Creating New Hybrid Products for Adapting the Insurance Mechanism to Drive Re...
Sebastian SUBSOL "Sustainable land management and possible solutions for sustainable food security"
1. Mettre à l’échelle les
Un autre Sahel est possible !
investissements en gestion
durable des terres pour une
sécurité alimentaire durable
Exemple des pays sahéliens
Sébastien SUBSOL and Edwige Botoni CILSS
UNCCD 2nd scientific conference
2. Des résultats de recherche récents
Un autre Sahel est possible !
• Capitalisation sur le rapport coût bénéfices
des investissements en GDT
• Impacts sur la sécurité alimentaire:
hausses de rendements
• Impacts socio-économiques (foncier,
AGR)
• Impacts sur le changement climatique
(actions sur température du sol, vents,
réserves en eau…)
3. Les techniques classiques
Un autre Sahel est possible !
• Elles permettent une hausse des
rendements « paille » et « grain » des
cultures céréalières
• Au minimum, un ha restauré permet de
produire 200 kg de céréales en plus à l’ha
soit les besoins annuel d’un adulte
• Elles permettent aussi de produire du
fourrage pour le bétail (fourrage aérien,
résidus de culture)
4. Impact des techniques de CES sur les rendements sur le
Plateau Central du Burkina Faso en 2007 année ayant
connu des séquences sèches importantes
Un autre Sahel est possible !
Technologie Rendement Rendemen Production
GRN grain t paille agricole
Cordons seuls +39% +21% au moins
200 kg de
Cordons + zai +118% +56% plus à
l’hectare.
Demi-lunes +112% +49% Au moins
800 kg de
plus à
l’hectare
Zaï +69% +50% plus de 300
kg de
céréales par
5. Le financement de la GDT
Un autre Sahel est possible !
• Le parent pauvre des politiques agricoles
• Besoin de plaidoyer sur le rapport qualité
prix des techniques
• Besoin de mise à l’échelle
6. Des processus politiques actuels
volontaristes
Un autre Sahel est possible !
• Cadres d’investissement en gestion
durable des terres (Mali, Niger, Togo,
Ghana…)
• Grande muraille verte
• PNIAs
7. Quelques points saillants des CSIN
GDT
Un autre Sahel est possible !
• Une mise en regard des zones agro-écologiques
et des pratiques de GDT
• La volonté d’inclure la GDT au niveau local
• La prise en compte du foncier
• Le renforcement des capacités des acteurs
• Un mapping des actions de GDT à construire
• Mais des faiblesses en termes de
dimensionnement des investissements et en
termes de simulation de leurs impacts
8. Extension des terres dégradées en AO
Région Terres arables Terres dégradées ha Terres restaurées (ha)
Un autre Sahel est possible !
ha (estimation)
Sénégal 3 805 000 2 400 000 Fixation des dunes
dans les Niayes: 9000
ha
Bassin arachidier: 5000
ha
Zone GMV: 20 000 ha
Burkina 9 000 000 500 000 ha: plateau Plateau central:
central environ 300 000 ha
150 000 ha: Oudalan
Autres sources : 11 %
des terres sont très
dégradées
Niger 14 484 000 3 900 000 RNA: sup à 3 million
d’ha
Autres techniques:
Sup 400 000 ha
9. Proposition d’une méthode pour
aider les décideurs
Un autre Sahel est possible !
• Analyse de la dégradation des terres par zone
agroécologique
• Identification des techniques de GDT idoines par
zone
• Calcul des hausses de rendement grain et paille
permises à l’ha
• Calcul des effets au niveau macroéconomique
10. Etape 1 : Analyse du champ des possibles,
par zone agro-écologique
Un autre Sahel est possible !
• Cette première étape consiste en une analyse des
options de GDT possibles par zone agro-écologique, en
fonction du niveau de dégradation: évolution des
indicateurs climatiques (pluviométrie surtout), des types
de sols, de la topographie, des rendements.
• Cette première étape permet de préciser les options
techniques d’adaptation pour chaque zone agro-
écologique au niveau d’un pays. On renseigne les coûts
des techniques à l’hectare et leur potentiel en terme de
hausse de rendement.
11. Etape 2 : Mise à l’échelle des options
d’investissement à moyen terme pour la
Un autre Sahel est possible !
lutte contre la désertification
• Cette mise à l’échelle utilise les résultats de l’étape un.
Dans l’ordre, on fait le point des superficies traitables,
par chaque technique, en nombre d’hectare, par zone
agro-écologique.
• Puis on fait des choix de mise à l’échelle sur le moyen
terme : sur ces zones traitables, quelle surface restaurer
ou aménager ?
• Ces choix impliquent des gains pour l’économie, et des
coûts, sur une base pluriannuelle qui est celle de la
durée de vie des investissements.
12. Etape 2 : Mise à l’échelle des options
d’investissement à moyen terme pour la
Un autre Sahel est possible !
lutte contre la désertification
• Divers ratios sont ensuite calculés, sur la base des gains
consolidés impliqués par les productions additionnelles.
Ils peuvent ensuite permettre d’influencer les choix
d’investissements à faire dans le cadre des politiques :
– taux de retour sur investissement
– nombre de personnes nourries en plus à partir des
productions nationales
– nombre d’UBT nourries en plus
– économies sur la facture d’importation
– gains de PIB par habitant
13. Etape 2 : Mise à l’échelle des options
d’investissement à moyen terme pour la lutte
Un autre Sahel est possible !
contre la désertification
• Les sources de données sont disponibles sur différentes
bases de données régionales ouest africaines qui
peuvent être complétées par des sources de données
nationales.
