Workshop internacional Interfacultades: "El agua como agente transformador de...
Spectrum - édition de novembre 2011
1. spectrum
DeiN magaziN aN Der UNi FreibUrg / ToN magaziNe à l’UNi De FriboUrg # 5/2011 November/Novembre
Se loger
pendant les études
À chacun sa solution
Reger Handel mit Lernhilfen
Wenn Mitstudierende zu Kunden werden
2. editoRiaL
Quand l’étudiant quitte le nid
P
our bon nombre d’étudiants, l’entrée à l’uni- beaucoup d’encre. Les chambres se font rares, les
versité est synonyme de déménagement. Le prix grimpent et les étudiants qui à la rentrée n’ont
grand saut. Quitter le nid familial et prendre pas trouvé un toit doivent recourir à des solutions
son envol vers l’indépendance. Aller et venir au gré provisoires. Heureusement, plusieurs projets de
de ses envies, regarder la télévision toute la nuit ou constructions sont en cours, ce qui devrait amélio-
encore manger à pas d’heure: l’oisillon se laisse rer au moins un peu la situation (à lire en page 20).
porter par le vent de la liberté. Mais l’atterrissage
peut s’avérer quelque peu chaotique. Car indépen- Alors que certains se cherchent un toit, Spectrum
dance rime souvent avec ménage, vaisselle, courses perd deux de ses piliers. Administratrice et correc-
Julie Rudaz
et lessive. Et pour ceux qui auraient choisi la vie en trice, Viviane Brog nous a laissés pour se consacrer
communauté, d’autres paramètres entrent en jeu. pleinement à ses études et à sa future carrière.
Ainsi, aux joies de l’indépendance, s’ajoutent sou- Nous la remercions pour son excellent travail et sa
vent celles du compromis et du nettoyage. bonne humeur et lui souhaitons bonne chance pour
la suite. Licence en poche, c’est Laurette Heim qui
Avoir un chez soi, toute une expérience donc. Mais quitte la rédaction. Rédactrice, photographe, mais
qu’en est-il de ces étudiants qui ne trouvent pas à aussi soutien moral et technique de la rédactrice en
se loger à proximité de leur université? À Fribourg, chef: Laurette a œuvré pendant plusieurs années
plus qu’un manque de logements, c’est un manque pour votre magazine. Pour cela et pour son enthou-
de logements bons marché et de qualité qui prévaut siasme, toute l’équipe lui dit MERCI.
nous dit-on (voir l’article en page 15). De plus, des
solutions existent déjà et d’autres sont en voie de Il ne me reste qu’à vous souhaiter une bonne
réalisation pour les étudiants fribourgeois. Ailleurs, lecture. Et si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à
l’herbe est moins verte. À Lausanne, le problème de participer à un de nos concours, en page 31.
la pénurie de logements est connu et fait couler
inHaLt / SoMMaiRe
Unileben: Das Centre Fries erstrahlt in neuem
Glanz. /8-9
Unipolitik: Der Handel mit Lernmaterial flo-
riert. /10-11
Stadtleben: Murat Calpucu verkauft den
besten Kebab Freiburgs. /16-17
Hörbar: Musik für den Herbst: Kasabian und
Laura Marling. /28-29
Dossier: Logements étudiants: petit tour de la
question à Fribourg et ailleurs. /12-15, 20-21
Culture: La Spirale souffle ses 25 bougies.
Portrait de cette cave à jazz. /4-5
Carnet de voyage: Direction le Caucase du Sud,
en Géorgie. /22
Politique universitaire: HES et unis emménagent
sous le même toit. La Faculté de droit déménage.
/26-27
2 spectrum 5/2011 noveMBRe
6/2009 DECEMBRE
3. Agenda Okt./Nov. 2011
donnerstag/Jeudi 27.10.2011 Freitag/vendredi 11.11.2011
Nite Jewel Conférence: Nouvelle loi sur les Hautes Ecoles, con-
Bad Bonn / 21h / 20.- séquences pour l’Université de Fribourg
Open Stage Uni Miséricorde 3117 / 18h / free
Centre Fries / 22h / free The Mighty Gareth (Swing Party)
Elvis&Moi / 21h30 / free
Freitag/vendredi 28.10.2011 Zomby + K-X-P + Ngoc Lan & Boo + Iggy & Phil'Eas
Bad Bonn / 21h30 / 28.-
Inis Fail + Les Pèdzes
Bad Bonn / 19h / 20.- Samstag/Samedi 12.11.2011
Blues Legend Night: Neal Black & Friends
Carte blanche aux Frères Guillaume (Swiss Animated
Blues Club Bonny B / 21h / 30.-
Short Movies)
Nuit des Court-Métrages Nouveau Monde / 20h30 / 10.-
Fri-Son / 19h / 10.-
dienstag/Mardi 15.11.2011
Samstag/Samedi 29.10.2011 Quartier Lointain, inspiré du manga de Jirô Taniguchi
Loto musical: devine qui chante cette chanson? Nuithonie/ 20h / 25.- (étudiants)
Elvis&Moi / 21h / free Digitalism
Fri-Son / 20h / 35.-
Sonntag/dimanche 30.10.2011
Brunch à Bonn à Petit
Mittwoch/Mercredi 16.11.2011
Bad Bonn / 10h30 / 25.- (inkl. Café/Thé) Cinéclub: Les Acteurs
Uni Miséricorde 2030 / 19h30 / 8.-
Radio Fribourg Sunday Night Jam
La Spirale / 19h / free
Freitag/vendredi 18.11.2011
Montag/Lundi 31.10.2011 Catherine Ringer (Rita Mitsuko)
Fri-Son / 20h / 40.-
John Abercrombie Quartet
La Spirale / 21h / 34.- Dead Bunny + Trottles of Dead
Bad Bonn / 21h30 / 12.-
donnerstag/Jeudi 03.11.2011 Samstag/Samedi 19.11.2011
Cinéclub: White Hunter Black Heart Soirée Surf
Uni Miséricorde 2030 / 19h30 / 8.- Café le XXème / 21h / free
Freitag/vendredi 04.11.2011 Sonntag/dimanche 20.11.2011
Biografie: Ein Spiel (Theater von Max Frisch) Pinback + Pink Mountaintops
Aula Uni Miséricorde / 20h / ca. 20.- Bad Bonn / 21h / 25.-
Samstag/Samedi 05.11.2011 dienstag/Mardi 22.11.2011
Audio Legend (CD release) Fleet Foxes (US)
Bad Bonn / 21h30 / 12.- Fri-Son / 20h / 38.-
Mittwoch/Mercredi 09.11.2011 donnerstag/Jeudi 24.11.2011
Poetry Slam
Semaine des Religions, soirée débat
Centre Fries / 21h / free
Uni Pérolles II, Joseph Deiss / 18h
Cinéclub: Ed Wood
Uni Miséricorde 2.030 / 19h30 / 8.- Freitag/vendredi 25.11.2011
Raphael Saadiq (US) Soirée de la Sainte-Catherine (25 ans de La Spirale)
Fri-Son / 20h / 38.- La Spirale / 22h / free
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4. La Spirale a 25 ans: musique, maestro!
La «cave à jazz» est le cadre d’une soixantaine de soirées par année. Elle propose de la musique
de qualité dans un cadre exigu. Ce qui lui confère une atmosphère unique, propice à savou-
rer des mélodies d’exception. texte paR audRey MoLLiet / pHotoS paR aMy K. nguyen
A
ncienne guinguette du Hockey soutenons la scène et les projets locaux, Pour clôturer en beauté ce programme,
Club Fribourg-Gottéron, La même si ceux-ci sont encore en une soirée de la Sainte-Catherine aura
Spirale a été aménagée depuis développement» explique Gilles Dupuis. lieu le 25 novembre. Elle sera tout
1994 en plusieurs étapes pour devenir d’abord consacrée aux personnes ayant
un club de jazz «au sens large du terme». Située en basse ville de Fribourg, à œuvré pour le développement de
Elle est le fruit de la collaboration «d’un proximité de la Sarine et de la Place du La Spirale. Elle sera ensuite ouverte
groupe d’amis qui trouvait qu’il n’y avait Petit-Saint-Jean, La Spirale est l’endroit au public et animée par les DJs
pas assez d’animation en Ville de idéal pour une soirée musicale ou TUDANSESMONCHOU. Cette soirée,
Fribourg» raconte Gilles Dupuis. culturelle. Petitesse du lieu oblige, clin d’œil à la fête de Sainte-Catherine,
Musicien et programmateur, il travaille l’accent est mis sur la proximité entre le est placée sous le signe de la bonne
pour La Spirale depuis quatre ans. Pour spectateur et l’artiste. Ainsi, celui qui humeur et de l’humour.
les vingt-cinq ans de la célèbre cave, il a écoute et celui qui se produit peuvent
concocté un programme spécial anniver- apprécier pleinement le moment musi- Et pour la suite?
saire. Comme toujours, de grandes cal. En se développant, La Spirale a Gilles Dupuis nous confie que, forte de
vedettes y côtoieront des artistes moins commencé à sortir de ses murs. Cette ses expériences, La Spirale a pour projet
connus. année particulièrement, afin de fêter son d’organiser plus de soirées «impossibles
25ème anniversaire. à réaliser dans notre petite salle» en
Musique de qualité et cadre intimiste dehors de ses murs. Par exemple, «un
Conçue à l’origine pour être une sorte de Une expo, des concerts et plus… concert dans la nouvelle salle de théâtre
café-concert, La Spirale s’est très vite Le programme de jubilé a commencé en Equilibre est en préparation pour la
développée. Elle s’est ouverte à de nom- janvier 2011 et se terminera en décembre prochaine saison». Pour l’instant, La
breux genres musicaux, mais préfère prochain. En avril passé, un weekend des Spirale souhaite continuer d’exister
toujours le jazz ou le blues. Désormais, vingt-cinq ans a été organisé, avec au comme elle le fait depuis un quart de
des spectacles humoristiques ou des programme un concert de Marc Ribot et siècle. Mais comme en musique la nou-
films sont aussi proposés. Tout cela un autre du Fribourg Jazz Orchestra. En veauté est toujours appréciée, «le club
dans un cadre mythique. Les artistes outre, une exposition de photographies est actuellement à la recherche de
sont rigoureusement sélectionnés selon retraçant les moments forts de la Spirale personnes intéressées à organiser des
des critères précis: «la qualité musicale, se tient jusqu’au 14 novembre à l’Institut concerts ou des événements pour faire
l’originalité et la popularité. La prove- Agricole de Grangeneuve. perdurer ce lieu magique» explique le
nance également, dans le sens où nous programmateur. L’appel est lancé.
