Le terrain de notre enquête a été conduit entre le printemps 2011 et l’automne 2012 auprès de directeurs de la communication, de dirigeants d’agences de communication, d’acheteurs de prestations de communication, d’un conseil en choix d’agences et du dirigeant d’une société d’études spécialisée.
Trois guides d’entretien ouverts, adaptés aux publics des directeurs de la communication, des dirigeants d’agences et des acheteurs ont été élaborés en début d’enquête. Ils comportent un tronc commun significatif, notamment sur les conditions d’expression mutuelle de la valeur ajoutée entre acteurs.
Les entretiens ont été conduits en face à face ou par téléphone. Ils ont été complétés par une réunion de groupe rassemblant 8 dirigeants d’agences au printemps 2012.
2. Sommaire
Intro 3
Une agence, ça sert à ça ! 4 - 5
Les 6 vertus capitales 6 - 8
Nos responsabilités mutuelles 9
Sur la table 10 - 13
Remerciements 14
Méthodologie 15
La question « À quoi ça sert une agence ? »
renvoie directement à l’expression d’une attente
de valeur ajoutée au sens strict. Nous avions
« craint » un biais sur « l’agence de quoi ? »…
Nous ne l’avons rencontré à aucun moment.
L’enjeu s’est en effet d’abord situé sur
le bénéfice attendu de la relation.
Sur le fruit de la collaboration, plutôt que
sur la mission elle-même, dont il est
une évidence pour tous qu’elle doit aboutir
à ce qui est contractualisé.
L’expression de l’attente des entreprises
vis-à-vis de l’agence dans le cadre d’une
collaboration semble enfoncer une porte
ouverte : une synergie entre l’intelligence,
les compétences et les ressources des deux
partenaires.
Cependant, cette dimension partenariale
essentielle peut être mise en danger
par certaines réalités, notamment liées
à la puissance du financier, à la confiance
des dirigeants ou encore à la problématique
des compétitions.
Communicants d’entreprise et d’agence se
plaignent d’une instrumentalisation, d’une
perte de sens, de créativité et de crédibilité…
Alors, même si les interviewés disent ce
que l’on croit déjà tous savoir, il disent surtout
qu’ils sont des partenaires qui doivent avoir,
ensemble, le courage d’exiger un champ d’action
à la mesure de l’importance de leur mission.
Ils veulent s’en donner les moyens,
en se respectant, en se comprenant, en se
complétant et en faisant corps pour défendre
la valeur ajoutée de la communication.
À nous tous, communicants d’agences
et d’entreprises, d’unir nos compétences
et nos forces pour y parvenir.
Communication & Entreprise continuera
de tout mettre en œuvre pour cela.
Le groupe de pilotage pour C&E :
Vincent Manesse, pilote de projet, directeur associé d’Opinion Valley
Céline Le Bail, co-pilote de projet et directrice générale adjointe de Publicorp
Catherine Dorr, directrice associée de Z comme
Sylvain Prada, directeur associé de Watson & Watson
Muriel Sola, directrice de La Fabrique du Design
Alors...à quoi ça sert une agence ?
Cette question, c’est le comité exécutif d’une grande entreprise qui l’a posée presque en ces
termes à son directeur de la communication. Il nous l’a rapportée… Il a bien fait ! Nous avons
à notre tour décidé de la poser aux principaux intéressés : directeurs de la communication,
dirigeants d’agences, acheteurs, experts de notre marché.
Nous avions une idée en tête : répondre à la question, bien sûr, mais surtout mettre en évidence
ce qui fait que « cela marche » entre nous. Bonne lecture.
À quoi ça sert une agence ?2 À quoi ça sert une agence ? 3
3. Apporter de la
Et dans une moindre
mesure apporter
des ressources
opérationnelles les ressources
internes
Renforceraccoucher
AIDER À
D’UN BRIEF
hauteur de vue
Faire passer
des idées en interne
Décrypter
L’ENVIRONNEMENT
renforcer les
chances
d’aller au bout
d’un projet
PERMET
TRE DE
RÉ
FLÉCHIR
OUT OF THE BOX
réputation
PRÉSERVER ET AMÉLIORER LA
Établir les bonnes
connexions
avec les publics
éclairer
le chemin
Avant tout, apporter
de l’intelligence
stratégique
FAIRE FRUCTIFIER
L’IMAGE
Assurer la
compréhensiondes enjeux
« L’avis de
Communication
& Entreprise
L’entreprise a une connaissance
parfaite de son activité, de son
secteur et de ses codes.
