Formation M2i - Femmes entrepreneures : soyez actrices du changement
Les publications scientifiques - version 2016
1. LES PUBLICATIONS
SCIENTIFIQUES – DEUX
POINTS DE VUE, DEUX
SYSTÈMES DE VALEURS
UNIVERSITÉ DE GENÈVE
Florence Piron, Université Laval, février 2016
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative
Commons Attribution 4.0 International.
3. LA SPÉCIFICITÉ DU SAVOIR
SCIENTIFIQUE (CONSTRUCTIVISME)
• La science est une énorme quantité de connaissances mises en
commun qui peuvent entrer en dialogue les unes avec les autres
pour s’appuyer sur les acquis et aller plus loin (Les épaules des
géants) : LA SCIENCE EST UN PATRIMOINE COGNITIF QUE SE
TRANSMETTENT DES GÉNÉRATIONS DE CHERCHEURS DANS
LES UNIVERSITÉS
La revue de littérature ou recension des écrits est un passage
obligé
• Des savoirs qui sont écrits et qui peuvent ainsi être cités, utilisés,
critiqués, débattus, rejetés sans contrainte de lieu ou de temps
• Des savoirs réflexifs, qui exposent les conditions de leur fabrication
La construction de la méthodologie est un autre passage obligé
de la fabrication d’un savoir scientifique
4. LE SAVOIR SCIENTIFIQUE EST SOCIAL
C’est un savoir produit par une institution sociale : le champ scientifique.
Un savoir produit par des scientifiques, selon une méthode scientifique, dans des
institutions scientifiques, publié dans des revues scientifiques, selon des
conventions d’écriture scientifique, pour un public de scientifiques (et autres) qui
présente les traces du processus de recherche mené par les scientifiques
Ce savoir scientifique n’existe que dans des formes concrètes qui sont toujours
situées : un article dans une revue, un chapitre d’un livre, une conférence, un
cours, etc.: les PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES
Il est orienté par un cadre normatif et des critères de scientificité qui départagent
la (bonne) science de la moins bonne.
Il est intrinsèquement lié à un métier, celui de chercheur, qui s’est professionnalisé
depuis 1945. La carrière professionnelle des chercheurs est devenue une
valeur majeure du champ scientifique, au détriment du bien commun.
Ce champ est l’objet de contestations et de remises en question, notamment par
le mouvement de la science ouverte.
5. LE CADRE NORMATIF DOMINANT DE LA SCIENCE
- La scientificité d’un savoir est garantie par sa capacité de prouver qu’il
respecte un cadre normatif précis, enseigné à l’université.
• Être conçu par au moins un Dr, rattaché à une université
• Dans une discipline reconnue
• Méthode scientifique
• Référence aux résultats antérieurs
• Langage scientifique
• Publication dans une revue après évaluation par les pairs = texte
qui rend publics les résultats d’une réflexion ou d’un travail de
recherche
• Objectivité = absence de subjectivité et d’émotions dans le texte,
neutralité axiologique et décontextualisation = preuve de
l’universalité du savoir produit
• le refus de toute influence/ingérence du marché, de la société
civile, de l’État ou du monde non-universitaire
- C’est la conception POSITIVISTE de la science, dominante dans
l’enseignement et la recherche.
6. LE DROIT D’AUTEUR ET LA
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Si les savoirs scientifiques sont ceux qui circulent dans des textes
validés par le cadre normatif, alors la question du partage des savoirs
pose la question de la propriété de ces textes et du droit d’auteur.
• La fonction-auteur en science (signature de l’article) est récente.
Auparavant : littérature scientifique est un commun
• Le « communism » défini par Merton : «The substantive findings of
science are a product of social collaboration and are assigned to the
community. They constitute a common heritage in which the equity of
the individual producer is severely limited »
• La collaboration et l’influence des ancêtres diminuent le mérite de
l’auteur scientifique, pour Merton
Professionnalisation du métier de chercheur au 20e siècle :
• Article = devient l’unité du capital symbolique et de l’évaluation
professionnelle
• Science comme corpus d’articles devient commercialisable
• Facteur d’impact devient outil de marketing
7. NORME DOMINANTE DANS LE
CADRE NORMATIF DOMINANT
• Croissance du cv et du financement devient la norme
dominante et l’emporte sur l’idéal du communisme mertonien
• Obsession de la publication et de la signature
• Aberrations
• Fraudes et « misconduct »
• Écoeurement de jeunes chercheurs
• L’unité « savoir » devenue marchandise commercialisable,
achetable, est aussi devenue susceptible d’être volée, plagiée,
copiée.
