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Diapo chap 09-travail-emploi-chômage (15-16)
1. Travail, emploi, chômage
(Regards croisés)
(Regards croisés)
Chapitre 09 - TES 3 - 2015/2016 - PhW
Manuel Sciences Economiques et Sociales Tle ES éd. 2012 Hatier
pages 326 à 369
2.
3.
4. Regards croisés : 2. Travail, emploi et chômage
Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires
2.1 Comment s'articulent
marché du travail et organisation
dans la gestion de l'emploi ?
2.1 Comment s’articulent marché
du travail et gestion de l’emploi ?
Taux de salaire réel, coût salarial
unitaire, salaire d'efficience, salaire
minimum, contrat de travail,
conventions collectives,
partenaires sociaux, segmentation
du marché du travail, normes
d’emploi.
—————
Acquis de première : salaire,
marché, productivité, offre et demande,
prix et quantité d'équilibre, preneur de
prix, rationnement, asymétries
d'information, hiérarchie, coopération,
conflit, institutions marchandes.
En se limitant à une présentation graphique simple et en
insistant sur les déterminants de l'offre et de la
demande, on expliquera l'analyse néo-classique du
fonctionnement du marché du travail. Pour rendre
compte de la spécificité de la relation salariale, on
montrera l'intérêt de relâcher les hypothèses du
modèle de base en introduisant principalement les
hypothèses d'hétérogénéité du facteur travail et
d'asymétrie d'information. À partir de quelques
exemples, on montrera que le taux de salaire dépend
également du résultat de négociations salariales et de
l'intervention de l'État et que celle-ci ne se limite pas à
la question du salaire. On soulignera, en s'appuyant sur
le programme de première, que l'institutionnalisation de
la relation salariale, qui est un enjeu majeur des
relations professionnelles, résulte à la fois du conflit et
de la coopération.
2. 2 Quelles politiques pour
l’emploi ?
Flexibilité du marché du travail,
taux de chômage, taux d'emploi,
qualification, demande anticipée,
équilibre de sous- emploi, salariat,
précarité, pauvreté.
—————-
Acquis de première : chômage,
productivité, demande globale,
politique monétaire, politique
budgétaire, rationnement.
À l'aide de données empiriques françaises et étrangères,
on mettra en évidence le caractère dynamique du
marché du travail en donnant des indications sur les
flux bruts de création et de destruction d'emplois. On
soulignera que, dans certains cas, le chômage peut être
à l'origine d'un processus d'exclusion.
Afin de montrer que la diversité des formes et des
analyses du chômage explique la pluralité des politiques,
on analysera les politiques macroéconomiques de
soutien de la demande globale pour lutter contre le
chômage keynésien, les politiques d'allégement du coût
du travail pour lutter contre le chômage classique, les
politiques de formation et de flexibilisation pour
réduire la composante structurelle du chômage.
On soulignera que les politiques de l'emploi sont aussi
fondées sur la prise en compte du rôle du travail et de
l'emploi dans l'intégration sociale. On se demandera en
quoi ce lien entre travail et intégration sociale est
fragilisé par certaines évolutions de l'emploi.
5.
6.
7. Problématiques
• Le marché du travail est-il un marché comme les
autres ?
• Le marché du travail est-il concurrentiel ?
• Comment se fixent les salaires ?
• Y a t-il un ou des marché(s) du travail ?
• Le chômage est-il un phénomène conjoncturel ou
structurel ?
• La flexibilité peut-elle être une réponse au
chômage ?
10. QuickTime™ et un
décompresseur h264
sont requis pour visionner cette image.
Emploi : un travail à la carte ?
(extrait du journal de France 2 du mardi 29 septembre 2015 )
11. Le salariat, un statut bientôt obsolète ?
(extrait du journal de France 2 du mardi 29 septembre 2015 )
QuickTime™ et un
décompresseur h264
sont requis pour visionner cette image.
12. Va-t-on vers une “uberisation”
du marché du travail ?
1° En quoi consiste l’“uberisation” du marché
du travail ?