L’agence a une ouverture aux
autres secteurs, elle sait déceler
des innovations transposables
ou en inventer de nouvelles.
La création de valeur naîtra de
cette intelligence et de ces
connaissances partagées.
L’avis de
Communication & Entreprise
Les communicants doivent encore et toujours expliquer
et démontrer la valeur ajoutée de la communication,
dans un contexte économique perpétuellement tendu.
Dans ce combat permanent, l’agence apporte à
l’entreprise et à la direction de la communication une
valeur ajoutée supplémentaire, pour convaincre les
dirigeants d’investir dans des actions novatrices : la
légitimité, l’apport de compétence, la performance.
N’oublions jamais que « nul n’est prophète en son pays » .
çasertàça :
Une agence
L’agence doit apporter de la hauteur de vue, via ses expériences croisées sur d’autres
secteurs d’activité. Cela représente une vraie valeur... L’agence n’est pas qu’un exécutant…
elle doit apporter ce regard extérieur. C’est un partenariat, on ne réfléchit pas seul. »
À quoi ça sert une agence ?4 À quoi ça sert une agence ? 5
4. Pour que les valeurs ajoutées de l’agence et de son client
se rencontrent, et que la synergie fonctionne à plein,
il y a des attitudes efficaces à respecter de part et d’autre.
6 vertus capitales pour la réussite commune ont été plébiscitées
lors de l’enquête :
3
La clarté
Du côté de l’entreprise :
Proposer un brief cadré et clair
à l’agence, sur la base d’un besoin
bien formalisé, y compris au niveau
des attentes internes
et hiérarchiques.
S’assurer que les objectifs et
bénéfices attendus sont bien
compris et partagés par tous.
Dire à l’agence sur quoi elle
sera évaluée (exprimer clairement
les critères), afin de partager
une exigence commune.
Du côté de l’agence :
Être claire dans ses réponses
stratégiques et son organisation
opérationnelle pour atteindre
l’objectif défini.
Pour les deux :
Définir ses responsabilités
et les assumer pleinement.
Rien n’est assez
compliqué pour
ne pouvoir être
énoncé clairement. »
4
La coopération
Du côté de l’agence :
Faire preuve de loyauté envers son
client, savoir clôturer une mission
et proposer un reporting efficace,
tenir ses positions quand elles sont
guidées par une conviction forte,
travailler en toute confidentialité.
Du côté de l’entreprise :
Savoir valider les étapes et le projet
final, former ses équipes à travailler
avec les agences (pour élaborer un
brief, formuler un jugement sur la
création, etc), savoir faire travailler
ses agences ensemble, organiser un
retour d’expérience efficace.
Pour les deux :
Inventer ensemble une relation
qui permette un fonctionnement
optimal, organiser un dialogue
permanent.
«
1
L’envie
De contribuer à la réussite de
l’autre dans le cadre d’un projet
commun (la réussite de l’agence pour
le directeur de la communication, la
réussite de l’entreprise dans la
stratégie engagée et du directeur
de la communication pour l’agence).
De travailler ensemble, de se choisir
mutuellement et de se sentir bien, en
confiance,danslepartenariatainsicréé.
«
C’est une relation
humaine. On travaille
tous les jours avec
une agence.
Certains parlent
d’une note de cœur.
»
2
La sincérité
Du côté de l’agence :
Pas de faux-semblants vis-à-vis
des compétences réelles, des
capacités à mener le projet
dans les meilleures conditions.
Transparence sur les prix et
les problématiques qui se posent
en cours de projet.
Du côté de l’entreprise :
Donner toutes les clés de
compréhension du projet et
du contexte dans lequel il s’inscrit
(y compris les difficultés internes,
hiérarchiques, culturelles
qu’il peut rencontrer).
Être transparente sur le budget
disponible, afin de ne pas perdre
de temps sur des propositions
irréalisables financièrement.
C&E AIME
Le conseil ferme, guidé
par une capacité d’analyseet de conception exigeantede part et d’autre.
La conviction partagée etla prise de risque lors desétapes de validation, le
combat parfois pour ne paslaisser un projet se déliter.
