiquer
sur leur engagement environnemental si elles veulent
accéder à ces marchés.
En Tunisie, la communication environnementale d'en-
treprise reste encore relativement absente de leurs
stratégies de communication. Un certain nombre
d'entreprises ont fait des efforts pour l'environne-
ment et parmi elles, 135 étaient déjà certifiées ISO
14001 en 2011.
En revanche, certaines industries, polluantes et géné-
rant des rejets atmosphériques au dessus des normes
en vigueur subissent des pressions de l'État pour se
conformer à la législation réglementaire en matière
d'environnement. Quelques-unes ont connu lors de la
révolution début 2011 des fermetures définitives de
par leur impact sur l'environnement.
L'État étant le seul acteur à exercer des pressions,
l'image que les entreprises ont de cette réglementa-
tion est très souvent négative. En Tunisie, les associa-
tions en faveur de l'environnement, les actionnaires,
le personnel ainsi que les clients ont un très faible pou-
voir d'action et de pression auprès des entreprises.
Concernant les associations, leur nombre et leur taille
étant très réduits, leurs moyens financiers ne leur per-
mettent pas d'affronter les entreprises de plus grande
envergure.
Figure 1 : Exemple du schéma des parties prenantes dans la communication environnementale d’entreprise
Travailleurs et
syndicat
Concurrence
Fédération
professionnelle
Médias
Opinion publique
Banques
Assurances
Clients et
donneurs d'ordre
Réglementations
et taxes
Pression
des riverains
Comité
de défense
Pour plus d’information sur les bonnes pratiques
de mise en place de la gestion environnementale
d’entreprise en Tunisie, voir : http://www.reme.
info/fileadmin/user_files/pdf/Gestion_Environ-
nementale/GUIDE_TUN-web.pdf
8
En ce qui concerne les actionnaires, en Tunisie, ils
accordent peu d’importance à la protection de l’en-
vironnement, ce qui se traduit par leur faible degré
d’acceptabilité des investissements verts (selon une
étude datant de 2010, 75% sont peu favorables).
Ce résultat confirme qu'ils sont ou bien mal informés
sur ce type d’investissement ou bien ils le considèrent
comme un investissement non rentable.
Le personnel exerce également de faibles pressions
sur l’entreprise en matière de protection de l’envi-
ronnement. Trois principaux facteurs expliquent ce
constat :
•	 Degré de sensibilisation du personnel relativement
faible vis-à-vis de l'environnement ; les entreprises
ne procèdent pas à des actions de sensibilisation
dans ce domaine,
•	 Absence de syndicat des employés qui pourrait
exercer des pressions sur l’entreprise polluante.
•	 Crainte de la perte d'emplois s’il exerce des pres-
sions sur les dirigeants.
Quant aux clients locaux, ils sont peu sensibles à la
protection de l’environnement. La préoccupation de
la dimension environnementale est encore récente et
ne constitue pas une tradition se répercutant sur le
comportement des clients locaux. En revanche pour
les clients étrangers, certaines entreprises ont eu
des pressions de leur part. Ces clients ont exigé de
quelques entreprises qu'elles soient certifiées selon la
norme environnementale ISO 14001.
En matière de communication, les agences de pu-
blicité et de conseil en communication qui sont au
nombre de 237 en Tunisie (chiffre de 2011), sont
peu formées en communication environnementale et
peuvent, par conséquent, difficilement conseiller et
inciter les entreprises à informer sur leur engagement
environnemental. Elles constituent, ainsi une cible,
du projet COME engagé par le CITET, l’ANPE et
le GIZ dans la stratégie d'accompagnement des en-
treprises.
9
com e
3.	 DÉFINITION DE LA COMMUNICATION
	 ENVIRONNEMENTALE D’ENTREPRISE
La communication environnementale est l’un des ins-
truments de la politique environnementale de l’entre-
prise. Son rôle consiste à conforter et valoriser les
choix de cette politique en interne et en externe. Elle
suit et accompagne en permanence les progrès en-
vironnementaux ou les difficultés de l’entreprise dans
ce domaine. Cette communication s’appuie sur du
concret, du factuel observable. Elle n’est donc pos-
sible qu’une fois la politique et les actions environ-
nementales décidées et instaurées. Il faut déjà avoir
lancé ses actions avant de vouloir améliorer et valo-
riser son « image environnementale ». Une communi-
cation environnementale de qualité s’appuiera sur la
transparence et la clarté dans la forme et le contenu
du message.
La communication environnementale ne peut se satis-
faire de la simple transmission d’information. Il faut
expliquer, vulgariser, faire comprendre, sensibiliser,
convaincre. C’est un domaine polémique et sensible
où la concertation est délicate, où la communication
est complexe. La maîtrise des techniques et des ou-
tils de la communication est essentielle, parfois même
décisive, en cas de crise par exemple. La réussite ou
l’échec d’une entreprise peut dépendre de la manière
dont sa performance environnementale est perçue
par l’opinion publique.
L’objectif de la communication environnementale
d’entreprise est de mieux comprendre les attentes
des parties intéressés et favoriser la confiance mu-
tuelle, de les aider à comprendre les engagements
environnementaux de l’entreprise, d’améliorer leur
La communication environnementale d’entreprise correspond à l’ensemble des messages de l’entreprise
dont la diffusion interne ou externe a pour but de mettre en avant les intérêts environnementaux du produit,
du service ou de l’entreprise.
Dr. Akila Nedjar-Guerre (2011), Experte internationale, Maître de conférences spécialisée en communication environnementale,
Université de Cergy-Pontoise (France)
perception de l’entreprise, de promouvoir les réali-
sations et les performances, de répondre aux risques
environnementaux et d’accroître la confiance des
partenaires.
La communication environnementale d’entreprise doit
se construire sur le long terme et ne pas se conten-
ter de l’événementiel. Elle doit
s’appuyer sur le dialogue, le
partenariat, la solidarité, la
citoyenneté, l’éthique. Elle
doit renforcer une communi-
cation de proximité, assurer
une cohérence entre commu-
nication interne et externe,
utiliser certains outils spéci-
fiques, s’adapter à sa cible
et répondre à ses attentes et
à ses besoins. Enfin, elle doit
bien connaître les besoins en information de tous ses
publics et s’assurer de leur capacité à assimiler le
vocabulaire employé.
Le CITET, en collaboration avec l'ANPE et la GIZ, a
défini trois orientations de la communication environ-
nementale d'entreprise :
1.	 La communication institutionnelle ou "corpo-
rate": L'entreprise parle d'elle-même dans le
cadre de son engagement pour l'environnement.
Cette forme de communication nécessite un enga-
gement formel de l’entreprise dans la réduction
des émissions polluantes et l’augmentation de l’ef-
ficience des ressources ou même d’une manière
Les principes de la communication
environnementale :
•	 Transparence
•	 Pertinence
•	 Crédibilité
•	 Réactivité
•	 Clarté
Voir la Norme ISO 14063 : 2006
sur les lignes directrices de la com-
munication environnementales
10
globale vers un développement durable (respon-
sabilité sociétale) de 	 l’entreprise. Parmi les
instruments de communication environnementale
institutionnelle, le reporting environnemental ou
socio-environnemental tient une place particulière.
2.	 Le marketing vert ou la publicité verte: l'entre-
prise utilise l'environnement comme argument
de vente. Cet instrument concerne la vente d’un
produit ou un service ayant des propriétés envi-
ronnementales reconnues. Le but de la publicité
verte (ou marketing vert) est de promouvoir auprès
d'un groupe cible particulier les propriétés écolo-
giques d’un produit ou d’un service dans le but de
favoriser son achat.
3.	 Le marketing social : l'entreprise sensibilise ses
publics en matière d'environnement. Ce type de
communication environnementale concerne plus
spécifiquement la question de la sensibilisation
et de l’éducation de certains publics dans l’op-
tique d’un changement d’attitude et de comporte-
ment. Dans cette catégorie, les parties prenantes
concernées sont les employés de l’entreprise
(communication interne) ou les communautés voi-
sines des sites d’implantation de l’entreprise ou le
grand public en général (mécénat et sponsoring
vert, subventions par les fondations).
Annexe 1 : Définition des instruments de communication
environnementale
11
com e
Selon le guide du "Green Washing" publié par l’or-
ganisation britannique Futerra Sustainability Commu-
nications, le "Geen Washing" « est un argument envi-
ronnemental sans fondement ou sans pertinence. On
le trouve dans les publicités, les relations presse ou sur
les emballages des produits. » Ce néologisme a été
créé suite à la sur-utilisation de l’argu-
ment vert par les entreprises et autres
acteurs (y compris les agences gouver-
nementales) sur la base du fait que les
consommateurs et d’autres groupes
détenteurs d’influence de l’entreprise
étaient devenus sensibles à cet argu-
ment. Les associations de défense de l’environnement
et autres associations de défense des consommateurs
ont joué leur rôle de contrôle et elles ont recours au
système de veille pour dénoncer les abus. L’abus de
l’argument environnemental n’est pas toujours du fait
de la volonté de tromper, cela peut venir aussi de
l’ignorance des principes de communication environ-
nementale à respecter. Par exemple, la promotion
d’un produit écologique par une entreprise qui utilise
des procédés de production non-écologiques pose
des problèmes d’éthique.
4.	 LE "GREEN-WASHING" OU L’ECO-BLANCHIMENT
L’éco-blanchiment est devenu un tel problème que des
groupes d’intérêt se sont organisés pour le contrer. Aux
USA, il existe depuis 1998 un guide gouvernemental
sur le marketing environnemental donnant des normes
à respecter lors de l’utilisation de l’environnement
comme argument de vente, et d’autres pays comme
l’Australie, la France ou la Norvège
ont suivi ce mouvement. Les argu-
ments sous-tendant l’éco-blanchiment
n’ont pas de valeur universelle et dé-
pendent beaucoup de la conscience
environnementale des pays où ils ont
été développés. Cependant, avec la
mondialisation du marché et des consommateurs, il
serait dangereux en Tunisie de ne pas tenir compte
des dangers de l’éco-blanchiment lors de la communi-
cation environnementale d’entreprise. Par exemple, le
produit ou le service promus devra être véritablement
(et indépendamment vérifié) vert, le processus de cer-
tification environnemental utilisé par l’entreprise devra
être reconnu et les mots utilisés devront être choisis
avec beaucoup de soin. Ces principes sont normale-
ment énoncés par exemple dans le cadre d’un label
COM-E que pourrait développer le CITET.
« Les associations
de défense des
consommateurs
doivent jouer leur
rôle de contrôle »
12
13
com e
Dans le cadre du Programme-Tuniso-Allemand pour
l’Environnement, la communication environnementale
d’entreprise a été identifiée comme un élément pou-
vant contribuer à améliorer la conscience environne-
mentale des tunisiens et des tunisiennes en favorisant
une plus grande implication des entreprises.
Sur la base d’une note conceptuelle sur la commu-
nication environnementale d’entreprise, un partena-
riat a été mis en place en septembre 2011 entre
le Centre Internationale des Technologies de l’Envi-
ronnement de Tunis (CITET) et l’Agence Nationale de
Protection de l’Environnement (ANPE) avec le soutien
de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusam-
menarbeit (GIZ) GmbH pour la réalisation du projet
COM-E entre 2011 et 2013. Le CITET a été désigné
5.	 INTRODUCTION DE LA COM-E EN TUNISIE
comme maître d’œuvre du projet, un comité de pilo-
tage a été mis en place et un processus de mise en
œuvre a été élaboré.
La phase 1 visait à mettre en place le comité de pi-
lotage et les groupes de travail, à affiner le concept
et le processus, à élaborer le planning, définir les
responsabilités et à identifier les besoins en renfor-
cement des capacités des principaux partenaires du
processus, à savoir du CITET et de l’ANPE.
La phase 2 a servi à l’identification des entreprises
à accompagner et à sensibiliser pour les intéresser
au projet.
La phase 3 consistait en l’accompagnement des en-
treprises proprement dit, avec l’appui à l’élaboration
d’un plan d’action communication par entreprise, et
le suivi de sa mise en œuvre.
La phase 4, qui est une phase qui a démarré dès le
début du projet, est la phase de suivi, d’évaluation et
de documentation du processus.
Annexe 2 : Concept communication environnementale
d’entreprise, septembre 2011
Figure 2 : Les quatre phases du projet
Gestion du projet :Gestion du projet :
Phase 4 :Phase 4 :
Phase 3 :Phase 3 :
Phase 1 :Phase 1 :
Phase 2 :Phase 2 :
14
15
com e
La stratégie a été développée pendant la phase
d’orientation du projet. Sur la base de la chaîne d’im-
pact développée lors d’un séminaire de planification
du PPE en juin 2011, une note conceptuelle avait été
développée pour premièrement expliquer ce qu’est la
communication environnementale d’entreprise et les
différents instruments y afférent et deuxièmement pro-
poser une approche pour
introduire la communi-
cation environnementale
d’entreprise en Tunisie.