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5. CuLtuRe
octobre-novembre à La Spirale: points forts
28.10 > Les Gars Mineurs ont 10 ans 25.11 > Soirée de la Sainte-Catherine
Le groupe fribourgeois, dont tous les Cette soirée sera l’occasion de fêter en
membres sont majeurs depuis long- beauté l’anniversaire du club (voir
temps, fête aussi son anniversaire. l’article ci-contre).
Pour l’occasion, il accueille plusieurs
invités spéciaux. Mélange de blues, 26.11 > Mélissa Lavaux
jazz et musique latine, le son des Gars Cette artiste canadienne d’origine
Mineurs entraîne ses auditeurs dans créole a une voix soul et un jeu de gui-
son sillage coloré. tare unique. Avec déjà un album à son
actif, la chanteuse mélange français,
31.10 > John Abercrombie quartet anglais et folklore créole dans sa musi-
Ce célèbre quartet de jazz a déjà de que. Une artiste à (re)découvrir pour
nombreux passages à La Spirale au tous les amateurs de folk et de soul.
compteur. Cette formation de haut /AM Souvenirs de La Spirale
niveau est, selon le programme du gilles dupuis, programmateur
club, «une des plus classes du
E
moment». L’occasion de découvrir une Ndlr: photos ci-dessous et à gauche prises n 2009, nous avions accueilli deux
musique de qualité, jouée par un lors du concert du Trio Joubran, le 24 superbes chanteuses: Krystle
groupe expérimenté. septembre dernier à La Spirale. Warren et Selah Sue. En plein
milieu de son concert, Krystle Warren a
cassé une des cordes de sa guitare. Elle
n’en avait pas de rechange et personne
autour d’elle non plus. Elle était en solo
et ne pouvait pas terminer son concert a
capella.
Heureusement, ce soir-là le restaurant le
Tirlibaum, qui se trouve à 50 mètres de
La Spirale, avait engagé un groupe d’ani-
mation. Le guitariste du groupe a pu
nous prêter une corde et a sauvé le
concert de Krystle Warren.
J’ai vécu également à La Spirale de
magnifiques concerts, comme ceux de
Sandra Nkaké, Thierry Titi Robin ou
Imperial Tiger Orchestra, qui restent des
moments magiques gravés dans ma
mémoire.
/Propos recueillis par AM
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6. CuLtuRe
dernier appel pour le vol à destination d’istanbul
A
paR audRey vec La bâtarde d’Istanbul, Elif Shafak Lorsqu’Armanoush Tchakhmakhchian, fille de
MoLLiet emmène le lecteur dans la métropole Barsam et de Rose, décide de partir à la recherche
bruyante et animée, vue à travers les yeux de ses origines à Istanbul, un étrange mécanisme se
de ses personnages. met en branle. Là-bas, elle rencontre Asya Kazanci,
nièce de Mustapha et fille de Zeliha. Les deux filles
Sept femmes, deux djinns et un chat ont le même âge et leur amitié naissante va révéler
Dans le roman, deux familles: les Kazanci les plus sombres secrets de famille.
d’Istanbul et les Tchakhmakhchian, Arméniens
émigrés aux Etats-Unis. Dans la «Konak» des La bâtarde d’Istanbul est un livre dépaysant et
Kazanci logent sept femmes, deux djinns et un chat. pétillant qui embarque le lecteur dans un voyage
De la mystique Banu à la bouillonnante Zeliha, en étonnant au coeur des communautés turque et
passant par Asya la nihiliste, chacune de ces arménienne. Avec une plume ironique, Shafak
femmes a un caractère bien trempé. À San passe au vitriol chacune d’elles, non sans humour
Francisco, les Tchakhmakhchian forment une et style. Les différents évènements s’imbriquent
grande famille unie où les traditions conservent savamment les uns dans les autres, pour former
toute leur importance. Il est donc naturel que le une grande fresque historico-culturelle de la
divorce de leur fils Barsam et sa femme Rose, puis Turquie d’aujourd’hui.
le remariage de celle-ci avec un Turc nommé
Mustapha suscite la colère générale. Elif Shafak, La bâtarde d’Istanbul, éd. Phébus, 2007.
La Suisse du quadrilinguisme va-t-elle perdre son atout?
D
paR aLeSSandRo ans La Suisse plurilingue se déglingue, José Cette évolution se fait aussi au détriment de
Ratti Ribeaud traite d'un thème toujours d'actu- l'italien, menacé dans le Val Poschiavo et le Bergell
alité et qui tend à échauffer les esprits – car et, comme le romanche, sous-représenté dans
en Suisse, la langue définit culture et identité –, le l'administration fédérale. Cette situation précaire
quadrilinguisme. Car il ne faut pas oublier que les est illustrée par le cas de Bivio, village grison qui
langues nationales suisses sont bien quatre, et non voit son trilinguisme reculer. Serait-ce là un triste
trois et que cette quatrième langue n'est pas prélude à la disparition de la Suisse quadrilingue?
l'anglais, mais le rhéto-romanche.
Dans cet ouvrage, Ribeaud n'est pas avare en
Le romanche en danger, l’italien aussi critiques méritées. Mais il a la clairvoyance
Le livre a le mérite de se pencher sur la question en d'envisager des propositions intelligentes et
dédiant une attention toute particulière à la langue constructives qu'il soumet à l'épreuve du monde
minoritaire qu’est le rhéto-romanche. Cette politique et à la conscience de tout citoyen suisse,
dernière est menacée par deux phénomènes: l'alé- qui se trouve ainsi personnellement interpellé.
manisation des Grisons et de la Suisse, ainsi que la
diffusion de l'anglais, langue devenue si importante José Ribeaud, La Suisse plurilingue se déglingue.
qu'on n'hésite pas aujourd'hui à parler de swiss- Plaidoyer pour les quatre langues nationales suisses,
english. Delibreo Éditions, 2010.
annonCe
D’autres critiques littéraires et plus encore sur:
www.unifr.ch/spectrum
Ton magazine à l’Uni de Fribourg
7. KoMMentaR/gLoSSe
Stundenplan-Chaos, willkommen an der uni!
„Ich habe zwei Vorlesungen zur gleichen Zeit, das rieren scheinen und ihre Vorlesungen wie jedes Jahr taMaRa
kann doch nicht sein, und was soll ich jetzt tun?“ von 10 bis 12 Uhr und von 13 bis 15 Uhr abhalten. tRaxLeR
Willkommen an der Uni, liebe Erstsemester! Vorbei Warum sollte man überhaupt eine Vorlesung von 11
sind sie, die schönen Zeiten, als ihr euren Stunden- bis 13 Uhr ansetzen? In meinen Augen absoluter
plan noch fixfertig zugeschickt bekommen habt. Schwachsinn, die Seminare in Zeitgeschichte finden
Nach Abschluss der Reifeprüfung beginnt nun ein ja auch nicht von 9 bis 11 Uhr statt. Wo bleibt da die
neuer Abschnitt in eurem Leben. Ihr seid jetzt reif Koordination? Opfer sind vor allem Studierende,
genug, um euer Leben selber zu gestalten. So auch welche wirtschafts- und sozialwissenschaftliche
euren Stundenplan. Als Absolventen der Reifeprü- Fächer mit philosophischen/geisteswissenschaftli-
fung sollte es nun doch ein Leichtes für euch sein, chen zu kombinieren versuchen. Klar, dass die Stu-
euren Stundenplan selber zusammen zu stellen. dienplanung nicht alle möglichen Fächerkombis be-
Könnte man zumindest meinen... Und doch blicke rücksichtigen kann. Es ist jedoch bekannt, dass es
ich reihum in verzweifelte und ratlose Gesichter, als Kombinationen gibt, welche sehr häufig gewählt
ich am Empfangstag den Erstsemestern in allen werden. Ist es zu viel verlangt, wenigstens da für ein
Belangen mit Rat und Tat zur Seite stehe. Da nützen wenig Abstimmung zu sorgen? Wahrscheinlich
selbst Sätze wie: „Das ist ganz normal an der Uni“ schon... Schade, wenn man als interessierte Studen-
oder „Uns ging‘s genau so“ nichts. Es kann doch ein- tin auch gerne an allen Vorlesungen teilnehmen
fach nicht sein, dass es die Uni nicht schafft, die möchte und sich nicht mit unleserlichen Notizen
Vorlesungen und Seminare so zu koordinieren, dass von Kommilitonen herumschlagen will. Liebe Erst-
es keine Überschneidungen gibt. Doch, kann es. semester, es wird also auch in den höheren Semes-
Jedes Jahr die gleiche Leier. Die Vorlesung in Zeit- tern nicht einfacher, die Stunden zu koordinieren.
geschichte ist wieder einmal von 11 bis 13 Uhr ange- Gewöhnt euch besser schon einmal daran.
setzt, was die Medienwissenschaftler nicht zu tole-
Herbstlich
Die Zugtür geht auf. Ein vertrauter Menschenstrom auch ich zu ihnen, obwohl ich finde, dass die Luft JuLia
mit Rollkoffern bewegt sich zur Unterführung. „Fri- nach Schnee riecht. Das Wetter ist unentschlossen: KauFMann
bourg“ steht weiss auf dunkelblau, und bestätigt: Soll es in Erinnerungen schwelgen, und den lauen
Hier sind wir wieder. Nach einer langen Sommer- Sommerabenden eine letzte Ehre erweisen? Die
pause mische ich mich ins Gemenge: Bekannte Ge- Touristen mit hübschen Aussichten verwöhnen?
sichter und fremde; manche wohl nur von einem Den Eisverkäufern eine lange Saison gönnen? – Oder
Ausflug zurück – andere, wie ich, nach Wochen wie- sich doch schon der Vorfreude auf Weihnachten
der hier. hingeben? „Aprilwetter“. Man sollte es längst nach
Ich manövriere meinen Koffer am Sandwichstand, einem scherzhaften Herbstmonat benennen.
den drängenden Menschen und den wartenden, rau- Die Bevölkerung spaltet sich: Die einen beweisen ih-
chenden Grüppchen in den Ausgängen vorbei. Dann re Flexibilität, indem sie vier verschiedene Outfits in
trete ich hinaus auf die Strasse. Ein kalter Wind der Handtasche mitschleppen. Andere weigern sich
weht, als ich den Boulevard de Pérolles entlanggehe. standhaft – aus Protest – das Strandtuch gegen den
Der Spätsommer scheint auch hier dem Frühherbst Wollschal einzutauschen. Und die dritten sehnen
zu weichen. Ich bin froh, bald in der warmen Woh- ungeduldig das Snowboarden herbei.
nung anzukommen. Ein paar Blumen im botanischen Garten strahlen
Die folgenden zwei Tage gestalten sich ähnlich: noch in bunten Farben. Sie verbreiten Sommerlaune.
