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Journal libre et indépendant paraissant le 1er
du mois
SSoommmmaaiirree
Editorial 1
Ombres et Lumières 2
A la une: 2
Ce que je pense… 9
Devinettes 11
Proverbes et dictons 12
Courriers des Lecteurs 13
Franc-parler 14
Paroles, musique et politique 17
Perdu de vue 18
Ce jour-là 18
Diaspora 21
Réflexions 24
Dixit 26
Encres indélébiles 26
Controverses 27
Y’en a marre 28
Actualité oblige 28
SOS 29
Le débat est ouvert 31
Matière à réflexion 31
Morceau choisi 32
La Presse des Presses 32
Sous l’art à palabres 32
Page des jeunes 33
L’Humeur d’OBQ 36
Penser l’avenir 36
Humour 41
Arts et Littérature et culture 42
Page de l’AECI 44
Le Forum du Filament 44
Sanctuaire 45
Leçon de vie 46
Etat de nos droits 47
Religion 50
Santé-Conseils 51
Amanien ?... 52
Economie & Finances 55
Livres à lire 57
Le Courrier du Golfe 60
Les Indépendances africaines 62
Le cahier littéraire 63
In Memoriam 63
Fable 64
Regards croisés 64
Vérités et contrevérités 64
Bloc-notes 65
Le bêtisier 67
Libres propos 68
A dire vrai… 68
Agenda 69
Dossier de l’Education 69
Mots et expressions 69
Le conte du mois 70
Tableau d’honneur 71
Libres propos 72
Mot de fin 73
EEEddd iiitttooorrr iiiaaalll
Dans l’une de nos précédentes
parutions, une de nos lectrices qui
reçoit assez régulièrement LLee FFiillaammeenntt
nous a posé les quelques questions
suivantes : « Il est tout à fait normal
que vous demandiez à chacun de
participer à la production ou
réalisation de votre magazine, en vous
envoyant des articles.
Mais, quelles sont les
conditions ? Les articles
rédigés étant des œuvres
de l'esprit, les productions
sont-elles rémunérées et à
combien? ».
Nous profitons de cet
éditorial pour lui
répondre, et par la même
occasion, répondre à
toutes les personnes qui
ont les mêmes
préoccupations, quant aux
droits à la propriété et aux
droits et rémunérations
des auteurs.
Aux uns et autres, nous faisons savoir
et nous précisons que LLee FFiillaammeenntt est
un journal sans aucune subvention et à
but non lucratif, c’est-à-dire qui n’a pas
pour objectif de générer de l’argent,
mais qui vise à favoriser et faciliter la
prise de conscience et de
responsabilité, la prise en main de
notre destin.
Par ailleurs, LLee FFiillaammeenntt est
entièrement gratuit, parce que nous
sommes convaincus qu’on doit pouvoir
s’instruire sans frais et qu’on doit
pouvoir faire des réalisations
grandioses sans grands moyens.
Pour toutes ces raisons, les
contributions ne sont pas rémunérées.
Les personnes qui sont intéressées à
vendre et même bien vendre leurs «
œuvres de l’esprit » n’ont qu’à
s’adresser à d’autres journaux et
autres périodiques de chez nous ou
d’ailleurs.
Quant à nous, nous allons continuer,
tout simplement, tout modestement, à
suivre la ligne de la liberté et de
l’indépendance que nous avons, à
dessein, choisie et nous mettrons tout
en œuvre pour vous proposer, chaque
mois, un Filament plus beau, plus libre,
plus enrichissant, répondant à votre
attente. Et ce, grâce à vos
contributions et suggestions
que nous croyons pouvoir
toujours utiliser à bon
escient et sans but lucratif...
Nous continuerons aussi à
privilégier la recherche,
l’investigation, l’analyse et
la documentation qui nous
différencient des journaux à
sensations.
Merci de continuer à nous
aider volontiers à diffuser
largement Le Filament.
Excellente lecture et bonnes
vacances.
A très bientôt.
Léandre Sahiri,
Directeur de Publication.
*
Nous recherchons un financement pour
l’impression et la distribution en kiosque
de votre journal LE FILAMENT.
Contactez-nous. Merci.
LE FILAMENT désigne le
fil conducteur qui, dans
une lampe électrique,
produit de la lumière au
passage du courant et
conditionne le temps de
vie d’une ampoule. On
voit donc que le
FILAMENT est
indispensable dans le
phénomène de
production de la lumière
qui nous éclaire et qui
sert à éclairer, à rendre
les objets visibles. C’est
grâce à la lumière que les
ténèbres ne sont plus
obscures.
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 2
OOOmmmbbbrrreeesss & LLLuuummmiiièèèrrreeesss
LLaa lluummiièèrree eesstt iinnddiissppeennssaabbllee àà
nnoottrree vviiee
Bonjour à toutes et à tous,
Je voudrais vous parler de l'importance de
la lumière, du soleil et de leurs effets sur
notre santé. La lumière est notre première
source d'énergie, et nous ne pouvons vivre
sans elle...
C'est grâce à la lumière que le monde
végétal se développe, via la photosynthèse,
source de vie.
Il est important de s'exposer régulièrement
au soleil, ne serait-ce que 20 à 30 minutes
par jour, tout en évitant les heures
chaudes. Il est préférable d'aller au soleil
régulièrement, lors de vos activités
(jardinage, promenades, jeux dans le
jardin...), plutôt que de s'exposer en
continu du matin au soir sur la plage
pendant vos congés d'été, sous peine
d'attraper des coups de soleil et de risquer
un cancer de la peau !
Sachez-le, le manque de lumière, de rayons
UV, peut accentuer ou être une des causes
des dépressions saisonnières, de troubles
du sommeil, trouble de l'appétit, baisse de
libido, fatigue chronique, etc.
La lumière du soleil donne un indice
d'éclairement extérieur, selon l'heure de la
journée, et des saisons, et renseigne notre
cerveau qui va sécréter la mélatonine,
hormone grâce à laquelle nous pouvons
prendre conscience de l'alternance du jour
et de la nuit.
Les actions de la mélatonine sont
nombreuses : renfort du système
immunitaire, stimulant naturel, anti-
oxydant, anti-âge, protecteur
cardiovasculaire, stimulant..., c'est
l'hormone du sommeil. La mélatonine est
sécrétée en l'absence de lumière, durant la
nuit, avec une production maximum vers 2
ou 3h du matin. C'est l'hormone centrale
de régulation des rythmes
chonobiologiques intervenant dans la
plupart des autres sécrétions hormonales.
Sa sécrétion est bloquée par la lumière,
qu'elle soit naturelle ou artificielle. Il est
donc important de dormir dans le noir
(attention aux veilleuses dans les chambres
des enfants laissées toute la nuit !)…
La mélatonine favorise le tonus et l'éveil, et
influence de façon positive le
comportement et l'humeur. Il est donc
capital de veiller à respecter notre horloge
biologique. Regarder la télévision ou rester
devant l’ordinateur tardivement retarde la
production de mélatonine.
Chaque jour, faites briller la lumière dans
votre cœur, soyez à l'écoute de vos
rythmes biologiques ; cela vous aidera a
sauvegarder votre équilibre physique et
psychique.
Clarisse Caron,
Naturopathe
LLEE FFIILLAAMMEENNTT
Fil conducteur incandescent !
Ta lumière qui se diffuse lentement
Se consumera surement.
Noyau de la conscience !
Fibre énergétique !
Lampe incandescente de vie
Source de lumière
Nous baignerons toujours dans ta
rivière.
Éveille-nous !
Fibre calorifique !
Dans les consciences endormies
De ceux qui demeurent toujours dans
la pénombre
Entre, agite, désenchaîne
Réveille-nous!
Etincelle de vie !
Au milieu de ceux qui veulent sortir
de l'ombre
Loin des courts-circuits
Loin de ceux dont la mémoire
disjoncte
Loin de ceux qui veulent engouffrer
ce si beau pays
Que ta lumière nous éclaire toujours!
Oh Filament !
Quel bel ornement !
Comme un axone
Emerge de ton corps cellulaire
Et que tes fibres
Source de lumière
Fassent la différence
Avec les discours filandreux!
Oh Filament !
Brin de lumière !
Incandescente lumière
Demeure encore et toujours
Pétillant et scintillant !
Kady Coulibaly
BBiillaann àà mmii--
ppaarrccoouurrss ddee MM..
AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa,,
pprrééssiiddeenntt ddee CCôôttee
dd’’IIvvooiirree
Le président ivoirien Alassane
Ouattara a célébré le mardi 21 mai
dernier son deuxième anniversaire
à la tête du pays. Après une
accession au pouvoir très difficile,
à la suite de violents affrontements
post-électoraux en 2010, l’actuel
président de la Côte d’Ivoire garde
toujours espoir et se propose de
sortir son pays de l’ornière dans
laquelle il s’est engouffré depuis
bon nombre d’années.
Au-delà de la célébration de ce
deuxième anniversaire de son
arrivée au pouvoir, c’est surtout le
bilan de ses réalisations qui
intéressent les Ivoiriens. Voilà
pourquoi ce sujet est à la une :
Quel bilan économique et politique
peut-on tirer de ces deux ans de
présidence ?
Mme Lydie Boka, directrice de
l’agence d’analyse StrategiCo et
spécialiste de la Côte d’Ivoire et
Docteur Cheick Diabaté,
enseignant Chercheur, a
l’Université de Colorado, aux USA,
nous donnent leurs opinions sur les
deux ans de la présidence
d’Alassane Ouattara.
*
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 3
LLyyddiiee BBookkaa ::
LLee bbiillaann dd’’AAllaassssaannee
OOuuaattttaarraa eesstt gglloobbaalleemmeenntt
ppoossiittiiff..
Afrik.com : Alassane Ouattara a célébré,
le 21 mai dernier, ses deux ans au
pouvoir, quel bilan économique et
politique peut-on tirer de ces deux ans
de présidence ?
Lydie Boka : Le bilan est globalement
positif. On sent bien que son
gouvernement est au travail. Cependant,
il doit faire des efforts, surtout sur le plan
de la réconciliation. Sa gestion du
pouvoir doit être un peu plus inclusive. Il
est accusé d’avoir fait du rattrapage
ethnique. Et, il doit aussi lutter contre le
cumul de mandat de la plupart des
personnalités politiques ivoiriennes. Sur
le plan économique, il n’y a pas photo. La
croissance de la Côte d’Ivoire était à -5%
pendant la période post-crise de 2010.
Elle est passée, en un an, à +6%. En 2013,
elle atteindra 10%. Cependant, le
président Ouattara doit veiller à une
bonne répartition de la richesse. Le PIB
doit être augmenté. Il doit accélérer la
cadence et fournir de l’électricité dans
certaines zones du pays.
Afrik.com : Justement, en parlant
d’économie, la directrice du FMI (Fonds
Monétaire International), Christine
Lagarde déclarait, le 7 janvier dernier,
que « l’heure d’un nouveau miracle
ivoirien est venu ». Fin mars, le FMI
révise à la hausse la croissance
économique du pays. Est-il permis sous la
présidence d’Alassane Ouattara de croire
à un « nouveau miracle de l’économie
ivoirienne » ?
Lydie Boka : Pas encore. Le délai est trop
court. La Côte d’Ivoire vient tout juste de
sortir d’une crise politique. Le pays doit
pour le moment attirer les
investissements étrangers. Le pays ne va
pas se baser sur une seule matière
première (le Cacao) pour se développer.
Le miracle du pays passe par sa gestion.
Même si le miracle est réalisable, Il faut
qu’il y ait d’abord une paix durable.
Afrik.com : Vous venez de souligner que
la Côte d’Ivoire ne peut pas se baser
uniquement sur le Cacao pour assurer
son développement. Pourtant, le pays est
très riche en ressources naturelles : or,
manganèse, fer, bauxite, argent, cuivre…
qu’est-ce qui bloque le développement
de ce pays alors ?
Lydie Boka : C’est un pays avant tout en
développement. Dès les premières
années après l’indépendance, le pays a
plus misé sur l’exportation du Cacao. A
cette époque, chaque pays colonisé
devait exporter vers la France. Pour le
Sénégal et le Burkina, c’était le coton.
Pour la Côte d’Ivoire, c’était le Cacao. A
cause d’un manque d’expertise local,
tous ces pays (y compris la Côte d’Ivoire)
se sont cassés la figure quand les cours
se sont effondrés. Mais le pays est en
train de miser sur d’autres ressources
naturelles, telles que l’or. La Côte d’Ivoire
produit environ 12 tonnes d’or par an.
Les chiffres sont illustrateurs : 2800
tonnes en 2008, 6943 tonnes en 2009,
7937 tonnes en 2010, 9000 tonnes en
2011 et 12 000 en 2012.
Afrik.com : Parlons un peu de politique.
Un rapport de l’ONU rendu publique, il y
a un mois, accable le gouvernement
d’Alassane Ouattara qui est accusé
d’appliquer « une justice à deux vitesses
», pourquoi le président Ouattara peine-
t-il à rétablir la stabilité politique et
sociale en Côte d’Ivoire ?
Lydie Boka : C’est la réalité de la
politique africaine. Quand vous venez au
pouvoir, vous avez besoin de vous
appuyer sur des personnes. C’est
important la publication de ce rapport
car on va assister à moins d’impunité.
D’ailleurs, il a même commencé à
sanctionner certains de ses partisans
accusés de commettre des exactions.
Alassane Ouattara ne pouvait pas le faire
dès le début de son mandat parce qu’il
devait consolider son pouvoir. Le
processus de changement est en cours.
Mais, c’est très timide. Il peut mieux
faire. Et, il doit tendre la main à son
camp adverse.
(Source : Afrik.com)
*
MMaammaaddoouu KKoouulliibbaallyy ::
LLee bbiillaann dd’’AAllaassssaannee
OOuuaattttaarraa eesstt ttoottaalleemmeenntt
nnééggaattiiff..
C’est le « système D » qui permet à ceux
qui gouvernent l’Etat de Côte d’Ivoire de
régner. Le « système D » en question se
décline en plusieurs aspects, tous liés et
auto-entretenus. D comme Démagogie, D
comme Déficit, D comme Dette, D
comme Désespoir, D comme Désastre, D
comme Discrimination, D comme
Détournement de fonds publics.
Emerveillez-vous donc chaque jour de la
semaine avec un D.
Lorsqu’il était candidat à la Présidence de
la République, le programme du Dr
Ouattara était celui du «vivre ensemble».
Le semestre qui a suivi son arrivée au
pouvoir, il a avoué qu’il ne s’attendait pas
à trouver une situation plus
catastrophique que celle qu’il avait
anticipée. Ses calculs se sont donc révélés
faux. Le dépérissement de l’Etat était, dit-
il, plus profond. La défaillance de l’Etat
était au-delà de ce qu’il avait cru, lui qui a
été pourtant représenté au gouvernement
par plusieurs ministres – et non des
moindres –, qui a partagé le pouvoir
depuis le 5 août 2002, date d’entrée de
son parti au gouvernement ; lui qui a eu,
depuis janvier 2003, le statut de président
d’Institution ; lui qui a participé à la
cogestion du pouvoir et dont les hommes
ont contrôlé un Etat parallèle à l’Etat de
Côte d’Ivoire appelé à l’époque « zone
CNO » ; lui enfin avoue n’avoir rien
compris à ce qui se passait alors. N’y a-t-il
pas de quoi s’émerveiller : constater
qu’après dix ans de règne, Ouattara avoue
ne rien comprendre au pouvoir en Côte
d’Ivoire ?...
Dès le premier semestre, il a abandonné le
programme du «vivre ensemble» pour la
chasse aux sorcières de ses présumés
adversaires et ennemis. Chasse qu’il a
conduite jusqu’à ce qu’il se rende compte
que la vengeance ne paye pas toujours en
termes de stabilité, d’emploi et de
croissance.
Il passe, pendant le second semestre, au
programme du «rattrapage ethnique», pour
constater, en fin de première année, que le
chômage ne baisse pas. Bien au contraire,
il augmente avec le chômage ethnique et le
coût de la vie de plus en plus élevé.
A 30 mois de la fin de son mandat,
Ouattara a un nouveau programme de
gouvernement: être candidat en 2015.
Il abandonne ces premières logiques
impuissantes pour passer au programme
de «l’émergence de la Côte d’Ivoire à
l’horizon 2020», grâce à de vieux
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 4
programmes de dépenses publiques
d’infrastructures de la fin des années 70
qu’il dénomme PND (plan national pour
le développement). Il fait des campagnes
de communication sur la croissance
économique qui serait de retour avec des
taux de 10%, mais constate que la
pauvreté et le coût de la vie augmentent
aussi dans des proportions incalculables.
Comme les chiffres qui sont utilisés pour
évaluer la croissance sont faux, il lui est
difficile de dire que ceux utilisés pour
évaluer la pauvreté, le chômage et le coût
de la vie sont eux aussi faux. A faussaire,
faussaire et demi. Une fois de plus, il
change, le PND est oublié et on s’engage,
trente mois avant les élections, avant
même qu’il nous dise combien d’habitants
il y a en Côte d’Ivoire, avant qu’il ne mette
en place une commission électorale
sérieuse, avant qu’il ne nous permette de
reconstituer la liste électorale, dans son
nouveau programme de gouvernement : il
sera candidat en 2015, car il ne peut
réaliser ses promesses électorales faites
entre 1994 et 2010, en seulement 5 ans. Il
lui faut un autre mandat et dans les trente
mois à venir, tel sera son programme :
convaincre les populations qu’il fera en
sept ans ce qu’il n’a pas fait en trois ans. Il
ira en campagne ici à l’intérieur du pays et
aussi à l’extérieur car, à défaut de travailler
pour avoir de l’argent, il ira s’endetter
pour y arriver.
Le thème de campagne d’Alassane
Ouattara : la nationalité et le foncier
Devant notre émerveillement le président
passe à la vitesse supérieure. Il faut trouver
un thème de campagne qui paye, et qui,
par le passé a bien payé. «Je vais régler
maintenant les questions de nationalité et
de foncier».
Faire un traitement conjoint des questions
de la nationalité et du foncier rural revient
à se lancer dans une mission impossible,
mais qui aura l’effet recherché de réveiller
les vieux démons de l’ivoirité, de la
xénophobie et de l’exclusion dans une
ambiance qui suit l’annonce de la
candidature du Dr Ouattara, président de
la République en exercice.
Depuis les violences de la crise post
électorale, de nombreux Ivoiriens sont
rejetés par leur État et sont réfugiés au
Libéria, en Guinée, au Mali, au Burkina
Faso, au Ghana, au Togo, au Benin et
bien plus loin encore. Non content de
négliger le phénomène et de se montrer
incapable de les rassurer et de les faire
revenir, Alassane Dramane Ouattara
propose plutôt de régler en urgence de
prétendus cas d’apatrides, c’est-à-dire des
gens qui vivraient en Côte d’Ivoire depuis
l’indépendance de 1960 et qui ne seraient
citoyens de nulle part. Alors qu’il interdit
la nationalité à de nombreux citoyens
ivoiriens en exil, il cherche de putatifs
apatrides auxquels il voudrait donner la
nationalité. N’y a-t-il pas de quoi
s’émerveiller?
Le président Ouattara, face à la
déperdition de sa popularité et pour
remobiliser ce qui était son électorat
traditionnel avant son arrivée au pouvoir,
tente de ressortir les démons de la division
qui lui avaient été tellement favorables par
le passé. Ces démons collectivistes qui
entraînent les populations à choisir non
plus leurs destinées propres, en tant que
citoyens, en tant qu’individus, en tant que
personnes humaines, mais à se définir
d’abord comme groupes plus ou moins
homogènes.
Pour Alassane Dramane Ouattara, les
habitants de notre pays appartiennent à
leurs langues, à leurs ethnies, à leurs
tribus, à leurs religions ; ils ne
s’appartiennent pas à eux-mêmes. Le
démon du repli identitaire qu’il veut
attiser est celui qui nous conduit à choisir
notre groupe tribal et à nous identifier à ce
groupe comme entité homogène
autonome. Le résultat est que chacun de
nous, les partis politiques en premier, doit
définir le groupe qu’il aime et ceux qu’il
n’aime pas selon l’humeur du moment,
selon les alliances du moment, selon les
tactiques politiques du moment. Le
gouvernement doit en faire autant et
même donner l’exemple. Cet holisme
politique, qui instrumentalise l’ethnie, la
tribu, la région, la religion en les mettant à
la disposition des ambitions politiques,
cultive la discrimination collective, oppose
les groupes ethniques, nourrit les
antagonismes de groupes, les envies, les
jalousies, les conflits communautaires.
Lorsque vous êtes dans une catégorie peu
nombreuse ou peu appréciée par le
pouvoir dont la détention donne des
forces, vous serez brimé parce que votre
seule valeur se trouve dans votre nombre
et votre identité collective, tribale. Ce
collectivisme définit des catégories
importantes et fortes et les impose aux
catégories classées comme peu importantes
et faibles. Ce système discriminatoire et
tribal conduit aux conflits tribaux et
ethniques. Faut-il s’en émerveiller ?
Juste pour détourner l’attention des
populations sur la mauvaise gouvernance
et les grandes déceptions, pour remobiliser
un électorat qui, par le passé, a été très
sensible à son discours identitaire, la
candidature annoncée et appuyée par un
projet de règlement présenté comme
conjoint entre la nationalité et le foncier
rural...
Le pillage systématique du sol et du sous-
sol par des mafias politiques
Combiner cette approche discriminatoire
et les questions foncières, c’est nous
éloigner du fond du règlement des
questions foncières et, pendant ce temps,
mieux organiser le pillage systématique des
ressources du sol et du sous-sol par le canal
de mafias politiques.
Ce constat pousse à espérer que les
Ivoiriens prennent conscience des dangers
du système D dans la république de
Ouattara, et que l’émerveillement béat et
fataliste fasse place à l’éveil des consciences
et à l’action. Ensemble, nous réussirons.
Mamadou Koulibaly
Président de LIDER
DDoocctteeuurr CChheeiicckk DDiiaabbaattéé ::
MMoonnssiieeuurr AAllaassssaannee
OOuuaattttaarraa,, llee bbiillaann ddee vvooss
ddeeuuxx aauu ppoouuvvooiirr,,
ppaarrlloonnss--eenn !!
• Le 3ème pont : c'est un vieux projet du
Président Bédié où tout avait
été fait, révisé sous le Président Gbagbo
à 60 milliards de FCFA, si cela se réalisait
sous fond propre et un usage gratuit.
Aujourd'hui, attribué à Bouygues dans
des conditions financières (coût de
démarrage 180 milliards de Francs CFA
avec une évolution aléatoire de ce coût).
L’état contribue à hauteur de 50 milliards
de FCFA et les associés à hauteur de 10
milliards. En réalité, le pont sera
entièrement construit avec l’apport de
l’Etat, mais le contribuable ivoirien va
devoir payer, durant 30 ans, près de
1000 milliards gratuitement à Ouattara
et à ses amis vendeurs.
• Le barrage hydroélectrique de Soubré
et l’autoroute de Bassam : deux projets
du Président Gbagbo dont l'étude et le
tour de table des bailleurs de fonds
avaient été faits ; une société d’Etat avait
même été créée spécialement par le
Président Gbagbo, pour gérer le projet
Autoroute Abidjan-Bassam. Il fallait le feu
vert du FMI, donc de la France pour
mobiliser le crédit chinois.
• Le Deuxième Terminal à conteneurs du
port d'Abidjan : où son attribution au
consortium Bolloré-Bouygues fait des
vagues au sein du gouvernement.
Monsieur Jean-Louis Billon, élu président
du conseil général de Hambol, par défaut
de démocratie, nous joue maintenant les
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 5
vierges effarouchées en se drapant
d'indignation, pour s'étonner de la
mauvaise gouvernance du gouvernement
auquel pourtant il appartient,
spécifiquement en ce qui concerne
l'attribution du marché du 2ème
terminal. Monsieur Billon, quand on
applaudit au moment où la Françafrique
bombarde notre pays, il faut savoir que
les bombes ont un prix que les vendeurs
réclameront tôt ou tard.
• Le pont de Jacquelin : Projet conçu
sous le Président Gbagbo, une société
d’Etat avait été créée spécialement pour
la gestion de la construction du Pont.
• L'autoroute du Nord : les travaux
étaient en cours d'exécution.
• La réhabilitation des rues, l’échangeur
de la Riviera et l’assainissement : Projets
conçus et mises en œuvre par le
président Gbagbo, à partir de 2009 après
le point de décision du processus PPTE.
• L’hôpital de Gagnoa : Projet négocié et
démarré sous le Président Gbagbo.