A la suite d’une forma-
tion donnée par une
spécialiste internationale
de communication pour
le développement (Dr. Akila Nedjar-Guerre (2011),
Experte internationale, Maître de conférences spécia-
lisée en communication environnementale, Université
de Cergy-Pontoise - France), et deux experts natio-
naux (Mme Kawther Louzir et Mr. Mohamed Kilani)
6.	 MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS
la stratégie de mise en place du projet a définitive-
ment été validée par le comité de pilotage. Un plan
d’action 2011-2013 a été mis en place avec des
indicateurs de suivi et des responsabilités claires. Le
projet COM-E s’est donné une identité visuelle, a dé-
veloppé des supports de communication et a fait une
campagne médiatique pour se faire connaître des
autorités publiques, des entreprises et du grand pu-
blic. Une liste des produits à proposer aux entreprises
a été établie. Un séminaire de lancement du projet
COM-E a eu lieu le 26 janvier 2012 en présence
d’une centaine de participants issus de structures éta-
tiques, du secteur privé, de programmes de dévelop-
pement, de la société civile et du milieu universitaire.
Un processus de sé-
lection des accompa-
gnateurs sur CV et sur
lettre de motivation a
été mis en place pour
sélectionner une dizaine d’accompagnateurs parmi
les collaborateurs et collaboratrices du CI-
TET et de l’ANPE. Ces accompagnateurs
ont participé à des formations en com-
munication environnementale et en éla-
boration de stratégie de communication
environnementale. Ces accompagnateurs
ont ensuite contribué à la mise en place
des Termes de référence
et du plan de travail pour
chacune des entreprises
à accompagner, et ils
ont accompagné l’expert
dans son assistance aux
entreprises pour l’élaboration de la stra-
tégie et du plan d’action. Forts de cette
assistance, les accompagnateurs étaient
enfin chargés de faire les réunions de sui-
vi de la mise en œuvre des plans d’action
au niveau des entreprises.
Annexe 3 : TdR Formation en
communication environnementale
Annexe 4 : Rapport du séminaire
de lancement du projet COM-E.
Janvier 2012
Annexe 5 : Liste des
produits de communication
environnementale
Annexe 6 : Formulaire
d’adhésion des
entreprises au projet
COM-E
16
Pour ce qui est de l’accompagnement des entre-
prises, une campagne d’information basée sur du
porte à porte auprès d’entreprises susceptibles d’être
intéressées et une campagne médiatique a été me-
née et un séminaire d’information et de sensibilisation
a été organisé le 16 février 2012. Une liste d’en-
treprises potentiellement intéressées avait préalable-
ment été établie sur la base d’entreprises partenaires
du CITET et de l’ANPE ayant déjà
un engagement environnemental.
Une soixantaine d'entre elles rele-
vant des secteurs télécommunica-
tion, bâtiments, produits pétroliers,
conserves, produits d’hygiène, etc.
ont participé au séminaire, ainsi que
des représentants du secteur de la
communication, du secteur public
et des consultants privés. Suite à ce
séminaire, 18 entreprises ont signé
une fiche d’adhésion pour bénéficier
de l’accompagnement en COM-E.
Une liste de critères de sélection des
entreprises habilitées à participer
au projet a été établie. Ces critères
permettent d’assurer la pertinence
du choix des entreprises pour éviter
l’éco-blanchiment et en même temps
pour s’assurer que les entreprises
choisies auront les capacités de réus-
sir le projet et d’atteindre un groupe
cible conséquent. Les critères étaient l’existence d’un
engagement environnemental, le respect de la régle-
mentation environnementale et la volonté clairement
exprimée par la direction de l’entreprise d’adhérer au
projet (critères obligatoires). L’existence au préalable,
au sein de l’entreprise d’une démarche de communi-
cation d’entreprise avec un budget et l’ampleur des
liens qu'elle a avec le public ainsi que la grande taille
de l’entreprise étaient des critères optionnels.
Les 18 entreprises intéressées ont
bénéficié d’un diagnostic éco-com-
munication réalisé par un expert in-
ternational (Wassim Daoud, Expert
en Management environnemen-
tal, Développement durable, Eco-
conception/ Eco-innovation à Eco-Présence et Nébil
Médebb, coach et conseiller en communication à
MN Coaching). Sur cette base, des
conventions de collaboration entre
le CITET et les entreprises ont été
élaborées.
Ces conventions prévoyaient la
formation d’au moins deux cadres
par entreprises en communication
environnementale et en stratégie de
communication, et l’accompagne-
ment des entreprises par un expert en communication
environnementale pour l’élaboration de leur stratégie
de communication environnementale et l’élaboration
d'un plan d’action communication en interne et en
externe. Deux entreprises ont bénéficié en plus d’une
formation en communication de crise. La mise en
œuvre des activités a été suivie par des accompa-
gnateurs du CITET et de l’ANPE jusqu’à la fin de l’an-
née 2013, avec des visites sur site tous les deux mois
et la remise d’un rapport de suivi.
Ces conventions étaient accompagnées de termes
de référence pour l’accompagnement, d’un plan de
travail et d’un modèle de rapport de suivi. Sur les
18 entreprises sélectionnées, 10 ont signé la conven-
tion. Celle-ci prévoyait entre autre le partage des frais
d’accompagnement (budget hors réalisation des ac-
tivités) entre l’entreprise et le CITET, et les entreprises
s’engageaient, en signant la convention, à payer leur
contrepartie au CITET. Le montant de la contrepartie
s’élevaient à entre 6 000 et 10 000 dinars.
Annexe 7 : Critères de
sélection et classification
des entreprises
Annexe 12 : Modèle
de plan de travail pour
l’accompagnement
Annexe 13 : Modèle
de rapport de suivi
Annexe 8 : Rapport
du séminaire de
sensibilisation sur
la communication
environnementale.
Février 2012
Annexe 9 : Modèle de
diagnostic COM-E
Annexe 10 : Modèle
de convention CITET-
Entreprise
Annexe 11 :
Modèle de TdR pour
l’accompagnement
des entreprises à
l’introduction de la
COM-E
17
com e
ENTREPRISES Secteur d’ activité
ALKIMIA Chimie
BG Tunisia Production de gaz naturel
Boujbel VACPA Mise en emballage et exportation des dattes
EPI D OR Transformation du blé dur et tendre (farine, semoule…) production de pâtes alimentaires
GCT Production d'acide phosphorique, DAP et d'ammonitrate
SAH LILA Couches pour bébé et papier hygiénique
SOTULUB Collecte et régénération des huiles lubrifiantes usagées et fabrication et commercialisa-
tion de graisses lubrifiantes+ analyses physico-chimiques
Tunisiana Téléphonie mobile
VALEO Équipements automobiles
ZAT Confection et bonneterie
9 de ces 10 entreprises ci-dessus disposent désor-
mais d’une stratégie et d'un plan d’action communi-
cation interne et externe dans le cadre de leur com-
munication environnementale d’entreprise. Là où ce
n’était pas encore fait, l’accompagnement a contri-
bué à élaborer la politique environnementale de
l’entreprise. Les entreprises ont identifié leurs parties
prenantes, déterminé les attentes et les contraintes
de ces parties prenantes, défini les principaux pro-
blèmes à traiter, les messages à transmettre et leurs
priorités en termes de communication environne-
mentale. La stratégie se décline en une vision straté-
gique, la désignation de responsables, des objectifs
internes et externes (avec des indicateurs de réussite)
et un calendrier d’exécution. Toutes ces informations
sont présentées, sous forme d’un tableau de bord à
plusieurs feuilles, plutôt que sous forme d’un rapport
narratif, ce qui facilite le suivi de la mise en œuvre
des actions prévues.
Pour la mise en œuvre, les entreprises ont généra-
lement choisi de réaliser des actions de formation,
d’information, de sensibilisation et de concertation
à l’interne, avant de passer à l’externe, avec des
actions d’information pour un meilleur respect des
normes environnementales exigées vis-à-vis des four-
nisseurs, des actions d’information et de réaction
vis-à-vis des consommateurs et clients, jusqu’à de
meilleures politiques d’information vis-à-vis des par-
ties prenantes institutionnelles suivant le schéma de
positionnement stratégique ci-dessous.
Figure 3 : Exemple de positionnement stratégique en communication environnementale d’entreprise
18
19
com e
Selon le modèle développé Capacity Works, déve-
loppé par la GIZ, la réussite d’un projet nécessite
une bonne stratégie, une bonne structure de pilotage,
la mise en place de processus adaptés et efficaces,
un système de coopération pertinent et des activités
d’apprentissage et d’innovation. Les résultats et les
instruments développés lors de la mise en œuvre du
projet COM-E seront décrits sous l’angle de ces 5
facteurs de réussite. Un dernier critère a été ajouté,
qui est le degré de satisfaction du client, en l’occur-
rence les entreprises, avec les prestations du projet.
7.1	 STRATÉGIE
La stratégie du projet COM-E a été élaborée lors d’un
atelier de planification du Programme Tuniso-Alle-
mand pour l’environnement en juillet 2011. L’objectif
formulé selon les critères SMART sous forme d’un in-
dicateur est qu’au moins 10 entreprises de différentes
branches économiques utilisent les instruments de la
communication environnementale pour la sensibilisa-
tion des citoyens à des thèmes environnementaux.
7.	 LEÇONS APPRISES DU PROJET COM-E
Sur la base de cet objectif, une chaîne de résultats a
été développée. Une chaîne des résultats est un en-
semble de relations de cause à effet interconnectées.
Elle décrit un changement souhaité et les moyens d’y
parvenir. Généralement, le changement souhaité est
lié à la situation d’un groupe cible, à son modèle de
comportement ou à sa capacité à agir. Typiquement,
une chaîne de résultats comprend les éléments sui-
vants : les ressources (moyens humains, logistiques,
financiers) disponibles, les activités (ce que doit faire
l’équipe du projet avec quels acteurs, comment et
quand) pour transformer les ressources en prestations
que sont les biens et services mis en œuvre par le pro-
jet pour amener à des réalisations. Il s'agit de savoir
comment les utilisateurs utilisent les prestations four-
nies par le projet pour avoir un impact direct, à savoir
les changements directs qui ont lieu suite à cette utili-
sation et un impact indirect, donc la contribution du
projet à la réalisation d’objectifs de développement
à plus long terme et au plus haut niveau.
Le niveau stratégique (définition de la prestation
jusqu’à l’impact indirect) a été défini lors de l’atelier
Figure 4 : La chaîne de
résultats du projet COM-E
20
de juillet 2011, alors que
le niveau opérationnel (du
niveau des ressources au ni-
veau prestation) a été défini
pendant le dernier trimestre 2011 selon la méthode
de planification par objectif (ZOPP).
Les axes stratégiques choisis pour la mise en œuvre
du projet étaient l’appui aux partenaires pour la mise
en œuvre du projet, la sensibilisation des entreprises,
l’accompagnement et le suivi/évaluation/documen-
tation. La réflexion stratégique au sein du projet a de
plus permis un meilleur positionnement du concept de
communication environnementale, avec la définition
de critères d’adhésion des entreprises habilitées à
bénéficier de l’appui et le développement d’un argu-
mentaire pour les entreprises pour les encourager à
adhérer au projet.
Le résultat le plus probant au niveau
des partenaires est que le CITET et
l’ANPE se sont positionnés sur cette thé-
matique au niveau de la Tunisie, qu’ils
disposent désormais d’éléments leur
Annexe 14 : Plan
d’opération du projet
COM-E
permettant de conseiller et de suivre des entreprises
désireuses de faire de la communication environne-
mentale d’entreprise. Leur proximité avec des entre-
prises dans leurs activités, que ce soit pour l’appui à
l’introduction du management environnemental ou de
nouvelles technologies environnementales (CITET), ou
le contrôle environnemental et la sensibilisation en-
vironnementale (ANPE), leur permettra de proposer
des services adaptés en termes de communication
environnementale.
7.2	 COOPÉRATION
La communication environnementale est une presta-
tion mise en œuvre dans le cadre du programme
tuniso-allemand pour l’environnement qui a plusieurs
partenaires, notamment le ministère chargé de l’en-
vironnement et ses organismes sous-tutelle, à savoir
l’Agence Nationale de Protection de l’Environne-
ment, l’Agence Nationale de Gestion des Déchets
et le Centre International des Technologies de l’Envi-
ronnement de Tunisie. Lors de la planification de la
troisième phase du PPE en 2011 il a été décidé d’un
commun accord que le CITET serait le maître d’œuvre
Annexe 15 :
Argumentaire pour
la communication
environnementale
d’entreprise
Figure 5 : Carte des acteurs du projet COM-E
21
com e
pour ce projet. Le CITET est en effet l’institution pu-
blique en Tunisie qui contribue à l’introduction du
Management environnemental dans les entreprises à
travers entre autres la certification ISO 14001, et il
dispose par conséquent d’une banque de données
sur les entreprises engagées dans ce processus et des
compétences dans ce domaine. Le CITET, de plus,
à travers sa direction de l’information, était intéressé
pour acquérir la compétence en communication en-
vironnementale d’entreprise pour la proposer comme
prestation de service sous forme de formation et d’ac-
compagnement des entreprises.
A côté du CITET, l’ANPE dispose traditionnellement
des compétences en sensibilisation et éducation envi-
ronnementale vis-à-vis du grand public et ce, directe-
ment ou à travers des associations. Elle intervient éga-
lement auprès des entreprises en qualité de contrôleur
du respect des normes environnementales en vigueur.
