BistrO mars 2012 : Le dialogue territorial - Concertation et médiation sur le...
BistrO mars 2013 - La RSE des entreprises françaises et le Gret par Pierre Jacquemot
1. Date - Lieu
La RSE des entreprises
françaises et le GRET
Pierre Jacquemot
Bistro-Mars 2013
2. • 1. Le cadre normatif
• 2. Les outils
• 3. Quelques pratiques
• 4. Questions pour le GRET
• 5 Propositions pour le GRET
2
RSE en Afrique
3. La question est posée de savoir si le périmètre géographique du reporting
doit être étendu aux filiales. Derrière cette question est posée celle de la
responsabilité juridique entre maison-mère, filiales et sous-traitants.
z Responsabilité sociale des entreprises (Corporate Social Responsibility)
Dans son livre vert de 2001, l’Union européenne définit la RSE comme « l’intégration
volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités
commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. Être socialement responsable
signifie non seulement satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables,
mais aussi aller au-delà et investir «davantage» dans le capital humain, l’environnement
et les relations avec les parties prenantes ». Autrement dit, c’est « la contribution des
entreprises aux enjeux du développement durable ». À noter qu’en 2010 le Ministère
français de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement Durable emploie le terme de
responsabilité «sociétale», jugé plus large et plus pertinent que «responsabilité sociale».
Le montage de la RSE obéit à une méthodologie précise. Ainsi celle suivie
par l’entreprise SIFCA, acteur majeur dans l’agro-industrie en Afrique.
Les 9 étapes clés de la démarcheAfrique
RSE en RSE
3
4. déclare s’impliquer dans la RSE. Plus Cet engagement permet de mesurer
les entreprises sont importantes, plus l’adaptabilité du modèle économique qu
les notions de RSE leur sont familières. ne peut pas se limiter uniquement à des
L’élaboration de Chartes et de Codes de objectifs financiers et économiques de
conduite, comme la multiplication des maximisation du profit à court terme.
4
Les trois domaines de la RSE selon l’INSEE
> Sociétal > Social
relation avec les clients, lutte contre les discriminations,
les fournissurs, la société civile conditions de travail,
gestion des emplois
> Environnemental
Source :
lutte contre le changement www.insee.fr/fr/themes document.a
climatique, gestion économe
des ressources, biodiversité
Avec l’adoption, en 2010 et 2011, de
normes internationales (dans le cadre comportement fondamentalement
de l’OIT, des Nations Unies, de l’OCDE, différent dans leur filiale de celui qu’elles
6. les exigences de publication en matière de RSE et de responsabilité environnementale ou
sociétale, en les étendant aux sociétés non-cotées, et avec une volonté de transparence,
avec obligation de vérification par un « tiers indépendant ». La loi vise aussi une
comparabilité des rapports par des méthodes communes de calcul et d’évaluation. Des
sanctions sont prévues pour les entreprises ne répondant pas aux exigences de la loi.
6 Contexte international
Structuration d’un cadre normatif
en cours pour le reporting RSE
7. au regard d’un référentiel d’exigences qu’elle se construit elle-même ou par rapport à un
référentiel d’exigences construit à l’extérieur. Mettre en œuvre une démarche ISO 26000 est un
investissement en termes de temps et de moyens mais la vraie question est celle du coût de la
non prise en compte des principes de la responsabilité sociétale dans les décisions et activités
futures. ISO 26000 n’impose pas d’exigences, mais un changement dans le comportement.
Source, www.afnor.org/profils/centre-d-interet/rse-iso-26000
7
z Pacte mondial des Nations Unies (1999)
En1999, lors du Forum économique mondial de Davos, le Secrétaire général de l’Organisation
des Nations Unies a engagé les dirigeants des grandes sociétés internationales à « embrasser,
promouvoir et faire respecter » un ensemble de valeurs fondamentales dans le domaine des
Droits de l’Homme, des normes du travail et de l’environnement. Les principes sont les suivants :
1. promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif
aux droits de l’Homme dans leur sphère d’influence; et
2. veiller à ce que leurs propres compagnies ne se rendent pas
complices de violations des droits de l’Homme.
3. respecter la liberté d’association et à reconnaître le droit de négociation collective;
4. éliminer toutes les formes de travail forcé ou obligatoire;
5. abolir le travail des enfants;
6. éliminer la discrimination en matière d’emploi et de profession.
