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Commune de Saint-Coulomb (35)

EXPERTISE DOCUMENTAIRE RELATIVE A L’IMPLANTATION
DE FILIERES MYTILICOLES EXPERIMENTALES AU LARGE DE
LA COMMUNE DE SAINT-COULOMB

Nantes, novembre 2013
Dossier 130753

CREOCEAN Agence Bretagne
5, avenue Augustin-Louis CAUCHY
BP 10703
44307 NANTES Cedex 3 - France
Tél : 02. 40. 68. 51. 40
Fax : 02. 40. 68. 54. 91
e-mail : creocean@creocean.fr
web : www.creocean.fr
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Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles
expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb

SOMMAIRE
1 -  OBJECTIFS DE L’ETUDE ......................................................................... 3 
2 -  PRESENTATION DE CREOCEAN ............................................................ 3 
2.1 -  PRESENTATION DE CREOCEAN.................................................................. 3 
2.2 -  REFERENCES ................................................................................................ 4 

3 -  LE PROJET : RAPPELS ............................................................................ 6 
4 -  EXPERTISE DU DIAPORAMA .................................................................. 7 
5 -  EXPERTISE DU RAPPORT ..................................................................... 16 
6 -  IMPACTS POTENTIELLEMENT ATTENDUS ......................................... 22 
6.1 -  LES EFFETS DES STRUCTURES COMPOSANT LA CONCESSION
MYTILICOLE.................................................................................................. 22 
6.1.1 -  La modification hydrosédimentaire ...................................................................... 22 
6.1.2 -  Création ou modification d’habitats ..................................................................... 23 

6.2 -  LES BIODEPOTS ET L’ENRICHISSEMENT DU BENTHOS ........................ 24 
6.2.1 -  La biogéochimie du sédiment .............................................................................. 25 
6.2.2 -  Les flux biogéochimiques .................................................................................... 26 

6.3 -  L’ENDOFAUNE.............................................................................................. 26 
6.4 -  LES ALGUES ET LES HERBIERS ................................................................ 27 
6.5 -  LES ORGANISMES EPIBENTHIQUES ......................................................... 27 
6.6 -  BILAN............................................................................................................. 28 

7 -  CARACTERISTIQUES DE LA ZONE EXPERIMENTALES..................... 28 
7.1 -  LES ZONES DE BAIGNADE ......................................................................... 28 
7.2 -  ZONE CONCHYLICOLE DANS LA BAIE ...................................................... 29 
7.3 -  MESURES D’INVENTAIRES ......................................................................... 30 

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7.4 -  ZONE NATURA 2000 .................................................................................... 31 
7.5 -  AUTRES MESURES DE PROTECTION ....................................................... 32 
7.6 -  LES SITES INSCRITS ET LES SITES CLASSES......................................... 33 

8 -  CONCLUSION GENERALE ..................................................................... 34 
9 -  REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................... 36 

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1 - OBJECTIFS DE L’ETUDE
Dans le contexte du projet d’implantation de filières conchylicoles au large des communes
de Saint-Coulomb et de Cancale, le cabinet d’avocats associés COUDRAY, engagé par la
commune de Saint-Coulomb, a souhaité s’adjoindre les services de CREOCEAN. Ce dernier
est mandaté pour apporter son expertise de manière objective sur deux documents produits
par le Comité Régional Conchylicole (CRC) de Bretagne Nord, porteur du projet
expérimental. Ces documents sont les suivants :
-

Un Diaporama présenté par le CRC lors d’une réunion de concertation datant du 11
octobre 2013

-

Le dossier de demande du CRC de Bretagne Nord pour implanter un projet
expérimental de filières mytilicoles en Ille-et-Vilaine

La note suivante présente les résultats de cette relecture.
L’ensemble de la réflexion est basée sur des ressources documentaires disponibles en ligne
et dans des articles scientifiques (http://www.sciencedirect.com/ ; http://scholar.google.fr/).

2 - PRESENTATION DE CREOCEAN
2.1 - Présentation de CREOCEAN
CREOCEAN est une compagnie française issue de la fusion en 1991 de :
-

CREO (Centre de Recherches et d'Études en Océanographie), créé en 1948 sous
forme d'association, puis prenant la forme d’une Société Anonyme en 1980 et filiale
de l’IFREMER en 1984.

-

ECOCEAN, société créée en 1987 par Dr. Jean-Marc SORNIN.

Ainsi, CREOCEAN est depuis de longues années un acteur majeur en matière
d'océanographie et d'aménagement du littoral. Cette "ancienneté" permet d'avoir en
archives de très nombreuses données sur le littoral français et sur un grand nombre de
zones côtières dans le monde.

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Filiale de l’IFREMER jusqu‘en 1997 et désormais filiale de Groupe SCE spécialisé dans la
gestion de projets et l’aménagement du territoire, CREOCEAN (64 personnes, 6,2 M
d’Euros de CA en 2012) propose une offre globale de services tournée vers la protection, le
développement et l’aménagement des zones littorales et marines dans un souci
permanent d’une gestion intégrée et durable. Ses capacités d’expertise ont notamment
trait à la géologie, la géophysique, l’hydrodynamique, la sédimentologie, la biologie et
l’écologie, et la gestion des données.
L’atout majeur de CREOCEAN réside dans sa capacité à traiter de manière intégrée tous les
aspects de l’océanographie depuis les premières étapes de la conception d’un projet jusqu’à
sa réalisation.

2.2 - Références
CREOCEAN a réalisé de nombreuses études concernant des thématiques similaires, sur
d’autres zones, liées à l’aquaculture, parmi lesquelles :

SRC Poitou-Charentes (2009) – Suivi de la zone de filières conchylicoles du
pertuis breton : suivi biosédimentaire
La zone mytilicole du Pertuis Breton, balisée par des bouées cardinales sur les cartes de
navigation, est située entre la pointe vendéenne d’Arçay et la pointe rétaise du Grouin. La
zone d’exploitation, d’une superficie actuelle de l’ordre de 4,7 km², est l’objet d’un projet
d’extension vers le Sud et l’Est. La superficie du projet d’extension est de l’ordre de 5 km².
Cette étude fait suite aux premières prospections réalisées par CREOCEAN sur le même
secteur en 1999 et

2008. De nouvelles stations ont été définies de manière à couvrir

l'ensemble des nouveaux lotissements de filières à moules et de filières à huîtres ainsi que
leur périphérie immédiate.
Un panel de 20 stations a été échantillonné avec une benne Van-Veen, l’analyse
granulométrique porte sur 18 stations (un coup de benne) et l’analyse faunistique porte sur
6 stations (5 coups de bennes par station). Les sédiments ont été analysés par CREOCEAN
(granulométrie) et P-G Sauriau du CNRS-LIENSs (expertise benthique).
Le rapport fourni à la Section Régionale Conchylicole comprend l’analyse granulométrique et
l’étude faunistique ainsi que l’évolution de l’état écologique des stations échantillonnées.

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SRC Normandie/Mer du Nord (2010)
PHASE 1 : Pré-diagnostic conduisant à la proposition de zones d’implantation de
l’activité conchylicole et à l’estimation de leur potentiel de développement.
Cette phase s’est appuyée sur la présentation des paramètres environnementaux sur
l’ensemble du littoral de la Somme, leur compatibilité avec l’activité de conchyliculture (et les
autres usages) et les impacts pressentis qu’une telle activité pourrait avoir sur son
environnement.
La description du littoral picard a été établie à partir d’éléments bibliographiques,
d’informations acquises auprès des collectivités locales, des institutions locales et des
représentants de l’Etat concernés. Les conséquences de l’activité de conchyliculture ont été
appréciées grâce aux retours d’expériences qui existent sur d’autres secteurs du littoral
français et également sur la zone de bouchots située entre le Parc du Marquenterre et
Quend-plage, au Nord de la zone d’étude.
Ont ainsi été détaillés:


Typologie générale des concessions conchylicoles (IDEE)



Environnement physique, socio-économique, réglementaire (CREOCEAN)



Environnement biologique (GEMEL)

Au terme de cette phase, CREOCEAN a réalisé une synthèse reprenant les principaux
atouts et contraintes identifiés pour chaque zone potentielle de développement de la
conchyliculture proposée
PHASE 2 : Etude économique et sociale / Protocoles de suivi
Des préconisations précises concernant les choix de méthodes d’élevage et de
commercialisation ont été faites suite à l’étude de l’évolution récente des marchés et de
leurs prochaines perspectives. (IDEE)
Un protocole de mise en place et de suivi d’un élevage expérimental ainsi que de l’évolution
de son environnement ont été proposés à un comité de pilotage dans le but de vérifier les
potentiels de développement de l’activité et impacts pressentis. (GEMEL + CREOCEAN)

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3 - LE PROJET : RAPPELS
La zone maritime est un lieu où bon nombre d’usagers souhaitent s’offrir un espace pour
bénéficier

des

possibilités

de

ressources

diverses

et

variées

(récréatives

ou

professionnelles) en particulier en eau profonde, localisé au-delà du zéro hydrographique.
Le 22 décembre 2011, le quotidien Ouest-France publie un article sur l’intention d’une
installation par le CRC de deux surfaces d'élevage de moules en filières sur la côte
d'Emeraude intitulé « Deux projets pour 285 hectares de moules en filières ». L'emprise est
loin d'être négligeable puisque le premier projet s'inscrit près du fort du Guesclin, vers les
Tintiaux, sur une zone rectangulaire de 1 890 m de long sur 450 m de large. Le second
projet localisé au large de Cancale, s'étend dans un rectangle de 2 km ouest-est sur 1 km
nord-sud, entre la Basse-du-Nid et la Grande-Burnouze. Ils mesurent respectivement 85 et
200 hectares et accueillerait jusqu'à 150 filières. L’installation de ces filières en eau profonde
permet de s'affranchir des contraintes de la variation des hauteurs d’eau dues aux marées,
afin de garder les moules immergées constamment en plein eau. Elles se nourrissent
continuellement, à la différence des moules dites de bouchots (sur des pieux qui découvrent
à marée basse) ce qui leur confère une croissance plus rapide.
Ces deux sites expérimentaux ont été soumis à l'autorisation du Préfet d’Ille-et-Vilaine, qui,
en accord avec les conclusions du commissaire enquêteur, a pris la décision de rejeter ce
projet. Cependant il est précisé dans le communiqué de presse de la Direction
Départementale des Territoires et de la Mer de l’Ille-et-Vilaine (DDTM 35, 10 juillet 2012) du
10 juillet 2012 un accord général dans le sens d’une expérimentation de filières mytilicoles
en amont, en milieu naturel. Pour ce faire le CRC de Bretagne Nord a décidé de présenter et
de porter un dossier relatif à l’expérimentation de moules en filières au large de la commune
de Saint-Coulomb et de Cancale (CRC de Bretagne Nord, 06 novembre 2012). En effet, le
CRC représente l’ensemble des concessionnaires et les entreprises conchylicoles de la rade
de Brest à la Baie du Mont Saint-Michel. L’espace réservé pour cette expérimentation est
localisée à proximité des deux concessions rejetées en enquête publique. Pour choisir le
meilleur modèle d’expérimentation, le CRC propose des filières aux caractéristiques
différentes tant dans leur type d’immersion que dans leur orientation au sein de la zone
expérimentale.

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4 - EXPERTISE DU DIAPORAMA
Dans cette partie, chaque page du diaporama est analysée et argumentée pour éclairer les
élus de la commune de Saint-Coulomb, sur la finalité du projet présenté.
● Page 1 : RAS.
● Page 2 :
-

§1 : Source non trouvée pour vérification. En effet les biodépôts et leur faune
associée contribuent à l’augmentation de l’eutrophisation, à des changements
biogéochimiques ainsi que de la biocénose (organismes animaux et végétaux)
locale. Ceci pourrait induire un réarrangement faunistique et floristique de
l’écosystème conduisant à une déstabilisation par rapport à son équilibre initial.

-

§2 : Pas de référence bibliographique pour confirmer l’étude menée au Canada
(« Une étude à charge… »  Laquelle ?). De plus, cette étude aurait été effectuée
en milieu fermé, ce qui ne correspond pas aux conditions expérimentales du projet
de moules sur filière. Enfin, par définition, l’élevage en milieu fermé perd toute
connexion avec le milieu naturel pour éviter la dissémination de déchets, d’agents
pathogènes ou d’espèce pouvant devenir potentiellement envahissante.

-

§3 : « De nombreuses autres études ou travaux… » : Pas de référence
bibliographique sur lesquelles s’appuyer. « aboutissent à d’autres résultats »  que
veut dire « autres résultats » : positifs ?, négatifs ? pour les organismes ? pour les
producteurs ? pour l’environnement ? pour les usages ?...Eléments à faire éclaircir
par le CRC.

● Page 3 : Sommaire où des thématiques auraient pu être regroupées pour plus de clarté :
-

1 - Présentation du site proposé pour l’implantation de la filière mytilicole et
données historiques ;

-

2 - Présentation générale de la moule Mytilus edulis : biologie (morphologie),
physiologie

(alimentation,

reproduction,

croissance,

excrétion),

bénéfices

nutritionnels et santé;
-

3 - Impacts attendus (environnementaux organiques (plancton, benthos, oiseaux,
mammifères) et inorganiques (transports hydro sédimentaires, visuels (bouées),
économiques (exploitant déjà en place et pour cette expérimentation, tourisme,…).

● Page 4 : Pas de référence trouvée (pas de date pour la dernière) exceptée celle de :
-

QiSheng et al. 2002. (résumé uniquement) : où on peut y lire que les juvéniles de
moules encrassent et chargent les installations pour l’aquaculture (lanterne, poche)

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gênant ainsi la croissance et la survie correcte des autres coquillages en culture à
proximité et en alourdissant les dispositifs (augmentation du coût du travail).
● Page 5 : Pas de source pour vérification des données ni de légende pour appréhender
cette carte. Que signifie le « (2) » sur la carte de la France ? Qu’est-il présenté sur cette
carte : des concessions d’élevage intensif, des projets expérimentaux en place ou en cours
de validation ?, des élevages de moules, d’huitres, autres espèces… ? A faire détailler par le
CRC.
● Page 6 : Impact d’une moule sur son environnement :
§1
-

Organisme filtreur et accumulateur de métaux  En effet, elles sont utilisées dans
des programmes de surveillance comme le « Mussel Watch » (surveillance
trimestrielle par le ROCCH de l’Ifremer (Réseau d'Observation de la Contamination
Chimique du littoral) des teneurs en contaminants métalliques et organiques chez
les moules et les huitres).

-

« Diminue la turbidité » Pour information, la turbidité désigne la teneur d'un fluide en
matières qui le troublent généralement causée par des matières en suspension et
des particules colloïdales qui absorbent, diffusent et/ou réfléchissent la lumière.
L’affirmation est en partie exacte mais la réduction de cette turbidité dépend de
l’importance de la turbidité locale. Si celle-ci est trop importante, l’énergie qui
devrait être allouée à la croissance ou à la reproduction est injectée vers l’excrétion
de pseudo-fecès pour éviter la saturation de la moule en particules. En découle une
diminution de la croissance (chaire et coquille) et de la production des cellules
reproductrices (gamètes) et donc une reproduction moins efficace étant donné que
cette énergie part vers l’excrétion.

-

« Améliore l’offre en plancton » : affirmation inexact. Dans leur étude, Dame et
Dankers (1988) disent que les moules transforme la matière particulaire en
biomasse. Pour mémo, la définition du plancton est la suivante : « tout organisme
aquatique (marin ou d’eau douce) qui vit en suspension dans l’eau, sans réelles
capacités pour se déplacer contre un courant, fait partie du plancton. Le mot même
vient du grec ancien Planktos, signifiant « errant» » (www.sciences.gouv.fr).

§2 : Sens des phrases et termes à faire réexpliquer par le CRC car l’information n’est pas
claire : « rôle des flux benthiques…producteurs primaire pélagiques », « benthos … facteur
de bioturbation du sédiment… » : la moule (filtreur et producteur de biodépôts) n’est pas un
organisme benthique. Quel message le CRC a-t-il voulu faire passer en mettant en rapport
le benthos et les moules ? (phrase incompréhensible !).

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● Page 7 : Image en en noir et blanc (N&B) difficile à interpréter. Pas de source citée sur la
provenance de l’image satellite de présence de chlorophylle. Pas de légende associée à ces
cartes, ni d’échelle ou d’orientation. Quelle est l’explication de cette page avec 2 sites
entourés ? Que signifient le « + » et le « - » et par rapport à quel référentiel sont-ils définis ?
● Page 8 :
§1 : Sources citées non trouvées donc ce qui est avancé sur la filtration de la moule est
difficile à vérifier. La seule référence trouvée est celle de Tenore et Dunstan (1973) (résumé)
où il est mentionné que plus la concentration en nourriture est importante plus le taux de
biodéposition est important. L’organisme est obligé d’évacuer le surplus induisant la
production de pseudo-fèces pour éviter l’engorgement.
A ceci on peut ajouter les études menées en Norvège par Strohmeier et al. (2012) qui
montrent qu’il existe une variation saisonnière dans l’efficacité de rétention des particules
chez la moule (les plus petites particules efficacement retenues font une taille proche de 7
μm et efficacité maximale de rétention pour les particules de 30-35 μm).
§2 : Valeurs

de consommation de 17% à 57% non vérifiables (sources non trouvées).

Attention : nutriments bio-assimilables (composés organiques et inorganiques) ≠ plancton
(organismes vivants animaux & végétaux) donc l’affirmation avancée n’est pas vraiment
exacte, le plancton fait partie des composés bio-assimilables.
Non, la moule ne produit pas de plancton et elle sélectionne les particules qui lui
conviennent grâce à ses branchies. Une partie est assimilée pour être digérée et utilisée
pour sa physiologie de base (croissance, reproduction, digestion, excrétion) et est évacuée
sous forme de fèces. Une autre partie non sélectionnée est enrobée de mucus et excrété
sous forme de petites pelotes appelées pseudo-fèces qui elles, contiennent du plancton
n’ayant pas été choisi pour être digéré. La moule n’a fait que rejeter du plancton qui n’a pas
été sélectionné pour le remettre à disposition dans le milieu mais sous une autre forme
pouvant être bioassimilable.
● Page 9 : pas de référence bibliographique pour vérifier le schéma du bilan de
consommation. Pas de légende associée à ce schéma. D’où le CRC tient-il ces valeurs ?
● Page 10 :
§1 : Il est normal que la moule relargue moins d’éléments qu’elle n’en ponctionne dans le
milieu car elle doit s’alimenter pour sa croissance en chair et en coquille ainsi que pour sa
reproduction, la digestion ou encore l’excrétion. Toute la physiologie de base a besoin de
« carburant » pour fonctionner, comme chez n’importe quel organisme vivant. Elle rejette les
éléments digérés et non digérés (particules organiques et inorganiques) sous forme de fèces
et de pseudo-fèces respectivement. De plus c’est un organisme bio-accumulateur qui
concentre les éléments métalliques (cf programme « Mussel Watch »).