L’ANPE est de plus également sollicitée pour faire
des actions de sensibilisation environnementale di-
rectement dans les entreprises à l’interne vis-à-vis des
employés des parties prenantes et de la communi-
cation environnementale qui devait faire participer
des acteurs externes tels les syndicats d’employeurs
et des salariés, d’autres organismes sous tutelle du
Ministère de l’environnement tels l’APAL et l’ANGED,
l’organisme public chargé de la gestion des eaux (la
SONEDE), des associations de la société civile, l’or-
ganisme chargé de la gestion de l’énergie (l’ANME).
Pour disposer d’un maximum de compétences à offrir
aux entreprises intéressées, le CITET a décidé de faire
une alliance avec l’ANPE en intégrant cette dernière
dans le comité directeur du projet et en lui donnant
la responsabilité de la composante sensibilisation
des entreprises. Le CITET et l’ANPE ont notamment
pu mettre en commun leurs bases de données sur les
entreprises et ont pu sélectionner selon les critères
fixés les entreprises ayant le meilleur potentiel pour la
communication environnementale.
Parmi les acteurs nécessaires à la réussite du projet
(les « véto player »), il y a le groupe cible proprement
dit, à savoir les entreprises, représentées à travers leur
syndicat, le syndicat des employeurs. Ce dernier, un
acteur clé pour la communication et la sensibilisation
des entreprises, a été approché à plusieurs reprises
pour en faire un membre du comité de pilotage ou
du moins l’impliquer plus avant dans le projet, mais
cela n’a pas réussi. Par contre, les entreprises iden-
tifiées par le CITET et l’ANPE ont fait l’objet d’une
campagne d’information systématique, que ce soit à
travers le porte à porte ou à travers l’invitation à des
séminaires d’information et de sensibilisation, si bien
que 17 d’entre elles avaient manifesté leur intérêt, et
finalement, une dizaine ont bénéficié de l’accompa-
gnement.
Un autre acteur clé, les agences de communication,
chargées notamment de conseiller les entreprises
dans leurs stratégies de communication mais égale-
ment dans la conception et la production de supports
de communication et l’organisation d’événements,
avait particulièrement été ciblées pour recevoir une
formation en communication environnementale et
ainsi appuyer les entreprises pilotes dans la mise en
œuvre de leur plan d’action communication environ-
nementale. Cette formation, bien que proposée gra-
tuitement aux agences de communication, n’a pas pu
avoir lieu par manque d’intérêt de ces agences.
L’expérience de communication environnementale
dans d’autres régions, notamment en Europe, a dé-
montré que les entreprises ont commencé à commu-
niquer sur leurs performances et leur engagement en-
vironnemental sous la pression des citoyens à travers
des associations environnementales, ainsi que sous la
pression de la législation en la matière. Les associa-
tions, notamment à travers la veille médiatique pour
la dénonciation du "green washing" mais également
à travers des stratégies de partenariat avec les entre-
prises pour faire des actions de communication et de
sensibilisation environnementales, ont un grand rôle
à jouer à cet effet. Les associations environnemen-
tales avaient été identifiées pour participer à l’atelier
des parties prenantes en janvier 2012 avec l’idée
de les faire participer à des groupes de travail pour
développer leur rôle. Ces activités n’ont pas pu être
organisées par le projet.
22
7.3	 STRUCTURE DE PILOTAGE
Le projet COM-E a mis en place, en tant que pre-
mière action, un comité de pilotage avec comme
membres un représentant des institutions partenaires
respectives, à savoir le chef de projet au niveau du
CITET, la représentante de l’ANPE dans ce proces-
sus et la responsable de la communication environ-
nementale à la GIZ. Le chef de projet au niveau du
CITET avait reçu le mandat express de la direction
générale du CITET pour diriger ce projet, ce qui
a constitué un des facteurs clés essentiels pour la
bonne conduite du projet à l’interne. Ce comité de
pilotage avait pour tâche de suivre la mise en œuvre
du projet d’une façon continue avec la tenue de
réunions régulières.
Ensuite, le comité directeur constitué des membres
du comité de pilotage et des chefs de 4 processus
avait la charge de réfléchir et de valider l’approche
d’introduction de la communication environnementale
d’entreprise, d’élaborer et de valider un plan d’ac-
tion, d’établir les critères de sélection des entreprises,
de suivre la mise en œuvre de l’approche, de va-
lider les résultats des sous-groupes thématiques, de
préparer les sessions du groupe de travail des parties
prenantes et d’établir les contacts avec les autorités
compétentes pour pérenniser les mécanismes de com-
munication environnementale.
Les quatre groupes de travail thématiques étaient
constitués autour des quatre axes stratégiques : l’ap-
pui aux partenaires pour la mise en œuvre, la sensi-
bilisation des entreprises, l’accompagnement des en-
treprises et le suivi-évaluation/documentation. Outre
le chef respectif du groupe de travail, participaient à
ces groupe le chef du projet COM-E, des membres
du département respectif du chef de groupe de tra-
vail, et, selon les besoins, des acteurs externes pour
un appui en terme d’expertise.
Le rôle des groupes de travail était d’approfondir les
thématiques (axes stratégiques), d’élaborer leur plan
d’action respectif et d’en suivre la mise en œuvre,
du contrôle de qualité des termes de référence, du
contrôle de qualité dans la sélection et le travail des
intervenants (experts et groupes cibles), du contrôle
de qualité des produits (modules de formation), du
suivi technique des plans d’action communication
des entreprises et de la documentation des bonnes
pratiques.
Le comité de pilotage, le comité directeur et les
groupes de travail se réunissaient régulièrement et
selon les besoins. Des PV étaient élaborés et envoyés
aux autres groupes. La présence du chef de projet
dans chaque groupe de travail et chaque comité était
l’assurance de la pertinence du travail et de l’imbrica-
tion des processus.
A l’origine, le concept du projet prévoyait un groupe
de travail avec d’autres parties prenantes (voir aspect
coopération). Ces parties prenantes ont notamment
participé à la journée de lancement du 26 janvier
2012 et en partie à la journée de sensibilisation
sur la communication environnementale le 16 février
2012, mais il n’a pas été possible pour le projet de
les mobiliser pour participer aux groupes de travail.
COMITE DE PILOTAGECOMITE DE PILOTAGE
COMITE DIRECTEURCOMITE DIRECTEUR
Groupes de travail thématiquesGroupes de travail thématiques
Figure 6 : Structure de gestion du projet COM-E
23
com e
7.4	 PROCESSUS
La gestion de processus est un ensemble de systèmes
pour la gestion de processus internes et externes à
l’organisation pour atteindre les objectifs d’un projet
ou d’un programme. Dans le cadre du projet COM-
E, la réalisation du projet a été séquencée en 4 pro-
cessus clés avec des objectifs bien définis :
-	 Orientation des partenaires
-	 Sensibilisation des entreprises
-	 Accompagnement des entreprises
-	 Suivi-évaluation et documentation du projet
A côté de ces processus pour l’atteinte des objectifs
du programme, un processus de pilotage du projet
proprement dit a été mis en place au niveau du chef
de projet et pour ce qui est de la logistique et autres
processus de soutien (gestion de contrats, organisa-
tion des formation, déplacements, etc.), le projet a
bénéficié des processus déjà en place au sein du
CITET et de la GIZ qui inclut la gestion logistique
comme l’organisation des sessions de formation, la
gestion des participants, les courriers, etc...
A l’intérieur de chaque processus clé, un plan de tra-
vail a été établi avec des activités, des responsabili-
tés et des échéances.
D’une manière générale, ce processus a permis une
bonne répartition des tâches entre tous les partenaires
du projet, ainsi qu’une bonne participation et intégra-
tion des différents partenaires pour un passage fluide
d’une étape à l’autre du projet.
7.5	 APPRENTISSAGE ET INNOVATION
Le cinquième facteur de succès, l’apprentissage et
l’innovation, souligne la nécessité pour un projet de
mettre d’emblée l’accent sur la compétence d’appren-
tissage des titulaires de fonctions et des organisations
impliquées pour assurer le succès du projet.
L’introduction d’un changement ou d’une innova-
tion dans l’organisation passe par trois étapes : la
génération de propositions alternatives à ce qui se
fait déjà au sein de l’entreprise (ce qu’on appelle
en développement organisationnel les variations), la
Orientation des partenaires - Mme Sahtout, CITET
Sensibilisation des entreprises - Mme Bouassida, ANPE
Accompagnement des entreprises - Mme H'Cine, CITET
Documentation, suivi, évaluation - Mlle Dabboussi, CITET
Comité de direction
Établissement
des contrats GIZ
Établissement
des conventions CITET
Organisation
logistique CITET
Comité de pilotage Groupes de travail
Renforcement des
capacités des participants
du CITET et de l'ANPE
Au moins une centaine
d'entreprises participent au
séminaire de sensibilisation
Au moins 10 entreprises
réalisent une activité de
COM-E
Réalisation d'un
séminaire de capitalisation
du COM-E
Processusclés
Figure 7 : Processus du projet COM-E
Processus de pilotage (CITET, ANPE, GIZ) - Chef de projet : Mr. Hamadi
Processus de soutien (CITET, GIZ)
24
sélection de l’alternative, ce qui conduira à des chan-
gements dans l’organisation relatifs aux processus et
au management, et la stabilisation, c'est-à-dire que le
changement introduit devient lui-même un processus
routinier de l’organisation.
Dans le projet COM-E, l’idée même d’encourager la
communication environnementale par les entreprises
est venue du constat de faiblesse du rôle des entre-
prises dans ce domaine alors qu’un certain nombre
d’entre elles ont un engagement environnemental
avéré, et du potentiel qu’elles représentent pour une
amplification de l’exposition des citoyens tunisiens à
la sensibilisation environnementale, qu’ils soient em-
ployés, consommateurs ou faisant simplement partie
du grand public.
Cette idée a constitué la première étape du pro-
cessus d’apprentissage et d’innovation, à savoir la
génération d’une alternative (variation) à l’approche
d’accompagnement déjà proposée par le CITET et
l’ANPE en ce qui concerne l’introduction du mana-
gement environnemental en entreprise et la sensibi-
lisation du grand public : comment augmenter l’en-
gagement des entreprises dans ces deux domaines
en mettant en place une politique de communication
environnementale qui rendra visible leur engagement
environnemental.
La mise en œuvre a également nécessité des prises
de décision quant au choix à faire parmi plusieurs
alternatives, que ce soit au niveau des institutions
d’accompagnement et de leurs modalités de colla-
boration, de la démarche à suivre ou du choix des
entreprises à accompagner selon des critères bien
définis. A chaque fois, l’alternative choisie a fait l’ob-
jet d’une institutionnalisation (stabilisation), que ce soit
à travers la nomination du vis-à-vis du chef de projet
GIZ au sein du CITET, ou des chefs des processus au
sein des diverses institutions, et des modalités d’ac-
compagnement des entreprises à travers la signature
de conventions.
Le plus gros challenge en termes d’apprentissage et
d’innovation au sein du projet COM-E a été au niveau
individuel. Très tôt dans le projet, une étape a été
ajoutée à la phase initiale suite à la revue du concept,
à savoir l’orientation des partenaires, qui a consisté
essentiellement à réaliser des actions de formation des
cadres participant au projet pour mieux comprendre
ce qu’est la communication environnementale d’entre-
prise. Chaque cadre du projet a participé à au moins
quatre formations de deux à trois jours réalisées par
au moins deux formateurs différents. Les accompa-
gnateurs, dont certains cadres, ont, de plus reçu une
formation « on-the-job », en accompagnant les experts
lors de leur travail en expertise. Ils ont participé à des
Figure 8 : Évaluation quantitative
des formations COM-E
25
com e
réunions relatives à l’accompagnement dans le projet
et ils ont utilisé les nouveaux médias, notamment pour
l’accès à tous les documents à travers un système de
nuage numérique.
En tout, huit formations ont été organisées pour un
total de 120 participants, y compris les participants
des entreprises. Il y a eu quatre formations géné-
rales en communication environnementale d’entre-
prise, deux formations en élaboration de stratégie
de communication environnementale, une formation
en communication responsable et une formation en
communication de crise. A part deux formations qui
ont eu lieu à Hammamet, toutes ont été organisées
au CITET. En gros, l’évaluation des formations par les
apprenants montre qu’ils sont relativement satisfaits
des formations.
Cependant, l’évaluation interne du projet a montré une
relative frustration des apprenants, en particulier des
accompagnateurs des entreprises, par rapport à leur
objectif de développement de leur expertise pour être
à même de conseiller directement les entreprises dans
ce domaine. Cette frustration vient essentiellement de
la nouveauté du concept par rapport au background
des apprenants : la communication environnementale
d’entreprise contient trois aspects, à savoir l’aspect
management environnemental, la communication de
l’entreprise et la communication environnementale.
