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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 473 - Semaine du 04 au 11 mars 2016 - Prix: 5 DH
(Page - 03)
Editorial
Crise Maroc-UE
L’Europe face
à ses responsabilités
Jeudi dernier, à l’issue du Conseil
de gouvernement, le Maroc a décidé la
suspension des relations institutionnelles
et politiques avec l’Union européenne.
Un acte de haute portée liée à la situation
créée par un arrêt de la Cour européenne
de justice, en date du 10 décembre
dernier, qui avait prononcé la nullité de
l’accord agricole existant entre l’UE et
le royaume, signé en 2012. Ce jugement
est, il faut le souligner, une décision
politique en ce qu’il porte atteinte à la
souveraineté du Maroc. Il a bien fait
l’objet d’un pourvoi en appel par la
Commission de Bruxelles et le Conseil
de l’UE, le 19 février dernier. Mais ce
sont les conditions mêmes des moyens
de ce recours qui posent problème et
qui conduit Rabat au gel de ses relations
avec Bruxelles.
L’on ne sait pas, en effet, ce qu’il y
a dans le mémoire déposé à cet effet
alors que le Maroc a fait montre de sa
disposition à coopérer. Les responsables
européens parlent volontiers d’écoute,
de partage, de solidarité et de respect
mutuel. Ils insistent aussi sur la nature
et la dimension du partenariat durable
scellé avec le Maroc sur la base
notamment de l’accord d’association
signé, voici vingt ans. Mais pour
l’heure, force est de faire ce constat
: s’il y a bien eu décision unanime
du Conseil de l’UE pour engager ce
recours, le 14 décembre dernier, il
reste que le Maroc ne saurait accepter
que le fonctionnement de la justice
européenne – tel qu’il est aujourd’hui –
porte atteinte à sa souveraineté.
La Cour européenne de justice a,
en effet, outre passé son mandat : elle
n’était pas saisie ni compétente pour
octroyer au demandeur, le mouvement
séparatiste, la qualité de personne
morale, habilitée à ester devant elle ;
pas davantage, elle n’avait pas qualité
pour se prononcer sur les conditions
d’exploitation et de valorisation des
ressources naturelles dans les provinces
sahariennes récupérées. C’est bien
tout l’édifice de coopération et de
partenariat privilégié qui est en cause.
A l’Union européenne donc de prendre
ses responsabilités ! Le Maroc, lui, a
pris les siennes !
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B a l l e a u c e n t r e
Jeunesse USFP :
irresponsabilité
Ce vote de la Chabiba Ittihadia, à Tirana
(Albanie), à l’issue du Congrès de l’Union
internationale des jeunes socialistes, en
faveur d’une entité estudiantine du «
Polisario » relève de l’irresponsabilité.
Comment l’expliquer ? La direction du parti
à Rabat observe le mutisme, l’embarras le
disputant à la confusion. Finira-t-elle par
prendre ses responsabilités ? On veut le
croire. En tout cas, il faudra bien tirer les
conclusions qui s’imposent face à ce « vote
» antinational : même l’inconséquence et
l’amateurisme ont des limites !
La confiance et l’unité
Un pont de consolidation et d’amitié
entre deux Etats partenaires
Réseau des Professionnels Guinéens au Maroc
Par Lahcen BROUKSY*
Censurer la censure
Ces Marocaines qui brillent de mille
feux sous le ciel européen
8 mars-Journée internationale de la femme
2015, l’éclosion du digital
Prochaines élections législatives
Mémorandum du MDS au Chef du gouvernement
Par Tahar Ben Jelloun
Maroc - Rapport annuel sur la presse
Par Mamady SIDIBé
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
2
Reporter-
activit é s ro y ale s
Sommaire
techniquesduplaidoyernumérique
Actualité
06. Maroc-Unioneuropéenne:pasdechantagedanslesrelationsdepartenariat
07. Censurer la censure
Evénement
12. 8 mars-Journée internationale de la femme : ces Marocaines qui
brillent de mille feux sous le ciel européen
Politique
03.Prochainesélectionslégislatives:MémorandumduMDSau
Chefdugouvernement
04.Laconfianceetl’unité
05.Défensedel’intégritéterritoriale:formationdesjeunesaux
Réunion ordinaire du bureau politique du MDS
Paris, SM le Roi Mohammed VI offre un dîner
en l'honneur du Président François Hollande
-Evaluation de l’actualité politique
-Les préparatifs pour les prochaines législatives
D
ans le cadre de la visite de travail et d'amitié
que le Souverain effectue en France, SM le
Roi Mohammed VI a offert, samedi à Paris,
un dîner en l'honneur du Président français, M. François
Hollande. Le Souverain effectue une visite de travail et
d'amitié en France qui constitue une nouvelle illustration
de la solidité et de la densité du partenariat durable liant
les deux pays. Un partenariat conforté par une volonté
commune de tisser des liens renforcés et multidimension-
nelle entre les deux États. Ont été conviés à ce dîner plu-
sieurs hauts responsables français et marocains.
Le bureau politique du MDS a tenu, jeudi 25 fé-
vrier 2016, sous la présidence de son Secrétaire
général, M. Abdessamad Archane, sa réunion or-
dinaire. L’ordre du jour a porté des points suivants :
-L’étude et la discussion des derniers développements
politiques ;
-Les préparatifs du parti pour les prochaines élections
législatives.
Le Secrétaire général a pris la parole en mettant en exer-
gue les conditions politiques au cours desquelles se tient
cette réunion. Il a évoqué à cette occasion la visite royale
en France qui vise à consolider les relations d’amitié entre
les deux pays, la décision du Maroc de reporter la date
de la tenue du sommet arabe prévu au mois de mars pro-
chain, ainsi que la suspension des contacts avec l’Union
européenne.
Le Secrétaire général a, par la suite, mis l’accent sur le
programme du parti relatif aux préparatifs pour les prochai-
nes élections législatives du 7 octobre prochain. Il a sou-
mis, à cet effet, à la discussion les axes du programme. Il
a informé le bureau politique que plusieurs coordinateurs
et présidents des communes, ayant réussi lors des derniè-
res élections communales et régionales, l’ont contacté pour
effectuer des visites à leurs provinces et établir un contact
avec les militants et militantes. Le Secrétaire général a in-
sisté sur la nécessité de multiplier les rencontres, notam-
ment avec les populations au niveau des provinces et des
régions où le parti a obtenu de bons résultats électoraux.
Après une discussion profonde et féconde, le bureau po-
litique a décidé de publier un communiqué de presse relatif
aux dates des activités du programme du parti et aux der-
niers développements politiques.
Premièrement : Le programme des activités du parti
conformément à l’agenda suivant :
-L’assemblée générale constitutive de l’Association des
élus du MDS (samedi 2 avril 2016) ;
-L’assemblée générale de l’Organisation de la Femme
du MDS (samedi 30 avril 2016) ;
-Le Colloque de l’Association de l’Enfance et de la Jeu-
nesse du MDS (samedi 14 mai 2016) ;
-La Commémoration du XXème anniversaire de la créa-
tion du MDS (vendredi 10 juin 2016).
Deuxièmement : La position du parti concernant les der-
niers développements politiques
Le MDS appuie la sage décision de Sa Majesté le Roi de
renoncer à l’organisation par le Maroc du prochain sommet
arabe, compte tenu du fait que le Souverain est conscient
des conflits et des dissensions qui secouent le monde ara-
bes. Des conditions qui ne sont pas propices à la tenue de ce
sommet et qui ne garantissent pas sa réussite, compte tenu
du climat général au niveau arabe, régional et international,
en l’absence des conditions objectives pour la prise de dé-
cisions répondants aux aspirations des peuples arabes.
A cet effet, rappelons que le Royaume a toujours créé
les conditions de succès aux sommets qu’il a abrités, du-
rant lesquels des décisions et des recommandations ont été
adoptés et qui ont servi l’unité et la solidarité arabe, à leur
tête la cause palestinienne actuellement source de désac-
cord et de rivalité entre les dirigeants arabes, ce qui porte
atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région du Moyen-
Orient.
Le bureau politique a, en outre, salué la décision du gou-
vernement de suspendre les contacts avec l’Union Euro-
péenne suite à la décision de la Cour de Justice européenne
d’arrêter les importations des produits agricoles et mariti-
mes importés du Maroc, notamment ceux de nos provinces
sahariennes.
Nous soutenons cette décision puisque nous savons que
l’arrêt de la Cour de justice européenne est le fruit de pres-
sions exercées par les adversaires de notre intégrité territo-
riale et qu’il s’agit d’une décision purement politique.
Partant du principe de notre attachement à l’intégrité
territoriale de la Nation et de sa souveraineté sur l’ensem-
ble des provinces du sud, elle est au cœur de notre action
politique et constitue la priorité des priorités. Notre ques-
tion nationale nécessite de nous tous et de l’ensemble des
Marocains plus de sacrifices et plus de vigilance ainsi que
la mobilisation derrière Sa Majesté le Roi pour faire échec
à toutes les conspirations et manœuvres de nos adversaires
sur tous les fronts.
- Samedi 5 mars : Settat, Réunion des élus de la région
- Dimanche 6 mars : Rabat, les femmes MDS et le 8 mars
Les élus MDS de la région tien-
dront une réunion à Settat autour
des questions d’organisation du
parti, de préparation des prochai-
nes élections et de renforcement de
la régionalisation.
Dans le cadre de la célébration de la Jour-
née de la Femme, le 8 mars, l’Organisation
des Femmes Démocrates et Sociales organi-
sent une rencontre à Rabat, au siège du MDS.
A l’ordre du jour sont inscrites des questions
intéressant notamment les points suivants
: évaluation de la parité genre, statut de la
condition féminine, application de la Consti-
tution et réformes en cours.
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
3p oliti q ue
Prochaines élections législatives
Mémorandum du Secrétaire général
du MDS au Chef du gouvernement
M
émorandum du Secrétaire général du MDS
au premier ministre
Suite à la réunion que vous avez présidé
avec les dirigeants des partis politiques représentés au
Parlement et à laquelle a pris part M. Mahmoud Archa-
ne, Président du Conseil de la présidence représentant
notre instance, nous avons l’honneur d’adresser à votre
Excellence, un mémorandum traduisant nos opinions et
propositions sur la réforme du code des élections concer-
nant les prochaines élections de la Chambre des Repré-
sentants. Un code auquel votre gouvernement apporte
un intérêt en vue de le modifier et de l’actualiser pour
que les prochaines élections législatives soient confor-
mes aux dispositions de la Constitution de 2011, faisant
de la Chambre des Représentants la première source de
législation et de constitution du Gouvernement issu de
la majorité. Cela traduira dans la réalité les aspirations
du Peuple marocain et celles de ses sensibilités politi-
ques aspirant à l’organisation d’élections transparentes
et crédibles à même de réaliser pour notre pays une vé-
ritable démocratie et de consolider l’Etat de Droit.
Le MDS présente ces propositions dans le cadre du
débat ouvert sur la réforme du code électoral et nous
nous sommes appuyés pour leur élaboration sur notre
expérience acquise au cours des précédentes expérien-
ces électives, ainsi que sur une évaluation objective de
ces expériences qui ne manquent pas de défaillances
comme cela a été reconnu par la majorité des instances
politiques. Notre objectif est l’organisation d’élections
avec des lois garantissant leur crédibilité et leur trans-
parence pour amener, ceux qui ont boycotté par le passé
les élections, à participer massivement afin de garantir
plus de succès aux prochaines échéances.
A cet égard, nous présentons les propositions suivan-
tes :
1) Le renouvellement et la révision
des listes électorales
Pour la réhabilitation des listes électorales nous pro-
posons leur actualisation en procédant à la radiation
des personnes décédées ou des personnes ayant changé
d’adresse et de régler le problème des personnes inscri-
tes qui n’ont pas trouvé leur noms sur les listes électo-
rales, des imperfections qui poussent plusieurs d’entre-
elles à bouder les élections.
