1. Tous les articles des
PEO hors série sont
également en ligne
sur le site créé par les
a r c h i v e s
départementales des
Y v e l i n e s :
wiki1418.yvelines.fr
Noëlle Rivière
Aurélien sera blessé lors
des batailles de la
Marne, évoquées dans
l e n u m é r o d e
novembre 2015. Il
décèdera le 20
octobre 1915 à
Cuperly, près de la
ferme de Suippes en
Champagne, de la
suite de ses blessures.
Hors série : Centenaire de la guerre de 14 /18
1916 : l’année de Verdun
En ce début d’année 1916,
le problème des effectifs est
préoccupant. Aussi, la
classe 1917 est appelée
avec plus d’un an d’avance.
L’artillerie lourde allemande
reste supérieure, alors que
l’artillerie française reste en
crise, avec des canons
datant de la fin du 19ème
siècle. Les usines
d’armement commencent
toutefois à fournir des pièces
modernes, mais l’industrie
chimique souffre d’un
considérable retard et a de
grandes difficultés à fournir
les substances chimiques et
explosives.
Aussi, le rapport des forces
militaires et humaines est
bien à l’avantage de
l’Allemagne, et le Grand
Quartier Général allemand
pense à une offensive
déterminante sur le front de
l’Ouest. Le 21 février 1916,
le général von Falkenhayn
lance ses troupes sur un
secteur calme du front
VERDUN, dont il bouscule
les défenseurs. L’effroyable
bataille marque l’un des
sommets de la guerre
d’usure. A Verdun, plus de
tranchées, seulement des
trous d’obus remplis d’eau
dans lesquels survivent des
centaines de milliers de
poilus et de soldats
allemands. Un million d’obus
sont tirés par les allemands
le premier jour de bataille.
La « Voie sacrée » sera le
nom donné par Maurice
Barrès à la portion de route
de 75km entre Baudonvilliers
(au sud de Bar le Duc) et
Verdun ; 6 à 8000 camions y
circulent en permanence de
février 1916 à janvier 1917
pour ravitailler Verdun,
amener les renforts et
évacuer les blessés.
Pourquoi le nom des poilus ?
Le système pileux masculin
est perçu comme signe de
virilité et donc de courage.
Avant même la guerre, un
homme « poilu » ou « velu »
est brave. Les « poilus » sont
donc des braves, même si les
tranchées ajouteront une
réalité physique, les soldats
revenant mal rasés de leur
séjour en première ligne.
Sommaire :
RAPPEL HISTORIQUE
FAMILLE GUINANT
SUIPPES 1
1916 : L’ANNÉE DE VERDUN 1
AURÉLIEN BLAISE GUINANT 2
FAMILLE GUINANT 3/4
Dans ce numéro :
Le Petit Echo d’Orgerus
Journal Municipal
d’Orgerus
Hors-Série Numéro 8 - Mars 2016
Panneau et nécropole
à Suippes (51)
Photos de gauche à droite :
Les foins en 1908 à la
Drouine : famille Mardelet /
Guinant
Batteuse de Louis Mardelet
en 1906 à Orgerus
Ce numéro de mars 2016
sera consacré à Aurélien
Guinant et sa famille.
2. Transcription de décès des
registres d’Orgerus de
Aurélien Blaise GUINANT
mort pour la France :
« L’an 1916 le 22 février à 4h
du soir, transcription du
décès : L’an 1915 le 20
octobre à 10h étant à
Cuperly Marne, acte de
décès de Aurélien Blaise
Guinant, soldat de 2ème
classe 317ème d’infanterie,
13ème cie immatriculé sous le
numéro Plaque d’identité
classe 1900 Versailles 3102,
né le 8 février 1880 à
Orgerus, domicilié à Orgerus,
décédé à Cuperly le 20
octobre 1915 à 10h, mort
pour la France, fils de Louis
Arsène et de Vallot Marie
Clémentine Lucienne,
domiciliés à Orgerus. »
Aurélien est inhumé au
cimetière du Moutier
d’Orgerus.
Rappelé par mobilisation
générale, Aurélien est arrivé
au 101ème régiment
d’infanterie de Dreux le 1er
février 1915. Il est affecté au
317ème régiment d’infanterie
le 12 juin 1915. Il est mort
suite aux blessures de
guerre lors des batailles de la
Marne à Cuperly le 20
octobre 1915, à l’âge de 25
ans.
Aurélien était maçon, fils de
Louis Guinant et de Marie
Clémentine Lucienne Vallot
qui demeuraient au hameau
de la Valetterie (lieu-dit entre
l’Arnière et la Rolanderie).
Aurélien avait de nombreux
frères et sœurs : Octave,
Gabrielle, Louise Héloïse,
ses aînées et Augustin
Léandre, Jules Francis,
Georges Valentin, Désiré
Mamers et Léon Arsène, ses
petits frères. Ses parents
étaient agriculteurs.
De cette famille de neuf
enfants, les sept garçons
seront mobilisés, puisqu’ils
sont nés entre 1873 et 1891.
Six en reviendront. L’un sera
fait prisonnier en Allemagne.
Les deux filles, Gabrielle qui
épouse Eugène Dourdet en
1900, et Louise Héloïse qui
se marie avec Désiré Louis
Victor Mardelet en 1897,
verront elles-aussi partir leur
mari pour la guerre.
Aurélien Blaise GUINANT
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Le Petit Echo d’Orgerus Mars 2016
LES
ORGERUSSIENS
MORTS POUR
LA FRANCE
Famille Guinant de la Valetterie :
Du haut de gauche à droite :
Valentin Guinant, Louis Mardelet,
Eugène Dourdet, Francis Jules
Guinant, Léon Guinant, Léandre
Guinant, Aurélien Guinant, Octave
Guinant, Mamers Guinant,
Léontine femme d’Octave Guinant,
Héloïse Guinant Mardelet,
Gabrielle Guinant Dourdet,
Lucienne Vallot Guinant, Arsène
Guinant. Les enfants : Cécile
Guinant, Marie Mardelet, Raymond
Mardelet, Yvonne Guinant.