Les apprenants étant issus du CITET ou de l’ANPE,
ce sont des techniciens qui maîtrisent les aspects en-
vironnementaux. Par contre, aucun d’eux ne maîtrise
les aspects relatifs à la communication d’entreprise
et juste une maîtrisait les aspects de communication
environnementale. Or, la communication d’entreprise
est en lien étroit avec la politique globale de l’en-
treprise, ce qui nécessite une bonne connaissance
du management d’une entreprise, connaissance en
général peu disponible chez les techniciens de l’en-
vironnement du secteur public. De plus, la commu-
nication environnementale nécessite en particulier
une approche par les partie-prenantes, qui, pour la
plupart (sauf pour la partie prenante secteur public)
ont des demandes différentes des aspects techniques
du management environnemental. Il est intéressant
de mentionner que même sur le marché privé, il n’a
pas été possible de trouver une expertise suffisante,
et qu’il a été nécessaire de faire appel à une exper-
tise internationale, qui a constitué un binôme avec un
expert national.
Pour pallier à ce déficit au niveau des individus, il
s’agit maintenant de capitaliser sur les aspects qui
sont déjà stabilisés, à savoir l’existence et l’ancrage
des structures de gestion au CITET, l’existence des
groupes de travail, l’existence des conventions entre
le CITET et les entreprises qui assurent des ressources
pour le CITET, et l’existence de ressources externes
potentielles pour renforcer l’aspect apprentissage
en mettant en place des activités plus approfondies
d’apprentissage, de coachings, de visites de terrain,
éventuellement également à l’extérieur (visites de
foires d’échange sur la communication environnemen-
tale) et la création d’un réseau d’experts en communi-
cation environnementale d’entreprises.
L’atelier de capitalisation qui a été réalisé le 26
novembre 2013 en présence des entreprises parti-
cipantes et des parties prenantes du projet (en tout
environ une cinquantaine de personnes) a démontré
l’intérêt de ceux qui ont participé au projet COM-E de
le poursuivre. Notamment le CITET a développé une
stratégie de continuation du projet en l’intégrant no-
tamment dans ses autres prestations : ainsi, non seu-
lement le CITET souhaite continuer de fournir la pres-
tation COM-E telle que décrite dans ce document,
mais il compte par exemple intégrer cette démarche
dans sa prestation de diagnostic environnemental, ou
dans sa prestation de mise à niveau environnemen-
tale. Il souhaite également intégrer la COM-E en tant
qu’élément fondamental dans ses programmes avec
les partenaires nationaux et internationaux. Enfin, il
souhaite concevoir et développer la COM-E en tant
qu’un produit du « knowledge management », un des
processus phare développés ces dernières années
par le CITET. L’ANPE souhaite également continuer
la prestation de COM-E pour améliorer son image
de marque auprès des entreprises et leur proposer
ses services de communication environnementale, en
particulier la sensibilisation. Elle se propose égale-
ment de faire la jonction entre son portefeuille d’asso-
ciations œuvrant dans la sensibilisation et l’éducation
26
environnementale et les entreprises pour favoriser des
partenariats dans ce domaine.
7.6	 DEGRÉ DE SATISFACTION
	 DES ENTREPRISES
Le résultat le plus probant de ce projet
vis-à-vis des entreprises accompagnées,
c’est l’inscription de l’environnement
dans leur stratégie de communication et
dans leur programmation à échéance
2013-2018. En particulier pour les entreprises qui
ont déjà une approche environnementale et qui sont
désormais mieux positionnées pour parler de cet en-
gagement et le mettre en valeur.
Dans le cadre du projet COM-E, chaque entreprise
a bénéficié d’un diagnostic, d’au moins deux forma-
tions de deux jours pour respectivement deux cadres
d’entreprise, et d’un accompagnement de sept jours
pour l’élaboration de la stratégie de communication
environnementale et des plans d’action communica-
tion interne et externe. Elles ont bénéficié également
de trois visites de suivi des experts accompagnateurs
pour la vérification du déroulement de la mise en
œuvre des activités. Enfin, deux entreprises ont bé-
néficié d’une formation en communication de crise.
Une évaluation réalisée en novembre 2013 a mon-
tré que les trois quarts des entreprises bénéficiaires
étaient globalement satisfaites de la qualité du dia-
gnostic, des formations, et de la qualité des experts
lors de l’élaboration des stratégies et plans d’action
communication et de la qualité des ex-
perts accompagnateurs lors des visites
de suivi. Plus de 80 % des entreprises
estiment également que la probabilité
d’implantation du projet COM-E dans
leur entreprise comme bonne (62,5%)
à très bonne (25%).
Sur le plan administratif, la qualité des documents
(les conventions , les TdR, les plans de travail et les
modèles de rapports) ont été jugés à plus de 80%
comme satisfaisants ainsi que la qualité des rapports
entre la direction du projet et l’entreprise (75%). Un
autre indicateur de satisfaction était le rapport qua-
lité prix des prestations fournies, sachant que pour la
prestation d’accompagnement, les entreprises se sont
engagées à payer 50% de la prestation (un minimum
de 6 000 dinars). 75% estiment ce rapport qualité-
prix d’excellent (50%) à très bon (25%). Et même les
derniers 25% l’estiment satisfaisant.
Annexe 16 : Fiche
d’évaluation des
prestations du projet
COM-E
27
com e
Le projet de communication environnementale d’en-
treprise en Tunisie – COM-E – est un projet pilote pour
encourager les entreprises en Tunisie à introduire l’as-
pect environnemental dans la communication, que ce
soit dans leur communication institutionnelle, comme
instrument de marketing vert ou dans le cadre d’acti-
vités d’éducation environnementale.
Le projet COM-E a été mis en œuvre entre 2011 et
2013 et il a concerné directement une dizaine d’en-
treprises. Indirectement, une soixantaine d’entreprises
ont été sensibilisées à la thématique. Ont également
pris part à ce projet plusieurs institutions étatiques,
comme le Centre International des Technologies de
l’Environnement de Tunis (CITET), en tant que coordi-
nateur du projet, et l’Agence Nationale de Protection
de l’Environnement (ANPE). La Deutsche Gesellschaft
für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, était
partenaire de ce projet.
Ce projet a été l’occasion pour les différentes parties,
de projet de développer une connaissance plus ap-
profondie de la thématique, en développant leur ex-
pertise respective. Il a également été l’occasion pour
les différentes parties d’entrer en dialogue et de mieux
comprendre leur rôle respectif dans la communication
environnementale. Les entreprises participantes, mais
également d’autres entreprises sensibilisées, ont été
convaincues de l’utilité de la communication environ-
nementale dans leur stratégie de communication.
L’introduction de la communication environnementale
dans certaines entreprises a été également l’occasion
de repenser la communication d’entreprise à l’interne
et à l’externe : la communication environnementale
étant intimement liée à la notion de dialogue avec
les parties prenantes internes et externes, cela a été
l’occasion pour certaines entreprises de passer de la
8.	 CONCLUSIONS
communication descendante et unilatérale à des ap-
proches de communication horizontales et inclusives.
Enfin, dans le nouveau contexte de la Tunisie avec
des revendications environnementales de plus en plus
fortes, certaines entreprises auraient intérêt à mettre
en place une communication environnementale sys-
tématique pour prévenir toute crise potentielle ou
au moment d’une crise pouvant menacer l’existence
même de l’entreprise.
Le projet COM-E est appelé à continuer comme mo-
dule de formation et d’accompagnement-expertise
au sein du CITET et de l’ANPE. Ainsi, d’autres entre-
prises pourront être sensibilisées et accompagnées. Il
est également amené à continuer dans les entreprises
pilotes pour la mise en place de plans de communi-
cation à court, moyen et long terme. Il serait souhai-
table que cette expérience soit évaluée à nouveau
d’ici deux à trois ans pour voir si les résultats sont
probants.
L’objectif de cette publication était de décrire et de
faire une première évaluation du projet COM-E selon
la méthode de gestion des projets de la GIZ, Capa-
city Works. Il peut être amené à être dupliqué dans
un autre contexte. Cette publication a été réalisée
en parallèle avec une autre publication, le manuel
de communication environnementale d’entreprise,
pour la mise en place d’un tel processus dans une
entreprise. Ensemble, ces deux publications sont les
éléments de capitalisation de l’expérience COM-E en
Tunisie. Bien évidemment, ce projet s’inscrit dans un
cadre plus large d’introduction de système de ma-
nagement environnemental en entreprise et de mise
en place de la stratégie de responsabilité sociétale
d’entreprise, tous deux constituant la base de la com-
munication environnementale ou responsable.
28
LITTÉRATURE
GIZ/CITET (2013), La communication environnementale d’entreprise (COM-E). Le Manuel.
En ligne : http://star-www.giz.de/fetch/36Q00p3Xa0001LgUU1/giz2013-0828fr-communi-
cation-environnementale-entreprise.pdf
GIZ/CITET (2013), La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Tunisie.
En ligne : http://star-www.giz.de/fetch/9X00pOM7g001LQzG09/giz2013-0784fr-respon-
sabilite-societale-entreprises-tunisie.pdf
GIZ/REME (2011), Guide de bonne gestion environnementale de l’entreprise.
En ligne : http://www.reme.info/fileadmin/user_files/pdf/Gestion_Environnementale/GUIDE_TUN-web.
pdf
Ministère de l’Equipement er de l’Environnement
Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de la Vie
Adresse : Centre Urbain Nord, Immeuble ICF 1080 Tunis
T (+216) 71 702 779 – F (+216) 71 706 395
E-mail : dgeqv@mineat.gov.tn
Web : www.environnement.gov.tn
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Ppe doc.cap.come

  • 1. com e Document de capitalisation La communication environnementale d'entreprise (COM-E) avec l’appui de la RÉPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTÈRE DE L’ÉQUIPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT
  • 2. LE PROGRAMME TUNISO-ALLEMAND POUR L’ENVIRONNEMENT (PPE) Le programme tuniso-allemand pour l’environnement (PPE) a été réalisé entre 2003 et 2013. Son objectif était d’améliorer les conditions cadres pour une prise en compte systématique de la dimension environnementale dans la politique, l’économie et la société au niveau national, régional et local. Le programme, mandaté par le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) intervenait dans la prévention environnementale et le contrôle de la pollution, la décentralisation des compétences en matière d’environnement y compris la gestion communale des déchets, la coopération dans le domaine de la technologie environnementale, ainsi que la communication et l’éducation environnementale et la participation du secteur privé à la fourniture des biens et services de l’environnement. Le PPE était mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, en collaboration avec le Ministère tunisien chargé de l’environnement et les organismes sous la tutelle de ce dernier: l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE), l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed) et le Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET). Le PPE a contribué à conférer à la Tunisie un rôle de précurseur en matière de protection de l’environnement dans la région de l’Afrique du Nord. Le PPE a développé des approches de planification participatives, que ce soit au niveau des communes avec les plans communaux de gestion des déchets ou au niveau des gouvernorats avec les plans régionaux d’environnement et de développement durables. Le programme a également appuyé l’introduction de la législation environnementale, l’introduction d’instruments novateurs tels les études environnementales stratégiques et une plus grande implication du secteur privé dans le management environnemental à travers la certification ISO 14001 et l’introduction de la responsabilité sociétale d’entreprise. En outre, le PPE a aidé à l’amélioration des institutions publiques de l’environnement par l’initiation du développement organisationnel et de la gestion des connaissances en leur sein. Enfin, dans une perspective de durabilité, le programme a contribué à la mise en place d’un programme d’éducation environnementale pour les élèves avec l’enviromobile. Les prestations et produits du programme PPE ont été développés avec les organismes partenaires, qui continueront à les utiliser et à les développer dans le cadre de l’exécution de leurs activités et missions respectives.