7. appliquer l’approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement;
8. entreprendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en
matière d’environnement; et
9. favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement.
84
8. Des règles, des normes, des référentiels, des chartes
8
z Normes ISO 26000 (2010)
L’ISO 26000, publiée le 1er novembre 2010, acceptée par 99 pays. En France, AFNOR a associé
plus de 100 organisations à sa rédaction. Ces lignes directrices donnent un cadre international
de comportement à tout type d’organisation (entreprises, collectivités, ONG, syndicats...) quelle
que soit sa taille ou ses domaines d’actions. Le document décrit les principes et thèmes que
recouvre la responsabilité sociétale et propose une méthode d’appropriation et de mise en
œuvre. Pour définir le périmètre de leur responsabilité sociétale, la norme ISO 26000 invite
les organisations à articuler leur démarche autour de sept questions centrales :
Gouvernance de l’organisation
Droits de l’Homme
Relations et conditions de travail
L’environnement
Loyauté des pratiques
Questions relatives aux consommateurs
Communautés et développement local
Contrairement aux Normes ISO 9001 sur la qualité et IS0 14001 sur l’environnement dont on
peut se prévaloir d’une certification, la norme ISO 26000 ne permet pas une telle démarche
9. 9
z Standards SFI 2012
La Société financière internationale (SFI), filiale pour le secteur privé de la Banque mondiale,
utilise une batterie de normes sociales et environnementales pour orienter et réglementer
ses prêts dans les secteurs vulnérables. Ces standards sont regroupés en 8 rubriques.
PS1 : Evaluation et gestions des risques et impacts Environnementaux et Sociaux
PS2 : Main-d’oeuvre et Conditions de travail
PS3 : Utilisation rationnelle des ressources et prévention de la pollution
PS4 : Santé, Sécurité et Sûreté des Communautés
PS5 : Acquisition des Terres et réinstallation involontaire
PS6 : Conservation de la Biodiversité et gestion durable des ressources naturelles vivantes
PS7 : Populations Autochtones
PS8 : Patrimoine Culturel
Les standards de la SFI sont importants non seulement à cause du mandat important de la
SFI en matière de prêt, mais également pour les prêts accordés par de nombreuses banques
du secteur privé.
Source, www.ifc.org/ifcext/enviro.nsf/ Content/EnvSocStandards
10. Depuis 2008, la France s’est dotée d’une diplomatie spécialisée dans ce sujet, avec un
Ambassadeur chargé de la bioéthique et de la responsabilité sociale des entreprises
La position de l’Etat français
nommé auprès du ministre des Affaires étrangères, ayant pour première mission de
participer à la plupart des négociations. Il peut s’appuyer sur un corpus de réflexions
et de pratiques développé tout particulièrement depuis 2001 avec la mise en œuvre
d’une législation pionnière et la naissance d’initiatives portées par les différentes
10
composantes de la société civile.
« Etat membre de nombreuses organisations internationales, la France a participé à
l’élaboration de définitions dans lesquelles elle se reconnaît. C’est aussi pour elle un concept
stratégique. L’aspect principal de l’action française en matière de RSE est de substituer à
une approche empirique de la RSE, où les acteurs économiques prennent spontanément
des initiatives responsables quant à leurs impacts sociaux et environnementaux selon
des principes éthiques, une approche en termes de normes nationales et internationales,
visant à réguler par le droit – soft et hard law – l’activité économique. La RSE se présente,
aujourd’hui, comme une solution prometteuse aux problèmes posés par les conséquences
les plus néfastes de la mondialisation, en particulier les multiples atteintes à l’environnement
et les exclusions sociales croissantes générées par les entreprises, avec un impératif :
« humaniser la mondialisation ».
(Extrait de L’engagement de la France dans la Responsabilité Sociale des Entreprises, 26 Juin 2012).