C&E AIME
La réflexion commune avant l’action, la capacité à définir ensemble le
chemin à parcourir et à partager la carte pour s’y rendre… Et surtout
assumer ses choix plutôt que d’installer des forêts de parapluies tout
au long du projet.
C&E AIME
La reconnaissance de
l’autre, du partenaire.
L’honnêteté comme base
d’une relation saine entre
agence et entreprise,
mais aussi comme
nécessité pour une
communication réussie,
crédible et performante.
C&E AIME
L’envie de créer de la valeur en-
semble, et pour y parvenir ne pas
hésiter à se confronter franche-
ment, au bénéfice du projet et de
chacun. Construire des relations
durables, sans hésiter pourtant
à bousculer les habitudes, les
méthodes et les codes en place.
«
Les deux partenaires
doivent être les plus
libres possible
et se challenger
mutuellement.
C’est une condition pour
garder la fraîcheur,
le dynamisme et
la créativité au sein
d’une relation
contractuelle confortable.
»
À quoi ça sert une agence ?6 À quoi ça sert une agence ? 7
5. C&E AIME
Directeur de la communication
Avoir une vision claire de la marque
Être en capacité d’anticipation vis-à-vis du contexte et de l’écosystème de l’entreprise
Porter la stratégie et prioriser les enjeux
Obtenir la confiance et l’adhésion de sa hiérarchie
Engager une action pédagogique efficace auprès du Comex
Résister au stress et aux pressions
Savoir où aller, guider les équipes et les briefs
Savoir rassembler et faire fonctionner une équipe
Il est parfois difficile de lutter
contre l’urgence des entreprises
et de leur actualité dans un monde
qui change en permanence.
Dans tous les autres cas, posons
une limite au règne de l’urgence
pour favoriser la capacité
d’anticipation. L’intelligence ne
s’épanouit pas dans la vitesse,
battons-nous pour faire reconnaître
cette indispensable dimension de la
communication.
Dirigeant d’agence
Intégrer les évolutions de la société et du marché
Être en réflexion permanente pour donner du recul aux clients
Être humble et non pas gourou
Comprendre et anticiper les risques
Écouter son client et ses équipes
Organiser les ressources
Insuffler du plaisir
Être un agent de rencontres professionnelles à forte valeur ajoutée
Faire grandir nos métiers, penser leur avenir
Privilégier la loyauté et l’éthique
« Savoir aussi imposer des
procédures de coordination
pour garder l’habitude de
l’échange sur le long terme.
Ne pas se faire " manger,
grignoter " par l’entreprise,
pour pouvoir garder
la fraîcheur et la distance
nécessaires. »
« Faire des réunions
open mind 2 fois par an.
Le temps de s’organiser
ensemble pour voir
plus loin et plus large. »
5
La liberté
L’agence doit être libre d’organiser
ses ressources au service de son
client et du projet.
Elle ne doit en aucun cas être mise
en situation de palier les choix
et difficultés de son client en
matière de ressources humaines,
« ce qui est un venin absolu ».
Faire confiance aux profes-
sionnels de la communication,
en entreprise comme en
agence, pour mobiliser les
compétences nécessaires et
adaptées au projet, dans le
cadre de l’organisation dont
ils disposent.
C&E AIME
6
Le temps
Du côté de l’entreprise :
Prendre le temps de rencontrer
ses partenaires potentiels au
moment de la consultation,
de comprendre leur positionnement
et leurs méthodes, de connaître
leurs autres clients, d’échanger
avec leurs équipes…
En bref, d’engager le dialogue
avant d’engager la collaboration.
Du côté de l’agence :
Prendre le temps d’écouter les
collaborateurs de l’entreprise,
communicants ou parties prenantes
internes du projet, d’analyser et
d’approfondir la problématique et
les questions qu’elle pose.
Pour les deux :
Prendre le temps de se connaître,
de réfléchir ensemble.
Nos
RESPONSABILITÉS
mutuelles
À quoi ça sert une agence ?8 À quoi ça sert une agence ? 9
6. ACHETER,
EST-CE NÉGOCIER
OU INVESTIR ?
Si certains, comme Gordon Crichton, directeur de
l’Institut du Management de l’Achat International
estiment que « ce n’est pas le prix qui crée de
la valeur, c’est l’innovation... », les acheteurs en
entreprise peuvent-ils assumer cette vision ?