  • 3. com e 2013 RÉPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTÈRE DE L’ÉQUIPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT La communication environnementale d'entreprise (COM-E) Document de capitalisation
  • 4. 2 SOMMAIRE 1. Introduction 5 2. Contexte 7 3. Définition de la communication environnementale d’entreprise 9 4. Le Green-Washing ou l’Eco-blanchiment 11 5. Introduction de la COM-E en Tunisie 13 6. Mise en œuvre des activités 15 7. Leçons apprises du projet COM-E 19 7.1 Stratégie 19 7.2 Coopération 20 7.3 Structure de pilotage 22 7.4 Processus 23 7.5 Apprentissage et innovation 23 7.6 Degré de satisfaction des entreprises 26 8. Conclusion 27 Liste des figures Figure 1 : Exemple du schéma des parties prenantes dans la communication environnementale d’entreprise 7 Figure 2 : Les quatre phases du projet 13 Figure 3 : Exemple de positionnement stratégique en communication environnementale d’entreprise 17 Figure 4 : La chaîne de résultats du projet COM-E 19 Figure 5 : Carte des acteurs du projet COM-E 20 Figure 6 : Structure de gestion du projet COM-E 22 Figure 7 : Processus du projet COM-E 23 Figure 8 : Évaluation quantitative des formations COM-E 24
  • 5. 3 com e Annexes Annexe 1 : Définition des instruments de communication environnementale d’entreprise Annexe 2 : Concept de communication environnementale, septembre 2011 Annexe 3 : TdR pour la formation en communication environnementale Annexe 4 : Rapport du séminaire de lancement du projet COM-E, janvier 2012 Annexe 5 : Liste des produits de communication environnementale Annexe 6 : Formulaire d’adhésion des entreprises au projet COM-E Annexe 7 : Critères de sélection et classification des entreprises Annexe 8 : Rapport du séminaire de sensibilisation sur la communication environnementale, février 2012 Annexe 9 : Modèle de diagnostic COM-E Annexe 10 : Modèle de convention CITET-entreprise Annexe 11 : Modèle de TdR pour l’accompagnement des entreprises à l’introduction de la COM-E Annexe 12 : Modèle de plan de travail pour l’accompagnement Annexe 13 : Modèle de rapport de suivi Annexe 14 : Plan d’opération du projet COM-E Annexe 15 : Argumentaire pour la communication environnementale d’entreprise Annexe 16 : Fiche d’évaluation des prestations du projet COM-E
  • 6. 4
  • 7. 5 com e 1. INTRODUCTION Le programme tuniso-allemand pour l’environnement (PPE), réalisé entre 2003 et 2013, s'est fixé comme objectif d'améliorer les conditions nécessaires pour une prise en compte systématique des aspects envi- ronnementaux par l'économie et la société au niveau national, régional et local. Le PPE, financé par le Ministère fédéral de la Coo- pération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre conjointement par le ministère tunisien chargé de l’environnement avec ses organismes sous tutelle et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, intervient dans les do- maines de la prévention des risques environnemen- taux et la réduction de la pollution, de la décentrali- sation des compétences en matière d'environnement y compris la gestion communale des déchets, de la coopération dans le domaine de la technologie en- vironnementale, ainsi que de la communication envi- ronnementale. Dans le cadre de la composante communication environnementale, le PPE vise l’augmentation de la conscience environnementale des tunisiens et tuni- siennes à travers l’éducation environnementale, la communication et sensibilisation sur les déchets et l’appui au secteur privé pour réaliser des activités de communication environnementale. En effet, jusqu’à présent, en Tunisie, la communica- tion environnementale était l’affaire du secteur public avec des activités d’éducation environnementale au- près des élèves et des jeunes, et des activités de sen- sibilisation environnementale auprès du grand public. Or, les entreprises privées jouant un rôle prépondé- rant dans la prévention et le management environne- mental, elles se doivent d’être plus impliquées dans la communication environnementale, que ce soit pour la mise en valeur de leur engagement environnemental, l’utilisation de l’environnement comme argument de vente ou l’éducation environnementale à l’interne vis- à-vis des employés ou à l’externe vis-à-vis du grand public en collaboration entre autres avec des asso- ciations. Le Centre Internationale des Technologies de l’Envi- ronnement, le CITET, qui a une longue tradition de collaboration avec les entreprises en particulier dans l’introduction du ma- nagement environnemental, a déve- loppé en partenariat avec l’Agence Nationale de Protection de l’Environ- nement, l’ANPE, qui est responsable de l’éducation et la sensibilisation environnementale, et avec le soutien de la GIZ, une approche pour l’introduction de la communication d’entreprise, la COM-E. Ce projet a été mis en œuvre entre 2011 et 2013, et ce document en présente le concept, le processus, les principaux résultats et les leçons apprises. Il est destiné aux praticiens de la communication environ- nementale en Tunisie et à l’international. Les modèles et documents qui ont été développés dans le cadre de cette approche sont mis à disposition sous format électronique sur Internet. L’indicateur de réussite, à savoir au moins 10 entre- prises de différents secteurs d’activité font des acti- vités de communication environnementale, a été at- teint à 90 %, malgré une conjoncture économique et politique difficile. D’une manière générale, vu le côté novateur et précurseur de cette approche, les entreprises demandent un plus grand accompagne- ment, notamment dans le développement des sup- ports de communication. Cependant, elles ont toutes reconnu la pertinence de l’accompagnement pour une meilleure structuration de leur communication. Un succès particulier de ce projet a été l’introduction de la communication de crise dans deux entreprises. Augmentation de la conscience environnementale des Tunisiens et Tunisiennes
  • 8. 6 Les challenges autour de ce projet sont la nécessité de la continuation du renforcement des capacités des partenaires chargés d’accompagner ce projet et le manque d’expertise par rapport à cette thématique en Tunisie. Il sera nécessaire, dans le futur, de continuer à suivre les entreprises qui se sont déjà engagées, de développer un label de communication environne- mentale (Label COM-E) et de dévelop- per l’expertise nationale dans les institu- tions publiques et dans le secteur privé. Ce document s’est beaucoup inspiré des apports de Dr. Akila Nedjar-Guerre, Experte in- ternationale, Maître de conférences spécialisée en communication environnementale, Université de Cer- gy-Pontoise (France), de Dr. Wassim Daoud, directeur d’ECO-PRESENCE, spécialisé dans le management de l’environnement et le développement durable et de Mr. Nabil Meddeb, expert en communication. Il n’aurait pas pu voir le jour sans l’apport du chef de projet COM-E, Mr. Hammadi Gharbi, sous-directeur formation au Centre International des Technologies de l’Environnement, CITET, et des chefs de processus du projet COM-E, Mme Me- riem Sahtout, CITET, Mme Amel Bouas- sida, ANPE, Mme Naziha Hssine et Mlle Fadhila Dabboussi, ainsi que tous les accompagnateurs et accompagna- trices des entreprises. Sont remerciées également les entreprises qui ont bien voulu participer à l’initiative pilote de communication environnementale d’entreprise, ALKI- MIA, BG Tunisia, L’EPI D’OR, GROUPE CHIMIQUE TUNISIEN, Lilas, SOTULUB, TUNISIANA, VACPA Boudjebel, VALEO et Zodiac Automotive. Enfin, un grand remerciement à celui qui fut à l’origine du pro- jet COM-E, Dr. Chékib Tijani. Au moins 10 entreprises de différents secteurs d’activité font des activités de communication environnementale
  • 9. 7 com e 2. CONTEXTE En Tunisie, la communication environnementale est jusqu'à présent principalement l'affaire de l'État. Or, la mise en place de législations et de normes en- vironnementales strictes, ainsi que l'adhésion de la Tunisie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et la signature d'accords de libre échange avec l'Union Européenne obligent d'autres acteurs, parmi eux les entreprises, à tenir compte des normes environnementales internationales et à communiquer sur leur engagement environnemental si elles veulent accéder à ces marchés. En Tunisie, la communication environnementale d'en- treprise reste encore relativement absente de leurs stratégies de communication. Un certain nombre d'entreprises ont fait des efforts pour l'environne- ment et parmi elles, 135 étaient déjà certifiées ISO 14001 en 2011. En revanche, certaines industries, polluantes et géné- rant des rejets atmosphériques au dessus des normes en vigueur subissent des pressions de l'État pour se conformer à la législation réglementaire en matière d'environnement. Quelques-unes ont connu lors de la révolution début 2011 des fermetures définitives de par leur impact sur l'environnement. L'État étant le seul acteur à exercer des pressions, l'image que les entreprises ont de cette réglementa- tion est très souvent négative. En Tunisie, les associa- tions en faveur de l'environnement, les actionnaires, le personnel ainsi que les clients ont un très faible pou- voir d'action et de pression auprès des entreprises. Concernant les associations, leur nombre et leur taille étant très réduits, leurs moyens financiers ne leur per- mettent pas d'affronter les entreprises de plus grande envergure. Figure 1 : Exemple du schéma des parties prenantes dans la communication environnementale d’entreprise Travailleurs et syndicat Concurrence Fédération professionnelle Médias Opinion publique Banques Assurances Clients et donneurs d'ordre Réglementations et taxes Pression des riverains Comité de défense Pour plus d’information sur les bonnes pratiques de mise en place de la gestion environnementale d’entreprise en Tunisie, voir : http://www.reme. info/fileadmin/user_files/pdf/Gestion_Environ- nementale/GUIDE_TUN-web.pdf
  • 10. 8 En ce qui concerne les actionnaires, en Tunisie, ils accordent peu d’importance à la protection de l’en- vironnement, ce qui se traduit par leur faible degré d’acceptabilité des investissements verts (selon une étude datant de 2010, 75% sont peu favorables). Ce résultat confirme qu'ils sont ou bien mal informés sur ce type d’investissement ou bien ils le considèrent comme un investissement non rentable. Le personnel exerce également de faibles pressions sur l’entreprise en matière de protection de l’envi- ronnement. Trois principaux facteurs expliquent ce constat : • Degré de sensibilisation du personnel relativement faible vis-à-vis de l'environnement ; les entreprises ne procèdent pas à des actions de sensibilisation dans ce domaine, • Absence de syndicat des employés qui pourrait exercer des pressions sur l’entreprise polluante. • Crainte de la perte d'emplois s’il exerce des pres- sions sur les dirigeants. Quant aux clients locaux, ils sont peu sensibles à la protection de l’environnement. La préoccupation de la dimension environnementale est encore récente et ne constitue pas une tradition se répercutant sur le comportement des clients locaux. En revanche pour les clients étrangers, certaines entreprises ont eu des pressions de leur part. Ces clients ont exigé de quelques entreprises qu'elles soient certifiées selon la norme environnementale ISO 14001. En matière de communication, les agences de pu- blicité et de conseil en communication qui sont au nombre de 237 en Tunisie (chiffre de 2011), sont peu formées en communication environnementale et peuvent, par conséquent, difficilement conseiller et inciter les entreprises à informer sur leur engagement environnemental. Elles constituent, ainsi une cible, du projet COME engagé par le CITET, l’ANPE et le GIZ dans la stratégie d'accompagnement des en- treprises.
