DIGNITAS INFINITA - DIGNITÉ HUMAINE; déclaration du dicastère .pptx
Montaigne
1. Michel de Montaigne,
(1533-1592)
Essais 1571-1592
« Je suis moi-même la matière de mon livre »
« Tout homme porte en lui la forme entière de
l’humaine condition. »
Impossible de dissocier Montaigne de son
oeuvre
2. Le milieu familial
Michel Eyquem, seigneur de Montaigne
Famille de riches marchands,
propriétaire depuis le 15ème siècle de la
terre noble de Montaigne, en Périgord
Père catholique, d’abord commerçant,
puis prend part aux guerres d’Italie et
devient maire de Bordeaux en 1554.
3. La formation intellectuelle
Education humaniste soignée : parle
couramment le latin qu’on lui enseigne avant le
français
Se passionne pour la littérature antique
Connaissance du droit
Féru d’histoire et de poésie
Apprend beaucoup de son expérience mondaine
à Paris
Long voyage en Europe entre 1580 et 1581, à
l’instar de beaucoup d’humanistes de l’époque
4. Une vie politique active
Conseiller à la Cour des aides de Périgueux, puis au
Parlement de Bordeaux
Rencontre au Parlement de Bordeaux Etienne de la
Boétie avec qui il noue une amitié restée célèbre. (Le
chapitre De l’amitié est à la fois un discours raisonné
sur l’amitié et un éloge de son ami.)
1574 participe au siège de Fontenay-le-Comte, tenu
par les protestants
1577 devient gentilhomme de la chambre du roi de
Navarre
Maire de Bordeaux de 1581 à 1585
1589 Montaigne est appelé au service d’Henri de
Navarre
5. Les Essais, l’œuvre de toute une
vie
Retraite de Montaigne en 1571 : sa fameuse
« librairie » au plafond gravé de sentences sur la
faiblesse de l’homme compte pas moins de 1000
livres.
"Je suis homme, rien de
ce qui est humain ne m'est
étranger." (Térence) est
une des citations gravées
au plafond de sa
bibliothèque
6. 1572-1573, il travaille au premier livre des Essais.
1577-1580, il travaille au second livre des Essais.
1580, première édition des Essais.
1582, deuxième édition des Essais.
1586-1587, il travaille au troisième livre des Essais.
1587, troisième édition des Essais.
1588, quatrième édition des Essais.
1589-1592, il travaille à une nouvelle édition.
1595, édition posthume des Essais (exemplaire de
Bordeaux)
1676, Les Essais sont mis à l’Index.
7. Les Essais se
composent de trois
livres : les deux
premiers furent
rédigés à partir de
1572, et publiés
en 1580. En 1588,
parut une édition
"augmentée d'un
troisième livre et de
six mille additions aux
deux premiers".
Montaigne annota
encore de manière
abondante l'un des
exemplaires de
Bordeaux.
8. Un livre fait de « farcissures » et d’
« allongeails »
Il s’agit à l’origine d’une compilation de notes de
lectures, de commentaires et de réflexions
personnelles, rédigées par Montaigne pour lui-
même et ses intimes.
L’apparent désordre des essais est lié à la façon
dont Montaigne écrit, consignant ses réflexions
comme elles viennent et s’enchaînent, par
association d’idées, accumulation, contradiction,
digression, ajouts…
« Cette farcisseure, est un peu hors de mon
thème. Je m’esgare : mais plustost par licence,
que par mesgarde : Mes fantaisies se suyvent :
mais par fois c’est de loing : et se regardent,
mais d’une veue oblique.[…] J’aime l’alleure
poétique, à sauts et à gambades. » Essais, Livre
III, IX
9. Histoire d’une phrase
restée célèbre
L’élaboration d’une phrase fameuse des Essais
révèle ce travail de réécriture constant de l’auteur.
Ne parvenant pas à expliquer les raisons de son
amitié pour La Boétie, Montaigne écrit en 1580 : « Si
on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens
que cela ne se peut exprimer »; après 1588, il ajoute
en marge « qu’en répondant : Par ce que c’était lui »;
puis, plus tard, d’une autre encre, il équilibre la
formule : « Par ce que c’était moi. »
« Allongeails » célèbres, miroir d’une écriture en
perpétuel mouvement …