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§2 : Aucune référence bibliographique.
-

« métabolisation de ≈ 37% » : aucune source citée dans ce document et pas de
source trouvée dans la littérature pour valider cette valeur.

-

Que veut dire « le bilan de consommation en phytoplancton soit neutre voire
positif » ?
1. Si le bilan de consommation en phytoplancton est neutre ça veut dire qu’il y
aurait autant de particules absorbées que de particules rejetées. Or la
moule a besoin de s’alimenter donc il y en a forcément une partie qui est
conservée pour être digéré.
2. Si ce bilan est positif, cela voudrait dire qu’il y aurait une production de
phytoplancton ? NON, la moule ne produit pas de phytoplancton, il s’agit
d’éléments générés suite à la digestion des moules et qui sont bioassimilables par les organismes (fèces et pseudo-fèces, déchets dissous)
(Dame et Dankers, 1988).

● Page 11 : Sources citées dans le diaporama traitant surtout de l’aquaponie, un modèle
d'Aquaculture Intégrée Multi-trophique qui est, le plus souvent, réalisée en milieu fermé.
L'aquaponie est la culture de végétaux en « symbiose » avec l'élevage de poissons. Ce sont
les déjections des poissons qui servent d'engrais pour le végétal cultivé. Cependant, il
semble évident que pour garantir la production de certaines espèces végétales, l'apport de
compléments chimiques (hormones, antibiotiques…) dans le système hydraulique est
indispensable ; les effluents seuls émis par les poissons ne peuvent pas couvrir les besoins
de certaines plantes (Le Jolivet C., 2013. Fiche Aquaponie). Dans le modèle d’Aquaculture
Intégré Multi-trophique associant poissons et mollusques, les rejets générés dans ces
élevages sont à la fois ceux des poissons et des cultures de moules.
L'association de productions de mollusques et de macroalgues à proximité immédiate des
élevages intensifs piscicoles a montré des effets bénéfiques : réduction de l'impact des
effluents piscicoles et augmentation des rendements des cultures associées (filtration de la
matière organique particulaire et augmentation de la production phytoplanctonique au
bénéfice des organismes filtreurs ; minéralisation de la matière organique inerte au bénéfice
des productions algales (Le Jolivet C., 2013. Fiche Aquaponie ; FAO of the UN, 2009.
Integrated mariculture - a global review ; Maximum Yield Canada Français. Nichols M, 2008.
L'aquaponie, là où 1+1=3. pp24-28).
● Page 12 :
§1 : Pas de référence bibliographique pour vérifier les propos et valeurs associées.
§2 : Source bibliographique trouvée mais l’étude sur le traitement des eaux usées en cours
n’a pas été trouvées donc l’information n’est pas vérifiable. Que vient faire la thématique

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« eaux usées » au sein de ce diaporama traitant de l’élevage de moule sur filières en milieu
marin ?
§3 : Source bibliographique imprécise. D’après une contribution thématique rédigée par
Arlette DESGOUILLE pour l’Ifremer, il est mentionné que la filtration de la moule est située
entre 50-70L/j. L’importance du plancton capté lors de la nutrition des moules dépend de la
température : volume filtré variable de 50 à 100 fois le volume de la moule elle-même.
● Page 13 : Référence bibliographique J. G. Ferreira et al., 2009 non trouvée. Source non
trouvées sur le site <www.ecasatoolbox.org.uk> ne permettant pas de valider les valeurs
présentées. Il manque une légende explicative à ce schéma.
●

Page

14 :

conclusions

basées

sur

des

sources

non

trouvées

sur

le

site

<www.ecasatoolbox.org.uk> ne permettant pas de valider les valeurs présentées et les
propos énoncés.
● Page 15 : Les biodépôts
§1 : Sources non trouvée pour valider les idées avancées.
§2 : Pas de source pour confirmer les valeurs. Quel est le sens de la phrase entre
parenthèse « Le phytoplancton non consommé donnerait un tonnage bien supérieur » ?
● Page 16 : Sources non trouvée pour approuver les valeurs. Pas de légende pour apprécier
le schéma-bilan exposé (sauf le résumé de Tenore et Dunstan, 1973).
● Page 17 : Source trouvée, c’est un poster. « Activité biologique plus intense » (en été et
en hiver) ne veut pas dire positive pour l’environnement et les populations locales : par
exemple installation de la crépidule, espèce envahissante, qui profite de ces blooms
phytoplanctoniques pour se développer (Grant C. et al., 2011).
● Page 18 : Sources non trouvées pour validation des conclusions des 3 paragraphes.
§1 : Les biodépôts ne sont pas uniquement biodégradables mais également bio-assimilables
par certains organismes pouvant se développer sous ce type de structure (vers marins…).
§2 : En contradiction avec les pages 8 (§2) et 10 où le CRC évoque un « une production de
plancton » ou encore « un bilan de consommation en phytoplancton … positif ». Les propos
de cette page 18 (§2) sont corrects, les rejets se font sous forme de fèces et pseudo-fèces
de diamètre plus fin que le sédiment au-dessus duquel elles sont établies.
§3 : Les propos sont corrects (mais « phyto + zooplancton = plancton »).
● Page 19 : Tableau N&B inexploitable. Concession en plein sur un site N2000 en mer : y at-il eu un dossier d’incidence N2000 sur le site en question ?
● Page 20 : Carte en N&B de petite taille et sans légende inexploitable. D’après le site de
l’Ifremer étudiant la courantologie (<http://envlit.ifremer.fr/>) en Baie du Mont St Michel

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indique qu’à Granville, les vitesses maximales sont de l'ordre de 2 nœuds et dans la baie du
Mont Saint-Michel, le courant tourne en sens inverse des aiguilles d’une montre avec des
vitesses maximales de 3 nœuds aux grandes marées de vives eaux (flot et jusant).
● Pages 21, 22 : Pas de référence bibliographique pour vérifier les propos. Schéma N&B et
sans légende, difficile à interpréter : représentation montrant visiblement davantage un
système d’exploitation en « bouchots » plutôt qu’en « filières ». Bilan hydrodynamique à
valider avec l’espacement intra et inter filières et l’orientation choisis (modélisation).
● Pages 23 : Pas de référence bibliographique pour vérifier les propos.
§1 : Des simulations et constatations faites par qui, avec quels paramètres ? Il est question
de « pieux » dans ce paragraphe et donc de « bouchots ». Ces derniers ont des propriétés
différentes de celles des filières face à l’hydrodynamisme local. De plus, il faudrait faire des
modélisations de ces filières pour proposer un bilan hydrodynamique attendu. L’affirmation
reste à démontrer.
§2 : Affirmation qui serait valable dans le cas de la culture en bouchot (à démontrer avec des
renseignements solides).
● Page 24 :
§1 : Pas de source des « nombreux rapports scientifiques » évoqués pour valider les propos
avancés. Quelles sont les espèces de poissons et macro-invertébrés évoquée par le CRC
qui profiteront de ce type d’installation ?
§2 : Propos corrects mais restent à valider car les sources n’ont pas été trouvées.
● Page 25 : Pas de source sur la provenance de la photo. Sources non trouvées pour
valider les propos avancés excepté celle de Nelson (2003) où il est dit qu’il peut y avoir une
augmentation de l’abondance de poissons, des macroinvertébrés vagiles (individus >0,5 mm
ayant la capacité de se déplacer dans son environnement) ainsi que d’autre taxons du fait
des caractéristiques physiques de la structure. Il faut prendre des précautions car un
changement de la structure tridimensionnelle locale accompagnée d’un changement du type
de sédiment ainsi que de l’hydrodynamisme pourrait modifier l’écosystème local en termes
d’abondance et de richesse d’espèces (risque d’installation d’espèces exotique pouvant
potentiellement devenir envahissante).
● Page 26 : Sources non trouvées pour valider les propos avancés. Pas de source sur la
provenance de la photo. L’élevage sur filière pourrait augmenter la biodiversité et/ou la
biomasse. Mais seront-ce les mêmes espèces présentes en quantité plus abondantes
(risque d’installation d’espèces exotique pouvant potentiellement devenir envahissante) ?
Espèces valorisables par la pêche professionnelle ?

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● Page 27 : Images ne pouvant être validée sans source (date, provenance) : proviennentelles réellement en zone de filières mytilicoles ?
● Page 28 : Sources non trouvées pour valider les propos avancés. Message flou : il est
question de compétition d’espace avec les activités humaines et avec la faune locale  quel
est le rapport de la « compétition d’espace » (titre de la page) des filières entre les « activités
humaines » et avec leur rôle en tant que « récif artificiel » ?
● Page 29 : Pas de mention sur la provenance de la photo de gauche et celle de droite est
inexploitable (en N&B). Pas de source pour valider les propos avancés.
Aucun intérêt de citer les 1000 ha = 0.35 % de la Baie de St Malo car peut-être qu’une partie
plus ou moins importante des couloirs de navigation (activités professionnelles, de plaisance
et de loisirs) se situe à cet endroit exactement.
La prolifération des espèces reste à prouver et à savoir si elles seront exploitables par la
pêche professionnelle (sous réserve que l’équilibre écosystémique initial ne change pas
suite à l’installation de filières mytilicoles). Tout dépend des caractéristiques et de
l’importance, en quantité, de filières installées sur zone.
● Page 30 : Pas de source pour valider les propos avancés. Info mal adaptée à la
problématique car une zone peut être très fréquentée ou pas (couloirs de navigation,
tourisme…) même s’il s’agit d’une surface très faible.
● Page 31 : Pas de source bibliographique pour valider les propos (espèces de poissons
notamment). Reste à prouver les propos du dernier paragraphe où il est dit « il y est
démontré une augmentation…zone d’élevage » : dans quel document ? Mais globalement,
en accord avec les propos avancés.
● Page 32 : Sources bibliographiques non trouvées pour vérifier les propos. Ne pourrait-il
pas y avoir une compétition entre les oiseaux eux-mêmes et/ou avec d’autres organismes
partageant le même régime alimentaire (crabes, crevettes, poissons…) ?
● Page 33, 34 : Pas de source sur la provenance des photos (auteur, lieu), ni dans quelles
conditions elles ont été prises. Pas de source pour valider que ces espèces d’oiseaux
viennent s’y nourrir.
● Page 35 : Pas de source sur la provenance des photos (auteur, lieu), ni dans quelles
conditions elles ont été prises. Pas de source pour confirmer les propos mais seraient
valides sous réserve qu’il y ait bien du poisson installé dans cette zone et qu’il corresponde
aux espèces consommées par les mammifères marins.
● Page 36 : Pas de source bibliographique citée. Provient d’un rapport de 2011 du GECC
(Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin) donc d’accord avec les cartes proposées. Le

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GECC est « une association qui a pour objectif l’étude et la préservation des mammifères
marins en mer de la Manche. Le travail du GECC regroupe : l’observation des populations
de mammifères marins, l’analyse scientifique des données prélevées sur le terrain et la
sensibilisation du public à la protection des cétacés dans la mer de la Manche » (http://geccnormandie.org/).
● Page 37 : Pas de source pour valider les différents risques potentiels et bénéfices
éventuels. Valeur de 47% des déjections à valider avec de la bibliographie (non trouvé sur le
site du GECC). Les propos sont plutôt valides sous réserve d’une bibliographie solide pour
appuyer ce qui est dit.
● Page 38 : Sources trouvées (observations surtout en méditerranée). D’accord avec les
propos avancés, les dauphins, bien que curieux, restent des mammifères méfiants et
adoptant un comportement de fuite si le dérangement occasionné est trop gênant.
● Page 39 : Pas de source bibliographique pour appuyer ce qui est dit.
§3 : « bruit généré par les navires sera bas » : à vérifier avec une étude acoustique
(modélisation et in situ).
§4 : « aucun apport exogène » : Qu’adviennent déchets accidentellement tombé du navire
de travail ? Et les apports telluriques provenant de La Rance?
§5 : « augmentation des ressources piscicoles » : à vérifier (modélisation).
● Page 40 : Pas de référence bibliographique pour appuyer les propos.
§1 : Les propos avancés sont plausibles sous réserve d’une modélisation puis de la
vérification in situ.
§2 : D’accord avec les propos avancés mais qu’adviendra-t-il des moules sous-taille,
justement ?
§3 : Moules détachées pêchées par qui : les professionnels, les plaisanciers, les touristes ?
Ceci sous réserve que la pêche soit autorisée à l’intérieur de l’installation expérimentale.
§4 : D’accord avec les propos avancés mais apports de déchets probables (modélisation).
§5 : D’accord avec les propos avancés mais si des déchets tombent accidentellement du
navire atelier ?
§6 : Comparaison inappropriée par rapport aux activités alentours pour avancer que la
quotité en bouées échouées serait moins mauvaise de la part des exploitants des filières
que ceux qui pratiquent la pêche. A vérifier une fois les installations en place.
● Page 41 : Pas de source sur les photos (auteur, lieu, date, échelle de distance,
orientation). D’accord avec les propos avancés sur le fait que les navires seront plutôt
présents. Par contre ils sont aisés à distinguer à une distance de 2,5 km.

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● Page 42 : Pas de source sur les photos (auteur, lieu, date, échelle, orientation). D’accord
avec les propos avancés, elles seront visibles notamment avec la filière flottante de type
« perle » qui est composé d’une multitude de bouées de surface disposées tous les deux
mètres sur toute la longueur de la filière. Même à « 700 mètres » elles restent visibles :
dépend de la taille, de la couleur. De plus, le principe de base d’une bouée en mer est d’être
visible des usagers navigants, en plus de baliser un point ou une surface.
● Page 43 : Pas de source sur les photos (auteur, lieu, date, échelle, orientation).
Que vient faire Morlaix dans ce contexte ? Le principe de base d’une bouée en mer est
d’être visible des usagers navigants, en plus de baliser un point ou une surface. Il y a un
risque non négligeable de pollution visuelle.
● Page 44 : Pas de source pour fonder les affirmations.
§1 : D’accord avec les propos avancés.
§2 : D’accord avec les propos évoqués mais est-ce que les « petits ou moyens
producteurs » accepteront de se regrouper avec ces exploitants de cultures intensives?
§3 : Si c’est un problème de saisonnalité, la production en filières pourrait rencontrer même
problème lié à la physiologie de l’espèce sur l’année.
§4 : D’accord avec les propos avancés, les exploitant « familiaux » sont contre ce type
d’exploitations intensives.
§5 : Propos à faire éclaircir avec le CRC : les « petits ou moyens producteurs » accepteront
de se regrouper ?
§6 : moins de main d’œuvre dans les exploitations intensives revient à un prix moins élevé
du kg de moules dans les exploitations intensives par rapport aux petits exploitants de taille
familiale.
● Page 45-46 : D’accord avec les propos avancés, chiffres en accord avec les données
présentées par FranceAgriMer (cf paragraphe « Références bibliographiques »).
● Page 47-48-49 : hors des compétences de CREOCEAN.

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5 - EXPERTISE DU RAPPORT
De la même manière que pour le diaporama, le rapport édité par le CRC daté de décembre
2012 est analysé page par page pour relever objectivement les points à éclaircir.
● Pages 1-5 : RAS.
● Page 6 : Dans le dernier paragraphe, de quelle « étude approfondie » est- il question ?
● Page 7 : Carte de localisation des zones (rejetées et nouvelle) proposée imprécise pour
parfaitement localiser leur emprise. Pas de légende, d’échelle ou de titre à cette carte.
● Page 8 : Figure 2 imprécise : données confuses sur la figure (import ? export ?), manque
un tonnage total, manque l’année (ou les années) ayant servi à construire ce graphique en
secteur. De plus il n’y a aucune valeur solide récente d’importation/exportation pour
alimenter cette partie. Dans les derniers rapports de FranceAgriMer (2011, 2013), il est
mentionné que la France a importé 54 458 tonnes de moules en 2012 et en a exporté 2916
tonnes. Les principaux fournisseurs pour l’importation en France sont l’Espagne (14 466 T),
Les Pays-Bas (14 054 T), le Chili (11 526 T), l’Irlande (3 576 T) ou encore la Grèce (2 395
T). La moule se situe au 6e rang des dix espèces les plus importées derrière (moyenne sur
2010-2011-2012 ; en milliers de tonnes) le saumon (170 mT), le thon (130 mT), la crevette
(110 mT), le lieu (80 mT) et le cabillaud (65 mT). Pour plus de renseignements, aller sur le
site de FranceAgriMer ou des Douanes Françaises.
● Page 9 : Que signifie « l’emprise … est très supérieur au standard habituel des filières » :
en quel(s) terme(s) : qualité, quantité, orientation ?
● Pages 10-12 : RAS.
● Page 13 :
Erreur sur la 3e coordonnée : 48°23’26’’  48°43’26’’.
La vitesse moyenne des courants est supérieure à celle annoncée dans ce document (à
valider avec une modélisation). Après vérification sur le site des prévisions marines
(www.previmer.org), une simulation sur 24 heures des courants de marées (modèle
MARS2D) montante et descendante a été effectuée sur les 17 et 18 novembre 2013. Les
résultats montrent que les courants avoisinent, au flot et au jusant, les 1,2 - 1,4 nœuds dans
la zone avec une valeur maximale de 2,8 - 3,0 nœuds au niveau de la Pointe du Grouin. De
plus, le courant n’est pas parallèle à la côte car celle-ci est très découpée et les courants de
marée sont oscillatoires (le courant tourne en sens inverse des aiguilles d’une montre avec
des vitesses maximales de 3 nœuds aux grandes marées) (Ifremer, envlit).