  • 11. 9 com e 3. DÉFINITION DE LA COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE D’ENTREPRISE La communication environnementale est l’un des ins- truments de la politique environnementale de l’entre- prise. Son rôle consiste à conforter et valoriser les choix de cette politique en interne et en externe. Elle suit et accompagne en permanence les progrès en- vironnementaux ou les difficultés de l’entreprise dans ce domaine. Cette communication s’appuie sur du concret, du factuel observable. Elle n’est donc pos- sible qu’une fois la politique et les actions environ- nementales décidées et instaurées. Il faut déjà avoir lancé ses actions avant de vouloir améliorer et valo- riser son « image environnementale ». Une communi- cation environnementale de qualité s’appuiera sur la transparence et la clarté dans la forme et le contenu du message. La communication environnementale ne peut se satis- faire de la simple transmission d’information. Il faut expliquer, vulgariser, faire comprendre, sensibiliser, convaincre. C’est un domaine polémique et sensible où la concertation est délicate, où la communication est complexe. La maîtrise des techniques et des ou- tils de la communication est essentielle, parfois même décisive, en cas de crise par exemple. La réussite ou l’échec d’une entreprise peut dépendre de la manière dont sa performance environnementale est perçue par l’opinion publique. L’objectif de la communication environnementale d’entreprise est de mieux comprendre les attentes des parties intéressés et favoriser la confiance mu- tuelle, de les aider à comprendre les engagements environnementaux de l’entreprise, d’améliorer leur La communication environnementale d’entreprise correspond à l’ensemble des messages de l’entreprise dont la diffusion interne ou externe a pour but de mettre en avant les intérêts environnementaux du produit, du service ou de l’entreprise. Dr. Akila Nedjar-Guerre (2011), Experte internationale, Maître de conférences spécialisée en communication environnementale, Université de Cergy-Pontoise (France) perception de l’entreprise, de promouvoir les réali- sations et les performances, de répondre aux risques environnementaux et d’accroître la confiance des partenaires. La communication environnementale d’entreprise doit se construire sur le long terme et ne pas se conten- ter de l’événementiel. Elle doit s’appuyer sur le dialogue, le partenariat, la solidarité, la citoyenneté, l’éthique. Elle doit renforcer une communi- cation de proximité, assurer une cohérence entre commu- nication interne et externe, utiliser certains outils spéci- fiques, s’adapter à sa cible et répondre à ses attentes et à ses besoins. Enfin, elle doit bien connaître les besoins en information de tous ses publics et s’assurer de leur capacité à assimiler le vocabulaire employé. Le CITET, en collaboration avec l'ANPE et la GIZ, a défini trois orientations de la communication environ- nementale d'entreprise : 1. La communication institutionnelle ou "corpo- rate": L'entreprise parle d'elle-même dans le cadre de son engagement pour l'environnement. Cette forme de communication nécessite un enga- gement formel de l’entreprise dans la réduction des émissions polluantes et l’augmentation de l’ef- ficience des ressources ou même d’une manière Les principes de la communication environnementale : • Transparence • Pertinence • Crédibilité • Réactivité • Clarté Voir la Norme ISO 14063 : 2006 sur les lignes directrices de la com- munication environnementales
  • 12. 10 globale vers un développement durable (respon- sabilité sociétale) de l’entreprise. Parmi les instruments de communication environnementale institutionnelle, le reporting environnemental ou socio-environnemental tient une place particulière. 2. Le marketing vert ou la publicité verte: l'entre- prise utilise l'environnement comme argument de vente. Cet instrument concerne la vente d’un produit ou un service ayant des propriétés envi- ronnementales reconnues. Le but de la publicité verte (ou marketing vert) est de promouvoir auprès d'un groupe cible particulier les propriétés écolo- giques d’un produit ou d’un service dans le but de favoriser son achat. 3. Le marketing social : l'entreprise sensibilise ses publics en matière d'environnement. Ce type de communication environnementale concerne plus spécifiquement la question de la sensibilisation et de l’éducation de certains publics dans l’op- tique d’un changement d’attitude et de comporte- ment. Dans cette catégorie, les parties prenantes concernées sont les employés de l’entreprise (communication interne) ou les communautés voi- sines des sites d’implantation de l’entreprise ou le grand public en général (mécénat et sponsoring vert, subventions par les fondations). Annexe 1 : Définition des instruments de communication environnementale
  • 13. 11 com e Selon le guide du "Green Washing" publié par l’or- ganisation britannique Futerra Sustainability Commu- nications, le "Geen Washing" « est un argument envi- ronnemental sans fondement ou sans pertinence. On le trouve dans les publicités, les relations presse ou sur les emballages des produits. » Ce néologisme a été créé suite à la sur-utilisation de l’argu- ment vert par les entreprises et autres acteurs (y compris les agences gouver- nementales) sur la base du fait que les consommateurs et d’autres groupes détenteurs d’influence de l’entreprise étaient devenus sensibles à cet argu- ment. Les associations de défense de l’environnement et autres associations de défense des consommateurs ont joué leur rôle de contrôle et elles ont recours au système de veille pour dénoncer les abus. L’abus de l’argument environnemental n’est pas toujours du fait de la volonté de tromper, cela peut venir aussi de l’ignorance des principes de communication environ- nementale à respecter. Par exemple, la promotion d’un produit écologique par une entreprise qui utilise des procédés de production non-écologiques pose des problèmes d’éthique. 4. LE "GREEN-WASHING" OU L’ECO-BLANCHIMENT L’éco-blanchiment est devenu un tel problème que des groupes d’intérêt se sont organisés pour le contrer. Aux USA, il existe depuis 1998 un guide gouvernemental sur le marketing environnemental donnant des normes à respecter lors de l’utilisation de l’environnement comme argument de vente, et d’autres pays comme l’Australie, la France ou la Norvège ont suivi ce mouvement. Les argu- ments sous-tendant l’éco-blanchiment n’ont pas de valeur universelle et dé- pendent beaucoup de la conscience environnementale des pays où ils ont été développés. Cependant, avec la mondialisation du marché et des consommateurs, il serait dangereux en Tunisie de ne pas tenir compte des dangers de l’éco-blanchiment lors de la communi- cation environnementale d’entreprise. Par exemple, le produit ou le service promus devra être véritablement (et indépendamment vérifié) vert, le processus de cer- tification environnemental utilisé par l’entreprise devra être reconnu et les mots utilisés devront être choisis avec beaucoup de soin. Ces principes sont normale- ment énoncés par exemple dans le cadre d’un label COM-E que pourrait développer le CITET. « Les associations de défense des consommateurs doivent jouer leur rôle de contrôle »
  • 14. 12
  • 15. 13 com e Dans le cadre du Programme-Tuniso-Allemand pour l’Environnement, la communication environnementale d’entreprise a été identifiée comme un élément pou- vant contribuer à améliorer la conscience environne- mentale des tunisiens et des tunisiennes en favorisant une plus grande implication des entreprises. Sur la base d’une note conceptuelle sur la commu- nication environnementale d’entreprise, un partena- riat a été mis en place en septembre 2011 entre le Centre Internationale des Technologies de l’Envi- ronnement de Tunis (CITET) et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) avec le soutien de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusam- menarbeit (GIZ) GmbH pour la réalisation du projet COM-E entre 2011 et 2013. Le CITET a été désigné 5. INTRODUCTION DE LA COM-E EN TUNISIE comme maître d’œuvre du projet, un comité de pilo- tage a été mis en place et un processus de mise en œuvre a été élaboré. La phase 1 visait à mettre en place le comité de pi- lotage et les groupes de travail, à affiner le concept et le processus, à élaborer le planning, définir les responsabilités et à identifier les besoins en renfor- cement des capacités des principaux partenaires du processus, à savoir du CITET et de l’ANPE. La phase 2 a servi à l’identification des entreprises à accompagner et à sensibiliser pour les intéresser au projet. La phase 3 consistait en l’accompagnement des en- treprises proprement dit, avec l’appui à l’élaboration d’un plan d’action communication par entreprise, et le suivi de sa mise en œuvre. La phase 4, qui est une phase qui a démarré dès le début du projet, est la phase de suivi, d’évaluation et de documentation du processus. Annexe 2 : Concept communication environnementale d’entreprise, septembre 2011 Figure 2 : Les quatre phases du projet Gestion du projet :Gestion du projet : Phase 4 :Phase 4 : Phase 3 :Phase 3 : Phase 1 :Phase 1 : Phase 2 :Phase 2 :
  • 16. 14
  • 17. 15 com e La stratégie a été développée pendant la phase d’orientation du projet. Sur la base de la chaîne d’im- pact développée lors d’un séminaire de planification du PPE en juin 2011, une note conceptuelle avait été développée pour premièrement expliquer ce qu’est la communication environnementale d’entreprise et les différents instruments y afférent et deuxièmement pro- poser une approche pour introduire la communi- cation environnementale d’entreprise en Tunisie. A la suite d’une forma- tion donnée par une spécialiste internationale de communication pour le développement (Dr. Akila Nedjar-Guerre (2011), Experte internationale, Maître de conférences spécia- lisée en communication environnementale, Université de Cergy-Pontoise - France), et deux experts natio- naux (Mme Kawther Louzir et Mr. Mohamed Kilani) 6. MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS la stratégie de mise en place du projet a définitive- ment été validée par le comité de pilotage. Un plan d’action 2011-2013 a été mis en place avec des indicateurs de suivi et des responsabilités claires. Le projet COM-E s’est donné une identité visuelle, a dé- veloppé des supports de communication et a fait une campagne médiatique pour se faire connaître des autorités publiques, des entreprises et du grand pu- blic. Une liste des produits à proposer aux entreprises a été établie. Un séminaire de lancement du projet COM-E a eu lieu le 26 janvier 2012 en présence d’une centaine de participants issus de structures éta- tiques, du secteur privé, de programmes de dévelop- pement, de la société civile et du milieu universitaire. Un processus de sé- lection des accompa- gnateurs sur CV et sur lettre de motivation a été mis en place pour sélectionner une dizaine d’accompagnateurs parmi les collaborateurs et collaboratrices du CI- TET et de l’ANPE. Ces accompagnateurs ont participé à des formations en com- munication environnementale et en éla- boration de stratégie de communication environnementale. Ces accompagnateurs ont ensuite contribué à la mise en place des Termes de référence et du plan de travail pour chacune des entreprises à accompagner, et ils ont accompagné l’expert dans son assistance aux entreprises pour l’élaboration de la stra- tégie et du plan d’action. Forts de cette assistance, les accompagnateurs étaient enfin chargés de faire les réunions de sui- vi de la mise en œuvre des plans d’action au niveau des entreprises. Annexe 3 : TdR Formation en communication environnementale Annexe 4 : Rapport du séminaire de lancement du projet COM-E. Janvier 2012 Annexe 5 : Liste des produits de communication environnementale Annexe 6 : Formulaire d’adhésion des entreprises au projet COM-E
  • 18. 16 Pour ce qui est de l’accompagnement des entre- prises, une campagne d’information basée sur du porte à porte auprès d’entreprises susceptibles d’être intéressées et une campagne médiatique a été me- née et un séminaire d’information et de sensibilisation a été organisé le 16 février 2012. Une liste d’en- treprises potentiellement intéressées avait préalable- ment été établie sur la base d’entreprises partenaires du CITET et de l’ANPE ayant déjà un engagement environnemental. Une soixantaine d'entre elles rele- vant des secteurs télécommunica- tion, bâtiments, produits pétroliers, conserves, produits d’hygiène, etc. ont participé au séminaire, ainsi que des représentants du secteur de la communication, du secteur public et des consultants privés. Suite à ce séminaire, 18 entreprises ont signé une fiche d’adhésion pour bénéficier de l’accompagnement en COM-E. Une liste de critères de sélection des entreprises habilitées à participer au projet a été établie. Ces critères permettent d’assurer la pertinence du choix des entreprises pour éviter l’éco-blanchiment et en même temps pour s’assurer que les entreprises choisies auront les capacités de réus- sir le projet et d’atteindre un groupe cible conséquent. Les critères étaient l’existence d’un engagement environnemental, le respect de la régle- mentation environnementale et la volonté clairement exprimée par la direction de l’entreprise d’adhérer au projet (critères obligatoires). L’existence au préalable, au sein de l’entreprise d’une démarche de communi- cation d’entreprise avec un budget et l’ampleur des liens qu'elle a avec le public ainsi que la grande taille de l’entreprise étaient des critères optionnels. Les 18 entreprises intéressées ont bénéficié d’un diagnostic éco-com- munication réalisé par un expert in- ternational (Wassim Daoud, Expert en Management environnemen- tal, Développement durable, Eco- conception/ Eco-innovation à Eco-Présence et Nébil Médebb, coach et conseiller en communication à MN Coaching). Sur cette base, des conventions de collaboration entre le CITET et les entreprises ont été élaborées. Ces conventions prévoyaient la formation d’au moins deux cadres par entreprises en communication environnementale et en stratégie de communication, et l’accompagne- ment des entreprises par un expert en communication environnementale pour l’élaboration de leur stratégie de communication environnementale et l’élaboration d'un plan d’action communication en interne et en externe. Deux entreprises ont bénéficié en plus d’une formation en communication de crise. La mise en œuvre des activités a été suivie par des accompa- gnateurs du CITET et de l’ANPE jusqu’à la fin de l’an- née 2013, avec des visites sur site tous les deux mois et la remise d’un rapport de suivi. Ces conventions étaient accompagnées de termes de référence pour l’accompagnement, d’un plan de travail et d’un modèle de rapport de suivi. Sur les 18 entreprises sélectionnées, 10 ont signé la conven- tion. Celle-ci prévoyait entre autre le partage des frais d’accompagnement (budget hors réalisation des ac- tivités) entre l’entreprise et le CITET, et les entreprises s’engageaient, en signant la convention, à payer leur contrepartie au CITET. Le montant de la contrepartie s’élevaient à entre 6 000 et 10 000 dinars. Annexe 7 : Critères de sélection et classification des entreprises Annexe 12 : Modèle de plan de travail pour l’accompagnement Annexe 13 : Modèle de rapport de suivi Annexe 8 : Rapport du séminaire de sensibilisation sur la communication environnementale. Février 2012 Annexe 9 : Modèle de diagnostic COM-E Annexe 10 : Modèle de convention CITET- Entreprise Annexe 11 : Modèle de TdR pour l’accompagnement des entreprises à l’introduction de la COM-E