2) La liste des jeunes
Nous soutenons la représentation des jeunes à la
Chambre des Représentants. Cependant nous avons
constaté dans cette première expérience élective par
liste des jeunes que leur candidature a été entachée par
des soupçons de clientélisme en privilégiant les mem-
bres de la famille et les proches rendant ainsi le proces-
sus électoral source de rente politique.
En vue de mettre un terme à cette problématique,
nous proposons que le gouvernement adopte une for-
mule appropriée permettant le bannissement de ces
mauvaises pratiques, afin que la jeunesse soit représen-
tée de manière réelle et démocratique.
3) La liste des femmes
En vue de traduire dans la réalité la régionalisation
avancée et de mettre en œuvre ses principes, nous pro-
posons que la liste des femmes soit élaborée sur une
base régionale afin de permettre aux femmes de l’en-
semble des régions du Royaume d’être représentées à
la Chambre des Représentants et que les listes ne soient
pas uniquement limitées aux femmes et aux filles, aux
membres de famille et aux proches de certains dirigeants
de partis politiques.
4) Le seuil
Les précédentes élections ont confirmé que le seuil
était un usage qui permettait à certains partis, notam-
ment ceux qu’on qualifie de grands partis, de monopoli-
ser les résultats des élections et des sièges.
Ainsi, et pour donner au concept de pluralité sa vé-
ritable nature conformément aux dispositions de la
Constitution, nous proposons la suppression du seuil
ou de le réduire à 3% afin que certains partis puissent
avoir la chance d’obtenir des sièges à la Chambre des
Représentants, sachant que le seuil de 6% les condamne
à l’exclusion, ce qui est contraire à l’esprit de la Consti-
tution.
5) Le soutien financier électoral
Compte tenu que les partis politiques vont concourir
à de nouvelles élections, en rupture avec les précéden-
tes élections et leurs résultats et afin de garantir l’éga-
lité des chances, nous proposons que le soutien financier
soit distribué de manière égalitaire entre l’ensemble des
partis dans la première tranche et qu’il soit distribué
après l’annonce des résultats officiels selon le nombre
des sièges et des voix obtenus.
6) L’interdiction de brûler les bulletins de
vote
Nous proposons de garder les bulletins de vote, y
compris ceux qui ont été validés ou supprimés, en tant
que preuves matérielles jusqu’à la fin du délai des re-
cours. Le but est de mettre un terme à toute suspicion
d’irrégularités pouvant entacher ce processus aux fins
de réalisation d’élections transparentes et crédibles à la
hauteur des aspirations des Marocains.
7) Le rôle des médias publics
Conformément aux dispositions de la Constitution
et au code de la presse qui garantissent la pluralité et
l’égalité, nous appelons à garantir l’égalité des chances
au niveau des médias publics, sans aucune discrimina-
tion entre les partis, notamment au niveau des débats
télévisés précédant les élections. Nous avons constaté, à
cet effet, que certains partis bénéficient de plages horai-
res dépassant celles des autres partis.
Nous proposons aussi la révision du décret relatif
aux campagnes électorales qui définit aux partis, après
le tirage au sort, des horaires incompatibles avec le
but de ces campagnes, ce qui profite à des partis do-
tés d’un groupe parlementaire ou représenté au sein du
Parlement au détriment d’autres partis non représentés.
Les médias jouent un rôle crucial dans le processus de
formation et de sensibilisation lors de la discussion des
grandes questions et de la présentation des programmes
des partis devant les électeurs.
Abdessamad Archane
Secrétaire général du MDS
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
4 p oliti q ue
*Ecrivain
Par Lahcen BROUKSY*
La confiance et l’unité
N
ous voulons savoir où nous allons dans les
perspectives des prochaines législatures. Les
perspectives ne sont pas encore dégagées dans
des propositions de vision d’avenir. On dit que gouverner,
c’est prévoir et faire des choix justes, judicieux. Si l’on
se donne la peine d’analyser les dernières décennies de la
gouvernance, elles sont marquées par des choix politique
dosés, des compromis. Cependant, quelques réalités sau-
tent aux yeux à savoir que la géographie politiques com-
mence à pointer dans un sursaut des territoires. Qu’est-ce
donc la région avancée dotée de ses élites si ce n’est cé-
lébrer « les territoires ». Disons le tout net : une partie du
territoire marocain rural a été laissé en jachère sans une
politique agricole qui s’accroche à la chaîne des services
et des industries et qui formerait une boucle de l’économie
nationale. Cette géographie va exprimer ses états d’âme
par le vote.
Ruralité économique orpheline
Le monde rural agricole est écrasé par les coûts de pro-
duction qui accablent les petits propriétaires qui ne font
que végéter ou rembourser le crédit agricole. C’est d’une
réforme des structures foncières dont a besoin le monde
agricole dont tout le bénéfice revient à la chaîne des in-
termédiaires jusqu’aux distributeurs. Que reste il alors
au petit producteur paysan ? Il faut avoir à l’esprit que le
phénomène de l’exode rural, la bidonvillisation, la surden-
sification des villes, ne sont que des conséquences de la
désertification des montagnes, des plateaux, qui souffrent
d’une pénurie des équipements de mise en valeur de la
terre. De là est né une nouvelle conscience de la ruralité
économique qui se considère orpheline à cause de la pri-
mauté donnée à l’axe littoral atlantique.
Cette nouvelle conscience qui s’exprime parfois par des
marches de protestation des fellahs et même parfois des
marches avec des échaufferies. Cette prise de conscience
est relayée par des associations locales de la défense de la
terre. Ces jeunes ruralistes sortent de l’éthique des convic-
tions identitaires ethniques pour entrer dans l’éthique de
la responsabilité citoyenne insérée dans la communauté
nationale. Une identité économique du territoire est née
avec la région avancée ; elle renforce l’identité du terri-
toire. Celle-ci est subséquente à l’érosion des structure in-
ternes du monde agricole qui s’est paupérisé en certains
bourgs ruraux jusqu’à donner la bidonvillisation sauvage
avec toutes les conséquences qui en résultent sur la morale
sociale. Cette dernière identité a créé l’oisiveté, la dégra-
dation des mœurs. Voilà donc dans quelles conditions une
société saine se déstabilise et suscite des métastases dans
tout le corps social et le corps politique. C’est ainsi qu’est
né le phénomène du populisme qui a déteint sur la gouver-
nance. Qu’est-ce que le populisme marocain ?
Le populisme d’un point de vue de la science sociale
n’a rien de péjoratif. Il traduit l’état d’une société politique
anti-élitiste qui se recroqueville sur son identité populaire
spécifique qu’elle oppose aux classes dominantes et à leurs
élites. Aussi comprendrons-nous pourquoi et comment la
vieille garde politique, l’Istiqlal, l’USFP, est tombée dans
le populisme parce que leur masse des électeurs ont suivi
le mouvement d’un sentiment populaire qui tire vers le
bas. Le PJD, lui, par son identité islamique et l’éthique de
justice sociale qui l’accompagne, est d’essence populiste
destinée de prendre la cause des humbles. Quant au Mou-
vement populaire, il fut la concrétisation d’un populisme
terrien en 1958 pour glisser vers l’élitisme des notables.
La chute de l’économie en 1981, sans rencontrer des gou-
vernements de redressement depuis cette date, a détricoté
le matelas de la classe moyenne et sa paupérisation. Cette
traduction économique, sociale et culturelle, a donné la
segmentation des partis politiques qui ont suivi la ligne du
populisme, car les électeurs ont des humeurs politiques qui
suivent l’état de leurs revenus. Comme les politiciens ne
répondent pas à leurs attentes, ils ont versé dans l’absen-
téisme, et sont allés voir ailleurs, chez le PJD.
Le risque populiste
La loi de la science politique est implacable. Les réces-
sions créent la déconfiture chez les vieux partis classiques
qui n’apparaissent plus comme des leaders. Ils perdent
dans l’opinion au fur et à mesure que le marché dicte ses
lois sévères aux gouvernements. On peut aussi parler du
populisme historique qui a attrapé la vieille koutla et a re-
joint le Mouvement populaire, par un nouveau populisme
agrarien identitaire. Ce populisme est pluriel dans son
expression. De sorte que le Maroc politique risque d’être
gangrené par des tribuns qui s’adressent au peuple au lieu
d’idéologues qui ont une vision objective de l’avenir. Voilà
en quoi la relance économique avec des acteurs qui ont
l’esprit d’entreprise, est nécessaire pour sortir du cercle
vicieux du populisme. Dès lors, le retour à la dialectique
koutla et les « autres », est désormais anti-historique et
même réactionnaire car la division est mortelle face aux
défis du Maroc.
Il ne faudrait pas que le clivage l’emporte sur l’unité et
le rassemblement des forces avec des personnalités fiables
et crédibles capables de conduire un Maroc pour tous et
de ramener ainsi la confiance dans les cœurs et l’esprit.
Un air de déjà vu n’emporte pas l’adhésion des jeunes qui
attendent des jours heureux. Si la logique des campagnes
électorales dispersées l’emporte sur les stratégies du char-
gement, c’est que la classe politique qui est un outil de la
démocratie et du développement pour tous, n’a pas de pro-
jet de société ni à proposer, ni à défendre. Les Marocains
attendent l’unité, la clarté, au-delà des postures, des petits
calculs, des arrières-pensées, des slogans.
On ne peut plus louvoyer mais avoir en tête l’exigence
de la responsabilité collective devant l’histoire. Il n’y a
plus en cette mondialisation d’hommes politiques provi-
dentiels. Il faut mouiller sa chemise. C’est la réalité d’une
démocratie ouverte, de son exercice, qui requiert un sur-
saut et des candidats de la raison et non des passions. Le
Maroc de demain a besoin d’hommes d’Etat ou le dire et
le faire vont ensemble sans pour autant choisir des hom-
mes qui renversent la table. L’avion du Maroc n’a qu’un
seul pilote et il faut s’y conformer pour un Maroc grand
et digne.
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
5P O L I T I Q U E
Défense de l’intégrité territoriale
Formation des jeunes aux
techniques du plaidoyer numérique
A
l'occasion du 58ème anniversaire de la ba-
taille de Dchira et le 40ème anniversaire du
départ du dernier soldat étranger des provin-
ces du Sahara Marocain, le ministère de la Commu-
nication et l'Instance nationale de la jeunesse et de la
démocratie ont récemment procédé, au siège du minis-
tère, à la signature d'une convention-cadre de partena-
riat pour la mise en place d'un programme de formation
des jeunes aux techniques du plaidoyer numérique dans
l'objectif de former 5.000 jeunes pour la défense de la
première cause nationale.
Cette convention signée par le ministre de la Com-
munication, porte-parole du gouvernement, Mustapha
El Khalfi, et le coordonnateur national de l'Instance na-
tionale de la jeunesse et de la démocratie, Saad Hazem
vise la mise en place d’un cadre général de partenariat
entre les deux parties pour l'élaboration d'un programme
de formation dans le domaine du plaidoyer numérique
autour de la question du Sahara marocain, la promo-
tion du niveau de communication des jeunes marocains
appartenant des différents partis politiques et du tissu
associatif, ainsi que la prise d’ initiatives communes.
L’objectif essentiel est de qualifier ces jeunes à mieux
défendre l'intégrité territoriale du Royaume.
Au début de cette rencontre, Mustapha El khalfi a
souligné que cette convention s'inscrit dans le cadre de
la mise en application des Hautes Orientations de S.M.
le Roi Mohammed VI, qui a appelé dans Son discours à
l'occasion du 34ème anniversaire de la e Marche verte
à «œuvrer pour que les instances politiques, syndicales,
associatives et médiatiques, ainsi que toutes les forces
productives et créatrices, assument les responsabilités
qui leur incombent en matière d'encadrement des ci-
toyens, et d'ancrage des valeurs de patriotisme et de ci-
toyenneté effective».