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Figure 1 : Courant dû au flot en Baie du Mont Saint-Michel le 18 novembre 2013
(www.previmer.org)

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Figure 2 : Courant dû au jusant en Baie du Mont Saint-Michel le 18 novembre 2013
(www.previmer.org)

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● Pages 14-18 : RAS
● Page 19 :
« Des fréquences plus importantes d’analyse pour ces moules de filières par rapport à celles
des moules de bouchot »  oui, c’est très bien, mais basé sur quel protocole ?
Que veut dire « même mode de fonctionnement » entre les moules en filières et les autres
coquillages ?  fréquence des analyses ?
● Page 20 :
§1 : « Il existe des filières en Rade de Brest, au large des Abers, en Baie de Lannion… » 
existe-il des rapports relatant des conditions de ces installation, des suivis s’il y en a ? Si
c’est le cas, quelles sont les références sur lesquelles il est possible de s’appuyer.
§2 (tableau) : La diversité des filières en termes d’orientation, d’ancrage et de profondeur
d’immersion ne permet pas de comparer ces filières (manque de réplica dans l’expérience)
entre elles et donc de faire un choix pertinent quant à celle à retenir. Quelles sont les
propriétés et les caractéristiques des deux types d’ancres ?
● Page 21 : Filière subflottante est immergée entre 3-5 mètres + 4 mètres de descente 
profondeur du site d’exploitation est de 12-13 mètres : il ne faut donc pas un marnage trop
important comme il peut exister en Baie du Mont Saint-Michel (12 mètres en moyenne sur
les forts coefficients de marée).
● Page 22 : Filières flottantes suffisamment résistantes au clapot et à la houle (décrochage
des descentes, des ancres, du système…) ? A quelle(s) profondeur(s) correspond(ent) le
terme « eaux peu profondes » ?
● Page 23 : Filin en polypropylène de « faible diamètre »  lequel ? Suffisamment résistant
pour supporter toutes les moules (et organismes divers) face à leur emprise aux forts
mouvements locaux (marées, courants, houle…). Ces moules de filières nécessiteraient une
plus grande attention du fait de leur « tenue moindre » par rapport aux moules de bouchots :
transport, conditionnement, vente plus rapide  risque de perte.
● Page 24 : Ancrage utilisé pour les bateaux  quels types de bateau (taille, poids). Si
moins d’emprise de ces ancres, moins de résistance à l’arrachage en cas de forts courants +
houle ?

Expérience

déjà

effectuée

en

conditions

hydrodynamiques

similaires

(modélisation) ?
● Page 25 : RAS
● Page 26 : ces moules de filières nécessiteraient une plus grande attention du fait de leur
« tenue moindre » par rapport aux moules de bouchots : transport, conditionnement, vente
plus rapide  risque de perte.

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● Page 27 : Quel devenir pour les moules les moins grosses qui ne seront pas
commercialisées ? Quel est le circuit « classique » des déchets et produits sous-taille ?
● Pages 28 : La carte n’a pas d’échelle ni de légende.
● Pages 29 : La légende est peu lisible. Manque une échelle de taille
● Page 30 : Une interdiction est déjà mis en place au stade expérimental, qu’en adviendra-til au stade « exploitation intensive » si jamais elle voyait le jour ?
● Page 31 :
§9 : La zone expérimentale est située dans une zone Natura 2000, y a-t-il eu un dossier
d’évaluation d’incidence N2000 d’effectué ?
§9.1.1 : La provenance des naissains devra être bien surveillé car il peut exister un apport
exogène d’espèces pouvant devenir potentiellement envahissantes. Voir d’où proviennent
ceux des bouchots de la Baie du Mont Saint-Michel. « Tout ou partie des particules, selon la
concentration, est ingérée »  rétention variable (Strohmeier et al., 2012), si la
concentration est trop importante, il peut y avoir une production plus importante de pseudofèces.
● Page 32 :
§9.1.4 : « Aucune création d’infrastructure terrestre n’est prévue »  Est-ce qu’il y aura la
réalisation d’un bail de location des lieux ? L’utilisation des locaux ne nuira-t-il pas à l’activité
des producteurs qui s’en servent déjà ? Et si le projet d’exploitation intensive sort réellement,
est-il prévu des locaux de taille supérieure ?
§ Déplacement « Port d’attache – Concession » : « les professionnels locaux se sont
associés avec des producteurs réalisant déjà de mode de production »  quel est l’avis des
producteurs locaux vis-à-vis de la mise en place de ce projet expérimental voire intensif?
§ Structures d’élevage : la résistance des filières à la dérive a-t-elle déjà été testée en
conditions hydrodynamiques similaires à la Baie du Mont Saint-Michel (modélisation) ?
● Page 33 : Y a-t-il eu un dossier d’évaluation d’incidence N2000 d’effectué ?
● Page 34 : Proximité immédiate avec une ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique,
Faunistique et Floristique) à ne pas écarter dans la réflexion sur ce projet d’installation
expériementale : intérêt biologique remarquable ou potentialités biologiques importantes.
● Page 35 :
§3 : De quel origine sera l’approvisionnement (p31 : zones de captage pressenties : Oléron,
Noirmoutier, Charron, Pénestin…) ?
§6 : Impact d’introduction d’espèces étrangères considéré comme « faible »  point
sensible relevé pas l’Agence de Aires Marines Protégée donc ne pas sous-estimer.

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● Page 36 :
§9.2.2 : Surveillance pendant et/ou après l’installation et l’exploitation de la zone
expérimentale ? Ne pas oublier les forts courants de marées qui peuvent charrier de
nombreux déchets.
§9.3.1 : « la concession ne se situe pas dans une zone ZNIEFF ou ZICO (Zones
Importantes pour la Conservation des Oiseau) » mais reste très proche de la ZNIEFF. Quels
impacts pour les espèces plongeant pour se nourrir en cas d’installation d’une exploitation
intensive ?
● Pages 37, 38 : La légende des cartes présentées est illisible ne permettant pas
d’apprécier la carte pour une interprétation correcte.
● Page 39 : § Sol : « zone brassée limitant la sédimentation »  Etudes, Références
bibliographiques ? L’étude ECASA est une modélisation effectuée la croissance des moule
sur un site de petite surface et ne s’applique pas à des exploitations intensives. D’après
McKindsey et al. (2011), les filières ont un impact sur l’environnement à une échelle
importante d’exploitation au niveau hydrosédimentaire, de la création ou de la modification
des habitats benthiques, de l’enrichissement du sol relatif aux biodépôts, de la biogéochimie
des sédiments… Par contre, il est vrai que ces perturbations restent très localisées aux
alentours de la zone expérimentale (< 50 mètres) (Keeley et al., 2009). (à valider avec une
modélisation).
● Pages 40, 41 : Carte et légende non exploitable. Quelle est la source de ce document ?
● Page 42 :
§3 : « Enrichissement en matière organique stimule la bio-diversité »  attention à la
fragilité

de

l’équilibre

de

l’écosystème

local.

D’une

manière

générale,

l’impact

environnemental d’une zone de conchyliculture dépend de la densité d’installations.
§5 : « être enlevée aisément »  attention aux fortes conditions hydrodynamiques locales
§6 : « couleront en-dessous des filières »  en contradiction avec les propos avancés à la
page 39 où il est dit que c’est une « zone brassée ».

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6 - IMPACTS POTENTIELLEMENT ATTENDUS
Cette analyse documentaire permet d’extraire quelques impacts potentiels pouvant avoir lieu
sur une concession expérimentale de faible emprise. Globalement, à cette échelle, les
impacts environnementaux seraient faible (ECASA, 2007).
Cependant, il a été montré dans plusieurs études (ECASA, 2007 ; McKindsey et al, 2011)
qu’à une échelle plus importante, ce type d’exploitation pourrait avoir un impact
environnemental de nature variable. Cela est dû à au poids donné à chaque composant
étudié pour l’étude environnementale.

6.1 - Les effets des structures composant la concession
mytilicole
6.1.1 - La modification hydrosédimentaire
Le fait que les cultures de moules présentent une structure poreuse une multitude
d’organismes colonisateur viennent s’y nicher (Plew et al, 2005 ; Stevens et al., 2008 ;
Fréchette, 2010). Les cultures de moule de type suspendues sont connues pour influencer
et être influencées par la circulation hydrodynamique à grande échelle (McKindsey et al,
2011). Ces processus ont besoin d’être compris pour savoir comment ils influencent, à
chaque échelle et entre les échelles elles-mêmes, la régulation et le recrutement

des

organismes au sein de ce type de culture ainsi que pour comprendre les effets en cascade
dans les écosystèmes.
A l’échelle de la zone d’exploitation, des études ont montré que les structures suspendues
telles que les filières pouvaient altérer l’hydrodynamisme et réduire le flux d’eau (Gibbs et al.
1991; Plew et al. 2005; Strohmeier et al. 2005, 2008). D’autres études ont montré que le
diamètre des descentes (Plew et al, 2005) et leur espacement aussi bien à l’échelle des
exploitations que celle des structures pouvaient influencer la vitesse du courant (Boyd and
Heasman 1998; Smith et al. 2006; Aure et al. 2007; Duarte et al. 2008; Stevens et al. 2008).
L’augmentation de la rétention et la réduction du flux modifie les régimes de dépôts au sein
des exploitations et ainsi influence les communautés vivant au contact du sol (McKindsey et
al, 2011). Il se pourrait également que les coquilles de moules qui se détachent de leur
support et qui viennent se déposer sur le sol réduise la circulation au travers des sédiments
augmentant ainsi le taux de sédimentation (de Jong, 1994 ; Lloyd, 2003).

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Les systèmes d’ancrage peuvent avoir un effet semblable de par leur présence en induisant
un affouillement et en altérant les sédiments du fond (Cusson et Bourget, 1997 ; Guichard et
al., 2001).

6.1.2 -Création ou modification d’habitats
6.1.2.1 -

Effets sur la macrofaune en suspension

Les bivalves cultivés en filières créent des habitats favorables pour les autres invertébrés en
leur offrant une refuge contre la prédation et les conditions environnementales difficiles
(Gutiérrez et al., 2003) ou encore une source directe de nourriture. D’après Heasman
(1996), les principaux taxons colonisateurs de ces filières sont les macroalgues (Lawrence
et al., 2000), les anatifes, les tuniciers, les hydraires, les petites moules ainsi que les
polychètes tubicoles. Ils peuvent localement être très importants en biomasse et en diversité
d’espèces (Tenore et Gonzàlez, 1976).
Plusieurs études ont exposé divers assemblages d’algues, d’invertébrés et de poissons
associés aux cultures de moules en suspension (Tenore et Gonzàlez, 1976 ; Khalaman,
2001a, 2001b ; LeBlanc et al., 2003b ; Murray et al., 2007).
L’introduction d’espèces exotiques dans les eaux côtières a été étudiée dans plusieurs
papiers comme ceux de Carlton (1992) ou de Ruiz et Carlton (2003). Ces études ont montré
que les exploitations agissent comme un lieu de concentration et de prolifération pour les
espèces invasives comme les tuniciers, les algues ou les mollusques du fait qu’elle sont
relativement protégées des prédateurs benthiques. Crawford (2003) et Forrest et al. (2009)
ont évalué que le risque potentiel de propagation d’espèces nuisibles avec les transferts liés
à l’aquaculture constitue le plus grand risque associé aux élevages de bivalves. Ceci est
également appuyé par l’Agence des Aires Marines Protégée (http://www.aires-marines.fr/).
Plusieurs

études

ont

montré

l’augmentation

de

l’abondance

de

poissons,

des

macroinvertébrés vagiles ainsi que d’autre taxons du fait de la physionomie de la structure
(Rountree, 1989 ; Nelson, 2003). En effet l’épifaune associée avec les moules en filières
entretien onze fois plus la biomasse des proies des espèces de poissons commerciaux que
celle du benthos (Brooks, 2000). Cependant, lié à l’installation de diverses espèces,
plusieurs études canadiennes ont montré que diverses espèces de phytoplancton toxique
peuvent se développer en association avec le développement des moules (Lawrence et al.,
2000 ; Levasseur et al., 2003).

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6.1.2.2 -

Effets sur la macrofaune épibenthique

Selon McKindsey et al. (2011), l’installation des structures d’ancrage peut altérer les
communautés et les espèces benthiques localisées en dessous mais peu d’études ont été
effectuées à ce sujet. Il y a davantage de résultats concernant l’effet récif de ces structures.
De ce fait, il est probable de retrouver sur ces structures, d’importantes biomasses (Ricciardi
et Bourget, 2005) d’espèces animales et végétales associées à ces cultures, qui colonisent
normalement les blocs rocheux et qu’on ne retrouverait pas sur des sédiments meubles
(Carbines, 1993 ; Cruz Motta et al. 2003). Ces communautés de substrat dur sont plus
productives (Cusson et Bourget, 2005 ; Cowles et al., 2009) que celles des fonds meubles.
Les moules qui se détachent de leur support et leurs organismes associés au sein de ces
zones d’exploitation offrent une nouvelle diversité benthique locale (tuniciers, polychètes
tubicoles, éponges). Dans certains cas ce phénomène peut être important et peut
considérablement altérer les communautés benthiques des substrats durs et meubles
(Leonard, 2004 ; Kaspar et al., 1985 ; Inglis et Gust, 2003 ; de Jong, 1994 ; Iglesias, 1981 ;
Freire et Gonzàlez-Gurriaràn, 1995). La faune associée à ces cultures contribuent à
améliorer la quantité de nourriture disponible pour les prédateurs benthiques et les
charognards tels que les étoiles de mer (Saranchova et Kulakovskii, 1982), les crabes
(Miron et al., 2002) et les poissons benthivores (Gerlotto et al., 2001) ou les oursins (Olaso
Toca, 1979, 1982).

6.2 - Les biodépôts et l’enrichissement du benthos
Les moules se nourrissent du plancton en filtrant l’eau de mer. Les produits de la digestion
sont excrétés sous forme de fèces et les particules n’ayant pas été sélectionnées sont
expulsées sous forme de pseudo-fèces. La production de ces pseudo-fèces est relative à la
quantité (trop importante) et à la qualité (trop médiocre) de la nourriture disponible organique
et minérale (seston) (McKindsey et al., 2011). D’après les études menées par Dame (1996) et
Newell (2004), les biodépôts ont une vitesse de sédimentation plus importante que les
particules qui les composent et augmentent généralement l’apport de matière organiques au
fond des site d’exploitation de moules. La production de biodépôt est fonction de l’espèce,
de la taille de la moule et de son alimentation qui varie à de faibles échelles de temps
(Weise et al., 2009). Les moules les plus petites produisent proportionnellement davantage
de biodépôts que les plus grosses. Ils sont plus petits et ont une vitesse de sédimentation
plus faible induisant localement un approvisionnement de biodépôts moins importants.
L’importance avec laquelle les biodépôts se dispersent et se redistribuent est corrélée

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positivement au régime hydrodynamique local (Hartstein et Stevens, 2005 ; Giles et al.,
2009).
Le degré auquel les biodépôts s’accumulent aux alentours du site d’élevage dépend de
quatre facteurs (Giles et al, 2009):
-

Le taux de production de ces biodépôts ;

-

La dissémination initiale (transport des biodépôts depuis la moule jusqu’au fond
dans la colonne d’eau inhérent à aux conditions hydrodynamiques locales).

-

La redistribution des biodépôts sur la surface du sédiment par glissement, saltation
et/ou remise en suspension (p. ex. par errosion)

-

La vitesse de décomposition

Cependant il existe peu de données concernant le degré de redistribution de ces biodépôts
dans l’environnement une fois que ceux-ci ont atteint le sol.
Dahlbäck et Gunnarsson (1981) (Suède) ont montré que la production de biodépôts par les
moules pouvait être considérables 3 g C/m²/jour soit 3 fois plus que par rapport à un site
dépourvu de ce type de culture. De la même manière Hatcher et al. (1994) (Canada) ont
montré que la sédimentation de ces biodépôts pouvait atteindre 88.7 g/m²/jour soit 50
g/m²/jour en plus par rapport au contrôle.
L’augmentation de la charge organique des fonds par la bio-déposition des moules et de
leurs organismes associés influence les propriétés biogéochimiques du sédiment benthique,
incluant la modification de la respiration au sein du benthos et la circulation des nutriments à
l’interface « surface des sédiments – eau de mer ».

6.2.1 - La biogéochimie du sédiment
Les biodépôts des moules peuvent être riches en carbone et en azote et peuvent avoir une
grande valeur nutritionnelle (Kautsky et Evans, 1987 ; Loo et Rosenberg, 1989 ; Ahn, 1993 ;
Miller et al., 2002). Cependant, quelques études ont montré que l’augmentation de la biodéposition des moules en aquaculture peuvent altérer la géochimie du sédiment benthique
(Dahlbäck et Gunnarsson, 1981 ; Mattsson et Lindén, 1983). La décomposition de ces
biodépôts est un procédé complexe où des composés se décomposent vite et d’autres sont
stables. La matière organique est décomposée par une flore microbienne suivant une série

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de séquences d’oxydo-réduction ce qui augmente la demande locale en oxygène et peut
rendre anoxique le milieu. Ceci peut provoquer la diminution de la biodiversité faunistique et
la disparition de beaucoup d’espèces en raison de l’augmentation du taux de bio-déposition
et augmenter plus loin un effet d’enrichissement organique en réduisant le remise en
suspension du sédiment (désoxygénation sédimentaire) (Aller et aller, 1998 ; Michaud et al.,
2010).

6.2.2 - Les flux biogéochimiques
La régénération en eaux peu profondes est principalement contrôlée par la reminéralisation
benthique qui régule la production et les stocks permanents. Les biodépôts des cultures de
moules augmentent la consommation de l’oxygène et les flux de nutriments à l’interface
« eau-sédiment » (Baudinet et al., 1990 ; Hatcher et al., 1994 ; Christensen et al., 2003 ;
Richard et al., 2007a, 2007b).

6.3 - L’endofaune
L’influence de la bio-déposition des cultures de moules sur les communautés faunistiques
est bien étudiée et modélisée par Pearson et Rosenberg (1978). Alors que des études ne
montrent pas d’effet significatifs des cultures de moules sur la faune (Crawford et al., 2003),
au contraire d’autre montrent une modification des communautés microbiennes et de la
méiofaune (Mirto et al., 2000) ainsi que de l’endofaune, (Hartstein et Rowden, 2004).
L’augmentation de l’apport en matière organique induit le remplacement des grands filtreurs
déposivores tels que les petits polychètes par des plus petits comme les nématodes et
finalement, en condition anoxiques, des bactéries. La biomasse et la richesse spécifique
peuvent augmenter avec un apport limité de matière organique alors que l’abondance peut
augmenter avec un apport modéré car les espèces opportunistes deviennent dominantes
dans ces conditions. La faune endobenthique peut être réarrangée en ayant pour résultat
l’augmentation de l’abondance l’espèces opportunistes, le déclin d’espèces sensibles ainsi
que de la biodiversité, de la richesse spécifique, de l’abondance et de la biomasse (Mattsson
et Lindén, 1983). Les différences de l’ampleur de l’influence d’un site mytilicole sur les
communautés faunistiques benthiques dépendent du taux de biodéposition, des
caractéristiques de l’exploitation (taille, densité) et du site lui-même (bathymétrie, régime
hydrodynamique) (Black, 2001 ; Hartstein and Rowden, 2004 ; Hartstein and Stevens,
2005).