  • 19. 17 com e ENTREPRISES Secteur d’ activité ALKIMIA Chimie BG Tunisia Production de gaz naturel Boujbel VACPA Mise en emballage et exportation des dattes EPI D OR Transformation du blé dur et tendre (farine, semoule…) production de pâtes alimentaires GCT Production d'acide phosphorique, DAP et d'ammonitrate SAH LILA Couches pour bébé et papier hygiénique SOTULUB Collecte et régénération des huiles lubrifiantes usagées et fabrication et commercialisa- tion de graisses lubrifiantes+ analyses physico-chimiques Tunisiana Téléphonie mobile VALEO Équipements automobiles ZAT Confection et bonneterie 9 de ces 10 entreprises ci-dessus disposent désor- mais d’une stratégie et d'un plan d’action communi- cation interne et externe dans le cadre de leur com- munication environnementale d’entreprise. Là où ce n’était pas encore fait, l’accompagnement a contri- bué à élaborer la politique environnementale de l’entreprise. Les entreprises ont identifié leurs parties prenantes, déterminé les attentes et les contraintes de ces parties prenantes, défini les principaux pro- blèmes à traiter, les messages à transmettre et leurs priorités en termes de communication environne- mentale. La stratégie se décline en une vision straté- gique, la désignation de responsables, des objectifs internes et externes (avec des indicateurs de réussite) et un calendrier d’exécution. Toutes ces informations sont présentées, sous forme d’un tableau de bord à plusieurs feuilles, plutôt que sous forme d’un rapport narratif, ce qui facilite le suivi de la mise en œuvre des actions prévues. Pour la mise en œuvre, les entreprises ont généra- lement choisi de réaliser des actions de formation, d’information, de sensibilisation et de concertation à l’interne, avant de passer à l’externe, avec des actions d’information pour un meilleur respect des normes environnementales exigées vis-à-vis des four- nisseurs, des actions d’information et de réaction vis-à-vis des consommateurs et clients, jusqu’à de meilleures politiques d’information vis-à-vis des par- ties prenantes institutionnelles suivant le schéma de positionnement stratégique ci-dessous. Figure 3 : Exemple de positionnement stratégique en communication environnementale d’entreprise
  • 20. 18
  • 21. 19 com e Selon le modèle développé Capacity Works, déve- loppé par la GIZ, la réussite d’un projet nécessite une bonne stratégie, une bonne structure de pilotage, la mise en place de processus adaptés et efficaces, un système de coopération pertinent et des activités d’apprentissage et d’innovation. Les résultats et les instruments développés lors de la mise en œuvre du projet COM-E seront décrits sous l’angle de ces 5 facteurs de réussite. Un dernier critère a été ajouté, qui est le degré de satisfaction du client, en l’occur- rence les entreprises, avec les prestations du projet. 7.1 STRATÉGIE La stratégie du projet COM-E a été élaborée lors d’un atelier de planification du Programme Tuniso-Alle- mand pour l’environnement en juillet 2011. L’objectif formulé selon les critères SMART sous forme d’un in- dicateur est qu’au moins 10 entreprises de différentes branches économiques utilisent les instruments de la communication environnementale pour la sensibilisa- tion des citoyens à des thèmes environnementaux. 7. LEÇONS APPRISES DU PROJET COM-E Sur la base de cet objectif, une chaîne de résultats a été développée. Une chaîne des résultats est un en- semble de relations de cause à effet interconnectées. Elle décrit un changement souhaité et les moyens d’y parvenir. Généralement, le changement souhaité est lié à la situation d’un groupe cible, à son modèle de comportement ou à sa capacité à agir. Typiquement, une chaîne de résultats comprend les éléments sui- vants : les ressources (moyens humains, logistiques, financiers) disponibles, les activités (ce que doit faire l’équipe du projet avec quels acteurs, comment et quand) pour transformer les ressources en prestations que sont les biens et services mis en œuvre par le pro- jet pour amener à des réalisations. Il s'agit de savoir comment les utilisateurs utilisent les prestations four- nies par le projet pour avoir un impact direct, à savoir les changements directs qui ont lieu suite à cette utili- sation et un impact indirect, donc la contribution du projet à la réalisation d’objectifs de développement à plus long terme et au plus haut niveau. Le niveau stratégique (définition de la prestation jusqu’à l’impact indirect) a été défini lors de l’atelier Figure 4 : La chaîne de résultats du projet COM-E
  • 22. 20 de juillet 2011, alors que le niveau opérationnel (du niveau des ressources au ni- veau prestation) a été défini pendant le dernier trimestre 2011 selon la méthode de planification par objectif (ZOPP). Les axes stratégiques choisis pour la mise en œuvre du projet étaient l’appui aux partenaires pour la mise en œuvre du projet, la sensibilisation des entreprises, l’accompagnement et le suivi/évaluation/documen- tation. La réflexion stratégique au sein du projet a de plus permis un meilleur positionnement du concept de communication environnementale, avec la définition de critères d’adhésion des entreprises habilitées à bénéficier de l’appui et le développement d’un argu- mentaire pour les entreprises pour les encourager à adhérer au projet. Le résultat le plus probant au niveau des partenaires est que le CITET et l’ANPE se sont positionnés sur cette thé- matique au niveau de la Tunisie, qu’ils disposent désormais d’éléments leur Annexe 14 : Plan d’opération du projet COM-E permettant de conseiller et de suivre des entreprises désireuses de faire de la communication environne- mentale d’entreprise. Leur proximité avec des entre- prises dans leurs activités, que ce soit pour l’appui à l’introduction du management environnemental ou de nouvelles technologies environnementales (CITET), ou le contrôle environnemental et la sensibilisation en- vironnementale (ANPE), leur permettra de proposer des services adaptés en termes de communication environnementale. 7.2 COOPÉRATION La communication environnementale est une presta- tion mise en œuvre dans le cadre du programme tuniso-allemand pour l’environnement qui a plusieurs partenaires, notamment le ministère chargé de l’en- vironnement et ses organismes sous-tutelle, à savoir l’Agence Nationale de Protection de l’Environne- ment, l’Agence Nationale de Gestion des Déchets et le Centre International des Technologies de l’Envi- ronnement de Tunisie. Lors de la planification de la troisième phase du PPE en 2011 il a été décidé d’un commun accord que le CITET serait le maître d’œuvre Annexe 15 : Argumentaire pour la communication environnementale d’entreprise Figure 5 : Carte des acteurs du projet COM-E
  • 23. 21 com e pour ce projet. Le CITET est en effet l’institution pu- blique en Tunisie qui contribue à l’introduction du Management environnemental dans les entreprises à travers entre autres la certification ISO 14001, et il dispose par conséquent d’une banque de données sur les entreprises engagées dans ce processus et des compétences dans ce domaine. Le CITET, de plus, à travers sa direction de l’information, était intéressé pour acquérir la compétence en communication en- vironnementale d’entreprise pour la proposer comme prestation de service sous forme de formation et d’ac- compagnement des entreprises. A côté du CITET, l’ANPE dispose traditionnellement des compétences en sensibilisation et éducation envi- ronnementale vis-à-vis du grand public et ce, directe- ment ou à travers des associations. Elle intervient éga- lement auprès des entreprises en qualité de contrôleur du respect des normes environnementales en vigueur. L’ANPE est de plus également sollicitée pour faire des actions de sensibilisation environnementale di- rectement dans les entreprises à l’interne vis-à-vis des employés des parties prenantes et de la communi- cation environnementale qui devait faire participer des acteurs externes tels les syndicats d’employeurs et des salariés, d’autres organismes sous tutelle du Ministère de l’environnement tels l’APAL et l’ANGED, l’organisme public chargé de la gestion des eaux (la SONEDE), des associations de la société civile, l’or- ganisme chargé de la gestion de l’énergie (l’ANME). Pour disposer d’un maximum de compétences à offrir aux entreprises intéressées, le CITET a décidé de faire une alliance avec l’ANPE en intégrant cette dernière dans le comité directeur du projet et en lui donnant la responsabilité de la composante sensibilisation des entreprises. Le CITET et l’ANPE ont notamment pu mettre en commun leurs bases de données sur les entreprises et ont pu sélectionner selon les critères fixés les entreprises ayant le meilleur potentiel pour la communication environnementale. Parmi les acteurs nécessaires à la réussite du projet (les « véto player »), il y a le groupe cible proprement dit, à savoir les entreprises, représentées à travers leur syndicat, le syndicat des employeurs. Ce dernier, un acteur clé pour la communication et la sensibilisation des entreprises, a été approché à plusieurs reprises pour en faire un membre du comité de pilotage ou du moins l’impliquer plus avant dans le projet, mais cela n’a pas réussi. Par contre, les entreprises iden- tifiées par le CITET et l’ANPE ont fait l’objet d’une campagne d’information systématique, que ce soit à travers le porte à porte ou à travers l’invitation à des séminaires d’information et de sensibilisation, si bien que 17 d’entre elles avaient manifesté leur intérêt, et finalement, une dizaine ont bénéficié de l’accompa- gnement. Un autre acteur clé, les agences de communication, chargées notamment de conseiller les entreprises dans leurs stratégies de communication mais égale- ment dans la conception et la production de supports de communication et l’organisation d’événements, avait particulièrement été ciblées pour recevoir une formation en communication environnementale et ainsi appuyer les entreprises pilotes dans la mise en œuvre de leur plan d’action communication environ- nementale. Cette formation, bien que proposée gra- tuitement aux agences de communication, n’a pas pu avoir lieu par manque d’intérêt de ces agences. L’expérience de communication environnementale dans d’autres régions, notamment en Europe, a dé- montré que les entreprises ont commencé à commu- niquer sur leurs performances et leur engagement en- vironnemental sous la pression des citoyens à travers des associations environnementales, ainsi que sous la pression de la législation en la matière. Les associa- tions, notamment à travers la veille médiatique pour la dénonciation du "green washing" mais également à travers des stratégies de partenariat avec les entre- prises pour faire des actions de communication et de sensibilisation environnementales, ont un grand rôle à jouer à cet effet. Les associations environnemen- tales avaient été identifiées pour participer à l’atelier des parties prenantes en janvier 2012 avec l’idée de les faire participer à des groupes de travail pour développer leur rôle. Ces activités n’ont pas pu être organisées par le projet.
  • 24. 22 7.3 STRUCTURE DE PILOTAGE Le projet COM-E a mis en place, en tant que pre- mière action, un comité de pilotage avec comme membres un représentant des institutions partenaires respectives, à savoir le chef de projet au niveau du CITET, la représentante de l’ANPE dans ce proces- sus et la responsable de la communication environ- nementale à la GIZ. Le chef de projet au niveau du CITET avait reçu le mandat express de la direction générale du CITET pour diriger ce projet, ce qui a constitué un des facteurs clés essentiels pour la bonne conduite du projet à l’interne. Ce comité de pilotage avait pour tâche de suivre la mise en œuvre du projet d’une façon continue avec la tenue de réunions régulières. Ensuite, le comité directeur constitué des membres du comité de pilotage et des chefs de 4 processus avait la charge de réfléchir et de valider l’approche d’introduction de la communication environnementale d’entreprise, d’élaborer et de valider un plan d’ac- tion, d’établir les critères de sélection des entreprises, de suivre la mise en œuvre de l’approche, de va- lider les résultats des sous-groupes thématiques, de préparer les sessions du groupe de travail des parties prenantes et d’établir les contacts avec les autorités compétentes pour pérenniser les mécanismes de com- munication environnementale. Les quatre groupes de travail thématiques étaient constitués autour des quatre axes stratégiques : l’ap- pui aux partenaires pour la mise en œuvre, la sensi- bilisation des entreprises, l’accompagnement des en- treprises et le suivi-évaluation/documentation. Outre le chef respectif du groupe de travail, participaient à ces groupe le chef du projet COM-E, des membres du département respectif du chef de groupe de tra- vail, et, selon les besoins, des acteurs externes pour un appui en terme d’expertise. Le rôle des groupes de travail était d’approfondir les thématiques (axes stratégiques), d’élaborer leur plan d’action respectif et d’en suivre la mise en œuvre, du contrôle de qualité des termes de référence, du contrôle de qualité dans la sélection et le travail des intervenants (experts et groupes cibles), du contrôle de qualité des produits (modules de formation), du suivi technique des plans d’action communication des entreprises et de la documentation des bonnes pratiques. Le comité de pilotage, le comité directeur et les groupes de travail se réunissaient régulièrement et selon les besoins. Des PV étaient élaborés et envoyés aux autres groupes. La présence du chef de projet dans chaque groupe de travail et chaque comité était l’assurance de la pertinence du travail et de l’imbrica- tion des processus. A l’origine, le concept du projet prévoyait un groupe de travail avec d’autres parties prenantes (voir aspect coopération). Ces parties prenantes ont notamment participé à la journée de lancement du 26 janvier 2012 et en partie à la journée de sensibilisation sur la communication environnementale le 16 février 2012, mais il n’a pas été possible pour le projet de les mobiliser pour participer aux groupes de travail. COMITE DE PILOTAGECOMITE DE PILOTAGE COMITE DIRECTEURCOMITE DIRECTEUR Groupes de travail thématiquesGroupes de travail thématiques Figure 6 : Structure de gestion du projet COM-E
  • 25. 23 com e 7.4 PROCESSUS La gestion de processus est un ensemble de systèmes pour la gestion de processus internes et externes à l’organisation pour atteindre les objectifs d’un projet ou d’un programme. Dans le cadre du projet COM- E, la réalisation du projet a été séquencée en 4 pro- cessus clés avec des objectifs bien définis : - Orientation des partenaires - Sensibilisation des entreprises - Accompagnement des entreprises - Suivi-évaluation et documentation du projet A côté de ces processus pour l’atteinte des objectifs du programme, un processus de pilotage du projet proprement dit a été mis en place au niveau du chef de projet et pour ce qui est de la logistique et autres processus de soutien (gestion de contrats, organisa- tion des formation, déplacements, etc.), le projet a bénéficié des processus déjà en place au sein du CITET et de la GIZ qui inclut la gestion logistique comme l’organisation des sessions de formation, la gestion des participants, les courriers, etc... A l’intérieur de chaque processus clé, un plan de tra- vail a été établi avec des activités, des responsabili- tés et des échéances. D’une manière générale, ce processus a permis une bonne répartition des tâches entre tous les partenaires du projet, ainsi qu’une bonne participation et intégra- tion des différents partenaires pour un passage fluide d’une étape à l’autre du projet. 7.5 APPRENTISSAGE ET INNOVATION Le cinquième facteur de succès, l’apprentissage et l’innovation, souligne la nécessité pour un projet de mettre d’emblée l’accent sur la compétence d’appren- tissage des titulaires de fonctions et des organisations impliquées pour assurer le succès du projet. L’introduction d’un changement ou d’une innova- tion dans l’organisation passe par trois étapes : la génération de propositions alternatives à ce qui se fait déjà au sein de l’entreprise (ce qu’on appelle en développement organisationnel les variations), la Orientation des partenaires - Mme Sahtout, CITET Sensibilisation des entreprises - Mme Bouassida, ANPE Accompagnement des entreprises - Mme H'Cine, CITET Documentation, suivi, évaluation - Mlle Dabboussi, CITET Comité de direction Établissement des contrats GIZ Établissement des conventions CITET Organisation logistique CITET Comité de pilotage Groupes de travail Renforcement des capacités des participants du CITET et de l'ANPE Au moins une centaine d'entreprises participent au séminaire de sensibilisation Au moins 10 entreprises réalisent une activité de COM-E Réalisation d'un séminaire de capitalisation du COM-E Processusclés Figure 7 : Processus du projet COM-E Processus de pilotage (CITET, ANPE, GIZ) - Chef de projet : Mr. Hamadi Processus de soutien (CITET, GIZ)