• On citera en particulier :
• Pour les productions agricoles: www.countrystat.org
• Pour les prix des denrées: www.resimao.org
• Pour les données liées à l’occupation des sols, à leur
dégradation : les cartes « land use land cover » (LULC)
du Centre Régional Agrhymet, pour certaines zones
d’Afrique de l’Ouest.
• Pour les bilans céréaliers : les rapports de mars du
CILSS/Agrhymet.
14. Etape 3 : Comparaison avec les
Un autre Sahel est possible !
objectifs des politiques
• On compare à ce stade :
• les flux d’investissement passés
• les objectifs des politiques en vigueur
• pour in fine les améliorer en ajustant les
rythmes de décaissement
15. Le cas du Sénégal
Un autre Sahel est possible !
• Les grandes zones agroécologiques
• La dégradation des terres
• Le choix des techniques
• Le coût
• Les impacts sur le bilan céréalier
• Les impacts sur les importations
18. Quelques données sur le Sénégal
Un autre Sahel est possible !
• Besoins céréaliers: 185 kg/an/capita
• 13 Millions d’habitants
• Une récolte céréalière moyenne de 1.5 MT ces 5
dernières années
• 750.000 T de riz importées annuellement
• 350.000 T de blé
• 850.000 personnes en insécurité alimentaire en 2012 et
un plan de réponse estimé à 52 millions de dollars
• 60.000 tonnes d’engrais subventionnés annuellement
par la GOANA soit 30 millions de dollars
• Un objectif de moins de 100.000 ha restaurés durant les
5 premières années du PNIA
19. La matrice de simulation:
exemple du Sénégal
Un autre Sahel est possible !
Régions du Sénégal St Louis Thiès Diourbel Tamba Kolda Ziguinchor totaux
Matam et Fatick et Sédhiou et
Louga Kaolack Kaffrine
superficies mil 2011 457.000 215.000 7.000
en ha 100.000 779.000
fourchette de 200-260 550-835 625-785 580
rendements mil
2011 en kg/ha
zone agro- zone bassin arachidier zone zone soudano
écologique agropastorale sableux soudanienne guinéenne sols
sols lourds
ferralitiques
techniques de GDT demi lunes RNA et fumure RNA + zai RNA + zai
idoines et hausse + 800 kg / ha organique + 1000 kg / ha + 1000 kg / ha
rendement par ha + 500 kg / ha
nombre d'ha 150.000 90.000 7.000
traitables 65.000 312.000
coût total 54.000.000 49.500.000 3.850.000
restauration en $ 18.850.000 126.200.000
20. Régions du Sénégal St Louis Thiès Tamba Kolda Ziguinchor totaux
Matam et Diourbel Sédhiou et
Louga Fatick et Kaffrine
Kaolack
Un autre Sahel est possible !
hausse de production
attendue en tonnes
52.000 75.000 90.000 7.000 224.000
nbre pers nourries en
plus (en tenant compte
de la norme de
consommation
céréalière au Sénégal:
185 kg/an/capita et des
pertes et semences de 238.919
15 %)
344.595 413.514 32.162 1.029.189
croit annuel de la
population (2,5 % / an)
53.575 120.925 42.475 16.850 233.825
diminution facture
d'importation en $ (avec
riz importé à 600 $ la 114.240.000
tonne)
Ratio importations
évitées/coût des
aménagements 91%
21. Outil permettant de tester divers
scenarii
Un autre Sahel est possible !
• Choix des types d’aménagements
• Choix du rythme d’aménagement
• Prise de recul sur les effets à moyen
terme et la nécessité ou non de coupler
avec d’autres actions
22. Comparaison des coûts de la mise à
l’échelle de la GDT avec d’autres priorités
Un autre Sahel est possible !
politiques
Pays Coût de la mise Coût de la réponse
à l’échelle de la lors de la dernière
GDT sur le crise alimentaire
moyen terme (2012, source PAM)
Niger: 115 millions de 381 millions de dollars
dollars pour
310 000 ha
Sénégal 126 millions de 52 millions de dollars
dollars pour
312 000 ha
23. Les limites de l’outil
Un autre Sahel est possible !
• Pas de prise en compte de la capacité
d’absorption
• Pas de prise en compte de la durabilité
des aménagements qui peut être affectée
par la non résolution des problèmes
fonciers
• Pas de prise en compte du potentiel
carbone
24. Les conditions de la mise à
l’échelle
Un autre Sahel est possible !
• Des pratiques qui « durent »
• Mécaniser
• Sécuriser le foncier
• Avoir une masse critique d’opérateurs de
terrain compétents pour améliorer la
capacité d’absorption
25. Un autre Sahel est possible !
Exemples d’échecs du « cash
for work »
30. Des propositions
Un autre Sahel est possible !
• Règles bien appliquées:
• Mise en défens
• Gardiennage
• Banques d’aliments du bétail
• Diversifier les essences
• Renforcer les capacités d’un pool
minimum d’opérateurs de terrain
professionnels en GDT
• Intégrer la GDT dans les PDC et en faire
une dimension importante de la résilience
31. Des méthodes pour aller plus vite
Un autre Sahel est possible !
• Le zai mécanisé
• La charrue Delfino
34. Le creusement de demi lunes avec la
charrue Delfino
Un autre Sahel est possible !
35. Le creusement de demi lunes avec la
charrue Delfino
Un autre Sahel est possible !
36. Conclusions
Un autre Sahel est possible !
• Les sommes à engager annuellement ne
sont pas un problème: les montants
engagés pour répondre à une crise
alimentaire et subventionner les intrants
sont dans les mêmes ordres de grandeurs
• Il faut un nombre critique d’opérateurs de
terrain professionnels
• Il faut recalibrer les objectifs en GDT dans
les politiques