LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
Diapo chap 6 intégration:individualisme_2014
1. Quels liens sociaux dans
des sociétés où s'affirme le
primat de l'individu ?
Chapitre 6 - TES 4 - 2013/2014 - PhW
Manuel Sciences Economiques et Sociales Tle ES éd. 2012 Hatier
pages 234 à 255
2.
3. Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires
2.1 Quels liens sociaux
dans des sociétés où s'affirme
le primat de l'individu ?
Solidarité
mécanique/organique,
cohésion sociale
----------------
Après avoir présenté l'évolution des
formes de solidarité selon Durkheim, on
montrera que les liens nouveaux liés à la
complémentarité des fonctions sociales n'ont
pas fait pour autant disparaître ceux qui
reposent sur le partage de croyances et de
valeurs communes. On traitera plus
particulièrement de l'évolution du rôle des
instances d'intégration (famille, école, travail,
État) dans les sociétés contemporaines et on
se demandera si cette évolution ne remet pas
en cause l'intégration sociale.
2. Intégration, conflit, changement social
Acquis de
première :
socialisation, capital
social, sociabilité,
anomie, désaffiliation,
disqualification,
réseaux sociaux
4.
5.
6. Problématiques
• Comment une société tient-elle ?
•L’individualisme peut-il être considéré comme un phénomène
positif ?
•Y a t-il une remise en cause des solidarités?
•Le travail joue t-il toujours un rôle intégrateur ?
•Peut-on parler d’une crise de l’État Providence ?
•Le lien social est-il rompu dans les sociétés contemporaines?
8. À 3 ou 4 élaborez une
affiche répondant à la
question “comment une
société tient-elle ?” (sur quoi
repose la cohésion sociale ?)
Vous pouvez faire un
schéma, un dessin, un
texte (court)…
Dans cette affiche, vous devez mobiliser le vocabulaire vu en classe
de 1ere (socialisation, culture, etc…)
9. Des élèves au travail
C’est rare et ça mérite d’être
photographié !
27. IntégrationIntégration
socialesociale
les membres du groupe ont une
conscience commune et partagent
les mêmes sentiments
sont en interaction les uns avec les
autres
se sentent voués à des buts
communs
(D'après Durkheim)
28. Socialisation et
Intégration
La socialisation : un concept central en sociologie...
La socialisationLa socialisation est un processus social par lequel les
individus apprennent et intériorisent les traits culturels
(les manières de penser, de sentir et d’agir) propres à la
société dans laquelle ils vivent.
32. les agents de socialisation
et d'intégration
• La Famille
• L'école
• les médias
• les églises
• l'entreprise
• les groupes de pairs
• ...
33. De la socialisation à la
régulation sociale
Le processus de socialisation a pour finalité le
consensus social. On veut aboutir à ce que les
membres de la société acceptent et se conforment à
un certain nombre de règles qui permettent de
"vivre ensemble"
Cohésion sociale
34. De la socialisation à la
régulation sociale
Le contrôle social (appelé aussi régulation
sociale) prend le relais lorsqu’un membre de la
société ne se conforme pas aux normes et aux
modèles établis.
Les sanctions (positives ou négatives) sont là pour
orienter le comportement et faire en sorte que celui
ci soit conforme aux normes en vigueur.
35. Contrôle social
"On peut appeler contrôle social cette part de
l'activité de la société qui consiste à assurer le
maintien des règles et à lutter contre la déviance, que
ce soit par le moyen des appareils institutionnels ou
par la pression diffuse qu'exerce la réprobation ou les
sanctions spontanées qu'elle provoque"
J-D Reynaud "Les règles du jeu" A.Colin 1989
36. Comment se fait le
contrôle social ?
Le comportement désiré est d'abord obtenu par la
pression sociale.
On peut souhaiter éviter les désagréments causés par
le non respect des règles et avoir peur des sanctions
qui y sont liées.
On peut également vouloir faire la preuve de sa
volonté d'intégration au groupe.
Mais on peut aussi accepter la régle car on juge qu'elle
est juste et rationnelle. On parle alors
d'intériorisation de la règle.d'intériorisation de la règle.