• le droit d’auteur, fondé sur la reconnaissance et l’attribution de
la « paternité » d’une œuvre, s’est mis à ressembler de plus en
plus à un rapport de possession entre une personne et « sa »
chose.
8. LA PUBLICATION : UN ENJEU ET
NON UNE ACTIVITÉ DE ROUTINE
La publication est devenue, par ce fait :
- un enjeu politique et éthique : comment circule-t-elle?
- un enjeu industriel : comment combiner publication
scientifique et secret industriel?
- un enjeu économique: des éditeurs scientifiques à but
lucratif (Elsevier, Sage, Nature PG, etc.) font actuellement
des taux de profit très élevés en publiant des textes
financés par des fonds publics que les bibliothèques
doivent payer une deuxième fois en s’abonnant à leurs
revues !
- Un enjeu professionnel : elle est essentielle à la carrière
scientifique, mais quel est sont impact? (qualité ou
quantité?)
10. LA SCIENCE FERMÉE : UN MODÈLE
D’AFFAIRES LUCRATIF
Les articles scientifiques ne sont accessibles gratuitement qu’aux
chercheurs et étudiants dont l’université est abonnée aux revues qui
publient les articles.
Ces revues pratiquent l’évaluation par les pairs en double aveugle.
Les auteurs ne sont jamais payés pour les articles qu’ils soumettent
pour évaluation.
Ces revues sont classées dans des palmarès mondiaux qui leur
attribuent un facteur d’impact (calcul quantitatif). Elles appartiennent
en majorité à des éditeurs scientifiques commerciaux, à but lucratif,
qui privilégient l’anglais (pour les fins de classement).
Ces éditeurs ne cessent d’augmenter le coût des abonnements à
leurs revues. Même si les revues sont en ligne, les éditeurs font
payer aux lecteurs non-abonnés l’accès à chaque article : le mur
payant.
Les revues à l’extérieur de ce circuit sont ignorées.
15. Quand notre ordinateur n’est pas connecté à une bibliothèque qui
est abonnée à la revue, il faut payer pour avoir accès au texte…
16. Mais en fouillant
un peu, on découvre
que les auteurs
avaient déposé leur
texte sur un site web,
en libre accès… avant
même sa publication
21. ET POURTANT…
• Les publications scientifiques sont de plus en plus
nombreuses, accessibles en ligne de n’importe où dans le
monde
• Des moteurs de recherche puissants, comme Google Scholar,
permettent d’y accéder grâce à la recherche par mots-clés
• Le web permet de partager un texte à l’infini sans coûts et
sans jamais le perdre
Tout pourrait faire de la science un bien commun, un patrimoine
commun à partager!
• Le mouvement du libre accès et de la science ouverte
s’efforcent de réaliser cette vision depuis les années 1990.
• Déclaration de Budapest en 2002, réaffirmée en 2012
23. DÉFINITION DU LIBRE ACCÈS –
DÉCLARATION DE BUDAPEST
2002
Par "accès libre" à la littérature scientifique, nous entendons sa
mise à disposition gratuite sur l'Internet public, permettant à tout
un chacun de lire, télécharger, copier, transmettre, imprimer,
chercher ou faire un lien vers le texte intégral de ces articles, les
disséquer pour les indexer, s'en servir de données pour un
logiciel, ou s'en servir à toute autre fin légale, sans barrière
financière, légale ou technique autre que celles indissociables de
l'accès et l'utilisation d'Internet.
La seule contrainte sur la reproduction et la distribution, et le seul
rôle du copyright dans ce domaine devrait être de garantir aux
auteurs un contrôle sur l'intégrité de leurs travaux et le droit à être
correctement reconnus et cités.
24. RECOMMANDATIONS DU RAPPORT DE
L’ONU SUR LE DROIT À LA SCIENCE ET LE
DROIT D’AUTEUR, MARS 2015
Recommandation 112:
Le produit des travaux de création subventionnés par des
gouvernements, des organisations intergouvernementales ou des entités
caritatives devrait être rendu largement accessible. Les États devraient
réorienter leur soutien financier aux modèles de publication fondés sur la
propriété vers des modèles de publication ouverts.