Le ministre de la communication n’a pas manqué de
rappeler que cette convention s’inscrit aussi dans le ca-
dre de la mise en œuvre des dispositions de la Constitu-
tion. Il a précisé, à cet effet, que cette convention a pour
but de consolider la connaissance des jeunes sur l'his-
toire du Sahara marocain, l'évolution de la question na-
tionale, ses dimensions juridiques, politiques, économi-
ques, socioculturels, stratégiques et de développement.
Ainsi des efforts seront déployés en vue de sensibiliser
davantage les jeunes marocains, des différentes régions
du Royaume, du bien-fondé de la cause nationale en tant
que question de tous les Marocains.
Culture de patriotisme
Le ministre a également rappelé, à cette occasion, le
lancement, le 9 novembre dernier, du portail «Sahara.
gov.ma» à l’occasion du 40ème anniversaire de la glo-
rieuse marche verte. Il a précisé que ce portail entre
dans le cadre des efforts de défense de l'intégrité terri-
toriale. Cette initiative a été renforcée par le lancement
de deux comptes sur «Twitter» et «Facebook», en tant
que plateformes d'interaction, de communication et de
présentation de la cause nationale en vue de faire face
aux discours mensongères et de manipulation de la réa-
lité du Sahara marocain.
Par la même occasion, le ministre a présenté l'ouvra-
ge «Sahara marocain : réalités et mensonges», publié
par son département, qui présente les principales thèses
de manipulation utilisées pour contrer le discours unio-
niste autour de la question nationale et offre des répon-
ses scientifiques et méthodiques à ces allégations.
Le ministre de la Communication, a aussi mis en exer-
gue les différentes actions menées en vue de contribuer
à la défense de la cause nationale, précisant à cet égard,
l'élaboration de 19 publications dans le cadre de la sé-
rie «Cahiers du Sahara marocain» en quatre langues, le
projet «tente de la presse» à Laâyoune. Il s’agit d’un
centre de formation, de documentation et d'accueil des
journalistes, en plus du lancement d'une initiative de
formation des journalistes dans les provinces du sud et
de la première édition du Festival national du film do-
cumentaire sur la culture, l'histoire et l'espace sahraoui-
hassani. Il sera procédé, à cet effet, à la mise en œuvre
du soutien à la production de documentaires sur l'his-
toire, la culture et l'espace sahraoui hassani et la mise en
place de mesures visant la protection des droits d'auteur
dans les provinces du Sud.
A l’issue de la signature de la convention, Saad Ha-
zem, coordonnateur national de l'Instance nationale de
la jeunesse et la démocratie, qui comprend 16 jeunesses
partisanes, a précisé que le lancement de ce programme
de formation reflète l'intérêt qu'accordent le gouver-
nement et la jeunesse partisane à cette question vitale,
soulignant que cette convention est à même de donner
un nouvel élan à l'action des jeunes de l'Instance dans le
domaine de la défense de l’intégrité territoriale, que ce
soit à travers la formation directe des jeunes ou à travers
le plaidoyer au sein des forums internationaux.
Une exposition de photos rares sur l'épopée de la
Marche Verte et ses différentes étapes a été organisée en
marge de cette rencontre. Elle retrace les étapes phares
de cette glorieuse épopée.
Par Driss LYAKOUBI
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
6
actualit é
Maroc-Union européenne
Pas de chantage dans les relations
de partenariat
C
'est indubitablement l'une des constantes
les plus inébranlables de la diplomatie ma-
rocaine : Nul ne peut imposer ses règles ou
son diktat au Royaume souverain. La toute fraiche
décision du gouvernement de suspendre les contacts
avec l'Union européenne (UE), suite à la gestion on
ne peut plus chaotique par Bruxelles du dossier rela-
tif à l'accord agricole, annulé lors d'un procès qui a
fait ricaner plus d'un en Europe et ailleurs, est venue
rappeler que le Maroc ne peut accepter qu'il soit traité
comme un simple élément d'une procédure judiciaire
ou faire l'objet d'un jeu de va et vient à travers les
couloirs du Berlaymont.
Après plusieurs jours de tergiversations, les instan-
ces de l'UE ont déposé, vendredi dernier, la demande
de pourvoi en appel de la décision annulant l'accord
agricole avec le Maroc, soit un jour ouvrable avant le
délai légal de cette procédure qui venait à expiration
le 22 février. Sur ce point là, le gouvernement ma-
rocain reproche aux instances de l'Union de faire le
black out total.
Mise en garde
Opacité, excès de zèle ou manœuvres technocra-
tiques et administratives ont entouré le travail des
services compétents de l'UE et un manque de trans-
parence flagrant a été relevé dans l'élaboration du do-
cument de l'appel, sachant que le Maroc, bien qu'il
ne soit pas partie prenante au procès, est directement
concerné par cette affaire qui met en péril la confian-
ce entre les deux partenaires.
Depuis le déclenchement de cette affaire à laquelle
personne ne s'attendait, le Maroc a exprimé ses in-
quiétudes quant à la sécurité juridique de ses accords
avec l'UE et mis en garde les institutions européen-
nes contre la manipulation, sport favori de l'Algérie
et du polisario. Que de navettes diplomatiques, que
de communiqués et déclarations d'officiels marocains
et d'experts européens et internationaux mettant l'ac-
cent sur l'urgence pour l'UE de préserver ses acquis
avec son partenaire marocain et de ne pas prêter le
flanc aux manœuvres ourdies par les adversaires du
Royaume.
Pourtant c'est le Maroc que l'Union européenne
avait choisi en 2008 comme premier pays auquel elle
avait accordé un statut avancé et c'est ce Maroc là,
qui fait le gendarme de l'Europe en matière de lutte
contre le terrorisme et l'immigration clandestine, qui
voit aujourd'hui ses accords voguer à la dérive à cau-
se d'un jugement inique, une compilation de bavures
judiciaires, rendu par un tribunal instrumentalisé qui
s'était basé sur des arguments inconsistants et des
supputations infondées au seul objectif de nuire au
Royaume.
Le gouvernement a, d'ailleurs, réitéré sa condam-
nation de ce jugement et dénoncé le caractère dan-
gereusement politique de la décision, ses arguments
infondés, sa logique biaisée et ses conclusions
contraires au droit international et en porte à faux
avec les résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU.
Le gouvernement s'est élevé contre 'l'attitude déloyale
de l'Union européenne qui fait peu de cas du respect
nécessaire entre partenaires'', alors qu'elle avait pro-
mis au Maroc une gestion transparente et des efforts
intenses pour régler ce dossier.
Les réactions en cascade
Pour l'eurodéputé Gilles Pargneaux, président du
groupe d'amitié Maroc-UE au parlement européen, «
la réaction du Maroc est tout à fait légitime et il est en
droit de réclamer un minimum de transparence dans
la gestion de ses relations avec l'UE ». Réagissant à la
décision du gouvernement de suspendre ses contacts
avec l'Union européenne à l'exception des échanges
au sujet du recours relatif à l'accord agricole, M. Par-
gneaux a invité les instances européennes à travailler
dans la transparence avec les autorités marocaines.
Le député européen a appelé à la reprise du dia-
logue entre les deux parties, car « l'Union euro-
péenne a besoin du Maroc, notamment dans la
lutte contre le terrorisme, l'immigration et la sé-
curit ». « Cette coopération s'étend également au
domaine énergétique. Le Maroc abrite en novem-
bre prochain la COP 22 et nous avons besoin de
développer le partenariat avec le Royaume devenu
un leader mondial dans ce domaine' », a souligné
M. Pargneaux. « L'Union européenne ne saurait sa-
crifier ses relations de longue date avec le Maroc
pour des raisons de technocratie administrative' »,
a-t-il relevé.
L'Europe devra donc faire le choix entre la né-
cessité de prendre en compte dûment les intérêts du
Maroc ou se laisser conduire sur des pistes qui lui
sont préjudiciables en mettant en péril ses allian-
ces stratégiques, dans une conjoncture marquée
notamment par de graves enjeux sécuritaires et de
profondes incertitudes sur la survie même de l'es-
pace communautaire.
L'eurodéputé Gilles Pargneaux, président du groupe
d'amitié Maroc-UE au parlement européen a appelé,
jeudi, les institutions européennes à travailler dans la
transparence avec les autorités marocaines. Dans une
déclaration à la MAP suite à la décision du gouverne-
ment de suspendre ses contacts avec l'Union européenne
à l'exception des échanges au sujet du recours relatif à
l'accord agricole, M. Pargneaux a souligné que « la réac-
tion du Maroc est tout à fait légitime et il est en droit
de réclamer un minimum de transparence dans la ges-
tion de ses relations avec l'UE ». Le député européen a
également appelé à la reprise du dialogue entre les deux
parties, car « l'Union européenne a besoin du Maroc, no-
tamment dans la lutte contre le terrorisme, l'immigration
et la sécurité ». « Cette coopération s'étend également au
domaine énergétique. Le Maroc abrite en novembre pro-
chain la COP 22 et nous avons besoin de développer le
partenariat avec le Royaume devenu un leader mondial
dans ce domaine », a souligné M. Pargneaux. Et d'ajouter
que « l'Union européenne ne saurait sacrifier ses rela-
tions de longue date avec le Maroc pour des raisons de
technocratie administrative ». Le gouvernement maro-
cain a exprimé sa profonde déception quant à la gestion
opaque de la part de certains services de l'UE du dossier
relatif à la décision du tribunal européen. « Le Maroc ne
saurait accepter d'être traité en simple objet d'une procé-
dure judiciaire, ni réduit à être balloté entre les différents
services et institutions de l'UE », a affirmé le ministre de
la communication, porte-parole du Gouvernement, souli-
gnant que « le Royaume est en droit d'exiger de l'UE une
interaction loyale et responsable, dans les prochaines
phases de la procédure ». Le gouvernement a également
annoncé la constitution d un comité interministériel,
composé des départements des Affaires étrangères et de
la Coopération, de l'Intérieur et de l'Agriculture et de la
Pêche Maritime pour suivre de près le développement de
ce dossier et proposer, le cas échéant, les mesures appro-
priées pour préserver les intérêts nationaux légitimes.
L'appeldel’eurodéputéGillesPargneaux
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
7A ctualite
Censurer la censure
D
e grâce, arrêtez d’interdire!Arrêtez de croi-
re que vous allez être plus forts qu’Internet
et les réseaux sociaux! Cessez de vous voi-
ler la face et de porter des lunettes qui vous installent
dans les années 70-80 ! Il y a quelque chose d’ana-
chronique et de non productif, pour ne pas dire stu-
pide, dans le maintien de la censure dans notre pays.
Il suffit que le ministre de la Communication inter-
dise un film, une revue, un journal pour que, ce qu’il
voulait éviter, non seulement se produise mais prenne
des proportions graves.
En censurant une revue scientifique de vulgarisa-
tion comme «Sciences et Vie», il lui a du même coup
accordé une publicité inespérée. D’abord, ce maga-
zine a très peu de lecteurs au Maroc: ensuite, ce qu’il
a publié n’était pas de nature à lancer des flammes
d’indignation et d’horreur. Ainsi, grâce à Internet et
aux réseaux sociaux, des Marocains, qui n’avaient
jamais entendu parler de «Sciences et Vie», se sont
mis à la chercher sur la Toile et lire ce que le ministre
voulait les empêcher de lire.
Il en est de même pour le film de Nabyl Ayouch
«Much Loved». L’interdire sans l’avoir projeté de-
vant la commission de censure ne pouvait qu’exci-
ter les gens à le télécharger et le voir. C’est ce qui
se passe actuellement depuis que le film est sorti en
DVD et qu’il est disponible sur Internet.
