2. Séance 1
Jeudi 26/11/15
Introduction et sensibilisation
Les acteurs de l’éducation
Batignolles
Séance 2
Mercredi 03/12/15
Gouvernance et politiques Batignolles
Séance 3
Jeudi 10/12/15
Socialisation et valeurs
de la République
Batignolles
Séance 4
Jeudi 10/03/16
Égalité, Équité, Inégalités Batignolles
Séance 5
Jeudi 17/03/16
Programmes et curricula Batignolles
Séance 6
Jeudi 12/05/16
Évaluation finale Batignolles
éducatif
3. De l’indifférence à l’inégalité à l’égalité des chances…
De l’égalitarisme à l’équité et à la discrimination positive…
Mais des inégalités toujours persistantes !
6. Avant l’instauration de systèmes
politiques démocratiques les
inégalités de naissance et de
destin étaient trop profondément
inscrites dans les structures des
sociétés pour que la question de
l’égalité d'accès à l'école soit
posée.
C'est avec la révolution que l'accès
du peuple à l'instruction est devenu
un enjeu important de la vie
politique.
7. Article 1
« Tous les
Hommes naissent
et demeurent
libres et égaux en
droits »
Abolition de la
société d'ordres
Principe d'égalité
des chances
Idéal
méritocratique
8. «Les hommes sont reconnus égaux ; et
pourtant combien cette égalité de droits
serait peu sentie […] au milieu de tant
d'inégalités de fait si l'instruction ne
faisait sans cesse effort pour […]
affaiblir du moins les funestes
disparités qu'elle ne peut détruire »
Talleyrand
auteur d’un rapport sur
l’instruction publique (1791)
Mais… s'il proclame la nécessité de “la plus entière gratuité” pour
l'instruction primaire parce qu'elle est « absolument et
rigoureusement commune à tous», en revanche il considère que
pour les niveaux secondaires et supérieur « la société n’en doit
nullement l'application gratuite à ceux qui librement voudront
apprendre» puisqu’eux, « Comme ceux qui fréquenteront ces écoles
en tireront aussi un avantage très réel, il est parfaitement juste qu'ils
en supportent une partie des frais»
9. Le 1er mai 1802 sont créés les lycées
destinés à former l’élite de la Nation.
Le décret impérial portant sur
l'organisation de l'Université et créant
le baccalauréat est promulgué le 17
mars 1808.
Lycées et collèges sont payants et ils
le resteront jusqu'en 1930
Lycées et collèges sont demeurés jusqu'à la veille de
la seconde guerre mondiale l'apanage des enfants de
la bourgeoisie ou de la petite bourgeoisie en dépit de
leur gratuite instituée, donc en 1930, l’instauration
d'un examen d'entrée en sixième en préserve la
sélectivité.
10. Victor Duruy
1867 : Victor Duruy crée une école de
filles dans chaque commune de plus de
500 habitants et favorise la gratuité des
écoles.
C’est en 1880 que
Camille Sée
créera les lycées
de jeunes filles
11. Lois Ferry (1881-1882)
principe de gratuité
principe de la laïcité (enseignement non-religieux
principe de l’obligation (7-13ans)
principe de l’universalité (éducation des filles)
12. Il faut noter l’influence forte de
Ferdinand BUISSON collaborateur
direct de J.Ferry, militant radical
socialiste, fervent laïque, directeur de
l’enseignement primaire de 1876 à1896
auteur du célèbre Dictionnaire de la
pédagogie (1887 actualisé en 1911),
référence des Ecoles normales de la
3ème république.
(Prix Nobel de la Paix en 1927)
« chaque année, des milliers d'intelligence
remarquablement ouverte, sont
pitoyablement sacrifiés faute de quelques
centaines de francs »
Ferdinand Buisson 1914
Thème de l’égalité des chances
13. st-elle devenue un enjeu central au cours du
Mettre en œuvre la démocratie
S’adapter aux bouleversements économiques
« La société est coupable de ne pas donner l’instructio
Victor Hugo, Les Misérables, 1862
14. Avec la IIIème République, l’État
français va prendre en charge
l’instruction et l’éducation de la
population. L’objectif premier est
l’alphabétisation, le deuxième est de
laïciser.