Recommandation 113 :
Les universités publiques et privées, ainsi que les institutions publiques
de recherche devraient adopter des politiques en vue de promouvoir le
libre accès aux travaux de recherche, documents et données ayant fait
l’objet d’une publication, sur la base d’un système ouvert et équitable,
notamment grâce à l’utilisation de licences Creative Commons.
27. COMMENT RÉALISER LE
LIBRE ACCÈS?
Moyens à disposition des chercheurs et chercheuses :
- Publier dans une revue scientifique en libre accès (voie dorée)
- Archiver ses textes dans un dépôt institutionnel (site web) (voie
verte)
Conditions :
Que les chercheurs et chercheuses choisissent de publier dans des
revues en libre accès ou prennent le temps d’archiver leurs textes afin
de les rendre accessibles s’ils sont publiés dans des revues fermées.
Qu’ils n’aient pas peur de déplaire aux revues commerciales
Qu’ils aient accès à une connexion Internet de qualité, à un ordinateur
et à une alimentation électrique stable: pas facile dans les pays du
Sud, mais pas impossible
Qu’ils aient les compétences numériques nécessaires : un défi partout
28. DEUX VOIES VERS LE LIBRE
ACCÈS
Voie dorée
Publier dans une
revue évaluée par
les pairs en libre
accès sur le web
29. DEUX VOIES PLUS DURABLES
VERS LE LIBRE ACCÈS
Voie dorée
Publier dans une
revue évaluée par
les pairs en libre
accès sur le web
Voie verte
Archiver une copie
en libre accès de
son article dans un
dépôt institutionnel
universitaire
Participatif
31. UNE AUTRE SCIENCE EST POSSIBLE
Il est possible de remettre en question le cadre normatif dominant
et de proposer un cadre alternatif : la science ouverte ou science
ubuntu
• publier en libre accès
MAIS AUSSI
• Faire de l’évaluation ouverte
• Partager ses travaux, ses données et ses ressources sur le
web et avec les médias sociaux
• dialoguer, commenter (au lieu du secret et de la peur)
• intégrer des non-scientifiques au processus de recherche
• Intégrer des savoirs autres que scientifiques : savoirs locaux
traditionnels, expérientiels, politiques, etc.
• Décider de l’agenda de la recherche selon les priorités de la
société, le bien commun
• Privilégier les logiciels libres et les ressources éducatives
libres
33. APERÇU GLOBAL
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Publier les résultats sous la
forme d’un article scientifique
dans une revue qui pratique
l’évaluation par les pairs en
espérant être cité par de
nombreux collègues/pairs
Et abandonner à la revue le
soin de la publicité et de la
diffusion de l’article
Ajouter une ligne à son cv, ce
qui entraine de la
surpublication, l’abus de pouvoir
des directeurs et directrices de
thèse qui imposent leur nom sur
les textes de leurs étudiants ou
étudiantes
SCIENCE OUVERTE
Publier, oui, mais surtout
diffuser et partager
- Mettre son article sur le web
et en libre accès
- Lui donner une licence cc-by
qui permet le remix et la
réutilisation des données
- Utiliser les réseaux sociaux
pour le faire connaître
- Rédiger des billets de blog
pour le résumer et le rendre
plus accessible
34. LA PRÉPARATION DE
L’ARTICLE
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Choisir une revue bien cotée ou
très lue, peu importe la langue
(mais c’est souvent l’anglais),
sa pratique ou non du libre
accès et son statut lucratif
Utiliser le modèle canonique de
l’article : problématique,
question de recherche,
méthodologie, résultats,
conclusion
Le rédiger en MS word, à
double interligne, puis souffrir
sur la bibliographie
L’envoyer à la revue ou à
quelques personnes pour des
commentaires
SCIENCE OUVERTE
Choisir une revue en libre accès
Choisir un lieu de publication
accessible aux parties
prenantes du projet, sujets ou
contribuables
Sortir du modèle canonique
Rédiger sur un document
collaboratif (Google doc, wiki)
pour recevoir des commentaires
pendant l’écriture et éviter les V-
23
Partager l’article largement dès
qu’il est à peu près terminé
(ArXiv)
L’envoyer à une revue pour
ajouter une ligne dans le cv
35. LE GENRE D’ÉCRITURE
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Écriture scientifique
canonique adaptée au
format de l’article
Du jargon et des
passages
incompréhensibles
pour faire autorité
Effacement de toute
trace de subjectivité
SCIENCE OUVERTE
Différents types
d’écriture sont
possibles selon les
lieux de publication :
article, blog, réseaux
sociaux, livre, etc.