Donc, à y voir de plus près, hormis les
révisions de prix pour récompenser les
vendeurs, les projets ci-dessus ne font
pas partie du bilan de Monsieur
Ouattara.
Alors, dans ce bilan de Monsieur
Ouattara qu'est ce qui nous reste ?
• La réhabilitation des universités : où
un mètre carré (1m2) de peinture coûte
aussi cher qu'un mètre carré (1m²) de
bitume, voire plus. Un marché de 110
milliards attribué de gré à gré.
• La cherté de la vie : le coût élevé des
denrées de première nécessité est une
triste et pénible réalité que personne ne
peut nier.
• Les unités de santé et les médicaments
gratuits : les promesses concernant la
santé se sont concrétisées et soldées par
l’absence de médicament et les
conditions désastreuses dans les
hôpitaux.
• La libération du cultivateur-squatteur
du Mont Péko : j'ai nommé Monsieur
Ouédraogo Amadé Rémi dit Ourémi Ex
gradé des FRCI, armée de Monsieur
Ouattara ;
• Le RATTRAPAGE : terme utilisé par
Monsieur Ouattara lors de l'un de ses
nombreux voyages à Paris et mis en
exécution. Alors que la Côte d'Ivoire a la
capacité de faire travailler tous ses
cadres et tous les enfants du pays, pour
peu que l'on se donne la peine d'y
réfléchir sérieusement. Le « vivre
ensemble » s’est soldé par l’exclusion des
autres groupes ethniques.
• Le fait d'arme du règne de Monsieur
Ouattara : C’est l'exil intérieur et
extérieur, l'emprisonnement, la torture
et le massacre comme celui de Nahibly
des pro-Gbagbo ou supposés.
Le bilan de Monsieur Ouattara se résume
donc en la récompense des vendeurs de
démocratie, à la destruction de la
cohésion sociale et la promotion des
médiocres aux postes-clés du
gouvernement et de l’administration, à
l’emprisonnement des cadres du pays, la
contrainte à l’exil, le génocide du peuple
Wè et leur expropriation économique.
Malgré ce bilan, Monsieur Ouattara veut
que les Ivoiriens prolongent une telle
politique pour une Côte d’Ivoire sans
eux et contre eux.
Monsieur Ouattara, au vu de votre bilan,
je me demande : pour quelles raisons les
Ivoiriens vous mettront à la tête de leur
pays en 2015 ? Que cela ne vous
déplaise, une fois de plus, vous allez
avoir besoin de la communauté
internationale pour parvenir une fois
encore à vos fins.
Monsieur Ouattara, sous le Président
Gbagbo, malgré le coup d'État échoué et
transformé en rébellion grâce à la
Françafrique, malgré le pays coupé en
deux, malgré le simulacres sur les
responsabilités du bombardement du
camp militaire français de Bouaké,
malgré le massacre des Ivoiriens par
l'armée française devant l'Hôtel-Ivoire et
sur les deux ponts, malgré les
innombrables complots, la Côte d'Ivoire
tenait debout, ses institutions tenaient
debout, les fonctionnaires et les corps
habillés étaient payés, sans apport de
l'extérieur ; tous les partis politiques
recevaient leur indemnité,
conformément à nos lois ; les dettes
intérieures et extérieures étaient
payées ; les chantiers profitaient à toutes
les entreprises ivoiriennes et l'argent
circulait. Malgré cette rébellion,
entretenue par la Françafrique, l’Etat
était le reflet de la nation ivoirienne, les
Ivoiriens se parlaient, riaient ensemble,
dansaient ensemble, et mangeaient
ensemble.
Monsieur Ouattara, sous votre règne, on
nous dit que l'argent travaille, et
pourtant nous ne voyons rien. Sous votre
règne, la nation ivoirienne a été
déchiquetée.
Monsieur Ouattara, j'ai l'impression
qu'une lumière s'est éteinte au-dessus
de notre Pays.
Vous avez déclaré, dans les premiers
jours de votre prise de pouvoir par les
bombes françaises, que vous alliez
incarner Nelson Mandela pour la Côte
d'Ivoire, afin de réconcilier les enfants de
ce pays. De l'Afrique du Sud, vous avez
importé le Vuvuzela et vous avez
remplacé la réconciliation par le bruit sur
la réconciliation.
La réconciliation, qui aurait dû être la
colonne vertébrale des actions de votre
gouvernement, a été une grosse
fumisterie, pour endormir vos
commanditaires, la communauté
internationale et les ONG.
Devant un tel bilan, pas de doute que si
Monsieur Alassane Ouattara le souhaite,
les Ivoiriens l'éliront, en 2015, par
acclamation. Pas besoin de vote.
A l’heure de la désillusion
Devant un tel bilan, on voit bien que
tous ceux qui ont fantasmé, en pensant
que Monsieur Alassane Ouattara allait
gérer la Côte d'Ivoire dans une parfaite
démocratie sont désabusés. Tous ceux
qui rêvaient que Monsieur Alassane
Ouattara allait verser des milliards de
Francs CFA pour en faire profiter à tous
les Ivoiriens ont déchanté. Tous ceux
qui…
Alors, nous allons tourner la page sans
lui, Monsieur Alassane Ouattara. Oui, en
2015, c'est sans vous Monsieur Ouattara.
Nous allons construire une nouvelle Côte
d'ivoire apaisée, sans exilés, sans
prisonniers politiques, sans tortures, sans
massacres impunis, sans justice à deux
vitesses. Nous allons construire une
nouvelle Côte d'ivoire avec un peuple
réconcilié. Les Ivoiriens ont trop souffert
et ne veulent plus souffrir.
Docteur Cheick DIABATE,
Enseignant Chercheur, Université de
Colorado, USA.
*
UUnnee ppoolliittiiqquuee ééccoonnoommiiqquuee
bbaassééee,, ssuurr llaa mmeennddiicciittéé
dd’’EEttaatt
«Notre pays étonnera le monde… ». Telle a
été l’annonce prophétique faite en fin
d’année 2011 par Alassane Ouattara au
moment où tous ses soutiens politico-
financiers extérieurs le présentaient
comme le «messie» venu «délivrer la Côte
d’Ivoire». En 2012, on a beau écarquiller les
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 6
yeux, porter des loupes, on n’a pas vu ce
qui a étonné le monde. Sauf s’il est
question d’exactions inqualifiables sur les
partisans de Laurent Gbagbo.
Lors de sa visite « historique » en Côte
d’Ivoire, la présidente du Fmi, Christine
Lagarde, dans un esprit de soutien à un
membre du clan, a prophétisé un
«deuxième miracle ivoirien, un miracle qui
peut voir le jour, cela ne fait aucun doute»
(discours à l’assemblée nationale).
Il est peut-être trop tôt pour juger de la
qualité de cette prophétie. Mais, après
deux années de gestion Ouattara, on est
certain que cette prophétie risque de ne
jamais s’accomplir sous ce régime.
Un état économique inquiétant
En effet, de nombreuses données indiquent
que le pays se retrouve aujourd’hui dans
un état économique inquiétant, en dépit
des apparences soutenues par des
campagnes de communication
démagogiques destinées à frapper les
esprits des partisans indécrottables et un
réseautage pour convaincre les
investisseurs internationaux. Au nombre de
ces campagnes médiatique, figure en
bonne place le slogan « l’argent ne circule
pas parce qu’il travaille ». Alors que si
l’argent travaillait réellement, on aurait
senti une vivacité de l’activité économique
dans le pays et chaque citoyen aurait
constaté les résultats dans son portefeuille.
Que constate-t-on réellement? Une chute
des recettes fiscales (un gap de 34
milliards FCFA au cours du premier
trimestre) et douanières (par exemple, le
trafic du Port autonome d’Abidjan a chuté
de 26%, alors que ce port est considéré
comme le poumon économique du pays.).
On constate aussi que le niveau
d’investissements est bien en-deçà des
prévisions, et qu’une inflation non
maîtrisée affecte le niveau de
consommation des ménages, etc.
Tout ceci, verni par une incompétence
dédaigneuse de l’administration Ouattara
(du fait d’agents de bas niveau recrutés
comme récompense de guerre), une
impéritie d’un régime paralysé par l’ombre
omnipotent du président Laurent Gbagbo…
Tous ces facteurs se conjuguent pour
rendre le contexte socio-économique
inextricable et inquiéter les Ivoiriens et les
traditionnels partenaires de la Côte
d’Ivoire.
Miracle ou mirage ?
Pour qu’il y ait possibilité de « miracle », il
faudrait que la politique libérale choisie
par Alassane Ouattara soit enrobée de
substances nécessaires au progrès
économique comme pouvait l’écrire Adam
Smith. Parmi ces conditions
institutionnelles figurent en bonne place
l’Etat de droit, la bonne gouvernance
économique, l’émergence d’un
entrepreneuriat dynamique qui tire le
progrès économique. Ce que Christine
Lagarde appelle « Plus d’investissements,
une meilleure inclusion et une
gouvernance plus solide» (ibid).
La Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara suit-
elle ce modèle? On en doute fort.
En effet, avec le partenariat public-privé,
presque tous les secteurs importants de
l’économie nationale sont contrôlés par le
privé extérieur avec des investissements
non marchands pour la plupart. En plus, le
système économique mise sur une
spécialisation de «l’économie nationale»
dans quelques cultures d’exportation dont
les cours fluctuent (café, cacao, bois etc.).
Un tel système est voué à l’échec.
Ensuite, l’entrepreneuriat local est
délibérément étouffé au profit des
multinationales (dont la plupart ont
financé la guerre en Côte d’Ivoire). Une
sorte de retour de l’ascenseur qui se gère
dans les officines secrètes. Raison pour
laquelle Alassane Ouattara a pris le
contrôle des marchés publics. Le
libéralisme dont il se prévaut n’a pas
encore amélioré sa note depuis deux ans
d’exercice du pouvoir dans l’index de
liberté économique. On apprend, à ce
propos, que dans le secteur bancaire, le
gouvernement est en train de dépecer
malicieusement les banques nationales, au
profit des grosses multinationales. Ce qui
va conduire inévitablement à de dangereux
monopoles privés. Tout simplement parce
que le « big business » et les gros contrats
signifient corruption, favoritisme,
clientélisme et passe-droits dans la Côte
d’Ivoire actuelle. Exemples patents : ces
forces parallèles et internes qui écument
tous les pôles économiques.
Pour ce qui est de l’Etat de droit, point
n’est besoin de faire de longs
développements. Les organisations
internationales des droits de l’homme se
sont longuement répandues sur la
question. Outre les tortures, elles
dénoncent le bâillonnement de l’opposition
et les entraves à la liberté syndicale. Que
dire du rattrapage ethnique qui crée un
malaise profond au sein de la société, une
division profonde entre «privilégiés» et
«bannis».
En somme, il faut être aveugle pour ne pas
se rendre compte que l’économie
ivoirienne va à la dérive. Des chefs
d’entreprises nous confiaient récemment
que, avant l’avènement d’Alassane
Ouattara, ils n’ont jamais été autant
éprouvés. L’Union européenne, porte-
parole des partenaires techniques et
financiers de la Côte d’Ivoire, n’entretient
pas l’espoir. Elle qui vient de demander
une fois de plus au gouvernement de
revoir sa copie sur l’Etat de droit et la
gouvernance économique, avant tout
décaissement des fonds destinées au
financement du Pnd. Or, le gouvernement
ne jure que sur l’argent du Pnd (un dérivé
du Dsrp élaboré par le pouvoir Gbagbo,
lequel document a pesé de tout son poids
dans l’atteinte du point d’achèvement)
pour engager des investissements. Comme
quoi, il ne suffit pas d’être un homme du
milieu financier et bénéficier d’un
réseautage pour décréter l’émergence de
son pays. Un miracle économique est-il
possible pour une économie basée, deux
années durant, sur la mendicité d’Etat? On
ne peut le croire.
J-S Lia
*
AALLAASSSSAANNEE OOUUAATTTTAARRAA ::
MMOOII,,
PPRRÉÉSSIIDDEENNTT EENN 22001155 !!
On le sait, Monsieur Alassane Ouattara
était présent au Cameroun pour
proposer sa fameuse patrouille
conjointe pour la surveillance des côtes
maritimes des pays du Golfe de
Guinée, qui, en réalité, est le plan
français d’occupation des espaces
maritimes d’Afrique, après avoir
occupé l’espace terrestre par le
renouvellement des différents accords
de défense.
A peine descendu de son avion en
provenance du Cameroun, les premiers
mots de Monsieur Alassane Dramane
Ouattara dit ADO sont la présentation
de sa candidature pour les élections
présidentielles de 2015.
En plus, on a droit à son nouveau
programme de campagne qui nous dit
que ce Monsieur ne pourra pas réaliser
pour l'actuelle mandature de 5 ans
l'ensemble de ses promesses de la
précédente campagne. Monsieur
Alassane veut donc réviser son
chronogramme 2010-2015 de 5 ans : il
veut le passer à 10 ans, sans nous
présenter un état d'avancement des
travaux, ni un bilan de mi-parcours.
Car, d'habitude, dans les pays
démocratiques, ce sont les Présidents
en exercice qui sont les derniers à
présenter leur candidature, avec le
soutien de leur parti et en se basant
sur leur bilan.
Docteur Cheick DIABATE,
Enseignant Chercheur, Université de
Colorado, USA.
*
CCoommmmee
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 7
ddeess AAmméérriiccaaiinnss
Il y a des gens qui disent :
"On doit vivre comme des Américains,
On doit regarder le pays et ne pas
chercher son origine".
Ceci est fort est possible,
Sauf que la socialisation de mon Pays
s'est faite différemment
Différemment de celle des États-Unis
Sauf que, eux-mêmes, les Américains
Dans ce melting-pot dédaléen
Ils s'accrochent à leurs origines
D'où, certains sont dits "Afro-
américains"
Et revendiquent d’être "afro-
descendants"
Et ils nous visitent ici
En Ethiopie, au Ghana, au Nigeria, au
Liberia...
Pour retrouver, avec fierté et sans
honte,
Leurs « roots ».
Comme ces Américains-là,
Je suis moi-même
Fière de mon origine
Fière de mon histoire.
Comme des Américains-là,
Je ne me renierai jamais!
Je suis une Grande Avikam pur-sang,
Je suis originaire de Lahou-Kpanda
Dans le territoire de Grand-Lahou!
Là-bas dans le Sud littoral.
Je suis la fille adorée de mon père
Lui-même Avikam de mère Gôdié
Elle-même issue d’un patelin de
Kôssou
Du côté de Fresco.
Ha ! Mon beau Kôssou!
Bourgade Perchée sur cette colline en
bordure de mer
Bercée jour et nuit, par les flux et
reflux des vagues
J’y ai mes gênes
J’y ai mes traces
J’y ai mon essence
Toute mon ascendance y est couchée
L'arrière-arrière-arrière père de mon
grand-père y est né.
Je suis la fille adorée de ma mère Dida
de Hiré Watta
Elle-même fille du chef du canton de
Bouakakro
Et grande mangeuse de foutou et de
tchétchra devant l'éternel
Mon nom est Dagault Marie-Laure
Désirée,
On m'appelle aussi Wassawaney!
Ablé Sépi est le nom des guerrières de
ma famille.
Je suis ivoirienne pur-sang et fière de
l'être
J'ai une histoire
Et mon histoire
Elle coule de source parce qu'elle est
vraie.
Qui dit mieux ?
Marie-Laure Désirée Dagault
*
LE FILAMENT magazine
Fondateur et Directeur de Publication :
Léandre Sahiri
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Julius Blawa Gueye
Rédacteur en Chef : Serge Grah
Comité de Rédaction :
Léandre Sahiri, Sylvain de Bogou,
Serge Grah, Jean-René Vannier,
Thomas Oholli Niamké. Julius
Blawa Gueye, Djédji Monnet, G S
Jonathan, Macabre Etty. Serge-
Nicolas Nzi. Nikitta Kadjoumé,
Cédric Marshall Kissy, Lettê naa
Lettê, Marcel Amondji, Bérénice
Wadé Nemlin, Zacharie Acafou.
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*
«PPaarrttaaggee ttaa lluummiièèrree aavveecc lleess aauuttrreess,,
ssii ttuu vveeuuxx llaa ggaarrddeerr bbrriillllaannttee »»..
((PPaauull AArrnnaauudd))
*
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*
SSaanngg
C’est une douleur lancinante
Qui mon sang traverse
Chaque fois que je tends à oublier
Mon sang, Mon teint.
Le père disait :
« Ceux qui n'ont inventé ni la poudre ni
la boussole
Ceux qui n'ont jamais su dompter la
vapeur ni l'électricité
Ceux qui n'ont exploré ni les mers ni le
ciel
Mais ceux sans qui la terre ne serait
pas terre ».
Je suis de ceux qui n’ont découvert
Ni science
Ni firmament
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 8
Ni onde
Mais sans qui Gaïa ne serait pas elle-
même, hellène.
Quand je me remémore les paroles du
père
Je ne peux oublier mon identité.
C’est un devoir de mémoire et de
conscience.
Ce sang me fonde comme je le fonde
Ce sang Noir
Ce sang pur, épuré, blessé, lésé,
dépiauté, dépouillé, calciné, assassiné
Ce sang d’Homme
Le sang de mes Ancêtres,
Le sang de l’opprimé
Le sang du martyrisé
Sang versé
Mon sang
Ma marque
Ma scarification.
C’est une douleur lancinante
Qui mon sang traverse
Chaque fois que je tends à oublier
Mon sang, mon teint
Sang noir, mon sang.
Sang, notre encens.
Drake
*
«PPaarrttaaggee ttaa lluummiièèrree aavveecc lleess
aauuttrreess,, ssii ttuu vveeuuxx llaa ggaarrddeerr
bbrriillllaannttee »».. ((PPaauull AArrnnaauudd))
*
JJaammaaiiss lliibbrree,, ttaanntt qquuee……
Honneur et gloire à vous tous
combattants d'ici et d'ailleurs !
Merci pour la libération de nos cadres
politiques par le combat !
Quant à moi, depuis le 11Avril 2011,
date du coup d’État de Dramane
Ouattara contre les institutions
ivoiriennes, je me suis senti toujours en
prison.
La Côte d'Ivoire, sous Dramane
Ouattara, est devenue une prison à ciel
ouvert.
Voilà pourquoi, je ne me sentirai jamais
libre, tant qu'il restera un seul Ivoirien
proche du Président Gbagbo Laurent en
prison;
Je ne me sentirai jamais libre tant que le
Président ivoirien Son Excellence
Gbagbo Laurent et son épouse Simone
resteront en prison.
Je ne me sentirai jamais libre tant que
Blé Goudé Charles, Dibopieu Jean Yves,
Yavo Martial, Youan-Bi Angenor,
Billaud Daniel, Guéi Patrick et autres
resteront en prison.
Je ne me sentirai jamais libre tant que
les Généraux Dogbo Blé, Vagba
Foussegny, les Colonels Aby Jean, Okou
Maudy, Katet Gnatoa, les
CommadantsYagba Kipré, le Capitaine
Kangbe Antoine et autres resteront en
prison.
Je ne me sentirai jamais libre tant qu'il
restera un seul ivoirien contraint de
vivre hors de son pays en exil.
Je ne me sentirai jamais libre tant que la
Côte d'Ivoire restera menacée par des
envahisseurs étrangers.
Je ne me sentirai jamais libre tant que
Dramane Ouattara n'aura pas été dégagé
par notre lutte démocratique du fauteuil
usurpé.
Je combattrai jusqu'à ce qu'aucun
ivoirien ne se sente menacé dans son
quotidien.
Je combattrai pour le droit à la liberté de
tous les Ivoiriens, sans exception.
Et, quand il semblera nécessaire, pour le
régime de Dramane Ouattara, qu'il me
ramène dans une de ses prisons.
Car jamais, je ne renoncerai au combat
pour la restauration de la démocratie
dans notre pays.
Je demeure à ce titre un candidat
potentiel pour la prison parce que mon
être est formaté pour le combat.
Et, je combattrai au côté de tous les
Ivoiriens en souffrance.
Sans violence, comme sans faiblesse.
Koua Justin
*
VViissiittee ddee SSoorroo
GGuuiillllaauummee,, àà GGaaggnnooaa
La visite du président de
l'assemblée nationale, Soro
Guillaume, prévue pour le 15 Août
2013, à Gagnoa semble poser plus
de problèmes que l’on a cru. Que
cache cette visite de Soro
Guillaume ? Pourquoi tient-il tant à
se rendre dans la région du Goh
dont Laurent Gbagbo, détenu
actuellement à La Haye, est
originaire ? Soro serait-il en train de
recherche une réhabilitation de sa
conscience (s’il en a !) ou il veut-il
se faire pardonner par ses victimes
(cela ne se fait pas par !). Soro
mérite-t-il d’avoir des honneurs à
Gagnoa ? N’est-ce pas une parade
des criminels de guerre à Gagnoa ?
Vos analyses et commentaires
dans nos prochaines parutions.
*
« Quand des enfants meurent de
faim
Je ne veux pas savoir que la
lune est belle
Que la fleur a un parfum exquis
Je ne chante plus;
Je pousse des cris séditieux ».
Charles Nokan
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 9
Ce que je pense
Une Chronique de Léandre Sahiri
[Cet espace ou bloc-notes me permet
d'analyser et de commenter librement
les sujets d’actualité, de chez nous ou
d’ailleurs. C’est, en quelque sorte, mon
jardin secret. J’ai plaisir et honneur à y
accueillir et à partager quelques idées
avec vous].
«Beaucoup de ce que je dis peut paraître
amer, mais c'est la vérité. Une grande
partie de ce que je dis peut paraître
comme semer le trouble, mais c'est la
vérité. Une grande partie de ce que je dis
peut être perçue comme une incitation à la
haine, mais c'est la vérité. (Malcolm X).
LLee ssyynnddrroommee ddee
SSttoocckkhhoollmm
Du 28 novembre 2010 au 11 avril 2011,
nombre de nos compatriotes, dont des
chefs de famille, des personnalités
politiques, des cadres, des travailleurs
compétents et autres, adultes ou
jeunes, ont séjourné, la plupart contre
leur volonté, au Golf Hôtel d’Abidjan,
en Côte d’Ivoire. Selon des sources
bien informées, ils étaient entièrement
dépendants d’Alassane Ouattara, sous
le couvert de RHDP.
Pris en otage
L’existence des pensionnaires du Golf
Hôtel était liée, directement et
inexorablement, à Alassane Ouattara, y
compris pour chaque geste de la vie
quotidienne : impossible de parler, de
manger, de boire, de bouger, de
satisfaire leurs besoins naturels sans
autorisation préalable, sans être épiés.
Il s’agissait, en fait, d’une régression au
stade infantile. Ainsi donc, pris par
violence, ou par ruse, ou par surprise,
ces compatriotes pensionnaires du
Golf Hôtel, privés de leur propre
liberté, étaient pris en otage par
Alassane Ouattara au Golf Hôtel qui
était le QG de campagne Alassane
Dramane Ouattara, et que celui-ci avait
transformé, pendant la crise post-
électorale, en centre de
commandements et d’opérations pour
la conquête du pouvoir d’état.
De nombreuses personnes se sont
demandé et se demandent encore et
toujours qu’est-ce qui justifie cette
prise en otage et pourquoi Bédié et les
autres ne pouvaient-ils pas sortir,
d’eux-mêmes du Golf Hôtel?
La réponse est toute simple : C’était
des otages.
Et, comme dans toute prise d’otages,
ces compatriotes pensionnaires du
Golf Hôtel constituaient, pour leur
ravisseur, la garantie pour obtenir la
satisfaction de sa revendication, du
moins l’exécution de son plan infernal
de prise de pouvoir, y compris sans
avoir acquis la victoire par la voie des
urnes.
En effet, le ravisseur tenait en laisse
nos compatriotes et les utilisaient,
implicitement, d’une part comme
moyen de pression vis-à-vis de
l’opinion internationale, en vue
d’astreindre Laurent Gbagbo et le
peuple ivoirien à céder à son exigence.
D’autre part, c’est aux fins d’éviter
d’être attaqué ou bombardé,
autrement dit, c’est pour se mettre à
l’abri, que le ravisseur maintenait,
comme des boucliers humains, nos
compatriotes au Golf Hôtel.
Le choix du Golf Hôtel n’était pas
fortuit
Dans toute prise d’otage, le choix du
lieu et des victimes n’est jamais fortuit.