Sans aborder les qualités et défauts du film, je
constate un simple fait : la censure ne sert plus à rien.
Elle était efficace du temps des années de plomb où
la circulation de l’information était sous haut contrô-
le. Ainsi, le remarquable livre de Abdallah Laroui
«L’idéologie arabe contemporaine», paru chez Fran-
çois Maspero en 1967, avait été interdit à cause d’une
note en bas de page où l’auteur rappelle son amitié
avec… Mehdi Ben Barka.
Les censeurs n’avaient certainement pas lu cet es-
sai complexe et difficile, mais il leur a suffi de voir
surgir le nom de Ben Barka pour frapper d’interdic-
tion un ouvrage exceptionnel. A l’époque, on ne pou-
vait pas avoir accès au livre sauf si on se déplaçait
en France pour l’acheter et le lire sur place. Il serait
temps de lever cette censure sur cet ouvrage fonda-
mental dans la culture marocaine.
Revenons aux dégâts causés par l’interdiction du
film de Nabyl Ayouch. Vendredi soir, la France regar-
dait la cérémonie des César où Loubna Abidar était
nommée meilleure actrice auprès de Catherine De-
neuve, Isabelle Hupert, Catherine Frot et d’autres. La
veille, et le jour même, plusieurs émissions de télé
lui ont été consacrées, la présentant comme «exilée
en France», «agressée dans son pays», «interdite de
séjour au Maroc» etc. On a beaucoup parlé du Maroc
mais en mal. Notre image a été de nouveau froissée,
renvoyant le Maroc vers le clan des pays où les Droits
de l’Homme et surtout de la femme ne sont pas res-
pectés. On n’avait pas besoin de cette très mauvaise
publicité.
Il fallait penser à tout cela avant d’interdire le film
et de faire courir des rumeurs indécentes et horribles
sur l’actrice accusée des pires choses. Que de gens
qui n’avaient vu du film que des rushes volés se sont
exprimés pour dénoncer un cinéaste «qui donne une
mauvaise image du Maroc», le menaçant, l’insultant,
le soupçonnant de participer à une campagne anti-ma-
rocaine. Pire, un «humoriste» s’est délecté en traitant
Loubna de prostituée confondant l’actrice et son rôle.
Cette violence, cette hystérie largement partagées sur
des blogs sont inquiétantes.
Là-dessus, on constate que nous ne sommes pas
tolérants. En outre, nous acceptons que la prostitution
la plus dégradante existe dans la réalité et nous refu-
sons qu’un artiste la mette en scène, justement pour
alerter cette opinion publique sur ces drames quoti-
diens et avilissant l’être humain.
Donc, d’après des réactions fanatisées, on casse
le thermomètre qui nous indique que le corps social a
40 degrés de fièvre au lieu d’appeler un médecin pour
soigner le mal. Alors, de grâce, arrêtez d’interdire!
Arrêtez de croire que vous allez être plus fort qu’In-
ternet et les réseaux sociaux! Cessez de vous voiler
la face et de porter des lunettes qui vous installent
dans les années 70-80 ! Le Maroc évolue et avance,
ne lui mettez plus les bâtons dans les roues! Renon-
cez à l’hypocrisie que l’islam dénonce et condamne
! Le mieux est de fermer ce bureau de la censure et
d’ouvrir grands les yeux sur les réalités violentes,
injustes et déplorables dans lesquelles vivent nos
concitoyens.
Par Tahar Ben Jelloun*
(*)Tahar Ben Jelloun, écrivain-littéraire,
(le360 du 29/02/2016)
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
8
Présentation du rapport annuel sur les efforts pour la promotion
de la liberté de la presse
2015, l’éclosion du digital
L
e ministre de la Communication, porte-parole du
gouvernement, Mustapha El Khalfi, a présenté,
avant-hier mercredi à Rabat, le rapport annuel
sur les efforts pour la promotion de la liberté de la presse
dans notre pays devant un parterre de journalistes et de
hauts cadres départementaux. A l’entame de la conférence,
le ministre a souligné que l'année 2015 reste « distinguée »
en matière de promotion de liberté et d'indépendance de la
presse au Maroc et de renforcement de la pluralité et de la
protection des journalistes
Ce qui pas empêché le M. El Khalfi de relever des zo-
nes d’insatisfaction en indiquant qu'il subsiste, toutefois,
des défis et des enjeux qui requièrent l'implication de l'en-
semble des acteurs dans la dynamique de la réforme selon
une approche collective et participative en vue d'élargir
le champ des libertés, de consolider l'image du Maroc et
d'améliorer la compétitivité des médias. Ainsi, au niveau
du renforcement de l'arsenal juridique, l'année 2015 a été
marquée par l'adoption en Conseil de gouvernement du
projet de loi 13.88 sur la presse et l'édition, et l'adoption
par le parlement du projet de loi N 13.90 portant création
du Conseil national de la presse en tant qu'instance élue
et du projet de loi n 13.89 relatif au statut des journalistes
professionnels, a ajouté le ministre.
L'année 2015 a connu, en outre, l'instauration d'un
nouveau système de soutien de la presse, a indiqué M. El
Khalfi, notant que le montant de soutien direct à ce secteur
a augmenté de 50 pc en passant de 42 millions de dhs en
2012 à 60 millions en 2015. L'année écoulée a connu éga-
lement un renforcement des garanties judiciaires à l'exerci-
ce de la liberté de presse, a-t-il poursuivi, soulignant avec
satisfaction la baisse du nombre des jugements dans les
affaires afférentes au secteur de la presse et de l'édition à
seulement 24 jugements, dont 14 acquittements, annula-
tion ou incompétence, contre 56 au cours de l'année 2014.
Le ministre a salué, à cet égard, la mise en place de cham-
bres spécialisées dans les affaires de presse au niveau de
Casablanca et Rabat, rappelant que la justice a opté pour
l'imposition des amendes modérées dans des affaires de
presse et d'édition, sauf dans des cas exceptionnels.
Pluralitélinguistique
Il a souligné de même que les
indicateurs de développement de la
liberté de la presse au titre de 2015
ont été renforcés avec l'abandon de
manière définitive de la non-auto-
risation de distribution des publi-
cations étrangères pour des raisons
politiques, assurant que l'année
écoulée n'a enregistré aucun cas
d'interdiction d'un site électronique,
de confiscation ou d'interdiction
d'un journal national. De même,
a-t-il noté, l'année précédente a été
marquée par un recul notable des
cas d'agressions contre les journa-
listes lors de l'exercice de leur mé-
tier, avec 6 cas seulement, contre 13
en 2013, selon un rapport du Syndi-
cat national de la presse marocaine
(SNPM).
En ce qui concerne la presse
digitale, l'année 2015 a enregistré
la reconnaissance juridique de la
presse électronique et son intégra-
tion dans le système de soutien pu-
blic à la presse. Ainsi, le nombre de
sites électroniques est passé de 0 en
2012 à 254 en 2015, a relevé le mi-
nistre. Dans le même cadre, le nom-
bre des journalistes dans ce secteur
ayant obtenu la carte de presse a cru
de 46 en 2014 pour passer à 98 en 2015. S'agissant de la
protection professionnelle à travers la carte de presse, le
nombre de journalistes disposant d'une carte de presse a
atteint 2.600 en 2015 contre 2.100 en 2014, soit une hausse
d'environ 20 pc, note le ministre
Au niveau de la promotion des ressources humaines,
l'année 2015 a été marquée par la signature d'une conven-
tion de formation avec le club de presse au Sahara et la mise
en place d'un projet de tente de presse à Laâyoune en tant
que complexe socio-culturel au profit des journalistes de la
région, a dit le ministre. Pour ce qui est du renforcement de
la pluralité, le Maroc a enregistré une diversification dans
les supports de communication, les sites électroniques et
dans le secteur audiovisuel public, a indiqué M. El Khalfi,
notant que le Royaume a connu aussi une diversification
au niveau des grilles de programmes, ce qui reflète la plu-
ralité linguistique, culturelle, politique et civile du pays.
Au niveau de l'audiovisuel, le taux de présence dans les
chaines publiques des partis de l'opposition est passé de
33,76 pc en 2011 à 43,56 pc en 2014. De même, le service
offert par les chaines du pôle public s'est vu lui aussi ren-
forcé à travers la valorisation de la diversité et de la plura-
lité culturelle et le renforcement de l'offre d'information et
les émissions de débat.
Le ministre de la communication a, d'autre part ,
souligné que l'Agence Maghreb Arabe presse (MAP)
a renforcé ses produits et aussi sa présence au niveau
international à travers la mise en place de six nouveaux
Pôles, ajoutant que l'année 2015 a été marquée égale-
ment par le renforcement des supports vidéo et audio,
ainsi que par la diversité et la pluralité politique et civile
et spatiale dans la production de l'agence. Concernant la
présence de la femme dans les médias audiovisuels en
2015, le ministre a fait remarquer que les interventions
des personnalités publiques féminines dans les jour-
naux télévisés ont enregistré une évolution au cours de
la deuxième phase de 2015, relevant que leur présence
dans l'ensemble des médias audiovisuels a atteint 10,05
pc l'année dernière, contre 9,83 pc 2014 et 5 pc en 2013.
L'année 2015 a connu aussi un renforcement des méca-
nismes d'interaction avec les organisations nationales et
internationales concernées par la liberté de la presse et
le renforcement de l'ouverture du Maroc sur l'extérieur,
a encore souligné M. El Khalfi.
C o m m unication
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
9A F R I Q U E
Coopération Maroc-Côte d’Ivoire
La CIMAF inaugure sa 2ème ligne
de production à Abidjan
Sénégal, une agriculture bonifiée
Burkina : Don japonais de 2,5 milliards
de FCFA
Notre continent
Voilà un acte juridique
qui va faire couler beaucoup
d’encre. Il s’agit de la
naturalisation de Blaise
Compaoré, l'ancien président
burkinabè, comme citoyen
ivoirien. Celui-là même qui
fut chassé au pouvoir, un 31 octobre 2014, par
une insurrection populaire avant de se réfugier
en Côte d'Ivoire. Sur les réseaux sociaux et dans
les médias africains, la nouvelle a provoqué
un tollé et flot d’indignations car avec cette
naturalisation, le nouveau citoyen ivoirien
pourrait échapper à la justice de son pays. Celle-
ci avait déjà lancé un mandat d’arrêt international
contre Blaise Compaoré pour son rôle présumé
dans l’assassinat de Thomas Sankara. De plus,
il serait impliqué dans l’attentat contre la sûreté
de l'Etat, complicité d'assassinat et complicité de
recel de cadavre.
L’étonnement est de taille d’autant plus que
ce décret de naturalisation, signé de la main
du président Alassane Ouattara, est daté de
novembre 2014, soit seulement un mois après
la chute de l'ancien président. Ce décret a été
publié au Journal officiel en janvier 2016 même
si le décret numéro 2014-701 ne fait qu'une
vingtaine de lignes annonçant sobrement, que
suite à sa demande, Blaise Compaoré, né en
1951 à Ouagadougou, est naturalisé ivoirien. Le
décret suivant annonce, lui, la naturalisation de
François Compaoré, le frère de l'ancien président
burkinabè.
Curieuse coïncidence car ces naturalisations
interviennent un mois seulement après l'émission
d'un mandat d'arrêt international par la justice du
Burkina Faso contre l'ancien président du pays.
Pour rappel, l'assassinat de l'ancien président du
Burkina FasoThomas Sankara en 1987, lors d'un
coup d'Etat, a porté Blaise Compaoré au pouvoir
où il est resté pendant 27 ans. Le mutisme des
autorités ivoiriennes, lesquels ne souhaitent pas
commenter ces informations, montre si besoin
est que dossier est loin d’être clos.