Il existe 2 types d’écoles :
- le réseau primaire gratuit de 2 à
12 ans qui mène au certificat d’études
primaires avec la possibilité pour les
plus doués d’accéder au « cours
complémentaire » et au brevet
supérieur.
- le réseau secondaire payant
avec latin dès la 11ème (CP) qui
comprend le collège des jésuites ou
les lycées (1802) laïques avec
baccalauréat.
15. Des frontières strictes entre primaire supérieur
et ordre secondaire
République est une école de classe, reproduisant la stru
16. Ferry ne s’attaque pas à la démocratisation de
l’enseignement secondaire. Des systèmes de bourses au
mérite existent pour des élèves de milieux populaires qu’on «
pousse » en EPS ou en petites classes des lycées, voire vers
l’Ecole normale, intégrable en seconde, mais la séparation
des milieux populaires et des classes sociales aisées est
patente dans le secondaire. Les « nostalgiques de l’école de
jules Ferry » oublient souvent cette réalité.
C’est l’école primaire du peuple, mais elle ne bouleverse pas
la hiérarchie sociale existante ; le secondaire est d’ailleurs
payant et s’étend des classes primaires aux classes
préparatoires, permettant ainsi à certains enfants de ne subir
aucun brassage social (hors enseignement privé)
Démocratisation ?
17. Jean Zay
1937 Réforme Jean ZAY
Elle fixe à 14 ans la scolarité obligatoire.
On aligne les programmes des Écoles
Primaires Supérieures sur ceux du 1er
cycle de l’enseignement secondaire
Jean Zay prévoit aussi la création de l’ENA
pour favoriser l’accès par le mérite aux
fonctions d’administration supérieure .
18. Paul Langevin
Henri Wallon
1946 -1947
C’est la période de l’élaboration du Plan Langevin
Wallon de réforme de l’enseignement
Paul Langevin, le physicien, puis après son décès,
Henri Wallon, le psychologue, président les travaux
d’une commission d’experts qui définit les finalités de
l’Ecole : «former l’homme, le travailleur, le citoyen »,et
propose une scolarité secondaire organisée en trois
cycles :
- cycle commun 7 /11 ans
- cycle d’orientation 11/ 15 ans
- cycle de spécialisation 15/ 18 ans
- 3 cycles pour l’enseignement supérieur
Le rapport affirme aussi le droit à la formation
permanente.
Ce plan reste aujourd’hui une référence quasi
mythique pour le monde de l’enseignement
plusieurs de ses dispositions seront mises en
place progressivement. La rupture politique après
1947 avec les communistes (dont étaient proches
certains experts de la commission) et la pression
du « baby boom » le feront passer au second
plan.
19. Gustave Monod, directeur de
l’enseignement secondaire
après la seconde guerre
mondiale met en place
l’expérience des « classes
nouvelles », (elles seront
environ 200 quand l’expérience
s’arrêtera en 1950) dans les
lycées ; l’idée est de favoriser,
en liaison avec le courant de
l’Education nouvelle, des
méthodes actives, une
ouverture vers la culture
extérieure, les sorties et les
visites hors l’école.
20. Jean Berthoin
1959 Réforme Berthoin
- prolongation de la scolarité
jusqu ‘à 16 ans ( délai
d’application en1967,pour
laisser le temps d’absorber la
vague de nouveaux élèves )
- création de 3 cycles :
élémentaire 6/11 ans,
d’observation 11/13 ans, 2 d
cycle 15/18ans
- Deux filières sont distinguées
l’enseignement général et
l’enseignement professionnel.