En général, les preneurs d’otages
choisissent des lieux jugés stratégiques
et des personnes sensibles. Par
exemple, la prise d’otages du 13
décembre 2010 à Besançon, en France,
a eu lieu dans une école maternelle. Le
choix de l’établissement n’était pas dû
au hasard : le preneur d’otage était lui-
même issu de ce quartier de la
Planoise, au sud-ouest de Besançon,
dont il avait fréquenté le collège et il
s’en était pris à des enfants âgés de
moins de 6 ans. La prise d’otages de
Manille (Philippines) en août 2010 eut
lieu dans un autobus transportant un
groupe de touristes venus de Hong
Kong. La prise d’otages de Moscou
(850 personnes), perpétré en octobre
2002, par une cinquantaine de rebelles
tchétchènes eut lieu au théâtre de la
Doubrovka de Moscou, pendant la
comédie musicale Nord-Ost, destinée à
la jeunesse. La prise d’otages du 20
novembre 1979 par des
fondamentalistes islamistes et
opposants à la famille royale
saoudienne, eut lieu à la grande
mosquée Al-Masjid al-Haram, à La
Mecque (Arabie saoudite), etc.
Dans le même ordre d’idées, le choix
du Golf Hôtel n’était pas le fait de
hasard. Jadis surnommé « l’oasis dans
la ville », le Golf Hôtel d’Abidjan, 5
étoiles, situé dans le quartier
résidentiel de la Riviera, à une demi-
heure de l’aéroport international Félix
Houphouët-Boigny et à 10 minutes du
centre ville, est bâti sur un des plus
beaux et reposants sites d’Abidjan. Il
domine la lagune Ebrié et offre 306
chambres de luxe climatisées dont 11
suites et 3 appartements agréablement
décorées, avec une vue sur la baie de
Cocody ; ce qui ajoute un plus à son
charme magique.
Cet hôtel était devenu une forteresse
jalousement gardée par les forces
onusiennes et les rebelles. Ceux-ci, les
rebelles, en avaient fait, depuis 2002,
leur quartier général. Tout le monde le
savait et c’était donc, en connaissance
de cause, que le président du RDR avait
déménagé de sa villa cossue, pourtant
située à une centaine de mètres
seulement de cet hôtel, pour y installer
son Quartier Général, assuré d’être
désormais sous la bonne garde des
Casques bleus de l’ONU et des rebelles,
assuré de consolider son prestige,
certain de se rendre intouchable,
inaccessible, inattaquable.
C’est, en fait, ainsi assuré et fort de
cette « barricade », qu’il pouvait tenir
des discours enflammés, brandir des
menaces et des sanctions, lancer des
mots d’ordre guerriers et des appels à
la désobéissance, sans être pour le
moins inquiété, et sans que nos
compatriotes qui s’y trouvent, dans les
conditions précaires au goût carcéral,
ne puissent en sortir, malgré les appels
et en dépit des cris de détresse de
leurs parents et amis.
Pourquoi Bédié et les autres ne
pouvaient sortir d’eux-mêmes du Golf
Hôtel ?
En général, les otages disposent de peu
ou pas de moyens, ni de manœuvre
pour fuir ou pour s’échapper.
Et même, la fuite, lorsqu’elle s’avère
possible n’est que rarement tentée,
parce que la plupart des otages restent
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 10
inhibés par la peur d’être éliminés, par
le doute, et de surcroît, par la
fascination pour leur situation dont ils
désirent intensément connaître
l’évolution ou dont ils espèrent
ardemment une issue heureuse.
Et puis, les otages sont parfois aussi
coincés par la honte publique (ce que
Pierre Amédée appelle le « Zéguiré
zo »), tentés qu’ils sont de se protéger
des sanctions possibles à leur sortie
(exécutions, exclusion, etc.), eu égard à
leurs propres antécédents.
Par ailleurs, au cours de leur captivité,
certains prisonniers développent ce
qu’on appelle le « syndrome de
Stockholm ». C’est le phénomène
psychique qui, curieusement, incite des
individus pris en otage à manifester
une certaine sympathie vis-à-vis de
leur (s) ravisseur(s).
Ce syndrome, qui a été décrit en 1978
par le psychiatre américain F. Ochberg
auquel on doit cette dénomination,
porte le nom de la capitale suédoise,
parce qu’il a été observé pour la
première fois, en août 1973, dans cette
ville, chez plusieurs employés de
banque du Crédit suédois.
En effet, bien qu’ils aient été, malgré
eux, les victimes d’un hold-up manqué,
ces employés de banque du Crédit
suédois avaient défendu leurs
agresseurs qui les avaient pris en
otage, des heures durant ; et même,
lors du procès qui a suivi l’arrestation
de ces preneurs d’otages, certains
employés avaient témoigné en faveur
de ceux-ci. Qui plus est, une employée
du Crédit suédois était allée même, par
la suite, jusqu’à devenir la femme d’un
des attaquants de la banque.
Comme on le voit, le « syndrome de
Stockholm » peut parfois être
d’intensité si forte qu’il conduit
certaines victimes à épouser la cause
des ravisseurs ou des terroristes, du
moins à participer à leurs actions,
comme l’atteste la déclaration de
M. Henri Konan Bédié du 21 décembre
2010. Ce jour-là, M. Bédié disait à
l’endroit de celui qui le tenait en otage
au Golf Hôtel, et je cite : « je voudrais
d`abord et avant toute chose,
réaffirmer mon soutien total au
nouveau Président de la République de
Côte d`Ivoire, SEM Alassane
Ouattara ».
Il est même arrivé que le meurtre
d’otages ou de policiers n’ait pas pu
remettre en cause ce puissant courant
d’empathie ou de sympathie. Ce fut,
par exemple, le cas de Patricia Hearst,
qui n’avait pas hésité à attaquer une
banque avec ses anciens agresseurs
devenus complices. Ce fut aussi le cas
de certains passagers qui avaient
également développé des sentiments
positifs envers leurs ravisseurs, en
décembre 1999, pendant le
détournement de l’avion indien, qui
avait connu de multiples escales
imprévues entre New Delhi, Lahore et
Dubaï...
Ce fut aussi et surtout le cas de nos
compatriotes pensionnaires du Golf
Hôtel, pris en otages au Golf Hôtel qui,
par honnêteté par rapport à leur
propre inconscience, proclamaient,
haut et fort, M. Ouattara vainqueur
des élections, alors même qu’ils
savaient que les résultats avaient été
anormalement proclamés hors-délai et
au QG de l’un des candidats ; alors
même qu’ils connaissaient fort bien les
subterfuges et les faux dont
M. Ouattara avait fait usage et qui,
conséquemment, refusait
systématiquement le recomptage des
bulletins de votes et la vérification des
Procès-verbaux du scrutin du 28
novembre 2010.
Les p ren eu rs d ’ot ages
En général, les preneurs d’otages sont
des forcenés, c’est-à-dire des individus
qui présentent de trouble (physique
et/ou moral) de la personnalité et qui
se comportent, d’abord et avant tout,
comme des hors-la-loi. Rappelons, par
exemple, que le preneur d’otages de
Besançon était un dépressif, qui
« n’avait pas pris son traitement ».
Quant au preneur d’otages philippin,
Roland Mendoza, c’était un ancien
policier honoré en 1986 comme un des
dix meilleurs officiers du pays, mais qui
avait été renvoyé en 2008 de la police,
étant accusé de vol, d’extorsion et
d’infractions liées à la drogue...
Les troubles psychologiques, souvent
importants, dont les preneurs d’otages
souffrent ont un rapport direct avec
leurs origines, leurs identités, leurs
frustrations, leurs enfances, leurs
déficits sociaux, sexuels et sanitaires au
plan physique et psychologique, et
autres ; c’est cela qui les amène, bien
souvent, à prendre leurs rêves pour la
réalité et à embarquer, dans leurs
aventures plus ou moins suicidaires,
des personnes innocentes et fragiles.
Ces troubles, qu’on nomme, en
psychologie, « paranoïa »,
appartiennent au groupe des
psychoses et se caractérisent, entre
autres, par un délire systématisé. Ces
troubles n’affaiblissent généralement
pas les capacités intellectuelles. Mais,
ils donnent à l’orgueil une dimension si
démesurée qu’on aboutit à une
surestimation de soi-même. On parle
alors d’« hypertrophie du moi »,
laquelle est mêlée de susceptibilité,
d’angoisses de persécution, de
jugement faux, de déni ou rejet de son
identité réelle, de mensonges, de
raisonnement apparemment logique
mais reposant sur des postulats faux et
parfois grossiers, de relents
d’agressivité, de désir permanent de
vengeance, etc. A cela s’ajoutent
l’obsession du pouvoir, la violence, les
violations des droits et libertés, les
références permanentes à l’argent, à la
communauté internationale, etc.
C’est ce que je pense.
Léandre Sahiri.
*
« Je ne suis pas d'accord avec ce
que vous dites, mais je me battrai
jusqu'au bout pour que vous
puissiez le dire ». (Voltaire).
*
« Quand on veut répondre à un
intellectuel, c’est par des
arguments bien étayés qu’on
procède et non par des injures, ni
par des arguties de bas étage ».
(Julius Blawa Gueye).
*
Les propos injurieux, diffamatoires,
racistes, etc., sont strictement interdits,
entre autres conditions, pour la
publication des textes dans « Le
Filament ». Nous privilégions le débat
d’idées et la courtoisie.
*
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 11
TTrraapppp''aaiissee
Papa n'aime pas le bonbon,
Il dit que ça donne des caries;
"ah bon!"
dis-je et j'en ris;
Alors papa dit:
"si enfance savait!",
le bonbon suçant, moi je vais...
Maman aime à faire
des plats mi-salés
et quand je me mets à râler,
elle me dit de ne pas en faire
une particulière affaire
car dans toute chose devient salée
toute borne trop déplacée;
Grand'pa et grand'ma,
ces deux-là aiment trop les mâts,
ces hauts lieux où ils font flotter les
conseils,
juste, disent-ils, pour me tenir à l'œil,
moi le friand des mets vermeils;
et moi je les porte au coin de l'œil
quand je vois m'échapper tant de merveilles;
Et qui a raison?
Et qui a tort?
Chacun a déjà son bord
face à ces questions à foison:
alors que décider
quand nous sommes tous décidés
face à ce contentieux à vider?
Cédric Marshall Kissy
*
*
DDD eee vvv iii nnn eee ttt ttt eee sss
« Les énigmes et les devinettes font
appel à notre imagination, à notre
créativité, à notre bon sens, a notre
capacité à résoudre des problèmes… Il
s’agit de déjouer les apparences,
imaginer des solutions innovantes.
Parfois, les énigmes et les devinettes
sont un bon prétexte pour apprendre,
pour délier l’esprit et l’exercer au jeu de la
symbolique ». (E. Tououi Bi Irié).
*
Il y'avait un couple très amoureux qui
vivait au campement. L'époux avait un
chien de chasse. Le maître et son chien
allaient un matin au champ lorsque le
chien dit à son maître : « Maître, veux-
tu que je te montre notre secret ? ». Le
maître, étonné, lui rétorqua : « mais,
dis-moi, depuis quand j'entends ce que
tu dis ? ». Le chien répondit : « à partir
de cet instant, tu entendras tout ce que
disent et diront les oiseaux, les animaux
et tous les objets de la nature »…
De retour au campement, un homme
vient annoncer à son épouse le décès
de sa mère. Dans ses pleurs et ses
mouvements, la femme heurta la porte
d'entrée de la maison. « Qu'ai-je fait
dans la mort de ta mère pour que tu me
bouscules ? », s'interrogea la porte. Le
mari qui comprend et entend tout ce
qui est dit par les objets, se mit à rire.
Or, le pacte signé avec le chien était de
ne jamais dévoiler le secret, même s’il
lui arrivait d’avoir un fusil pointé à son
nez. La femme qui a vu son mari rire
alla raconter à ses parents que son mari
s'est moqué de la mort la mère de sa
femme. Comme sa femme ne revenait
plus après l'enterrement, l'époux s'y
rendit avec son chien. C'était l'occasion
pour les parents de régler le différent.
Quand il s'est agi de passer la parole à
l'homme pour s'expliquer, le chien a
commencé à tourner sur lui-même et dit
a l’homme : « souviens-toi de notre
pacte-secret. Rappelle-toi que le
dévoiler équivaut à ta mort ».
Il se trouve ainsi que l’homme a un
choix à faire : soit, il dévoile le secret et
il meurt ; soit, il ne dit rien et perd sa
femme.
A la place de cet homme, qu’auriez-
vous choisi ?
(Devinette proposée par Mathurin Inza
Mandela).
Proposez des
devinettes
*
Si vous connaissez des
personnes qui méritent de
figurer dans notre «Tableau
d’honneur», n’hésitez pas à
nous en faire part.
*
Discutons sur le fond
Nous nous réservons le droit de ne pas publier
les textes qui ne sont pas suffisamment
argumentés ou qui contiennent des
affirmations sans preuves, des injures gratuites
et inutiles… Merci.
MMMAAATTTIIIÈÈÈRRREEE ÀÀÀ
RRRÉÉÉFFFLLLEEEXXXIIIOOONNN
QQuuii iinntteerrrrooggeerr aa
AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa
ssuurr ssee ss ccrriimmee ss ??
Selon le ministère de la Justice ivoirien
« Près de 200 personnalités de l’ancien
régime sont concernées par ces
auditions », dont le chef du Front
populaire ivoirien Pascal Affi
N’Guessan, le parti de Laurent Gbagbo.
Dans une parodie de justice, Laurent
Gbagbo a été auditionné, sans ses
avocats, le samedi 7 mai 2011.
La justice ivoirienne l’accuse
« d'exactions, d'appels à la haine et de
concussion après l'élection du 28
novembre ».
Président installé par la France
néocoloniale de Sarkozy, qui entend
bien toucher les dividendes de son
intervention armée, Ouattara fait
d’ores et déjà figure d’usurpateur et de
criminel, arrivé au pouvoir, non par la
voie des urnes, mais par la voie des
armes. Il a du sacrifier des milliers de
vies humaines pour parvenir a ses fins :
occuper le fauteuil présidentiel de cote
d’Ivoire.
Qui interrogera Alassane Ouattara sur
ses crimes ?
Verd i
*
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 12
BBBiiieeennn dddiiirrreee
Chronique de
Zougouri Guy Martial
Lohourougnon
-----------------------------------------------
Il est bon de dire simplement les choses
et de bien les dire, plutôt que de vouloir
dire autrement et de saper son langage
du fiel du ridicule et de tournures
rébarbatives.
--
Il me semble important, par ces temps de
rudes compétitions à tout point de vue,
d'inciter à mon humble niveau tous les
francophones et autres francophiles à
prendre désormais la décision de
s’exprimer et d'écrire bien.
Même s'il est vrai que la langue française
n'est pas la langue maternelle de tous; il
n'en demeure pas moins que l'on doit
avoir un langage dépouillé des scories
d'une ignorance écervelée et d'un
scandale langagier à tous crins.
Je voudrais, loin d'être prétentieux,
m'atteler à restaurer le bon usage de
l'expression suivante :
On n’écrit pas les médias, mais les
media, (sans le /s/ et sans accent)
comme dans l'emploi des pluriels
maxima, ultima, referenda, desiderata
dont les singuliers se font en /um/.
Désormais, ne dites plus : avoir comme
l'impression. Dites plutôt: Avoir
l'impression: j'ai l'impression que cet
homme veut me rouler dans la farine.
Désormais, ne dites plus : cotiser de
l'argent.... Dites plutôt: Se cotiser.
Puisque la notion de se cotiser induit
déjà celle de l'argent. Ce serait un
grotesque pléonasme. Exemple : se
cotiser pour offrir un cadeau
d'anniversaire...
Désormais, ne dites plus : c'est de ma
faute ou ce n'est pas de ma faute.
Dites plutôt: C'est ma faute ou ce n'est
pas ma faute. Exemple : c'est ma faute si
les élèves s'expriment de plus en plus
mal.
Ne nous méprenons pas. Quand vous
entendez dire : "Parle et je te dirai qui tu
es". Cela signifie que la façon de parler,
de s'exprimer est indubitablement liée à
la façon d'être, de savoir-être et de
savoir-faire.
Prenez soin de votre langue et de celui
des autres. A bientôt!
Zougouri Guy Martial Lohourougnon
*
PPeeiinneess eett ddoouulleeuurrss
Les peines m'ont souillée
Les douleurs m'ont blessée
Blessée jusqu'au cœur de mon âme
Ma chair en a pâti
A la douleur, elle a compati
Dans les peines et douleurs
Une vie volée, une vie violée
Volée en éclat, violée de ses droits
Accentuée par des omissions
Remplie de démissions
Abusée de soumissions
Une vie toute en suspension
Désuète de l'amour d'un père
protégée de l'amour d'une mère
Seule, sans défense
Sans parfois finance
Alors, quand de moi la vie s'est détournée
Vers elle je me suis tournée
Forte, fière et femme
J'ai fondé de mon destin les contours
dans l'action, avec foi, toujours
En sachant que rien ne serait facile
Car habituée à me battre seule
Depuis les chemins tortueux
Jusqu'au chemin de la réussite.
Kady Coulibaly
La petite sirène
("Confidences de femmes").
*
*
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss
Cette rubrique est la vôtre.
Elle vous est réservée
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Librement. Pour vous
prononcer sur les sujets
d’actualité. Librement.
Pour faire partager vos
opinions et vos thèses...
LL’’aannaallpphhaabbééttiissmmee eesstt ll’’uunnee
ddeess pprriinncciippaalleess ccaauusseess ddee
llaa ddéélliinnqquuaannccee jjuuvvéénniillee
Le niveau d’analphabétisme au sein de la
communauté ivoirienne en Angleterre, à
l’image de notre pays d’origine, reste
encore très élevé malgré l’abondance des
infrastructures scolaires et la profusion
des structures de formation.
Or, l’analphabétisme est l’une des
principales causes de la délinquance
juvénile dans la majorité des cas au sein de
la communauté ivoirienne de l’Angleterre,
notamment à cause des parents
analphabètes qui ne peuvent pas aider
leurs enfants à faire les devoirs de maison,
encore moins collaborer avec les
enseignants ou participer aux réunions
d’encadrement scolaires. De telles lacunes
exposent les enfants à l’échec scolaire, au
chômage et aux comportements déviés.
Par ailleurs, l’abandon scolaire est un
problème sans frontières qui affecte notre
société, d’une manière générale. Ses effets
peuvent être très graves, contribuant à la
délinquance juvénile répandue, au
chômage, au crime, etc.
L’échec scolaire est en rapport direct avec
la déscolarisation des mineurs.
L’inadaptation scolaire habitue à vivre en
marge des règles sociales, l’apprentissage
se fait alors dans la rue, parfois au contact
de plus grands ayant eux-mêmes connu
l’échec scolaire. Pourtant l’école est un lieu
d’instruction et de socialisation ; c’est
l’antichambre de la société adulte.
D’autre part, tout comme l’autorité du
père, le respect du professeur risquerait
d’être aboli un jour proche, si rien n’est
fait. Car, pour un jeune en voie de
marginalisation, l’enseignant pourrait être
vu comme un simple représentant d’une
institution ou de la société qu’il rejette.
Ainsi, tous ces jeunes se retrouvent plus
facilement en situation d’échec sociale,
situation qui fait le lit de la délinquance et
de la violence.
L’absence de la scolarisation peut avoir un
impact négatif par rapport aux jeunes dans
la mesure où ceux-ci n’intériorisent pas
certaines valeurs scolaires et morales. Ce
qui peut les pousser dans la délinquance.
Dally Gogognon, Psychologue
*
« Élevons-nous au-dessus des
contingences immédiates et
comportons-nous en êtres
pensants et intelligents ».
(Félix Houphouët-Boigny)
*
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 13
Proposez des proverbes et dictons
que nous publierons dans cette
rubrique. Veuillez en fournir
l’origine ou la source, une
signification brève ou une petite
illustration. D’avance merci.
1 « On n'acquiert pas la renommée
sur un lit de plumes ». (Proverbe
turc). Explication : Dans la vie, on n’a
rien sans effort ! Ce n'est pas en restant
couché ou en se dorant la pilule au
soleil, que l'on va construire son avenir
et se faire un nom. Un proverbe anglais
dit : « Rien ne vient sans peine, sauf la
pauvreté ».
2 La dernière goutte est celle qui
fait déborder le vase. (Proverbe
français cité par Thomas Fuller, 1652-
1734). Explication : Ce proverbe est
utilisé pour dénoncer les effets de
l'excès. Trop, c'est trop ! La patience a
ses limites, et face à une personne qui
ne sait pas s'arrêter, on finit par
craquer.
3 « Bons nageurs sont à la fin
noyés ». (Ancien proverbe français).
Explication : Ne sous-estimez pas un
danger et restez prudent. Une trop
grande confiance en soi peut être fatale,
même si vous jugez être un expert en
la matière. Un proverbe grec dit :
« Celui qui aime le danger finit par y
trouver sa perte ».
4 « Pour faire taire autrui,
commence par te taire ». (Proverbe
latin de Sénèque, 64 ap. J.-C.)
Explication : Ce proverbe est une
sagesse et un conseil à la fois. Lors
d'une dispute, si vous souhaitez y
mettre un terme, commencez vous-
même par vous taire.
Jean-René Vannier
*
CCCOOOUUURRRRRRIIIEEERRRSSS
DDDEEESSS LLLEEECCCTTTEEEUUURRRSSS
Nous recevons beaucoup de
courriers. Nous vous en remercions.
Continuez à nous écrire.
@
Félicitations pour ce numéro très
riche. (Debora d'Eburnie).
@
Merci Léandre - J'ai déjà lu une partie
entre autre les articles de Paul, que
j'avais déjà lus mais que j'ai tant de
plaisir à relire, et puis les poèmes de
ma sœur Béatrice.
Sans oublier l'excellent Macaire, mais
aussi Patrice G et Thomas et plein
d'autres nouveaux... Ainsi que les
nouvelles rubriques croustillantes
comme "Parole de Claudus" ... Un
excellent numéro que je vais encore
trop vite dévorer. Bérénice Wadé
Nemlin.
@
Ce numéro est riche, vraiment
riche...Merci maître! (Macaire
Etty)J’ai commencé à lire ce filament
il prend de plus de confiance, je suis
tjrs avec vous je veux parler de ton
équipe. J’ai eu un moment où je lisais
rapidement car j'avais d'autres soucis
mais maintenant tout va bien à
bientôt mon frère. (Michel Zahibo).
@
Bonne initiative grand frère le
manque de connaissance est une
mort pour un peuple. Le filament est
une superbe idée grd frère et je te
félicite pour ça très enrichissant.
Agba Franck Fagnidi.
@
Bonjour mon frère Sahiri. Je te
remercie de m'avoir compté parmi
les personnes auxquelles tu as voulu
faire partager la bonne nouvelle
concernant la naissance du
"Filament". J'espère vivement qu'il
nous aidera à être illuminés par toute
forme de bon savoir. Mais cela,
pourvu que nous voulions nous
exposer à sa lumière salvatrice -
sourire. J'adresse toutes mes
félicitations à toi et à ton équipe
éditoriale. C'est un pas de géant que
vous êtes en train de placer. Seuls
des individus au cœur noir
pourraient vous souhaiter une
mauvaise chance. Mais, je suis
convaincu que votre volonté et votre
intelligence les vaincraient sans
doute au finish. Oui, c'est surtout la
fin qui compte. Sans quoi, tout
chemin n'est jamais bien nettoyé... Je
vous vois tout à fait prêts à affronter
le pire pour parvenir au meilleur. Et,
en toute indépendance, une ligne
majestueuse que vous avez choisi
d'embrasser. Encore bonne chance
au "Filament" et au plaisir d'en
prendre connaissance au fil du
temps. Toute ma sincère
considération.Ton frère Nohoré
Gbodiallo Guikou Bilet Zafla
@
Merci prof pour mon numero de
Filament. Sois béni et courage.
Pasteur Jean Kousso.
@
Merci pour le magazine, très
intéressant. Agnès Lorougnon.
@
Merci à vous. Le Filament s'améliore
visiblement à chaque parution. Une
rubrique Afrique de l'Ouest est à
envisager... Une rubrique « Afrique
de l'Ouest » est à envisager... Ndiaye
Malick.
@
ATTENTION !
Des individus mal intentionnés sont en
train de diffuser dans les emails et sur
Facebook des films à caractère
pornographiques à notre insu. Nous ne
nous en apercevons pas, mais nos
correspondants les reçoivent comme si
nous étions à l'origine de la publication,
et parfois même avec un petit
commentaire. Si vous voyez une chose de
ce genre sur mon profil ou dans votre
boite de réception, avisez la personne
supposée être l’expéditeur, surtout ne
cherchez pas à l'ouvrir car c'est un
VIRUS.