Il n’est d’ailleurs pas surprenant, dans ces
conditions, qu’au Burkina Faso la naturalisation
de Blaise Compaoré soit qualifiée de simplement
lamentable car il l'a fait pour échapper à la justice
de son pays, parce qu'il sait que la Côte d'Ivoire
n'extrade pas ses ressortissants. En un mot comme
en mille mots, c’est terriblement honteux. Et par
cet acte, il jette l'opprobre sur lui-même et sur
tous ceux qui sont liés à lui. Triste fin pour celui
que l’on qualifiait de médiateur dans les crises
africaines.
Par Mamady Sidibé
BlaiseCompaoré,
lenouveaucitoyenivoirien
L
'Inauguration de la deuxième ligne de pro-
duction de la cimenterie « Ciments d'Afrique
» (CIMAF) du groupe marocainAddoha, a eu
lieu mardi à Abidjan, en présence du Premier ministre
ivoirien, Daniel Kablan Duncan. Ce nouveau projet qui
a nécessité un budget de quelque 17 milliards de FCFA
, soit près de 26 millions euros, permettra à la CIMAF
de doubler sa production, en passant de 500.000 tonnes
à un million de tonnes de ciment annuellement.
Opérationnel depuis février dernier, ce projet addi-
tionnel a été réalisé en 18 mois et devra contribuer re-
marquablement aux efforts du gouvernement ivoirien
visant à combler le déficit en cette matière et à répon-
dre à une demande de plus en plus pressante, tout en
assurant la production de ciment de haute qualité.
S''exprimant à cette occasion, le premier ministre
ivoirien s'est félicité de cette initiative qui traduit la
volonté du groupe CIMAF et son engagement à ac-
compagner la croissance et la dynamique économiques
que connait la Côte d'Ivoire, soulignant que ce nouveau
projet s'inscrit en parfaite adéquation avec la démarche
et la politique du gouvernement ivoirien visant à faire
du secteur privé, le moteur d'une croissance économi-
que durable et soutenue.
Dans la foulée, il a loué le rôle joué par le secteur
privé dans la mise en exécution du Plan National de
Développement (PND), notamment dans sa seconde
phase couvrant la période 2016-2020, réitérant, à cette
occasion, l'engagement du gouvernement à poursuivre
les réformes nécessaires pour rendre l'environnement
des affaires plus attractif. Après avoir donné un aperçu
global sur de grands projets en cours de réalisation dans
le secteur de la construction, du BTP, des infrastructu-
res, du logement social etc, le chef du gouvernement a
salué la vision du groupe CIMAF qui cadre parfaite-
ment avec la démarche des deux pays et la vision du
président ivoirien, Alassane Ouattara et de SM le Roi
Mohammed VI pour un partenariat sud-sud mutuelle-
ment avantageux.
De son côté, le ministre ivoirien de l'industrie et des
mines, Jean-Claude Brou, qui a relevé l'apport de la
mise en service de cette deuxième ligne de production
de CIMAF à la dynamique de croissance du pays, s'est
félicité de l'appui permanent du Maroc et de son impli-
cation effective dans toutes les initiatives visant à ins-
crire la Côte d'Ivoire au rendez-vous avec l'émergence
à l'horizon 2020. M. Anas Sefroui, président directeur
général du groupe Addoha, a rappelé, quant à lui, que
le choix de la Côte d'Ivoire s'est imposé dès le départ,
grâce à la grandeur de ce pays mais aussi, en raison de
l'excellence des relations fraternelles unissant le Maroc
et la Côte d'Ivoire.
Avec la mise en service de cette deuxième ligne de
production, la capacité de production de l'unité cimen-
tière d'Abidjan passe à une production d'un million de
tonnes par an, et garantit de manière directe ou indi-
recte, en phase exploitation, quelque 350 emplois, a-t-
il dit.
Tout en rappelant que le montant de l'investissement
global de l'unité d'Abidjan (1ère et 2è phases) s'élève
à 40 milliards de FCFA, M. Sefroui, a fait savoir que
son Groupe est en cours de réalisation, depuis février
dernier, d'une seconde cimenterie dans la zone portuai-
re de la ville de San Pedro pour un investissement de
près de 35 milliards de FCFA. Avec le démarrage prévu
de cette nouvelle unité en 2017, le montant global des
investissements du Groupe CIMAF en Côte d'Ivoire
dépassera les 80 milliards FCFA, avec une capacité de
production annuelle de ciment de 2 millions de tonnes,
a précisé M. Sefrioui.
La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en pré-
sence notamment, du ministre de l'intérieur et de la sé-
curité, Hamed Bakayoko, et de l'ambassadeur du Ma-
roc en Côte d'Ivoire, Mustapha Jebari.
L'agriculture sénégalaise est en train de « se
bonifier », a estimé le ministre de l'Agriculture
et de l'équipement rural, Papa Abdoulaye Seck.
Cette bonification est repérable à travers la qua-
lité et la diversité des produits mais aussi le pro-
fessionnalisme des acteurs des différentes chai-
nes de valeur agricole et de l'élevage, a indiqué
le ministre relayé lundi par la presse locale. Le
Sénégal, qui compte une population de plus de
13,5 millions habitants, a lancé dernièrement
un programme visant à accélérer la cadence de
l'agriculture et renforcer la sécurité alimentaire.
Selon les experts, cette stratégie ambitieuse per-
mettra à ce pays d'Afrique de l'ouest d'avoir, d'ici
à 2017, des quantités importantes de production
de riz, d'arachide, d'oignon, de fruits et légumes.
Ce programme d'un coût d'environ 112,97 mil-
lions euro a été validé par les bailleurs de fonds
du Sénégal en février 2014.
Le Japon va octroyer au Burkina Faso un don
de 2,5 milliards de FCFA (1 euro (656 FCFA)
pour soutenir le gouvernement à pallier aux
problèmes alimentaires. Ce don va servir à ré-
soudre la carence alimentaire et nutritionnelle
des couches défavorisées, et contribuer à réa-
liser des projets de développement économi-
que et social au Burkina. La particularité de
cette aide est que le gouvernement burkinabè
en contrepartie, à travers la Société Nationale
de Gestion du Stock de Sécurité (SONAGESS)
s’engage à constituer un fonds en cédant le riz
aux populations à prix social, ajoute la même
source, faisant savoir que grâce à ce fonds,
divers projets pourront être réalisés. Depuis
le début de la coopération entre les deux pays
en 1994 jusqu’à nos jours, la somme de 33,75
milliards de FCFA a été injectée par le Japon
dans la lutte contre l’insécurité alimentaire au
Burkina Faso.
Brèves
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
10 E nvironne m ent
Marrakech COP 22
Le programme « Madinati ajmal »
Mobilisation de la société civile pour
garantir le succès
Hymne à l’encouragement des initiatives citoyennes
D
es responsables et des spécialistes dans le
domaine de l'environnement ont plaidé, sa-
medi à Tétouan, pour le renforcement de la
mobilisation de toutes les composantes de la société
marocaine, dont les académiciens, les universitaires, les
élus et les acteurs économiques et de la société civile,
afin de réussir la Conférence des parties de la conven-
tion cadre des Nations unies sur les changements clima-
tiques (COP22), qui se tiendra en novembre prochain à
Marrakech.
Intervenant lors d'un panel sur "le rôle des secteurs
privés et économiques marocains dans la COP22", orga-
nisé dans le cadre d'une rencontre internationale sous le
thème "quels enjeux pour le Maroc après la COP21", des
représentants des instances élues et des établissements
publics, et des experts dans le domaine de l'environne-
ment et de l'économie verte ont souligné le rôle impor-
tant que doit jouer la société civile, dont les associations
intéressées par l'environnement, le secteur privé et les
citoyens, aux côtés des acteurs publics, dans la consé-
cration du leadership du Maroc dans les domaines de
préservation de l'environnement et de développement
des énergies renouvelables, dans le dessein de réussir
la Conférence des pays riverains de la méditerranée la
Med COP22, prévue en juillet à Tanger, visant à faire
entendre la voix des pays du pourtour méditerranéen les
plus touchés par le phénomène du dérèglement clima-
tique.
Ils ont aussi assuré que cette mobilisation collective
de la société marocaine autour de cette cause interna-
tionale permettra sans doute au Royaume de mener à
bien sa responsabilité lourde de fédérer tous les Etats
autour de la question de lutte contre le réchauffement
climatique dans le cadre de la COP22. S'exprimant à
cette occasion, le directeur de l'Observatoire régional de
l'environnement et du développement durable de la ré-
gion Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Khalid Temsamani,
a souligné le caractère « planétaire » et « humanitaire
» de la question du changement climatique, notant que
la COP22 constitue un rendez-vous crucial pour la mise
en oeuvre de l'accord de Paris, et ce afin de réduire les
effets du changement climatique sur plusieurs domai-
nes vitaux, dont la santé, la sécurité alimentaire, l'agri-
culture et la biodiversité, ce qui nécessite, selon lui, de
promouvoir la mobilisation des acteurs de la société
civile, afin de réussir ce sommet et de consacrer l'enga-
gement ferme et inconditionnel du Royaume en faveur
de la préservation de l'environnement, de promotion de
l'économie verte et de développement de solutions no-
vatrices en matière de l'efficacité énergétique.
Le responsable a mis l'accent sur la volonté inébran-
lable du Royaume de porter la part des énergies renou-
velables de 42 pc de puissance installée, objectif fixé
pour 2020, à 52 pc à l'horizon 2030, qui lui a permis de
prendre un tournant historique et de s'ériger en modèle
à l'échelle internationale, rappelant les chantiers d'en-
vergure lancés dans le domaine de développement des
énergies renouvelables, dont la centrale solaire Noor I,
le plus grand complexe d'énergie solaire au monde, qui
témoigne de l'engagement du Royaume en faveur du
développement de nouveaux procédés de stockage des
énergies renouvelables.
En tête de préoccupations
Pour sa part, le directeur général l'Agence pour la
promotion et le développement du Nord du Royaume
(APDN), Mounir El Bouyoussfi, a assuré que la ques-
tion environnementale est placée en tête des préoccupa-
tions nationales et au centre des plans de développement
sectoriels, dans la mesure où le Maroc était précurseur
en matière de lancement de plusieurs stratégies visant à
limiter les risques liés au phénomène du réchauffement
climatique, une menace qui pèse lourdement sur l'huma-
nité, rappelant que le Royaume a adopté une approche
pionnière et ambitieuse en la matière, à travers la mise
en oeuvre de plusieurs accords et lois, dont la charte
nationale de l'environnement et du développement du-
rable, le Plan Maroc vert (PMV) et le plan d'investisse-
ment vert.
Il a fait savoir que son établissement a pris une batte-
rie de mesures de prévention visant à réduire les risques
liés au réchauffement climatique, dont la mise à niveau
des oueds, le développement du système de protection
contre les inondations, l'accompagnement du program-
me de préservation des ressources hydriques à Tétouan
et de protection du sol, qui a profité aux différentes
provinces et préfectures du Nord du Maroc, et proposé
le programme de protection contre les risques naturels
dans les provinces et les préfectures du Nord, relevant la
nécessité de lancer d'autres projets de développement,
à même de renforcer la préservation du système écolo-
gique et de réduire les risques liés au dérèglement cli-
matique.
Cette manifestation, organisée par le Conseil com-
munal de Tétouan et la Fondation méditerranéenne de
coopération et de développement, s'inscrit dans le ca-
dre de la mise en oeuvre des Hautes orientations royales
en matière de renforcement de la conscience collective
quant aux effets négatifs du réchauffement climatique,
conformément aux recommandations et résultats rete-
nus par la COP21, tenue en décembre dernier à Paris.