Le Je, la voix des
autres, des mises en
contextes, des
ancrages
37. LES LOGICIELS POUR
RÉDIGER
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Utiliser la suite Office
si c’est celle que
l’université a choisie
Envoyer ses textes par
courriel
Faire ses
bibliographies dans
Word
Avoir peur de la
technologie…
SCIENCE OUVERTE
Utiliser des logiciels libres, les meilleurs parce
que plus de gens y travaillent
Choisir Libre Office plutôt que Word, Firefox
plutôt qu’Explorer, Thunderbird plutôt que
Outlook
Utiliser des plateformes collaboratives libres
pour discuter et échanger avec les collègues
ou le public (wiki, framapad)
Mettre en ligne son texte et partager le lien
Utiliser Zotero et ses collections de groupe
pour gérer les références et les citations
Apprendre à créer et gérer un blog ou les
réseaux sociaux pour publiciser son texte et en
débattre
Ne pas avoir peur des technologies
numériques, apprendre à coder, à ne pas
dépendre des webmestres
38. RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Fiches individuelles de
lecture
Endnote (logiciel
propriétaire) : fiches
bibliographiques
électroniques
Ne pas partager ses
références ailleurs que
dans l’article publié
SCIENCE OUVERTE
Utiliser Zotero (un miracle) : Application
Web libre qui permet de collecter des
références, d’importer les pdf, de
sélectionner les citations et de les
déposer dans son manuscrit, puis de
générer les bibliographies d’un seul clic
(comme Endnote)
Mais aussi capacité de créer des
collections de groupe ouvertes ou
fermées : chacun peut puiser dans les
références rassemblées. Ces collections
deviennent des biens communs!
Très utile pour un Centre de recherche,
un département, une revue (demander
aux auteurs de puiser dans Zotero pour
simplifier l’édition des bibliographies)
40. ÉVALUATION
SCIENTIFIQUE
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Évaluation par les pairs
en double aveugle
Jugement porté sur
l’article par des pairs
experts comme garantie
de la scientificité
Failles : ghostwriting,
fraudes, données
truquées, erreurs,
corruption des revues :
un système faillible
SCIENCE OUVERTE
Évaluation ouverte
avec historique de
l’article (EMBO
journal)
Évaluation post-
publication (Frontiers)
Évaluation ouverte à
tous : transparence
41. LES MESURES
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Le facteur d’impact,
qui ne repose que sur
les citations entre
articles similaires –
sans évaluer si c’est
une citation qui
critique ou qui
encense l’article cité!
SCIENCE OUVERTE
La métrique alternative
(altmetrics) qui prend
en compte les
consultations, les
téléchargements et les
partages sur les
réseaux sociaux et les
sites web. Unité :
l’article
43. DROIT D’AUTEUR
SCIENCE
CONVENTIONNELLE
Croire (à tort) que toutes les revues
exigent la cession du droit d’auteur
Oublier que l’auteur a toujours des
droits moraux sur son texte, même s’il a
été payé pour l’écrire
Ne pas oser diffuser ou publiciser ses
propres travaux de peur de faire
quelque chose d’illégal ou de déplaire
aux revues commerciales (qui en
profitent pour avoir des taux de profit de
40%)
Aux Etats-Unis, déposer des brevets
sur tout, même sur une idée, dans
l’espoir de tirer profit de la
commercialisation et par crainte de se
faire voler cette possibilité de profit
Se désintéresser de la question
SCIENCE OUVERTE
Choisir librement de donner une
licence ouverte à son travail :
Creative commons
Cette famille de licence autorise
la diffusion, la reproduction et la
réutilisation d’un texte dans la
mesure où l’auteur est nommé
Favorise la diffusion et le
partage du savoir
Considère que la science est un
« commun » qui appartient à la
société, à tous, à la différence
d’une œuvre d’art dont vit
l’artiste (et encore)
46. PUBLIER EN LIBRE
ACCÈS
DANS DES REVUES EN
LIBRE ACCÈS
Voie dorée
Revues en libre accès de plus en
plus nombreuses (10278)
Repérables dans le Directory of
Open Access Journals (DOAJ)
Environ 25% font payer des frais
aux auteurs (APC) : attention, dérive
possible et revues prédatrices – la
vigilance s’impose.