2° Dans quelle mesure cela remet-il en cause
le fonctionnement traditionnel du marché du
travail ?
3° Quels sont les avantages et les inconvénients
d’un tel système ?
(pour l’entreprise, pour les travailleurs)
13. Salariat : un salarié est un travailleur qui loue sa
force de travail à un employeur en échange d’un
salaire. Les conditions de l’emploi sont précisées
par un contrat de travail qui lie le salarié et
l’employeur
14. 1° La théorie néo-classique du marché du travail
I- Comment s'articulent
marché du travail et
organisation dans la gestion
de l'emploi ?
A- La théorie du marché du travail et la relation salariale
15. La théorie néo-classique
Adam Smith
1776 “Recherche sur la
nature et les causes de la
richesse des nations"
Théorie classique
- David Ricardo
- JB Say
-John Stuart Mill
-...
Libre jeu du marché
Auto-régulation
“Main invisible”
Léon Walras
1874 “Éléments
d'économie politique pure"
Théorie
néo-classique
- Carl Menger
- Stanley Jevons
-Vilfredo Pareto
-...
Libre jeu du marché
Auto-régulation
Marginalisme
“Commissaire priseur”
16. Le marché du travail
est-il un marché
comme les autres ?
21. 1° Pour Milton Friedman comment lutter contre le chômage ?
22.
23. 2° Qu’appelle t-on salaire de réservation ? Comment cela agit-il sur le chômage ?A quel courant théorique
peut-on rattacher cette analyse ?
3° Expliquez la phrase suivante : “La solution libérale…… est de rémunérer les travailleurs selon leur
productivité marginale.”
24. 2° Le marché du travail existe t-il ? (l’approche
keynésienne)
I- Comment s'articulent
marché du travail et
organisation dans la gestion
de l'emploi ?
A- La théorie du marché du travail et la relation salariale
29. Les keynésiens rejettent l'approche néoclassique.
Le régime de l'emploi ne constitue pas un marché au sens strict du terme.
L'hypothèse de la concurrence pure et parfaite est irréaliste : les produits ne sont généralement
pas homogènes. L'information n'est pas parfaite
Pour eux l'embauche dépend essentiellement du niveau de la demande, l'entreprise a intérêt à
produire le plus possible et le niveau de l'emploi et de salaire n'a aucune raison d'être déterminé
par la productivité marginale puisque de toute façon l'entreprise fait plus de bénéfice en
augmentant sa production.
L'emploi n'est pas un bien produit, on ne peut faire varier sa quantité au gré des besoins de la
production.
Donc, pour les keynésiens le marché du travail n'est qu'une fiction théorique ou un abus de
langage. Le salaire n'est pas un déterminant commun à l'offre et à la demande de travail. Cette
dernière est déterminée par d'autres facteurs dont le principal est la demande effective de
biens et de services susceptible de s'adresser aux entreprises. Il n'y a donc aucune raison pour
qu'un équilibre entre l'offre et la demande de travail s'établisse à partir de la seule variation des
salaires.
Pour les Keynesiens,
le marché du travail n'existe pas...
30. 4° Pour quelles raisons un employeur peut-il avoir intérêt à payer ses salariés à un taux de
salaire supérieur à celui demandé par les travailleurs en recherche d’emploi ?
5° En quoi cette approche se distinguent-elles de l’analyse libérale traditionnelle ?
33. Pour limiter l'aléa moral et l'anti-sélection sur le marché du
travail, les employeurs peuvent proposer aux salariés un salaire
d'efficience, supérieur au salaire du marché. C'est selon la
théorie, l'intérêt des employeurs, pour trois raisons principales.
D'abord, plus le salaire d'un individu est élevé, plus il est
coûteux pour lui d'être licencié. Il a donc intérêt à travailler
correctement pour ne pas être licencié.
Ensuite, les salariés sont plus motivés, parce que reconnaissants
d'être bien payés, et donc ils travaillent mieux. Enfin, la
concurrence sur le marché du travail pousse les entreprises à
payer leurs salariés au-dessus du salaire du marché pour attirer
les meilleurs d'entre eux.