Nasskalte Vorboten des Winters verpassen Men- Orange, rot, gelb, violett. Auch ein paar welke, brau-
schen wie mir – ohne Regenschirm – ein paar un- ne Blätter haben sich schon eingeschlichen. Doch die
freiwillige Duschen. Zugegeben: Ich treffe einige ignoriere ich kurzerhand. Ich erkläre die Abend-
Leute in Gummistiefeln, Windjacken und Regenho- sonne für sommerlich, und sauge ihre Ferienstim-
sen an. Die haben’s besser gemacht. Doch ganz so mung auf. Das klappt natürlich höchstens bis zur
endgültig meint es der Herbst nun doch nicht: Als nächsten Wolke. Dann setze ich auf Tee, und den
ich wenig später – aus Erfahrung lernend – im Win- Versuch, dem Grau etwas Gemütlichkeit abzugewin-
termantel aus dem Haus komme, scheint die Sonne. nen.
Alle kommen mir im T-Shirt entgegen. Bald gehöre
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8. uniLeBen
die villa der vielen gesichter
Monatelang verhüllten Baugerüste die Fassade des Centre Fries. Nun erstrahlt es in
neuem Glanz. Doch was genau ist dort geschehen? Und was verbirgt sich noch hinter
dem charmanten Kulturzentrum? text und FotoS von JuLia KauFMann
L
äuft man die „Rue Hans-Fries“ nach das ganze Haus renoviert werden.
hinunter, merkt man sofort: Das Die Fries-WG wurde während des Um-
Centre Fries ist keine Baustelle baus in „Beauregard“-Apartis-Zimmer
mehr. Beträchtlich lange umgaben es die ausgelagert. Das brachte einen längeren
Gerüste im letzten Unijahr. Die Luken Arbeitsweg mit sich. Seit die sechs zu-
des Dachstocks stehen offen, in den rück sind, beschränkt sich ihr Weg wie-
Fensterrahmen spiegelt sich Sonnen- der auf die Treppe ins untere Stock-
licht. Tatsächlich war es vor allem der werk Die Team-Mitglieder sind dennoch
Dachstock, der Gegenstand des Umbaus ein geschäftiges Grüppchen: Von der
war: Er wurde komplett erneuert. Uni als „Animatoren“ angestellt, planen
sie in den Semesterferien das Fries-Pro-
Das morsche Holz ist ersetzt, die Wände gramm. Während des Semesters küm-
isoliert. Wo vorher ein alter Estrich war, mern sie sich um Sitzungen, Sound-
laden jetzt eine moderne Küche und ein checks, Dîners und ähnliches. Wer „Per-
heller, grosser Aufenthaltsraum ein. Im manence“-Dienst hat, muss von 13:30
Winter hält man es nun ohne Mütze und bis 17:00 Uhr zur Verfügung stehen –
Handschuhe dort aus – und hat im Som- wer dienstags arbeitet, steht ab 16 Uhr
mer nicht den Eindruck, eine Sauna zu in der Küche. Ein Studium in Regelzeit
bewohnen. Die Badezimmer wurden er- zu absolvieren wird schwierig. Doch
neuert, es entstand mehr Wohnraum für Marcel Urquizo, der selbst seit diesem
die „Friesler“. Doch nicht alle begrüss- Jahr im Fries wohnt und arbeitet, meint:
ten die Renovation: Die alten Wände Die Erlebnisse und Chancen, die man im
hätten die Geschichte des Hauses aus- Fries gewinnt, sind unersetzlich.
gestrahlt. Durch den Abriss sei vieles
verloren gegangen. Abgesehen vom Auch für Besucher hat das Centre Fries
Dachstock gab es kleine Erneuerungen: verschiedenstes zu bieten (nicht nur
Ein Neuanstrich für die Fenster im abends!): Wer einen Bandraum sucht,
Treppenhaus, ein neues WC im Erdge- ein Fotolabor braucht, kein Velowerk-
schoss und eine Feuerschutztür zur zeug hat oder einfach seine Wäsche wa-
Küche. Nach einer ersten Entrümpel- schen will, darf hier anklopfen. Seit
ungsaktion wurde viel Material am diesem Semester ist das „Fries“ am
Fries-Flohmarkt verkauft. Doch dieser Dienstag- und Donnerstagnachmittag
Umbau war erst der Anfang des Projekts: sogar offiziell geöffnet: In der neuen Bi-
In den nächsten Jahren soll nach und bliothek können Bücher ausgeliehen und
8 spectrum 5/2011 noveMBRe
9. selbst mitgebracht werden. Der Garten praxis gedient. Von Alberts Töchtern nungen von Menschen verschiedenster
und die unteren Zimmer des Centre wurde die „Villa Maillardoz“ an einen Herkünfte. Im Laufe der Jahre wurde im-
Fries sollen den Studierenden zum kleinen Schwesternorden vererbt. We- mer mehr Verantwortung den Studier-
gemütlichen Verweilen zur Verfügung nig später kaufte das Bistum die Liegen- enden übergeben. Das Centre Fries wird
stehen. So ist das „Fries“ auch ein Be- schaft für die „Gemeinschaft der Laien- jedoch nach wie vor von einer Kommis-
gegnungsort, an dem man neue und be- missionarinnen“. Das Gebäude wurde sion der Uni begleitet und finanziell un-
kannte Gesichter trifft. Zudem findet zur „Villa Assumpta“ umbenannt. „As- terstützt.
seit diesem Semester häufiger ein Don- sumpta“ bezieht sich auf Maria, und be-
nerstagabend-Programm statt. Bei- deutet „in den Himmel aufgenommen“. Und warum heisst das Centre Fries ei-
spielsweise ist eine Zusammenarbeit Das Haus diente zur Vorbereitung der gentlich „Fries“? Hans Fries (1460-1523)
mit dem Théâtre de l’Université de Fri- Missionen in China, Indien und Afri-ka, war der bedeutendste Schweizer Maler
bourg (TUF) entstanden. Das neue Team als Unterkunft für durchreisende Mis- vor der Reformation. Der gebürtige Frei-
setzt neue Ideen um. Die Friestruppe sionarinnen und als Pflegeheim für die burger war Sohn eines Bäckers, und mal-
setzt sich jedes Jahr aus drei „alten“ und Ältesten. Zeugen dieser Vergangenheit te seit seinem dreizehnten Lebensjahr.
drei neuen Mitgliedern zusammen. Sie sind ein paar christliche Bilder, die man Er reiste bis nach Deutschland und ins
alle sind Studierende der Uni Fribourg. heute noch im Fries antrifft. Südtirol. Sein Werk bestand aus Bildern
Wer den Fries-Vertrag unterschreibt, für die Freiburger Chronik, aus Holz-
verpflichtet sich, zwei Jahre zu bleiben. Seit gut 40 Jahren ist die Uni Mieterin schnitten und Altären. Ob der Name des
Das bedeutet: Gratis wohnen, etwas der Villa. Zunächst wurde das Gebäude Centre Fries für die lange Geschichte des
Lohn, und viel Einsatz. So werden lauf- als Liegenschaft der Seelsorge und Hauses steht, an den religiösen Bezug
end Erfahrungen an Menschen weiterge- Theologischen Fakultät genutzt. Wenig erinnert, jugendliche Kreativität sym-
geben, die ihrerseits frischen Wind in später wurde – ebenfalls von der Seel- bolisiert oder einfach nach der nächst-
die Gruppe bringen. sorge – ein Studierendenzentrum besten Strasse gewählt wurde, sei da-
gegründet. Damit kam die Uni einer hingestellt.
Sein heutiges Gesicht mit den Diens- Forderung der Studierenden von 1966
tags-Essen, Mittwochs-Konzerten und nach, die ein „Universitätszentrum“ Erfreulich ist, dass das Centre Fries trotz
Donnerstags-Kulturabenden hat das wollten. Bald entstand eine breite Renovationen seinen Stil behält. So kön-
Centre Fries vielen engagierten Studie- Palette kultureller und sozialer Akti- nen wir weiteren gemütlichen, inspiri-
renden zu verdanken. Mehr als 100- vitäten. Vor einigen Jahren kaufte die erenden und tanzbaren Stunden dort
jährig hat es nämlich eine bewegte Stadt das Gebäude auf, und stellte es entgegensehen.
Geschichte hinter sich: weiterhin der Uni zur Verfügung. Heute
Marquis Albert de Maillardoz erbaute bietet das Centre Fries Raum für Alter- Das Programm und weitere Infos zum
die Liegenschaft 1909. Seinerzeit habe nativkultur, ist Bildungsort und hat eine Centre Fries findet man unter:
das heutige Centre Fries gar als Arzt- integrative Funktion: Es fördert Begeg- http://www.centrefries.ch/.
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10. unipoLitiK
von nicht immer ganz selbstlosen Wichteln
Zu vielen Vorlesungen gibt es zum Teil über Jahre bewährte Skripts von Stu-
dierenden für Studierende. Teils ist der Austausch von Lernmaterial gar zum
Business geworden. Eine Entwicklung, die zu Recht nicht allen gefällt.
von niKLaS ziMMeRMann
Wer kennt dieses Gefühl nicht? Es ist Examensergebnisse. Und meine Prü- gedruckt und nicht verkauft werden."