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Il est cependant difficile d’établir une généralité sur les effets à partir des quelques études
d’un nombre limité d’exploitations de culture de moules, études pour lesquelles il existe un
protocole propre. De plus, il semblerait que les effets restent localisés à une distance de
moins de 50 mètres (Keeley et al., 2009).

6.4 - Les algues et les herbiers
L’abondance des plantes liées au benthos et les algues localisées directement sous les
filières de moules pourraient être influencée par un certain nombre de mécanismes :
diminution de l’apport en lumière et donc de la photosynthèse, modification de l’apport en
nutriments ou altération de la turbidité, augmentation de la stabilité et de la charge du
sédiment par diminution du courant et altération de sa biogéochimie.
D’une manière générale, l’alimentation en continue des bivalves permettrait de réduire la
turbidité, d’augmenter la pénétration de la lumière jusqu’aux organismes benthiques leur
permettant d’effectuer une croissance normal (Newell, 2004 ; Newell et Koch 2004). Dans le
cas où le site serait eutrophisé à cause d’une culture intensive de bivalves (turbidité et
apports azotés importants), il se pourrait que des espèces opportunistes puissent s’y établir
et y proliférer au détriment des autres espèces.

6.5 - Les organismes épibenthiques
Il existe plusieurs effets sur ces organismes, le principal étant la prolifération de certaines
espèces (exotiques ou locales) au détriment des autres espèces benthique qui peuvent
potentiellement devenir envahissantes comme les étoiles de mer (Inglis et Gust, 2003). Un
autre effet mis en lumière par D’Amours et al. (2008) est que zones de mytiliculture peuvent
attirer des organismes benthiques et spécialement des prédateurs des alentours. Des
espèces ayant un stade larvaire benthique comme les méduses, profitent de ces
aménagements pour s’y accrocher et grandir (Hoover et Purcell, 2009). Dans certains cas
des phénomènes de bloom (prolifération importante et rapide) de ces organismes peuvent
être observés. Ce phénomène disparait une fois ces structures enlevées (Lo et al., 2008).
Une réduction du taux de sédimentation peut influencer les communautés benthiques et
accroit les différences au sein des sites mytilicoles mais aussi dans les proches alentours
(Wassmann, 1998). La mytiliculture peut également avoir un effet sur la réserve en
nourriture planctonique assimilable par les autres espèces benthiques et les exploitants
devraient prendre en considération ce facteur (Jiang et Gibbs, 2005 ; Sequeira et al., 2008).

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6.6 - Bilan
La mytiliculture peut influencer son environnement local et proche (< 50 m) tant sur les
communautés benthiques animales et végétales (épi et endo) que sur la biogéochimie du
sédiment, ou encore sur le régime hydrodynamique. Ce sont autant de facteurs aux
mécanismes complexes dont chaque porteur de projet d’une installation mytilicole doit tenir
compte.

7 - CARACTERISTIQUES

DE

LA

ZONE

EXPERIMENTALES
7.1 - Les zones de baignade

Zone expérimentale conchylicole

Figure 3 : Qualité des eaux de baignade saison 2013

Légende
A : Bonne qualité
B : Qualité moyenne
C : Momentanément polluée
D : Mauvaise qualité

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7.2 - Zone conchylicole dans la baie

Zone expérimentale conchylicole

Figure 4 : Zone de production conchylicoles professionnelles
Il s’agit du contrôle des zones de production conchylicoles professionnelles (moules, huîtres,
palourdes, etc.). Ce sont les analyses régulières de l’IFREMER qui permettent de classer les
zones de production au niveau sanitaire. Un arrêté est pris par le Préfet pour diffuser le
classement. L’arrêté préfectoral est revu régulièrement en fonction de l’évolution des zones.
Selon le classement, les coquillages prélevés doivent ou non faire l’objet d’un reparcage
pour qu’ils évacuent les contaminants ou sont directement interdits à la vente en raison
d’une forte contamination. Le classement est aussi fonction du type de « coquillage », d’où
le classement en groupe (GP) 1, 2 et 3 du tableau.

Nom de la
zone
Zone 35-01
Zone 35-02
Zone 35-03
Zone 35-04
Zone 35-07

code
35-01
35-02
35-03
35-04
35-07

arrête
Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35
Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35
Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35
Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35
Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35

GP 1
A
N
N
A
N

GP 2
A
N
C
B
B

GP 3
A
N
N
N
A

GP1 : groupe 1 : les gastéropodes (bulots…), les échinodermes (oursins…) et les tuniciers
GP2 : groupe 2 : les bivalves fouisseurs, c’est-à-dire les mollusques bivalves filtreurs dont l’habitat est constitué par
les sédiments (palourdes, coques...)
GP3 : groupe 3 : les bivalves non fouisseurs, c’est-à-dire les autres mollusques bivalves filtreurs (huîtres,
moules...)
Zones A : Zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés pour la consommation humaine directe.
Zones B : Zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés mais ne peuvent être mis sur le marché
pour la consommation humaine qu'après avoir subi, pendant un temps suffisant, un traitement dans un centre de

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purification. La pêche de loisir est possible, en respectant des conditions de consommation édictées par le ministère
de la santé, comme la cuisson des coquillages.
Zones C : Zones dans lesquelles les coquillages ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation
humaine qu'après un reparcage qui, en l’absence de zones agréées dans cet objectif, ne peut avoir lieu en France.
La pêche de loisir y est interdite.
Zones D : Zones dans lesquelles toute activité de pêche ou d’élevage y est interdite, du fait d’une
contamination avérée des coquillages présents.
Zones N : Zones non classées, dans les quelles toute activité de pêche ou d’élevage est interdite.

7.3 - Mesures d’inventaires

Zone expérimentale conchylicole

Figure 5 : Mesures d’inventaires
Légende
ZICO = Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux = mesure d’inventaire qui a permis la mise
en place des ZPS (Zone de Protection Spéciale ; Natura 2000)
ZNIEFF 1 = Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type 1
ZNIEFF 2= Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type 2

Les ZNIEFF constituent des mesures d’inventaires scientifiques sans réel valeur de
protection juridique. Ce sont toutefois des zones à prendre en considération. Elles
permettent notamment la mise en place de mesures de protection. Les ZNIEFF de type 1
correspondent généralement à des zones moins étendues que les ZNIEFF de type 2. Ces
dernières sont donc moins sensibles car elles sont plus vastes.

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7.4 - Zone Natura 2000

Zone expérimentale conchylicole

Figure 6 : Zone Natura 2000
Légende
ZPS = Zone de Protection Spéciale : site Natura 2000 visant à la protection des
oiseaux
SIC = Site d’Importance Communautaire : site Natura 2000 visant à la protection des
habitats et des espèces autres que les oiseaux

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7.5 - Autres mesures de protection

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Figure 7 : Autres mesures de protection
Légende
RAMSAR. Du nom de la convention, mesure pour la protection des zones humides
Réserve de chasse maritime – zone interdite à la chasse en vue de la protection des
oiseaux
Propriété du Conservatoire du Littoral

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7.6 - Les sites inscrits et les sites classés

Zone expérimentale conchylicole

Figure 8 : Sites inscrits, sites classés
Légende
Sites classés
Sites inscrits
Il s’agit de mesures de protection du patrimoine (plutôt historique et architectural mais peut
aussi concerner des zones naturelles). Le statut de site classé interdit normalement toute
modification au sein du site (travaux, aménagement, etc.). Dans les deux cas il faut
demander l’avis à l’ABF (Architecte des Bâtiments de France) avant d’y faire quoique ce soit.

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8 - CONCLUSION GENERALE
L’expertise documentaire des deux documents montre que la plupart des références
bibliographiques citées dans ces documents ne sont pas vérifiables en l’état. Les sources et
références citées le sont de manière incomplète et ne permettent pas une vérification de leur
contenu et du contexte dans lequel les résultats affichés ont été produits. Les graphiques et
cartes présentées dans le diaporama le sont en qualité noir et blanc et avec une qualité
d’impression qui ne permet pas d’apprécier les informations qu’ils contiennent. Les
photographies manquent d’informations quant à leur auteur, date de prise de vue, échelle,
orientation, contexte de prise de vue (source). Les cartes n’ont pas de légende, d’échelle et
d’orientation ou d’information de leur provenance.
La plupart des informations présentées dans le diaporama n’ont pas pu être vérifiées malgré
nos recherches. Les références bibliographiques sont en effet codifiées par des normes
internationales utilisées par les bases de données scientifiques qu’il convient de respecter si
l’auteur souhaite que le lecteur puisse retrouver ladite référence, et en l’occurrence ici ces
normes ne sont pas respectées.
Nous notons dans le diaporama des informations qui sont donc pour la plupart non
vérifiables ou pour certaines inexactes (« production de plancton par les moules »).
Le document de synthèse et d’impact quant à lui appuie ses prévisions d’impact sur des
études qui semblent insuffisantes au regard des attentes des services de l’État et de la
réglementation sur des projets comparables. L’étude doit s’appuyer notamment sur :
-

Un état initial élaboré sur des données solides :


La présentation de l’environnement physique du ou des sites avec une
cartographie associée (géomorphologie, climatologie locale, facteurs
hydrodynamiques, dynamique sédimentaire et leurs contraintes physiques
sur les élevages) ;



La présentation de l’environnement biologique (la qualité bactériologique, le
phytoplancton, les ressources trophiques, les micropolluants);



l’environnement socio-économique (usages et activités, servitudes littorales
et maritimes, aménagement du territoire) ;

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-

Une présentation complète du projet : travaux, planning, méthode, matériel, plan,
aménagements terrestres, etc. ;

-

Une analyse réglementaire complète ;

-

Une justification du projet ;

-

Les mesures d’évitement, réduction et de compensation prévues pour le projet


Présentation des zones mytilicoles potentiellement éligibles (localisation,
nombre et type de filières envisageables, capacité de production) ou déjà
existantes ;



Etc. L’état initial est à développer et à adapter selon le contexte du projet,
mais doit s’appuyer sur des données bibliographiques vérifiables et
éventuellement au besoin sur des données recueillies in situ.

À titre indicatif les exploitations de cultures marines répondent des procédures
réglementaires suivantes :
1. Autorisation d’Occupation du domaine public maritime ;
2. Dossier loi sur l’eau ;
3. Étude d’impact et enquête publique
4. Dossier Natura 2000 si le projet se situe à proximité ou dans une zone classée en
N2000 ;
5. Doivent être conforme aux Schémas régionaux de développement de l’aquaculture
marine (SRDAM), demandés depuis 2010.

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9 - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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130753 expertise mytilicole st-coulomb rapport-v_final21112013