La conférence vient ainsi conforter l'engagement des
acteurs institutionnels et de la société civile, des acadé-
miciens et des élus marocains en faveur de l'environne-
ment, et souligner la nécessité d'accorder une attention
particulière à la question du changement climatique et
ses effets sur l'environnement et le processus de déve-
loppement durable dans ses dimensions économique,
sociale et environnementale. Cette rencontre a été ponc-
tuée de l'organisation d'ateliers thématiques sur « le
rôle de la société civile marocaine pour la réussite de la
COP22 », « la mobilisation des collectivités territoriales
pour la réussite de la COP22 » et « le rôle des secteurs
privé et économique marocains dans la COP22 ».
L
e programme « Madinati Ajmal » (Ma ville
est plus belle) a été présenté, samedi à Tan-
ger, en vue de pérenniser les initiatives ci-
toyennes et d'encourager les habitants à participer à
la préservation et l'embellissement de leur environne-
ment proche, ainsi qu'au maintien des traditions tan-
géroises visant la propreté. Ce programme, lancé de
concert entre la préfecture de Tanger-Assilah, les ins-
tances élues, les acteurs institutionnels et profession-
nels et la société civile, a pour vocation de valoriser
les initiatives locales en faveur de la préservation de
la propreté et de l'attractivité des quartiers, à généra-
liser cette expérience aux niveaux local, provincial et
régional selon une approche participative et à péren-
niser les dynamiques des quartiers et les initiatives
citoyennes.
Il vise également à améliorer la qualité du mieux
vivre ensemble en incitant les gens à travailler col-
lectivement pour la réalisation d'un développement
intégré et global et à sensibiliser autour de l'impor-
tance de l'héritage culturel de la ville et de la néces-
sité de préserver les monuments historiques, ainsi
qu'à renforcer les capacités de la société civile pour
la conception et la mise en œuvre de plans d'action.
Ledit programme, qui récompense les meilleurs quar-
tiers, a connu l'organisation de sorties de terrain et de
réunions de sensibilisation dans les centres des jeu-
nes et des femmes construits récemment dans le cadre
du programme Tanger Métropole.
Dans une déclaration à la MAP, le président du
service régional de l'environnement de Tanger-Té-
touan-El Hoceima, Houcine Khidour, a indiqué que
ce programme vise à accompagner les projets de Tan-
ger Métropole et à inciter les habitants à améliorer le
milieu urbain et préserver les monuments historiques,
ainsi qu'à développer la communication et l'entraide
afin de coproduire un environnement sain et agréable
à vivre, formulant le souhait de voir une participation
massive de l'ensemble des composantes sociales et
des associations des quartiers pour hisser Tanger au
niveau escompté.
"Madinati Ajmal" est un travail participatif et une
concurrence loyale entre les composantes de la ville
de Tanger, que ce soit de manière individuelle ou en-
cadrée, pour embellir et améliorer l'attractivité de la
ville, a affirmé de son côté le président de l'Asso-
ciation marocaine de l'environnement durable, Lotfi
Chraibi, soulignant que Tanger a connu durant les
dernières années un changement radical et un saut
qualitatif au niveau économique et en termes d'inves-
tissement qui nécessitent des efforts d'accompagne-
ment.
Quelque 180 acteurs, dont 136 associations et 44
groupes de personnes représentant les six circons-
criptions urbaines de Tanger sont en compétition pour
rendre Tanger plus belle. Des comités de suivi, com-
posés de la préfecture de Tanger-Assilah, la Commune
urbaine, l'agence urbaine, la direction provinciale du
ministère de la Culture, le service régional de l'envi-
ronnement, des architectes et des représentants de la
société civile, effectueront des sorties de terrain tout
au long de la période de la compétition afin d'accom-
pagner et orienter les candidats dans leur processus
d'embellissement de la ville.
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
11
Par Driss AZIM
Khénifra-Football Division 2/19ème Journée
Journée mondiale de la protection civile
Les Zayanis continuent
sur leur lancée
La protection civile de Rabat ouvre ses portes
au grand public
C
’est sur un score d’un but à zéro que s’est soldée
la rencontre opposant le Chabab Atlas de Khé-
nifra (CAK) et l’Association Sportive de Salé
(ASS) lors de la 19ème Journée de la Division 2 de foot-
ball. La confrontation a été caractérisée durant la première
mi-temps par une domination totale des Zayanis. Certes,
ils ont raté plusieurs occasions dont notamment celles
de’Amine Maha à la 16ème mn, d’Aamloud Ayoub à la
20ème mn et Saad El Gharbaoui à la 41ème et à la 44ème
mn.
Le joueur du Chabab Atlas, Saad El Gharbaoui, a été
la vedette du jeu durant les 90 mn de la rencontre. Ce fa-
meux joueur qui a évalué dans
les rangs du MAS, a été recruté
par le CAK au cours du mer-
cato d’hiver. La seule et unique
occasion qui s’est présenté à
l’ASS fut ratée par Dembele-
Madon à la 18eme mns. Vu le
forcing du CAK, les Slaouis
ont imposé un mur de défense
pour sauver leur honneur face
au danger Zayani qui, lors de
plusieurs tentatives, cherchent
à concrétiser, sachant bien
que les Slaouis ont raté
sept journées.
La seconde mi-temps,
les poulains de El Hous-
saineOuchla ont montré
une vivacité face aux
ChebabsKhénifris, vivaci-
té qui se termine toujours
sans résultat, malgré la pratique d’une technique hau-
tement appréciée par les spectateurs qui ont applaudi
de temps à autre certaines actions menées principale-
ment par Ali Ouchla, Samir Ouidar. Dembélé Madou
et Ahmed Ajeddou. Malgré la bonne tactique prati-
quée par les Slaouis dont la chance a été de l’autre
côté du jeu. En somme, le Chabab Atlas de Khénifra
continu sa percée pour arriver à la place qu’il mérite
au niveau du classement.
Vu les bons résultats obtenus par le CAK, lors de
la phase retour du championnat, nous tenons à remer-
cier vivement l’entraineur mohammed BOUTHER d’une
part et tous les membres du comité à sa tête le dynamique
président DROUSSI Abdelmejid, qui ne ménagent aucun
effort pour satisfaire les joueurs, tant moralement que ma-
tériellement.
Par ailleurs, il faut rappeler que la 20eme journée
qui s’est déroulée samedi 27 février à Temara, opposant
l’UST de Temara au CAK et qui s’est resulté par un but
partout. Du côté du CAK, c’est le fameux joueur Saad
El Gharbaoui qui a concrétisé le but. Depuis son arrivée
au au CAK, c’est son troisième but au cours de la phase
retour.
Arbitre du Centre : Karim SABRI ; Assistants : Mhamed
RABANI
Et Mohamed ESSOUFI de la ligue de Casablanca
Formations :
CAK : BounagaReda, Amloud Ayoub, NouamanAa-
rab, MameSaherThioune, Zakaria Fati, El AachirMoh-
cine, El Ouahabi Khalid, Mahha Amine, Al IdrissiAchraf,
Amhaouch Mohamed, El Gharbaoui Saad. Entraineur :
Mohamed BOUTHER
ASS : Mohammed Sokhra, Amine Chibani, Ali Ouchla,
AbdelmoutalibChaib, Ahmed Ajeddou, Samir Ouidar, Yas-
sine Faqhaoui, ChafiqZiad, Dembele Madou, SouhailYe-
chou, Mohamed Hamdane.
Entraineur : El Houssaine OUCHLA
Fichetechnique
L
e commandement provincial de la protection ci-
vile de la ville de Rabat a organisé, mardi, une
journée portes ouvertes dans le cadre des festi-
vités marquant à travers le Royaume la célébration de la
Journée mondiale de la protection civile placée cette année
sous le signe « la protection civile et les nouvelles techno-
logies de l'information ».
Cet événement a été l'occasion de présenter des exposés
sur les risques dont font face les organes concernés, les
équipements et les outils relatifs au secours et d'organiser
des manœuvres dans le domaine de sauvetage et de se-
cours et d'extinction des incendies, outre des séances de
sensibilisation au profit des citoyens, notamment les élè-
ves et les étudiants, sur les différents types de dangers. Le
commandant provincial par intérim de la protection civile
à Rabat, Abderrahman El Hemer, a souligné, dans une dé-
claration à la presse, que le thème cette année focalise sur
l'importance capitale que requièrent les nouvelles techno-
logies de l'information pour prévenir les risques et en atté-
nuer les effets.
Le commandement provincial a, comme l'accoutumée
en cette occasion, ouvert ses portes au grand public pour
sensibiliser sur le rôle de premier plan que joue la protec-
tion civile et informer les citoyens des mesures à prendre
pour faire face aux incidents et catastrophes ainsi que pour
rendre hommage aux efforts déployés par les éléments de
la protection civile, hommes et femmes, au service du ci-
toyen, a ajouté M. El Hemer.
Par ailleurs, il a souligné que le commandement pro-
vincial de la protection civile de Rabat a réalisé 12.767
interventions en 2015 réparties sur les incendies (588), les
opérations de secours à personnes (11.934), outre 245 opé-
rations diverses. A la différence des décennies passées où
l'information était une denrée rare et difficilement acces-
sible, aujourd'hui, la multiplication d'outils et de moyens
technologiques fort évolués tels que la téléphonie mobile,
le micro-ordinateur, les logiciels, l'Internet, les satellites,
les systèmes d'alarme, etc... a permis de créer, réunir et
mettre à la disposition des utilisateurs, en des temps très
réduits et à des coûts raisonnables, des informations de
haute précision et biens ciblées.
Le secteur de la gestion des risques d'accidents et de ca-
tastrophes bénéficie de plus en plus de ces acquis dans la
mesure où les nouvelles technologies ainsi mises en place
consacrent une part importante des réalisations opérées,
en plus des aspects économique, industriel, commercial,
agricole et autres, au volet de l'information aussi bien
celles aux populations que celles concernant les autorités
chargées de la réponse aux situations de crise d'une façon
générale.
Ainsi, ces outils ont sensiblement contribué aux progrès
accomplis dans le domaine de la surveillance, de la prévi-
sion et de l'alerte concernant les risques qui peuvent être de
différentes origines : géologiques, climatiques, bactériolo-
giques, zoologiques surtout pour les invasions d'acridiens
ou encore technologiques notamment pour les risques nu-
cléaires, radiologiques ou chimiques.
S p ort
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
12
E V E N E M E N T
8 mars-Journée inte
CesMarocainesquibrillentde
P
résentes sur tous les fronts, elles sont ministres,
députées, maires ou présidentes de chambres
législatives ou professionnelles, mais égale-
ment femmes d'affaires, artistes, journalistes ou actrices
associatives. Marocaines jusqu'à la moelle, elles sont la
fierté à la fois de leur pays d'origine et de la société hôte.
L'Europe les a accueillies ou les a vues naitre et s'épa-
nouir. Elle leur a ouvert les portes de l'intégration et les
clés de la réussite. Le Maroc est leur terre nourricière,
leur bercail, un melting pot où se côtoient plusieurs
cultures et religions. En France par exemple, les trois
ladies du gouvernement Valls, Najat Vallaud-Belkacem,
ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement su-
périeur et de la Recherche, Myriam El Khomri, minis-
tre du travail, de l'Emploi, de la Formation profession-
nelle et du Dialogue social et la toute dernière, Audrey
Azoulay, ministre de la Culture et de la Communica-
tion, constituent la touche marocaine de ce cabinet et un
hymne à l'altérité et la diversité. Elles sont aussi un bel
exemple d'intégration et une reconnaissance de l'apport
des fils de l'immigration en France. Loin de la politique,
des centaines d'autres femmes d'origine marocaine sont
engagées dans la société française dans le domaine aca-
démique, de la science, de l'aéronautique, des arts, de la
culture et de l'action associative.