L’alerte de Franck Riboud est éloquente vis-à-vis
de cet enjeu : « Combien de fournisseurs sont au
courant de nos objectifs ? Si on leur donne un cahier
des charges en leur disant de faire 1, 2 et 3 on ne
peut pas s’attendre à ce qu’ils comprennent où on
veut être dans 2, 3 ou 5 ans ».
Du côté des acheteurs,
les points de vue sont partagés :
« Chercher un prestataire aujourd’hui c’est d’abord
chercher un partenaire qui va nous aider à atteindre
nos objectifs. Parfois ce n’est pas qu’une question
de prix et parfois ce n’est pas une histoire de prix
du tout(…). Les achats de communication sont dans
la catégorie de ceux qui créent de la valeur.
On n’est pas en train d’acheter une prestation pas
chère, on est en train d’acheter les services d’un
prestataire capable de s’aligner très rapidement avec
nos objectifs, de s’imprégner de notre façon
de travailler et de travailler avec nous sur la façon de
créer de la valeur demain. Une force de proposition
constante qui va comprendre où on veut être,
où on veut aller… L’acheteur aujourd’hui doit passer
sa vie auprès de ses clients internes et trouver les
prestataires qui seront force de proposition. »
•••••••••
« Oui, systématiquement, nous faisons baisser les
budgets des agences. »
QUI DOIT MANAGER
LES ACHATS ?
Le directeur de la communication doit-il être
coupé des coûts ? Dans certaines structures, il ne
voit même pas les budgets des agences en phase
de compétition. N’est-ce pourtant pas un élément
important de sa sphère de compétence ? Un élément
du management de la communication, qui consiste
à affecter les priorités dans un cadre budgétaire ?
Pour le directeur de la communication, déléguer
trop aux achats c’est prendre le risque de ne plus
maîtriser sa stratégie et de ne plus pouvoir la
manager efficacement.
L’ÉPINEUSE QUESTION
DES COMPETITIONS
Vers des compétitions
plus responsables
Fait rassurant, la majorité des directeurs de
la communication interrogés considère que
3 agences par compétition, c’est un maximum.
Certains donnent un cadre budgétaire et rémunèrent
les participants. Ce qui est en jeu ici c’est à la fois
la solidité de la question et la connaissance du marché :
« Je sais où je veux aller, j’ai identifié qui est expert
de ce genre de problématique, je questionne les
3 meilleurs ». « Je rémunère la consultation pour
que ceux que j’ai décidé de consulter s’impliquent
dans la qualité de la réponse ».
La compétition,
un travail à part entière ?
La question de la somme de travail demandée
en compétition se pose également.
C’est une vraie barrière à l’entrée pour certains
« petits » qui ne peuvent pas surinvestir sur les
moyens humains mis à disposition des compétitions.
Une exigence de volume qui augmente quand l’en-
treprise a besoin d’un niveau d’approfondissement
spécifique de sa problématique. « Je constate qu’il y
a moins d’audace…pas de dépassement du brief car
les agences sont dans une péréquation économique
compliquée… surtout en appel d’offres ».
QUELLE EST LA VALEUR
DE L’INTELLIGENCE ?
L'avis de C&E
La valeur ajoutée première attendue d’une agence
par ses clients c’est la production d’intelligence
stratégique et opérationnelle.
Pourtant, les conditions d’achat mises en place par
les entreprises prennent très rarement en compte
cette dimension.
Un glissement qui entraîne nos métiers vers une
paupérisation stratégique annoncée.
Cette intelligence est souvent difficile à facturer
car elle ne repose pas sur une durée mais sur une
valeur ajoutée intrinsèque.
Le directeur de la communication peut aider la
direction des achats à formuler le prix des idées.
La direction des achats peut effectuer un bench-
mark du prix de l’intelligence.
La bonne adéquation consiste donc à co-construire
dans l’entreprise la relation avec l’agence dans un
esprit gagnant pour les 3 parties.
La direction de la communication est décisionnaire
dans le choix de son partenaire, la direction des
achats négocie les prix en se basant sur un bench-
mark. L’agence valorise au juste prix son apport
d’intelligence et veille en permanence à offrir un
haut niveau stratégique à son client.