kurz vor den Prüfungen, man war in der fungsfragen zielen nicht nur auf das
Vorlesung nicht immer anwesend. Das Faktenwissen ab sondern auch auf das Wenn Kommilitonen zu Kunden wer-
hat teilweise handfeste Gründe, manch- den
Verständnis." Bosshart räumt ein, dass
mal aber auch nicht. Naheliegend wäre,
solche studentischen Skripts allenfalls Gar zu einem eigentlichen Business
die lieben Kolleginnen und Kollegen zu
zur Effizienzsteigerung beim Lernen entwickelte sich die studentische
fragen. Aber das ist manchmal auch
peinlich, die fühlen sich dann womöglich beitragen, er hält aber auch ein ein- Selbsthilfe an der rechtswissenschaft-
ausgenutzt. Manche Dozierende erstel- dringliches Plädoyer für den Vorle- lichen Fakultät. Die Firma KKarten ver-
len so detaillierte Skripts oder Power- sungsbesuch: "Ich glaube an die Kraft kauft via Internet und in der Buchhand-
point-Folien, dass es keine Ergänzungen des gesprochenen Wortes. Es hat eine lung Librophoros sogenannte mindprep-
mehr braucht. Oder die Literaturliste ist höhere Attraktivität, wenn die Infos Karteikarten zu den wichtigsten Frei-
sehr kurz. Und wenn das nicht der Fall persönlich auf hoffentlich anregende Art burger Rechtsvorlesungen. Die Preise
ist, was tut man dann? Man guckt im und Weise vorgetragen werden." pro Vorlesung und Karteikarten-Set be-
Internet nach, beispielsweise auf tragen 29 bis 39 Franken. KKarten ist
www.semestra.ch oder auf www.stu- Um die Vorlesung als zentrale Insti- gesamtschweizerisch aktiv. An der
dents.ch. Interessant sind hier die tution einer Universität sorgt sich Hochschule St Gallen sorgten die Akti-
Rubriken „Files“ beziehungsweise „Stu- Damir Skenderovic, Professor für Zeit- vitäten der Firma wegen urheberrecht-
dium“. Längst nicht zu allen, aber doch
geschichte: "Eine Vorlesung ist nicht licher Streitereien für mediales Auf-
zu einigen Freiburger Vorlesungen gibt
nur Wissensvermittlung, sie ist mehr. sehen, die NZZ und der Tages-Anzeiger
es hier teils schon einige Jahre alte aber
trotzdem hochaktuelle Zusammenfas- Wichtig ist auch die soziale interaktive berichteten darüber. Auch in Freiburg ist
sungen von Studierenden für Studier- Komponente, man kann reinsitzen, zu- man von offizieller Seite her nicht son-
ende. hören, aber bei Bedarf auch Fragen stel- derlich begeistert. Marcel Niggli,
len oder gar mitdiskutieren." Pointiert Rechtsprofessor und Dekan der juristis-
Nicht nur Wissensvermittlung: Die Stellung bezieht Skenderovic gegen das chen Fakultät, sagt: "Es ist auch für die
Vorlesung als soziale Institution anonyme Zirkulieren studentischer Studierenden gefährlich, sich auf solche
Skripts: "Natürlich ist es einerseits eine inoffziellen Lehrmittel zu verlassen. Dies
„Nein, konkret weiss ich nichts, habe es Copyright-Frage. Andererseits rede ich führt zu oberflächlicher Auswendig-
aber vermutet, da häufig weit weniger frei, setze Akzente und sage vielleicht lernerei von Inhalten, die wir von of-
Studierende in den Vorlesungen anwe- Dinge, die ich in schriftlicher Form fizieller Seite her nicht kontrollieren
send sind, als dann zu den Prüfungen anders formulieren würde." Und es sei können." Doch auf der Copyright-Ebene
erscheinen“ erklärt Medienprofessor nicht korrekt gegenüber anderen Stu- könne man nicht handeln, so Niggli,
Louis Bosshart, als er von Spectrum dierenden, die Prüfung zu absolvieren, „denn die Firma KKarten erstellt diese
darauf angesprochen wird, dass zu sei- ohne je die Vorlesung besucht zu haben. Texte selbst.“ Auch die Fachschaft ar-
nen Vorlesungen „Journalistische Be- Er wisse, dass seine Vorlesungen von beitet weder mit KKarten zusammen,
rufsfeldforschung“ und „Medien, Poli- Einigen aufgenommen würden und biete noch strebt sie dies an für die Zukunft.
tik, Demokratie“ insgesamt drei studen- auch Hand zum Kompromiss: „Man darf "Erstens ist es wissenschaftlich bewies-
tische Zusammenfassungen im Internet bei mir aufnehmen und ein Skript mach- en, dass sich der Mensch Lernstoff durch
abrufbar sind. Zur Frage, ob er damit en, wenn man es mir vorher meldet. die Repetition mit Karteikarten besser
denn einverstanden sei, sagt Bosshart: Bedingung ist: Nur für den Eigenge- merken kann, als beispielsweise durch
„Es ist nicht zu verhindern. Schluss- brauch oder in Arbeitsgruppen. Es darf das Lesen einer Zusammenfassung" ent-
endlich massgebend sind für mich die nicht elektronisch zirkulieren, nicht gegnet Laurent Grobéty, Teamleader von
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11. KKarten Freiburg, den Skeptikern. Und fassungen von Mitstudierenden mit dem gut, sich das Ganze auch mal aus der
zweitens seien die KKarten effizient und Hinweis, dass einigen bei der Verbrei- Perspektive eines Dritten anzuschauen.
mobil. Praktisch um auch unterwegs in tung solchen Materials nicht ganz wohl Und wenn man hin und wieder die Vor-
Bus oder Zug den Stoff zu repetieren. sei. Doch auch diese Skripts stellen für lesung nicht besuchen kann: Um Lücken
Und um Zweifel an der Seriosität aus- die Studierenden keinen Ersatz für den zu füllen, leisten diese Skripts vorzüg-
zuräumen: "Unser Material stützt sich Vorlesungsbesuch dar. Stattdessen liche Dienste. Das ist auch der Fall, wenn
auf verschiedenste Drittquellen (Bücher, höchstens eine gute Grundlage um sich die Dozierenden kein ergänzendes Mate-
Skripts, Übungsblätter, alte Prüfungen) auf die Vorlesung vorzubereiten, welche rial in Form von Handouts, Powerpoint-
und das Wissen und Know-How des dann mit Notizen ergänzt wird. Denn das Folien oder kurzen Texten zur Ver-
Autoren selbst, welcher das entsprech- Jurastudium ist hart: Der Stundenplan fügung stellen.
ende Fach selbst besucht und mit einer ist wirklich proppenvoll und zu grossen
guten Note abgeschlossen hat." Dazu Teilen ist neben Verständnis und Inter- Nicht unbedingt gut ist es, wenn aus der
kommuniziere KKarten offen, dass die pretation auch das klassische Auswen- gegenseitigen Hilfe der Studierenden ein
Karteikarten kein Ersatz für Vorle- diglernen gefragt. Das ist nicht in allen Business wird und aus den Mitstu-
sungsbesuch, Bücher und Skripts seien, Fächern so. dierenden Kunden. Jenen Studierenden,
sondern vielmehr eine Ergänzung, um welche das Angebot von KKarten nut-
riesige Stoffmengen effizient zu repe- zen, ist kein Vorwurf zu machen und
tieren. Empfehlung: In die Vorlesung gehen, auch nicht der Firma, welche bloss ein
studentische Hilfsmittel allenfalls als
bestehendes Bedürfnis erfüllt. Denn
Ergänzung
wenn wie hier eine wahrhafte Selbst-
Echt nicht leicht, das Leben der Schlussendlich erscheint es zu einfach, hilfe-Industrie entsteht, muss eventuell
Jurastudierenden
solche studentischen Hilfsmittel pau- auch die Fakultät bzüglich Wissensver-
Spectrum sprach mit einer Jurastuden- schal zu verteufeln. Falsch ist aber auch, mittlung und Betreuung der Studier-
tin im zweiten Jahr, welche selber über die negativen Kehrseiten auszublenden enden in den Übungslektionen über die
Erfahrung mit diversen studentischen und den Skripts und Karteikarten blind Bücher. Einige würden vielleicht vor-
Hilfsmitteln verfügt und lieber nicht zu vertrauen, ohne sie zu hinterfragen schlagen, von offizieller Seite aus die
namentlich erwähnt werden möchte. Zu oder sie gar als Vorlesungs-Ersatz zu Vorlesungen als Podcast ins Netz zu
den Karteikarten von KKarten sagt sie: sehen. In der Tat bietet der Vorlesungs- stellen. In Österreich beispielsweise
„Ich kenne viele, die sie benutzen und besuch einen grossen Mehrwert. Das kommt der Universität Graz eine Vor-
denke, es hilft wirklich, den Stoff zu re- Wissen wird persönlich vermittelt, leb- reiterrolle zu. Vorlesungen verschieden-
petieren“. Und das Bedürfnis nach hafter als auf dem Papier. Das Studium ster Fächer kann man hier online an-
Hilfsmitteln ist gross bei den Juristen: soll ja nicht auf Zwang beruhen, sondern hören und gleichzeitig die Powerpoint-
Neben den kostenpflichtigen Karteikar- auf dem freien Willen der Studierenden, Folien dazu betrachten. Doch wer in
ten zirkulieren auch klassische, rund 20 auf eine lustvolle Art und Weise neues Graz schon mal ein Erasmus-Semester
bis 30-seitige, vielfach bewährte stu- Wissen und neue Einsichten zu erfahren. absolviert hat, weiss: Das ist nicht unbe-
dentische Zusammenfassungen. Teils Dazu kommt der soziale Austausch, dingt ein Akt vorbildlicher Studieren-
sind sie bei der Fachschaft erhältlich, sinnbildlich dafür die traditionelle Kaf- denbetreuung. Es ist vielmehr der Tat-
teils werden sie informell unter Studier- feepause. Es wäre schade, wenn das ver- sache geschuldet, dass die Hörsääle
enden ausgetauscht. Teilweise kriegt die loren ginge. Auf der anderen Seite: hoffnungslos überfüllt sind. Glückli-
Studentin, welche das Angebot nutzt Unbestritten praktisch sind sie, die stu- cherweise ist dies hier in Freiburg ein
und auch schätzt, solche Zusammen- dentischen Zusammenfassungen. Es tut bisschen anders.