  • 1. Cabinet COUDRAY – Avocats associés Commune de Saint-Coulomb (35) EXPERTISE DOCUMENTAIRE RELATIVE A L’IMPLANTATION DE FILIERES MYTILICOLES EXPERIMENTALES AU LARGE DE LA COMMUNE DE SAINT-COULOMB Nantes, novembre 2013 Dossier 130753 CREOCEAN Agence Bretagne 5, avenue Augustin-Louis CAUCHY BP 10703 44307 NANTES Cedex 3 - France Tél : 02. 40. 68. 51. 40 Fax : 02. 40. 68. 54. 91 e-mail : creocean@creocean.fr web : www.creocean.fr
  • 2. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb SOMMAIRE 1 -  OBJECTIFS DE L’ETUDE ......................................................................... 3  2 -  PRESENTATION DE CREOCEAN ............................................................ 3  2.1 -  PRESENTATION DE CREOCEAN.................................................................. 3  2.2 -  REFERENCES ................................................................................................ 4  3 -  LE PROJET : RAPPELS ............................................................................ 6  4 -  EXPERTISE DU DIAPORAMA .................................................................. 7  5 -  EXPERTISE DU RAPPORT ..................................................................... 16  6 -  IMPACTS POTENTIELLEMENT ATTENDUS ......................................... 22  6.1 -  LES EFFETS DES STRUCTURES COMPOSANT LA CONCESSION MYTILICOLE.................................................................................................. 22  6.1.1 -  La modification hydrosédimentaire ...................................................................... 22  6.1.2 -  Création ou modification d’habitats ..................................................................... 23  6.2 -  LES BIODEPOTS ET L’ENRICHISSEMENT DU BENTHOS ........................ 24  6.2.1 -  La biogéochimie du sédiment .............................................................................. 25  6.2.2 -  Les flux biogéochimiques .................................................................................... 26  6.3 -  L’ENDOFAUNE.............................................................................................. 26  6.4 -  LES ALGUES ET LES HERBIERS ................................................................ 27  6.5 -  LES ORGANISMES EPIBENTHIQUES ......................................................... 27  6.6 -  BILAN............................................................................................................. 28  7 -  CARACTERISTIQUES DE LA ZONE EXPERIMENTALES..................... 28  7.1 -  LES ZONES DE BAIGNADE ......................................................................... 28  7.2 -  ZONE CONCHYLICOLE DANS LA BAIE ...................................................... 29  7.3 -  MESURES D’INVENTAIRES ......................................................................... 30  CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 1
  • 3. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 7.4 -  ZONE NATURA 2000 .................................................................................... 31  7.5 -  AUTRES MESURES DE PROTECTION ....................................................... 32  7.6 -  LES SITES INSCRITS ET LES SITES CLASSES......................................... 33  8 -  CONCLUSION GENERALE ..................................................................... 34  9 -  REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................... 36  CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 2
  • 4. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 1 - OBJECTIFS DE L’ETUDE Dans le contexte du projet d’implantation de filières conchylicoles au large des communes de Saint-Coulomb et de Cancale, le cabinet d’avocats associés COUDRAY, engagé par la commune de Saint-Coulomb, a souhaité s’adjoindre les services de CREOCEAN. Ce dernier est mandaté pour apporter son expertise de manière objective sur deux documents produits par le Comité Régional Conchylicole (CRC) de Bretagne Nord, porteur du projet expérimental. Ces documents sont les suivants : - Un Diaporama présenté par le CRC lors d’une réunion de concertation datant du 11 octobre 2013 - Le dossier de demande du CRC de Bretagne Nord pour implanter un projet expérimental de filières mytilicoles en Ille-et-Vilaine La note suivante présente les résultats de cette relecture. L’ensemble de la réflexion est basée sur des ressources documentaires disponibles en ligne et dans des articles scientifiques (http://www.sciencedirect.com/ ; http://scholar.google.fr/). 2 - PRESENTATION DE CREOCEAN 2.1 - Présentation de CREOCEAN CREOCEAN est une compagnie française issue de la fusion en 1991 de : - CREO (Centre de Recherches et d'Études en Océanographie), créé en 1948 sous forme d'association, puis prenant la forme d’une Société Anonyme en 1980 et filiale de l’IFREMER en 1984. - ECOCEAN, société créée en 1987 par Dr. Jean-Marc SORNIN. Ainsi, CREOCEAN est depuis de longues années un acteur majeur en matière d'océanographie et d'aménagement du littoral. Cette "ancienneté" permet d'avoir en archives de très nombreuses données sur le littoral français et sur un grand nombre de zones côtières dans le monde. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 3
  • 5. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Filiale de l’IFREMER jusqu‘en 1997 et désormais filiale de Groupe SCE spécialisé dans la gestion de projets et l’aménagement du territoire, CREOCEAN (64 personnes, 6,2 M d’Euros de CA en 2012) propose une offre globale de services tournée vers la protection, le développement et l’aménagement des zones littorales et marines dans un souci permanent d’une gestion intégrée et durable. Ses capacités d’expertise ont notamment trait à la géologie, la géophysique, l’hydrodynamique, la sédimentologie, la biologie et l’écologie, et la gestion des données. L’atout majeur de CREOCEAN réside dans sa capacité à traiter de manière intégrée tous les aspects de l’océanographie depuis les premières étapes de la conception d’un projet jusqu’à sa réalisation. 2.2 - Références CREOCEAN a réalisé de nombreuses études concernant des thématiques similaires, sur d’autres zones, liées à l’aquaculture, parmi lesquelles : SRC Poitou-Charentes (2009) – Suivi de la zone de filières conchylicoles du pertuis breton : suivi biosédimentaire La zone mytilicole du Pertuis Breton, balisée par des bouées cardinales sur les cartes de navigation, est située entre la pointe vendéenne d’Arçay et la pointe rétaise du Grouin. La zone d’exploitation, d’une superficie actuelle de l’ordre de 4,7 km², est l’objet d’un projet d’extension vers le Sud et l’Est. La superficie du projet d’extension est de l’ordre de 5 km². Cette étude fait suite aux premières prospections réalisées par CREOCEAN sur le même secteur en 1999 et 2008. De nouvelles stations ont été définies de manière à couvrir l'ensemble des nouveaux lotissements de filières à moules et de filières à huîtres ainsi que leur périphérie immédiate. Un panel de 20 stations a été échantillonné avec une benne Van-Veen, l’analyse granulométrique porte sur 18 stations (un coup de benne) et l’analyse faunistique porte sur 6 stations (5 coups de bennes par station). Les sédiments ont été analysés par CREOCEAN (granulométrie) et P-G Sauriau du CNRS-LIENSs (expertise benthique). Le rapport fourni à la Section Régionale Conchylicole comprend l’analyse granulométrique et l’étude faunistique ainsi que l’évolution de l’état écologique des stations échantillonnées. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 4
  • 6. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb SRC Normandie/Mer du Nord (2010) PHASE 1 : Pré-diagnostic conduisant à la proposition de zones d’implantation de l’activité conchylicole et à l’estimation de leur potentiel de développement. Cette phase s’est appuyée sur la présentation des paramètres environnementaux sur l’ensemble du littoral de la Somme, leur compatibilité avec l’activité de conchyliculture (et les autres usages) et les impacts pressentis qu’une telle activité pourrait avoir sur son environnement. La description du littoral picard a été établie à partir d’éléments bibliographiques, d’informations acquises auprès des collectivités locales, des institutions locales et des représentants de l’Etat concernés. Les conséquences de l’activité de conchyliculture ont été appréciées grâce aux retours d’expériences qui existent sur d’autres secteurs du littoral français et également sur la zone de bouchots située entre le Parc du Marquenterre et Quend-plage, au Nord de la zone d’étude. Ont ainsi été détaillés:  Typologie générale des concessions conchylicoles (IDEE)  Environnement physique, socio-économique, réglementaire (CREOCEAN)  Environnement biologique (GEMEL) Au terme de cette phase, CREOCEAN a réalisé une synthèse reprenant les principaux atouts et contraintes identifiés pour chaque zone potentielle de développement de la conchyliculture proposée PHASE 2 : Etude économique et sociale / Protocoles de suivi Des préconisations précises concernant les choix de méthodes d’élevage et de commercialisation ont été faites suite à l’étude de l’évolution récente des marchés et de leurs prochaines perspectives. (IDEE) Un protocole de mise en place et de suivi d’un élevage expérimental ainsi que de l’évolution de son environnement ont été proposés à un comité de pilotage dans le but de vérifier les potentiels de développement de l’activité et impacts pressentis. (GEMEL + CREOCEAN) CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 5
  • 7. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 3 - LE PROJET : RAPPELS La zone maritime est un lieu où bon nombre d’usagers souhaitent s’offrir un espace pour bénéficier des possibilités de ressources diverses et variées (récréatives ou professionnelles) en particulier en eau profonde, localisé au-delà du zéro hydrographique. Le 22 décembre 2011, le quotidien Ouest-France publie un article sur l’intention d’une installation par le CRC de deux surfaces d'élevage de moules en filières sur la côte d'Emeraude intitulé « Deux projets pour 285 hectares de moules en filières ». L'emprise est loin d'être négligeable puisque le premier projet s'inscrit près du fort du Guesclin, vers les Tintiaux, sur une zone rectangulaire de 1 890 m de long sur 450 m de large. Le second projet localisé au large de Cancale, s'étend dans un rectangle de 2 km ouest-est sur 1 km nord-sud, entre la Basse-du-Nid et la Grande-Burnouze. Ils mesurent respectivement 85 et 200 hectares et accueillerait jusqu'à 150 filières. L’installation de ces filières en eau profonde permet de s'affranchir des contraintes de la variation des hauteurs d’eau dues aux marées, afin de garder les moules immergées constamment en plein eau. Elles se nourrissent continuellement, à la différence des moules dites de bouchots (sur des pieux qui découvrent à marée basse) ce qui leur confère une croissance plus rapide. Ces deux sites expérimentaux ont été soumis à l'autorisation du Préfet d’Ille-et-Vilaine, qui, en accord avec les conclusions du commissaire enquêteur, a pris la décision de rejeter ce projet. Cependant il est précisé dans le communiqué de presse de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de l’Ille-et-Vilaine (DDTM 35, 10 juillet 2012) du 10 juillet 2012 un accord général dans le sens d’une expérimentation de filières mytilicoles en amont, en milieu naturel. Pour ce faire le CRC de Bretagne Nord a décidé de présenter et de porter un dossier relatif à l’expérimentation de moules en filières au large de la commune de Saint-Coulomb et de Cancale (CRC de Bretagne Nord, 06 novembre 2012). En effet, le CRC représente l’ensemble des concessionnaires et les entreprises conchylicoles de la rade de Brest à la Baie du Mont Saint-Michel. L’espace réservé pour cette expérimentation est localisée à proximité des deux concessions rejetées en enquête publique. Pour choisir le meilleur modèle d’expérimentation, le CRC propose des filières aux caractéristiques différentes tant dans leur type d’immersion que dans leur orientation au sein de la zone expérimentale. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 6
  • 8. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 4 - EXPERTISE DU DIAPORAMA Dans cette partie, chaque page du diaporama est analysée et argumentée pour éclairer les élus de la commune de Saint-Coulomb, sur la finalité du projet présenté. ● Page 1 : RAS. ● Page 2 : - §1 : Source non trouvée pour vérification. En effet les biodépôts et leur faune associée contribuent à l’augmentation de l’eutrophisation, à des changements biogéochimiques ainsi que de la biocénose (organismes animaux et végétaux) locale. Ceci pourrait induire un réarrangement faunistique et floristique de l’écosystème conduisant à une déstabilisation par rapport à son équilibre initial. - §2 : Pas de référence bibliographique pour confirmer l’étude menée au Canada (« Une étude à charge… »  Laquelle ?). De plus, cette étude aurait été effectuée en milieu fermé, ce qui ne correspond pas aux conditions expérimentales du projet de moules sur filière. Enfin, par définition, l’élevage en milieu fermé perd toute connexion avec le milieu naturel pour éviter la dissémination de déchets, d’agents pathogènes ou d’espèce pouvant devenir potentiellement envahissante. - §3 : « De nombreuses autres études ou travaux… » : Pas de référence bibliographique sur lesquelles s’appuyer. « aboutissent à d’autres résultats »  que veut dire « autres résultats » : positifs ?, négatifs ? pour les organismes ? pour les producteurs ? pour l’environnement ? pour les usages ?...Eléments à faire éclaircir par le CRC. ● Page 3 : Sommaire où des thématiques auraient pu être regroupées pour plus de clarté : - 1 - Présentation du site proposé pour l’implantation de la filière mytilicole et données historiques ; - 2 - Présentation générale de la moule Mytilus edulis : biologie (morphologie), physiologie (alimentation, reproduction, croissance, excrétion), bénéfices nutritionnels et santé; - 3 - Impacts attendus (environnementaux organiques (plancton, benthos, oiseaux, mammifères) et inorganiques (transports hydro sédimentaires, visuels (bouées), économiques (exploitant déjà en place et pour cette expérimentation, tourisme,…). ● Page 4 : Pas de référence trouvée (pas de date pour la dernière) exceptée celle de : - QiSheng et al. 2002. (résumé uniquement) : où on peut y lire que les juvéniles de moules encrassent et chargent les installations pour l’aquaculture (lanterne, poche) CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 7
  • 9. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb gênant ainsi la croissance et la survie correcte des autres coquillages en culture à proximité et en alourdissant les dispositifs (augmentation du coût du travail). ● Page 5 : Pas de source pour vérification des données ni de légende pour appréhender cette carte. Que signifie le « (2) » sur la carte de la France ? Qu’est-il présenté sur cette carte : des concessions d’élevage intensif, des projets expérimentaux en place ou en cours de validation ?, des élevages de moules, d’huitres, autres espèces… ? A faire détailler par le CRC. ● Page 6 : Impact d’une moule sur son environnement : §1 - Organisme filtreur et accumulateur de métaux  En effet, elles sont utilisées dans des programmes de surveillance comme le « Mussel Watch » (surveillance trimestrielle par le ROCCH de l’Ifremer (Réseau d'Observation de la Contamination Chimique du littoral) des teneurs en contaminants métalliques et organiques chez les moules et les huitres). - « Diminue la turbidité » Pour information, la turbidité désigne la teneur d'un fluide en matières qui le troublent généralement causée par des matières en suspension et des particules colloïdales qui absorbent, diffusent et/ou réfléchissent la lumière. L’affirmation est en partie exacte mais la réduction de cette turbidité dépend de l’importance de la turbidité locale. Si celle-ci est trop importante, l’énergie qui devrait être allouée à la croissance ou à la reproduction est injectée vers l’excrétion de pseudo-fecès pour éviter la saturation de la moule en particules. En découle une diminution de la croissance (chaire et coquille) et de la production des cellules reproductrices (gamètes) et donc une reproduction moins efficace étant donné que cette énergie part vers l’excrétion. - « Améliore l’offre en plancton » : affirmation inexact. Dans leur étude, Dame et Dankers (1988) disent que les moules transforme la matière particulaire en biomasse. Pour mémo, la définition du plancton est la suivante : « tout organisme aquatique (marin ou d’eau douce) qui vit en suspension dans l’eau, sans réelles capacités pour se déplacer contre un courant, fait partie du plancton. Le mot même vient du grec ancien Planktos, signifiant « errant» » (www.sciences.gouv.fr). §2 : Sens des phrases et termes à faire réexpliquer par le CRC car l’information n’est pas claire : « rôle des flux benthiques…producteurs primaire pélagiques », « benthos … facteur de bioturbation du sédiment… » : la moule (filtreur et producteur de biodépôts) n’est pas un organisme benthique. Quel message le CRC a-t-il voulu faire passer en mettant en rapport le benthos et les moules ? (phrase incompréhensible !). CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 8
  • 10. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb ● Page 7 : Image en en noir et blanc (N&B) difficile à interpréter. Pas de source citée sur la provenance de l’image satellite de présence de chlorophylle. Pas de légende associée à ces cartes, ni d’échelle ou d’orientation. Quelle est l’explication de cette page avec 2 sites entourés ? Que signifient le « + » et le « - » et par rapport à quel référentiel sont-ils définis ? ● Page 8 : §1 : Sources citées non trouvées donc ce qui est avancé sur la filtration de la moule est difficile à vérifier. La seule référence trouvée est celle de Tenore et Dunstan (1973) (résumé) où il est mentionné que plus la concentration en nourriture est importante plus le taux de biodéposition est important. L’organisme est obligé d’évacuer le surplus induisant la production de pseudo-fèces pour éviter l’engorgement. A ceci on peut ajouter les études menées en Norvège par Strohmeier et al. (2012) qui montrent qu’il existe une variation saisonnière dans l’efficacité de rétention des particules chez la moule (les plus petites particules efficacement retenues font une taille proche de 7 μm et efficacité maximale de rétention pour les particules de 30-35 μm). §2 : Valeurs de consommation de 17% à 57% non vérifiables (sources non trouvées). Attention : nutriments bio-assimilables (composés organiques et inorganiques) ≠ plancton (organismes vivants animaux & végétaux) donc l’affirmation avancée n’est pas vraiment exacte, le plancton fait partie des composés bio-assimilables. Non, la moule ne produit pas de plancton et elle sélectionne les particules qui lui conviennent grâce à ses branchies. Une partie est assimilée pour être digérée et utilisée pour sa physiologie de base (croissance, reproduction, digestion, excrétion) et est évacuée sous forme de fèces. Une autre partie non sélectionnée est enrobée de mucus et excrété sous forme de petites pelotes appelées pseudo-fèces qui elles, contiennent du plancton n’ayant pas été choisi pour être digéré. La moule n’a fait que rejeter du plancton qui n’a pas été sélectionné pour le remettre à disposition dans le milieu mais sous une autre forme pouvant être bioassimilable. ● Page 9 : pas de référence bibliographique pour vérifier le schéma du bilan de consommation. Pas de légende associée à ce schéma. D’où le CRC tient-il ces valeurs ? ● Page 10 : §1 : Il est normal que la moule relargue moins d’éléments qu’elle n’en ponctionne dans le milieu car elle doit s’alimenter pour sa croissance en chair et en coquille ainsi que pour sa reproduction, la digestion ou encore l’excrétion. Toute la physiologie de base a besoin de « carburant » pour fonctionner, comme chez n’importe quel organisme vivant. Elle rejette les éléments digérés et non digérés (particules organiques et inorganiques) sous forme de fèces et de pseudo-fèces respectivement. De plus c’est un organisme bio-accumulateur qui concentre les éléments métalliques (cf programme « Mussel Watch »). CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 9
