6. Les catastrophes naturelles ont toujours frappé les sociétés humaines, qu’elles
soient liées aux mouvements de la Terre (séismes, tsunamis, éruptions
volcaniques) ou au climat (cyclones, inondations, sécheresses...).
Avec le développement des pays, de nouveaux risques sont apparus : les
risques technologiques : explosions d’usines, pollutions terrestres ou
maritimes, accidents nucléaires...
Les aléas représentent un danger lorsqu’ils touchent des zones peuplées et la
concentration des Hommes accroît leur vulnérabilité. Un tiers de la population
mondiale vit dans des zones à risque.
Tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, peuvent être
touchés par des aléas. Mais les conséquences varient selon les pays et leur
niveau de développement.
7.
8.
9.
10. Le coût du traitement de l'accident nucléaire de Fukushima, comprenant la
décontamination et le dédommagement des victimes, pourrait atteindre 100
milliards d'euros, le double de la somme prévue, selon la compagnie gérante de la
centrale, ruinée par le tsunami du 11 mars 2011.
La catastrophe de Fukushima, la plus grave du secteur depuis celle de Tchernobyl
(Ukraine), en 1986, a entraîné d'importantes émissions radioactives dans l'air, les
sols et les eaux de la région, et a obligé une centaine de milliers d'habitants à
quitter leur logement. La somme de 10 000 milliards de yens (100 milliards
d'euros), qui relève pour l'heure de l'hypothèse, ne comprend toutefois pas les
charges liées au démantèlement des quatre réacteurs ravagés sur les six que
compte le site. Ces opérations dureront autour de quarante ans et nécessiteront le
développement de nouvelles techniques ainsi que la formation de milliers de
techniciens.
D’après Le Monde, 7 novembre 2012
11. Le 2 mai 2008, le cyclone Nargis ravage le delta
de l’Irrawady, qui avec 24 millions
d’habitants, est la région la plus peuplée et la
plus fertile de la Birmanie. Nargis frappe la côte
à marée haute, amplifiant ainsi le raz dee marée
de 4 mètres de haut, qui pénètre profondément
à l’intérieur des terres, sans rencontrer le
moindre obstacle naturel.
Ainsi la catastrophe fait plus de 140 000
morts, beaucoup n’ayant pas eu le temps de se
mettre à l’abri. De plus il y a eu plus de 2
millions de sans-abris (selon les endroits, de 50
à 95% des habitations sont détruites). La vie
économique est paralysée (l’aéroport de
Rangoon est fermé, les rizières sont inondées).
D’après T. FALISE, Le châtiment des rois, Birmanie, la chronique
d’un cyclone oublié, 2008.
12. Aucune instruction du gouvernement
n’a suivi les bulletins d’alerte venus
des services météorologiques indiens.
Il aurait d’abord fallu des abris en
béton pour protéger les populations
menacées; il aurait fallu un plan et
des moyens d’évacuation massifs avec
des centaines de bateaux, de
pirogues, de camions et
d’hélicoptères. C’est pour masquer
son impuissance que la dictature
militaire au pouvoir depuis près de 50
ans a tardé à ouvrir ses portes à l’aide
internationale.
D’après T. FALISE, Le châtiment des rois,
13. Les pays développés sont moins vulnérables : la recherche
scientifique permet d’améliorer la prévision de certains risques et
des politiques de préventions sont mises en place. Lors de
catastrophes les pertes humaines sont donc limitées mais les dégâts
matériels souvent très importants.
Les pays pauvres sont au contraire très vulnérables : de nombreux
habitants ignorent les risques qui les menacent et les politiques de
prévention sont souvent inexistantes. Les pertes humaines sont en
général très lourdes car ces pays ont du mal à secourir les victimes
et réparer les dégâts. Ils doivent souvent recevoir l’aide
internationale.