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12. doSSieR
Les hauts et les bas du
vivre ensemble
Si certains étudiants, de gré ou de force, quittent le nid au début de leur études, d'autres au
contraire demeurent dans le domicile parental pendant leur cursus. En foyer, en colocation ou
chez papa-maman: chaque mode de vie a ses avantages et ses inconvénients. Témoignages.
pRopoS ReCueiLLiS paR aLeSSandRo Ratti / iLLuStRation de MaRina SpaRti
Mary, économie, Tessin Floraine, histoire des sociétés douche, on se partage tout, surtout un
modernes et contemporaines, Neuchâtel humour particulier. Pouvoir rire avec ses
Je vis depuis deux ans dans le foyer de la colocataires, c’est l'annonce de
Cité St. Justin. J'y occupe une chambre Habituée à la ville de Neuchâtel où tout moments privilégiés à venir. L’avantage
individuelle, avec réfrigérateur, douche est construit en fonction du lac et de la de ne pas vivre avec d’autres étudiants,
et toilettes. Il y a une cuisine commu- gare, je n'ai pas trouvé évident de com- ce qui
nautaire sur chaque étage. À ce propos, prendre la logique basse ville-Pérolles- est mon C’est bien que l’offre spiri
la cuisine à partager avec Schönberg à cas, c’est
d'autres étudiants est un des La cuisine à partager Fribourg. que l’on Salesanium soit si grande,
désavantages de la vie en Pour trouver sort du
foyer. Souvent, on arrive en avec d’autres étudiants un apparte- rythme
si je n’en profite pas.
cuisine pour se faire à
manger, mais il faut d'abord
est un des désavantages ment, galéré, avons
nous univer-
sitaire
nettoyer, puis cuisiner et de la vie en foyer. ma cousine une fois à la maison. On souffle, on dis-
nettoyer à nouveau. Et le et moi. Les cute d’autre chose. Et mes colocataires
lendemain, ça recommence, Mary d é m a r c h e s m’apportent toujours un regard différent
car les autres locataires ne administra- sur la matière que j’étudie. Le plus
pensent pas à laisser la cuisine propre tives, ça fatigue, surtout lorsqu’on est important pour nous, c’est que si l’une
après leur passage. Dans ce foyer en par- dans l’urgence. Maintenant, j'habite en des trois à quelque chose à dire, elle le
ticulier, un autre point négatif est que colocation dans un appartement à dit. On ne s’embarrasse plus du «Passe
les parois sont assez minces et l'isola- Beauregard, quartier qui d'habitude ne une bonne journée!». Après une année à
tion phonique laisse à désirer. On entend suscite pas une réaction rassurante se voir tous les matins, on ne peut plus
ainsi chaque petit bruit provenant des auprès des Fribourgeois, mais qui au tricher.
pièces voisines. final n'est pas si horrible que cela.
Il arrive souvent que la colocation
Toutefois, il ne faut pas croire qu'il n'y a Je vis dans un cliché: un trois-pièces et s’étende à la maison d’en face et à l’ap-
que des aspects négatifs à vivre dans ce demi avec partement du dessus. On
foyer. Pour les étudiants qui ont cours à deux coloca- Pouvoir rire avec ses colo- se retrouve sur la
Miséricorde, St. Justin a vraiment une taires et un terrasse pour un repas,
situation stratégique. Il suffit de tra- chat. À part
cataires, c’est l’annonce de une bouteille de rouge,
verser la rue pour y arriver. En outre, la nos cham- moments privilégiés à venir. un goûter, pour échanger
maison dispose d'une salle de fitness et bres et nos un CD ou encore partir
d'une grande terrasse qui offre une très produits de Floraine faire une virée à vélo.
belle vue.
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13. annonCe
Elisa, sciences biomédicales, Tessin Antony, histoire et science des
religions, Fribourg
À mon arrivée au Salesanium en début
de semestre, j'ai été bien reçue par le J'habite à Cottens, village de la cam-
personnel. En ce qui concerne le loge- pagne fribourgeoise qui se trouve à une
ment à proprement parler, la dizaine de kilomètres du centre-ville de
tuelle au chambre que j'occupe est bien Fribourg. Je me déplace en train et, en
équipée et agréable, mais la salle de ville, à pied ou en bus. En ce qui con-
, même bain est assez petite. De plus, j'ai cerne la vie à la maison, je suis fils
cours à Pérolles et donc c'est un unique et j'habite avec mes parents
peu loin depuis le coin de l'Avenue seulement. Chez moi, je travaille dans
Elisa du Moléson où se trouve le foyer. une pièce bureau, où sont rassemblés
Toutefois, un arrêt de bus se situe ordinateur et matériel d'étude. La mai-
à proximité et en fait, je marche volon- son étant en cours d'agrandissement,
tiers, car cela fait du bien et me donne une pièce bibliothèque remplacera bien-
l'occasion de découvrir la ville. tôt le bureau comme lieu de travail. Je
me sens particulièrement chanceux de
Pour ce qui est de la vie en communauté pouvoir étudier chez moi. D'autant plus
au Salesanium, je trouve positif qu'il que j'ai horreur de la BCU, parce que je
existe pour chaque n'y trouve pas la con-
étage des salons où les Je me sens particu- centration nécessaire
étudiants peuvent se pour étudier.
rencontrer. D'un autre lièrement chanceux de
côté, s’il arrive parfois pouvoir étudier chez Je ne vois donc pas
qu'on souhaite rester vraiment de désavan-
seul, cela est possible, moi. Antony tages à loger dans le
car les chambres sont foyer parental. Et
individuelles. Aussi, les repas servis au comme j'habite à seulement une quin-
foyer sont toujours de bonne qualité. Je zaine de minutes de Fribourg et de
trouve enfin que c'est une bonne chose l'Université, je n'ai pas besoin d'investir
que l'offre religieuse et spirituelle dans de l'argent et d'autres ressources, par
ce foyer soit si grande, même si je n'en exemple du temps, à chercher un
profite pas personnellement. appartement en ville.
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14. doSSieR
apartis donne à Fribourg
un air de campus
Avec la rentrée universitaire, la question du logement se pose souvent. À Fribourg,
la Fondation Apartis propose des logements à loyer modéré pour les étudiants. Une
situation privilégiée en Suisse romande. texte et pHotoS paR audRey MoLLiet
A
u départ, il y avait simplement Apartis restent à proximité des La pénurie aussi à Fribourg?
«un groupe de copains qui ont bâtiments universitaires et des com- Pour Jean-Pierre Gauch, il n’y a pas de
commencé à louer des apparte- modités. De l’avenue du Midi au Varis, pénurie du logement à proprement
ments pour les sous-louer ensuite à bon ils donnent à la cité des Zaehringen un parler à Fribourg. «Mais pénurie de loge-
prix à des étudiants» raconte Jean-Pierre air de campus. La Fondation met égale- ments de qualité et bon marché, oui».
Gauch, directeur de la Fondation ment un immeuble à la disposition des Souvent, les appartements peu onéreux
Apartis. Ce système a pris de l’ampleur étudiants Erasmus, à l’avenue de ont un standing médiocre. «Ce
pour devenir la coopérative REST en Beauregard. qu’Apartis offre aux étudiants, c’est un
1989, puis la Fondation Apartis en 2005. logement de qualité à prix bas, avec un
Depuis plus de 20 ans, Apartis met à dis- Apartis s’agrandit suivi et des services. Nous essayons
position 708 logements à Fribourg et Dès l’automne 2012, un nouvel immeu- vraiment de donner le maximum de
dans les environs. ble à la rue de la Fonderie offrira plus de satisfaction à nos locataires, c’est très
159 chambres. Jean-Pierre Gauch important pour nous», explique le
La Fondation ne poursuit aucun but explique: «Nous allons rénover les directeur. Exemple de service aux
lucratif. Elle offre la possibilité pour anciens immeubles de Migrol et y amé- locataires, tous les immeubles Apartis
toutes les personnes étudiant à nager des appartements de deux, trois et sont raccordés à internet par fibre
l’Université ou dans une Haute Ecole de quatre pièces. Derrière, nous allons optique. La connexion est comprise dans
Fribourg de se loger à prix modéré. construire un nouveau bâtiment que les charges.
Apartis constitue également un fond de nous appelons le cube. Il comptera 95
solidarité en faveur des étudiants dont studios tout neufs». Avec le manque de Des valeurs humaines
les moyens financiers sont limités. Selon logements dans certaines villes – à La Fondation associe convivialité et
Jean-Pierre Gauch, «notre but est vrai- Lausanne, notamment – les étudiants valeurs humanistes. Entre autres, elle
ment de louer des logements à moindre d’autres universités pourraient profiter prône le «respect de soi et des autres».
coût. Aux étudiants de l’Université de de l’offre Apartis. «Par exemple, il est Fidèle à ses principes, la Fondation offre
Fribourg d’abord, mais aussi à toutes les tout à fait possible d’étudier à Neuchâtel une formation professionnelle de qualité
personnes en formation». Les familles et de loger chez Apartis. Le seul critère à ses collaborateurs. Ces derniers
peuvent également y loger, à condition est qu’il faut être inscrit dans une uni- acquièrent une solide expérience dans
«qu’un des deux parents au moins soit versité», explique le directeur de la les différents domaines de l’immobilier.
étudiant». Fondation. Il ajoute: «cependant, per- Apartis ne se démène donc pas unique-
sonne ne s’est annoncé. Malgré la ment pour le bonheur de ses locataires,
Des logements partout dans la ville pénurie du logement à Lausanne, ces mais aussi pour celui de ses employés.
Bien que disséminés aux quatre coins de étudiants ne viennent pas habiter à Alors, employés heureux, clients
la ville de Fribourg, les immeubles Fribourg». satifaits?
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15. Comment se passe la vie dans une colocation Apartis?
projet Camp’us
Petit voyage de l’autre côté du miroir avec deux locataires.
D
paR audRey Bonvin ès le premier janvier
2012, un immeuble
adapté aux besoins des
David, lettres, 3ème BA Dan, économie, 3ème BA étudiants sera mis en location par
le groupe Weck, Aeby et Cie. Le
Pourquoi avoir pris un appartement Comment as-tu «atterri» dans un nombre d’étudiants à Fribourg
pendant tes études? logement Apartis? augmentant chaque année, la
Étant valaisan, je n’avais pas vraiment le J’ai répondu à une annonce sur leur site régie fribourgeoise a décidé de
choix. J’ai d’abord bénéficié de l’aide de et j’ai été accepté dans un appartement à répondre à cette demande crois-
mon cousin qui habitait déjà Fribourg. Givisiez avec trois autres étudiants. J’y sante en logements de qualité à
Puis j’ai trouvé une chambre libre dans suis resté six mois. bas prix. C’est pourquoi elle a
une colocation. À ce moment-là, le fait investi dans un immeuble à la
de trouver une place, peu importe où, me Pourquoi être parti? Route Wilhelm-Kaiser. Il sera
suffisait. J’ai réalisé que l’aspect trop communau- composé de logements réservés
taire me dérangeait. Je pense qu’il y a un aux étudiants. Les loyers seront
Ensuite, tu as opté pour une équilibre à trouver. J’ai rencontré un ami modérés, quoique légèrement
colocation Apartis... qui fonctionnait comme moi et nous plus élevés que ceux offerts par
Oui. L’inconvénient de ma deuxième avons pris ensemble un appartement Apartis.
expérience, c’est que je ne croisais qua- plus petit, toujours chez Apartis. On
siment jamais les trois autres: l’esprit n’empiète pas sur le territoire de l’autre. Une autre adresse de la régie, à
festif me manquait un peu. J’avais envie l’angle de la Rue de Lausanne et
de rencontrer d’autres personnes. Après Comment est le contact avec les de la Rue du Lycée, accueille déjà
une année, j’ai postulé pour une chambre voisins? un immeuble étudiant unique-
dans un immeuble Apartis. J’ai ainsi Relativement bon, même si je m’at- ment composé de studios. /AM
atterri chez deux filles et un garçon, tous tendais à plus de fêtes entre étages. Le
trois suisses-alémaniques. Cela m’ap- seul inconvénient, c’est que parfois il est
porte beaucoup, puisque la moitié de difficile de s’endormir à cause du bruit.
mes cours est en allemand.