Copiez et faites passer, ce message.
Scannez maintenant vos ordinateurs si
vous avez des anti-virus!
*
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 14
FFFRRRAAANNNCCC--- PPPAAARRRLLLEEERRR
Une rubrique du Doyen Thomas Oholli
Niamké, pour nous aider à y voir clair
dans les problèmes et situations que
nous vivons au quotidien.
LLaa ssoorrcceelllleerriiee nn’’eesstt
qquu’’uunn mmyytthhee
Nous Africains, avons encore du
chemin à parcourir pour nous défaire
de cet état d'esprit négatif qui
consiste à croire que la sorcellerie
existe, alors qu’il s’agit, en vérité d’un
fait que je qualifierais de
« dépression mentale », pour ne pas
dire de conte de fée
Le mythe de la sorcellerie africaine.
En effet, la sorcellerie n’est qu’un
mythe.
Et, ce
mythe
nous
amène
très
souvent
à
entend
re des
confessions, voire même des
accusations incroyables de ces soi-
disant sorciers contre eux-mêmes, et
la société dite réfléchie et pas
dépressive qui écoute ces derniers
éprouve du plaisir à les condamner,
souvent en public, et parfois même
avec l'appui ou la complicité de la
justice moderne.
Mais, quant à l'explication du
fonctionnement de la sorcellerie,
ceux-là mêmes qui y croient
n'arrivent jamais a expliquer
rationnellement de quoi il s’agit.
Comment peut-on être en possession
de tant de pouvoirs mystiques et se
faire frapper dès le premier round
sur le ring ou dans un combat ou dans
une compétition quelconque ?
Comment peut-on être si naïfs, si
ignorants, au point de ne pas pouvoir
demeler le faux du vrai, l’imaginaire
du réel, le fictif de la logique et du
rationnel?... Ici, questions et réponses
resteront confondues!
Africains, la sorcellerie est un état
d'esprit, tout comme croire en
l'existence d'un Dieu qui, d'un avis
franc, est un mensonge universel pour
démunir certains humains, notamment
les plus faibles d’esprit et les plus
naïfs d’entre nous, de leurs facultés
de réflexion. Croire en la sorcellerie,
c'est tout simplement accepter
l'ignorance et le sous-développement.
Africains, il est grand temps de nous
débarrasser de cet état d'esprit
négatif, si nous tenons à notre
développement sous toutes ses
formes (social, politique, économique,
culturel, industriel, etc.).
De mon berceau de naissance, j'ai
entendu tant de confessions de soi-
disant sorciers. Il y a ceux de
l'odyssée qui prédisent et situent
même la fin de vie de certaines
personnes à des dates précises, mais
peut-être par erreur de calcul,
beaucoup de ces condamnés à mort
ont vécu plus de 90 ans. Comment
alors expliquer ces prédictions?
Il y a les soi-disant sorciers
scientifiques; Ceux-ci prétendent
être des fabricants d'avions
nocturnes. J’en connais encore un
autre qui, de mon berceau de
naissance jusqu’à ce jour, soit depuis
plus de quarante années, continuent
de collecter et rassembler toutes
sortes de matériaux pour la
construction, dit-il, d'un avion
nocturne ; mais, toutes les
pièces détachées se voient en
plein jour... Il n’y a que ceux
qui refusent de réfléchir pour
admettre que ce dernier est
sorcier. Je soutiendrais, moi,
que ce dernier est plutôt
dépressif et qu’il a besoin
d'aide de ceux qui
réfléchissent et qui ont encore la
pleine possession de leurs facultés
mentales.
Enfin, il y a les soi-disant sorciers
socialistes ou philanthropes, ceux-là
qui, d'après leurs récits, protègent et
défendent les cas des vulnérables de
leurs confréries et entourages.
Voici tant de propos qui devraient
nous soumettre à la réflexion. Mais,
bien au contraire, ces propos nous
conduisent vers la plus grande
ignorance et à un tel degré que nous
n'arrivons plus à faire la distinction
entre les plus dépressifs qui
prétendent être réfléchis et les
dépressifs qui sont des pauvres
innocents qui ont besoin de notre aide.
Voici pourquoi les interventions des
illustres personnages tels que
Montesquieu, Mandela, et bien
d'autres, qui affirment que "
L'Education est l'arme la plus
efficace a être utilisée pour changer
le monde", sont à prendre au sérieux
et à intégrer dans nos vies. Ceci est
tellement vrai que tout personne qui
n’est pas éduqué, va, dans la majorité
des cas, réagir négativement contre
tous propos au-delà de son
entendement, parce que la faculté
d'analyse rationnelle lui fait défaut.
Et, si remède n'y est pas porté à
temps, ces personnes vivront une
mort en sursis dans la société.
Africains, acceptons que les
Européens, pour parvenir à ce niveau
de développement, ont accepté
l'instruction, pour sortir de
l’obscurantisme et écarter tous les
obstacles qui favorisent l'ignorance.
Africains, il nous appartient de suivre
ces bons exemples pour accéder aux
changements positifs.
En conclusion, la sorcellerie n’existe
pas. C’est tout simplement un mythe.
Très souvent, ce sont des dépressifs
ou malades mentaux que, naïvement,
nous appelons sorciers.
La sorcellerie et
le diable
africains sont
des fléaux
négatifs qui
freinent notre
développement
sous toutes ses
formes et qui
nous mènent à
persister dans
notre sous-développement. Nous
avons encore un choix, nous instruire,
nous éduquer pour nous offrir des
chances de salut.
Le doyen Thomas Oholli Niamké,
Londres
I n f o
Si vous avez des difficultés pour rédiger un article,
n’hésitez pas à nous contacter, nous pouvons vous
accompagner dans la correction, rédaction, mise
en page (syntaxe, plan, insertion de photo…).
Contactez-nous par email ou par téléphone.
lefilament@hotmail.com
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 15
AAddiieeuu ssoolliittuuddee
Ô démente et insolente solitude
Dans ma vie souvent tu fis tempête
Imposant de néfastes habitudes
Auxquelles je dus me soumettre.
Tu as aleviné ma vie si longtemps,
Naguère j’ai même cru vain et perdu
L’espoir, un beau matin de printemps,
D’un allégeant rendez-vous avec l’élu.
Ô sournoise et grossière solitude
Tu songeais à jamais, dans ton donjon,
Me garder captive de ta servitude,
Moi douce et docile Cendrillon.
Tu peux encore venir me harceler
Mais tes multiples et fourbes efforts
Seront manifestement à l’échec, menés,
Cette fois l’Amour sera le plus fort.
Ô malveillante et cruelle solitude
Dans mon cœur la passion fait rage
Je sais aujourd’hui avec certitude
Que je serai affranchie de ton esclavage
Mon valeureux Prince est en chemin
Et le cœur léger je te crierai Adieu
Car quand il me prendra enfin la main
Contre toi, lui et moi serons deux.
Bérénice Wadé Nemlin
La Luciole d'Abidjan
*
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est réservée pour vous exprimer.
Librement. Pour vous prononcer sur
les sujets d’actualité. Librement. Pour
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thèses...
BBêêttiissee qquuaanndd ttuu nnoouuss
ttiieennss……
Le président Alassane Dramane
Ouattara a bouclé sa tournée dans le
Nord du pays, région dont il se
présente comme natif et qu'il a
appauvrie avec sa rébellion, près de
dix années durant.
A MBengué, M. Ouattara a dit ceci et
nous citons : « J'invite chaque Ivoirien
à se comporter comme un Américain, à
ne pas parler de son origine. La Côte-
d’Ivoire est au-dessus de chacun
d’entre nous ».
Quand j'ai écouté ce bout de phrase,
sorti de la bouche de M. Ouattara, j'ai
eu des frissons et je vais vous dire
pourquoi :
1- Faisons comme les Américains et ne
parlons pas de nos origines : je me
demande si Ouattara a vraiment vécu
aux États-Unis. Pour sa gouverne,
dans ce pays, bien qu'ils soient tous
fiers d'être Américains, chacun
revendique son appartenance à une
communauté et fait toujours
référence aux origines de ses parents.
Les populations vivent souvent dans
les quartiers selon leurs origines: les
Chinois dans Chinatown, les Italiens
dans Little Italia, et ainsi de suite.
Mais, ils sont tous aussi fiers, les uns
et les autres, d'être Américains. La
preuve Barack Obama, qui est le
président de ce pays, rappelle, tous
les jours, ses origines kényanes.
Arnorld Swarzeneger rappelle tous
les jours qu'il est autrichien de
naissance. Madeleine Albright, qui fut
secrétaire d'État américain, rappelle
toujours qu'elle est Tchécoslovaque
de naissance. Et, les exemples sont
légions, comme par exemple, dans le
sport avec les Monica Seles, Pete
Sampras ou André Agassi.
Par ailleurs, ceux qui ont vécu aux
États-Unis savent la ferveur autour de
la fête de la St-Patrick où des millions
d'Américains célèbrent leurs origines
irlandaises...
Alors, de quel pays appelé États-Unis
parle Alassane Dramane Ouattara?
Celui sorti, sans doute, de son
imagination, et dont JFK est, selon lui,
l'auteur de la phrase ''I have a
dream''.
On comprend mieux Ouattara.
Il n'est pas, du tout, fier de ses
origines, a tel point qu'il a renié sa
propre mère pour s’en fabriquer une.
Il a renié son père. Il a renié son pays
de naissance : le Burkina Faso.
2- « La Côte d'Ivoire, est au-dessus de
chacun d'entre nous » , a dit Ouattara.
Koutoubou!
Toi Ouattara, tu peux dire ça,
aujourd'hui. Pardon si tu n'as pas
honte, il faut avoir pitié de toi et te
rappeler, pêle-mêle, tes déclarations
passées. Qui a dit dans ce pays ''Je
rendrai ce pays ingouvernable'', ''il faut
que l'ECOMOG vienne faire la guerre
pour m'installer'', ''On refuse que je
sois candidat parce que je suis du nord
et musulman'', ''Les FDS ont été
idiots'',''il faut mettre la Côte-d'Ivoire
sous tutelle de l'ONU'', ''je fais le
rattrapage des gens du nord'', etc. Qui
a dit ? En ce moment, la Côte-d'Ivoire
n'était pas au-dessus de tout, n'est ce
pas?
Quand on a plus de 70 ans comme
Ouattara, ça se comprend qu'on soit
victime, de temps en temps, de trous
de mémoire. Mais, pour lui,
sérieusement, c'est exagéré. Et, ici,
nous tenions à lui faire ces petits
rappels.
Mais, permettez-moi de terminer en
mettant en exergue ce qui caractérise
Alassane Ouattara: il dit une chose et
fait son contraire. Celui qui ne veut
pas que les Ivoiriens parlent de leurs
origines déclare gaillardement à
chacune des étapes de sa tournée
qu'il est est en visite chez lui, au Nord.
Bêtise quand tu nous tiens !
Moriba Fofana,
Natif de Kani et fier de l'être.
*
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Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 16
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Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 17
PPaarroolleess,,
mmuussiiqquuee eett
ppoolliittiiqquuee
[Nous publierons des textes en rapport
avec la vie des artistes. Nous vous invitons
à proposer pour cette rubrique des textes
de chansons qui vous ont plu ou qui ont
une certaine portée (morale, civique,
politique par exemple) ou qui reflètent
l’actualité. Vous pouvez les accompagner
d’un commentaire. D’avance merci].
PPaabblloo UU--WWaa,,
uunn aarrttiissttee eennggaaggéé
L’engagement, entre autres définitions,
consiste pour un artiste ou un écrivain à
avoir conscience qu’il ou elle est investi(e)
d’une mission, qu’il ou elle a un devoir :
participer à l’évolution du monde, à
l’amélioration des conditions de vie dans
la société.
Dans ce sens, l’artiste ou l’écrivain qui se
veut être engagé ne considère pas son
œuvre ni comme un beau mensonge, ni
comme un simple jeu de mots ou de sons
destinés à divertir ou a amuser la galerie.
Bien au contraire, l’artiste ou l’écrivain qui
se veut engagé(e) conçoivent leur
musique, leur livre, entre autres, comme
une expression privilégiée au service de
l’idée de progrès, en aidant l’être humain
à prendre conscience de sa dimension
humaine, à se libérer des pressions et
oppressions sociales, culturelles et
politiques qui l’asservissent. C’est cette
attitude que l’écrivain Albert Camus
appelle « se mettre au service de ceux et
celles qui subissent l’histoire, refuser le
mensonge et résister à l’oppression ».
Dans ce sens, Aimé Césaire présente
l’engagement comme une noble mission
qu’il symbolise en ces termes : « Ma
bouche sera la bouche des malheurs qui
n’ont point de bouche ; ma voix, la liberté
de celles qui s’affaissent dans le cachot du
désespoir ».
C’est que Césaire a fait sienne la célèbre
« théorie du voyant » ou de la « voyance
poétique » de Rimbaud qui confère à
l’artiste ou à l’écrivain la mission sacrée de
mage : « être voyant, se faire voyant »1
, en
vue d’éclairer et non pas d’obscurcir…
Dans le même ordre d’idées, l’écrivaine
sénégalaise Aminata Sow Fall précise que
la responsabilité de l’artiste ou de
l’écrivain engagé(e) est d’éveiller les
consciences, de soulever les problèmes de
l’heure, de contribuer à ouvrir les yeux sur
les situations politiques et sociales du
moment. Par exemple, en tant qu’écrivain
engagé, Emile Zola a pris position, au
moment de l’Affaire Dreyfus, notamment
avec son fameux « J’accuse ».
Au regard de toutes ces définitions et en
scrutant quelque peu ses chansons, on
peut affirmer, sans risque de se tromper,
que Pablo U-Wa est un artiste engagé.
Comme Césaire, faisant de sa bouche la
bouche des malheurs qui n’ont point de
bouche et de sa voix, la liberté de celles
qui s’affaissent dans le cachot du
désespoir, Pablo U-Wa utilise sa musique
pour revendiquer les libertés et les droits
de l’homme, en particulier le droit à la vie
et l’autodétermination des peuples.
Pablo U-Wa dénonce la suprématie des
pays du Nord sur les pays du Sud,
suprématie qui met à nu le déficit
déconcertant de justice, basé
inéluctablement sur l’exploitation des
ressources naturelles et humaines des
pays du tiers-monde l’expoliation, avec
comme principe la loi du plus fort...
Au total, Pablo U-Wa est un artiste
militant, engagé, qui porte un regard
critique sur le monde, qui dit sa « part de
vérité ». Sa musique se situe aux
antipodes des créations-marchandises qui
visent à distraire le public, à l’abêtir, à le
domestiquer. Sa musique est loin des
futilités superficielles qui abaissent parfois
1 Arthur Rimbaud. – Lettres du Voyant.
la qualité de la production de certains
artistes de talent, plutôt que de les élever.
Léandre Sahiri
(Extrait de « Pablo-U-Wa, un artiste
engagé »)
*
A lire dans notre prochaine parution :
LL’’iinntteerrvviieeww hhiissttoorriiqquuee dd’’AAllpphhaa
BBlloonnddyy
(Avec un franc-parler décapant, l’artiste
parle d’Alassane Ouattara et du RDR,
de feu Houphouët-Boigny, Henri Konan
Bédié, Laurent Gbagbo, ainsi que de
Mme Dominique Nouvian Folleroux
Ouattara...).
*
« La musique, c’est du bruit qui
pense ». (Victor Hugo)
><><
LL''oorraaggee
L'orage a été violent
Il a duré une partie de la nuit
Alors je plains les gens
Qui ne trouvent pas un abri
En ce siècle où nous sommes
Cela ne devrait plus exister
Aussi je pleure sur les hommes
Qui essaient de subsister
Pour certains la vie est un enfer
Ils n'ont vraiment pas le choix
L’expérience qu'ils ont sur terre
Dans la nature qui fait force de loi
Car quelle que soit la saison
Des humains en toute innocence
Même quand ils font attention
Perdent le goût à l'existence
L'orage a été violent cette nuit
Je dois dire qu'il n'a pas été gentil
Pour certains il leur a tout pris
Leur terre, leur bien et même la vie.
Béatrice Koungou
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 18
P o i n t d e v ue
LLee nniivveeaauu ddee ccuullttuurree
ggéénnéérraallee ddee nnooss
hhoommmmeess ppoolliittiiqquueess
llaaiissssee àà ddééssiirreerr
La sclérose de l'esprit aidant,
l'escroquerie intellectuelle et le
banditisme politique ne peuvent que
prospérer et triompher. Plus on
écoute nos hommes politiques, plus
on constate, avec effarement, qu'ils
ne lisent absolument rien. Leur
niveau de culture générale laisse à
désirer et va même en s'affaissant. Ils
n'ont pas d'idées originales, et
semblent plutôt se méfier de toute
innovation pensante.
En ce sens, l'histoire et la philosophie
politique ne les intéressent pas et ne
les attirent pas. Leurs réflexions,
dans ces domaines, sont
approximatives ou nébuleuses.
Manifestement, la pensée est un
exercice pénible pour eux et ils
n’aiment pas penser. Ils détestent la
contradiction et la contestation et ils
sont vindicatifs, avec la rancune
tenace. Ils adorent trop les louanges
pour encaisser les critiques, sans
souffrance, et les attaques, sans désir
de vengeance.
Dans l'ensemble, ils ne possèdent
aucune éloquence personnelle. Ils
improvisent, lamentablement, leurs
discours, ou s'appliquent à les lire et
à les débiter, d'une manière
mécanique, sans aucune conviction
oratoire. Leurs propos sont juste
moyens et d'une rhétorique passe-
partout. Les articulations peuvent
véhiculer tous les sujets et s'adapter
à n'importe quel auditoire. Tant les
rythmes, les cadences et les
intonations, sont les mêmes. C'est à
pleurer de rires, bien souvent!
Pau l Zah iri,
Politologue, philosophe
*
Indignez-vous
"Le motif de base de la
résistance c'est
l'indignation"
(Stéphane Hessel).
*
MMaall ddee GGuueerrrree
Tirs assourdissants traversant
Le lourd sommeil de mon peuple
dormant,
Cris mélancoliques d'enfants disant adieu,
Corps gisant dans la marre de sang,
Les cloches de ta guerre ont sonné et moi
j'ai mal.
Une femme implore ton pardon;
Hélas » ! Elle ne l'obtiendra jamais!
Son mari est déjà atteint dans la poitrine.
Son bébé coupé en deux.
Car ta guerre a frappé et moi j'ai mal.
Comme un tonnerre de désespoir, Ta
guerre a grondé!
Une pluie de sang a aussitôt inondé
Plaines et montagnes.
Tout vole aux éclats sous le crépitement
des kalachnikovs.
Car le vent de ta guerre a soufflé pour
ravager mon peuple.
Et moi j'ai mal.
Mon peuple aux mains nues face à tes
chars et obus!
Succombant sous le poids des tirs sans
raison,
A part la raison du plus fort!
Et moi j'ai mal car tu as tort.
Ô Nostalgie des années colonialistes!
L'écho de ton impartialité
Me parvient en fanfare de criminalité,
Comme pour, de toi, faire
Une puissance meurtrière.
Politique d'un ère impérialiste
L'apologie du mensonge étant le noyau de
ta force d'interposition,
Comme pour, de toi, faire
Une politique mensongère.
Et moi j'ai mal.
Insensible force dominatrice
J'ai mal de toutes tes guerres d'horreur,
Conduites par ton capitalisme sans
honneur!
Dictateurs et Africanistes des temps
révolus!
J'ai mal de toutes vos atrocités sans pitié,
Qui génèrent veuves et orphelins.
Pour ces familles brisées,
Ces amputés et ces affamés,
J'ai mal et puis j'ai mal...
Rosalie Kouamé («Roska»)
Nota : Poème écrit en 2004 en hommage aux
victimes tombées sous les balles de l'Armée
Française en guerre contre la Côte d'Ivoire
depuis le 19 Septembre 2002. Les 4, 5, 6
Novembre 2004, les soldats français ont
ouvert le feu et ils ont tué près de 200
jeunes, dans le but de pouvoir renverser le
Régime du Président Laurent Gbagbo.
**
CCCEEE JJJOOOUUURRR---LLLÀÀÀ………
Une rubrique pour rappeler des faits
historiques marquants. Envoyez-
nous vos textes.
LLee 1100 jjuuiilllleett 11994400
10 juillet 1940 - 10 juillet 2013! Voilà 73
ans qu'après avoir accepté l'armistice,
devant l'Allemagne nazie, le Président
du Conseil, Philippe Pétain se faisait
attribuer les pleins pouvoirs à Vichy.
Par une écrasante majorité de députés
qui l'avaient bien suivi, soit 569 voix
contre 80 et 17 abstentions. Ce vote
marquait donc la fin juridique de la 3°
République française. Qui sera
abrogée au profit de "l'Etat français"
ayant pour "Chef de l'Etat" le
Maréchal Pétain. Il imposera une
dictature administrative chargée
d'appliquer les clauses léonines de
l'armistice. Les français décimés, et la
France sortie exsangue de la première
guerre mondiale, ne s'estimèrent pas,
du tout, capables, en majorité, de
résister aux armées hitlériennes. Ils
s'inclineront ainsi, de la manière la
plus lamentable, devant cet état de fait
avec leur pays coupé en deux.
Seule une petite minorité refusera
l'armistice, avec à sa tête le Sous-
secrétaire à la Guerre, Charles De
Gaulle, qui constituera à Londres le
Gouvernement provisoire de la
République française, après son
fameux « appel du 18 juin ». C’est
le premier discours prononcé par le
Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 19
général de Gaulle à la radio de
Londres, sur les ondes de la BBC,
le 18 juin 1940, dans lequel il
appelle à ne pas cesser le combat
contre l'Allemagne nazie et dans
lequel il prédit la mondialisation
de la guerre. Ce discours – très peu
entendu sur le moment, mais
publié dans la presse française le
lendemain et diffusé par des radios
étrangères – est considéré comme
le texte fondateur de la Résistance
française, dont il demeure le
symbole.
Paul Zahiri
Merci de nous envoyer à publier vos
textes.
*
LLLeeeçççooonnnsss dddeee vvviiieee
(Des histoires vraies et
inspirantes que vous
saurez apprécier, des
conseils simples et justes
que chacun de nous
devrait s'approprier dans
sa vie).
~~~~
Aristide Gnaléhi
*
« Ce n'est pas en te plaignant
sur facebook que les choses
changeront. La résistance doit
rentrer dans sa phase active sur
le terrain... Réveillons nous! »
(Lazare Koffi Koffi).
*
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss
Cette rubrique est la vôtre. Elle
vous est réservée pour vous
exprimer. Librement. Pour vous
prononcer sur les sujets
d’actualité. Librement. Pour faire
partager vos opinions et vos
thèses...
LLaa tteerrrree,,
CCoommmmee ll’’êêttrree hhuummaaiinn,,
nn’’aa ppaass ddee pprriixx
Dans un commentaire sur
Abidjan.net, Monsieur Ali Aladji
Gbingnin a affirmé que les terres que
ses parents d’origine étrangère
occupent aujourd’hui sont des biens
qu’ils ont achetés aux autochtones. A
cela, j’aimerais demander à Monsieur
Ali Aladji Gbingnin : combien vos
parents ont-ils acheté ces terres ?
Savez-vous que la terre, comme l’être
humain n’a pas de prix ? Savez-vous
que la dot n’est pas le prix que vaut
un être humain ? Savez-vous que la
dot ne vous fait pas propriétaire
d’une femme, même si elle vous
donne certains droits, comme par
exemple : la garder à votre domicile,
coucher avec elle pour faire des
enfants (« rentabilité »), lui faire
exécuter certains travaux pour
subvenir aux besoins de la famille,
etc.
Monsieur Ali Aladji Gbingnin, tel est
aussi le cas de la terre. On a des droits
sur une terre, parce qu’on a payé une
certaine somme pour l’acquérir, mais
on ne devient pas propriétaire de
cette terre qui est un « legs », c’est-à-
dire un patrimoine, un héritage. C’est
pourquoi les milliardaires Saoudiens
ou autres, quelle que soit leur
fortune, ne pourront jamais acheter,
ni la France, ni la Côte d’Ivoire, ni le
Brésil, ni l’Angleterre, ni le Burkina
Faso, etc. Vous comprenez.
Monsieur Ali Aladji Gbingnin, nos
parents ont accueilli,
GÉNÉREUSEMENT, en toute
hospitalité, vos parents sur nos terres
que nos ancêtres nous ont léguées.