34. Les salariés, ont intérêt à présenter le capital humain le plus
élevé possible. Ce capital humain peut être certifié par un
diplôme et permet à l'employeur de réduire son asymétrie
d'information: le diplôme montre à l'employeur que le salarié
qu'il embauche est quelqu'un de qualifié pour l'emploi qu'il va
occuper.
De son côté, le salarié a intérêt à accroître son capital humain,
car le salaire augmente avec le niveau de diplôme.
L'investissement en capital humain, qui résulte d'un calcul
rationnel entre le cout des études (salaires non perçus, frais de
scolarité) et l'avantage d'être mieux payé par la suite, semble
donc rentable. ..
35. 3° Le fonctionnement réel du marché du travail
I- Comment s'articulent
marché du travail et
organisation dans la gestion
de l'emploi ?
A- La théorie du marché du travail et la relation salariale
36. Offre deOffre de
travailtravail
DemandeDemande
de travailde travail
Population totalePopulation totale
PopulationPopulation
activeactive
Durée de la scolarité
Age de la retraite
Activité féminine
L’offre de travail est formulée
par les actifs…
La demande de travail est
formulée par les entreprises…
Temps deTemps de
travailtravail
ProductivitéProductivité
ProductionProduction
Progrès technique
Combinaison productive
Cout relatif du travail
Demande
Investissement
Exportations
Consommation des ménages
37. Quelle est la « variable cachée dans ce graphique ?
Résumez l’évolution de chaque variable.
38. 1° Comment se fixent les salaires ?
I- Comment s'articulent
marché du travail et
organisation dans la gestion
de l'emploi ?
B- La relation salariale : entre coopération et conflit
46. Le taux de salaire réel ne dépend pas que du fonctionnement du
marché du travail. En effet, il existe des lois qui réglementent la
façon dont sont fixés les salaires, le temps de travail des salariés
et les obligations de négocier entre partenaires sociaux.
Il y a notamment un salaire minimum interprofessionnel de
croissance (SMIC), qui ne dépend pas du marché du travail et
dont l'évolution est encadrée par la loi, celle-ci prévoyant une
augmentation du pouvoir d'achat du SMIC. Celui-ci augmente
donc régulièrement.
Pour éviter que le coût salarial unitaire lié à cette augmentation
ne pèse trop sur les couts des entreprises, il a été procédé à des
allègements des cotisations salariales patronales sur les bas
salaires.
47. 2° Conflits et négociations
I- Comment s'articulent
marché du travail et
organisation dans la gestion
de l'emploi ?
B- La relation salariale : entre coopération et conflit
49. Les relations professionnelles entre employeurs et salariés sont
parfois conflictuelles.
Ces conflits du travail peuvent prendre deux formes:
-s’ils sont individuels, ils relèvent d'un jugement du conseil des
prud'hommes;
-s'ils sont collectifs, ils font l'objet d'une confrontation entre
partenaires sociaux, c'est-à-dire entre un ou plusieurs syndicats et
la direction de l'entreprise ou un syndicat d'employeurs. Un
conflit du travail collectif peut se traduire par des arrêts de
travail, ou d'autres formes de manifestation du mécontentement
des salariés.
Les conflits du travail apparaissent comme plus facilement régulés
lorsque la représentation des salariés est forte, ce qui permet une
institutionnalisation de la relation salariale plus propice au
règlement des conflits par la coopération, du fait de la présence
de négociateurs spécialisés,
50. Les négociations entre patrons et salariés sont
obligatoires.
Leur fréquence dépend de la taille de l'entreprise.
Elles peuvent concerner tous les aspects du contrat de travail
qui lie employeur et salarié: salaires, temps et durée du travail,
formation professionnelle, épargne salariale. conditions de
travail, etc.
Ces négociations peuvent également donner lieu à la signature
de conventions collectives.
51. 3° la segmentation du marché du travail
I- Comment s'articulent
marché du travail et
organisation dans la gestion
de l'emploi ?