Recommanderais-tu ces appartements
Quels changements as-tu observés? à d’autres étudiants?
Le prix est beaucoup plus abordable, les Absolument. C’est un terrain idéal pour
démarches administratives sont simpli- satisfaire notre besoin d’indépendance.
fiées et la régie est plus souple. Le rapport qualité-prix est excellent, les
L’ambiance importe aussi: il y a plus de immeubles rénovés sont très bien
monde, c’est agréable. C’est presque un entretenus et extrêmement bien situés.
campus, même si les immeubles possè- La seule raison pour laquelle je partirai
dent une architecture standard. sera l’obtention de mon diplôme.
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16. StadtLeBen
ich versuche, selten „nein“
zu sagen
Nicht wegzudenken vom Boulevard de Pérolles: Kebab „chez Murat“. Murat
Calpucu serviert Döner, plaudert mit den Kunden und winkt herzlich aus dem
Fenster. In einem Gespräch durfte ich mehr über seine Geschichte, die türkische
Küche und sein Leben in Freiburg erfahren.
text und Foto von JuLia KauFMann
H
erbst 1989 – eine schwere Zeit ern sei ganz in Ordnung gewesen: Demo- Die Konkurrenz ist gross am Boulevard
für türkische Kurden. Der Ge- kratisch, sozial, sympathisch. Franzö- de Pérolles. Was macht seine Kebabs
brauch ihrer Sprache – Murat sisch lernte er vom Zuhören und Spre- und Falafel zu etwas Besonderem? Murat
Calpucus Muttersprache – war ver- chen – Deutsch aus dem Fernsehen und Calpucu schmunzelt und meint: „Die
boten, ein Armeeregime unterdrückte durch Kundenkontakt bei der Arbeit. Zufriedenheit der Kunden“. Die Kunden
die Minderheit. Besonders die Aleviten, Familiensprachen blieben Türkisch und seien für ihn Teil der Familie. Er würde
denen auch er angehört, standen unter Kurdisch. Er arbeitete für verschiedene nicht wollen, dass sein Sohn etwas isst,
Druck. Murat Calpucu hatte eine Han- Unternehmen. Die Jobs hatten häufig das nicht schmeckt. Ebenso sei es mit
delsschule abgeschlossen, und gerade mit Esswaren zu tun. Besonders in der den Kunden. Spezialwünsche schlägt er
sein Unistudium begonnen. Nach drei Lebensmittelabteilung von Manor habe selten aus: „Man kann zwar nicht immer
Wochen brach er es ab und flüchtete in er wertvolle Erfahrungen gemacht: Wie «Ja» sagen“. Aber er versuche, es öfter zu
die Schweiz. Es sei ihm schwer gefallen, geht man mit Kunden um? Wie präsen- sagen als „Nein“.
seine Heimat zu verlassen: Seine Freun- tiert man die Waren? Wie verkaufen sie
de, die Familie, und die Orte, wo er sich sich am besten? Während unseres Gesprächs kommen
täglich aufhielt. Doch er hatte den Ent- ein paar Leute ins Geschäft. Murat Cal-
schluss gefasst. Die Idee, ein eigenes Kebabgeschäft zu pucu wickelt rasch die gewünschten
eröffnen, schwirrte ihm schon länger im Zutaten in Fladenbrot. Nebenbei fragt er
In Freiburg beantragte er politisches Kopf herum. Doch seine Frau und er nach der Studienrichtung des Kunden
Asyl. Es folgten fünf Monate im Asylan- überlegten es sich gut. Schliesslich sei und empfiehlt ihm die bevorstehende
tenheim des Kantons Graubünden. Seine ein eigenes Unternehmen auch ein Risi- Party der Wirtschaftsfakultät.
zukünftige Frau befand sich in derselben ko. „Aber“, meint er schliesslich, „das
Situation – jedoch im Kanton Uri. Leben ist ein Risiko. Man kann gewinnen So viele Kunden, so viele Stunden Arbeit
Zusammen kamen sie später nach oder verlieren. Wenn man verliert, muss am Tag. Woher nimmt er die Energie,
Freiburg zurück. Hier wurden seine Söh- man nachher einfach mehr arbeiten“. So dennoch so freundlich und motiviert zu
ne – heute 17 und 19 Jahre alt – geboren. ist das. Aber das Geschäft läuft gut: An- wirken? Einerseits, meint Murat Cal-
„Am Anfang war es schwer“, erinnert fangs habe er die Stelle bei Manor noch pucu, sei das der Charakter seiner
sich Murat Calpucu. Doch schon bald behalten. Nach drei Jahren konnte er sie Familie. Zudem seien es die Kunden, die
hatte er Leute kennengelernt und Arbeit aufgeben, und sich ganz auf sein Projekt die Energie zurückgäben: Beim Kebab
gefunden, das Leben wurde leichter. konzentrieren. Mit seiner Frau und ein- Zubereiten sei man viel näher an den
Freiburg sei eine angenehme, kleine em Angestellten teilt er sich heute die Menschen als in anderen Restaurants.
Stadt. Man finde sich schnell zurecht. Arbeit. Man biete ihnen etwas an, fast, als ob sie
Sein erster Eindruck von den Schweiz- bei einem zuhause zu Besuch wären.
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17. Dann sei es schön, zu sehen, wenn es in der Türkei; auch ihr Geschmack sei lassen? Hat es ihm nicht geschmeckt?“.
ihnen schmeckt. Und kürzlich sei zum ’schweizerisch’ geworden. „Wir sind
Beispiel ein Student, der in Freiburg fer- Halb-Ausländer hier, und Halb-Aus- An Sonntagen lässt er sein Kebab-House
tig studiert hatte, nach einigen Monaten länder dort“, meint Murat Calpucu. Für bewusst geschlossen. So kann einmal die
wiedergekommen. Der habe ihm von der seine Söhne sei es nicht immer einfach, ganze Familie gleichzeitig zuhause sein –
anderen Strassenseite aus zugewinkt in der Türkei zu sein, wo eine andere ausschlafen, zusammen frühstücken und
und ihn gegrüsst. „Er hat mich nicht ver- Kultur herrscht als hier. Sie haben ihr gemütlich einen Kaffee trinken. Die Fa-
gessen“, lächelt Murat Calpucu, „das Umfeld in der Schweiz. Dennoch fahren milie bedeute ihm viel, meint Murat Cal-
freut einen“. regelmässig alle vier in die Türkei, um pucu. Der Zusammenhalt sei gross. Wer
Verwandte und Murat Calpucus alte weiss, vielleicht übernehmen einmal
Hin und wieder kommen auch seine Freunde zu besuchen. seine Söhne das Geschäft. Doch zuerst
Söhne bei ihm essen. Und er selbst isst sollen sie ihren Abschluss machen,
alle zwei, drei Tage einen Kebab. Seiner Nach den Ferien kehrt bald wieder der meint er. Die Pflegeausbildung und Ma-
Meinung nach ist das Gericht zu Un- Alltag ein: Seine Frau fährt jeweils mor- tura wird die beiden vielleicht in andere
recht als ungesundes Fastfood-Produkt gens die Jungen zur Schule. Dann begin- Richtungen führen. Dann wird das
in Verruf geraten. Klar brauche es etwas nt sie, den Laden zu betreuen. Er selbst Geschäft irgendwann geschlossen.
Fett, um das Fleisch zu braten. Aber schläft etwas länger, erledigt allfällige „Doch vorerst“, sagt Murat Calpucu,
wenn es gut grilliert sei, habe es nicht Einkäufe. Sie bereiten den Mittags- „machen wir weiter so wie bisher“.
mehr Kalorien als ein Steak. Zudem wer- Service vor: Dieser beschäftigt alle drei
de es ja mit frischem Gemüse serviert. Mitarbeiter. Am Nachmittag geht seine Die Arbeitstage sind lang in seinem
Frau nach Hause. Er selbst räumt etwas Metier. Doch Murat Calpucu geniesst
Sind türkische Kebabs anders als seine? auf und bedient die Nachmittagskunden. die Freiheit, die er als selbstständiger
„Ja“, meint Murat Calpucu, „sie sind et- Der zweite Ansturm, am Abend, kann Unternehmer hat: „Es steht keiner über
was anders“. Erstens werden sie dort in bis 23 Uhr dauern. Dann kehrt Murat dir, der etwas verlangt und Druck aus-
normalen Restaurants serviert, nicht als Calpucu müde nach Hause zurück, übt“.
Takeaway-Gericht. Sie enthielten mehr nimmt eine Dusche, sieht etwas fern –
Zwiebeln und seien stärker gewürzt. und muss am nächsten Morgen wieder
Auch das Fleisch sei anders. Und man früh aufstehen. Fürs soziale Leben bleibt
esse sie mit weniger Sauce. „Hier haben unter der Woche wenig Zeit. Und selbst
die Leute einen anderen Geschmack. zuhause fragt man sich oft noch: „Was Info:
Und die Kebabs haben sich angepasst“. muss ich morgen einkaufen?“ oder „Wa- Murat Calpucus Kebabladen befindet
Er und seine Familie essen selten Kebab rum hat der Kunde XY die Hälfte stehen sich am Bd. de Pérolles 77.
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18. uniLeBen
„tiki-taka“ im pérolles
Der freiburger Unisport preist Futsal als die Hallensportart Nr.1 an. Andere fragen:
Futsal, was ist das? Spectrum ging dem Rätsel um den kleinen Ball und die schnellen
Füsse nach. von niKLaS ziMMeRMann
E
in faires Spiel ist mir wichtiger als Outlinie, was es im klassischen Hallen- pro Halle teils vier bis fünf Teams à je
der Erfolg. Das ist mein persön- fussball nicht gibt, wo häufig einfach ins fünf Personen. Das Team, welches ein
licher revolutionärer Gedanke, mit Blaue draufgehauen und auf einen Ab- Gegentor kassiert, macht dann Platz für
dem ich nicht brechen möchte.“ Mit praller spekuliert wird. Wer im Futsal die draussen sitzenden Kollegen. Die
dieser Aussage brachte einst Ivan Ergic, nicht präzise spielt, dessen Ball landet entstehenden Pausen dienen dann dem
der von den kulturkritischen Ideen der draussen und der Gegner darf ein- sozialen Austausch, ein nicht zu unter-
Frankfurter Schule beeinflusste, frei- schiessen. Wiederholungstäter bringen schätzender Aspekt.
geistige Philosoph unter den Fussball- so schon mal Mitspielende auf die Pal-
profis, beim FC Basel seinen langjährigen me. Spectrum empfiehlt: Unbedingt aus-
probieren, wenn man schon mal einen
Trainer Christian Gross gegen sich auf.