Voir aussi La Responsabilité Sociale des Entreprises: nouveau champ de la coopération française,
30 octobre 2012, Ministère des affaires étrangères, sur le site www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-
de-la-france/diplomatie-economique-901/responsabilite-sociale-des-entreprises
87
11. 11
Contexte français
Développement de pratiques volontaires
et renforcement des obligations légales
12. faire progresser la transparence des sociétés de gestion sur les processus des fonds
ISR qui doivent publier l’intégralité de la composition des portefeuilles pour obtenir
ce label ISR. Il s’agit d’une initiative volontaire puisque les fonds peuvent librement
faire acte de candidature et n’obtiennent le label ISR que pour un an. Les critères
à remplir sont simples pour favoriser la diffusion de l’ISR auprès des particuliers.
En 2012, 109 fonds sur les 140 candidats ont obtenu le label ISR de Novethic. Ils
12 représentent environ un tiers des fonds ISR français et 30 millions d’euros d’encours.
Source : www.novethic.fr/novethic/investissement-socialement-responsable
z Lois Grenelle (2009-2012)
Reprenant le mécanisme déjà éprouvé de la loi sur les nouvelles régulations économiques
(NRE) votée en 2001, le Parlement français a adopté en 2009 et 2010 deux lois dites « lois de
Grenelle », qui rendent obligatoire la production d’un rapport annuel sur les questions de
RSE pour toutes les grandes entreprises exerçant des activités en France. L’article 225 de la loi
du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (loi dite « loi Grenelle
2 ») demande ainsi aux entreprises de fournir des détails dans leurs rapports annuels « sur
la façon dont elles prennent en compte les conséquences sociales et environnementales
de [leur] activité et [leurs] engagements sociaux en faveur du développement durable.»
82
13. Source, Deloitte
13
Le décret d’application du 26 Avril 2012 modifie le Code de commerce à travers
plusieurs innovations notables :
1. Avant le 31 Décembre 2013, toutes les entreprises ayant plus de 500 employés
seront soumises aux exigences de reporting.
2. Il élargit l’information requise à 42 sujets divisés en trois thèmes : le social (emploi,
relations de travail, santé et sécurité), l’environnement (pollution et gestion des déchets,
consommation d’énergie) et l’engagement en faveur du développement durable
(impacts sociaux, relations avec les parties prenantes, respect des droits de l’Homme).
3. Les entreprises ont la liberté de choisir les indicateurs les plus pertinents à leurs yeux.
4. Le rapport doit porter sur la société et ses filiales.
5. Le rapport doit faire l’objet d’une vérification par un tiers indépendant accrédité
par le Cofrac (Comité français d’accréditation) qui établit un rapport attestant de la
qualité de l’information de l’entreprise et fournit un «avis motivé» sur l’exactitude
de l’information fournie ainsi que sur les explications données par la société pour
toutes les données omises.
Source, Ministère des affaires étrangères :
14. l’extorsion de fonds et les pots-de-vin. Début 2013, plus de 700 entreprises françaises étaient
membres du réseau français de l’UN Global Compact, faisant de la France le deuxième réseau
mondial en nombre d’adhérents «entreprise» de plus de 10 salariés. Un accord entre l’AFD
et le réseau français du Pacte Mondial des Nations Unies (UN Global Compact) a été
conçu pour consolider les réseaux nationaux du Pacte dans les pays francophones.
Source: www.unglobalcompact.org
14
z Pacte pour une responsabilité solidaire ( CCFD-Terre solidaire - 2012)
Pour renforcer la responsabilité des multinationales, selon l’ONG française CCFD-Terre
solidaire, il faut :
Lever la séparation juridique entre la maison-mère et ses filiales et sous-traitants en
cas d’abus vis-à-vis des droits humains et de l’environnement.
Renforcer l’obligation de transparence des entreprises en matière d’impacts sociaux,
environnementaux et de droits de l’homme.
Obliger les entreprises bénéficiaires de subventions publiques à prendre des mesures
de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme en amont du financement de
projet, notamment dans le cadre de projets financés par la COFACE et la filiale de l’Agence
Française de Développement, PROPARCO.
Lever les obstacles procéduraux à l’accès à la justice pour les victimes de l’activité
d’entreprises multinationales françaises hors d’Europe en inversant la charge de la preuve,
et en introduisant dans le droit national la possibilité pour un ou plusieurs demandeurs
d’intenter une action en justice au bénéfice d’un groupe de personnes.