  • 11. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb §2 : Aucune référence bibliographique. - « métabolisation de ≈ 37% » : aucune source citée dans ce document et pas de source trouvée dans la littérature pour valider cette valeur. - Que veut dire « le bilan de consommation en phytoplancton soit neutre voire positif » ? 1. Si le bilan de consommation en phytoplancton est neutre ça veut dire qu’il y aurait autant de particules absorbées que de particules rejetées. Or la moule a besoin de s’alimenter donc il y en a forcément une partie qui est conservée pour être digéré. 2. Si ce bilan est positif, cela voudrait dire qu’il y aurait une production de phytoplancton ? NON, la moule ne produit pas de phytoplancton, il s’agit d’éléments générés suite à la digestion des moules et qui sont bioassimilables par les organismes (fèces et pseudo-fèces, déchets dissous) (Dame et Dankers, 1988). ● Page 11 : Sources citées dans le diaporama traitant surtout de l’aquaponie, un modèle d'Aquaculture Intégrée Multi-trophique qui est, le plus souvent, réalisée en milieu fermé. L'aquaponie est la culture de végétaux en « symbiose » avec l'élevage de poissons. Ce sont les déjections des poissons qui servent d'engrais pour le végétal cultivé. Cependant, il semble évident que pour garantir la production de certaines espèces végétales, l'apport de compléments chimiques (hormones, antibiotiques…) dans le système hydraulique est indispensable ; les effluents seuls émis par les poissons ne peuvent pas couvrir les besoins de certaines plantes (Le Jolivet C., 2013. Fiche Aquaponie). Dans le modèle d’Aquaculture Intégré Multi-trophique associant poissons et mollusques, les rejets générés dans ces élevages sont à la fois ceux des poissons et des cultures de moules. L'association de productions de mollusques et de macroalgues à proximité immédiate des élevages intensifs piscicoles a montré des effets bénéfiques : réduction de l'impact des effluents piscicoles et augmentation des rendements des cultures associées (filtration de la matière organique particulaire et augmentation de la production phytoplanctonique au bénéfice des organismes filtreurs ; minéralisation de la matière organique inerte au bénéfice des productions algales (Le Jolivet C., 2013. Fiche Aquaponie ; FAO of the UN, 2009. Integrated mariculture - a global review ; Maximum Yield Canada Français. Nichols M, 2008. L'aquaponie, là où 1+1=3. pp24-28). ● Page 12 : §1 : Pas de référence bibliographique pour vérifier les propos et valeurs associées. §2 : Source bibliographique trouvée mais l’étude sur le traitement des eaux usées en cours n’a pas été trouvées donc l’information n’est pas vérifiable. Que vient faire la thématique CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 10
  • 12. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb « eaux usées » au sein de ce diaporama traitant de l’élevage de moule sur filières en milieu marin ? §3 : Source bibliographique imprécise. D’après une contribution thématique rédigée par Arlette DESGOUILLE pour l’Ifremer, il est mentionné que la filtration de la moule est située entre 50-70L/j. L’importance du plancton capté lors de la nutrition des moules dépend de la température : volume filtré variable de 50 à 100 fois le volume de la moule elle-même. ● Page 13 : Référence bibliographique J. G. Ferreira et al., 2009 non trouvée. Source non trouvées sur le site <www.ecasatoolbox.org.uk> ne permettant pas de valider les valeurs présentées. Il manque une légende explicative à ce schéma. ● Page 14 : conclusions basées sur des sources non trouvées sur le site <www.ecasatoolbox.org.uk> ne permettant pas de valider les valeurs présentées et les propos énoncés. ● Page 15 : Les biodépôts §1 : Sources non trouvée pour valider les idées avancées. §2 : Pas de source pour confirmer les valeurs. Quel est le sens de la phrase entre parenthèse « Le phytoplancton non consommé donnerait un tonnage bien supérieur » ? ● Page 16 : Sources non trouvée pour approuver les valeurs. Pas de légende pour apprécier le schéma-bilan exposé (sauf le résumé de Tenore et Dunstan, 1973). ● Page 17 : Source trouvée, c’est un poster. « Activité biologique plus intense » (en été et en hiver) ne veut pas dire positive pour l’environnement et les populations locales : par exemple installation de la crépidule, espèce envahissante, qui profite de ces blooms phytoplanctoniques pour se développer (Grant C. et al., 2011). ● Page 18 : Sources non trouvées pour validation des conclusions des 3 paragraphes. §1 : Les biodépôts ne sont pas uniquement biodégradables mais également bio-assimilables par certains organismes pouvant se développer sous ce type de structure (vers marins…). §2 : En contradiction avec les pages 8 (§2) et 10 où le CRC évoque un « une production de plancton » ou encore « un bilan de consommation en phytoplancton … positif ». Les propos de cette page 18 (§2) sont corrects, les rejets se font sous forme de fèces et pseudo-fèces de diamètre plus fin que le sédiment au-dessus duquel elles sont établies. §3 : Les propos sont corrects (mais « phyto + zooplancton = plancton »). ● Page 19 : Tableau N&B inexploitable. Concession en plein sur un site N2000 en mer : y at-il eu un dossier d’incidence N2000 sur le site en question ? ● Page 20 : Carte en N&B de petite taille et sans légende inexploitable. D’après le site de l’Ifremer étudiant la courantologie (<http://envlit.ifremer.fr/>) en Baie du Mont St Michel CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 11
  • 13. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb indique qu’à Granville, les vitesses maximales sont de l'ordre de 2 nœuds et dans la baie du Mont Saint-Michel, le courant tourne en sens inverse des aiguilles d’une montre avec des vitesses maximales de 3 nœuds aux grandes marées de vives eaux (flot et jusant). ● Pages 21, 22 : Pas de référence bibliographique pour vérifier les propos. Schéma N&B et sans légende, difficile à interpréter : représentation montrant visiblement davantage un système d’exploitation en « bouchots » plutôt qu’en « filières ». Bilan hydrodynamique à valider avec l’espacement intra et inter filières et l’orientation choisis (modélisation). ● Pages 23 : Pas de référence bibliographique pour vérifier les propos. §1 : Des simulations et constatations faites par qui, avec quels paramètres ? Il est question de « pieux » dans ce paragraphe et donc de « bouchots ». Ces derniers ont des propriétés différentes de celles des filières face à l’hydrodynamisme local. De plus, il faudrait faire des modélisations de ces filières pour proposer un bilan hydrodynamique attendu. L’affirmation reste à démontrer. §2 : Affirmation qui serait valable dans le cas de la culture en bouchot (à démontrer avec des renseignements solides). ● Page 24 : §1 : Pas de source des « nombreux rapports scientifiques » évoqués pour valider les propos avancés. Quelles sont les espèces de poissons et macro-invertébrés évoquée par le CRC qui profiteront de ce type d’installation ? §2 : Propos corrects mais restent à valider car les sources n’ont pas été trouvées. ● Page 25 : Pas de source sur la provenance de la photo. Sources non trouvées pour valider les propos avancés excepté celle de Nelson (2003) où il est dit qu’il peut y avoir une augmentation de l’abondance de poissons, des macroinvertébrés vagiles (individus >0,5 mm ayant la capacité de se déplacer dans son environnement) ainsi que d’autre taxons du fait des caractéristiques physiques de la structure. Il faut prendre des précautions car un changement de la structure tridimensionnelle locale accompagnée d’un changement du type de sédiment ainsi que de l’hydrodynamisme pourrait modifier l’écosystème local en termes d’abondance et de richesse d’espèces (risque d’installation d’espèces exotique pouvant potentiellement devenir envahissante). ● Page 26 : Sources non trouvées pour valider les propos avancés. Pas de source sur la provenance de la photo. L’élevage sur filière pourrait augmenter la biodiversité et/ou la biomasse. Mais seront-ce les mêmes espèces présentes en quantité plus abondantes (risque d’installation d’espèces exotique pouvant potentiellement devenir envahissante) ? Espèces valorisables par la pêche professionnelle ? CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 12
  • 14. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb ● Page 27 : Images ne pouvant être validée sans source (date, provenance) : proviennentelles réellement en zone de filières mytilicoles ? ● Page 28 : Sources non trouvées pour valider les propos avancés. Message flou : il est question de compétition d’espace avec les activités humaines et avec la faune locale  quel est le rapport de la « compétition d’espace » (titre de la page) des filières entre les « activités humaines » et avec leur rôle en tant que « récif artificiel » ? ● Page 29 : Pas de mention sur la provenance de la photo de gauche et celle de droite est inexploitable (en N&B). Pas de source pour valider les propos avancés. Aucun intérêt de citer les 1000 ha = 0.35 % de la Baie de St Malo car peut-être qu’une partie plus ou moins importante des couloirs de navigation (activités professionnelles, de plaisance et de loisirs) se situe à cet endroit exactement. La prolifération des espèces reste à prouver et à savoir si elles seront exploitables par la pêche professionnelle (sous réserve que l’équilibre écosystémique initial ne change pas suite à l’installation de filières mytilicoles). Tout dépend des caractéristiques et de l’importance, en quantité, de filières installées sur zone. ● Page 30 : Pas de source pour valider les propos avancés. Info mal adaptée à la problématique car une zone peut être très fréquentée ou pas (couloirs de navigation, tourisme…) même s’il s’agit d’une surface très faible. ● Page 31 : Pas de source bibliographique pour valider les propos (espèces de poissons notamment). Reste à prouver les propos du dernier paragraphe où il est dit « il y est démontré une augmentation…zone d’élevage » : dans quel document ? Mais globalement, en accord avec les propos avancés. ● Page 32 : Sources bibliographiques non trouvées pour vérifier les propos. Ne pourrait-il pas y avoir une compétition entre les oiseaux eux-mêmes et/ou avec d’autres organismes partageant le même régime alimentaire (crabes, crevettes, poissons…) ? ● Page 33, 34 : Pas de source sur la provenance des photos (auteur, lieu), ni dans quelles conditions elles ont été prises. Pas de source pour valider que ces espèces d’oiseaux viennent s’y nourrir. ● Page 35 : Pas de source sur la provenance des photos (auteur, lieu), ni dans quelles conditions elles ont été prises. Pas de source pour confirmer les propos mais seraient valides sous réserve qu’il y ait bien du poisson installé dans cette zone et qu’il corresponde aux espèces consommées par les mammifères marins. ● Page 36 : Pas de source bibliographique citée. Provient d’un rapport de 2011 du GECC (Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin) donc d’accord avec les cartes proposées. Le CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 13
  • 15. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb GECC est « une association qui a pour objectif l’étude et la préservation des mammifères marins en mer de la Manche. Le travail du GECC regroupe : l’observation des populations de mammifères marins, l’analyse scientifique des données prélevées sur le terrain et la sensibilisation du public à la protection des cétacés dans la mer de la Manche » (http://geccnormandie.org/). ● Page 37 : Pas de source pour valider les différents risques potentiels et bénéfices éventuels. Valeur de 47% des déjections à valider avec de la bibliographie (non trouvé sur le site du GECC). Les propos sont plutôt valides sous réserve d’une bibliographie solide pour appuyer ce qui est dit. ● Page 38 : Sources trouvées (observations surtout en méditerranée). D’accord avec les propos avancés, les dauphins, bien que curieux, restent des mammifères méfiants et adoptant un comportement de fuite si le dérangement occasionné est trop gênant. ● Page 39 : Pas de source bibliographique pour appuyer ce qui est dit. §3 : « bruit généré par les navires sera bas » : à vérifier avec une étude acoustique (modélisation et in situ). §4 : « aucun apport exogène » : Qu’adviennent déchets accidentellement tombé du navire de travail ? Et les apports telluriques provenant de La Rance? §5 : « augmentation des ressources piscicoles » : à vérifier (modélisation). ● Page 40 : Pas de référence bibliographique pour appuyer les propos. §1 : Les propos avancés sont plausibles sous réserve d’une modélisation puis de la vérification in situ. §2 : D’accord avec les propos avancés mais qu’adviendra-t-il des moules sous-taille, justement ? §3 : Moules détachées pêchées par qui : les professionnels, les plaisanciers, les touristes ? Ceci sous réserve que la pêche soit autorisée à l’intérieur de l’installation expérimentale. §4 : D’accord avec les propos avancés mais apports de déchets probables (modélisation). §5 : D’accord avec les propos avancés mais si des déchets tombent accidentellement du navire atelier ? §6 : Comparaison inappropriée par rapport aux activités alentours pour avancer que la quotité en bouées échouées serait moins mauvaise de la part des exploitants des filières que ceux qui pratiquent la pêche. A vérifier une fois les installations en place. ● Page 41 : Pas de source sur les photos (auteur, lieu, date, échelle de distance, orientation). D’accord avec les propos avancés sur le fait que les navires seront plutôt présents. Par contre ils sont aisés à distinguer à une distance de 2,5 km. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 14
  • 16. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb ● Page 42 : Pas de source sur les photos (auteur, lieu, date, échelle, orientation). D’accord avec les propos avancés, elles seront visibles notamment avec la filière flottante de type « perle » qui est composé d’une multitude de bouées de surface disposées tous les deux mètres sur toute la longueur de la filière. Même à « 700 mètres » elles restent visibles : dépend de la taille, de la couleur. De plus, le principe de base d’une bouée en mer est d’être visible des usagers navigants, en plus de baliser un point ou une surface. ● Page 43 : Pas de source sur les photos (auteur, lieu, date, échelle, orientation). Que vient faire Morlaix dans ce contexte ? Le principe de base d’une bouée en mer est d’être visible des usagers navigants, en plus de baliser un point ou une surface. Il y a un risque non négligeable de pollution visuelle. ● Page 44 : Pas de source pour fonder les affirmations. §1 : D’accord avec les propos avancés. §2 : D’accord avec les propos évoqués mais est-ce que les « petits ou moyens producteurs » accepteront de se regrouper avec ces exploitants de cultures intensives? §3 : Si c’est un problème de saisonnalité, la production en filières pourrait rencontrer même problème lié à la physiologie de l’espèce sur l’année. §4 : D’accord avec les propos avancés, les exploitant « familiaux » sont contre ce type d’exploitations intensives. §5 : Propos à faire éclaircir avec le CRC : les « petits ou moyens producteurs » accepteront de se regrouper ? §6 : moins de main d’œuvre dans les exploitations intensives revient à un prix moins élevé du kg de moules dans les exploitations intensives par rapport aux petits exploitants de taille familiale. ● Page 45-46 : D’accord avec les propos avancés, chiffres en accord avec les données présentées par FranceAgriMer (cf paragraphe « Références bibliographiques »). ● Page 47-48-49 : hors des compétences de CREOCEAN. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 15
  • 17. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 5 - EXPERTISE DU RAPPORT De la même manière que pour le diaporama, le rapport édité par le CRC daté de décembre 2012 est analysé page par page pour relever objectivement les points à éclaircir. ● Pages 1-5 : RAS. ● Page 6 : Dans le dernier paragraphe, de quelle « étude approfondie » est- il question ? ● Page 7 : Carte de localisation des zones (rejetées et nouvelle) proposée imprécise pour parfaitement localiser leur emprise. Pas de légende, d’échelle ou de titre à cette carte. ● Page 8 : Figure 2 imprécise : données confuses sur la figure (import ? export ?), manque un tonnage total, manque l’année (ou les années) ayant servi à construire ce graphique en secteur. De plus il n’y a aucune valeur solide récente d’importation/exportation pour alimenter cette partie. Dans les derniers rapports de FranceAgriMer (2011, 2013), il est mentionné que la France a importé 54 458 tonnes de moules en 2012 et en a exporté 2916 tonnes. Les principaux fournisseurs pour l’importation en France sont l’Espagne (14 466 T), Les Pays-Bas (14 054 T), le Chili (11 526 T), l’Irlande (3 576 T) ou encore la Grèce (2 395 T). La moule se situe au 6e rang des dix espèces les plus importées derrière (moyenne sur 2010-2011-2012 ; en milliers de tonnes) le saumon (170 mT), le thon (130 mT), la crevette (110 mT), le lieu (80 mT) et le cabillaud (65 mT). Pour plus de renseignements, aller sur le site de FranceAgriMer ou des Douanes Françaises. ● Page 9 : Que signifie « l’emprise … est très supérieur au standard habituel des filières » : en quel(s) terme(s) : qualité, quantité, orientation ? ● Pages 10-12 : RAS. ● Page 13 : Erreur sur la 3e coordonnée : 48°23’26’’  48°43’26’’. La vitesse moyenne des courants est supérieure à celle annoncée dans ce document (à valider avec une modélisation). Après vérification sur le site des prévisions marines (www.previmer.org), une simulation sur 24 heures des courants de marées (modèle MARS2D) montante et descendante a été effectuée sur les 17 et 18 novembre 2013. Les résultats montrent que les courants avoisinent, au flot et au jusant, les 1,2 - 1,4 nœuds dans la zone avec une valeur maximale de 2,8 - 3,0 nœuds au niveau de la Pointe du Grouin. De plus, le courant n’est pas parallèle à la côte car celle-ci est très découpée et les courants de marée sont oscillatoires (le courant tourne en sens inverse des aiguilles d’une montre avec des vitesses maximales de 3 nœuds aux grandes marées) (Ifremer, envlit). CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 16
  • 18. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Figure 1 : Courant dû au flot en Baie du Mont Saint-Michel le 18 novembre 2013 (www.previmer.org) CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 17
  • 19. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Figure 2 : Courant dû au jusant en Baie du Mont Saint-Michel le 18 novembre 2013 (www.previmer.org) CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 18
  • 20. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb ● Pages 14-18 : RAS ● Page 19 : « Des fréquences plus importantes d’analyse pour ces moules de filières par rapport à celles des moules de bouchot »  oui, c’est très bien, mais basé sur quel protocole ? Que veut dire « même mode de fonctionnement » entre les moules en filières et les autres coquillages ?  fréquence des analyses ? ● Page 20 : §1 : « Il existe des filières en Rade de Brest, au large des Abers, en Baie de Lannion… »  existe-il des rapports relatant des conditions de ces installation, des suivis s’il y en a ? Si c’est le cas, quelles sont les références sur lesquelles il est possible de s’appuyer. §2 (tableau) : La diversité des filières en termes d’orientation, d’ancrage et de profondeur d’immersion ne permet pas de comparer ces filières (manque de réplica dans l’expérience) entre elles et donc de faire un choix pertinent quant à celle à retenir. Quelles sont les propriétés et les caractéristiques des deux types d’ancres ? ● Page 21 : Filière subflottante est immergée entre 3-5 mètres + 4 mètres de descente  profondeur du site d’exploitation est de 12-13 mètres : il ne faut donc pas un marnage trop important comme il peut exister en Baie du Mont Saint-Michel (12 mètres en moyenne sur les forts coefficients de marée). ● Page 22 : Filières flottantes suffisamment résistantes au clapot et à la houle (décrochage des descentes, des ancres, du système…) ? A quelle(s) profondeur(s) correspond(ent) le terme « eaux peu profondes » ? ● Page 23 : Filin en polypropylène de « faible diamètre »  lequel ? Suffisamment résistant pour supporter toutes les moules (et organismes divers) face à leur emprise aux forts mouvements locaux (marées, courants, houle…). Ces moules de filières nécessiteraient une plus grande attention du fait de leur « tenue moindre » par rapport aux moules de bouchots : transport, conditionnement, vente plus rapide  risque de perte. ● Page 24 : Ancrage utilisé pour les bateaux  quels types de bateau (taille, poids). Si moins d’emprise de ces ancres, moins de résistance à l’arrachage en cas de forts courants + houle ? Expérience déjà effectuée en conditions hydrodynamiques similaires (modélisation) ? ● Page 25 : RAS ● Page 26 : ces moules de filières nécessiteraient une plus grande attention du fait de leur « tenue moindre » par rapport aux moules de bouchots : transport, conditionnement, vente plus rapide  risque de perte. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 19
  • 21. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb ● Page 27 : Quel devenir pour les moules les moins grosses qui ne seront pas commercialisées ? Quel est le circuit « classique » des déchets et produits sous-taille ? ● Pages 28 : La carte n’a pas d’échelle ni de légende. ● Pages 29 : La légende est peu lisible. Manque une échelle de taille ● Page 30 : Une interdiction est déjà mis en place au stade expérimental, qu’en adviendra-til au stade « exploitation intensive » si jamais elle voyait le jour ? ● Page 31 : §9 : La zone expérimentale est située dans une zone Natura 2000, y a-t-il eu un dossier d’évaluation d’incidence N2000 d’effectué ? §9.1.1 : La provenance des naissains devra être bien surveillé car il peut exister un apport exogène d’espèces pouvant devenir potentiellement envahissantes. Voir d’où proviennent ceux des bouchots de la Baie du Mont Saint-Michel. « Tout ou partie des particules, selon la concentration, est ingérée »  rétention variable (Strohmeier et al., 2012), si la concentration est trop importante, il peut y avoir une production plus importante de pseudofèces. ● Page 32 : §9.1.4 : « Aucune création d’infrastructure terrestre n’est prévue »  Est-ce qu’il y aura la réalisation d’un bail de location des lieux ? L’utilisation des locaux ne nuira-t-il pas à l’activité des producteurs qui s’en servent déjà ? Et si le projet d’exploitation intensive sort réellement, est-il prévu des locaux de taille supérieure ? § Déplacement « Port d’attache – Concession » : « les professionnels locaux se sont associés avec des producteurs réalisant déjà de mode de production »  quel est l’avis des producteurs locaux vis-à-vis de la mise en place de ce projet expérimental voire intensif? § Structures d’élevage : la résistance des filières à la dérive a-t-elle déjà été testée en conditions hydrodynamiques similaires à la Baie du Mont Saint-Michel (modélisation) ? ● Page 33 : Y a-t-il eu un dossier d’évaluation d’incidence N2000 d’effectué ? ● Page 34 : Proximité immédiate avec une ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) à ne pas écarter dans la réflexion sur ce projet d’installation expériementale : intérêt biologique remarquable ou potentialités biologiques importantes. ● Page 35 : §3 : De quel origine sera l’approvisionnement (p31 : zones de captage pressenties : Oléron, Noirmoutier, Charron, Pénestin…) ? §6 : Impact d’introduction d’espèces étrangères considéré comme « faible »  point sensible relevé pas l’Agence de Aires Marines Protégée donc ne pas sous-estimer. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 20