Friede, Freude, Eierkuchen? Nicht Ball getreten hat
Schliesslich, so äussert sich Gross im-
unbedingt!
mer wieder, müsse ein Fussballprofi „ag- Der Autor dieser Zeilen war im letzten
gressiv, hungrig und bissig“ sein, voll Eben dass solche Sünder schon mal zu- halben Jahr regelmässig dabei und zieht
darauf fokussiert, möglichst erfolgreich rechtgewiesen werden, beweist, dass ebenfalls ein grundsätzlich positives
zu sein und viele Titel zu gewinnen. sich nicht immer alle lieb haben, wäre ja Fazit. Wenn man nach einem harten Tag
Noch erstaunlich, dass es die Beiden mit auch illusorisch. Dass Futsal nicht nur einfach mal den Kopf auslüften will, tut
ihren völlig konträren Sichtweisen neun eine philosophische Beschäftigung ist Futsal echt gut. Wer Strategie und Tech-
Jahre miteinander aushielten. und es teilweise durchaus heftig zur Sa- nik bevorzugt, dem sei die rechte Turn-
che geht, stellt auch Mariana fest. So sei halle B empfohlen, wer eher auf durchaus
Nun eigentlich müsste Ergic seine Ak- das Freiburger Futsal in letzter Zeit ten- positiven Kampfgeist steht, ist in der
tivkarriere umgehend beenden, mit denziell kompetitiver, aggressiver und linken Turnhalle A am Besten aufge-
seinen Interessen hier in Freiburg ein weniger technisch geworden. Schade, so hoben. Diese Aufteilung hat sich still-
geisteswissenschaftliches Studium be- Mariana, denn das Ziel des Unisports sei schweigend so ergeben. Zur Typo-logie
ginnen und nebenbei Futsal spielen. doch, dass alle teilnehmen können und der Mitspielenden: Einige waren einmal
Denn was zählt im Futsal sei Beweg- Freude am Spiel haben. Und um zum im Fussballklub, weitere kommen aus
lichkeit, präzises Passspiel, eine gewisse Philosophenstreit am Anfang dieses einer anderen Sportart und dann gibt es
Schnelligkeit und geistige Wachsamkeit, Artikels zurückzukommen: Im Frühjahr zum Glück auch viele reine Plausch-
erklärt Mariana Cruz, Freiburger Bio- hin und wieder im Pérolles dabei war fussballerInnen. Trotzdem sei an dieser
logiestudentin. Sie betreute für den Ismail Djelid, momentan Assistenz- Stelle empfohlen: Um sich auf Anhieb
Unisport die letzten beiden Jahre jeden trainer der U21 der ambitionierten wohl zu fühlen, soll man zumindest in
Dienstag- und Donnerstagabend das Berner Young Boys (YB). Der Chef- der Freizeit schon mal einem Ball nach-
Futsal im Pérolles. Zudem gibt es weni- trainer der ersten Mannschaft von YB gerannt sein. Ein Manko im Angebot des
ger Körperkontakt als im traditionellen heisst Christian Gross. Doch selbstver- Unisports, denn eigentlich sollte es eine
Fussball. Nur mit schierer Kraft kommt ständlich spielt Djelid als ausgewiesener Spielmöglichkeit für EinsteigerInnen ge-
man nicht weit und die berühmt-be- Fachmann immer äusserst fair, tech- ben. Eine Stunde spielerisches Training,
rüchtigte Blutgrätsche ist verboten. nisch sauber und taktisch klug. eine Stunde reines Spiel. Übrigens gibt
Mariana ist nicht unglücklich darüber, es Futsal auch nur für Frauen, jeden
so fühlt sie sich wohler, wenn sie, was ab Alles in allem sei die Ambiance ange- Dienstagabend von 7 bis 8 Uhr. Doch er-
und zu vorkommt, teilweise als einzige nehm geblieben, sagt auch Mariana. Die freulicherweise bleibt Mariana im ge-
Frau unter einer Horde Männer spielt. erwähnten negativen Tendenzen haben mischten Futsal häufig nicht die einzige
Und der im Vergleich zum Fussball klei- zum Glück nicht überhand gewonnen. Mohikanerin. Und für die ganz Ambi-
nere, sprungreduzierte Ball zwingt die Der beste Beweis dafür ist, dass sich tionierten gibt es Donnerstag vormittags
Mitspielenden flach und überlegt zu immer mehr Studierende von Futsal be- von 10 bis 12 Uhr ein Training, mit dem
spielen, hohe weite Bälle auf grossge- geistern lassen. Vor allem im Winter, Vorhaben, an den Schweizer Hochschul-
wachsene Kerle kommen meist sowieso wenn sich niemand mehr bei Schnee und meisterschaften (SHM) teilzunehmen.
nicht an. Dazu kommt die Seiten- und Eis ins Stade St. Léonard traut, spielen
18 spectrum 5/2011 noveMBRe
19. uniLeBen
erlebnisbericht: das erste Mal (an der uni Freiburg)
Von Biel nach Freiburg, von der Servierdüsen-Weltenbummlerin zur Vollzeitstudentin,
von „Grüessech“ zu „Bonjour“. Die Eindrücke von einem Erstsemesterküken.
von veRa ReBMann
... und was jetzt? sehen es dir an! Wie wenn du einen Stempel mit „Ich bin noch
Jungfrau“ auf hättest. Aber zum Glück dauert diese Phase nicht
Ich weiss gar nicht mehr, wann genau ich mich für Medien und allzu lang an. Jetzt, nach knapp einem Monat, geht alles schon
Kommunikation in Freiburg einschrieb. Ich weiss nur, dass es viel besser; ich habe, glaube ich, fast alles nötige Unizubehör
ein Kurzschlussentscheid war, dass meine Eltern langsam aber zusammen, finde mich schon in zwei Universitäten zurecht
sicher wissen wollten, was ich in der nahen und fernen
und weiss sogar die Preise für Kaffee und Cola auswendig.
Zukunft denn machen würde und dass auch ich irgendwie das
Erstaunlich, wie schnell man sich umgewöhnt. Wie schnell
Gefühl hatte, es wäre an der Zeit für einen neuen Lebens-
abschnitt. Ich wollte nicht nach Bern, das war klar. Aber Frei- einem eine total unbekannte Stadt plötzlich heimisch vor-
burg? Eine Stadt, von der ich bis vor kurzem nicht mal wusste, kommt, wenn man mit dem Zug einfährt. Und wie schnell man
wo sie sich befindet? An eine Uni, wo ich niemanden kenne? Es sich mit vollkommen fremden Menschen anfreundet. Ja, ir-
ändert sich eben schon mehr als man denkt. Die Freunde sind gendwie hat dieses ganze Chaos auch etwas Schönes. Man hat
plötzlich nicht mehr ständig in Reichweite, der Abend ist auf die Möglichkeit, sich wieder mal neu zu erfinden, auch wenn
einmal nicht mehr so lang wie früher, niemand, der dir sagt, man dachte, dies schon längst getan zu haben. Und man kann
was du zu tun hast, und auch das liebe Geld vermehrt sich vom sich jeden Abend die „Singles des Tages“ und das „Schatz-
Studieren nicht. Klar, momentan pendle ich noch, das heisst chäschtli“ reinziehen. Jedenfalls im Moment noch.
ein paar Dinge sind doch noch zumindest ein bisschen wie
früher, aber das sagen wohl alle zu Beginn. Bis sie irgendwann
nicht mehr eineinhalb Stunden früher aufstehen wollen, bis sie
sich irgendwann nicht mehr in vollgestopfte Pendlerzüge
quetschen wollen, ausgerüstet mit einer 20 Minuten und ei- anzeige
nem ’pain au chocolat’. Aber ich hab ja noch Zeit!
Nächster Halt: Freiburg, prochain arrêt: Fribourg!
Und da war ich also, in Freiburg, dem Ort, an dem ich die näch-
sten drei bis fünf Jahre verbringen würde. Das erste, was einem
wohl auffällt, ist die Sprache. Obwohl ich aus Biel komme, wo
Französisch zur Tagesordnung gehört, war ich doch über-
rascht, wie wenig Deutsch gesprochen wird. Nicht nur in Läden
oder Kiosks, sondern allgemein. Auch an der Uni! Aber das war
wohl das kleinste Übel, mit dem ich mich die ersten paar Tage
herumschlagen musste. Zumal ich niemanden kannte, über-
haupt nicht vorbereitet war (Stundenplan?) und schon rein ori-
entierungsmässig total versagte (Hoch lebe das Bussystem
Freiburgs!), war der „Einführungstag“ nicht gerade einfach.
Nach dem zwar feinen (Gipfeli!) aber doch etwas verwirrenden
Empfang ging’s dann auch gleich rüber ins reale Leben. Da
wurde mit Wörtern wie „Gestens“ oder „Moodle“ um sich
geworfen, sodass ich mich schon ein bisschen fehl am Platz
fühlte. Irgendwie war es doch vorher viel einfacher. Ich kam
mir vor wie am ersten Schultag, nur ohne Eltern, die mich
begleiteten. Und ohne Pausenbrot. Aber ich fühlte mich etwa
gleich verloren. Ich hasse Neubeginne. Du musst dir von allem
einen neuen Plan im Gehirn konstruieren; vom Aufbau des
Gebäudes, von den Toilettenstandorten, vom Sekretariat, den
Kaffeeautomaten und wann es zeitlich am besten ist, in der
Cafeteria etwas zu kaufen, ohne eine halbe Stunde anzustehen.
anzeige
Ausserdem musst du aus dem Haufen neuer Leute irgendwie
jene finden, die zu dir passen, um nicht als Einzelgänger deine
Studienzeit zu verbringen. Und das Beste an Neubeginnen: Alle
20. doSSieR
Se loger à Lausanne,
la galère pour les étudiants
Avec la rentrée, la pénurie de logements pour étudiants à Lausanne s’est retrouvée sous
les feux de l’actualité. Entre solutions d’urgence pour aujourd’hui et projets durables
pour demain, le point sur la question. paR JuLie Rudaz / pHoto de LauRette HeiM
E
n septembre dernier, 2000 d’autres foyers, moins grands. À différents projets de constructions sont
nouveaux étudiants ont investi le l’Université de Lausanne, le Bureau du actuellement en voie de réalisation.