Source, ccfd-terresolidaire.org
18. la loi.
signifie non seulement satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables,
mais aussi aller au-delà et investir «davantage» dans le capital humain, l’environnement
et les relations avec les parties prenantes ». Autrement dit, c’est « la contribution des
entreprises aux enjeux du développement durable ». À noter qu’en 2010 le Ministère
français de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement Durable emploie le terme de
responsabilité «sociétale», jugé plus large et plus pertinent que «responsabilité sociale».
Le montage de la RSE obéit à une méthodologie précise. Ainsi celle suivie
par l’entreprise SIFCA, acteur majeur dans l’agro-industrie en Afrique.
18 Les 9 étapes clés de la démarche RSE
1
LES VALEURS ET LA VISION
explicite implicite
2 3
Détermination des enjeux Détermination
du développement durable des parties intéressées
4
Hiérarchisation des enjeux
d’information.
5 6
ons relatives Révision des valeurs
ments sociétaux Objectifs sur les enjeux de vision et de politique
u développement
7
Définition du plan d’action
torial, économique
et de mise en œuvre
ctivité de la société,
tretenues avec les
les organisations
8
r l’activité de la Vérification interne et externe
ce et fournisseurs, 9
pratiques. Reporting et communication
Source, SIFCA
19. fonds de dotation. La loi Aillagon de 2003 permet la déduction fiscale des dons
effectués pour le mécénat d’entreprise, pour une fraction importante dans le cas
d’une aide à l’acquisition d’un « trésor national ». Il existe également des règles
spécifiques concernant la valorisation des différents types de mécénat (de
compétence, en nature, en contreparties), définies par le code général des impôts.
19 Source, www.admical.org; www.sens-et-finances.com
z Parties prenantes (stakeholders)
Il s’agit de l’ensemble des catégories d’acteurs, internes ou externes, individuels ou
collectifs avec lesquelles l’entreprise est en relation. L’activité de l’entreprise a un
impact direct ou indirect sur ces acteurs. En retour, ces acteurs exercent une influence
plus ou moins importante sur l’entreprise. Les principales parties prenantes internes
sont les employés et les actionnaires ; les principales parties prenantes externes
les associations (dont les ONG), les collectivités locales et les citoyens.
Le dialogue peut se dérouler sous diverses formes : entretiens individuels, conférences,
ateliers, audiences publiques, tables-rondes, comités consultatifs, procédures
régulières et structurées d’information et de consultation, négociations collectives
et forums interactifs sur la Toile.
Phases pour un dialogue parties prenantes
20. fonds de dotation. La loi Aillagon de 2003 permet la déduction fiscale des dons
effectués pour le mécénat d’entreprise, pour une fraction importante dans le cas
d’une aide à l’acquisition d’un « trésor national ». Il existe également des règles
spécifiques concernant la valorisation des différents types de mécénat (de
compétence, en nature, en contreparties), définies par le code général des impôts.
20 Source, www.admical.org; www.sens-et-finances.com
z Parties prenantes (stakeholders)
Il s’agit de l’ensemble des catégories d’acteurs, internes ou externes, individuels ou
collectifs avec lesquelles l’entreprise est en relation. L’activité de l’entreprise a un
impact direct ou indirect sur ces acteurs. En retour, ces acteurs exercent une influence
plus ou moins importante sur l’entreprise. Les principales parties prenantes internes
sont les employés et les actionnaires ; les principales parties prenantes externes
les associations (dont les ONG), les collectivités locales et les citoyens.
Le dialogue peut se dérouler sous diverses formes : entretiens individuels, conférences,
ateliers, audiences publiques, tables-rondes, comités consultatifs, procédures
régulières et structurées d’information et de consultation, négociations collectives
et forums interactifs sur la Toile.
Phases pour un dialogue parties prenantes
21. sont les employés et les actionnaires ; les principales parties prenantes externes
les associations (dont les ONG), les collectivités locales et les citoyens.
Le dialogue peut se dérouler sous diverses formes : entretiens individuels, conférences,
ateliers, audiences publiques, tables-rondes, comités consultatifs, procédures
régulières et structurées d’information et de consultation, négociations collectives
21 et forums interactifs sur la Toile.