21. « L’Etat proclame et respecte la liberté de
l’enseignement et en garantit l’exercice aux
établissements privés régulièrement ouverts […].
Dans les établissements privés qui ont passé un des
contrats prévus, l’enseignement placé sous le régime
du contrat est soumis au rôle de l’Etat.
.L’établissement, tout en conservant son caractère
propre, doit donner cet enseignement dans le respect
total de la liberté de conscience. Tous les enfants
sans distinction d’origine, d’opinions ou de croyances,
y ont accès.»
Loi Debré 1959
Enseignement public et privé
22. À partir des années cinquante la vague démographique
(débutée en France par le redressement de la natalité à
partir de 1942-1943, suivi du « baby boom » à partir de
1945) contraint l’Etat à des efforts considérables de
reconstruction (dans les régions dévastées ) et de
construction nouvelles pour accueillir un nombre croissant
d’enfants, d’abord au niveau primaire ( responsabilités des
communes, mais il faut pourvoir les postes d’enseignants) et
puis au niveau collège (entre 1965 et 1975 2354 collèges
seront ouverts, soit un par jour ouvrable !).
Massification
23.
24. Pierre Bourdieu et Jean-
Claude Passeron publient
en 1965 “Les Héritiers” qui
est un point de repère dans
l’histoire de la sociologie de
l’éducation
25.
26. La circulaire du 9 juillet 1981 en précise l’objectif :
« corriger l’inégalité [sociale] par le renforcement
sélectif de l’action éducative dans les zones et dans
les milieux sociaux où le taux d’échec scolaire est le
plus élevé ». En 1982- 83, les ZEP sont au nombre de
362, 6 ont été créées à Paris regroupant 110 écoles,
22 collèges et 9 lycées professionnels.
1981 : Création des zones prioritaires par
Alain Savary, ministre de l’Éducation
nationale.
Petite histoire de l’éducation prioritaire
27. Petite histoire de l’éducation prioritaire
1990 : Première relance de l’éducation prioritaire.
1994 : Une circulaire précise l’inscription des ZEP dans les
dispositifs « politique de la ville » et met l’accent sur une
politique interministérielle. Elle propose un aménagement de la
carte, articule classement ZEP et écoles et “établissements
sensibles” (qui viennent d’être créés) En 1995, on ajoute le label
“Zone violence” à certains établissements
1997 : Seconde relance de l’éducation prioritaire. Cette relance
s’accompagne d’une révision de la carte des zones d’éducation
prioritaire et de la création des réseaux d’éducation prioritaire
(REP). Ces réseaux associent, à des établissements déjà en
ZEP, des écoles et établissements qui nécessitent une aide
particulière en raison des difficultés qu’ils rencontrent. La
circulaire du 19 juillet 1998 met en place les contrats de réussite
par la contractualisation de moyens, souligne la nécessité d’un
suivi académique et propose des indicateurs qui constitueront le
28. La circulaire du 30 mars 2006 présente un nouveau plan de
relance de l’éducation prioritaire en distinguant plusieurs
niveaux d’action. 254 Réseaux Ambition Réussite (RAR) sont
dotés de moyens supplémentaires, d’un renforcement du suivi
et de l’accompagnement et pilotés au niveau national. Les ZEP
et REP deviennent les Réseau de Réussite Scolaire (821 RRS
en 2009) et sont pilotés au niveau académique. Chaque RAR
ou RRS est composé d’un collège et des écoles de son secteur
de recrutement.
Petite histoire de l’éducation prioritaire
ZEP ➜ RAR
29. Petite histoire de l’éducation prioritaire
RAR ➜ ECLAIR
2010 : Le programme expérimental CLAIR (Collèges et Lycées
pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite), issu des états
généraux de la violence, est lancé dans dix académies et 105
établissements rencontrant le plus de difficultés relatives au
climat scolaire.
2011 : Le programme ÉCLAIR (Écoles, Collèges et Lycées pour
l’Ambition, l’Innovation et la Réussite), qui regroupe la quasi-
totalité des RAR, étend le programme CLAIR au premier degré.