37. Les sanctions
Les sanctions (positives ou négatives) sont là pour
orienter le comportement et faire en sorte que celui ci
soit conforme aux normes en vigueur.
Il y a toute une panoplie de sanctions (Sanctions
physiques, Sanctions économiques, Sanctions sociales,
Sanctions surnaturelles).
Les sanctions peuvent être formelles, c’est-à-dire
prévue par la loi ou la coutume ou au contraire
informelles c’est-à-dire être mises en œuvre par le
groupe sans référence à une règle écrite.
38. Socialisation différentielle
Les normes et les valeurs évoluent à travers le temps
et la socialisation est donc variable selon les époques.
Mais cela varie aussi en fonction des groupes sociaux,
on parle alors de socialisation différentielle. Au sein
d’une même société, il y a en effet des sous-cultures
qui varient plus ou moins par rapport à la culture
dominante.
39. 1° Qu'est-ce que le lien social ?
I- L'évolution des liens
sociaux
A- Liens sociaux et solidarité
49. Les sociétés traditionnelles sont soudées par une
solidarité sociale de type mécanique. Il n’y a pas de
division du travail, donc les individus sont identiques et
interchangeables. C’est la croyance collective qui assure la
cohésion sociale. Dans une société à solidarité mécanique, le
lien social découle de la ressemblance entre les individus.
Pour maintenir la cohésion sociale, il faut donc cultiver ce
qu'ils ont en commun, ce qui les rend semblables. Il y aura
donc une forte emprise de la culture et des valeurs
communes, une certaine tendance au conformisme, même,
car se différencier, c'est déjà s'exclure.
L'individualisme est logiquement très faible dans les sociétés à
solidarité mécanique.
Pour désigner une collectivité unie par la similitude de ses
membres, par ce qu'ils ont en commun, on parle de "
communauté ".
50. Dans les sociétés modernes, la division du travail conduit à
une solidarité organique : la division du travail permet la
solidarité. Les individus sont différents et c’est la
complémentarité et l’existence d’organes dont c’est la
fonction qui permet la solidarité
On passe d’une intégration par ressemblance à une intégration
par complémentarité. Les activités exercées par les individus
sont différentes les unes des autres, mais nécessaires les unes
aux autres.
51. I- L'évolution des liens
sociaux
A- Liens sociaux et solidarité
3° Lien social et instances d'intégration
58. Dans les sociétés actuelles, l’autonomie individuelle est
toute relative. Nous nous conformons à des usages, à
des pratiques qui nous sont communes, comme dans
l’exemple de la mode adolescente: il existe une diversité
de modes et l’individu peut effectuer des choix, mais il
est plus ou moins contraint par son appartenance à un
groupe
59.
60. Les liens sociaux reposent toujours sur le partage de
croyances et de valeurs communes. Par la socialisation,
l’individu intègre et partage les valeurs de la société, Par
exemple, au sein d’associations, en participant aux activités,
les individus partagent des valeurs et tissent des liens,
L’autonomie acquise par les différentes personnes qui
composent la société aujourd’hui n’empêche d’ailleurs pas la
solidarité de demeurer une valeur partagée
69. La réduction de la taille des familles, conséquence des divorces
et du plus petit nombre d'enfants, diminue de manière
mécanique le nombre de personnes avec qui l'individu a des
liens familiaux. Cela signifie aussi que la solidarité familiale sera
limitée à un nombre réduit de personnes.
La socialisation et le contrôle social qu'exerçait la famille, c'est-
à -dire transmettre des normes et des valeurs et veiller à leur
respect, sont plus difficiles à exercer, parce que, dans une
société individualiste, la tolérance et l'épanouissement
personnel sont devenus primordiaux.
70. Les situations d’exclusion montrent a contrario le rôle
intégrateur de la famille. En effet, on constate que, bien
souvent, l’exclusion se produit quand il y a rupture des liens
familiaux.
Dans une société où la protection sociale tend à se réduire, la
solidarité familiale joue un rôle encore plus important et
contribue à renforcer les inégalités.