Nos parents ont cédé, à vos parents,
des terres cultivables non cultivées
pour qu’ils puissent y bâtir leurs
maisons, des commerces, des ateliers,
pour qu’ils puissent y travailler et
avoir des ressources pour ne pas
mourir de faim, pour améliorer leur
bien-être et devenir ce qu’ils n’étaient
pas dans leurs régions ou pays
d’origine. A mon avis, cela mérite de
la part de vos parents et de vous-
même de la reconnaissance à nos
parents.
Mais voilà. Au lieu de dire MERCI à
nos parents, votre ingratitude vous
excite et vous incite à insulter nos
parents, en les traitant de « fainéants
» qui ont vendu leurs terres et qui
passent leurs temps à jouer au damier
ou au ludo ; en les traitant d’«
individus de mauvaise foi » qui, sans
honte aucune, vendent leurs terres et
viennent ensuite les réclamer ; en les
traitant de « gens hypocrites » qui
veulent récupérer leurs terres, de
force, après que les acheteurs (càd
vos parents) les aient rendues
rentables.
Dites-moi, Monsieur Ali Aladji
Gbingnin, comment vos parents ont-
ils rendu ces terres rentables ? nos
parents sont-ils devenus fainéants
depuis l’arrivée de vos parents et
comment peut-on expliquer que des
paresseux qui passent leurs temps à
jouer au damier aient pu avoir assez
de moyens financiers pour se bâtir de
belles maisons, pour avoir de grandes
plantations de café et cacao, pour
scolariser leurs enfants qui comptent
parmi l’élite de notre pays?
Monsieur Ali Aladji Gbingnin,
continuez à vociférer, à cracher dans
la soupe. Continuez à refuser de
reconnaître que l’accueil réservé à vos
parents est insignifiant. Continuez à
proclamer que l’hospitalité de nos
parents à vos parents ne vaut pas que
vous nous exprimiez votre gratitude,
au regard des sommes colossales que
vous parents ont payées pour acheter
les terres qu’ils occupent. Merci
beaucoup.
Léandre Sahiri.
*
*
Le filament magazine 31 de juillet et aout 2013
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  • 1. ¤¤ Le Filament magazine. Numéro 31, de juillet et août 2013 ¤¤ Journal libre et indépendant paraissant le 1er du mois SSoommmmaaiirree Editorial 1 Ombres et Lumières 2 A la une: 2 Ce que je pense… 9 Devinettes 11 Proverbes et dictons 12 Courriers des Lecteurs 13 Franc-parler 14 Paroles, musique et politique 17 Perdu de vue 18 Ce jour-là 18 Diaspora 21 Réflexions 24 Dixit 26 Encres indélébiles 26 Controverses 27 Y’en a marre 28 Actualité oblige 28 SOS 29 Le débat est ouvert 31 Matière à réflexion 31 Morceau choisi 32 La Presse des Presses 32 Sous l’art à palabres 32 Page des jeunes 33 L’Humeur d’OBQ 36 Penser l’avenir 36 Humour 41 Arts et Littérature et culture 42 Page de l’AECI 44 Le Forum du Filament 44 Sanctuaire 45 Leçon de vie 46 Etat de nos droits 47 Religion 50 Santé-Conseils 51 Amanien ?... 52 Economie & Finances 55 Livres à lire 57 Le Courrier du Golfe 60 Les Indépendances africaines 62 Le cahier littéraire 63 In Memoriam 63 Fable 64 Regards croisés 64 Vérités et contrevérités 64 Bloc-notes 65 Le bêtisier 67 Libres propos 68 A dire vrai… 68 Agenda 69 Dossier de l’Education 69 Mots et expressions 69 Le conte du mois 70 Tableau d’honneur 71 Libres propos 72 Mot de fin 73 EEEddd iiitttooorrr iiiaaalll Dans l’une de nos précédentes parutions, une de nos lectrices qui reçoit assez régulièrement LLee FFiillaammeenntt nous a posé les quelques questions suivantes : « Il est tout à fait normal que vous demandiez à chacun de participer à la production ou réalisation de votre magazine, en vous envoyant des articles. Mais, quelles sont les conditions ? Les articles rédigés étant des œuvres de l'esprit, les productions sont-elles rémunérées et à combien? ». Nous profitons de cet éditorial pour lui répondre, et par la même occasion, répondre à toutes les personnes qui ont les mêmes préoccupations, quant aux droits à la propriété et aux droits et rémunérations des auteurs. Aux uns et autres, nous faisons savoir et nous précisons que LLee FFiillaammeenntt est un journal sans aucune subvention et à but non lucratif, c’est-à-dire qui n’a pas pour objectif de générer de l’argent, mais qui vise à favoriser et faciliter la prise de conscience et de responsabilité, la prise en main de notre destin. Par ailleurs, LLee FFiillaammeenntt est entièrement gratuit, parce que nous sommes convaincus qu’on doit pouvoir s’instruire sans frais et qu’on doit pouvoir faire des réalisations grandioses sans grands moyens. Pour toutes ces raisons, les contributions ne sont pas rémunérées. Les personnes qui sont intéressées à vendre et même bien vendre leurs « œuvres de l’esprit » n’ont qu’à s’adresser à d’autres journaux et autres périodiques de chez nous ou d’ailleurs. Quant à nous, nous allons continuer, tout simplement, tout modestement, à suivre la ligne de la liberté et de l’indépendance que nous avons, à dessein, choisie et nous mettrons tout en œuvre pour vous proposer, chaque mois, un Filament plus beau, plus libre, plus enrichissant, répondant à votre attente. Et ce, grâce à vos contributions et suggestions que nous croyons pouvoir toujours utiliser à bon escient et sans but lucratif... Nous continuerons aussi à privilégier la recherche, l’investigation, l’analyse et la documentation qui nous différencient des journaux à sensations. Merci de continuer à nous aider volontiers à diffuser largement Le Filament. Excellente lecture et bonnes vacances. A très bientôt. Léandre Sahiri, Directeur de Publication. * Nous recherchons un financement pour l’impression et la distribution en kiosque de votre journal LE FILAMENT. Contactez-nous. Merci. LE FILAMENT désigne le fil conducteur qui, dans une lampe électrique, produit de la lumière au passage du courant et conditionne le temps de vie d’une ampoule. On voit donc que le FILAMENT est indispensable dans le phénomène de production de la lumière qui nous éclaire et qui sert à éclairer, à rendre les objets visibles. C’est grâce à la lumière que les ténèbres ne sont plus obscures.
  • 2. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 2 OOOmmmbbbrrreeesss & LLLuuummmiiièèèrrreeesss LLaa lluummiièèrree eesstt iinnddiissppeennssaabbllee àà nnoottrree vviiee Bonjour à toutes et à tous, Je voudrais vous parler de l'importance de la lumière, du soleil et de leurs effets sur notre santé. La lumière est notre première source d'énergie, et nous ne pouvons vivre sans elle... C'est grâce à la lumière que le monde végétal se développe, via la photosynthèse, source de vie. Il est important de s'exposer régulièrement au soleil, ne serait-ce que 20 à 30 minutes par jour, tout en évitant les heures chaudes. Il est préférable d'aller au soleil régulièrement, lors de vos activités (jardinage, promenades, jeux dans le jardin...), plutôt que de s'exposer en continu du matin au soir sur la plage pendant vos congés d'été, sous peine d'attraper des coups de soleil et de risquer un cancer de la peau ! Sachez-le, le manque de lumière, de rayons UV, peut accentuer ou être une des causes des dépressions saisonnières, de troubles du sommeil, trouble de l'appétit, baisse de libido, fatigue chronique, etc. La lumière du soleil donne un indice d'éclairement extérieur, selon l'heure de la journée, et des saisons, et renseigne notre cerveau qui va sécréter la mélatonine, hormone grâce à laquelle nous pouvons prendre conscience de l'alternance du jour et de la nuit. Les actions de la mélatonine sont nombreuses : renfort du système immunitaire, stimulant naturel, anti- oxydant, anti-âge, protecteur cardiovasculaire, stimulant..., c'est l'hormone du sommeil. La mélatonine est sécrétée en l'absence de lumière, durant la nuit, avec une production maximum vers 2 ou 3h du matin. C'est l'hormone centrale de régulation des rythmes chonobiologiques intervenant dans la plupart des autres sécrétions hormonales. Sa sécrétion est bloquée par la lumière, qu'elle soit naturelle ou artificielle. Il est donc important de dormir dans le noir (attention aux veilleuses dans les chambres des enfants laissées toute la nuit !)… La mélatonine favorise le tonus et l'éveil, et influence de façon positive le comportement et l'humeur. Il est donc capital de veiller à respecter notre horloge biologique. Regarder la télévision ou rester devant l’ordinateur tardivement retarde la production de mélatonine. Chaque jour, faites briller la lumière dans votre cœur, soyez à l'écoute de vos rythmes biologiques ; cela vous aidera a sauvegarder votre équilibre physique et psychique. Clarisse Caron, Naturopathe LLEE FFIILLAAMMEENNTT Fil conducteur incandescent ! Ta lumière qui se diffuse lentement Se consumera surement. Noyau de la conscience ! Fibre énergétique ! Lampe incandescente de vie Source de lumière Nous baignerons toujours dans ta rivière. Éveille-nous ! Fibre calorifique ! Dans les consciences endormies De ceux qui demeurent toujours dans la pénombre Entre, agite, désenchaîne Réveille-nous! Etincelle de vie ! Au milieu de ceux qui veulent sortir de l'ombre Loin des courts-circuits Loin de ceux dont la mémoire disjoncte Loin de ceux qui veulent engouffrer ce si beau pays Que ta lumière nous éclaire toujours! Oh Filament ! Quel bel ornement ! Comme un axone Emerge de ton corps cellulaire Et que tes fibres Source de lumière Fassent la différence Avec les discours filandreux! Oh Filament ! Brin de lumière ! Incandescente lumière Demeure encore et toujours Pétillant et scintillant ! Kady Coulibaly BBiillaann àà mmii-- ppaarrccoouurrss ddee MM.. AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa,, pprrééssiiddeenntt ddee CCôôttee dd’’IIvvooiirree Le président ivoirien Alassane Ouattara a célébré le mardi 21 mai dernier son deuxième anniversaire à la tête du pays. Après une accession au pouvoir très difficile, à la suite de violents affrontements post-électoraux en 2010, l’actuel président de la Côte d’Ivoire garde toujours espoir et se propose de sortir son pays de l’ornière dans laquelle il s’est engouffré depuis bon nombre d’années. Au-delà de la célébration de ce deuxième anniversaire de son arrivée au pouvoir, c’est surtout le bilan de ses réalisations qui intéressent les Ivoiriens. Voilà pourquoi ce sujet est à la une : Quel bilan économique et politique peut-on tirer de ces deux ans de présidence ? Mme Lydie Boka, directrice de l’agence d’analyse StrategiCo et spécialiste de la Côte d’Ivoire et Docteur Cheick Diabaté, enseignant Chercheur, a l’Université de Colorado, aux USA, nous donnent leurs opinions sur les deux ans de la présidence d’Alassane Ouattara. *
  • 3. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 3 LLyyddiiee BBookkaa :: LLee bbiillaann dd’’AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa eesstt gglloobbaalleemmeenntt ppoossiittiiff.. Afrik.com : Alassane Ouattara a célébré, le 21 mai dernier, ses deux ans au pouvoir, quel bilan économique et politique peut-on tirer de ces deux ans de présidence ? Lydie Boka : Le bilan est globalement positif. On sent bien que son gouvernement est au travail. Cependant, il doit faire des efforts, surtout sur le plan de la réconciliation. Sa gestion du pouvoir doit être un peu plus inclusive. Il est accusé d’avoir fait du rattrapage ethnique. Et, il doit aussi lutter contre le cumul de mandat de la plupart des personnalités politiques ivoiriennes. Sur le plan économique, il n’y a pas photo. La croissance de la Côte d’Ivoire était à -5% pendant la période post-crise de 2010. Elle est passée, en un an, à +6%. En 2013, elle atteindra 10%. Cependant, le président Ouattara doit veiller à une bonne répartition de la richesse. Le PIB doit être augmenté. Il doit accélérer la cadence et fournir de l’électricité dans certaines zones du pays. Afrik.com : Justement, en parlant d’économie, la directrice du FMI (Fonds Monétaire International), Christine Lagarde déclarait, le 7 janvier dernier, que « l’heure d’un nouveau miracle ivoirien est venu ». Fin mars, le FMI révise à la hausse la croissance économique du pays. Est-il permis sous la présidence d’Alassane Ouattara de croire à un « nouveau miracle de l’économie ivoirienne » ? Lydie Boka : Pas encore. Le délai est trop court. La Côte d’Ivoire vient tout juste de sortir d’une crise politique. Le pays doit pour le moment attirer les investissements étrangers. Le pays ne va pas se baser sur une seule matière première (le Cacao) pour se développer. Le miracle du pays passe par sa gestion. Même si le miracle est réalisable, Il faut qu’il y ait d’abord une paix durable. Afrik.com : Vous venez de souligner que la Côte d’Ivoire ne peut pas se baser uniquement sur le Cacao pour assurer son développement. Pourtant, le pays est très riche en ressources naturelles : or, manganèse, fer, bauxite, argent, cuivre… qu’est-ce qui bloque le développement de ce pays alors ? Lydie Boka : C’est un pays avant tout en développement. Dès les premières années après l’indépendance, le pays a plus misé sur l’exportation du Cacao. A cette époque, chaque pays colonisé devait exporter vers la France. Pour le Sénégal et le Burkina, c’était le coton. Pour la Côte d’Ivoire, c’était le Cacao. A cause d’un manque d’expertise local, tous ces pays (y compris la Côte d’Ivoire) se sont cassés la figure quand les cours se sont effondrés. Mais le pays est en train de miser sur d’autres ressources naturelles, telles que l’or. La Côte d’Ivoire produit environ 12 tonnes d’or par an. Les chiffres sont illustrateurs : 2800 tonnes en 2008, 6943 tonnes en 2009, 7937 tonnes en 2010, 9000 tonnes en 2011 et 12 000 en 2012. Afrik.com : Parlons un peu de politique. Un rapport de l’ONU rendu publique, il y a un mois, accable le gouvernement d’Alassane Ouattara qui est accusé d’appliquer « une justice à deux vitesses », pourquoi le président Ouattara peine- t-il à rétablir la stabilité politique et sociale en Côte d’Ivoire ? Lydie Boka : C’est la réalité de la politique africaine. Quand vous venez au pouvoir, vous avez besoin de vous appuyer sur des personnes. C’est important la publication de ce rapport car on va assister à moins d’impunité. D’ailleurs, il a même commencé à sanctionner certains de ses partisans accusés de commettre des exactions. Alassane Ouattara ne pouvait pas le faire dès le début de son mandat parce qu’il devait consolider son pouvoir. Le processus de changement est en cours. Mais, c’est très timide. Il peut mieux faire. Et, il doit tendre la main à son camp adverse. (Source : Afrik.com) * MMaammaaddoouu KKoouulliibbaallyy :: LLee bbiillaann dd’’AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa eesstt ttoottaalleemmeenntt nnééggaattiiff.. C’est le « système D » qui permet à ceux qui gouvernent l’Etat de Côte d’Ivoire de régner. Le « système D » en question se décline en plusieurs aspects, tous liés et auto-entretenus. D comme Démagogie, D comme Déficit, D comme Dette, D comme Désespoir, D comme Désastre, D comme Discrimination, D comme Détournement de fonds publics. Emerveillez-vous donc chaque jour de la semaine avec un D. Lorsqu’il était candidat à la Présidence de la République, le programme du Dr Ouattara était celui du «vivre ensemble». Le semestre qui a suivi son arrivée au pouvoir, il a avoué qu’il ne s’attendait pas à trouver une situation plus catastrophique que celle qu’il avait anticipée. Ses calculs se sont donc révélés faux. Le dépérissement de l’Etat était, dit- il, plus profond. La défaillance de l’Etat était au-delà de ce qu’il avait cru, lui qui a été pourtant représenté au gouvernement par plusieurs ministres – et non des moindres –, qui a partagé le pouvoir depuis le 5 août 2002, date d’entrée de son parti au gouvernement ; lui qui a eu, depuis janvier 2003, le statut de président d’Institution ; lui qui a participé à la cogestion du pouvoir et dont les hommes ont contrôlé un Etat parallèle à l’Etat de Côte d’Ivoire appelé à l’époque « zone CNO » ; lui enfin avoue n’avoir rien compris à ce qui se passait alors. N’y a-t-il pas de quoi s’émerveiller : constater qu’après dix ans de règne, Ouattara avoue ne rien comprendre au pouvoir en Côte d’Ivoire ?... Dès le premier semestre, il a abandonné le programme du «vivre ensemble» pour la chasse aux sorcières de ses présumés adversaires et ennemis. Chasse qu’il a conduite jusqu’à ce qu’il se rende compte que la vengeance ne paye pas toujours en termes de stabilité, d’emploi et de croissance. Il passe, pendant le second semestre, au programme du «rattrapage ethnique», pour constater, en fin de première année, que le chômage ne baisse pas. Bien au contraire, il augmente avec le chômage ethnique et le coût de la vie de plus en plus élevé. A 30 mois de la fin de son mandat, Ouattara a un nouveau programme de gouvernement: être candidat en 2015. Il abandonne ces premières logiques impuissantes pour passer au programme de «l’émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020», grâce à de vieux
  • 4. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 4 programmes de dépenses publiques d’infrastructures de la fin des années 70 qu’il dénomme PND (plan national pour le développement). Il fait des campagnes de communication sur la croissance économique qui serait de retour avec des taux de 10%, mais constate que la pauvreté et le coût de la vie augmentent aussi dans des proportions incalculables. Comme les chiffres qui sont utilisés pour évaluer la croissance sont faux, il lui est difficile de dire que ceux utilisés pour évaluer la pauvreté, le chômage et le coût de la vie sont eux aussi faux. A faussaire, faussaire et demi. Une fois de plus, il change, le PND est oublié et on s’engage, trente mois avant les élections, avant même qu’il nous dise combien d’habitants il y a en Côte d’Ivoire, avant qu’il ne mette en place une commission électorale sérieuse, avant qu’il ne nous permette de reconstituer la liste électorale, dans son nouveau programme de gouvernement : il sera candidat en 2015, car il ne peut réaliser ses promesses électorales faites entre 1994 et 2010, en seulement 5 ans. Il lui faut un autre mandat et dans les trente mois à venir, tel sera son programme : convaincre les populations qu’il fera en sept ans ce qu’il n’a pas fait en trois ans. Il ira en campagne ici à l’intérieur du pays et aussi à l’extérieur car, à défaut de travailler pour avoir de l’argent, il ira s’endetter pour y arriver. Le thème de campagne d’Alassane Ouattara : la nationalité et le foncier Devant notre émerveillement le président passe à la vitesse supérieure. Il faut trouver un thème de campagne qui paye, et qui, par le passé a bien payé. «Je vais régler maintenant les questions de nationalité et de foncier». Faire un traitement conjoint des questions de la nationalité et du foncier rural revient à se lancer dans une mission impossible, mais qui aura l’effet recherché de réveiller les vieux démons de l’ivoirité, de la xénophobie et de l’exclusion dans une ambiance qui suit l’annonce de la candidature du Dr Ouattara, président de la République en exercice. Depuis les violences de la crise post électorale, de nombreux Ivoiriens sont rejetés par leur État et sont réfugiés au Libéria, en Guinée, au Mali, au Burkina Faso, au Ghana, au Togo, au Benin et bien plus loin encore. Non content de négliger le phénomène et de se montrer incapable de les rassurer et de les faire revenir, Alassane Dramane Ouattara propose plutôt de régler en urgence de prétendus cas d’apatrides, c’est-à-dire des gens qui vivraient en Côte d’Ivoire depuis l’indépendance de 1960 et qui ne seraient citoyens de nulle part. Alors qu’il interdit la nationalité à de nombreux citoyens ivoiriens en exil, il cherche de putatifs apatrides auxquels il voudrait donner la nationalité. N’y a-t-il pas de quoi s’émerveiller? Le président Ouattara, face à la déperdition de sa popularité et pour remobiliser ce qui était son électorat traditionnel avant son arrivée au pouvoir, tente de ressortir les démons de la division qui lui avaient été tellement favorables par le passé. Ces démons collectivistes qui entraînent les populations à choisir non plus leurs destinées propres, en tant que citoyens, en tant qu’individus, en tant que personnes humaines, mais à se définir d’abord comme groupes plus ou moins homogènes. Pour Alassane Dramane Ouattara, les habitants de notre pays appartiennent à leurs langues, à leurs ethnies, à leurs tribus, à leurs religions ; ils ne s’appartiennent pas à eux-mêmes. Le démon du repli identitaire qu’il veut attiser est celui qui nous conduit à choisir notre groupe tribal et à nous identifier à ce groupe comme entité homogène autonome. Le résultat est que chacun de nous, les partis politiques en premier, doit définir le groupe qu’il aime et ceux qu’il n’aime pas selon l’humeur du moment, selon les alliances du moment, selon les tactiques politiques du moment. Le gouvernement doit en faire autant et même donner l’exemple. Cet holisme politique, qui instrumentalise l’ethnie, la tribu, la région, la religion en les mettant à la disposition des ambitions politiques, cultive la discrimination collective, oppose les groupes ethniques, nourrit les antagonismes de groupes, les envies, les jalousies, les conflits communautaires. Lorsque vous êtes dans une catégorie peu nombreuse ou peu appréciée par le pouvoir dont la détention donne des forces, vous serez brimé parce que votre seule valeur se trouve dans votre nombre et votre identité collective, tribale. Ce collectivisme définit des catégories importantes et fortes et les impose aux catégories classées comme peu importantes et faibles. Ce système discriminatoire et tribal conduit aux conflits tribaux et ethniques. Faut-il s’en émerveiller ? Juste pour détourner l’attention des populations sur la mauvaise gouvernance et les grandes déceptions, pour remobiliser un électorat qui, par le passé, a été très sensible à son discours identitaire, la candidature annoncée et appuyée par un projet de règlement présenté comme conjoint entre la nationalité et le foncier rural... Le pillage systématique du sol et du sous- sol par des mafias politiques Combiner cette approche discriminatoire et les questions foncières, c’est nous éloigner du fond du règlement des questions foncières et, pendant ce temps, mieux organiser le pillage systématique des ressources du sol et du sous-sol par le canal de mafias politiques. Ce constat pousse à espérer que les Ivoiriens prennent conscience des dangers du système D dans la république de Ouattara, et que l’émerveillement béat et fataliste fasse place à l’éveil des consciences et à l’action. Ensemble, nous réussirons. Mamadou Koulibaly Président de LIDER DDoocctteeuurr CChheeiicckk DDiiaabbaattéé :: MMoonnssiieeuurr AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa,, llee bbiillaann ddee vvooss ddeeuuxx aauu ppoouuvvooiirr,, ppaarrlloonnss--eenn !! • Le 3ème pont : c'est un vieux projet du Président Bédié où tout avait été fait, révisé sous le Président Gbagbo à 60 milliards de FCFA, si cela se réalisait sous fond propre et un usage gratuit. Aujourd'hui, attribué à Bouygues dans des conditions financières (coût de démarrage 180 milliards de Francs CFA avec une évolution aléatoire de ce coût). L’état contribue à hauteur de 50 milliards de FCFA et les associés à hauteur de 10 milliards. En réalité, le pont sera entièrement construit avec l’apport de l’Etat, mais le contribuable ivoirien va devoir payer, durant 30 ans, près de 1000 milliards gratuitement à Ouattara et à ses amis vendeurs. • Le barrage hydroélectrique de Soubré et l’autoroute de Bassam : deux projets du Président Gbagbo dont l'étude et le tour de table des bailleurs de fonds avaient été faits ; une société d’Etat avait même été créée spécialement par le Président Gbagbo, pour gérer le projet Autoroute Abidjan-Bassam. Il fallait le feu vert du FMI, donc de la France pour mobiliser le crédit chinois. • Le Deuxième Terminal à conteneurs du port d'Abidjan : où son attribution au consortium Bolloré-Bouygues fait des vagues au sein du gouvernement. Monsieur Jean-Louis Billon, élu président du conseil général de Hambol, par défaut de démocratie, nous joue maintenant les