L'avis de C&E
Rappelons qu’un appel d’offres est le lieu
d’un partage d’idées, de compétences,
de valeurs… Une connaissance mutuelle
qui peut aider une entreprise à trouver
le bon partenaire. Ensuite, vient
le temps de l’aboutissement du projet.
À quoi ça sert une agence ?10 À quoi ça sert une agence ? 11
7. COMMENT RENFORCER LA CONFIANCE
DES DIRIGEANTS DANS LA COMMUNICATION ?
Marque
C’est un enjeu qui concerne tout autant les
directeurs de la communication que les agences.
Et tout ce qui concourt à la formation des dirigeants
à la notion de réputation fait progresser le métier.
Sans compter que cela les aide parfois à comprendre
à quoi sert leur directeur de la communication...
Notre métier est complexe, sa valeur marchande peu
tangible… À nous d’en faire une pédagogie efficace.
Certains directeurs de la communication se
plaignent de subir des situations internes qui
ne leur permettent pas de donner la pleine mesure
de leur mission. La répercussion est évidemment
immédiate sur la capacité de l’agence à mener la
sienne. La sensibilisation aux enjeux d’opinion et la
manière de la mener est donc cruciale pour tous.
C&E, comme d’autres instances, doit contribuer
à cette sensibilisation des dirigeants et donner
aux communicants des éléments utilisables dans
les moments propices (hors crise), ainsi qu’un
espace d’échange et de mutualisation des pratiques
efficaces.
L'avis de C&E
Nous sommes a priori tous prêts à partager nos
responsabilités et nos expériences, et de moins
en moins enclins à subir ce qui détruit notre valeur
ajoutée. C’est l’enseignement majeur que C&E
retient de ce travail commun, et ce à quoi nous
consacrerons nos forces, à vos côtés.
L’AGENCE EST-ELLE
UNE ENTREPRISE
COMME LES AUTRES ?
La réponse générale est oui. Une agence doit
elle aussi investir dans le développement de ses
compétences, de ses outils de travail, en R&D,
en recrutement de talents. Comme toute entreprise,
sa santé financière conditionne au moins en partie
le bon niveau de ses compétences, de ses
équipements, sa puissance de travail et sa capacité
d’innovation.
FAUT-IL OUVRIR LES
PORTES DE L’ENTREPRISE
AUX AGENCES ?
Une nécessité à forte responsabilité
Les directeurs de la communication sont souvent
prêts à ouvrir les portes de l’entreprise à leurs
agences, y compris à des niveaux stratégiques
importants. « J’ai tendance à ouvrir les portes de
l’entreprise à l’agence pour qu’elle soit intégrée
dans notre dynamique et à nos problématiques.
Si nous ne le faisons pas, les agences sont moins
pro-actives et restent satellitaires. »
Mais l’ouverture implique une responsabilité de
la part de l’agence, en terme de discrétion, en ce
qu’elle lui donne accès à des informations sensibles.
Une condition sine qua non :
la loyauté
L’enjeu de l’agence est avant tout d’accompagner
le directeur de la communication et d’intégrer
ses enjeux internes comme externes.
C’est un partenariat dont la condition de fonctionnement
est la loyauté, de part et d’autre : un directeur de
la communication qui donne les bonnes clés de
compréhension à son agence et s’investit pour que
les projets aboutissent et soient reconnus, ne doit
jamais se trouver en situation d’être « contourné »
par elle. Du bon sens, dont on ne se lasse pas.
L'avis de C&E
Directeurs de la communi-
cation et agences gagnent
toujours à collaborer dans
une relation de confiance
sans faille.
Leur métier est déjà assez
complexe comme cela !
À quoi ça sert une agence ?12 À quoi ça sert une agence ? 13
8. A quoi ça sert une agence ?
LISTE DES
INTERVIEWÉS
www.agence-heidi.fr
Méthodologie
Leterraindenotreenquêteaétéconduitentreleprintemps2011etl’automne
2012 auprès de directeurs de la communication, de dirigeants d’agences de
communication, d’acheteurs de prestations de communication, d’un conseil en
choix d’agences et du dirigeant d’une société d’études spécialisée.
Trois guides d’entretien ouverts, adaptés aux publics des directeurs de la
communication, des dirigeants d’agences et des acheteurs ont été élaborés
en début d’enquête. Ils comportent un tronc commun significatif, notamment
sur les conditions d’expression mutuelle de la valeur ajoutée entre acteurs.
