1. Nong lived with his family in a small
village in Southeast Asia. Like most people
in their village, Nong’s family were
farmers. The villagers had their houses
next to their fields on the wide plain,
except for Nong’s family, whose house
stood alone on top of a hill.
Since Nong’s family’s fields were on the
plain below like everybody else’s, his
mother and father had to go up and down
the hill every day to work the fields. During
the harvest they had to bring the
harvested rice up the hill to their
storehouse. And because the school was
also down on the plain, Nong had to go
down the hill to school every morning and
climb back up the hill to go home every
evening.
Nong vivait avec les siens dans un petit
village du Sud-Est asiatique. C’était une famille
de fermiers, comme la plupart des autres
familles de ce village. Or, toutes ces familles
avaient construit leur habitation à proximité de
leurs champs, dans la grande plaine, à
l’exception de la famille de Nong, dont la
maison se tenait seule au sommet de la colline.
Comme leurs terres étaient néanmoins
situées dans la plaine, les parents de Nong
devaient, chaque jour, descendre et remonter
la colline. À l’époque de la moisson, il leur
fallait, à grand peine, acheminer la récolte de
riz jusqu’à la grange familiale qui se trouvait
tout en haut. Et comme l’école, elle aussi, était
située dans la plaine, Nong devait, chaque
matin, descendre la colline et la grimper le soir
pour rentrer au logis.
2. One day Nong talked to his father about
this. “It’s not fair. I have to walk up and
down the hill every day, but my friends
don’t. Why do we have to live up here on
the hill?”
Nong’s father thought about this for a
while before he answered. “I’m not sure
why we live here on the hill. Our house has
stood here for many generations. I’m
thankful for our little house up here. Think
of it this way: We are the first to see the
sun come up in the morning and the last to
see it set in the evening.”
But this didn’t mean much to Nong.
“But we have to work so much harder than
everyone else. And I have to walk much
further than my friends. It’s not fair!”
“Oh, but we shouldn’t say that,” Nong’s
father replied. “God has given us this place
and we should be thankful for it.”
Yet Nong was not convinced. He wished
he could live down on the plain.
Un jour, fatigué de cet état de choses, il s’en
ouvrit à son père : ― Papa, ce n’est pas juste.
Chaque jour, il me faut descendre et remonter la
colline, alors que mes amis ont la vie facile.
Qu’est-ce qui nous oblige à vivre là-haut ?
Son père prit un air pensif puis finit par
répondre : ― Je ne sais pas pourquoi au juste
nous vivons là-haut. Notre maisonnette remonte
à plusieurs générations et je suis heureux d’y
habiter. Pour te consoler, dis-toi que nous
sommes les premiers à voir le soleil se lever et
les derniers à le voir se coucher.
Il en aurait fallu davantage pour persuader
Nong. ― Mais il nous faut travailler plus dur que
tout le monde et moi j’ai plus de chemin à faire
que tous les autres.
― Oh ! tu ne devrais pas parler comme ça, lui
reprocha son père. C’est Dieu qui nous a donné
cet endroit et nous devons nous montrer
reconnaissants.
Toutefois, Nong n’était pas convaincu. Il aurait
tant voulu vivre en bas dans la plaine.
3. One day not long after this
conversation, the clouds began to gather
in the sky over Nong’s village. It was only
a few weeks after the rice harvest, and
so the villagers looked to the sky with
concern for the stored rice. And the
weather got only worse. The sky became
darker and darker. Then it happened. The
rains came down and wouldn’t stop. It
rained and rained and rained. The houses
and fields in the plain were all flooded.
The harvest and stores of rice were lost.
Only Nong’s house on top of the hill
was dry, so that’s where all the villagers
fled. They were all thankful for Nong’s
house on the hill, and they ate of the rice
that was stored there.
“Now,” Nong’s father said to him with
a gentle look in his eye, “are you thankful
for our house on the hill?”
Nong smiled sheepishly and nodded.
Quelques jours plus tard, les nuages
s’amoncelèrent au-dessus du village. Comme c’était
juste quelques semaines après la moisson, les
villageois scrutaient le ciel avec anxiété :
qu’adviendrait-il de leur récolte, de tout le riz qu’ils
avaient engrangé ? Mais le temps continua
d’empirer et le ciel s’assombrit encore. Alors arriva
ce qu’on n’aurait jamais osé imaginer. Des pluies
torrentielles s’abattirent sur le village. Il plut sans
cesse pendant des jours et des jours. Toutes les
demeures et les terres de la vallée furent inondées,
toute la moisson, toutes les récoltes détruites.
Une seule maison demeurait intacte : la maison
en haut de la colline. Par conséquent, les villageois
s’y réfugièrent et tout le monde remercia le Ciel
pour la maison de Nong et pour le riz que sa famille
avait pu préserver.
― Maintenant, fit son père, le regard empreint
de douceur, es-tu content que nous habitions sur la
colline ?
Avec un sourire embarrassé et un petit
hochement de la tête, Nong fit signe que oui.