  • 5. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 5 vierges effarouchées en se drapant d'indignation, pour s'étonner de la mauvaise gouvernance du gouvernement auquel pourtant il appartient, spécifiquement en ce qui concerne l'attribution du marché du 2ème terminal. Monsieur Billon, quand on applaudit au moment où la Françafrique bombarde notre pays, il faut savoir que les bombes ont un prix que les vendeurs réclameront tôt ou tard. • Le pont de Jacquelin : Projet conçu sous le Président Gbagbo, une société d’Etat avait été créée spécialement pour la gestion de la construction du Pont. • L'autoroute du Nord : les travaux étaient en cours d'exécution. • La réhabilitation des rues, l’échangeur de la Riviera et l’assainissement : Projets conçus et mises en œuvre par le président Gbagbo, à partir de 2009 après le point de décision du processus PPTE. • L’hôpital de Gagnoa : Projet négocié et démarré sous le Président Gbagbo. Donc, à y voir de plus près, hormis les révisions de prix pour récompenser les vendeurs, les projets ci-dessus ne font pas partie du bilan de Monsieur Ouattara. Alors, dans ce bilan de Monsieur Ouattara qu'est ce qui nous reste ? • La réhabilitation des universités : où un mètre carré (1m2) de peinture coûte aussi cher qu'un mètre carré (1m²) de bitume, voire plus. Un marché de 110 milliards attribué de gré à gré. • La cherté de la vie : le coût élevé des denrées de première nécessité est une triste et pénible réalité que personne ne peut nier. • Les unités de santé et les médicaments gratuits : les promesses concernant la santé se sont concrétisées et soldées par l’absence de médicament et les conditions désastreuses dans les hôpitaux. • La libération du cultivateur-squatteur du Mont Péko : j'ai nommé Monsieur Ouédraogo Amadé Rémi dit Ourémi Ex gradé des FRCI, armée de Monsieur Ouattara ; • Le RATTRAPAGE : terme utilisé par Monsieur Ouattara lors de l'un de ses nombreux voyages à Paris et mis en exécution. Alors que la Côte d'Ivoire a la capacité de faire travailler tous ses cadres et tous les enfants du pays, pour peu que l'on se donne la peine d'y réfléchir sérieusement. Le « vivre ensemble » s’est soldé par l’exclusion des autres groupes ethniques. • Le fait d'arme du règne de Monsieur Ouattara : C’est l'exil intérieur et extérieur, l'emprisonnement, la torture et le massacre comme celui de Nahibly des pro-Gbagbo ou supposés. Le bilan de Monsieur Ouattara se résume donc en la récompense des vendeurs de démocratie, à la destruction de la cohésion sociale et la promotion des médiocres aux postes-clés du gouvernement et de l’administration, à l’emprisonnement des cadres du pays, la contrainte à l’exil, le génocide du peuple Wè et leur expropriation économique. Malgré ce bilan, Monsieur Ouattara veut que les Ivoiriens prolongent une telle politique pour une Côte d’Ivoire sans eux et contre eux. Monsieur Ouattara, au vu de votre bilan, je me demande : pour quelles raisons les Ivoiriens vous mettront à la tête de leur pays en 2015 ? Que cela ne vous déplaise, une fois de plus, vous allez avoir besoin de la communauté internationale pour parvenir une fois encore à vos fins. Monsieur Ouattara, sous le Président Gbagbo, malgré le coup d'État échoué et transformé en rébellion grâce à la Françafrique, malgré le pays coupé en deux, malgré le simulacres sur les responsabilités du bombardement du camp militaire français de Bouaké, malgré le massacre des Ivoiriens par l'armée française devant l'Hôtel-Ivoire et sur les deux ponts, malgré les innombrables complots, la Côte d'Ivoire tenait debout, ses institutions tenaient debout, les fonctionnaires et les corps habillés étaient payés, sans apport de l'extérieur ; tous les partis politiques recevaient leur indemnité, conformément à nos lois ; les dettes intérieures et extérieures étaient payées ; les chantiers profitaient à toutes les entreprises ivoiriennes et l'argent circulait. Malgré cette rébellion, entretenue par la Françafrique, l’Etat était le reflet de la nation ivoirienne, les Ivoiriens se parlaient, riaient ensemble, dansaient ensemble, et mangeaient ensemble. Monsieur Ouattara, sous votre règne, on nous dit que l'argent travaille, et pourtant nous ne voyons rien. Sous votre règne, la nation ivoirienne a été déchiquetée. Monsieur Ouattara, j'ai l'impression qu'une lumière s'est éteinte au-dessus de notre Pays. Vous avez déclaré, dans les premiers jours de votre prise de pouvoir par les bombes françaises, que vous alliez incarner Nelson Mandela pour la Côte d'Ivoire, afin de réconcilier les enfants de ce pays. De l'Afrique du Sud, vous avez importé le Vuvuzela et vous avez remplacé la réconciliation par le bruit sur la réconciliation. La réconciliation, qui aurait dû être la colonne vertébrale des actions de votre gouvernement, a été une grosse fumisterie, pour endormir vos commanditaires, la communauté internationale et les ONG. Devant un tel bilan, pas de doute que si Monsieur Alassane Ouattara le souhaite, les Ivoiriens l'éliront, en 2015, par acclamation. Pas besoin de vote. A l’heure de la désillusion Devant un tel bilan, on voit bien que tous ceux qui ont fantasmé, en pensant que Monsieur Alassane Ouattara allait gérer la Côte d'Ivoire dans une parfaite démocratie sont désabusés. Tous ceux qui rêvaient que Monsieur Alassane Ouattara allait verser des milliards de Francs CFA pour en faire profiter à tous les Ivoiriens ont déchanté. Tous ceux qui… Alors, nous allons tourner la page sans lui, Monsieur Alassane Ouattara. Oui, en 2015, c'est sans vous Monsieur Ouattara. Nous allons construire une nouvelle Côte d'ivoire apaisée, sans exilés, sans prisonniers politiques, sans tortures, sans massacres impunis, sans justice à deux vitesses. Nous allons construire une nouvelle Côte d'ivoire avec un peuple réconcilié. Les Ivoiriens ont trop souffert et ne veulent plus souffrir. Docteur Cheick DIABATE, Enseignant Chercheur, Université de Colorado, USA. * UUnnee ppoolliittiiqquuee ééccoonnoommiiqquuee bbaassééee,, ssuurr llaa mmeennddiicciittéé dd’’EEttaatt «Notre pays étonnera le monde… ». Telle a été l’annonce prophétique faite en fin d’année 2011 par Alassane Ouattara au moment où tous ses soutiens politico- financiers extérieurs le présentaient comme le «messie» venu «délivrer la Côte d’Ivoire». En 2012, on a beau écarquiller les
  • 6. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 6 yeux, porter des loupes, on n’a pas vu ce qui a étonné le monde. Sauf s’il est question d’exactions inqualifiables sur les partisans de Laurent Gbagbo. Lors de sa visite « historique » en Côte d’Ivoire, la présidente du Fmi, Christine Lagarde, dans un esprit de soutien à un membre du clan, a prophétisé un «deuxième miracle ivoirien, un miracle qui peut voir le jour, cela ne fait aucun doute» (discours à l’assemblée nationale). Il est peut-être trop tôt pour juger de la qualité de cette prophétie. Mais, après deux années de gestion Ouattara, on est certain que cette prophétie risque de ne jamais s’accomplir sous ce régime. Un état économique inquiétant En effet, de nombreuses données indiquent que le pays se retrouve aujourd’hui dans un état économique inquiétant, en dépit des apparences soutenues par des campagnes de communication démagogiques destinées à frapper les esprits des partisans indécrottables et un réseautage pour convaincre les investisseurs internationaux. Au nombre de ces campagnes médiatique, figure en bonne place le slogan « l’argent ne circule pas parce qu’il travaille ». Alors que si l’argent travaillait réellement, on aurait senti une vivacité de l’activité économique dans le pays et chaque citoyen aurait constaté les résultats dans son portefeuille. Que constate-t-on réellement? Une chute des recettes fiscales (un gap de 34 milliards FCFA au cours du premier trimestre) et douanières (par exemple, le trafic du Port autonome d’Abidjan a chuté de 26%, alors que ce port est considéré comme le poumon économique du pays.). On constate aussi que le niveau d’investissements est bien en-deçà des prévisions, et qu’une inflation non maîtrisée affecte le niveau de consommation des ménages, etc. Tout ceci, verni par une incompétence dédaigneuse de l’administration Ouattara (du fait d’agents de bas niveau recrutés comme récompense de guerre), une impéritie d’un régime paralysé par l’ombre omnipotent du président Laurent Gbagbo… Tous ces facteurs se conjuguent pour rendre le contexte socio-économique inextricable et inquiéter les Ivoiriens et les traditionnels partenaires de la Côte d’Ivoire. Miracle ou mirage ? Pour qu’il y ait possibilité de « miracle », il faudrait que la politique libérale choisie par Alassane Ouattara soit enrobée de substances nécessaires au progrès économique comme pouvait l’écrire Adam Smith. Parmi ces conditions institutionnelles figurent en bonne place l’Etat de droit, la bonne gouvernance économique, l’émergence d’un entrepreneuriat dynamique qui tire le progrès économique. Ce que Christine Lagarde appelle « Plus d’investissements, une meilleure inclusion et une gouvernance plus solide» (ibid). La Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara suit- elle ce modèle? On en doute fort. En effet, avec le partenariat public-privé, presque tous les secteurs importants de l’économie nationale sont contrôlés par le privé extérieur avec des investissements non marchands pour la plupart. En plus, le système économique mise sur une spécialisation de «l’économie nationale» dans quelques cultures d’exportation dont les cours fluctuent (café, cacao, bois etc.). Un tel système est voué à l’échec. Ensuite, l’entrepreneuriat local est délibérément étouffé au profit des multinationales (dont la plupart ont financé la guerre en Côte d’Ivoire). Une sorte de retour de l’ascenseur qui se gère dans les officines secrètes. Raison pour laquelle Alassane Ouattara a pris le contrôle des marchés publics. Le libéralisme dont il se prévaut n’a pas encore amélioré sa note depuis deux ans d’exercice du pouvoir dans l’index de liberté économique. On apprend, à ce propos, que dans le secteur bancaire, le gouvernement est en train de dépecer malicieusement les banques nationales, au profit des grosses multinationales. Ce qui va conduire inévitablement à de dangereux monopoles privés. Tout simplement parce que le « big business » et les gros contrats signifient corruption, favoritisme, clientélisme et passe-droits dans la Côte d’Ivoire actuelle. Exemples patents : ces forces parallèles et internes qui écument tous les pôles économiques. Pour ce qui est de l’Etat de droit, point n’est besoin de faire de longs développements. Les organisations internationales des droits de l’homme se sont longuement répandues sur la question. Outre les tortures, elles dénoncent le bâillonnement de l’opposition et les entraves à la liberté syndicale. Que dire du rattrapage ethnique qui crée un malaise profond au sein de la société, une division profonde entre «privilégiés» et «bannis». En somme, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que l’économie ivoirienne va à la dérive. Des chefs d’entreprises nous confiaient récemment que, avant l’avènement d’Alassane Ouattara, ils n’ont jamais été autant éprouvés. L’Union européenne, porte- parole des partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire, n’entretient pas l’espoir. Elle qui vient de demander une fois de plus au gouvernement de revoir sa copie sur l’Etat de droit et la gouvernance économique, avant tout décaissement des fonds destinées au financement du Pnd. Or, le gouvernement ne jure que sur l’argent du Pnd (un dérivé du Dsrp élaboré par le pouvoir Gbagbo, lequel document a pesé de tout son poids dans l’atteinte du point d’achèvement) pour engager des investissements. Comme quoi, il ne suffit pas d’être un homme du milieu financier et bénéficier d’un réseautage pour décréter l’émergence de son pays. Un miracle économique est-il possible pour une économie basée, deux années durant, sur la mendicité d’Etat? On ne peut le croire. J-S Lia * AALLAASSSSAANNEE OOUUAATTTTAARRAA :: MMOOII,, PPRRÉÉSSIIDDEENNTT EENN 22001155 !! On le sait, Monsieur Alassane Ouattara était présent au Cameroun pour proposer sa fameuse patrouille conjointe pour la surveillance des côtes maritimes des pays du Golfe de Guinée, qui, en réalité, est le plan français d’occupation des espaces maritimes d’Afrique, après avoir occupé l’espace terrestre par le renouvellement des différents accords de défense. A peine descendu de son avion en provenance du Cameroun, les premiers mots de Monsieur Alassane Dramane Ouattara dit ADO sont la présentation de sa candidature pour les élections présidentielles de 2015. En plus, on a droit à son nouveau programme de campagne qui nous dit que ce Monsieur ne pourra pas réaliser pour l'actuelle mandature de 5 ans l'ensemble de ses promesses de la précédente campagne. Monsieur Alassane veut donc réviser son chronogramme 2010-2015 de 5 ans : il veut le passer à 10 ans, sans nous présenter un état d'avancement des travaux, ni un bilan de mi-parcours. Car, d'habitude, dans les pays démocratiques, ce sont les Présidents en exercice qui sont les derniers à présenter leur candidature, avec le soutien de leur parti et en se basant sur leur bilan. Docteur Cheick DIABATE, Enseignant Chercheur, Université de Colorado, USA. * CCoommmmee
  • 7. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 7 ddeess AAmméérriiccaaiinnss Il y a des gens qui disent : "On doit vivre comme des Américains, On doit regarder le pays et ne pas chercher son origine". Ceci est fort est possible, Sauf que la socialisation de mon Pays s'est faite différemment Différemment de celle des États-Unis Sauf que, eux-mêmes, les Américains Dans ce melting-pot dédaléen Ils s'accrochent à leurs origines D'où, certains sont dits "Afro- américains" Et revendiquent d’être "afro- descendants" Et ils nous visitent ici En Ethiopie, au Ghana, au Nigeria, au Liberia... Pour retrouver, avec fierté et sans honte, Leurs « roots ». Comme ces Américains-là, Je suis moi-même Fière de mon origine Fière de mon histoire. Comme des Américains-là, Je ne me renierai jamais! Je suis une Grande Avikam pur-sang, Je suis originaire de Lahou-Kpanda Dans le territoire de Grand-Lahou! Là-bas dans le Sud littoral. Je suis la fille adorée de mon père Lui-même Avikam de mère Gôdié Elle-même issue d’un patelin de Kôssou Du côté de Fresco. Ha ! Mon beau Kôssou! Bourgade Perchée sur cette colline en bordure de mer Bercée jour et nuit, par les flux et reflux des vagues J’y ai mes gênes J’y ai mes traces J’y ai mon essence Toute mon ascendance y est couchée L'arrière-arrière-arrière père de mon grand-père y est né. Je suis la fille adorée de ma mère Dida de Hiré Watta Elle-même fille du chef du canton de Bouakakro Et grande mangeuse de foutou et de tchétchra devant l'éternel Mon nom est Dagault Marie-Laure Désirée, On m'appelle aussi Wassawaney! Ablé Sépi est le nom des guerrières de ma famille. Je suis ivoirienne pur-sang et fière de l'être J'ai une histoire Et mon histoire Elle coule de source parce qu'elle est vraie. Qui dit mieux ? Marie-Laure Désirée Dagault * LE FILAMENT magazine Fondateur et Directeur de Publication : Léandre Sahiri Secrétaire Gl de la Rédaction : Julius Blawa Gueye Rédacteur en Chef : Serge Grah Comité de Rédaction : Léandre Sahiri, Sylvain de Bogou, Serge Grah, Jean-René Vannier, Thomas Oholli Niamké. Julius Blawa Gueye, Djédji Monnet, G S Jonathan, Macabre Etty. Serge- Nicolas Nzi. Nikitta Kadjoumé, Cédric Marshall Kissy, Lettê naa Lettê, Marcel Amondji, Bérénice Wadé Nemlin, Zacharie Acafou. Nick de Bessou, Roche Sossiéhi,Paul Zahiri Contacts: lefilament@hotmail.com 00 44 75 56 56 33 86 / 00 44 77 71 10 30 93 www.lefilament.info * «PPaarrttaaggee ttaa lluummiièèrree aavveecc lleess aauuttrreess,, ssii ttuu vveeuuxx llaa ggaarrddeerr bbrriillllaannttee »».. ((PPaauull AArrnnaauudd)) * Comment commander cet ouvrage Ce livre est disponible à la vente au format papier et au format numérique (PDF) en librairies ou visitez le site Internet : www.monpetitediteur.com Ou : www.leandre-sahiri.monpetitediteur.com * SSaanngg C’est une douleur lancinante Qui mon sang traverse Chaque fois que je tends à oublier Mon sang, Mon teint. Le père disait : « Ceux qui n'ont inventé ni la poudre ni la boussole Ceux qui n'ont jamais su dompter la vapeur ni l'électricité Ceux qui n'ont exploré ni les mers ni le ciel Mais ceux sans qui la terre ne serait pas terre ». Je suis de ceux qui n’ont découvert Ni science Ni firmament
  • 8. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 8 Ni onde Mais sans qui Gaïa ne serait pas elle- même, hellène. Quand je me remémore les paroles du père Je ne peux oublier mon identité. C’est un devoir de mémoire et de conscience. Ce sang me fonde comme je le fonde Ce sang Noir Ce sang pur, épuré, blessé, lésé, dépiauté, dépouillé, calciné, assassiné Ce sang d’Homme Le sang de mes Ancêtres, Le sang de l’opprimé Le sang du martyrisé Sang versé Mon sang Ma marque Ma scarification. C’est une douleur lancinante Qui mon sang traverse Chaque fois que je tends à oublier Mon sang, mon teint Sang noir, mon sang. Sang, notre encens. Drake * «PPaarrttaaggee ttaa lluummiièèrree aavveecc lleess aauuttrreess,, ssii ttuu vveeuuxx llaa ggaarrddeerr bbrriillllaannttee »».. ((PPaauull AArrnnaauudd)) * JJaammaaiiss lliibbrree,, ttaanntt qquuee…… Honneur et gloire à vous tous combattants d'ici et d'ailleurs ! Merci pour la libération de nos cadres politiques par le combat ! Quant à moi, depuis le 11Avril 2011, date du coup d’État de Dramane Ouattara contre les institutions ivoiriennes, je me suis senti toujours en prison. La Côte d'Ivoire, sous Dramane Ouattara, est devenue une prison à ciel ouvert. Voilà pourquoi, je ne me sentirai jamais libre, tant qu'il restera un seul Ivoirien proche du Président Gbagbo Laurent en prison; Je ne me sentirai jamais libre tant que le Président ivoirien Son Excellence Gbagbo Laurent et son épouse Simone resteront en prison. Je ne me sentirai jamais libre tant que Blé Goudé Charles, Dibopieu Jean Yves, Yavo Martial, Youan-Bi Angenor, Billaud Daniel, Guéi Patrick et autres resteront en prison. Je ne me sentirai jamais libre tant que les Généraux Dogbo Blé, Vagba Foussegny, les Colonels Aby Jean, Okou Maudy, Katet Gnatoa, les CommadantsYagba Kipré, le Capitaine Kangbe Antoine et autres resteront en prison. Je ne me sentirai jamais libre tant qu'il restera un seul ivoirien contraint de vivre hors de son pays en exil. Je ne me sentirai jamais libre tant que la Côte d'Ivoire restera menacée par des envahisseurs étrangers. Je ne me sentirai jamais libre tant que Dramane Ouattara n'aura pas été dégagé par notre lutte démocratique du fauteuil usurpé. Je combattrai jusqu'à ce qu'aucun ivoirien ne se sente menacé dans son quotidien. Je combattrai pour le droit à la liberté de tous les Ivoiriens, sans exception. Et, quand il semblera nécessaire, pour le régime de Dramane Ouattara, qu'il me ramène dans une de ses prisons. Car jamais, je ne renoncerai au combat pour la restauration de la démocratie dans notre pays. Je demeure à ce titre un candidat potentiel pour la prison parce que mon être est formaté pour le combat. Et, je combattrai au côté de tous les Ivoiriens en souffrance. Sans violence, comme sans faiblesse. Koua Justin * VViissiittee ddee SSoorroo GGuuiillllaauummee,, àà GGaaggnnooaa La visite du président de l'assemblée nationale, Soro Guillaume, prévue pour le 15 Août 2013, à Gagnoa semble poser plus de problèmes que l’on a cru. Que cache cette visite de Soro Guillaume ? Pourquoi tient-il tant à se rendre dans la région du Goh dont Laurent Gbagbo, détenu actuellement à La Haye, est originaire ? Soro serait-il en train de recherche une réhabilitation de sa conscience (s’il en a !) ou il veut-il se faire pardonner par ses victimes (cela ne se fait pas par !). Soro mérite-t-il d’avoir des honneurs à Gagnoa ? N’est-ce pas une parade des criminels de guerre à Gagnoa ? Vos analyses et commentaires dans nos prochaines parutions. * « Quand des enfants meurent de faim Je ne veux pas savoir que la lune est belle Que la fleur a un parfum exquis Je ne chante plus; Je pousse des cris séditieux ». Charles Nokan
  • 9. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 9 Ce que je pense Une Chronique de Léandre Sahiri [Cet espace ou bloc-notes me permet d'analyser et de commenter librement les sujets d’actualité, de chez nous ou d’ailleurs. C’est, en quelque sorte, mon jardin secret. J’ai plaisir et honneur à y accueillir et à partager quelques idées avec vous]. «Beaucoup de ce que je dis peut paraître amer, mais c'est la vérité. Une grande partie de ce que je dis peut paraître comme semer le trouble, mais c'est la vérité. Une grande partie de ce que je dis peut être perçue comme une incitation à la haine, mais c'est la vérité. (Malcolm X). LLee ssyynnddrroommee ddee SSttoocckkhhoollmm Du 28 novembre 2010 au 11 avril 2011, nombre de nos compatriotes, dont des chefs de famille, des personnalités politiques, des cadres, des travailleurs compétents et autres, adultes ou jeunes, ont séjourné, la plupart contre leur volonté, au Golf Hôtel d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Selon des sources bien informées, ils étaient entièrement dépendants d’Alassane Ouattara, sous le couvert de RHDP. Pris en otage L’existence des pensionnaires du Golf Hôtel était liée, directement et inexorablement, à Alassane Ouattara, y compris pour chaque geste de la vie quotidienne : impossible de parler, de manger, de boire, de bouger, de satisfaire leurs besoins naturels sans autorisation préalable, sans être épiés. Il s’agissait, en fait, d’une régression au stade infantile. Ainsi donc, pris par violence, ou par ruse, ou par surprise, ces compatriotes pensionnaires du Golf Hôtel, privés de leur propre liberté, étaient pris en otage par Alassane Ouattara au Golf Hôtel qui était le QG de campagne Alassane Dramane Ouattara, et que celui-ci avait transformé, pendant la crise post- électorale, en centre de commandements et d’opérations pour la conquête du pouvoir d’état. De nombreuses personnes se sont demandé et se demandent encore et toujours qu’est-ce qui justifie cette prise en otage et pourquoi Bédié et les autres ne pouvaient-ils pas sortir, d’eux-mêmes du Golf Hôtel? La réponse est toute simple : C’était des otages. Et, comme dans toute prise d’otages, ces compatriotes pensionnaires du Golf Hôtel constituaient, pour leur ravisseur, la garantie pour obtenir la satisfaction de sa revendication, du moins l’exécution de son plan infernal de prise de pouvoir, y compris sans avoir acquis la victoire par la voie des urnes. En effet, le ravisseur tenait en laisse nos compatriotes et les utilisaient, implicitement, d’une part comme moyen de pression vis-à-vis de l’opinion internationale, en vue d’astreindre Laurent Gbagbo et le peuple ivoirien à céder à son exigence. D’autre part, c’est aux fins d’éviter d’être attaqué ou bombardé, autrement dit, c’est pour se mettre à l’abri, que le ravisseur maintenait, comme des boucliers humains, nos compatriotes au Golf Hôtel. Le choix du Golf Hôtel n’était pas fortuit Dans toute prise d’otage, le choix du lieu et des victimes n’est jamais fortuit. En général, les preneurs d’otages choisissent des lieux jugés stratégiques et des personnes sensibles. Par exemple, la prise d’otages du 13 décembre 2010 à Besançon, en France, a eu lieu dans une école maternelle. Le choix de l’établissement n’était pas dû au hasard : le preneur d’otage était lui- même issu de ce quartier de la Planoise, au sud-ouest de Besançon, dont il avait fréquenté le collège et il s’en était pris à des enfants âgés de moins de 6 ans. La prise d’otages de Manille (Philippines) en août 2010 eut lieu dans un autobus transportant un groupe de touristes venus de Hong Kong. La prise d’otages de Moscou (850 personnes), perpétré en octobre 2002, par une cinquantaine de rebelles tchétchènes eut lieu au théâtre de la Doubrovka de Moscou, pendant la comédie musicale Nord-Ost, destinée à la jeunesse. La prise d’otages du 20 novembre 1979 par des fondamentalistes islamistes et opposants à la famille royale saoudienne, eut lieu à la grande mosquée Al-Masjid al-Haram, à La Mecque (Arabie saoudite), etc. Dans le même ordre d’idées, le choix du Golf Hôtel n’était pas le fait de hasard. Jadis surnommé « l’oasis dans la ville », le Golf Hôtel d’Abidjan, 5 étoiles, situé dans le quartier résidentiel de la Riviera, à une demi- heure de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny et à 10 minutes du centre ville, est bâti sur un des plus beaux et reposants sites d’Abidjan. Il domine la lagune Ebrié et offre 306 chambres de luxe climatisées dont 11 suites et 3 appartements agréablement décorées, avec une vue sur la baie de Cocody ; ce qui ajoute un plus à son charme magique. Cet hôtel était devenu une forteresse jalousement gardée par les forces onusiennes et les rebelles. Ceux-ci, les rebelles, en avaient fait, depuis 2002, leur quartier général. Tout le monde le savait et c’était donc, en connaissance de cause, que le président du RDR avait déménagé de sa villa cossue, pourtant située à une centaine de mètres seulement de cet hôtel, pour y installer son Quartier Général, assuré d’être désormais sous la bonne garde des Casques bleus de l’ONU et des rebelles, assuré de consolider son prestige, certain de se rendre intouchable, inaccessible, inattaquable. C’est, en fait, ainsi assuré et fort de cette « barricade », qu’il pouvait tenir des discours enflammés, brandir des menaces et des sanctions, lancer des mots d’ordre guerriers et des appels à la désobéissance, sans être pour le moins inquiété, et sans que nos compatriotes qui s’y trouvent, dans les conditions précaires au goût carcéral, ne puissent en sortir, malgré les appels et en dépit des cris de détresse de leurs parents et amis. Pourquoi Bédié et les autres ne pouvaient sortir d’eux-mêmes du Golf Hôtel ? En général, les otages disposent de peu ou pas de moyens, ni de manœuvre pour fuir ou pour s’échapper. Et même, la fuite, lorsqu’elle s’avère possible n’est que rarement tentée, parce que la plupart des otages restent