71. Cependant, la famille reste un lieu d’entraide et de solidarité
privilégié pour les individus. Les échanges se multiplient entre
les générations du fait de l’allongement de la vie, et entre les
membres de familles recomposées (où les liens familiaux sont
de plus en plus choisis et de moins en moins subis). Ils se
traduisent par des rencontres, par un soutien matériel et
affectif.
La famille n’est pas en crise, elle reste une valeur fondamentale
de la société et le pilier de l’identité des individus. Mais elle se
métamorphose avec des modèles multiples: de la famille
“traditionnelle” à la famille monoparentale, recomposée,
homoparentate ...
72. II- Le lien social est-il
menacé?
A- L'affaiblissement des principales instances
2° L'École permet-elle toujours de s'intégrer ?
76. 750 000
jeunes sortant du système
scolaire chaque année entre 18
et 30 ans(très peu avant 18
ans)
150 000
150 000
150 000
150 000
150 000
sortent du
système scolaire
avec rien ou quasi
rien (Niveau VI
ou Niveau V sans
diplôme)
sortent avec un CAP ou
un BEP (Niveau V)
la moitié avec un bac
Techno ou Pro
+ de la moitié (800000)
ont fait un tour dans
l’enseignement supérieur
mais en resortent sans
diplôme (en échec)
sortent avec un Bac
sortent avec un Bac
+2
(IUT, BTS)
avec un
Bac +4 et +...
Taux de
chômage ±30%
Taux de
chômage ±15%
Taux de
chômage ±9%
77. Ces dernières décennies, en France, le nombre d'élèves
scolarisés a fortement augmenté et la part de ceux qui sont
diplômés également.
En 2012, près de 65% sont bacheliers (20% en 1970).
Or, le diplôme reste un sésame important pour l'entrée dans
la vie professionnelle: aujourd’hui encore, cinq ans environ
après leur sortie du système éducatif seulement 5 à 6%des
jeunes diplômés bac + 2 sont au chômage, contre 27% pour
les non diplômés
78. Un problème se pose donc au système éducatif français:
l’échec scolaire. Chaque année en effet environ 150000
élèves quittent l’école sans qualification et vont donc
rencontrer des difficultés pour leur insertion sur le marché
du travail.
Autre problème qui se pose à l’école, celui des fortes
inégalités sociales : si certaines formations garantissent un
accès à des statuts professionnels valorisants. l"accès à ces
formations n'est pas égalitaire
De plus, l’accès croissant à certains diplômes a conduit à
leur dévaluation, ce qui ne favorise pas l’accès à l'emploi.
79. L'origine familiale joue un rôle majeur pour l'accès au
diplôme (voir chapitre précédent) et donc pour
l’insertion professionnelle.
Mais si le diplôme joue un rôle clé dans cette insertion, le
capital économique et le capital social détenus par la
famille peut compenser et/ou renforcer cette inégalité
d'accès à la qualification et à l'emploi.
La reproduction sociale entre les générations risque
d’être renforcée car les familles privilégiées sont mieux
dotées dans les différents types de capitaux.
80. II- Le lien social est-il
menacé?
A- L'affaiblissement des principales instances
3° Le travail joue t-il toujours son rôle d'intégration ?
81. Robert Castel
(1933-2013)
Robert Castel est sociologue et historien du travail.
Il s'intéresse au travail, en relation avec les transformations de
l'emploi, l'intervention sociale et les politiques sociales.
Dans “Les métamorphoses de la question sociale”, il analyse la
constitution de la société salariale, puis son effritement à partir
du milieu des années 1970 et ses conséquences : l'exclusion (ou
plutôt ce qu'il appelle la désaffiliation), la vulnérabilité et la
fragilisation qui frappent les individus les plus faibles.
Cette évolution du travail remet en question le lien social.
87. Le travail, par le revenu qu’il procure, favorise l’intégration.
L’accès à l’emploi permet aussi d’avoir des relations
professionnelles et sociales, de tisser des liens et d'avoir une
place reconnue dans la société.
Le travail participe donc à la construction de l’identité sociale
de l’individu dans les sociétés modernes.
C’est pourquoi la perte de l’emploi peut mener à un
processus de marginalisation de l’individu dans la société par
un processus de disqualification sociale, comme le nomme
Serge Paugam.