B- La relation salariale : entre coopération et conflit
53. On appelle norme d’emploi la façon privilégiée
d’utiliser la main-d’œuvre dans les entreprises, qui
se traduit par un type de contrat de travail
majoritaire.
Aujourd’hui, en France, la norme d’emploi est le
contrat à durée indéterminée à temps plein, mais la
norme d’embauche est le contrat à durée
déterminée
54. Emploi “typique”
Trente glorieuses
Contrat à durée indéterminée
Stabilité
Forte protection sociale
Progression salariale
Emplois “atypiques”
Crise
Contrat à durée déterminée
Précarité
Insécurité sociale
Salaires plus faibles
(Formes particulières d’emploi)
55. Sous le terme de formes particulières d'emploi
(ou parfois emplois précaires ou emplois “atypiques”)
sont regroupés les statuts d'emploi qui ne sont pas
des contrats à durée indéterminée à temps plein.
Ce sont l'emploi à temps partiel (subi), l'intérim, les
contrats à durée déterminée, l'apprentissage et les
contrats aidés.
56.
57. Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles formes d’emploi sont apparues et se sont développées.
On peut en distinguer plusieurs catégories d’emplois précaires :
- Les emplois à durée déterminée (CDD, contrat à durée déterminée, opposés au CDI,
contrat à durée indéterminée), c’est-à-dire ceux pour lesquels la durée d’emploi est fixée à l’avance
(2 jours, 1 mois, par exemple). A l’issue de cette période, le travailleur n’est pas « licencié », il a
simplement fini son contrat.
- Les emplois à temps partiel : l’embauche se fait sur une fraction seulement de la durée légale
du travail (20 heures par semaine, par exemple). Il faut souligner que le temps partiel est parfois
subi (c’est l’employeur qui impose au salarié ce temps de travail réduit, alors que le travailleur
souhaiterait travailler davantage), parfois choisi (certains travailleurs ne souhaitent pas, pour des
raisons personnelles, travailler à plein temps). Les statistiques font rarement le décompte alors que,
du point de vue du travailleur comme de celui de l’employeur, ce n’est pas du tout la même chose.
- Les emplois aidés : il s’agit des emplois qui, entrant dans le cadre d’une politique de l’emploi,
bénéficient d’aides spécifiques de l’Etat. L’Etat peut prendre à sa charge les cotisations sociales, ou
accorder un dégrèvement d’impôts à l’employeur, ou assurer la formation, ou …. Toutes les
possibilités d’aide sont envisageables. Vous connaissez tous des formes d’emplois aidés, les emplois-
jeunes par exemple. Il y a aussi les CES (contrats emploi-solidarité), les contrats de retour à
l’emploi (CRE), etc… On inclut dans ces emplois aidés les stages de formation professionnelle
quand les stagiaires sont indemnisés.
- L’intérim : les emplois intérimaires sont des emplois à durée déterminée. La différence avec les
CDD est que le contrat de travail n’est pas signé avec l’entreprise dans laquelle le salarié va
travailler. Il est signé avec une entreprise de travail temporaire, prestataire de services qui vend
(contrat commercial) un service en main d’œuvre aux entreprises qui le souhaitent. L’employeur du
travailleur intérimaire n’est donc pas celui qui le fait effectivement travailler
69. L’emploi courant, à la fin du XXe siècle, est un CDI à plein temps, dans la
même entreprise, qui garantit une progression de carrière et une
protection sociale complète. Or, l’évolution rapide des systèmes
techniques, l’instabilité des marchés et la concurrence mondiale
entraînent une nécessité de flexibilité, interne et externe, qui se traduit
par une polyvalence accrue des salariés dans l’entreprise et le recours
aux contrats à durée déterminée, à l’intérim et à l’externalisation.
Ainsi, aujourd'hui, les trois quarts des embauches se font sous la
forme de contrats à durée déterminée. Pourtant, 10 à 15% des
emplois seulement sont de ce type: en France, le contrat à durée
indéterminée reste la norme d’emploi commune de la grande majorité
des salariés.
Le marché du travail est donc segmenté entre deux types d'emplois dont
l’un semble être l’aboutissement de l’autre, le contrat à durée déterminée
apparaissant comme une forme de passage obligé avant l'obtention d’un
contrat à durée indéterminée.