Latifa Ibn Ziaten, mère d'Imad Ibn Ziaten, soldat as-
sassiné en 2012 à Toulouse par Mohamed Merah, est
l'une de ces femmes qui milite aujourd'hui pour la jeu-
nesse et la paix en menant un combat contre la radica-
lisation au sein des écoles, des quartiers déshérités et
des prisons. Pas loin de la France, le plat pays compte
à son tour pas moins de dix femmes dans les instances
législatives fédérales ou régionales. Deux marocaines
siègent au parlement flamand. Au parlement fédéral, on
dénombre six députées d'origine marocaine et au parle-
ment de Bruxelles Capitale, deux autres députées, sans
compter une dizaine d'autres élues comme conseillères
communales en Flandre, à Bruxelles ou en Wallonie.
Une Marocaine siège également au gouvernement de la
Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s'agit de Fadila Laa-
nan, ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé
et de l'Egalité des Chances.
La Belgique a, par ailleurs, ouvert la voie pour la
première fois de son histoire à l'accession d'une femme
d'origine marocaine au poste de Bourgmestre (Maire). Il
s'agit de Nadia Sminate, Bourgmestre de la ville flaman-
de de Londerzeel depuis décembre dernier, une fonction
de haute importance quand on connait les prérogatives
très larges reconnues aux communes en Belgique.
D'autres marocaines se sont illustrées dans le domai-
ne des affaires, de la culture et de l'action associative.
Dans ce milieu particulier, le nom de Najat Saadoune
est sur toutes les lèvres à Bruxelles. Présidente d'une
association portant joliment le nom de 'Dar Al Ward'' (la
maison des roses), Mme Saadoune offre généreusement
son temps et ses moyens aux femmes immigrées en met-
tant à leur disposition des programmes d'alphabétisation
et des ateliers de formation à différents métiers. Dar Al
Ward aide également les démunis, les prisonniers et les
enfants victimes de décrochage scolaire.
Najat Saadoune entretient des liens solides avec son
pays d'origine, le Maroc. Son association organise cha-
que année des voyages au profit des jeunes dans diffé-
rentes villes du Royaume, pour dit-elle, « enraciner chez
eux l'amour de leur pays et le respect de leur culture et
de leurs valeurs ». Le nom d'une autre figure de la com-
munauté marocaine en Belgique revient le plus souvent
quand on évoque le militantisme en faveur de la mère
patrie. Il s'agit de Latifa Ait Baala, membre du parti
libéral francophone, le mouvement réformateur (MR)
qui conduit la coalition gouvernementale, qui, en dépit
de ses engagements politiques en Belgique sillonne le
monde pour porter haut la voix du Maroc et défendre ses
valeurs et ses droits.
Dans le domaine des médias, plusieurs marocaines se
distinguent par leur professionnalisme et leur engage-
ment dans le métier de journaliste en France, en Allema-
gne, en Italie, en Espagne ou en Angleterre. En Belgi-
que, une présentatrice de JT est particulièrement aimée
des téléspectateurs. Hakima Darhmouch, officie au '19
heures'' de la chaine francophone 'RTL-TVI'' depuis dix
ans. Elle a été élue en janvier dernier, pour la 2ème an-
née consécutive, animatrice préférée des Belges. Les
mêmes success-stories sont rééditées aux Pays Bas où
une marocaine préside aux destinées de la Chambre
basse du parlement. Khadija Arib a été sacrée en janvier
dernier, première femme issue de l'immigration et pre-
mière musulmane à occuper ce poste.
En Italie, c'est le nom de Souad Sbai, ancienne dé-
putée, qui revient le plus souvent, quand on parle des
femmes marocaines engagées en politique dans ce pays.
Native de Settat, Souad Sbai qui vit en Italie depuis
Par Adil Zaari Jabiri*
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
13
ernationale de la femme
millefeuxsouslecieleuropéen
SoumayaJebbar,unemarocaine
engagéedeCôted'Ivoire
plus de 30 ans a été choisie par le parti de la ligue du nord
comme candidate pour la mairie de Rome. Les élections à
ce poste sont prévues en juin prochain. Au parlement euro-
péen, Rachida Dati, eurodéputée et ancienne garde des
sceaux de la République française n'oublie pas ses racines
marocaines.
Membre du groupe d'amitié parlementaire Maroc-UE,
Mme Dati est constamment engagée sur les questions qui
concernent le Maroc au sein de l'institution législative
européenne. Pour Anis Birou, ministre chargé des Maro-
cains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la Migration,
ces réussites font la fierté du Maroc. « Nous souhaitons
que ces marocains soient de vrais ambassadeurs de leur
pays. Qu'ils soient porteurs de la culture, de l'histoire et de
la civilisation marocaines », a affirmé le ministre dans une
déclaration à la MAP.
'Ces femmes imposent le respect dans les sociétés où
elles vivent par leur engagement et la valeur ajoutée qu'el-
les apportent à ces sociétés'', s'est félicité le ministre. En-
gagées dans leurs sociétés d'accueil, ces marocaines aux
commandes d'institutions diverses en Europe, le sont éga-
lement pour leur pays d'origine. Beaucoup d'entre elles
mènent des actions des différentes positions qu'elles occu-
pent en faveur du rapprochement entre leurs pays hôte et le
Maroc. Leur souhait : voir leurs enfants vouer le plus fidèle
attachement à la mère patrie.
S
imple, modeste, respectée et respectueuse,
Mme Soumaya Jebbar incarne le modèle
d'une jeune marocaine de Côte d'Ivoire
qui a bien réussi son intégration dans le pays d'ac-
cueil, sans pour autant reléguer au second rang la
promotion des traditions ancestrales et l'image du
Maroc, au service du rapprochement entre les deux
cultures. Arrivée en terre ivoirienne en 2005 dans
le cadre d'une alliance conjugale, Mme Jebbar, 26
ans, a su en un laps de temps très court nouer des
liens fraternels et amicaux avec des Ivoiriens de
tous bords avec qui, elle partage désormais et de
façon quasi- quotidienne, les valeurs de respect
mutuel et d'ouverture, avec comme référentiel la
singularité et la richesse de la culture et des tra-
ditions du Royaume.
Très sollicitée et appréciée de tous pour sa
disponibilité, sa rigueur au travail, sa générosité
sans faille, son amour et son humanisme avérés,
Mme Jebbar est une illustration éloquente de
ce modèle de vraie femme 'ambassadrice'', dont
le Royaume ne pourrait qu'être fier. Ingénieur
d'Etat en Comptabilité, la jeune femme ne lésine
jamais sur les moyens, en puisant dans ses pro-
pres fonds et en sacrifiant de son temps et de
celui de ses deux enfants, pour répondre toujours
présente aux différentes activités où, le Royau-
me se trouve à l'honneur en terre ivoirienne, ou
encore pour venir en aide à ceux qui sollicitent
d'urgence son appui.
Pour Mme Jebbar, il ne s'agit pas d'un simple
acte de présence auquel elle se livre à l'occasion
des déplacements de délégations marocaines en
Côte d'Ivoire, mais bel et bien d'une implication
effective et une contribution sans faille, souvent
loin des feux des projecteurs, pour la réussite de
plusieurs événements de grande envergure et ce,
grâce à un carnet d'adresses étoffé qu'elle détient,
et à un réseau relationnel extraordinaire qu'elle en-
tretient soigneusement.
C'est « une femme exceptionnelle », de l'avis
de tous ceux qui la côtoient et qui lui réservent le
grand respect qu'elle mérite, que ce soit des Ivoi-
riens ou les membres de la communauté marocaine
établie en Côte d'Ivoire. Outre ses activités huma-
nitaires, intellectuelles et professionnelles, Mme
Jebbar est présidente de l'association 'Al Amal des
Jeunes marocains de Côte d'Ivoire'', initiatrice de
plusieurs actions et projets.
Ses compétences, ses contacts fluides, son
aisance et sa sociabilité, et surtout son pragmatis-
me, son sens élevé de responsabilité, son efficacité
et son abnégation, lui ont valu le surnom de « Jo-
ker d'Abidjan », dont son petit entourage se plait à
lui donner. Au sein du foyer conjugal, Mme Jebbar
porte une autre casquette, en assumant pleinement
sa responsabilité de mère assidue et présente mal-
gré ses préoccupations à l'extérieur. De ce fait, elle
ne lésine jamais sur les moyens pour inculquer à
ses deux jeunes garçons une meilleure éducation,
avec comme référentiel, les valeurs et principes de
l'Islam tolérant et ouvert, et d'un Maroc à qui elle
réserve tout son amour et sa passion.
En Côte d'Ivoire, les exemples d'ambassadri-
ces marocaines et de vraies combattantes infa-
tigables, ne manquent pas. C'est le cas aussi de
Mme Mina El Kerzabi Haidara, mère de trois en-
fants issus d'un mariage mixte, femme d'affaires
réussie et très active dans le domaine de la pro-
motion immobilière, et militante associative au
service de la femme marocaine en Côte d'Ivoire.
Installée en terre ivoirienne depuis 1993, Mme
Haïdara, est l'exemple de la marocaine aux mul-
tiples talents, bien intégrée et respectée et ac-
tivement engagée pour le rapprochement et la
consolidation des liens d'amitié et de fraternité
maroco- ivoirienne. Ces qualités lui ont permis
de devenir conseillère municipale chargée de la
coopération décentralisée à la Commune ivoi-
rienne de Dabou. Un signe de confiance mérité
amplement par cette dame qui œuvre toujours
pour la consolidation des liens amicaux et fra-
ternels entre marocains et Ivoiriens.
Un autre cas éloquent est celui d'une jeune
marocaine expatriée, Kaoutar Mouafik, qui de-
puis son installation en Côte d'Ivoire en tant que
cadre supérieur dans un laboratoire pharmaceuti-
que, s'est largement engagée dans la promotion et
le rayonnement de l'image du Maroc, en nouant
des liens avec les Ivoiriens, et en créant sur les
réseaux sociaux une page intitulée 'les Ambassa-
deurs du Maroc'' qu'elle se charge d'alimenter et
d'actualiser quotidiennement.
C'est dire que s'il y'a un hommage à rendre, il
doit l'être à toutes les marocaines de Côte d'Ivoi-
re sans exception, ces combattantes infatigables
mais aussi, passionnées et laborieuses car, ser-
vant au fil des années, d'ambassadrices avérées
au service de la promotion des traditions maro-
caines et du rayonnement de l'image du Royaume
en terre de la légendaire et illustre reine Abla
Baoulé Pokou. Cadres supérieurs, initiatrices
de projets, propriétaires de commerces, militan-
tes associatives ou tout simplement femmes au
foyer, les Marocaines de Côte d'Ivoire ne mé-
nagent aucun effort, et contribuent remarquable-
ment à la réussite de l'intégration des Marocains
au sein de la société ivoirienne.
Toutes ces Marocaines notamment celles ma-
riées en Côte d'Ivoire portent le même fardeau,
celui de bien éduquer leurs enfants et leur incul-
quer les valeurs de paix, de tolérance, de respect
de la différence et d'autrui et surtout, d'aimer et
rester attachés au Maroc sans pour autant se dé-
roger de leur attachement à leur pays d'accueil.
Ainsi, si les Marocaines de Côte d'Ivoire ont
réussi à s'imposer, elles l'ont fait grâce à leur
sens du sacrifice, leur patience exemplaire et
leur persévérance à affronter le destin et à faire
face, des années durant, aux déboires d'une crise
militaro- politique ayant déchiré le pays et coûté
la vie à quelque 3000 personnes.
Il n'est pas, en outre, sans intérêt de souligner
les cas de Marocaines qui, dans la quête de leur
gagne- pain quotidien, se sont spécialisées dans
la préparation de mets et de spécialités marocai-
nes, procurant, ainsi et sans s'en rendre compte,
un réel plaisir à plusieurs membres de la commu-
nauté marocaine. Le café « Essâada » (Bonheur)
sis à la rue 12 à Treichville et dont la gestion est
assurée par Nora , une autre marocaine de Côte
d'Ivoire, est un incontournable point de rencon-
tre et de convivialité pour les nombreux Maro-
cains d'Abidjan
(* MAP)
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
14 international
Politique migratoire
L’approche humanitaire du Maroc
mise en exergue à Palerme
L
a politique migratoire du Maroc est « globale,
humaniste et embrassant les divers aspects de ce
phénomène », ont souligné les participants à une
conférence internationale sur les droits de l'Homme organisée
à Palerme (sud de l'Italie).