Ce programme vise à donner plus d’autonomie aux
établissements et aux réseaux afin de développer l’innovation. Il
crée la mission de « préfet des études », professeur
coordonnateur par niveau au collège. Il développe la notion de
postes à profil. Les ÉCLAIR, comme les RAR auparavant, sont
pilotés au niveau national.
30. Petite histoire de l’éducation prioritaire
ECLAIR ➜ REP +
2015 : Refondation de l’éducation prioritaire avec des “assises
de l’éducation prioritaire” au niveau académique puis national.
On réduit le périmètre de l’éducation prioritaire avec une
définition de 4 paramètres de difficulté sociale dont on sait
qu’ils impactent la réussite scolaire : taux de PCS,
défavorisées, taux de boursiers, taux d’élèves résidant en zone
urbaine sensible, taux d’élèves en retard à l’entrée en 6e
.
À la rentrée 2015, les réseaux ÉCLAIR sont remplacés par 350
REP+ et 739 REP (révisables tous les quatre ans)
31. Evolution chronologique
1981 1990 2000 2007 2010 2011
Label MEN ZEP
REP
RAR
RRS
CLAIR ECLAIR
Label inter-
ministériel
1993 1995
Etablissements
sensibles
Zones
violence
Nombre de
zones et
réseaux
557 916 ZEP et
REP
250 RAR et
823 RRS
303 ECLAIR
812 RRS
363
32. Les dispositifs pour
“l’égalité des chances”
• Les réseaux de l’éducation prioritaire (REP)
• les internats de la réussite (ex internats
d’excellence)
• Les Cordées de la réussite
• le dispositif “Bacheliers méritants”
• le droit au retour en formation initiale
33. Égalité filles garçons à
l’École
• La loi de refondation de juillet 2013 réaffirme que la
transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les
garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école
primaire.
• L’égalité entre les filles et les garçons à l’École est inscrite
comme priorité nationale de la formation continue des
enseignants des premier et second degrés pour l’année
scolaire 2014-2015.
• Diffusion d’«outils pour l’égalité» pour les enseignants (à
la suite des ABCD de l’égalité et de la polémique sur la
supposée “théorie du genre”)
34. École inclusive
• Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la
participation de la citoyenneté des personnes handicapées
• Chaque école a vocation à accueillir tous les enfants, quels que soient
leurs besoins. Pour répondre aux besoins particuliers des élèves en
situation de handicap, un projet personnalisé de scolarisation (PPS)
organise la scolarité de l'élève, assorti des mesures d'accompagnement
décidées par la commission des droits et de l'autonomie des personnes
handicapées (CDAPH).
• La scolarisation individuelle se fait en classe ordinaire ou en
scolarisation collective en classe dans les écoles ou en unité localisée
pour l'inclusion scolaire (ULIS) en collège ou en lycée, ou encore
scolarisation en établissement médico-social.
• Des Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) assurent une aide individuelle
pour la scolarisation (quand il y en a !)
54. PISA : Programme International
de Suivi des Acquis des élèves
Comparaison internationale sur les
acquis des élèves de 15 ans révolus
55. Qu’est-ce que PISA ?
C’est un ensemble d’enquêtes, mises en place en 2000
par l’OCDE et renouvelées tous les trois ans, qui visent à
décrire de manière comparée les acquis des élèves de
quinze ans des pays participants, dans trois domaines :
• la compréhension de l’écrit,
• la culture scientifique
• la culture mathématique
56. PISA est composé:
D’une série de tests d’évaluation
De questions contextuelles
adressées aux
– Élèves
– Chefs d’établissements
PISA évalue:
Non pas les enfants d’une même
classe
Mais les enfants d’un même âge (15
ans)
Dans chaque pays est constitué
Un échantillon de 150 écoles
Dans lequel sont choisis au hasard
30 élèves
La plupart des pays à structure
fédérale ont des tests régionaux
Ne sont pas inclus:
Les enfants de 15 ans qui ne sont
pas à l’école
Ceux qui sont dans des institutions
spécialisés.