70. 1° Destruction et création d'emplois.
II- Quelles politiques pour
l'emploi ?
A- Dynamiques de l'emploi et du chômage
77. Le principal moteur de la création d'emplois en
France reste la croissance. Selon l’OFCE et
l'économiste Mathieu Plane il faudrait 1,5% de
croissance du PIB pour créer plus d'emplois que
l'économie n'en détruit.
82. Introduction
La production de biens et de services nécessite la mobilisation de facteurs de production comme le capital et le
travail. Par conséquent, un accroissement de son volume pourrait se matérialiser par une demande de travail plus
forte de la part des agents économiques qui ont pour fonction principale de produire.
Cependant, la croissance économique a-t-elle toujours un impact positif sur les créations d’emplois ? De plus, ses
effets ne sont-ils que quantitatifs ?
Quand on examine ces relations en détail, on constate que la croissance économique est créatrice d’emplois sous
certaines conditions. De plus, elle produit aussi des effets sur la structure et la nature des emplois.
Première partie : la croissance économique permet de créer des emplois mais peut aussi en
supprimer si elle est ralentie
A. En principe, la création de richesses stimule l’emploi
A court terme, la croissance économique permet de mobiliser du facteur travail supplémentaire Cette hypothèse
se vérifie pour la France depuis près de 25 ans et surtout lors de la fin de la décennie des années 1990
A long terme, elle peut aussi en créer en permettant le financement de mesures ayant un impact sur l’’emploi
B. Mais elle peut aussi en être faiblement créatrice
Le contenu en termes d’emplois de la croissance peut être relativement faible par ex. le niveau de la croissance
aujourd’hui doit être supérieur d’un point à celui de la fin du siècle dernier si l’on veut assister à des créations
d’emplois.
Il faut aussi prendre en compte les gains de productivité pour générer de la croissance afin de constater des
créations d’emplois effectives. Si ces gains sont plus importants que le volume des richesses à créer, l’impact à
court terme sur le volume de l’emploi sera négatif .
83. Deuxième partie : elle génère aussi des effets sur la structure et la nature des emplois
A. Elle contribue à tertiariser davantage l’emploi
La croissance est plutôt créatrice d’emplois dans le tertiaire contrairement aux effets constatés dans les
deux autres secteurs d’activités.
A l’intérieur de ce secteur, ce sont les activités marchandes qui seraient plus créatrices d’emplois que
celles non marchandes.
B. Mais aussi à développer sa qualification tout en amplifiant sa précarisation
La croissance économique entraîne une montée des qualifications des emplois .
Elle peut aussi contribuer à amplifier une tendance à la précarisation des emplois et, en particulier, dans le
secteur tertiaire .
Conclusion
La croissance économique contribue donc à produire des effets quantitatifs et qualitatifs sur l’emploi. En
principe, elle contribue à en créer puisqu’il faut mobiliser davantage de facteur travail pour produire. De
même, elle utilise aussi plus de capital et modifie aussi la structure des emplois en mobilisant une main-
d’œuvre de plus en plus qualifiée. Toutefois, si la création de richesses est le fruit de gains de productivité
supérieurs à la progression du volume de biens et de services à créer, la quantité d’emplois à mobiliser
sera moindre. De même, on assiste depuis quelques années à une montée de la précarité, et notamment
dans le secteur tertiaire.
Par conséquent, la croissance doit s’accompagner d’une politique de l’emploi ambitieuse visant à la fois à
assurer la reconversion professionnelle des salariés licenciés, à élever le niveau de qualification de chacun (
formation tout au long de la vie), et à faire en sorte que les emploi créés soient de bonne qualité
(réduction de la précarité).
84. 2° Mesurer le chômage et les chômeurs
II- Quelles politiques pour
l'emploi ?
A- Dynamiques de l'emploi et du chômage
88. Le chômage conjoncturel est celui causé par une
mauvaise conjoncture économique qui décourage
l’embauche.
