Tout projet minier se doit aujourd’hui de mettre en place une politique active de responsabilité sociale pour optimiser son intégration dans l’économie locale, à la fois par respect du pays ou de la province d’accueil, mais aussi par nécessité d’anticiper les risques sociaux. Cette intégration dans l’économie locale commence dès les premières phases d’un projet (exploration), et prend tout son sens à partir de la phase de construction, période où le besoin en main d’œuvre est fort et où la population réclame souvent son droit au travail. Si l’utilisation des ressources locales devient de plus en plus une obligation morale voire réglementaire pour ces projets, elle induit également une plus grande implication des parties prenantes externes dans le projet (autorités locales, chercheurs d’emploi, familles des travailleurs…), et augmente la pression sociale autour du projet lors de la démobilisation de cette phase de construction, alors même que la pression du sponsor sur le directeur de projet est à son maximum pour remise des livrables dans les délais et le budget impartis. Cette conférence s’attachera à : • Présenter les composantes du risque social lié à la phase de démobilisation d’un projet de construction – contexte de pays en développement • Étudier la pertinence d’une réponse à risque de type « transfert » • Exposer un exemple de projet mis en place à Madagascar pour répondre à ce risque • Analyser la complexité de la gestion de l’engagement des parties prenantes sur un tel projet. Biographie Marie CAPY-LEFEBVRE détient une maitrise en administration des affaires, spécialisée sur la direction d’entreprise et l’entrepreneuriat. Elle possède une expérience principalement internationale avec 8 années passées à Madagascar et une année au Panama. Elle y a été amenée à se positionner comme entrepreneur à 3 reprises, tout en développant ses compétences en gestion de projet : dans un premier temps en organisation d’événements, puis en responsabilité sociale. Engagée par une entreprise sud-africaine spécialisée sur l’optimisation de l’utilisation des ressources locales sur les projets miniers dans les pays en développement, Marie a pris en charge l’ensemble des projets liés à la démobilisation de la phase de construction d’un projet d’extraction de nickel et cobalt (Projet Sherritt International – Investissement $6,2 Milliards). Elle a en particulier élaboré et mis en place, sur la demande de son client, le premier programme au monde d’allocation chômage dans l’industrie minière, destiné à gérer les risques sociaux liés à la démobilisation et faciliter la transition de 20 000 travailleurs vers de nouveaux emplois. Basée à Montréal depuis septembre 2013, Marie a validé ses acquis en gestion de projets en passant sa certification PMP en mai dernier.