Les entretiens ont été conduits en face à face ou par téléphone. Ils ont été
complétés par une réunion de groupe rassemblant 8 dirigeants d’agences au
printemps 2012.
À quoi ça sert une agence ?14 À quoi ça sert une agence ? 15
Muriel Hernandez,
Event procurement manager,
Sanofi
Yahn Heurlin,
Responsable du département
Image & Marques, Michelin
Isabelle Hoppenot,
Directrice de la communication,
Conforama
Luc Laurentin,
Co-fondateur, Limelight consulting
Denis Marquet,
Directeur de la communication,
Crédit Agricole SA
Susan Marro,
Responsable communication,
KFC (aujourd’hui Corporate
Affairs Director, Yum ! Brands)
Antoine Pernod,
Directeur de la communication
corporate, Groupe 3 Suisses
international
Valérie Raynal,
Directrice communication
institutionnelle et RP,
Groupe Quick
Olivier Ricard,
Directeur de la communication,
Saint-Gobain
produits de construction
Jérôme Richez,
Directeur de la communication
corporate de SFR (aujourd'hui
consultant indépendant)
Véronique Roquet Montégon,
Directeur relations presse &
publiques corporate, Schneider
Electric
Fabrice Valmier,
Co-dirigeant, VT Scan
Dominique Wood-Benneteau,
Directrice du pôle corporate et
communication éditoriale, W & Cie
Focus Group :
Eric Blot,
Président-Directeur général,
Awak’it
Patrick Cauvin,
Président DDB LIVE
Yann Dacquay,
Directeur du développement,
Evolve Corporate
Renaud Gassin,
Directeur général, New Robinson
Creapress
Céline Labat,
Directrice des stratégies
et du développement, Meanings
(aujourd’hui consultante
indépendante en communication,
expression et identité de marque)
Séverine Lecomte,
Directrice, Heidi
Arièle Partouche,
Directrice générale associée,
Spécifique
Nous remercions chaleureusement pour
leur contribution à ce travail l’ensemble
des personnes interviewées ainsi que les
dirigeants d’agences ayant participé au
focus group. Leurs noms sont cités
ci-contre. Merci aussi pour leur soutien,
leur disponibilité et leurs idées à l’équipe
de Communication & Entreprise, à Boris
Eloy, Jean-Luc Letouzé et aux membres
du Bureau de l’association.
Merci enfin à Séverine Lecomte pour son
apport dans la valorisation des résultats
de cette étude et à son agence, Heidi,
pour la conception du présent document.
Thomas Barbelet,
Directeur marketing et
communication, Vinci Concessions
Ariane Benard Mechler,
Responsable de la communication
RH, BNP Paribas Personal Finance
(aujourd’hui responsable de la
communication, BNP Paribas,
Affaires juridiques Groupe)
Gildas Bonnel,
Président, Sidiese
Florence Brouillaud,
Directrice de la communication,
Université de Cergy Pontoise
Pauline Bucaille,
Directrice de la communication,
Assystem
Sylvain Coudon,
Directeur de la communication
et du mécénat, Institut Pasteur
Gordon Crichton,
Responsable du Mastère spécialisé
en management des achats
internationaux, BEM Bordeaux -
Consultant en achats auprès des
grands groupes internationaux
(aujourd’hui directeur du MAI,
Institut du Management de l’Achat
International)
Guillaume Darsonville,
Directeur de la communication
Secrétariat Général, SNCF
Nelly Dechery,
Responsable de la communication
interne et patients, AP-HP
(aujourd’hui directrice de la
communication d’IP Santé Domicile)
Martial Delpuech,
Directeur marketing
et communication, FEPEM
Philippe Depoorter,
Secrétaire général,
Banque de Luxembourg
Boris Eloy,
Directeur de la communication,
Servair
Tristan Follin,
Directeur général, i&e
(aujourd'hui Conseiller du président
de Burson Marsteller i&e)
Arnaud Garni,
Directeur communication interne
et corporate de Leroy Merlin
Julie Gillet,
Acheteur marketing,
communication, événementiel,
Crédit Agricole SA
Jean-Luc Gronner,
Dirigeant fondateur, Fondamenti
9. Communication & Entreprise
420, rue Saint-Honoré
75008 Paris
Tél. 01 47 03 68 00
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