  • 10. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 10 inhibés par la peur d’être éliminés, par le doute, et de surcroît, par la fascination pour leur situation dont ils désirent intensément connaître l’évolution ou dont ils espèrent ardemment une issue heureuse. Et puis, les otages sont parfois aussi coincés par la honte publique (ce que Pierre Amédée appelle le « Zéguiré zo »), tentés qu’ils sont de se protéger des sanctions possibles à leur sortie (exécutions, exclusion, etc.), eu égard à leurs propres antécédents. Par ailleurs, au cours de leur captivité, certains prisonniers développent ce qu’on appelle le « syndrome de Stockholm ». C’est le phénomène psychique qui, curieusement, incite des individus pris en otage à manifester une certaine sympathie vis-à-vis de leur (s) ravisseur(s). Ce syndrome, qui a été décrit en 1978 par le psychiatre américain F. Ochberg auquel on doit cette dénomination, porte le nom de la capitale suédoise, parce qu’il a été observé pour la première fois, en août 1973, dans cette ville, chez plusieurs employés de banque du Crédit suédois. En effet, bien qu’ils aient été, malgré eux, les victimes d’un hold-up manqué, ces employés de banque du Crédit suédois avaient défendu leurs agresseurs qui les avaient pris en otage, des heures durant ; et même, lors du procès qui a suivi l’arrestation de ces preneurs d’otages, certains employés avaient témoigné en faveur de ceux-ci. Qui plus est, une employée du Crédit suédois était allée même, par la suite, jusqu’à devenir la femme d’un des attaquants de la banque. Comme on le voit, le « syndrome de Stockholm » peut parfois être d’intensité si forte qu’il conduit certaines victimes à épouser la cause des ravisseurs ou des terroristes, du moins à participer à leurs actions, comme l’atteste la déclaration de M. Henri Konan Bédié du 21 décembre 2010. Ce jour-là, M. Bédié disait à l’endroit de celui qui le tenait en otage au Golf Hôtel, et je cite : « je voudrais d`abord et avant toute chose, réaffirmer mon soutien total au nouveau Président de la République de Côte d`Ivoire, SEM Alassane Ouattara ». Il est même arrivé que le meurtre d’otages ou de policiers n’ait pas pu remettre en cause ce puissant courant d’empathie ou de sympathie. Ce fut, par exemple, le cas de Patricia Hearst, qui n’avait pas hésité à attaquer une banque avec ses anciens agresseurs devenus complices. Ce fut aussi le cas de certains passagers qui avaient également développé des sentiments positifs envers leurs ravisseurs, en décembre 1999, pendant le détournement de l’avion indien, qui avait connu de multiples escales imprévues entre New Delhi, Lahore et Dubaï... Ce fut aussi et surtout le cas de nos compatriotes pensionnaires du Golf Hôtel, pris en otages au Golf Hôtel qui, par honnêteté par rapport à leur propre inconscience, proclamaient, haut et fort, M. Ouattara vainqueur des élections, alors même qu’ils savaient que les résultats avaient été anormalement proclamés hors-délai et au QG de l’un des candidats ; alors même qu’ils connaissaient fort bien les subterfuges et les faux dont M. Ouattara avait fait usage et qui, conséquemment, refusait systématiquement le recomptage des bulletins de votes et la vérification des Procès-verbaux du scrutin du 28 novembre 2010. Les p ren eu rs d ’ot ages En général, les preneurs d’otages sont des forcenés, c’est-à-dire des individus qui présentent de trouble (physique et/ou moral) de la personnalité et qui se comportent, d’abord et avant tout, comme des hors-la-loi. Rappelons, par exemple, que le preneur d’otages de Besançon était un dépressif, qui « n’avait pas pris son traitement ». Quant au preneur d’otages philippin, Roland Mendoza, c’était un ancien policier honoré en 1986 comme un des dix meilleurs officiers du pays, mais qui avait été renvoyé en 2008 de la police, étant accusé de vol, d’extorsion et d’infractions liées à la drogue... Les troubles psychologiques, souvent importants, dont les preneurs d’otages souffrent ont un rapport direct avec leurs origines, leurs identités, leurs frustrations, leurs enfances, leurs déficits sociaux, sexuels et sanitaires au plan physique et psychologique, et autres ; c’est cela qui les amène, bien souvent, à prendre leurs rêves pour la réalité et à embarquer, dans leurs aventures plus ou moins suicidaires, des personnes innocentes et fragiles. Ces troubles, qu’on nomme, en psychologie, « paranoïa », appartiennent au groupe des psychoses et se caractérisent, entre autres, par un délire systématisé. Ces troubles n’affaiblissent généralement pas les capacités intellectuelles. Mais, ils donnent à l’orgueil une dimension si démesurée qu’on aboutit à une surestimation de soi-même. On parle alors d’« hypertrophie du moi », laquelle est mêlée de susceptibilité, d’angoisses de persécution, de jugement faux, de déni ou rejet de son identité réelle, de mensonges, de raisonnement apparemment logique mais reposant sur des postulats faux et parfois grossiers, de relents d’agressivité, de désir permanent de vengeance, etc. A cela s’ajoutent l’obsession du pouvoir, la violence, les violations des droits et libertés, les références permanentes à l’argent, à la communauté internationale, etc. C’est ce que je pense. Léandre Sahiri. * « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire ». (Voltaire). * « Quand on veut répondre à un intellectuel, c’est par des arguments bien étayés qu’on procède et non par des injures, ni par des arguties de bas étage ». (Julius Blawa Gueye). * Les propos injurieux, diffamatoires, racistes, etc., sont strictement interdits, entre autres conditions, pour la publication des textes dans « Le Filament ». Nous privilégions le débat d’idées et la courtoisie. *
  • 11. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 11 TTrraapppp''aaiissee Papa n'aime pas le bonbon, Il dit que ça donne des caries; "ah bon!" dis-je et j'en ris; Alors papa dit: "si enfance savait!", le bonbon suçant, moi je vais... Maman aime à faire des plats mi-salés et quand je me mets à râler, elle me dit de ne pas en faire une particulière affaire car dans toute chose devient salée toute borne trop déplacée; Grand'pa et grand'ma, ces deux-là aiment trop les mâts, ces hauts lieux où ils font flotter les conseils, juste, disent-ils, pour me tenir à l'œil, moi le friand des mets vermeils; et moi je les porte au coin de l'œil quand je vois m'échapper tant de merveilles; Et qui a raison? Et qui a tort? Chacun a déjà son bord face à ces questions à foison: alors que décider quand nous sommes tous décidés face à ce contentieux à vider? Cédric Marshall Kissy * * DDD eee vvv iii nnn eee ttt ttt eee sss « Les énigmes et les devinettes font appel à notre imagination, à notre créativité, à notre bon sens, a notre capacité à résoudre des problèmes… Il s’agit de déjouer les apparences, imaginer des solutions innovantes. Parfois, les énigmes et les devinettes sont un bon prétexte pour apprendre, pour délier l’esprit et l’exercer au jeu de la symbolique ». (E. Tououi Bi Irié). * Il y'avait un couple très amoureux qui vivait au campement. L'époux avait un chien de chasse. Le maître et son chien allaient un matin au champ lorsque le chien dit à son maître : « Maître, veux- tu que je te montre notre secret ? ». Le maître, étonné, lui rétorqua : « mais, dis-moi, depuis quand j'entends ce que tu dis ? ». Le chien répondit : « à partir de cet instant, tu entendras tout ce que disent et diront les oiseaux, les animaux et tous les objets de la nature »… De retour au campement, un homme vient annoncer à son épouse le décès de sa mère. Dans ses pleurs et ses mouvements, la femme heurta la porte d'entrée de la maison. « Qu'ai-je fait dans la mort de ta mère pour que tu me bouscules ? », s'interrogea la porte. Le mari qui comprend et entend tout ce qui est dit par les objets, se mit à rire. Or, le pacte signé avec le chien était de ne jamais dévoiler le secret, même s’il lui arrivait d’avoir un fusil pointé à son nez. La femme qui a vu son mari rire alla raconter à ses parents que son mari s'est moqué de la mort la mère de sa femme. Comme sa femme ne revenait plus après l'enterrement, l'époux s'y rendit avec son chien. C'était l'occasion pour les parents de régler le différent. Quand il s'est agi de passer la parole à l'homme pour s'expliquer, le chien a commencé à tourner sur lui-même et dit a l’homme : « souviens-toi de notre pacte-secret. Rappelle-toi que le dévoiler équivaut à ta mort ». Il se trouve ainsi que l’homme a un choix à faire : soit, il dévoile le secret et il meurt ; soit, il ne dit rien et perd sa femme. A la place de cet homme, qu’auriez- vous choisi ? (Devinette proposée par Mathurin Inza Mandela). Proposez des devinettes * Si vous connaissez des personnes qui méritent de figurer dans notre «Tableau d’honneur», n’hésitez pas à nous en faire part. * Discutons sur le fond Nous nous réservons le droit de ne pas publier les textes qui ne sont pas suffisamment argumentés ou qui contiennent des affirmations sans preuves, des injures gratuites et inutiles… Merci. MMMAAATTTIIIÈÈÈRRREEE ÀÀÀ RRRÉÉÉFFFLLLEEEXXXIIIOOONNN QQuuii iinntteerrrrooggeerr aa AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa ssuurr ssee ss ccrriimmee ss ?? Selon le ministère de la Justice ivoirien « Près de 200 personnalités de l’ancien régime sont concernées par ces auditions », dont le chef du Front populaire ivoirien Pascal Affi N’Guessan, le parti de Laurent Gbagbo. Dans une parodie de justice, Laurent Gbagbo a été auditionné, sans ses avocats, le samedi 7 mai 2011. La justice ivoirienne l’accuse « d'exactions, d'appels à la haine et de concussion après l'élection du 28 novembre ». Président installé par la France néocoloniale de Sarkozy, qui entend bien toucher les dividendes de son intervention armée, Ouattara fait d’ores et déjà figure d’usurpateur et de criminel, arrivé au pouvoir, non par la voie des urnes, mais par la voie des armes. Il a du sacrifier des milliers de vies humaines pour parvenir a ses fins : occuper le fauteuil présidentiel de cote d’Ivoire. Qui interrogera Alassane Ouattara sur ses crimes ? Verd i *
  • 12. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 12 BBBiiieeennn dddiiirrreee Chronique de Zougouri Guy Martial Lohourougnon ----------------------------------------------- Il est bon de dire simplement les choses et de bien les dire, plutôt que de vouloir dire autrement et de saper son langage du fiel du ridicule et de tournures rébarbatives. -- Il me semble important, par ces temps de rudes compétitions à tout point de vue, d'inciter à mon humble niveau tous les francophones et autres francophiles à prendre désormais la décision de s’exprimer et d'écrire bien. Même s'il est vrai que la langue française n'est pas la langue maternelle de tous; il n'en demeure pas moins que l'on doit avoir un langage dépouillé des scories d'une ignorance écervelée et d'un scandale langagier à tous crins. Je voudrais, loin d'être prétentieux, m'atteler à restaurer le bon usage de l'expression suivante : On n’écrit pas les médias, mais les media, (sans le /s/ et sans accent) comme dans l'emploi des pluriels maxima, ultima, referenda, desiderata dont les singuliers se font en /um/. Désormais, ne dites plus : avoir comme l'impression. Dites plutôt: Avoir l'impression: j'ai l'impression que cet homme veut me rouler dans la farine. Désormais, ne dites plus : cotiser de l'argent.... Dites plutôt: Se cotiser. Puisque la notion de se cotiser induit déjà celle de l'argent. Ce serait un grotesque pléonasme. Exemple : se cotiser pour offrir un cadeau d'anniversaire... Désormais, ne dites plus : c'est de ma faute ou ce n'est pas de ma faute. Dites plutôt: C'est ma faute ou ce n'est pas ma faute. Exemple : c'est ma faute si les élèves s'expriment de plus en plus mal. Ne nous méprenons pas. Quand vous entendez dire : "Parle et je te dirai qui tu es". Cela signifie que la façon de parler, de s'exprimer est indubitablement liée à la façon d'être, de savoir-être et de savoir-faire. Prenez soin de votre langue et de celui des autres. A bientôt! Zougouri Guy Martial Lohourougnon * PPeeiinneess eett ddoouulleeuurrss Les peines m'ont souillée Les douleurs m'ont blessée Blessée jusqu'au cœur de mon âme Ma chair en a pâti A la douleur, elle a compati Dans les peines et douleurs Une vie volée, une vie violée Volée en éclat, violée de ses droits Accentuée par des omissions Remplie de démissions Abusée de soumissions Une vie toute en suspension Désuète de l'amour d'un père protégée de l'amour d'une mère Seule, sans défense Sans parfois finance Alors, quand de moi la vie s'est détournée Vers elle je me suis tournée Forte, fière et femme J'ai fondé de mon destin les contours dans l'action, avec foi, toujours En sachant que rien ne serait facile Car habituée à me battre seule Depuis les chemins tortueux Jusqu'au chemin de la réussite. Kady Coulibaly La petite sirène ("Confidences de femmes"). * * LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses... LL’’aannaallpphhaabbééttiissmmee eesstt ll’’uunnee ddeess pprriinncciippaalleess ccaauusseess ddee llaa ddéélliinnqquuaannccee jjuuvvéénniillee Le niveau d’analphabétisme au sein de la communauté ivoirienne en Angleterre, à l’image de notre pays d’origine, reste encore très élevé malgré l’abondance des infrastructures scolaires et la profusion des structures de formation. Or, l’analphabétisme est l’une des principales causes de la délinquance juvénile dans la majorité des cas au sein de la communauté ivoirienne de l’Angleterre, notamment à cause des parents analphabètes qui ne peuvent pas aider leurs enfants à faire les devoirs de maison, encore moins collaborer avec les enseignants ou participer aux réunions d’encadrement scolaires. De telles lacunes exposent les enfants à l’échec scolaire, au chômage et aux comportements déviés. Par ailleurs, l’abandon scolaire est un problème sans frontières qui affecte notre société, d’une manière générale. Ses effets peuvent être très graves, contribuant à la délinquance juvénile répandue, au chômage, au crime, etc. L’échec scolaire est en rapport direct avec la déscolarisation des mineurs. L’inadaptation scolaire habitue à vivre en marge des règles sociales, l’apprentissage se fait alors dans la rue, parfois au contact de plus grands ayant eux-mêmes connu l’échec scolaire. Pourtant l’école est un lieu d’instruction et de socialisation ; c’est l’antichambre de la société adulte. D’autre part, tout comme l’autorité du père, le respect du professeur risquerait d’être aboli un jour proche, si rien n’est fait. Car, pour un jeune en voie de marginalisation, l’enseignant pourrait être vu comme un simple représentant d’une institution ou de la société qu’il rejette. Ainsi, tous ces jeunes se retrouvent plus facilement en situation d’échec sociale, situation qui fait le lit de la délinquance et de la violence. L’absence de la scolarisation peut avoir un impact négatif par rapport aux jeunes dans la mesure où ceux-ci n’intériorisent pas certaines valeurs scolaires et morales. Ce qui peut les pousser dans la délinquance. Dally Gogognon, Psychologue * « Élevons-nous au-dessus des contingences immédiates et comportons-nous en êtres pensants et intelligents ». (Félix Houphouët-Boigny) *
  • 13. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 13 Proposez des proverbes et dictons que nous publierons dans cette rubrique. Veuillez en fournir l’origine ou la source, une signification brève ou une petite illustration. D’avance merci. 1 « On n'acquiert pas la renommée sur un lit de plumes ». (Proverbe turc). Explication : Dans la vie, on n’a rien sans effort ! Ce n'est pas en restant couché ou en se dorant la pilule au soleil, que l'on va construire son avenir et se faire un nom. Un proverbe anglais dit : « Rien ne vient sans peine, sauf la pauvreté ». 2 La dernière goutte est celle qui fait déborder le vase. (Proverbe français cité par Thomas Fuller, 1652- 1734). Explication : Ce proverbe est utilisé pour dénoncer les effets de l'excès. Trop, c'est trop ! La patience a ses limites, et face à une personne qui ne sait pas s'arrêter, on finit par craquer. 3 « Bons nageurs sont à la fin noyés ». (Ancien proverbe français). Explication : Ne sous-estimez pas un danger et restez prudent. Une trop grande confiance en soi peut être fatale, même si vous jugez être un expert en la matière. Un proverbe grec dit : « Celui qui aime le danger finit par y trouver sa perte ». 4 « Pour faire taire autrui, commence par te taire ». (Proverbe latin de Sénèque, 64 ap. J.-C.) Explication : Ce proverbe est une sagesse et un conseil à la fois. Lors d'une dispute, si vous souhaitez y mettre un terme, commencez vous- même par vous taire. Jean-René Vannier * CCCOOOUUURRRRRRIIIEEERRRSSS DDDEEESSS LLLEEECCCTTTEEEUUURRRSSS Nous recevons beaucoup de courriers. Nous vous en remercions. Continuez à nous écrire. @ Félicitations pour ce numéro très riche. (Debora d'Eburnie). @ Merci Léandre - J'ai déjà lu une partie entre autre les articles de Paul, que j'avais déjà lus mais que j'ai tant de plaisir à relire, et puis les poèmes de ma sœur Béatrice. Sans oublier l'excellent Macaire, mais aussi Patrice G et Thomas et plein d'autres nouveaux... Ainsi que les nouvelles rubriques croustillantes comme "Parole de Claudus" ... Un excellent numéro que je vais encore trop vite dévorer. Bérénice Wadé Nemlin. @ Ce numéro est riche, vraiment riche...Merci maître! (Macaire Etty)J’ai commencé à lire ce filament il prend de plus de confiance, je suis tjrs avec vous je veux parler de ton équipe. J’ai eu un moment où je lisais rapidement car j'avais d'autres soucis mais maintenant tout va bien à bientôt mon frère. (Michel Zahibo). @ Bonne initiative grand frère le manque de connaissance est une mort pour un peuple. Le filament est une superbe idée grd frère et je te félicite pour ça très enrichissant. Agba Franck Fagnidi. @ Bonjour mon frère Sahiri. Je te remercie de m'avoir compté parmi les personnes auxquelles tu as voulu faire partager la bonne nouvelle concernant la naissance du "Filament". J'espère vivement qu'il nous aidera à être illuminés par toute forme de bon savoir. Mais cela, pourvu que nous voulions nous exposer à sa lumière salvatrice - sourire. J'adresse toutes mes félicitations à toi et à ton équipe éditoriale. C'est un pas de géant que vous êtes en train de placer. Seuls des individus au cœur noir pourraient vous souhaiter une mauvaise chance. Mais, je suis convaincu que votre volonté et votre intelligence les vaincraient sans doute au finish. Oui, c'est surtout la fin qui compte. Sans quoi, tout chemin n'est jamais bien nettoyé... Je vous vois tout à fait prêts à affronter le pire pour parvenir au meilleur. Et, en toute indépendance, une ligne majestueuse que vous avez choisi d'embrasser. Encore bonne chance au "Filament" et au plaisir d'en prendre connaissance au fil du temps. Toute ma sincère considération.Ton frère Nohoré Gbodiallo Guikou Bilet Zafla @ Merci prof pour mon numero de Filament. Sois béni et courage. Pasteur Jean Kousso. @ Merci pour le magazine, très intéressant. Agnès Lorougnon. @ Merci à vous. Le Filament s'améliore visiblement à chaque parution. Une rubrique Afrique de l'Ouest est à envisager... Une rubrique « Afrique de l'Ouest » est à envisager... Ndiaye Malick. @ ATTENTION ! Des individus mal intentionnés sont en train de diffuser dans les emails et sur Facebook des films à caractère pornographiques à notre insu. Nous ne nous en apercevons pas, mais nos correspondants les reçoivent comme si nous étions à l'origine de la publication, et parfois même avec un petit commentaire. Si vous voyez une chose de ce genre sur mon profil ou dans votre boite de réception, avisez la personne supposée être l’expéditeur, surtout ne cherchez pas à l'ouvrir car c'est un VIRUS. Copiez et faites passer, ce message. Scannez maintenant vos ordinateurs si vous avez des anti-virus! *