Phases pour un dialogue parties prenantes
Séminaires de travail
VISION INTERNE
PLAN D’ACTION
> Cartographie des parties prenantes
> Analyses d’écarts
> Historique de relation avec les PP
> Plan d’action
> Diagnostic des risques et opportunités
Des mots et des concepts
VISION EXTERNE Rendez-vous SUIVI
> Réalisations d’interviews one to one > Plan d’action détaillé
> Rapports d’interviews > Retour parties prenantes
> Rapport de consultation > Evaluation des résultats
93
22. croissance compatible avec la « durabilité » dans le cadre de son activité. Elle se
segmente en trois volets : économique, social et environnemental.
Sous le vocable du développement durable, l’ambition n’est pas de rajouter dans
la recette un peu de social et un peu d’écologie (un visage plus humain avec un peu
de croissance verte !) aux politiques économiques pour en corriger les effets les plus
pervers, mais de traiter d’emblée la séquence social-économie-environnement pour
22
en faire l’élément principal des réformes.
z Diligence raisonnable (due diligence)
Les processus de diligence raisonnable visent à identifier et maîtriser les impacts
négatifs des activités des entreprises, ainsi qu’à éviter toute implication directe ou
indirecte dans des situations de violation des Droits humains. Plusieurs Etats,
comme la France, imposent aux entreprises un devoir de vigilance ou de sécurité
les obligeant à adopter des mécanismes de diligence raisonnable. Le devoir de
diligence a pour principes : l’obligation pour l’entreprise mère d’évaluer les risques
de violations des Droits humains et de dégâts environnementaux dans sa sphère
de responsabilité et l’obligation de prendre des mesures raisonnables pour
prévenir et diminuer ces impacts. En cas de non-conformité avec ses engagements,
l’entreprise serait sanctionnée ainsi que ses dirigeants n’ayant pas exercé une
gestion et un contrôle adéquats pour prévenir des impacts négatifs et violations
90 engendrés par leurs activités.
23. 23
z Droits de l’Homme
Les violations des Droits humains et les abus sont répertoriés par des organisations non
gouvernementales telles que Amnesty International, la Fédération internationale des Droits
de l’Homme, Human Rights Watch, Freedom House, International Freedom of Expression
Exchange et Anti-Slavery International.
Les trois exigences en matière de respect des Droits humains selon Amnesty International
1. Mettre fin à l’impunité des entreprises, défendre l’obligation de rendre des comptes.
2. Garantir l’accès à la justice pour tous ceux dont les droits ont été bafoués par les
entreprises.
3. Faire en sorte que les populations soient en mesure de participer aux décisions
qui affectent leurs vies.
Source, Amnesty International : www.amnesty.fr/dignite
Il existe des référentiels externes pour favoriser l’intégration des Droits de l’Homme dans
la gestion de la chaîne d’approvisionnement : Standard social SA 8000, Code de conduite
24. 24
Les éléments essentiels du reporting français s’organisent autour de trois volets d’information.
2. Informations 3. Informations relatives
1. Informations sociales
environnementales aux engagements sociétaux
en faveur du développement
a. Emploi,
a. Politique générale, durable
b. Organisation du travail,
c. Relations sociales, b. Pollution et gestion
d. Santé et la sécurité, des déchets, a. Impact territorial, économique
e. Formation, c. Utilisation durable et social de l’activité de la société,
f. Égalité de traitement, des ressources, b. Relations entretenues avec les
g. Respect des conventions de d. Changement climatique, personnes ou les organisations
l’Organisation Internationale e. Protection de la biodiversité; intéressées par l’activité de la
du Travail; société,
c. Sous-traitance et fournisseurs,
d. Loyauté des pratiques.
94 2 Deux traductions en Français de reporting sont rencontrées dans la presse spécialisée,
sans faire l’unanimité : rapportage et reédition
25. z Sphère de responsabilité
Le concept de sphère de responsabilité, plus restreint que celui de sphère d’influence
être défini sur la base d’une série de critères notamment, le contrôle exercé à travers
relation contractuelle, la participation au capital (même minoritaire), la dépendance d
traitant vis-à-vis de la société mère, les conséquences des violations directes encouru
contrôle contractuel exercé par la société mère, l’abus de position dominante de la so
25
mère (pour imposer des coûts réduits par exemple), la démarche de RSE volontaire o
publique, mise en place par la société mère vis-à-vis de ses fournisseurs et sous-traita
Il est clair que l’obligation de savoir doit être proportionnelle au degré de contrôle.
z Transparence
Une démarche transparente suppose pour une entreprise, de rendre visible son
identité (statut, mode gouvernance, rapport d’activité, informations financières,
périmètre d’activité, démarches qualité), ses relations avec ses parties prenantes
et les impacts sociaux et environnementaux de ses activités, ainsi que la manière
dont elle les appréhende (principe de précaution, réparation des dommages...).