campus lausannois. Pour certains logement s’occupe de rechercher des «Pour la rentrée 2012, 190 chambres
d’entre eux s’ajoutait au stress de la ren- chambres à louer chez des particuliers et seront disponibles dans des conteneurs
trée le souci du logement. C’est le cas de met à la disposition des étudiants une installés sur le site de l’Université»
Loraine, étudiante à l’EPFL. À la base de données d’offres qui leur sont explique Gilberte Isler. Puis en 2013, une
recherche d’une chambre dans un foyer réservées.» solution plus durable verra le jour, qui
ou dans une colocation, la jeune femme a proposera quelque 590 chambres sur le
fait chou blanc. Inciter les privés à louer des chambres site de l’EPFL. À noter que ces projets,
Pour sensibiliser la population lausan- soutenus par l’Université, se font néan-
De Fribourg à Lausanne, chaque jour noise à la problématique du manque de moins indépendamment d’elle.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir cher- logements pour les étudiants, une cam-
ché. «J'ai utilisé toutes sortes de pagne a été menée avant la rentrée 2011. Du côté des étudiants, les initiatives de
moyens, la plupart informatiques» Financée par l’EPFL et l’Université, l’EPFL et de l’Université sont vues d’un
raconte Loraine. Elle ajoute: «Je me suis l’opération avait pour but d’inciter les bon œil. Raphaël Gindrat, président de
aussi inscrite sur la liste d'attente de la privés à mettre en location des l’association générale des étudiants de
Fondation Maisons pour Etudiants à chambres. Au final, 540 chambres sup- l’EPFL, se dit satisfait du travail fait ces
Lausanne, mais je n'ai eu aucune nou- plémentaires ont ainsi pu être proposées dernières années. «Toutefois, on ne peut
velle. J’y suis pourtant inscrite depuis aux nouveaux étudiants. À noter encore que regretter l’immobilisme des autres
novembre 2010 et je renouvelle chaque que pour les cas d’urgence, différentes écoles de la région», souligne-t-il.
mois mon inscription. Peu après la ren- solutions provisoires sont possibles.
trée, j'ai également envoyé mon dossier Ainsi, hôtels, auberges de jeunesse ou
au foyer Les Estudiantines. À ce jour, je campings font le plein à la rentrée.
n'ai pas reçu de réponse.» Résultat,
Loraine fait tous les jours les trajets «Un autre aspect du problème» explique
jusqu’à Lausanne depuis le domicile Gilberte Isler «c’est l’augmentation des
parental fribourgeois. Une situation qui, prix.» Loi de l’offre et de la demande
elle l’avoue, ne lui déplaît pas totale- oblige. Cela aussi, Loraine a pu le
ment. Mais cela ne signifie pas pour constater. Selon elle, la pratique de ces
autant qu’elle ait renoncé à trouver une prix exorbitants est encouragée par les
chambre plus proche du campus. personnes qui investissent dans l’achat
de studios qu’ils relouent ensuite à prix
Le problème du manque de logements fort. «C'est ce qui m'avait choquée en
estudiantins à Lausanne, Gilberte Isler le allant visiter un studio. J'étais la seule
connaît bien elle aussi. Responsable du personne intéressée à y habiter. Tous les
Service des affaires socio-culturelles de autres étaient venus car ils voulaient
l’Université de Lausanne, elle mentionne acheter puis louer ce studio.»
différentes options pour les étudiants:
«La Fondation Maisons pour Etudiants Chambres en conteneurs dès 2012
propose 1300 chambres. En plus de cela, Pour pallier le problème du manque de
des chambres sont disponibles dans logements à moyen et long terme,
20 spectrum
spectrum 2/2010 avRiL
6/2009 deCeMBRe
6/2009 DECEMBRE
5/2011 noveMBRe
21. doSSieR
«on se sent entouré,
comme dans une famille»
pRopoS ReCueiLLiS paR tatiana aRMuna / pHoto de aMy K. nguyen
R
encontre avec Sandra Lepori, étu- c’est pour une promenade, une activité
diante en master en droit. Elle se ou juste pour discuter. D’autres fois, il
confie sur son passage de deux s’agit de faire la vaisselle, distribuer les
ans au sein de la communauté de l'Arche médicaments et encadrer le coucher.
à Fribourg. Aussi, une fois par semaine j'étais
responsable du petit-déjeuner. Tous les
Spectrum: Qu'est-ce que la commu- vendredis, nous avions des soirées com-
nauté de l'Arche? munautaires et tous les mercredis soirs
Sandra Lepori: C'est une communauté des réunions de bilan, d'abord entre tous
internationale fondée par le Français les habitants, puis juste avec les assis-
Jean Vanier. À Fribourg, il y a trois tants. Enfin, un week end sur deux il y
maisons qui forment ensemble la com- avait une activité de groupe et un repas à
munauté de la Grotte, qui elle-même fait faire. En échange de cela, l'Arche
partie de l’Arche. La communauté m'offrait le logement et la moitié de la
accueille des personnes handicapées qui pension. Si j'avais voulu ne rien payer du
vivent et partagent leur quotidien avec tout, cela aurait été possible, à condition
des assistants dont certains, comme que je prenne en plus quatre heures par Quel bilan tires-tu de cette expérience?
moi, sont des assistants-étudiants. semaine de tâches diverses pour l'entre- C'était une super expérience et je m'en
tien de la maison. souviendrai toujours. Le fait de vivre
Qu'est-ce qui t'a motivée à rejoindre avec des personnes handicapées, c'est
cette communauté? Est-il facile de gérer en parallèle les vraiment spécial, mais en bien. On reçoit
Je cherchais un logement sur Fribourg et études et la vie à la communauté? beaucoup, plein d'amour. Cela m’a
quand j'ai découvert la communauté, j’ai C'est comme avoir un emploi, sauf que appris à connaître ce monde du handicap
pensé que ce serait une expérience la vie communautaire prend plus de dans lequel je n'avais aucune expérience.
enrichissante. Il y a toujours quelqu'un, temps et il est parfois difficile de dire Aujourd’hui, je le vis tout à fait dif-
on se sent entouré, comme dans une stop. Afin de pouvoir s’isoler, tu as sur féremment. Au début, j'étais intriguée,
famille. Et puis la maison et les chambres ta porte une pancarte qui signale si tu es mais maintenant, quand je repense à
sont superbes, il n’y a pas besoin de faire disponible ou pas lorsque tu n'es pas de toutes ces personnes, je les vois plus
à manger ou la lessive. service. Mais il y a toujours quelque dans leur personnalité que dans leur
chose à faire entre-deux. Cela fait partie handicap. Je retourne régulièrement à
Quelles étaient tes tâches au sein de la de la vie en groupe. De plus, tout prend l'Arche, pour travailler ou partager un
communauté et que recevais-tu en plus de temps. Un repas peut prendre repas ou une activité. Quand j'y vais, je
contrepartie? jusqu’à une heure et demie. C’est pour suis parfois nostalgique. C'était chez
Sur une semaine, j'avais une veille. En ces raisons qu’il est difficile de concilier moi. Aussi, on s'attache aux gens et eux
d’autres termes, il fallait être disponible les études avec la vie communautaire. s'attachent beaucoup à toi.
à partir du souper pour accompagner les Pour pouvoir gérer les deux, il faut être
personnes qui en ont besoin. Parfois discipliné. Certains y arrivent.
5/2011 noveMBeR spectrum 21
22. CaRnet de voyage
un pont entre orient et occident
À la jonction de l’Europe et de l’Asie, la Géorgie est la plus europhile des républiques
du Caucase du Sud. Depuis la Révolution des Roses, les défis politiques et
économiques se succèdent, mais laissent intacte la bonne humeur des Tbilissiens.
paR odiLe aMMann / pHotoS de aRMin StäHLi
D
ans un pays se targuant d’être deux pas de la mosquée, les somptueux voix de Thom Yorke succède à un
l’inventeur du vin, où les mon- bains publics de style arabe. L’amateur morceau électro. Contrairement à leurs
tagnes dépassent 5000 mètres de café n’hésitera pas entre café oriental voisins arméniens et azerbaïdjanais qui
d’altitude et où se trouvent les églises et parisien, traduction diplomatique du cultivent encore des liens étroits avec
les plus anciennes du monde, une café instantané. À condition de ne pas Moscou, les Géorgiens sont résolument
Valaisanne comme moi ne pouvait être rester perplexe devant le cryptique tournés vers l’ouest. Arrivé au pouvoir à
déçue. La convivialité des Géorgiens est alphabet géorgien ou de dénicher un la suite de la Révolution des Roses de
à la mesure du nombre de plats servis serveur anglophone. 2003, Mikheil Saakachvili multiplie les
lors d’un «supra» (banquet). Helen, étu- réformes en vue d’une adhésion à l’UE et
diante en sociologie, me raconte un Dans la rue Sharden branchée, les jeunes à l’OTAN. L’éradication de la corruption,
sourire en coin que c’est un banquet qui passent aisément à l’anglais tandis que la qui jusqu’alors semblait irréductible, a
fit arriver en retard les Géorgiens pour la renfloué les caisses de l’État.
distribution des terres par Dieu. Par
sympathie à leur égard, celui-ci leur Un pays fragilisé
aurait attribué le territoire qu’il s’était Mais le conflit avec la Russie, contre
initialement réservé – après tout, les laquelle le ressentiment s’est accentué
Géorgiens étaient occupés à lui porter depuis la guerre de 2008, fragilise un
des toasts. pays miné par les conflits territoriaux.
Convoitée en raison de ses ressources
Tbilissi l’hétéroclite énergétiques et du pont qu’elle établit
À Tbilissi, aussi familière que entre l’Europe et l’Asie, la région peine à
dépaysante, les influences orientales se relever de son passé communiste. Les
vont de l’architecture à la gastronomie. discours identitaires s’accompagnent de
Berceau du christianisme, la région l’influence croissante de l’église ortho-
compte de nombreux monastères et doxe géorgienne, tandis que la crise
églises qui ont traversé les siècles: à financière enraye la croissance. Face à
Mtsketha, l’ancienne capitale, ou ces nombreux défis, les vertus requises
Sighnaghi, d’où on aperçoit la du maître de banquet – sagesse,
majestueuse chaîne du Caucase, à la éloquence et sens de l’humour –
frontière de la Tchétchénie. Mais le devraient s’avérer fort utiles.
dôme doré de la cathédrale de Tbilissi
côtoie aussi la Grande Synagogue et, à
22 spectrum 5/2011 noveMBRe