Le chômage structurel est dû aux structures du
marché du travail (états du droit du travail et du
licenciement, rapport entre les qualifications
demandées et les qualifications existantes, existence
et niveau de l’assurance chômage, efficacité des «
agences pour l’emploi » …)
90. La distinction entre chômage classique et chômage
keynésien renvoie à des diagnostics différents sur les
causes du chômage.
Le chômage keynésien puise sa source dans des
débouchés insuffisants: pour le résorber, il convient de
relancer la demande et de soutenir l'activité.
Les économistes estiment au contraire être en
présence d'un chômage classique quand les
entreprises, malgré la demande potentiellement
soutenue qui leur est adressée, préfèrent rationner
leurs embauches au motif qu'elles jugent le coût du
travail trop élevé ou les rigidités sur le marché du
travail trop importantes.
95. Baisse des tauxBaisse des taux
d'intérêtd'intérêt
Crédit facilitéCrédit facilité
augmentation de laaugmentation de la
consommation etconsommation et
de l'investissementde l'investissement
Hausse de laHausse de la
Demande anticipéeDemande anticipée
EmbauchesEmbauchesBaisse du chômageBaisse du chômage
déficitdéficit
budgétairebudgétaire
distribution dedistribution de
revenusrevenus
EffetEffet
multiplicateurmultiplicateur
Hausse de laHausse de la
Demande anticipéeDemande anticipée
EmbauchesEmbauchesBaisse du chômageBaisse du chômage
Politique monétaire
Politique budgétaire
96. Niveau deNiveau de
l’emploil’emploi
revenu desrevenu des
famillesfamilles
propensionpropension
à consommerà consommer
Niveau deNiveau de
la productionla production
Niveau deNiveau de
la Demandela Demande
effectiveeffective
Niveau deNiveau de
la demandela demande
de consommationde consommation
Niveau deNiveau de
la demandela demande
d’investissementd’investissement
rendementrendement
escompté deescompté de
l’investissementl’investissement
Perspectives dePerspectives de
l’économiel’économie
Taux d’intérêtTaux d’intérêt
Offre de monnaieOffre de monnaie
Demande de monnaieDemande de monnaie
Schéma extrait de Michael Stewart “Keynes”
coll. Points
Ed du Seuil 1973
98. Selon le modèle WS-PS, les mesures à prendre pour lutter contre le
chômage sont les suivantes :
il faut diminuer le coût du travail pour les entreprises
accroître la concurrence entre les salariés sur le marché du travail,
accroître l’employabilité des chômeurs grâce à la formation
inciter à l’activité en accroissant la différence entre allocations
chômage et revenus du travail.
99.
100. 2° La flexibilité du travail
II- Quelles politiques pour
l'emploi ?
B- A chaque chômage son remède ?
101. ) Définir la flexibilité
) A quel courant théorique
eut-on rattacher ce concept ?
) Distinguez les différents types
e flexibilité
102. Flexibilité du marché du travail : toute action
qui a pour but de permettre aux quantités de travail
offertes de s’adapter aux demandes de travail des
entreprises rend le marché du travail plus flexible.
104. Flexibilité quantitative externe : Il s’agit de faire varier les effectifs de l’entreprise
en fonction des besoins, en utilisant des contrats de travail de courte durée.
L’externalisation consiste à déplacer sur une autre entreprise le lien contractuel avec le
travailleur. Les contraintes de contrat de travail font place à la souplesse du contrat commercial
entre l’entreprise et son sous-traitant, son fournisseur ou la société de travail temporaire qui
emploie les hommes dont elle a besoin pour sa production.
La flexibilité quantitative interne peut être réalisée, pour l’essentiel, par une
variation de la durée effective du travail conduisant à moduler le temps de travail fourni dans les
activités de production : variations collectives ou individuelles des horaires de travail, modulations
saisonnières à partir d’un contrat portant sur la durée annuelle, temps partiel, travail intermittent,
utilisation des temps disponibles pour la formation ou la maintenance , heures supplémentaires.