  • 14. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 14 FFFRRRAAANNNCCC--- PPPAAARRRLLLEEERRR Une rubrique du Doyen Thomas Oholli Niamké, pour nous aider à y voir clair dans les problèmes et situations que nous vivons au quotidien. LLaa ssoorrcceelllleerriiee nn’’eesstt qquu’’uunn mmyytthhee Nous Africains, avons encore du chemin à parcourir pour nous défaire de cet état d'esprit négatif qui consiste à croire que la sorcellerie existe, alors qu’il s’agit, en vérité d’un fait que je qualifierais de « dépression mentale », pour ne pas dire de conte de fée Le mythe de la sorcellerie africaine. En effet, la sorcellerie n’est qu’un mythe. Et, ce mythe nous amène très souvent à entend re des confessions, voire même des accusations incroyables de ces soi- disant sorciers contre eux-mêmes, et la société dite réfléchie et pas dépressive qui écoute ces derniers éprouve du plaisir à les condamner, souvent en public, et parfois même avec l'appui ou la complicité de la justice moderne. Mais, quant à l'explication du fonctionnement de la sorcellerie, ceux-là mêmes qui y croient n'arrivent jamais a expliquer rationnellement de quoi il s’agit. Comment peut-on être en possession de tant de pouvoirs mystiques et se faire frapper dès le premier round sur le ring ou dans un combat ou dans une compétition quelconque ? Comment peut-on être si naïfs, si ignorants, au point de ne pas pouvoir demeler le faux du vrai, l’imaginaire du réel, le fictif de la logique et du rationnel?... Ici, questions et réponses resteront confondues! Africains, la sorcellerie est un état d'esprit, tout comme croire en l'existence d'un Dieu qui, d'un avis franc, est un mensonge universel pour démunir certains humains, notamment les plus faibles d’esprit et les plus naïfs d’entre nous, de leurs facultés de réflexion. Croire en la sorcellerie, c'est tout simplement accepter l'ignorance et le sous-développement. Africains, il est grand temps de nous débarrasser de cet état d'esprit négatif, si nous tenons à notre développement sous toutes ses formes (social, politique, économique, culturel, industriel, etc.). De mon berceau de naissance, j'ai entendu tant de confessions de soi- disant sorciers. Il y a ceux de l'odyssée qui prédisent et situent même la fin de vie de certaines personnes à des dates précises, mais peut-être par erreur de calcul, beaucoup de ces condamnés à mort ont vécu plus de 90 ans. Comment alors expliquer ces prédictions? Il y a les soi-disant sorciers scientifiques; Ceux-ci prétendent être des fabricants d'avions nocturnes. J’en connais encore un autre qui, de mon berceau de naissance jusqu’à ce jour, soit depuis plus de quarante années, continuent de collecter et rassembler toutes sortes de matériaux pour la construction, dit-il, d'un avion nocturne ; mais, toutes les pièces détachées se voient en plein jour... Il n’y a que ceux qui refusent de réfléchir pour admettre que ce dernier est sorcier. Je soutiendrais, moi, que ce dernier est plutôt dépressif et qu’il a besoin d'aide de ceux qui réfléchissent et qui ont encore la pleine possession de leurs facultés mentales. Enfin, il y a les soi-disant sorciers socialistes ou philanthropes, ceux-là qui, d'après leurs récits, protègent et défendent les cas des vulnérables de leurs confréries et entourages. Voici tant de propos qui devraient nous soumettre à la réflexion. Mais, bien au contraire, ces propos nous conduisent vers la plus grande ignorance et à un tel degré que nous n'arrivons plus à faire la distinction entre les plus dépressifs qui prétendent être réfléchis et les dépressifs qui sont des pauvres innocents qui ont besoin de notre aide. Voici pourquoi les interventions des illustres personnages tels que Montesquieu, Mandela, et bien d'autres, qui affirment que " L'Education est l'arme la plus efficace a être utilisée pour changer le monde", sont à prendre au sérieux et à intégrer dans nos vies. Ceci est tellement vrai que tout personne qui n’est pas éduqué, va, dans la majorité des cas, réagir négativement contre tous propos au-delà de son entendement, parce que la faculté d'analyse rationnelle lui fait défaut. Et, si remède n'y est pas porté à temps, ces personnes vivront une mort en sursis dans la société. Africains, acceptons que les Européens, pour parvenir à ce niveau de développement, ont accepté l'instruction, pour sortir de l’obscurantisme et écarter tous les obstacles qui favorisent l'ignorance. Africains, il nous appartient de suivre ces bons exemples pour accéder aux changements positifs. En conclusion, la sorcellerie n’existe pas. C’est tout simplement un mythe. Très souvent, ce sont des dépressifs ou malades mentaux que, naïvement, nous appelons sorciers. La sorcellerie et le diable africains sont des fléaux négatifs qui freinent notre développement sous toutes ses formes et qui nous mènent à persister dans notre sous-développement. Nous avons encore un choix, nous instruire, nous éduquer pour nous offrir des chances de salut. Le doyen Thomas Oholli Niamké, Londres I n f o Si vous avez des difficultés pour rédiger un article, n’hésitez pas à nous contacter, nous pouvons vous accompagner dans la correction, rédaction, mise en page (syntaxe, plan, insertion de photo…). Contactez-nous par email ou par téléphone. lefilament@hotmail.com
  • 15. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 15 AAddiieeuu ssoolliittuuddee Ô démente et insolente solitude Dans ma vie souvent tu fis tempête Imposant de néfastes habitudes Auxquelles je dus me soumettre. Tu as aleviné ma vie si longtemps, Naguère j’ai même cru vain et perdu L’espoir, un beau matin de printemps, D’un allégeant rendez-vous avec l’élu. Ô sournoise et grossière solitude Tu songeais à jamais, dans ton donjon, Me garder captive de ta servitude, Moi douce et docile Cendrillon. Tu peux encore venir me harceler Mais tes multiples et fourbes efforts Seront manifestement à l’échec, menés, Cette fois l’Amour sera le plus fort. Ô malveillante et cruelle solitude Dans mon cœur la passion fait rage Je sais aujourd’hui avec certitude Que je serai affranchie de ton esclavage Mon valeureux Prince est en chemin Et le cœur léger je te crierai Adieu Car quand il me prendra enfin la main Contre toi, lui et moi serons deux. Bérénice Wadé Nemlin La Luciole d'Abidjan * LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses... BBêêttiissee qquuaanndd ttuu nnoouuss ttiieennss…… Le président Alassane Dramane Ouattara a bouclé sa tournée dans le Nord du pays, région dont il se présente comme natif et qu'il a appauvrie avec sa rébellion, près de dix années durant. A MBengué, M. Ouattara a dit ceci et nous citons : « J'invite chaque Ivoirien à se comporter comme un Américain, à ne pas parler de son origine. La Côte- d’Ivoire est au-dessus de chacun d’entre nous ». Quand j'ai écouté ce bout de phrase, sorti de la bouche de M. Ouattara, j'ai eu des frissons et je vais vous dire pourquoi : 1- Faisons comme les Américains et ne parlons pas de nos origines : je me demande si Ouattara a vraiment vécu aux États-Unis. Pour sa gouverne, dans ce pays, bien qu'ils soient tous fiers d'être Américains, chacun revendique son appartenance à une communauté et fait toujours référence aux origines de ses parents. Les populations vivent souvent dans les quartiers selon leurs origines: les Chinois dans Chinatown, les Italiens dans Little Italia, et ainsi de suite. Mais, ils sont tous aussi fiers, les uns et les autres, d'être Américains. La preuve Barack Obama, qui est le président de ce pays, rappelle, tous les jours, ses origines kényanes. Arnorld Swarzeneger rappelle tous les jours qu'il est autrichien de naissance. Madeleine Albright, qui fut secrétaire d'État américain, rappelle toujours qu'elle est Tchécoslovaque de naissance. Et, les exemples sont légions, comme par exemple, dans le sport avec les Monica Seles, Pete Sampras ou André Agassi. Par ailleurs, ceux qui ont vécu aux États-Unis savent la ferveur autour de la fête de la St-Patrick où des millions d'Américains célèbrent leurs origines irlandaises... Alors, de quel pays appelé États-Unis parle Alassane Dramane Ouattara? Celui sorti, sans doute, de son imagination, et dont JFK est, selon lui, l'auteur de la phrase ''I have a dream''. On comprend mieux Ouattara. Il n'est pas, du tout, fier de ses origines, a tel point qu'il a renié sa propre mère pour s’en fabriquer une. Il a renié son père. Il a renié son pays de naissance : le Burkina Faso. 2- « La Côte d'Ivoire, est au-dessus de chacun d'entre nous » , a dit Ouattara. Koutoubou! Toi Ouattara, tu peux dire ça, aujourd'hui. Pardon si tu n'as pas honte, il faut avoir pitié de toi et te rappeler, pêle-mêle, tes déclarations passées. Qui a dit dans ce pays ''Je rendrai ce pays ingouvernable'', ''il faut que l'ECOMOG vienne faire la guerre pour m'installer'', ''On refuse que je sois candidat parce que je suis du nord et musulman'', ''Les FDS ont été idiots'',''il faut mettre la Côte-d'Ivoire sous tutelle de l'ONU'', ''je fais le rattrapage des gens du nord'', etc. Qui a dit ? En ce moment, la Côte-d'Ivoire n'était pas au-dessus de tout, n'est ce pas? Quand on a plus de 70 ans comme Ouattara, ça se comprend qu'on soit victime, de temps en temps, de trous de mémoire. Mais, pour lui, sérieusement, c'est exagéré. Et, ici, nous tenions à lui faire ces petits rappels. Mais, permettez-moi de terminer en mettant en exergue ce qui caractérise Alassane Ouattara: il dit une chose et fait son contraire. Celui qui ne veut pas que les Ivoiriens parlent de leurs origines déclare gaillardement à chacune des étapes de sa tournée qu'il est est en visite chez lui, au Nord. Bêtise quand tu nous tiens ! Moriba Fofana, Natif de Kani et fier de l'être. * CCCooonnnssseeeiiilllllleeezzz ««« LLLeee FFFiiilllaaammmeeennnttt »»» ààà vvvooosss pppaaarrreeennntttsss,,, ààà vvvooosss cccooonnnnnnaaaiiissssssaaannnccceeesss,,, ààà vvvooosss cccooollllllèèèggguuueeesss,,, ààà vvvooosss aaammmiiisss……… *
  • 16. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 16 CECI EST VOTR E PA GE PUBLICITAIR E POUR VOS ANNONCES TTTAAAMMM---TTTAAAMMM,,, SSSOOOUUURRRCCCEEE DDDEEE MMMEEESSSSSSAAAGGGEEESSS SSSOOONNNOOORRREEESSS,,, TTTAAAMMM---TTTAAAMMM……… ANNONCES Bientôt se tiendra à Londres, en Angleterre, une grande conférence internationale sur l’actualité en Côte d’Ivoire. Thème : « Information et débat sur la situation sociale et politique en Côte d’Ivoire » * Chanteuse Professionnelle et mère d’un enfant autiste, Présidente- Fondatrice de l’ONG AEAA (Aide aux Enfants Autistes d’Afrique), Yao Rose a besoin de vos conseils, de vos idées et suggestions, mais aussi de votre apport de tout genre pour ouvrir un centre d’accueil et d’éveil de son ONG à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Pour plus d’informati on, contactez Yao Rose a besoin de vos conseils, de vos idées et suggestions, mais aussi de votre apport de tout genre. * SAMEDI 29 JUIN 2013. MANIFESTATION GRANDIOSE DES RESISTANTS DE LA DIASPORA POUR BLE GOUDE A PARIS. * Opportunités et Offres L’Association AFUSE Propose des cours d’initiation et de maintenance informatique (Cours en groupe ou individuel à votre domicile). Accompagnement des personnes en difficulté pour les démarches administratives et sociales. Contact : 06 26 03 26 13 / 06 27 29 59 23 Email : afusebrunoy@yahoo.fr * L’espace Anibwé L'Espace Culturel Panafricain Anibwé propose : librairie, Edition, manifestations culturelles tout au long de l'année. 52 rue Greneta 75002 Paris. France Tel/Fax: 0033(0)1 45 08 48 33 Email: k2inter@voila.fr www.anibwe.com * Découvrez la librairie en ligne : livres et auteurs issus de toute l'Afrique, ainsi que la Revue des bonnes nouvelles d'Afrique qui vise à répandre l'AFROPTIMISME. www.diasporas-noires.com * Surprise-surprise- visitez le site: www.city2visit.com * A Londres. Chaque mois, votre journal gratuit AAFFRROO LLOONNDDOONN NNEEWWSS Contact : Tel. 08432899053 or Mob. 07853 41 42 89 Email:afro.london@gmail.com * * Appel à contribution pour un projet d’ouvrage collectif. Libérez votre créativité ! (inscrire la mention ouvrage collectif) Pour toute information, veillez prendre contact avec nous : Ghislaine Sathoud Responsable du projet de publication gsathoud @hotmail.com * CETTE PAGE PUBLICITAIRE VOUS EST RESERVEE POUR VOS ANNONCES
  • 17. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 17 PPaarroolleess,, mmuussiiqquuee eett ppoolliittiiqquuee [Nous publierons des textes en rapport avec la vie des artistes. Nous vous invitons à proposer pour cette rubrique des textes de chansons qui vous ont plu ou qui ont une certaine portée (morale, civique, politique par exemple) ou qui reflètent l’actualité. Vous pouvez les accompagner d’un commentaire. D’avance merci]. PPaabblloo UU--WWaa,, uunn aarrttiissttee eennggaaggéé L’engagement, entre autres définitions, consiste pour un artiste ou un écrivain à avoir conscience qu’il ou elle est investi(e) d’une mission, qu’il ou elle a un devoir : participer à l’évolution du monde, à l’amélioration des conditions de vie dans la société. Dans ce sens, l’artiste ou l’écrivain qui se veut être engagé ne considère pas son œuvre ni comme un beau mensonge, ni comme un simple jeu de mots ou de sons destinés à divertir ou a amuser la galerie. Bien au contraire, l’artiste ou l’écrivain qui se veut engagé(e) conçoivent leur musique, leur livre, entre autres, comme une expression privilégiée au service de l’idée de progrès, en aidant l’être humain à prendre conscience de sa dimension humaine, à se libérer des pressions et oppressions sociales, culturelles et politiques qui l’asservissent. C’est cette attitude que l’écrivain Albert Camus appelle « se mettre au service de ceux et celles qui subissent l’histoire, refuser le mensonge et résister à l’oppression ». Dans ce sens, Aimé Césaire présente l’engagement comme une noble mission qu’il symbolise en ces termes : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche ; ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent dans le cachot du désespoir ». C’est que Césaire a fait sienne la célèbre « théorie du voyant » ou de la « voyance poétique » de Rimbaud qui confère à l’artiste ou à l’écrivain la mission sacrée de mage : « être voyant, se faire voyant »1 , en vue d’éclairer et non pas d’obscurcir… Dans le même ordre d’idées, l’écrivaine sénégalaise Aminata Sow Fall précise que la responsabilité de l’artiste ou de l’écrivain engagé(e) est d’éveiller les consciences, de soulever les problèmes de l’heure, de contribuer à ouvrir les yeux sur les situations politiques et sociales du moment. Par exemple, en tant qu’écrivain engagé, Emile Zola a pris position, au moment de l’Affaire Dreyfus, notamment avec son fameux « J’accuse ». Au regard de toutes ces définitions et en scrutant quelque peu ses chansons, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que Pablo U-Wa est un artiste engagé. Comme Césaire, faisant de sa bouche la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche et de sa voix, la liberté de celles qui s’affaissent dans le cachot du désespoir, Pablo U-Wa utilise sa musique pour revendiquer les libertés et les droits de l’homme, en particulier le droit à la vie et l’autodétermination des peuples. Pablo U-Wa dénonce la suprématie des pays du Nord sur les pays du Sud, suprématie qui met à nu le déficit déconcertant de justice, basé inéluctablement sur l’exploitation des ressources naturelles et humaines des pays du tiers-monde l’expoliation, avec comme principe la loi du plus fort... Au total, Pablo U-Wa est un artiste militant, engagé, qui porte un regard critique sur le monde, qui dit sa « part de vérité ». Sa musique se situe aux antipodes des créations-marchandises qui visent à distraire le public, à l’abêtir, à le domestiquer. Sa musique est loin des futilités superficielles qui abaissent parfois 1 Arthur Rimbaud. – Lettres du Voyant. la qualité de la production de certains artistes de talent, plutôt que de les élever. Léandre Sahiri (Extrait de « Pablo-U-Wa, un artiste engagé ») * A lire dans notre prochaine parution : LL’’iinntteerrvviieeww hhiissttoorriiqquuee dd’’AAllpphhaa BBlloonnddyy (Avec un franc-parler décapant, l’artiste parle d’Alassane Ouattara et du RDR, de feu Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, ainsi que de Mme Dominique Nouvian Folleroux Ouattara...). * « La musique, c’est du bruit qui pense ». (Victor Hugo) ><>< LL''oorraaggee L'orage a été violent Il a duré une partie de la nuit Alors je plains les gens Qui ne trouvent pas un abri En ce siècle où nous sommes Cela ne devrait plus exister Aussi je pleure sur les hommes Qui essaient de subsister Pour certains la vie est un enfer Ils n'ont vraiment pas le choix L’expérience qu'ils ont sur terre Dans la nature qui fait force de loi Car quelle que soit la saison Des humains en toute innocence Même quand ils font attention Perdent le goût à l'existence L'orage a été violent cette nuit Je dois dire qu'il n'a pas été gentil Pour certains il leur a tout pris Leur terre, leur bien et même la vie. Béatrice Koungou
  • 18. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 18 P o i n t d e v ue LLee nniivveeaauu ddee ccuullttuurree ggéénnéérraallee ddee nnooss hhoommmmeess ppoolliittiiqquueess llaaiissssee àà ddééssiirreerr La sclérose de l'esprit aidant, l'escroquerie intellectuelle et le banditisme politique ne peuvent que prospérer et triompher. Plus on écoute nos hommes politiques, plus on constate, avec effarement, qu'ils ne lisent absolument rien. Leur niveau de culture générale laisse à désirer et va même en s'affaissant. Ils n'ont pas d'idées originales, et semblent plutôt se méfier de toute innovation pensante. En ce sens, l'histoire et la philosophie politique ne les intéressent pas et ne les attirent pas. Leurs réflexions, dans ces domaines, sont approximatives ou nébuleuses. Manifestement, la pensée est un exercice pénible pour eux et ils n’aiment pas penser. Ils détestent la contradiction et la contestation et ils sont vindicatifs, avec la rancune tenace. Ils adorent trop les louanges pour encaisser les critiques, sans souffrance, et les attaques, sans désir de vengeance. Dans l'ensemble, ils ne possèdent aucune éloquence personnelle. Ils improvisent, lamentablement, leurs discours, ou s'appliquent à les lire et à les débiter, d'une manière mécanique, sans aucune conviction oratoire. Leurs propos sont juste moyens et d'une rhétorique passe- partout. Les articulations peuvent véhiculer tous les sujets et s'adapter à n'importe quel auditoire. Tant les rythmes, les cadences et les intonations, sont les mêmes. C'est à pleurer de rires, bien souvent! Pau l Zah iri, Politologue, philosophe * Indignez-vous "Le motif de base de la résistance c'est l'indignation" (Stéphane Hessel). * MMaall ddee GGuueerrrree Tirs assourdissants traversant Le lourd sommeil de mon peuple dormant, Cris mélancoliques d'enfants disant adieu, Corps gisant dans la marre de sang, Les cloches de ta guerre ont sonné et moi j'ai mal. Une femme implore ton pardon; Hélas » ! Elle ne l'obtiendra jamais! Son mari est déjà atteint dans la poitrine. Son bébé coupé en deux. Car ta guerre a frappé et moi j'ai mal. Comme un tonnerre de désespoir, Ta guerre a grondé! Une pluie de sang a aussitôt inondé Plaines et montagnes. Tout vole aux éclats sous le crépitement des kalachnikovs. Car le vent de ta guerre a soufflé pour ravager mon peuple. Et moi j'ai mal. Mon peuple aux mains nues face à tes chars et obus! Succombant sous le poids des tirs sans raison, A part la raison du plus fort! Et moi j'ai mal car tu as tort. Ô Nostalgie des années colonialistes! L'écho de ton impartialité Me parvient en fanfare de criminalité, Comme pour, de toi, faire Une puissance meurtrière. Politique d'un ère impérialiste L'apologie du mensonge étant le noyau de ta force d'interposition, Comme pour, de toi, faire Une politique mensongère. Et moi j'ai mal. Insensible force dominatrice J'ai mal de toutes tes guerres d'horreur, Conduites par ton capitalisme sans honneur! Dictateurs et Africanistes des temps révolus! J'ai mal de toutes vos atrocités sans pitié, Qui génèrent veuves et orphelins. Pour ces familles brisées, Ces amputés et ces affamés, J'ai mal et puis j'ai mal... Rosalie Kouamé («Roska») Nota : Poème écrit en 2004 en hommage aux victimes tombées sous les balles de l'Armée Française en guerre contre la Côte d'Ivoire depuis le 19 Septembre 2002. Les 4, 5, 6 Novembre 2004, les soldats français ont ouvert le feu et ils ont tué près de 200 jeunes, dans le but de pouvoir renverser le Régime du Président Laurent Gbagbo. ** CCCEEE JJJOOOUUURRR---LLLÀÀÀ……… Une rubrique pour rappeler des faits historiques marquants. Envoyez- nous vos textes. LLee 1100 jjuuiilllleett 11994400 10 juillet 1940 - 10 juillet 2013! Voilà 73 ans qu'après avoir accepté l'armistice, devant l'Allemagne nazie, le Président du Conseil, Philippe Pétain se faisait attribuer les pleins pouvoirs à Vichy. Par une écrasante majorité de députés qui l'avaient bien suivi, soit 569 voix contre 80 et 17 abstentions. Ce vote marquait donc la fin juridique de la 3° République française. Qui sera abrogée au profit de "l'Etat français" ayant pour "Chef de l'Etat" le Maréchal Pétain. Il imposera une dictature administrative chargée d'appliquer les clauses léonines de l'armistice. Les français décimés, et la France sortie exsangue de la première guerre mondiale, ne s'estimèrent pas, du tout, capables, en majorité, de résister aux armées hitlériennes. Ils s'inclineront ainsi, de la manière la plus lamentable, devant cet état de fait avec leur pays coupé en deux. Seule une petite minorité refusera l'armistice, avec à sa tête le Sous- secrétaire à la Guerre, Charles De Gaulle, qui constituera à Londres le Gouvernement provisoire de la République française, après son fameux « appel du 18 juin ». C’est le premier discours prononcé par le
  • 19. Le Filament magazine n° 31 juillet et août 2013 Email : lefilament@hotmail.com Page 19 général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940, dans lequel il appelle à ne pas cesser le combat contre l'Allemagne nazie et dans lequel il prédit la mondialisation de la guerre. Ce discours – très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères – est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole. Paul Zahiri Merci de nous envoyer à publier vos textes. * LLLeeeçççooonnnsss dddeee vvviiieee (Des histoires vraies et inspirantes que vous saurez apprécier, des conseils simples et justes que chacun de nous devrait s'approprier dans sa vie). ~~~~ Aristide Gnaléhi * « Ce n'est pas en te plaignant sur facebook que les choses changeront. La résistance doit rentrer dans sa phase active sur le terrain... Réveillons nous! » (Lazare Koffi Koffi). * LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses... LLaa tteerrrree,, CCoommmmee ll’’êêttrree hhuummaaiinn,, nn’’aa ppaass ddee pprriixx Dans un commentaire sur Abidjan.net, Monsieur Ali Aladji Gbingnin a affirmé que les terres que ses parents d’origine étrangère occupent aujourd’hui sont des biens qu’ils ont achetés aux autochtones. A cela, j’aimerais demander à Monsieur Ali Aladji Gbingnin : combien vos parents ont-ils acheté ces terres ? Savez-vous que la terre, comme l’être humain n’a pas de prix ? Savez-vous que la dot n’est pas le prix que vaut un être humain ? Savez-vous que la dot ne vous fait pas propriétaire d’une femme, même si elle vous donne certains droits, comme par exemple : la garder à votre domicile, coucher avec elle pour faire des enfants (« rentabilité »), lui faire exécuter certains travaux pour subvenir aux besoins de la famille, etc. Monsieur Ali Aladji Gbingnin, tel est aussi le cas de la terre. On a des droits sur une terre, parce qu’on a payé une certaine somme pour l’acquérir, mais on ne devient pas propriétaire de cette terre qui est un « legs », c’est-à- dire un patrimoine, un héritage. C’est pourquoi les milliardaires Saoudiens ou autres, quelle que soit leur fortune, ne pourront jamais acheter, ni la France, ni la Côte d’Ivoire, ni le Brésil, ni l’Angleterre, ni le Burkina Faso, etc. Vous comprenez. Monsieur Ali Aladji Gbingnin, nos parents ont accueilli, GÉNÉREUSEMENT, en toute hospitalité, vos parents sur nos terres que nos ancêtres nous ont léguées. Nos parents ont cédé, à vos parents, des terres cultivables non cultivées pour qu’ils puissent y bâtir leurs maisons, des commerces, des ateliers, pour qu’ils puissent y travailler et avoir des ressources pour ne pas mourir de faim, pour améliorer leur bien-être et devenir ce qu’ils n’étaient pas dans leurs régions ou pays d’origine. A mon avis, cela mérite de la part de vos parents et de vous- même de la reconnaissance à nos parents. Mais voilà. Au lieu de dire MERCI à nos parents, votre ingratitude vous excite et vous incite à insulter nos parents, en les traitant de « fainéants » qui ont vendu leurs terres et qui passent leurs temps à jouer au damier ou au ludo ; en les traitant d’« individus de mauvaise foi » qui, sans honte aucune, vendent leurs terres et viennent ensuite les réclamer ; en les traitant de « gens hypocrites » qui veulent récupérer leurs terres, de force, après que les acheteurs (càd vos parents) les aient rendues rentables. Dites-moi, Monsieur Ali Aladji Gbingnin, comment vos parents ont- ils rendu ces terres rentables ? nos parents sont-ils devenus fainéants depuis l’arrivée de vos parents et comment peut-on expliquer que des paresseux qui passent leurs temps à jouer au damier aient pu avoir assez de moyens financiers pour se bâtir de belles maisons, pour avoir de grandes plantations de café et cacao, pour scolariser leurs enfants qui comptent parmi l’élite de notre pays? Monsieur Ali Aladji Gbingnin, continuez à vociférer, à cracher dans la soupe. Continuez à refuser de reconnaître que l’accueil réservé à vos parents est insignifiant. Continuez à proclamer que l’hospitalité de nos parents à vos parents ne vaut pas que vous nous exprimiez votre gratitude, au regard des sommes colossales que vous parents ont payées pour acheter les terres qu’ils occupent. Merci beaucoup. Léandre Sahiri. * *