Nécessité d’un support public pour
ces revues, par exemple de la part
des bibliothèques
Logiciels libres qui servent de
structures de base à des revues en
ligne et partage des services
d’évaluation entre des revues
METTRE SON ARTICLE
EN LIBRE ACCÈS, PEU
IMPORTE LA REVUE
Voie verte
Un dépôt institutionnel est une archive ouverte créée par
une université et gérée par la bibliothèque
On y dépose une copie du contenu de l’article dès qu’il est
accepté
Les DI peuvent accueillir bien plus que les articles :
chapitres, rapports, conférences filmées, etc. Ils sont
interopérables et moissonnables par des moteurs de
recherche comme Isidore ou Google.
Les revues autorisent en général ce dépôt qui leur fait de la
publicité; elles imposent parfois un embargo
Sherpa/Romeo précise les politiques éditoriales des revues
The Directory of Open Access Repositories – OpenDOAR :
une immense base de données d’articles en accès libre
À ne pas confondre avec les réseaux sociaux scientifiques
privés à vocation commerciale comme Research Gate ou
Academia
50. 6 IDÉES FAUSSES SUR LE
LIBRE ACCÈS
1) La seule façon de mettre en libre accès les articles évalués par les pairs
est de les publier dans des revues en accès libre. NON : la voie verte
permet de le faire, grâce au dépôt institutionnel.
2) Toutes les revues en accès libre font payer les auteurs. NON, c’est une
petite minorité.
3) La plupart des frais de publication demandés par certaines revues en
accès libre sont payés par les auteurs eux-mêmes. NON, ils sont payés
par les subventions.
4) Publier dans une revue commerciale payante empêche toute
perspective de libre accès, et donc de plus grande circulation et
diffusion. NON, il existe la voie verte.
5) Les revues en accès libre sont de moindre qualité. NON, ça n’a rien à
voir, même s’il y a des revues « prédatrices » en libre accès.
6) L’obligation de mettre ses publications en accès libre est une atteinte à
la liberté universitaire de choisir notre lieu de publication. NON, la voie
verte permet de choisir la revue qu’on veut.
Tirées d’un article de Peter Suber, 21 octobre 2013, The Guardian,
International Open Access week
52. LA PUBLICATION
COMME ENJEU
Qu’on soit auteure ou éditeure, la publication scientifique
nous offre de nombreuses options. Les choix que nous
faisons expriment nos valeurs, ce qui compte pour nous
Une vision « ouverte » de la science va entrainer des choix
vers le libre accès, la langue maternelle, la publicité active, la
licence libre, avec une vision de science comme bien
commun qui n’appartient à personne (surtout pas aux
éditeurs commerciaux) et qui bénéficie à tout le monde.
Une vision plus conventionnelle entrainera d’autres choix.
À vous d’y penser!
53. CETTE
PRÉSENTATION
Est sous licence Creative Commons:
Vous pouvez l’utiliser, telle quelle ou en la modifiant, pour
vos activités d’enseignement ou de formation.
Elle fait partie des communs de la connaissance, elle
appartient à tous.
À vous de jouer!
Notes de l'éditeur
Le libre accès est compatible avec la publication dans des revues qui ne sont pas en libre accès : car l’article est accessible en dehors de la revue quand une copie en est déposée dans le dépôt institutionnel, en respectant le délai d’embargo au besoin.
The quality of a scholarly journal is a function of its authors, editors, and referees, not its business model or access policy
Most conventional publishers give standing permission for author-initiated green open access.
La plupart des revues commerciales permettent aux auteurs de déposer leur texte final (sans le graphisme de la revue) dans un dépôt institutionnel en ligne et de le mettre en accès libre au bout de quelques mois.
When researchers publish in fee-based open access journals, the fees are paid by funders (59%) or by universities (24%).
We've known since 2006 that most peer-reviewed open access journals charge no fees at all.
Nearly every open access policy at a university or funding agency is a green policy, that is, a policy requiring deposit in an open access repository rather than submission to open access journals.