La flexibilité fonctionnelle, repose sur la polyvalence. Elle consiste à quantité de
travail donnée, à employer les travailleurs à des fonctions variables en fonction des besoins de la
chaîne de production ou des fluctuations de la production.
La flexibilité des rémunérations aboutit à répercuter sur les salaires (qui
augmentent ou diminuent) les évolutions de chiffre d’affaires et de coût de revient de l’entreprise
en fonction des mouvements conjoncturels.
Les différentes formes de flexibilité
107. En 1999, le Danemark a codifié des pratiques existantes et
développé un compromis à trois termes:
- les conditions du licenciement sont les plus souples
d'Europe, ce qui favorise les embauches et l'adaptation du
tissu productif;
- l’insécurité liée à cette souplesse est compensée par des
indemnités de chômage très élevées (deux tiers de l'ancien
salaire en moyenne sur cinq ans, contre moins de 40% en
France);
- afin d'éviter la formation de “trappes à chômage”, une
politique active de formation des chômeurs et de fortes
obligations d'accepter les emplois disponibles complètent le
dispositif.
108. QuickTime™ et un
décompresseur h264
sont requis pour visionner cette image.
“En Angleterre, le contrat zéro heure devient la norme”
JT de France 2 du 01/10/2015
109.
110.
111.
112.
113. Pour la flexibilité Contre la flexibilité
La flexibilité rassure les entrepreneurs
et leur permet d’embaucher aussi facilement
qu’ils licencient
La flexibilité permet de réduire les coûts des
entreprises en période de crise
La flexibilité permet de mieux faire
fonctionner le marché du travail
La flexibilité crée de la précarité
et de la pauvreté
La flexibilité rend difficile l’insertion
dans le monde du travail et la société
La flexibilité a un effet “procyclique”
en accentuant la baisse de la Demande
114. 3° Mesures actives ou passives ?
II- Quelles politiques pour
l'emploi ?
B- A chaque chômage son remède ?
115. Les politiques de l’emploi comprennent des mesures très
diverses :
-réglementation du marché du travail (Salaire minimum,
règles de licenciement, durée légale du travail) ;
-incitations à l’activité (RSA activité, prime pour l’emploi,
impôt négatif) ;
-indemnisation du chômage ;
-incitation à l’inactivité (Préretraite, salaire de la mère au
foyer) ;
-mesures ciblées sur les chômeurs (Formation, aide à la
recherche d’un emploi ; stages ou emplois publics temporaires).
117. Quelles politiques deQuelles politiques de
lutte contre lelutte contre le
chômage ?chômage ?
Mesures générales
bénéficient à l’ensemble des salariés
Mesures ciblées
Dispositifs bénéficiant à
des catégories particulières
de chômeurs
118. Quelles politiques deQuelles politiques de
lutte contre lelutte contre le
chômage ?chômage ?
Politiques “actives”
Favoriser les créations d’emploi
et l’activité économique
Politiques “passives”
Accompagner le chômage en
le rendant “supportable”
Réduire le nombre de chômeurs
Traitement “économique” du
chômage
Traitement “social” du chômage
119. Les politiques de l'emploi sont l’ensemble des
mesures mises en œuvre par les administrations
publiques dans le but d’accroître l'emploi (augmentation
du taux d'emploi de la population en âge de travailler)
et de réduire le chômage (recherche du « plein-
emploi »).
On distingue généralement deux grands types de
politiques :
-les politiques actives, qui cherchent à accroître le
niveau de l'emploi dans l'économie
-les politiques passives dont l'objectif est de rendre
le chômage supportable (« traitement social du
chômage »), avec la volonté de ne pas accroître la
demande de travail
120.
121.
122.
123.
124. 1° Un travail de plus en plus précaire
II- Quelles politiques pour
l'emploi ?
C - Évolution de l'emploi et rôle du travail
125. « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le
travail échapperait-il à cette loi ? »
Laurence Parisot, présidente du Medef, Le Figaro du 30 août 2005.
126.
127. Evolution du nombre et du taux (en %)
d'emplois précaires en France métropolitaine
Alternatives Economiques Poche n° 056 - septembre 2012