La publication de ces informations prend la forme du reporting.
z Verdissement (Greenwashing)
L’expression dénonce une désinformation diffusée par une organisation pour donner
même une image de responsabilité environnementale. L’ONG altermondialiste Corpw
ajoute que c’est le phénomène de l’entreprise destructrice dans les domaines sociaux
27. 27 Agence
française
de
développement
Air
France
BNP
Paribas
Bolloré
CFAO
Compagnie
Frui>ère
Lafarge
Orange
Proparco
Rougier
Société
Générale
Somdiaa
Total
29. Les relations ONG-Entreprises
sont en pleine évolution
29
• Par le passé elles étaient perçues comme
conflictuelles : les ONG se positionnaient en «
redresseurs de tords », les entreprises en acteurs
uniquement préoccupés par le profit de l’actionnaire.
• Depuis quelques années, cette représentation
caricaturale a évolué vers une multiplication de
partenariats ONG-Entreprises qui vont du mécénat au
partenariat stratégique « gagnant-gagnant ».
• L’ONG voit certaines de ses préoccupations prises en
considération par l’entreprise tandis que celle-ci
améliore son image et est mieux considérée par ses
parties prenantes.
30. Le groupe initiative et les
Une enquête auprès des membres du GI a permis de déterminer leur positionnement
tuel dans leurs relations avec les entreprises14. Le résultat global de cette étude est représe
té graphiquement ci-dessous à partir des quatre types de relations identifiées : médiatio
entreprises
mécénat-marketing-collaboration opérationnelle.
30
31. Un constat
31
La RSE est devenue un enjeu de
professionnalisation des actions engagées et
de diversification des sources de financement
ou de moyens d’actions).
Peut -on s’en priver, alors que les ressources
publiques s’amenuisent ou deviennent de
plus en plus contraintes?
32. Des innovations possibles
32
Certaines pratiques RSE empruntent à
l’innovation telle que conçue par le GRET :
• études d’impacts,
• modalités du dialogue avec les parties
prenantes,
• projets de terrain,
• reporting externe.
33. Ne pas servir de caution
33
Pour éviter le risque de servir de
« caution » (greenwasching, socialwasching)
n’est-il pas possible de fixer les conditions
précises de l’intervention :
• analyse préalable du milieu,
• implication des parties prenantes,
• critères (sociaux, sociétaux, DH et
environnementaux) sur l’appréciation des
impacts ?
34. Avec une ambition
34
Comment les partenariats peuvent-ils
contribuer à infléchir le modèle économique
des entreprises partenaires ?
35. Avec des critères
35
Quelles peuvent être les bases de la
gouvernance du partenariat ONG-Entreprise :
• Informations des parties prenantes,
• Respect des codes et normes éthiques,
• Rôles des différents acteurs au Nord
comme au Sud,
• Instances de suivi et de contrôle ?
37. En fin de compte
37
La RSE peut être une opportunité pour
• Chercher des moyens supplémentaires pour
réaliser nos projets : ressources financières,
compétences spécifiques, apport
technologique,...
• S’enrichir au contact de l’ingénièrie des
entreprises développé dans les secteurs de
nos thématiques (eau, nutrition, DH,
environnement…);
• S’appuyer sur la notoriété de l’entreprise pour
promouvoir les valeurs du GRET et disposer
d’un relais supplémentaire pour la diffusion
des innovations.
38. Mais avec des précautions
• Ne jamais déroger aux valeurs défendues par
38 le GRET (exprimées dans sa propre Charte).
• Négocier les objectifs, les domaines d’action,
les indicateurs et les procédures retenues.
• Être très vigilant sur les impacts directs et
indirects, à court et à long terme, des actions
induites par le partenariat.
• Communiquer en interne et en externe sur la
relation de manière à maintenir la
transparence sur la réalisation des actions.
• Mettre en place des moyens internes pour
suivre les relations avec les entreprises et
leurs impacts éventuels sur l’image du GRET.