PISA évalue:
Non pas seulement ce que savent les
enfants
Mais aussi leur capacité à utiliser
leurs connaissances en lecture,
mathématiques et sciences.
PISA est organisé en cycles de 3 ans
Chaque cycle couvre les trois
matières et met l’accent sur l’une
d’entre elles.
PISA en bref
61. Les trois premières marches du podium, occupées en
2009 par Shanghaï, la Corée du Sud et la Finlande, sont
désormais trustées jusqu'à la 7e par l'Asie, Chine en
tête: Shanghaï, Singapour, Hong Kong arrivent en tête
suivie de Taipei (Chine), Corée, Macao (Chine), Japon.
Le premier pays occidental du classement étant le
Liechenstein, suivi de la Suisse et des Pays-Bas. Quant
au fameux modèle finlandais, tant vanté pour son
évaluation par compétences et son recours très limité
aux notes- il tombe, de fait, à la 12e position. Parmi les
chutes record: l'Australie qui passe de la 9e à la 19e
place et les États-Unis qui tombent du 17e au 36e rang!
L'Allemagne qui, après le «choc Pisa» de 2000, a
engagé des réforme d'envergure, progresse de la 20e à
62. ❝Les pays et économies se distinguent les uns des
autres non seulement par leur performance
moyenne, mais également par le degré d’efficacité
avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio-
économiques sur la performance.
L’égalité des chances et l’équité
du rendement de
l’apprentissage
Les résultats de l’enquête PISA 2012
donnent à penser qu’il est possible
d’élever la performance globale tout en
uniformisant les niveaux de performance
entre les élèves issus de différents
milieux socio-économiques. ❞
63.
64.
65. ❝Le manque d’équité du système français se traduit, en
termes de classement dans l’enquête PISA, par un écart de
20 places si l’on compare les performances des élèves issus
des milieux les plus favorisés à celles des élèves issus des
milieux les plus défavorisés.
Globalement, les systèmes d’éducation
associant qualité et équité, tels que la Corée ou
encore le Japon, présentent des classements
assez similaires en mathématiques lors du cycle
PISA 2012, aussi bien si l’on compare
uniquement les élèves les plus favorisés (ceux
du 1 eT quartile de l’indice) ou les élèves les
plus défavorisés (ceux du dernier quartile).❞
Équité
66. Les écarts se
creusent
Par rapport à "Pisa" 2000,
première enquête menée par
l'OCDE, la proportion des élèves
de 15 ans "les moins performants
en compréhension de l'écrit" est
passé de 15% à 20%. Dans le
même temps, le pourcentage des
plus performants a légèrement
augmenté, de 8,5% à 9,6%.
67. ❝En France, la corrélation entre le milieu socio-
économique et la performance est bien plus forte que
dans la plupart des autres pays de l’OCDE.
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 15 % de la
variation de la performance des élèves en
mathématiques s’explique par leur milieu socio-
économique. Dans certains pays, incluant la France, le
milieu socio-économique dans lequel on vit explique
encore plus fortement les performances obtenues lors
de l’enquête PISA 2012.Ainsi, parmi les 65 pays et économies
participants, le pourcentage de la variation de la
performance des élèves imputable au milieu
socio économique n’est supérieur à 20 % qu’en
France (22.5%), en Bulgarie, au Chili, en
Hongrie, au Pérou, en République slovaque et
en Uruguay ❞
68. ❝En France, le
système d’éducation
est plus inégalitaire
qu’il ne l’était 9 ans
auparavant. En
d’autres termes,
lorsqu’on appartient
à un milieu
défavorisé, on a
aujourd’hui moins de
chance de réussir en
France qu’en 2003.❞
69.
70.