  • 22. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb ● Page 36 : §9.2.2 : Surveillance pendant et/ou après l’installation et l’exploitation de la zone expérimentale ? Ne pas oublier les forts courants de marées qui peuvent charrier de nombreux déchets. §9.3.1 : « la concession ne se situe pas dans une zone ZNIEFF ou ZICO (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseau) » mais reste très proche de la ZNIEFF. Quels impacts pour les espèces plongeant pour se nourrir en cas d’installation d’une exploitation intensive ? ● Pages 37, 38 : La légende des cartes présentées est illisible ne permettant pas d’apprécier la carte pour une interprétation correcte. ● Page 39 : § Sol : « zone brassée limitant la sédimentation »  Etudes, Références bibliographiques ? L’étude ECASA est une modélisation effectuée la croissance des moule sur un site de petite surface et ne s’applique pas à des exploitations intensives. D’après McKindsey et al. (2011), les filières ont un impact sur l’environnement à une échelle importante d’exploitation au niveau hydrosédimentaire, de la création ou de la modification des habitats benthiques, de l’enrichissement du sol relatif aux biodépôts, de la biogéochimie des sédiments… Par contre, il est vrai que ces perturbations restent très localisées aux alentours de la zone expérimentale (< 50 mètres) (Keeley et al., 2009). (à valider avec une modélisation). ● Pages 40, 41 : Carte et légende non exploitable. Quelle est la source de ce document ? ● Page 42 : §3 : « Enrichissement en matière organique stimule la bio-diversité »  attention à la fragilité de l’équilibre de l’écosystème local. D’une manière générale, l’impact environnemental d’une zone de conchyliculture dépend de la densité d’installations. §5 : « être enlevée aisément »  attention aux fortes conditions hydrodynamiques locales §6 : « couleront en-dessous des filières »  en contradiction avec les propos avancés à la page 39 où il est dit que c’est une « zone brassée ». CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 21
  • 23. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 6 - IMPACTS POTENTIELLEMENT ATTENDUS Cette analyse documentaire permet d’extraire quelques impacts potentiels pouvant avoir lieu sur une concession expérimentale de faible emprise. Globalement, à cette échelle, les impacts environnementaux seraient faible (ECASA, 2007). Cependant, il a été montré dans plusieurs études (ECASA, 2007 ; McKindsey et al, 2011) qu’à une échelle plus importante, ce type d’exploitation pourrait avoir un impact environnemental de nature variable. Cela est dû à au poids donné à chaque composant étudié pour l’étude environnementale. 6.1 - Les effets des structures composant la concession mytilicole 6.1.1 - La modification hydrosédimentaire Le fait que les cultures de moules présentent une structure poreuse une multitude d’organismes colonisateur viennent s’y nicher (Plew et al, 2005 ; Stevens et al., 2008 ; Fréchette, 2010). Les cultures de moule de type suspendues sont connues pour influencer et être influencées par la circulation hydrodynamique à grande échelle (McKindsey et al, 2011). Ces processus ont besoin d’être compris pour savoir comment ils influencent, à chaque échelle et entre les échelles elles-mêmes, la régulation et le recrutement des organismes au sein de ce type de culture ainsi que pour comprendre les effets en cascade dans les écosystèmes. A l’échelle de la zone d’exploitation, des études ont montré que les structures suspendues telles que les filières pouvaient altérer l’hydrodynamisme et réduire le flux d’eau (Gibbs et al. 1991; Plew et al. 2005; Strohmeier et al. 2005, 2008). D’autres études ont montré que le diamètre des descentes (Plew et al, 2005) et leur espacement aussi bien à l’échelle des exploitations que celle des structures pouvaient influencer la vitesse du courant (Boyd and Heasman 1998; Smith et al. 2006; Aure et al. 2007; Duarte et al. 2008; Stevens et al. 2008). L’augmentation de la rétention et la réduction du flux modifie les régimes de dépôts au sein des exploitations et ainsi influence les communautés vivant au contact du sol (McKindsey et al, 2011). Il se pourrait également que les coquilles de moules qui se détachent de leur support et qui viennent se déposer sur le sol réduise la circulation au travers des sédiments augmentant ainsi le taux de sédimentation (de Jong, 1994 ; Lloyd, 2003). CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 22
  • 24. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Les systèmes d’ancrage peuvent avoir un effet semblable de par leur présence en induisant un affouillement et en altérant les sédiments du fond (Cusson et Bourget, 1997 ; Guichard et al., 2001). 6.1.2 -Création ou modification d’habitats 6.1.2.1 - Effets sur la macrofaune en suspension Les bivalves cultivés en filières créent des habitats favorables pour les autres invertébrés en leur offrant une refuge contre la prédation et les conditions environnementales difficiles (Gutiérrez et al., 2003) ou encore une source directe de nourriture. D’après Heasman (1996), les principaux taxons colonisateurs de ces filières sont les macroalgues (Lawrence et al., 2000), les anatifes, les tuniciers, les hydraires, les petites moules ainsi que les polychètes tubicoles. Ils peuvent localement être très importants en biomasse et en diversité d’espèces (Tenore et Gonzàlez, 1976). Plusieurs études ont exposé divers assemblages d’algues, d’invertébrés et de poissons associés aux cultures de moules en suspension (Tenore et Gonzàlez, 1976 ; Khalaman, 2001a, 2001b ; LeBlanc et al., 2003b ; Murray et al., 2007). L’introduction d’espèces exotiques dans les eaux côtières a été étudiée dans plusieurs papiers comme ceux de Carlton (1992) ou de Ruiz et Carlton (2003). Ces études ont montré que les exploitations agissent comme un lieu de concentration et de prolifération pour les espèces invasives comme les tuniciers, les algues ou les mollusques du fait qu’elle sont relativement protégées des prédateurs benthiques. Crawford (2003) et Forrest et al. (2009) ont évalué que le risque potentiel de propagation d’espèces nuisibles avec les transferts liés à l’aquaculture constitue le plus grand risque associé aux élevages de bivalves. Ceci est également appuyé par l’Agence des Aires Marines Protégée (http://www.aires-marines.fr/). Plusieurs études ont montré l’augmentation de l’abondance de poissons, des macroinvertébrés vagiles ainsi que d’autre taxons du fait de la physionomie de la structure (Rountree, 1989 ; Nelson, 2003). En effet l’épifaune associée avec les moules en filières entretien onze fois plus la biomasse des proies des espèces de poissons commerciaux que celle du benthos (Brooks, 2000). Cependant, lié à l’installation de diverses espèces, plusieurs études canadiennes ont montré que diverses espèces de phytoplancton toxique peuvent se développer en association avec le développement des moules (Lawrence et al., 2000 ; Levasseur et al., 2003). CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 23
  • 25. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 6.1.2.2 - Effets sur la macrofaune épibenthique Selon McKindsey et al. (2011), l’installation des structures d’ancrage peut altérer les communautés et les espèces benthiques localisées en dessous mais peu d’études ont été effectuées à ce sujet. Il y a davantage de résultats concernant l’effet récif de ces structures. De ce fait, il est probable de retrouver sur ces structures, d’importantes biomasses (Ricciardi et Bourget, 2005) d’espèces animales et végétales associées à ces cultures, qui colonisent normalement les blocs rocheux et qu’on ne retrouverait pas sur des sédiments meubles (Carbines, 1993 ; Cruz Motta et al. 2003). Ces communautés de substrat dur sont plus productives (Cusson et Bourget, 2005 ; Cowles et al., 2009) que celles des fonds meubles. Les moules qui se détachent de leur support et leurs organismes associés au sein de ces zones d’exploitation offrent une nouvelle diversité benthique locale (tuniciers, polychètes tubicoles, éponges). Dans certains cas ce phénomène peut être important et peut considérablement altérer les communautés benthiques des substrats durs et meubles (Leonard, 2004 ; Kaspar et al., 1985 ; Inglis et Gust, 2003 ; de Jong, 1994 ; Iglesias, 1981 ; Freire et Gonzàlez-Gurriaràn, 1995). La faune associée à ces cultures contribuent à améliorer la quantité de nourriture disponible pour les prédateurs benthiques et les charognards tels que les étoiles de mer (Saranchova et Kulakovskii, 1982), les crabes (Miron et al., 2002) et les poissons benthivores (Gerlotto et al., 2001) ou les oursins (Olaso Toca, 1979, 1982). 6.2 - Les biodépôts et l’enrichissement du benthos Les moules se nourrissent du plancton en filtrant l’eau de mer. Les produits de la digestion sont excrétés sous forme de fèces et les particules n’ayant pas été sélectionnées sont expulsées sous forme de pseudo-fèces. La production de ces pseudo-fèces est relative à la quantité (trop importante) et à la qualité (trop médiocre) de la nourriture disponible organique et minérale (seston) (McKindsey et al., 2011). D’après les études menées par Dame (1996) et Newell (2004), les biodépôts ont une vitesse de sédimentation plus importante que les particules qui les composent et augmentent généralement l’apport de matière organiques au fond des site d’exploitation de moules. La production de biodépôt est fonction de l’espèce, de la taille de la moule et de son alimentation qui varie à de faibles échelles de temps (Weise et al., 2009). Les moules les plus petites produisent proportionnellement davantage de biodépôts que les plus grosses. Ils sont plus petits et ont une vitesse de sédimentation plus faible induisant localement un approvisionnement de biodépôts moins importants. L’importance avec laquelle les biodépôts se dispersent et se redistribuent est corrélée CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 24
  • 26. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb positivement au régime hydrodynamique local (Hartstein et Stevens, 2005 ; Giles et al., 2009). Le degré auquel les biodépôts s’accumulent aux alentours du site d’élevage dépend de quatre facteurs (Giles et al, 2009): - Le taux de production de ces biodépôts ; - La dissémination initiale (transport des biodépôts depuis la moule jusqu’au fond dans la colonne d’eau inhérent à aux conditions hydrodynamiques locales). - La redistribution des biodépôts sur la surface du sédiment par glissement, saltation et/ou remise en suspension (p. ex. par errosion) - La vitesse de décomposition Cependant il existe peu de données concernant le degré de redistribution de ces biodépôts dans l’environnement une fois que ceux-ci ont atteint le sol. Dahlbäck et Gunnarsson (1981) (Suède) ont montré que la production de biodépôts par les moules pouvait être considérables 3 g C/m²/jour soit 3 fois plus que par rapport à un site dépourvu de ce type de culture. De la même manière Hatcher et al. (1994) (Canada) ont montré que la sédimentation de ces biodépôts pouvait atteindre 88.7 g/m²/jour soit 50 g/m²/jour en plus par rapport au contrôle. L’augmentation de la charge organique des fonds par la bio-déposition des moules et de leurs organismes associés influence les propriétés biogéochimiques du sédiment benthique, incluant la modification de la respiration au sein du benthos et la circulation des nutriments à l’interface « surface des sédiments – eau de mer ». 6.2.1 - La biogéochimie du sédiment Les biodépôts des moules peuvent être riches en carbone et en azote et peuvent avoir une grande valeur nutritionnelle (Kautsky et Evans, 1987 ; Loo et Rosenberg, 1989 ; Ahn, 1993 ; Miller et al., 2002). Cependant, quelques études ont montré que l’augmentation de la biodéposition des moules en aquaculture peuvent altérer la géochimie du sédiment benthique (Dahlbäck et Gunnarsson, 1981 ; Mattsson et Lindén, 1983). La décomposition de ces biodépôts est un procédé complexe où des composés se décomposent vite et d’autres sont stables. La matière organique est décomposée par une flore microbienne suivant une série CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 25
  • 27. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb de séquences d’oxydo-réduction ce qui augmente la demande locale en oxygène et peut rendre anoxique le milieu. Ceci peut provoquer la diminution de la biodiversité faunistique et la disparition de beaucoup d’espèces en raison de l’augmentation du taux de bio-déposition et augmenter plus loin un effet d’enrichissement organique en réduisant le remise en suspension du sédiment (désoxygénation sédimentaire) (Aller et aller, 1998 ; Michaud et al., 2010). 6.2.2 - Les flux biogéochimiques La régénération en eaux peu profondes est principalement contrôlée par la reminéralisation benthique qui régule la production et les stocks permanents. Les biodépôts des cultures de moules augmentent la consommation de l’oxygène et les flux de nutriments à l’interface « eau-sédiment » (Baudinet et al., 1990 ; Hatcher et al., 1994 ; Christensen et al., 2003 ; Richard et al., 2007a, 2007b). 6.3 - L’endofaune L’influence de la bio-déposition des cultures de moules sur les communautés faunistiques est bien étudiée et modélisée par Pearson et Rosenberg (1978). Alors que des études ne montrent pas d’effet significatifs des cultures de moules sur la faune (Crawford et al., 2003), au contraire d’autre montrent une modification des communautés microbiennes et de la méiofaune (Mirto et al., 2000) ainsi que de l’endofaune, (Hartstein et Rowden, 2004). L’augmentation de l’apport en matière organique induit le remplacement des grands filtreurs déposivores tels que les petits polychètes par des plus petits comme les nématodes et finalement, en condition anoxiques, des bactéries. La biomasse et la richesse spécifique peuvent augmenter avec un apport limité de matière organique alors que l’abondance peut augmenter avec un apport modéré car les espèces opportunistes deviennent dominantes dans ces conditions. La faune endobenthique peut être réarrangée en ayant pour résultat l’augmentation de l’abondance l’espèces opportunistes, le déclin d’espèces sensibles ainsi que de la biodiversité, de la richesse spécifique, de l’abondance et de la biomasse (Mattsson et Lindén, 1983). Les différences de l’ampleur de l’influence d’un site mytilicole sur les communautés faunistiques benthiques dépendent du taux de biodéposition, des caractéristiques de l’exploitation (taille, densité) et du site lui-même (bathymétrie, régime hydrodynamique) (Black, 2001 ; Hartstein and Rowden, 2004 ; Hartstein and Stevens, 2005). CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 26
  • 28. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Il est cependant difficile d’établir une généralité sur les effets à partir des quelques études d’un nombre limité d’exploitations de culture de moules, études pour lesquelles il existe un protocole propre. De plus, il semblerait que les effets restent localisés à une distance de moins de 50 mètres (Keeley et al., 2009). 6.4 - Les algues et les herbiers L’abondance des plantes liées au benthos et les algues localisées directement sous les filières de moules pourraient être influencée par un certain nombre de mécanismes : diminution de l’apport en lumière et donc de la photosynthèse, modification de l’apport en nutriments ou altération de la turbidité, augmentation de la stabilité et de la charge du sédiment par diminution du courant et altération de sa biogéochimie. D’une manière générale, l’alimentation en continue des bivalves permettrait de réduire la turbidité, d’augmenter la pénétration de la lumière jusqu’aux organismes benthiques leur permettant d’effectuer une croissance normal (Newell, 2004 ; Newell et Koch 2004). Dans le cas où le site serait eutrophisé à cause d’une culture intensive de bivalves (turbidité et apports azotés importants), il se pourrait que des espèces opportunistes puissent s’y établir et y proliférer au détriment des autres espèces. 6.5 - Les organismes épibenthiques Il existe plusieurs effets sur ces organismes, le principal étant la prolifération de certaines espèces (exotiques ou locales) au détriment des autres espèces benthique qui peuvent potentiellement devenir envahissantes comme les étoiles de mer (Inglis et Gust, 2003). Un autre effet mis en lumière par D’Amours et al. (2008) est que zones de mytiliculture peuvent attirer des organismes benthiques et spécialement des prédateurs des alentours. Des espèces ayant un stade larvaire benthique comme les méduses, profitent de ces aménagements pour s’y accrocher et grandir (Hoover et Purcell, 2009). Dans certains cas des phénomènes de bloom (prolifération importante et rapide) de ces organismes peuvent être observés. Ce phénomène disparait une fois ces structures enlevées (Lo et al., 2008). Une réduction du taux de sédimentation peut influencer les communautés benthiques et accroit les différences au sein des sites mytilicoles mais aussi dans les proches alentours (Wassmann, 1998). La mytiliculture peut également avoir un effet sur la réserve en nourriture planctonique assimilable par les autres espèces benthiques et les exploitants devraient prendre en considération ce facteur (Jiang et Gibbs, 2005 ; Sequeira et al., 2008). CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 27
  • 29. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 6.6 - Bilan La mytiliculture peut influencer son environnement local et proche (< 50 m) tant sur les communautés benthiques animales et végétales (épi et endo) que sur la biogéochimie du sédiment, ou encore sur le régime hydrodynamique. Ce sont autant de facteurs aux mécanismes complexes dont chaque porteur de projet d’une installation mytilicole doit tenir compte. 7 - CARACTERISTIQUES DE LA ZONE EXPERIMENTALES 7.1 - Les zones de baignade Zone expérimentale conchylicole Figure 3 : Qualité des eaux de baignade saison 2013 Légende A : Bonne qualité B : Qualité moyenne C : Momentanément polluée D : Mauvaise qualité CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 28
  • 30. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 7.2 - Zone conchylicole dans la baie Zone expérimentale conchylicole Figure 4 : Zone de production conchylicoles professionnelles Il s’agit du contrôle des zones de production conchylicoles professionnelles (moules, huîtres, palourdes, etc.). Ce sont les analyses régulières de l’IFREMER qui permettent de classer les zones de production au niveau sanitaire. Un arrêté est pris par le Préfet pour diffuser le classement. L’arrêté préfectoral est revu régulièrement en fonction de l’évolution des zones. Selon le classement, les coquillages prélevés doivent ou non faire l’objet d’un reparcage pour qu’ils évacuent les contaminants ou sont directement interdits à la vente en raison d’une forte contamination. Le classement est aussi fonction du type de « coquillage », d’où le classement en groupe (GP) 1, 2 et 3 du tableau. Nom de la zone Zone 35-01 Zone 35-02 Zone 35-03 Zone 35-04 Zone 35-07 code 35-01 35-02 35-03 35-04 35-07 arrête Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35 Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35 Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35 Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35 Arrêté du 06-07-2010 - Préfecture 35 GP 1 A N N A N GP 2 A N C B B GP 3 A N N N A GP1 : groupe 1 : les gastéropodes (bulots…), les échinodermes (oursins…) et les tuniciers GP2 : groupe 2 : les bivalves fouisseurs, c’est-à-dire les mollusques bivalves filtreurs dont l’habitat est constitué par les sédiments (palourdes, coques...) GP3 : groupe 3 : les bivalves non fouisseurs, c’est-à-dire les autres mollusques bivalves filtreurs (huîtres, moules...) Zones A : Zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés pour la consommation humaine directe. Zones B : Zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés mais ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine qu'après avoir subi, pendant un temps suffisant, un traitement dans un centre de CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 29