  • 26. 24 sélection de l’alternative, ce qui conduira à des chan- gements dans l’organisation relatifs aux processus et au management, et la stabilisation, c'est-à-dire que le changement introduit devient lui-même un processus routinier de l’organisation. Dans le projet COM-E, l’idée même d’encourager la communication environnementale par les entreprises est venue du constat de faiblesse du rôle des entre- prises dans ce domaine alors qu’un certain nombre d’entre elles ont un engagement environnemental avéré, et du potentiel qu’elles représentent pour une amplification de l’exposition des citoyens tunisiens à la sensibilisation environnementale, qu’ils soient em- ployés, consommateurs ou faisant simplement partie du grand public. Cette idée a constitué la première étape du pro- cessus d’apprentissage et d’innovation, à savoir la génération d’une alternative (variation) à l’approche d’accompagnement déjà proposée par le CITET et l’ANPE en ce qui concerne l’introduction du mana- gement environnemental en entreprise et la sensibi- lisation du grand public : comment augmenter l’en- gagement des entreprises dans ces deux domaines en mettant en place une politique de communication environnementale qui rendra visible leur engagement environnemental. La mise en œuvre a également nécessité des prises de décision quant au choix à faire parmi plusieurs alternatives, que ce soit au niveau des institutions d’accompagnement et de leurs modalités de colla- boration, de la démarche à suivre ou du choix des entreprises à accompagner selon des critères bien définis. A chaque fois, l’alternative choisie a fait l’ob- jet d’une institutionnalisation (stabilisation), que ce soit à travers la nomination du vis-à-vis du chef de projet GIZ au sein du CITET, ou des chefs des processus au sein des diverses institutions, et des modalités d’ac- compagnement des entreprises à travers la signature de conventions. Le plus gros challenge en termes d’apprentissage et d’innovation au sein du projet COM-E a été au niveau individuel. Très tôt dans le projet, une étape a été ajoutée à la phase initiale suite à la revue du concept, à savoir l’orientation des partenaires, qui a consisté essentiellement à réaliser des actions de formation des cadres participant au projet pour mieux comprendre ce qu’est la communication environnementale d’entre- prise. Chaque cadre du projet a participé à au moins quatre formations de deux à trois jours réalisées par au moins deux formateurs différents. Les accompa- gnateurs, dont certains cadres, ont, de plus reçu une formation « on-the-job », en accompagnant les experts lors de leur travail en expertise. Ils ont participé à des Figure 8 : Évaluation quantitative des formations COM-E
  • 27. 25 com e réunions relatives à l’accompagnement dans le projet et ils ont utilisé les nouveaux médias, notamment pour l’accès à tous les documents à travers un système de nuage numérique. En tout, huit formations ont été organisées pour un total de 120 participants, y compris les participants des entreprises. Il y a eu quatre formations géné- rales en communication environnementale d’entre- prise, deux formations en élaboration de stratégie de communication environnementale, une formation en communication responsable et une formation en communication de crise. A part deux formations qui ont eu lieu à Hammamet, toutes ont été organisées au CITET. En gros, l’évaluation des formations par les apprenants montre qu’ils sont relativement satisfaits des formations. Cependant, l’évaluation interne du projet a montré une relative frustration des apprenants, en particulier des accompagnateurs des entreprises, par rapport à leur objectif de développement de leur expertise pour être à même de conseiller directement les entreprises dans ce domaine. Cette frustration vient essentiellement de la nouveauté du concept par rapport au background des apprenants : la communication environnementale d’entreprise contient trois aspects, à savoir l’aspect management environnemental, la communication de l’entreprise et la communication environnementale. Les apprenants étant issus du CITET ou de l’ANPE, ce sont des techniciens qui maîtrisent les aspects en- vironnementaux. Par contre, aucun d’eux ne maîtrise les aspects relatifs à la communication d’entreprise et juste une maîtrisait les aspects de communication environnementale. Or, la communication d’entreprise est en lien étroit avec la politique globale de l’en- treprise, ce qui nécessite une bonne connaissance du management d’une entreprise, connaissance en général peu disponible chez les techniciens de l’en- vironnement du secteur public. De plus, la commu- nication environnementale nécessite en particulier une approche par les partie-prenantes, qui, pour la plupart (sauf pour la partie prenante secteur public) ont des demandes différentes des aspects techniques du management environnemental. Il est intéressant de mentionner que même sur le marché privé, il n’a pas été possible de trouver une expertise suffisante, et qu’il a été nécessaire de faire appel à une exper- tise internationale, qui a constitué un binôme avec un expert national. Pour pallier à ce déficit au niveau des individus, il s’agit maintenant de capitaliser sur les aspects qui sont déjà stabilisés, à savoir l’existence et l’ancrage des structures de gestion au CITET, l’existence des groupes de travail, l’existence des conventions entre le CITET et les entreprises qui assurent des ressources pour le CITET, et l’existence de ressources externes potentielles pour renforcer l’aspect apprentissage en mettant en place des activités plus approfondies d’apprentissage, de coachings, de visites de terrain, éventuellement également à l’extérieur (visites de foires d’échange sur la communication environnemen- tale) et la création d’un réseau d’experts en communi- cation environnementale d’entreprises. L’atelier de capitalisation qui a été réalisé le 26 novembre 2013 en présence des entreprises parti- cipantes et des parties prenantes du projet (en tout environ une cinquantaine de personnes) a démontré l’intérêt de ceux qui ont participé au projet COM-E de le poursuivre. Notamment le CITET a développé une stratégie de continuation du projet en l’intégrant no- tamment dans ses autres prestations : ainsi, non seu- lement le CITET souhaite continuer de fournir la pres- tation COM-E telle que décrite dans ce document, mais il compte par exemple intégrer cette démarche dans sa prestation de diagnostic environnemental, ou dans sa prestation de mise à niveau environnemen- tale. Il souhaite également intégrer la COM-E en tant qu’élément fondamental dans ses programmes avec les partenaires nationaux et internationaux. Enfin, il souhaite concevoir et développer la COM-E en tant qu’un produit du « knowledge management », un des processus phare développés ces dernières années par le CITET. L’ANPE souhaite également continuer la prestation de COM-E pour améliorer son image de marque auprès des entreprises et leur proposer ses services de communication environnementale, en particulier la sensibilisation. Elle se propose égale- ment de faire la jonction entre son portefeuille d’asso- ciations œuvrant dans la sensibilisation et l’éducation
  • 28. 26 environnementale et les entreprises pour favoriser des partenariats dans ce domaine. 7.6 DEGRÉ DE SATISFACTION DES ENTREPRISES Le résultat le plus probant de ce projet vis-à-vis des entreprises accompagnées, c’est l’inscription de l’environnement dans leur stratégie de communication et dans leur programmation à échéance 2013-2018. En particulier pour les entreprises qui ont déjà une approche environnementale et qui sont désormais mieux positionnées pour parler de cet en- gagement et le mettre en valeur. Dans le cadre du projet COM-E, chaque entreprise a bénéficié d’un diagnostic, d’au moins deux forma- tions de deux jours pour respectivement deux cadres d’entreprise, et d’un accompagnement de sept jours pour l’élaboration de la stratégie de communication environnementale et des plans d’action communica- tion interne et externe. Elles ont bénéficié également de trois visites de suivi des experts accompagnateurs pour la vérification du déroulement de la mise en œuvre des activités. Enfin, deux entreprises ont bé- néficié d’une formation en communication de crise. Une évaluation réalisée en novembre 2013 a mon- tré que les trois quarts des entreprises bénéficiaires étaient globalement satisfaites de la qualité du dia- gnostic, des formations, et de la qualité des experts lors de l’élaboration des stratégies et plans d’action communication et de la qualité des ex- perts accompagnateurs lors des visites de suivi. Plus de 80 % des entreprises estiment également que la probabilité d’implantation du projet COM-E dans leur entreprise comme bonne (62,5%) à très bonne (25%). Sur le plan administratif, la qualité des documents (les conventions , les TdR, les plans de travail et les modèles de rapports) ont été jugés à plus de 80% comme satisfaisants ainsi que la qualité des rapports entre la direction du projet et l’entreprise (75%). Un autre indicateur de satisfaction était le rapport qua- lité prix des prestations fournies, sachant que pour la prestation d’accompagnement, les entreprises se sont engagées à payer 50% de la prestation (un minimum de 6 000 dinars). 75% estiment ce rapport qualité- prix d’excellent (50%) à très bon (25%). Et même les derniers 25% l’estiment satisfaisant. Annexe 16 : Fiche d’évaluation des prestations du projet COM-E
  • 29. 27 com e Le projet de communication environnementale d’en- treprise en Tunisie – COM-E – est un projet pilote pour encourager les entreprises en Tunisie à introduire l’as- pect environnemental dans la communication, que ce soit dans leur communication institutionnelle, comme instrument de marketing vert ou dans le cadre d’acti- vités d’éducation environnementale. Le projet COM-E a été mis en œuvre entre 2011 et 2013 et il a concerné directement une dizaine d’en- treprises. Indirectement, une soixantaine d’entreprises ont été sensibilisées à la thématique. Ont également pris part à ce projet plusieurs institutions étatiques, comme le Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET), en tant que coordi- nateur du projet, et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE). La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, était partenaire de ce projet. Ce projet a été l’occasion pour les différentes parties, de projet de développer une connaissance plus ap- profondie de la thématique, en développant leur ex- pertise respective. Il a également été l’occasion pour les différentes parties d’entrer en dialogue et de mieux comprendre leur rôle respectif dans la communication environnementale. Les entreprises participantes, mais également d’autres entreprises sensibilisées, ont été convaincues de l’utilité de la communication environ- nementale dans leur stratégie de communication. L’introduction de la communication environnementale dans certaines entreprises a été également l’occasion de repenser la communication d’entreprise à l’interne et à l’externe : la communication environnementale étant intimement liée à la notion de dialogue avec les parties prenantes internes et externes, cela a été l’occasion pour certaines entreprises de passer de la 8. CONCLUSIONS communication descendante et unilatérale à des ap- proches de communication horizontales et inclusives. Enfin, dans le nouveau contexte de la Tunisie avec des revendications environnementales de plus en plus fortes, certaines entreprises auraient intérêt à mettre en place une communication environnementale sys- tématique pour prévenir toute crise potentielle ou au moment d’une crise pouvant menacer l’existence même de l’entreprise. Le projet COM-E est appelé à continuer comme mo- dule de formation et d’accompagnement-expertise au sein du CITET et de l’ANPE. Ainsi, d’autres entre- prises pourront être sensibilisées et accompagnées. Il est également amené à continuer dans les entreprises pilotes pour la mise en place de plans de communi- cation à court, moyen et long terme. Il serait souhai- table que cette expérience soit évaluée à nouveau d’ici deux à trois ans pour voir si les résultats sont probants. L’objectif de cette publication était de décrire et de faire une première évaluation du projet COM-E selon la méthode de gestion des projets de la GIZ, Capa- city Works. Il peut être amené à être dupliqué dans un autre contexte. Cette publication a été réalisée en parallèle avec une autre publication, le manuel de communication environnementale d’entreprise, pour la mise en place d’un tel processus dans une entreprise. Ensemble, ces deux publications sont les éléments de capitalisation de l’expérience COM-E en Tunisie. Bien évidemment, ce projet s’inscrit dans un cadre plus large d’introduction de système de ma- nagement environnemental en entreprise et de mise en place de la stratégie de responsabilité sociétale d’entreprise, tous deux constituant la base de la com- munication environnementale ou responsable.
  • 30. 28 LITTÉRATURE GIZ/CITET (2013), La communication environnementale d’entreprise (COM-E). Le Manuel. En ligne : http://star-www.giz.de/fetch/36Q00p3Xa0001LgUU1/giz2013-0828fr-communi- cation-environnementale-entreprise.pdf GIZ/CITET (2013), La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Tunisie. En ligne : http://star-www.giz.de/fetch/9X00pOM7g001LQzG09/giz2013-0784fr-respon- sabilite-societale-entreprises-tunisie.pdf GIZ/REME (2011), Guide de bonne gestion environnementale de l’entreprise. En ligne : http://www.reme.info/fileadmin/user_files/pdf/Gestion_Environnementale/GUIDE_TUN-web. pdf
  • 31.
  • 32. Ministère de l’Equipement er de l’Environnement Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de la Vie Adresse : Centre Urbain Nord, Immeuble ICF 1080 Tunis T (+216) 71 702 779 – F (+216) 71 706 395 E-mail : dgeqv@mineat.gov.tn Web : www.environnement.gov.tn Téléchargez cette brochure et les annexes en PDF en capturant ces codes depuis votre téléphone portable (avec le logiciel ou l’app. de lecteur de code QR) ou entrez les adresses suivantes dans votre navigateur : http://star-www.giz.de/fetch/9X00pVSbg001LQKQ09/giz2013-0834fr-communication-environnementale-entreprise.pdf http://star-www.giz.de/fetch/5pW05X001L00gfbu0Q/giz2013-0834fr-communication-environnementale-entreprise.pdf