71. ❝En France, la corrélation entre le milieu socio-
économique et la performance est bien plus forte que
dans la plupart des autres pays de l’OCDE.
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 15 % de la
variation de la performance des élèves en
mathématiques s’explique par leur milieu socio-
économique. Dans certains pays, incluant la France, le
milieu socio-économique dans lequel on vit explique
encore plus fortement les performances obtenues lors
de l’enquête PISA 2012.Ainsi, parmi les 65 pays et économies
participants, le pourcentage de la variation de la
performance des élèves imputable au milieu
socio économique n’est supérieur à 20 % qu’en
France (22.5%), en Bulgarie, au Chili, en
Hongrie, au Pérou, en République slovaque et
en Uruguay ❞
72. ❝En France, le système d’éducation est plus
inégalitaire qu’il ne l’était 9 ans auparavant. En
d’autres termes, lorsqu’on appartient à un milieu
défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de
réussir en France qu’en 2003.❞
73. en avance : en première
à l’heure : en seconde
1 an de retard : en 3e
2 ans ou plus de retard : 4e ou dispositif spécialisé
Les français de 15 ans
Où sont-ils ?
74.
75. « Tout se passe comme si le
système éducatif français
obtenait des résultats excellents
avec la moitié de ses élèves et
très faibles avec l’autre moitié.
Pour les uns, un des meilleurs
systèmes au monde, pour les
autres, un des plus mauvais des
pays développés. »
Christian Forestier en conclut
qu’une des caractéristiques de
l’école française est de très bien
faire réussir les élèves qui s’y
adaptent, mais d’être « incapable
de répondre aux besoins des
le meilleur et le pire...
Que vaut l’enseignement en
France ?
Christian Forestier, Claude Thélot,
Jean-Claude Emin,
Stock, 2007
76. “Moins une
société est
inégale, meilleure
est son école”
Christian Baudelot et Roger Establet
"L'élitisme républicain" Seuil 2009
77. ❝La France, un système où se
mêlent plaisir d’apprendre et
anxiété d’être évalué…
En 2012, la France se classe
toujours parmi les pays de
l’OCDE où le niveau d’anxiété est
le plus élevé, même si ce niveau
n’a pas changé depuis 2003.❞
78. “ Le nombre d'enfants en grande difficulté scolaire a
augmenté de 15% en 2000 à 20% en 2009, c'est
énorme. On est dans un système élitiste depuis
toujours qui favorise la sélection et laisse tomber
ceux qui ne suivent pas. On est dans une logique
"pédagogues contre élitistes", persuadés qu'il faut
choisir entre école de masse et école d'élite. Or ce
que montre Pisa - et c'est révolutionnaire -, c'est que
l'un et l'autre vont de pair: les pays qui ont beaucoup
de bons élèves sont aussi ceux qui ont réussi à
Christian Baudelot et Roger Establet interviewés par 20minutes.fr le 7
décembre 2010
L'échec : maladie nosocomiale
de l'École
79. 60 000 jeunes :sans qualification (départs en 3e),
80 000 jeunes :partent après l’année de préparation au diplôm
non obtenu (CAP, BEP...)
10 000 jeunes :échouent au bac
Les jeunes en échec
80. 750 000
jeunes sortant du système
scolaire chaque année
entre 18 et 30 ans(très peu
avant 18 ans)
150 000
150 000
150 000
150 000
150 000
sortent du
système
scolaire avec
rien ou quasi
rien (Niveau VI
ou Niveau V
sans diplôme)
sortent avec un CAP
ou un BEP (Niveau
V)
la moitié avec un bac
Techno ou Pro
+ de la moitié (800000)
ont fait un tour dans
l’enseignement
supérieur mais en
ressortent sans
diplôme (en échec)
sortent avec un
Bac
sortent avec un
Bac +2
(IUT, BTS)
avec un
Bac +4 et +...
Taux de
chômage ±30%
Taux de
chômage ±15%
Taux de
chômage ±9%