  • 31. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb purification. La pêche de loisir est possible, en respectant des conditions de consommation édictées par le ministère de la santé, comme la cuisson des coquillages. Zones C : Zones dans lesquelles les coquillages ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine qu'après un reparcage qui, en l’absence de zones agréées dans cet objectif, ne peut avoir lieu en France. La pêche de loisir y est interdite. Zones D : Zones dans lesquelles toute activité de pêche ou d’élevage y est interdite, du fait d’une contamination avérée des coquillages présents. Zones N : Zones non classées, dans les quelles toute activité de pêche ou d’élevage est interdite. 7.3 - Mesures d’inventaires Zone expérimentale conchylicole Figure 5 : Mesures d’inventaires Légende ZICO = Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux = mesure d’inventaire qui a permis la mise en place des ZPS (Zone de Protection Spéciale ; Natura 2000) ZNIEFF 1 = Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type 1 ZNIEFF 2= Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type 2 Les ZNIEFF constituent des mesures d’inventaires scientifiques sans réel valeur de protection juridique. Ce sont toutefois des zones à prendre en considération. Elles permettent notamment la mise en place de mesures de protection. Les ZNIEFF de type 1 correspondent généralement à des zones moins étendues que les ZNIEFF de type 2. Ces dernières sont donc moins sensibles car elles sont plus vastes. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 30
  • 32. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 7.4 - Zone Natura 2000 Zone expérimentale conchylicole Figure 6 : Zone Natura 2000 Légende ZPS = Zone de Protection Spéciale : site Natura 2000 visant à la protection des oiseaux SIC = Site d’Importance Communautaire : site Natura 2000 visant à la protection des habitats et des espèces autres que les oiseaux CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 31
  • 33. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 7.5 - Autres mesures de protection Zone expérimentale conchylicole Figure 7 : Autres mesures de protection Légende RAMSAR. Du nom de la convention, mesure pour la protection des zones humides Réserve de chasse maritime – zone interdite à la chasse en vue de la protection des oiseaux Propriété du Conservatoire du Littoral CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 32
  • 34. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 7.6 - Les sites inscrits et les sites classés Zone expérimentale conchylicole Figure 8 : Sites inscrits, sites classés Légende Sites classés Sites inscrits Il s’agit de mesures de protection du patrimoine (plutôt historique et architectural mais peut aussi concerner des zones naturelles). Le statut de site classé interdit normalement toute modification au sein du site (travaux, aménagement, etc.). Dans les deux cas il faut demander l’avis à l’ABF (Architecte des Bâtiments de France) avant d’y faire quoique ce soit. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 33
  • 35. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 8 - CONCLUSION GENERALE L’expertise documentaire des deux documents montre que la plupart des références bibliographiques citées dans ces documents ne sont pas vérifiables en l’état. Les sources et références citées le sont de manière incomplète et ne permettent pas une vérification de leur contenu et du contexte dans lequel les résultats affichés ont été produits. Les graphiques et cartes présentées dans le diaporama le sont en qualité noir et blanc et avec une qualité d’impression qui ne permet pas d’apprécier les informations qu’ils contiennent. Les photographies manquent d’informations quant à leur auteur, date de prise de vue, échelle, orientation, contexte de prise de vue (source). Les cartes n’ont pas de légende, d’échelle et d’orientation ou d’information de leur provenance. La plupart des informations présentées dans le diaporama n’ont pas pu être vérifiées malgré nos recherches. Les références bibliographiques sont en effet codifiées par des normes internationales utilisées par les bases de données scientifiques qu’il convient de respecter si l’auteur souhaite que le lecteur puisse retrouver ladite référence, et en l’occurrence ici ces normes ne sont pas respectées. Nous notons dans le diaporama des informations qui sont donc pour la plupart non vérifiables ou pour certaines inexactes (« production de plancton par les moules »). Le document de synthèse et d’impact quant à lui appuie ses prévisions d’impact sur des études qui semblent insuffisantes au regard des attentes des services de l’État et de la réglementation sur des projets comparables. L’étude doit s’appuyer notamment sur : - Un état initial élaboré sur des données solides :  La présentation de l’environnement physique du ou des sites avec une cartographie associée (géomorphologie, climatologie locale, facteurs hydrodynamiques, dynamique sédimentaire et leurs contraintes physiques sur les élevages) ;  La présentation de l’environnement biologique (la qualité bactériologique, le phytoplancton, les ressources trophiques, les micropolluants);  l’environnement socio-économique (usages et activités, servitudes littorales et maritimes, aménagement du territoire) ; CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 34
  • 36. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb - Une présentation complète du projet : travaux, planning, méthode, matériel, plan, aménagements terrestres, etc. ; - Une analyse réglementaire complète ; - Une justification du projet ; - Les mesures d’évitement, réduction et de compensation prévues pour le projet  Présentation des zones mytilicoles potentiellement éligibles (localisation, nombre et type de filières envisageables, capacité de production) ou déjà existantes ;  Etc. L’état initial est à développer et à adapter selon le contexte du projet, mais doit s’appuyer sur des données bibliographiques vérifiables et éventuellement au besoin sur des données recueillies in situ. À titre indicatif les exploitations de cultures marines répondent des procédures réglementaires suivantes : 1. Autorisation d’Occupation du domaine public maritime ; 2. Dossier loi sur l’eau ; 3. Étude d’impact et enquête publique 4. Dossier Natura 2000 si le projet se situe à proximité ou dans une zone classée en N2000 ; 5. Doivent être conforme aux Schémas régionaux de développement de l’aquaculture marine (SRDAM), demandés depuis 2010. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 35
  • 37. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb 9 - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Articles, Rapports, Résumés, Poster, Contributions thématiques: Ahn, I.Y. 1993. Enhanced particle flux through the biodeposition by the Antarctic suspensionfeeding bivalve Laternula elliptica in Marian Cove, King George Island. J. Exp. Mar. Biol. Ecol. 171(1): 75–90. doi:10.1016/0022-0981(93)90141-A. Aller, R.C., and Aller, J.Y. 1998. The effect of biogenic irrigation intensity and solute exchange on diagenetic reaction rates in marine sediments. J. Mar. Res. 56(4): 905–936. Doi: 10.1357/ 002224098321667413. Aure, J., Strohmeier, T., and Strand, Ø. 2007. Modelling current speed and carrying capacity in long-line blue mussel (Mytilus edulis) farms. Aquacult. Res. 38(3): 304–312. doi:10.1111/j.1365-2109.2007.01669.x. Baudinet, D., Alliot, E., Berland, B., Grenz, C., Plante-Cuny, M., Plante, R., and SalenPicard, C. 1990. Incidence of mussel culture on biogeochemical fluxes at the sediment– water interface. Hydrobiologia, 207(1): 187–196. doi:10.1007/BF00041456. Black, K.D.E. 2001. Environmental impacts of aquaculture. CRC Press, Boca Raton, Fla Boyd, A.J., and Heasman, K.G. 1998. Shellfish mariculture in the Benguela system: water flow patterns within a mussel farm in Saldanha Bay, South Africa. J. Shellfish Res. 17: 25– 32. Brooks, K.M. 2000. Literature review and model evaluation describing the environmental effects and carrying capacity associated with the intensive culture of mussels (Mytilus edulis galloprovincialis). Taylor Resources, Shelton, Wash. Carbines, G.D. 1993. The ecology and early life history of Notolabrus celidotus (Pisces: Labridae) around mussel farms in the Marlborough Sounds. M.Sc. thesis, University of Canterbury, Christchurch, N.Z. Carlton, J.T. 1992. Dispersal of living organisms into aquatic ecosystems as mediated by aquaculture and fisheries activities. In Dispersal of living organisms into aquatic ecosystems. Edited by A. Rosenfield and R. Mann. Maryland Sea Grant, College Park. pp. 13–46. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 36
  • 38. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Christensen, P.B., Glud, R.N., Dalsgaard, T., and Gillespie, P. 2003. Impacts of longline mussel farming on oxygen and nitrogen dynamics and biological communities of coastal sediments. Aquaculture, 218(1–4): 567–588. doi:10.1016/S0044-8486(02)00587-2. CRC de Bretagne Nord, 06 novembre 2012. Procès-Verbal du 06 novembre 2012. Cowles, A., Hewitt, J.E., and Taylor, R.B. 2009. Density, biomass and productivity of small mobile invertebrates in a wide range of coastal habitats. Mar. Ecol. Prog. Ser. 384: 175–185. doi:10.3354/ meps08038. Crawford, C. 2003. Qualitative risk assessment of the effects of shellfish farming on the environment in Tasmania, Australia. Ocean Coast. Manage. 46(1–2): 47–58. doi:10.1016/S0964-5691(02)00120-5. Cruz Motta, J.J., Underwood, A.J., Chapman, M.G., and Rossi, F. 2003. Benthic assemblages in sediments associated with intertidal boulder-fields. J. Exp. Mar. Biol. Ecol. 285–286: 383–401. doi:10.1016/S0022-0981(02)00539-7. Cusson, M., and Bourget, E. 1997. Influence of topographic heterogeneity and spatial scales on the structure of the neighbouring intertidal endobenthic macrofaunal community. Mar. Ecol. Prog. Ser. 150: 181–193. doi:10.3354/meps150181. Cusson, M., and Bourget, E. 2005. Global patterns of macroinvertebrate production in marine benthic habitats. Mar. Ecol. Prog. Ser. 297: 1–14. doi:10.3354/meps297001. D’Amours, O., Archambault, P., McKindsey, C.W., and Johnson, L.E. 2008. Local enhancement of epibenthic macrofauna by aquaculture activities. Mar. Ecol. Prog. Ser. 371: 73–84. doi:10.3354/meps07672. Dahlbäck, B., and Gunnarsson, L.Å.H. 1981. Sedimentation and sulfate reduction under a mussel culture. Mar. Biol. (Berl.), 63(3):269–275. doi:10.1007/BF00395996. Dame, R.F. 1996. Ecology of marine bivalves: an ecosystem approach. CRC Press, Boca Raton, Fla. de Jong, R.J. 1994. The effects of mussel farming on the benthic environment. M.Sc. thesis, School of Biological Sciences, University of Auckland, Auckland, N.Z. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 37
  • 39. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb DDTM 35, 10 juillet 2012. Communiqué de Presse du 10 juillet 2012. Rejet des demandes concessions de moules sur fillières au large des communes de Saint-Coulomb et de Cancale. Duarte, P., Labarta, U., and Fernández-Reiriz, M.J. 2008. Modelling local food depletion effects in mussel rafts of Galician rias. Aquaculture, 274(2–4): 300–312. doi:10.1016/j.aquaculture.2007. 11.025. ECASA, 2007. Effect of mussel longlines by C. Bacher/IFREMER – 05 september 2007. Finneran J. J., Schlundt C. E.,Carder D. A, Clark J. A., Young J. A., Gaspin J. B., Ridgwaw S. H., 2000. Auditory and behavioral responses of bottlenose dolphins (Tursiops truncatus) and a beluga whale (Delphinapterus leucas) to impulsive sounds resembling distant signatures of underwater explosions. J. Acoust. Soc. Am. 108, 417 (2000); http://dx.doi.org/10.1121/1.429475 Finneran J. J., Schlundt C. E.,Carder D. A. and Ridgway S. H., 2002. Auditory filter shapes for the bottlenose dolphin (Tursiops truncatus) and the white whale (Delphinapterus leucas) derived with notched noise J. Acoust. Soc. Am. 112, 322 (2002); http://dx.doi.org/10.1121/1.1488652 Finneran J. J, Carder D. A., Schlundt C. E.and Ridgway S. H., 2005. Temporary threshold shift in bottlenose dolphins (Tursiops truncatus) exposed to mid-frequency tones. J. Acoust. Soc. Am. 118, 2696 (2005); http://dx.doi.org/10.1121/1.2032087 Food and Agriculture Organization of the United Nations, 2009. Integrated mariculture - a global review. Forrest, B.M., Keeley, N.B., Hopkins, G.A., Webb, S.C., and Clement, D.M. 2009. Bivalve aquaculture in estuaries: review and synthesis of oyster cultivation effects. Aquaculture, 298(1–2):1–15. doi:10.1016/j.aquaculture.2009.09.032. FranceAgriMer, 2011. Consommation des produits de la pêche et de l’aquaculture - Données statistiques 2010. FranceAgriMer, 2013. Commerce extérieur des produits de la pêche et de l’aquaculture – Données statistiques 2012. Fréchette, M. 2010. Hierarchical structure of bivalve culture systems and optimal stocking density. Aquacult. Int. 18(1): 99–114. doi:10. 1007/s10499-008-9198-2. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 38
  • 40. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Freire, J., and González-Gurriarán, E. 1995. Feeding ecology of the velvet swimming crab Necora puber in mussel raft areas of the Ría de Arousa (Galicia, NW Spain). Mar. Ecol. Prog. Ser. 119: 139–154. doi:10.3354/meps119139. Gerlotto, F., Brehmer, P., Buestel, D., and Sanguinède, F. 2001. A method of acoustic monitoring of mussel longline ground using vertical echosounder and multibeam sonar. ICES CM 2001/R:01. Gibbs, M.M., James, M.R., Pickmere, S.E., Woods, P.H., Shakespeare, B.S., Hickman, R.W., and Illingworth, J. 1991. Hydrodynamics and water column properties at six stations associated with mussel farming in Pelorus Sound, 1984–1985. N.Z. J. Mar. Freshw. Res. 25(3): 239–254. doi:10.1080/00288330.1991.9516476. Giles, H., Broekhuizen, N., Bryan, K.R., and Pilditch, C.A. 2009. Modelling the dispersal of biodeposits from mussel farms: the importance of simulating biodeposit erosion and decay. Aquaculture, 291(3–4): 168–178. doi:10.1016/j.aquaculture.2009.03.010. Grant C., Suroy M., Archambault P., McKindsey C. W., Meziane T, Olivier F., 2011. Rôle des installations mytilicoles sur l'environnement littoral - synthèse des résultats acquis dans le cadre du projet RIMEL à Chausey. Biodiversité, écosystèmes et usages du milieu marin : quelles connaissances pour une gestion intégrée du golfe normand-breton ? St-Malo, 2-3 novembre 2011. Poster. Groupe d’Etudes des Cétacés du Cotentin, 2011. Rapport d’observation du Réseau d’Observateurs des Mammifères Marins en Mer de la Manche. Guichard, F., Bourget, E., and Robert, J.-L. 2001. Scaling the influence of topographic heterogeneity on intertidal benthic communities: alternate trajectories mediated by hydrodynamics and shading. Mar. Ecol. Prog. Ser. 217: 27–41. doi:10.3354/ meps217027. Gutiérrez, J.L., Jones, C.G., Strayer, D.L., and Iribarne, O.O. 2003. Mollusks as ecosystem engineers: the role of shell production in aquatic habitats. Oikos, 101(1): 79–90. doi:10.1034/j.1600-0706. 2003.12322.x. Hartstein, N.D., and Rowden, A.A. 2004. Effect of biodeposits from mussel culture on macroinvertebrate assemblages at sites of different hydrodynamic regime. Mar.Environ.Res. 57(5): 339–357. doi:10.1016/j.marenvres.2003.11.003. PMID:14967518 Hartstein, N.D., and Stevens, C.L. 2005. Deposition beneath longline mussel farms. Aquacult. Eng. 33(3): 192–213. doi:10.1016/j. aquaeng.2005.01.002. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 39
  • 41. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Hatcher, A., Grant, J., and Schofield, B. 1994. Effects of suspended mussel culture (Mytilus spp.) on sedimentation, benthic respiration and sediment nutrient dynamics in a coastal bay. Mar. Ecol. Prog. Ser. 115: 219–235. doi:10.3354/meps115219. Heasman, K.G. 1996. The influence of oceanographic conditions and culture methods on the dynamics of mussel farming in Saldanha Bay, South Africa. M.Sc. thesis, Rhodes University, Grahamstown, South Africa. Hoover, R.A., and Purcell, J.E. 2009. Substrate preferences of scyphozoan Aurelia labiata polyps among common dock-building materials. Hydrobiologia, 616(1): 259–267. doi:10.1007/s10750-008-9595-6. Ifremer, (non daté) DESGOUILLE A. - Le plancton dans la nutrition des moules (contrubution thématique. Iglesias, J. 1981. Spatial and temporal changes in the demersal fish community of the Ria de Arosa (NW Spain). Mar. Biol. (Berl.), 65(2): 199–208. doi:10.1007/BF00397086. Inglis, G.J., and Gust, N. 2003. Potential indirect effects of shellfish culture on the reproductive success of benthic predators. J. Appl. Ecol. 40(6): 1077–1089. doi:10.1111/j.1365-2664.2003.00860.x Jiang, W.M., and Gibbs, M.T. 2005. Predicting the carrying capacity of bivalve shellfish culture using a steady, linear food web model. Aquaculture, 244(1–4): 171–185. doi:10.1016/j.aquaculture.2004. 11.050. Kaspar, H.F., Gillespie, P., Boyer, L.F., and Mackenzie, A.L. 1985. Effects of mussel aquaculture on the nitrogen cycle of benthic communities in Kenepuru Sound, Marlborough Sound, New Zealand. Mar. Biol. (Berl.), 85(2): 127–136. doi:10.1007/ BF00397431. Kautsky, N., and Evans, S. 1987. Role of biodeposition by Mytilus edulis in the circulation of matter and nutrients in a Baltic coastal ecosystem. Mar. Ecol. Prog. Ser. 38: 201–212. doi:10.3354/ meps038201. Keeley, N., Forrest, B., Hopkins, G., Gillespie, P., Knight, B., Webb, S., Clement, D., and Gardner, J. 2009. Review of the ecological effects of farming shellfish and other non-finfish species in New Zealand. Cawthron Report No. 1476, Cawthron Institute, Nelson, N.Z. Khalaman, V.V. 2001a. Fouling communities of mussel aquaculture installations in the White Sea. Russ. J. Mar. Biol. 27(4): 227–237. doi:10.1023/A:1011963303073. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 40
  • 42. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb Khalaman, V.V. 2001b. Succession of fouling communities on an artificial substrate of a mussel culture in the White Sea. Russ. J. Mar. Biol. 27(6): 345–352. doi:10.1023/A:1013751403059. Lawrence, J.E., Grant, J., Quilliam, M.A., Bauder, A.G., and Cembella, A.D. 2000. Colonization and growth of the toxic dinoflagellate Prorocentrum lima and associated fouling macroalgae on mussels in suspended culture. Mar. Ecol. Prog. Ser. 201: 147–154. doi:10.3354/meps201147. Le Jolivet C., 2013. Fiche Aquaponie. Leonard, M. 2004. Evaluation et caractérisation de la chute de moules dans la lagune de Havre-aux-Maisons aux Iles-de-la-Madeleine, Québec. B.Sc. thesis, ENITA ClermontFerrand, France. Levasseur, M., Couture, J.-Y., Weise, A., Michaud, S., Elbrächter, M.Sauvé, G., and Bonneau, E. 2003. Pelagic and epiphytic summer distributions of Prorocentrum lima and P. mexicanum at two mussel farms in the Gulf of St. Lawrence, Canada. Aquat. Microb. Ecol. 30: 283–293. doi:10.3354/ame030283. Lloyd, B.D. 2003. Potential effects of mussel farming on New Zealand’s marine mammals and seabirds : a discussion paper. Department of Conservation, Te Papa Atawhai, Wellington, N.Z. pp. 1–35. Lo, W.T., Purcell, J.E., Hung, J.J., Su, H.M., and Hsu, P.K. 2008. Enhancement of jellyfish (Aurelia aurita) populations by extensive aquaculture rafts in a coastal lagoon in Taiwan. ICES J. Mar. Sci. 65(3): 453–461. doi:10.1093/icesjms/fsm185. Loo, L.O., and Rosenberg, R. 1989. Bivalve suspension-feeding dynamics and benthic– pelagic coupling in an eutrophicated marine bay. J. Exp. Mar. Biol. Ecol. 130(3): 253–276. doi:10.1016/0022-0981(89)90167-6. Maggiani Federica, 2005. Projet LIFE LINDA - Limitation des interactions négatives entre dauphins et activités humaines. Mattsson, J., and Lindén, O. 1983. Benthic macrofauna succession under mussels, Mytilus edulis L. (Bivalvia), cultured on hanging long-lines. Sarsia, 68: 97–102. Maximum Yield Canada-Français. Nichols M, 2008. L'aquaponie, là où 1+1=3. pp24-28. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 41
  • 43. Cabinet COUDRAY – Avocats associés & Commune de Saint-Coulomb Expertise documentaire relative à l’implantation de filières mytilicoles expérimentales au large de la commune de Saint-Coulomb McKindsey, C.W., Landry, T., O’Beirn, F.X., and Davies, I.M. 2007. Bivalve aquaculture and exotic species: a review of ecological considerations and management issues. J. Shellfish Res. 26(2): 281–294. doi:10.2983/0730-8000(2007)26[281:BAAESA]2.0.CO;2. McKindsey C., Archambault P., Callier M.D. et Olivier F., 2011. Influence of suspended and off-bottom mussel culture on the sea bottom and benthic habitats: a review. Michaud, E., Aller, R.C., and Stora, G. 2010. Sedimentary organic matter distributions, burrowing activity, and biogeochemical cycling : natural patterns and experimental artifacts. Estuar. Coast. Shelf Sci. 90(1): 21–34. doi:10.1016/j.ecss.2010.08.005. Miller, D.C., Norkko, A., and Pilditch, C.A. 2002. Influence of diet on dispersal of horse mussel Atrina zelandica biodeposits. Mar. Ecol. Prog. Ser. 242 : 153–167. Doi: 10.3354/meps242153. Miron, G., Landry, T., and MacNair, N. 2002. Predation potential by various epibenthic organisms on commercial bivalves species in Prince Edward Island: preliminary results. Can. Tech. Rep. Fish. Aquat. Sci. No. 2392. Mirto, S., La Rosa, T., Danovaro, R., and Mazzola, A. 2000. Microbial and meiofaunal response to intensive mussel-farm bideposition in coastal sediments of the Western Mediterranean. Mar. Pollut. Bull. 40(3): 244–252. doi:10.1016/S0025-326X(99)00209-X. Nachtigall P. E., Pawloski J. L. and Whitlow W. L. A., 2003. Temporary threshold shifts and recovery following noise exposure in the Atlantic bottlenosed dolphin (Tursiops truncatus). J. Acoust. Soc. Am. 113, 3425 (2003); http://dx.doi.org/10.1121/1.1570438 Nachtigall P. E., Supin A. Y., Pawloski J. L., Whitlow W. L. A., 2004. Temporary threshold shifts after noise exposure in the bottlenose dolphin (Tursiops truncatus) measured using evoked auditory potentials. Marine Mammal Science. Volume 20, Issue 4, pages 673–687, October 2004. DOI: 10.1111/j.1748-7692.2004.tb01187.x Nelson, P.A. 2003. Marine fish assemblages associated with fish aggregating devices (FADs): effects of fish removal, FAD size, fouling communities, and prior recruits. Fish Bull. 101: 835–850. Newell, R.I.E. 2004. Ecosystem influences of natural and cultivated populations of suspension-feeding bivalve molluscs: a review. J. Shellfish Res. 23: 51–61. CREOCEAN – 130753 – Nantes, 2013 42
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