On remarque encore le toit de chaume de l’époque et la coiffe de Lucienne Val-
lot, épouse Guinant. Photo prise en 1901 ou 1902
3. Octave est rappelé et affecté
le 10 septembre 1915 au 1er
régiment d’infanterie. Il a 42
ans. Marié en 1896 à
Bazainville avec Léontine
Alleaume, ils ont trois filles. Il
est cantonnier sur la route
nationale 12.
Léandre, né en 1882 est
appelé pour son service
militaire en 1903 au 1er
régiment de zouaves. A la
mobilisation, il est rappelé et
affecté au 21ème colonial et
clairon. Parti sur le front le
10 septembre 1914, disparu
au Bois de Ville le 26
septembre, Léandre est fait
prisonnier à Meschède en
Allemagne. Il rentre en
France le 23 décembre 1918.
En 1908, il s’est marié avec
Marie Antoinette Vacher, ils
ont deux fils, André et Pierre.
Jules Francis est né en
1883. Il s’est marié à Béhoust
en 1907 avec Léontine
Portas. Ils ont trois fils,
Marcel, Jacques et Jean
Claude. Jules est facteur. De
par cette profession, il est
classé « catégorie non
affectée » comme employé de
l’administration des postes du
4 mai 1907 au 10 février
1915. Mais en 1915, il est
rappelé au 138ème régiment
d’infanterie.
La famille Guinant de la Valetterie
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Le Petit Echo d’Orgerus Mars 2016
LA FAMILLE
GUINANT
Mariage de Léandre et Marie
en 1908
Ci-dessous : camp de prison-
nier de Meschède Carte photo de Francis, Léontine
et Marcel.
Ecrit au dos :
« En souvenir de la permission de
mon cher Francis le 28 janvier
1916. Mille bons baisers à tous.
Léontine, Francis, Marcel
Guinant. »
Carte adressée à la famille
Mardelet, son beau frère et
belle sœur.
Valentin est né en 1886 et s’est
marié en 1911 avec Marie
Eugénie Lauvray à Tacoignières.
Il est rappelé le 3 août 1914 au
59ème régiment d’artillerie, le 26
octobre 1916 au 12ème régiment
d’artillerie et le 1er avril 1917 au
121ème régiment d’artillerie
lourde.
Ci-dessus : Carte photo de deux filles certaine-
ment Christiane et Simone, les deux filles aînées
de Valentin et Eugénie. Au dos de la carte : « En
souvenir de cette maudite guerre, je t’envoie
comme tu les as vues nos petites en photo. »
Valentin, 1er en partant de la
gauche.
4. Désiré Mamers est né en 1889.
Il a 25 ans lorsqu’il est mobilisé
le 3 août 1914 au 59ème régi-
ment d’artillerie. Le 1er avril
1917, il est incorporé au
261ème régiment d’artillerie,
puis le 20 août 1917 au 38ème
RA, le 2 octobre 1917 au
242ème RA et le 20 septembre
1918 au 19ème RA. Mamers ne
se marie qu’au retour de la
guerre en 1919.
Léon Arsène est né en
1891. Il est appelé le 1er
octobre 1912 au 13ème régi-
ment de cuirassiers. En
1913, le 13ème régiment
cuirassier est transformé en
32ème régiment de dragons.
Le 3 août 1914, il est affecté
au 27ème régiment de dra-
gons, puis le 1er janvier
1915 au 2ème régiment de
cuirassiers et le 4 juin 1916
au 4ème régiment de cuiras-
siers à pied. Après 6 ans
passés loin d’Orgerus, Léon
se marie en 1920 à Prunay
le Temple avec Georgina
Barbé. Ils auront deux fils.
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Le Petit Echo d’Orgerus Mars 2016
Le Petit Echo d’Orgerus est édité par la
mairie d’Orgerus - Directeur de la
publication : JM Verplaetse, maire - Vice
président de la commission information
communication Franck Lamas.
Photos : Sophie Knoerr, N Rivière
Ecrits Recherches : Noëlle Rivière
Relecture : Blanche Quintin
Impression : Imprimea Buchelay 78
Distribution : bénévoles d’Orgerus : Mmes
MM Dupuichs, Remoussin, Faburel,
Rousseau, Dorléans, Mazencq, Pinsard,
Larcher, Winstein, Gobert, Knoerr.
Bibliographie : sites internet des Archives
départementales des Yvelines, archives
familiales de Rolande Beaujour et Lionel
Boulan
Remerciements : Maryse Baradat,
Catherine et René Beaujour, Lionel
Boulan.
Les articles des PEO Hors série sont
retranscrits sur le site des archives
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Raymond Mardelet
et Mamers Guinant
Carte de Léon. Au dos il est écrit : « Le 11 juin. Cher Frère et
sœur, je vous envoie un souvenir de campagne 1914/1915. Voyez
que je ne suis pas bileux. Je suis toujours solide. Je pense que vous
êtes tous en bonne santé ainsi que toute votre famille. Moi je suis
toujours au même endroit. Je termine ma carte en vous embrassant
tous de bon cœur. Votre frère qui pense à vous. Léon Guinant. »
Ci-dessus : Photo de Mamers où
il est écrit au dos : « Souvenir d’un
frère étant en campagne sur les
ruines de Ville-en Woëvre, Meuse.
Campagne 1914 et 1915. M
Guinant le 16 juillet 1915. »