88. Mais la montée du chômage et de la précarité du travail
n’expliquent pas à elles seules l’exclusion, ou plutôt la
désaffiliation, selon le terme employé par Robert Castel.
Il faut qu’il y ait corrélativement une fragilisation des autres
liens sociaux (familiaux par exemple) pour que l’individu se
sente isolé, sans place assignée dans la société.
89. II- Le lien social est-il
menacé?
A- L'affaiblissement des principales instances
4° La fin de l'État Providence ?
91. Etat providence: conception du rôle des pouvoirs
publics qui a commencé à se développer au début du XXe
siècle, mais qui s'est imposée après la Seconde Guerre
mondiale. Cette conception attribue à l'État une nécessité
d'agir pour réduire les difficultés économiques que
peuvent rencontrer les individus en organisant une
protection collective des risques sociaux (maladie,
maternité, vieillesse, absence de travail).
94. La crise de l'"État Providence" et des systèmes de protection
sociale fait courir le risque d'un désengagement de l'État au
profit de la famille dans sa mission de protection des individus.
Mais ces solidarités familiales sont profondément inégalitaires.
Les échanges de services et les dons d'argent au sein de la
famille sont évidemment proportionnels au niveau de vie des
familles. Ceux qui souffrent d'une rupture ou d'une absence de
liens familiaux sont alors ceux qui courent le plus le risque de
l'exclusion.
100. Crise d'efficacité ?
La première critique faite à l’État-Providence est son coût. Les
économistes libéraux ont souvent condamné le poids excessif
des prélèvements qui, selon eux, découragerait l’activité.
La crise et le vieillissement de la population ont entraîné
l'augmentation des “ayant-droits" et réduit le nombre de
cotisants. L'État Providence est de plus en plus coûteux et de
moins en moins efficace dans la mesure où il n'a pas empêché
l'augmentation des inégalités.
101.
102. Après 1945, l’État-Providence se construit autour de l’idée
généralement partagée qu’il contribue à l’amélioration du
bien-être (en anglais on parle de « Welfare state ») et à la
réduction des inégalités. Cet objectif repose sur l’affirmation
admise par tous d’une valeur de solidarité.
Or, la crise va remettre en cause tout cela. On va dénoncer
l’incapacité de l’État à corriger les inégalités alors que les
prélèvements (impôts et cotisations) augmentent.
Par ailleurs la valeur même de solidarité est remise en cause
par l'individualisme.
Crise de légitimité ?
103. L’État-Providence connaîtrait une crise d’adaptation dans la mesure
où il n’arriverait plus à équilibrer ses comptes. La crise économique
a conduit à une diminution des recettes (les chômeurs ne cotisent
pas et paient peu ou pas d’impôts) et à une augmentation des
dépenses (indemnisation du chômage et prise en compte de la
pauvreté). De plus l’évolution démographique conduit à une
augmentation des ayant-droits (le « papy boom ») et à une
diminution des cotisations car ce sont les générations moins
nombreuses qui sont appelées à financer les retraites.
On a donc dû faire évoluer le système de financement vers un
élargissement de l’“assiette” de prélèvement en passant d’un
financement basé essentiellement sur les cotisations sur les salaires
(revenu du travail) à un système faisant appel à l’impôt sur
l’ensemble des revenus. C’est la Contribution Sociale Généralisée
(CSG) qui symbolise cette fiscalisation de la protection sociale.
Crise d'adaptation financière
106. II- Le lien social est-il
menacé?
B- Le lien social face à la crise et à l'individualisme
1° De la pauvreté à l'exclusion
Traité dans le TD n°
9
107. L'exclusion est un terme difficile à définir et à mesurer. Il s'agit
d'un processus cumulatif qui se situe à plusieurs niveaux (école,
profession, famille, logement, santé…) et qui aboutit à une
situation où un individu ou un groupe est rejeté hors de la
société et ne peut plus participer normalement à son
fonctionnement collectif. Il s'agit donc en fait d'une rupture du
lien social.
