Etude CGPME sur l'impacte des attentats sur les PME/TPE
1. Impact des
attentats du 13
novembre 2015
sur les PME/TPE
Enquête réalisée du 18 au 23
novembre auprès des 122
Unions territoriales CGPME et
des 200 organisations
professionnelles adhérentes
2. 1
I. Avez-vous déjà observé une inflexion de l'activité économique ?
2/3 des entreprises pour l'instant non impactées économiquement
Sans surprise le commerce, l'hôtellerie/restauration et d'une manière plus
générale les activités liées au tourisme, à l'événementiel ou les lieux de rassemblement
du public ont observé une baisse d'activité. Il faut néanmoins insister sur le fait que
cela ne concerne qu'1/3 des entreprises (33%), les 2/3 n'ayant pas observé d'inflexion.
II. Craignez-vous des conséquences économiques à plus long terme ?
Une large majorité des chefs d'entreprise ne redoute pas non plus
d'impact à long terme
Là encore une large majorité de chefs d'entreprise (55%) reste optimiste et ne craint
pas même à plus long terme de conséquences économiques négatives. Parmi ceux
qui expriment leurs craintes (44%), de nombreux commerçants qui voient s'approcher
33,79%
66,21%
0,00%
oui
non
Ne se prononcent pas
44,14%
55,17%
0,69%
oui
non
Ne se prononcent pas
3. 2
les fêtes de Noël. Les exemples de voyages annulés, de spectacles reportés sont
nombreux...
III. Les entreprises de votre secteur vont-elles ne rien faire de spécial,
changer leur comportement ou adopter des mesures de protection
particulières ?
La plupart des entreprises ne se sentent pas suffisamment
concernées pour adopter des mesures spéciales
La plupart des entreprises (62%) n'envisagent pas de mesures spéciales. Un certain
nombre (15%) réfléchissent à des mesures particulières pour protéger leurs clients
mais également leur personnel. L'appel à des sociétés de sécurité privée est
régulièrement cité mais le coût que cela représente est redouté. Enfin une minorité
(13%) d'entreprises va changer son comportement en étant dorénavant plus vigilante.
IV. Les entreprises de votre secteur accepteraient-elles de renforcer les
échanges d'information avec les forces de police (signalement, avis
préalable à l'embauche) ?
65,52%
13,01% 15,86%
3,45%
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
60,00%
70,00%
ne rien faire de
spécial
changer leur
comportement
adopter des
mesures de
protection
particulière
Ne se prononcent
pas
91,72%
6,90% 1,38%
oui
non
ne se prononcent pas
4. 3
Le renforcement des échanges avec les forces de police plébiscité
La quasi-unanimité des entreprises (91%) se déclarent prêtes à renforcer leurs
échanges avec les forces de police au travers notamment de signalement ou d'avis
préalable à l'embauche.
V. Les entreprises de votre secteur sont-elles suffisamment informées sur
les mesures de sécurité à prendre à titre préventif pour se prémunir,
autant que possible, du risque terroriste ?
Les entreprises réclament des consignes sécuritaires
Sans surprise, 2/3 (66%) des entreprises se disent insuffisamment informées sur
les mesures à prendre pour se prémunir contre les risques d'attentat.
VI. Les entreprises de votre secteur connaissent-elles les mesures
applicables dans le cadre de l'état d'urgence ?
30,34%
66,90%
2,76%
OUI
NON
ne se prononcent pas
21,38%
75,17%
3,45%
OUI
NON
ne se prononcent pas
5. 4
Les entreprises réclament une meilleure communication sur l'état
d'urgence
Là encore 3/4 des entreprises (75%) ne connaissent pas les mesures applicables dans
le cadre de l'état d'urgence. Elles réclament davantage de communication sur le sujet
pour ne pas alimenter les fantasmes et les peurs risquant de bloquer la machine
économique.
VII. Votre organisation professionnelle a-t-elle des demandes particulières à
formuler pour que les entreprises de votre secteur aient les moyens d’être
plus efficaces pour prévenir ou intervenir dans le cas d’une attaque
terroriste ?
Seules 29% des organisations professionnelles font remonter des
demandes émanant d'entreprises de leur secteur
Parmi celles-ci, la mise en place d'un guide sécuritaire sur la conduite à adopter face aux
menaces actuelles revient le plus. De nombreuses demandes également pour permettre
aux employeurs d'être mieux informés sur leur personnel ou futur personnel, pouvant
présenter un risque terroriste. Il est ainsi suggéré que l'URSSAF vérifie l'antériorité des
salariés lors de la Demande Préalable à l'Embauche (DPE). De même il est proposé que
l'employeur puisse réclamer un extrait de casier judiciaire ou qu'il soit prévenu si un de
ses salariés fait l'objet d'une fiche S. La mise en place d'un "Numéro Vert Signalement"
ou l'installation d'un bouton "urgence attaque" reliant les zones à risques aux
commissariats les plus proches font également partie des pistes à examiner.
En outre, certains professionnels de la Sécurité Privée réclament des mesures spécifiques
permettant une protection individuelle renforcée du personnel (port de gilets pare-balles;
bombe lacrymogène..), une meilleure formation au risque terroriste et une aggravation
pénale des atteintes aux agents de sécurité.
Enfin il est à souligner que de nombreuses professions s'inquiètent de conséquences
économiques sectorielles et souhaitent un soutien des pouvoirs publics au travers
notamment de moratoires de paiements de charges sociales ou d'ouverture de lignes de
crédit via des fonds spécifiques BPI.
29,66%
60,00%
8,97%
OUI
NON
Ne se prononcent pas