On peut tenter de le mesurer par des indicateurs tels que le
niveau de pauvreté. On considère en général comme pauvre
tous les ménages dont les ressources sont inférieures ou égales
à 60% du revenu médian. Mais la pauvreté ne conduit pas
forcément à l'exclusion.
109. II- Le lien social est-il
menacé?
B- Le lien social face à la crise et à l'individualisme
2° Anomie et déviance
110.
111. Les situations « d’anomie » sont les situations
d’affaiblissement des mécanismes d’intégration sociale.
La société n’offre plus de repère stables. Cela conduit
alors à des phénomènes d’individualisme, de déviance,
de révolte ou de retrait. Ces phénomènes se sont
accentués depuis une vingtaine d’années.
112. L'anomie selon E.
Durkheim
L'anomie est une notion développée par Emile Durkheim (1858-1917) pour
désigner certaines situations de dérèglement social, d'absence, de confusion ou
de contradiction des règles sociales. Pour lui, l'anomie est une conséquence de la
division du travail qui isole les individus et fait régresser la solidarité ("De la
division du travail social", 1883).
L'incapacité des règles sociales à limiter les désirs individuels engendre une
déception croissante et le sentiment d'aliénation et d'irrésolution ("Le suicide",
1897).
L'anomie est aussi l'état d'une société ou d'un groupe sans règles, sans
structures, sans organisation naturelle ou légale. L'anomie signifie alors désordre
social et chaos.
113. R. K. Merton (1910-2003) analyse le cas de la déviance dans une relecture de la
théorie de l'anomie.
Pour lui, toute société propose des buts valorisés (l'enrichissement et le réussite
sociale par exemple,...) et des moyens légitimes d'y parvenir (la promotion scolaire,
le travail, voire la réussite au loto,...). Les membres de la société qui acceptent ces
buts et ces moyens légitimes sont intégrés à la société.
En revanche deux sortes de déviants apparaissent :
• ceux qui, tout en acceptant les buts valorisés par la société n'en adoptent pas
les moyens légitimes (c'est le cas des délinquants qui en acceptant l'enrichissement
comme but valorisé utilisent des moyens illégaux).
• D'autre part, d'autres personnes refusent à la fois les buts légitimés par la
société et les moyens proposés (les révoltés, les rebelles, les contestataires,...).
L'anomie selon Robert K. Merton
114. La délinquance : manifestation d’un défaut
d’intégration.
Quelle que soit l’approche de la déviance, on peut souligner
avec de nombreux auteurs que les phénomènes de déviance et
plus encore de délinquance peuvent être considérés comme des
“pathologies” des sociétés modernes et les symptômes d’un
défaut d’intégration.
"Il ne faut pas dire qu'un acte froisse la conscience commune parce
qu'il est criminel, mais qu'il est criminel parce qu'il froisse la
conscience commune."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 De la division du travail social)
115. II- Le lien social est-il
menacé?
B- Le lien social face à la crise et à l'individualisme
3° Individualisme et communautarisme
116. Un défi auquel doivent faire face les sociétés modernes
est la montée du communautarisme : la nécessité du lien
social ne semble plus aller de soi aujourd'hui, et il y a
une tendance à se replier sur la communauté ethnique
ou religieuse, la région, ou même sur la sphère privée
(soi-même, la famille).
Alexis de Tocqueville (1805-1859) avait déjà envisagé ce
repli des individus sur des appartenances intermédiaires
et le délitement du lien politique et social national dans
les sociétés démocratiques modernes.
117. Du melting pot à la "mosaique"...
Intégration ou communautarisme ?
118. le communautarisme peut déboucher sur une remise en cause
de la cohésion sociale. Le communautarisme menace le lien
politique, car si on cultive les différences entre les groupes
constituant la société, on met forcément à mal l'idée de
citoyenneté qui se fonde justement sur les points communs et
non les différences entre individus.
Dans les cas extrêmes, on peut
arriver à ce que les groupes aient des
représentations politiques distinctes.
Un autre danger du
communautarisme est qu'il peut
limiter l'ampleur de la solidarité en la
réservant au groupe.
Le communautarisme peut conduire
à la xénophobie et au racisme...