L'approche du Maroc est conforme au droit international
en s'inscrivant dans le cadre d'une coopération multilatérale
rénovée, ont-ils relevé lors de cette conférence initiée sous
le thème « Palerme/Maroc : Rendez-vous. Dignité humaine
entre justice sociale, droits de l'Homme et flux migratoires ».
Les intervenants lors de cette rencontre, marquée par la
participation d'une délégation marocaine, ont souligné la
nécessité d'adopter une démarche collective fondée sur « la
réhabilitation de la notion d'immigration comme phénomène
naturel, comme vecteur de rapprochement culturel et humain
et comme facteur de stabilité et de développement économi-
que en commun ».
Dans son intervention, la présidente de l'Observatoire du
Sahara pour la paix, la démocratie et les droits de l'Homme,
Aicha Duihi, a mis en avant l'expérience marocaine en ma-
tière de migration, observant que le Royaume est devenu à la
fois pays de provenance, de transit et d'accueil,
Elle a noté, à cet égard, que la Constitution de 2011 com-
prend cinq articles en relation avec l'immigration, dont la
gestion de la résidence des étrangers, la non-discrimination,
le droit d'asile et l'égalité des droits entre les citoyens maro-
cains et étrangers. Le Maroc s'est engagé depuis 2013 dans
la mise en place d'une stratégie nationale d'immigration et
d'asile, humaniste, globale et responsable, a-t-elle dit, souli-
gnant que cette approche est basée sur les droits humains et
sur une gestion concertée, efficace et humaniste des flux et
stocks migratoires.
Le modèle marocain de gestion des flux migratoires, qui se
distingue par sa dimension humaniste et de solidarité, est « un
choix politique au service des droits de l'Homme, du respect
des valeurs universelles et du souci d'élargir le cadre d'inter-
vention pour englober les aspects plus holistiques relatifs au
développement économique et social », a-t-elle ajouté. Dans
une allocution prononcée au nom de l'ambassadeur du Maroc
en Italie, Hassan Abouyoub, le Consul général du Royaume
à Palerme, Ahmed Sabri, a formé l'espoir que cette rencontre
permettra de resserrer les liens entre les acteurs de la société
civile, les milieux académiques et culturels marocains et ita-
liens, notamment dans la région de la Sicile, « un des grands
berceaux de la culture méditerranéenne ».
M. Sabri a mis l'accent sur l'initiative avant-gardiste de la
« Charte de Palerme », initiée par le Maire de cette ville Leo-
luca Orlando, relative à la mobilité humaine et aux droits des
immigrés. Il a en outre relevé l'intérêt que revêt la Déclaration
de Rabat qui a sanctionné les travaux du Forum Parlementaire
sur la justice sociale, organisé par la Chambre des conseillers,
les 19 et 20 février derniers, sous le Haut patronage de SM le
Roi Mohammed VI. La Déclaration de Rabat affirme que la
dignité, la solidarité, la justice, l'équité et l'égalité des chan-
ces et des droits ainsi que la non-discrimination doivent être
les fondements du modèle marocain de justice sociale, a-t-il
rappelé.
Solidarité internationale
Cette déclaration préconise également une meilleure ex-
ploitation des mécanismes de la démocratie participative, du
nouveau régime de compétences des collectivités territoria-
les, du rôle de force de proposition dont jouissent les institu-
tions constitutionnelles consultatives et la société civile, a-t-il
ajouté.
Pour leur part, M. Badr El moussaoui, président de la
Commune El Marsa (Province de Laayoune), et Mme Mina
Laghzal, conseillère à l'Agence pour le développement des
provinces du sud ont mis en évidence le succès du modèle
marocain de développement politique et socio-économique
mis en œuvre dans les provinces du sud.
Le Maroc a mis en place un modèle de développement
socio-économique ambitieux et sans précédent dans le cadre
de la régionalisation avancée, au service de la population des
provinces du sud, ont-ils indiqué, mettant l'accent sur les va-
leurs de démocratie, d'ouverture et de respect des droits hu-
mains dont le Royaume s'est pleinement imprégné au cours
de dernières années. Ils ont saisi l'occasion pour rappeler le
grand nombre de chantiers ouverts au sahara marocain, no-
tamment les projets inaugurés récemment par SM le Roi dans
l'optique de promouvoir la politique du décollage de l'écono-
mie dans cette partie du Royaume.
Ces projets structurants et les chantiers de développement
que connaissent les provinces du sud contribueront sans doute
à l'enclenchement d'une importante dynamique socio-écono-
mique, ont-ils relevé. Au cours de cette conférence, plusieurs
personnalités italiennes se sont félicitées de l'approche maro-
caine en matière migratoire et du respect des droits de l'Hom-
me, tout e plaidant à la consolidation des liens et les échanges
entre les sociétés civiles des deux rives de la Méditerranée,
notamment entre Palerme et le Maroc.
Mettant en relief le cadre juridique régissant les droits hu-
mains, y compris dans le domaine du droit d'asile, ils ont ap-
pelé à se conformer aux dispositions du Processus de Rabat
et de la Déclaration de Rome afin de renforcer le lien entre
migration et développement et contribuer à la lutte contre la
migration irrégulière et les crimes qui y sont liés. Parmi ces
personnalités, figurent le directeur du département de juris-
prudence à l'université de Palerme, le Pr Aldo Schiavello,
l'enseignant des droits humains à la même université, le Pr.
Fulvio Vassallo, la présidente du Réseau universitaire natio-
nal, Rebecca Ghioainsi, ainsi que le maire de Palerme.
Organisée à l'initiative d'ONG italiennes sous le patronage
des deux Chambres du Parlement italien et en collaboration
avecl'UniversitédePalermeetd'académiesetinstitutslocaux,
cette rencontre a eu pour objectifs « d'échanger les points de
vue entre personnalités de divers horizons sur la question de
la dignité humaine à travers la problématique de l'immigra-
tion et des droits de l'Homme ».
N°473 Du 04 au 11 mars 2016
LA VOIX DU CENTRE
15T O U R I SM E
L'ONMT- Communauté Tidiane du Sénégal
Promouvoir la destination Maroc
L
'Office national marocain du tourisme (ONMT)
et la Communauté Tidiane du Sénégal (CTS),
ont signé, jeudi à Dakar, un mémorandum
d'entente pour la promotion de la destination Maroc
et de la ville de Fès, en particulier, comme destination
spirituelle, auprès de cette importante communauté re-
ligieuse.
L'accord, signé par le directeur général de l'ONMT,
M. Abderrafie Zouiten et les représentants des familles
religieuses tidianes Sy, Niasse, Tall et Ba, s'inscrit dans
le cadre du renforcement des liens qui unissent le Maroc
à la communauté tidiane du Sénégal et dans la continui-
té des actions entreprises par l'Office national marocain
du tourisme, à travers sa délégation de Dakar, pour la
promotion de la destination Maroc.
S'exprimant à cette occasion, M. Zouiten a mis en
évidence les valeurs de l'Islam de tolérance et d'ouver-
ture prônées par le Maroc et le Sénégal dont les rela-
tions solides et de fraternité sont ancrées dans l'histoire,
a-t-il dit, soulignant l'importance de l'accord qui vise à
contribuer au développement du tourisme cultuel entre
les deux pays. Parmi les actions prévues par le mémo-
randum d'entente, il a notamment fait état de la promo-
tion de la destination Fès qui abrite le sanctuaire du fon-
dateur de la tariqa tijania, Cheikh Sidi Ahmed Tijani, et
ce à travers notamment l'ouverture d'une ligne directe
Dakar-Fès et la diversification des produits d'accueil
avec des prix abordables.
Le DG de l'ONMT a également fait état de la mise
en contact des professionnels sénégalais avec des hôte-
liers et agences réceptives au Maroc, et le lancement de
campagnes de publicité au Sénégal afin d'encourager la
Communauté des tidianes à se rendre au Maroc et parti-
culièrement à effectuer la « Ziyara » à Fès.
L'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barada
a, pour sa part, mis en relief le rôle joué par l'ensem-
ble des composantes du champ religieux sénégalais, en
particulier les familles des Tidianes, dans l'encadrement
religieux dans la pure tradition d'un Islam sunnite et
malékite fondé sur les valeurs soufies de tolérance et
d'ouverture partagées par le Maroc et le Sénégal.
"Ces valeurs profondes prônées par SM le Roi Mo-
hammed VI, Amir Al Mouminine, et le président sé-
négalais Macky Sall, font de nos pays respectifs des
havres de paix et de sécurité dans un environnement
d'instabilité", a-t-il dit, notant que la signature de l'ac-
cord entre l'ONMT et la CTS s'inscrit dans l'option de
la consécration des liens solides entre les deux pays. De
leur côté, les représentants des quatre familles Tidianes
du Sénégal se sont félicité de la signature du mémoran-
dum d'entente qui témoigne une nouvelle fois, ont-ils
souligné, de l'exemplarité des relations millénaires liant
le Sénégal au Maroc.
Religion et découverte
Après avoir exprimé, au nom de l'ensemble des adep-
tes et dignitaires de la Tariqa, leur gratitude et leurs vifs
remerciements à SM le Roi Mohammed VI, Amir Al
Mouminine, qui ne cesse d'entourer de Sa Haute sollici-
tude le champ religieux en général et la Tariqa Tidjania
en particulier, les intervenants ont réitéré leur dispo-
sition à contribuer activement à la mise en œuvre des
objectifs de l'accord et au renforcement de la coopé-
ration cultuelle avec le Royaume.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, le
représentant de la famille tidiane Sy, Cheikh Ababakr
Sy, a qualifié l'accord d'"initiative extrêmement im-
portante" du fait qu'il permet, outre la consolidation
des liens au plan économique, de mettre sur pied des
structures à même de renforcer davantage la coopé-
ration bilatérale et ouvrir de nouvelles perspectives
d'avenir devant les deux peuples, a-t-il dit. L'ONMT
s'engage, en vertu de ce mémorandum d'entente, no-
tamment à organiser des voyages de familiarisation
en faveur des agences de voyages spécialisées dans
le tourisme religieux, à aider à réaliser des offres en
terme de package, accessibles à un large public au
Sénégal et à l'étranger et à initier des événements à
caractère religieux au Sénégal et au Maroc.
Dans l'objectif d'encourager la Communauté des
tidianes à se rendre au Maroc et particulièrement à
effectuer la "Ziyara" à Fès, l'accord prévoit d'œuvrer
pour la mise en place d'une ligne aérienne directe re-
liant Dakar à Fès, qui abrite la Zaouïa de Sidi Ahmed
Tijani, fondateur de la tariqa tijania. La CTS s'enga-
ge, de son côté, à être un relai actif auprès de la Com-
munauté Tidiane tant au Sénégal que dans les pays li-
mitrophes, pour la promotion de la destination Maroc
et contribuer au développement du voyage spirituel et
religieux à Fès auprès de la communauté Tidiane au
Sénégal en particulier et en Afrique en général.
Les deux parties se sont accordées, en ce sens, sur
la nécessité de créer au Sénégal un Tour-opérateur,
pour une bonne organisation des déplacements au
Maroc de pèlerins et d'opérateurs économiques sé-
négalais dans le respect de l'esprit de l'objet du pré-
sent mémorandum d'entente. Outre les représentants
des familles Tidianes, la cérémonie de signature s'est
déroulée en présence notamment de M. Driss Faceh,
président du Conseil Régional du Tourisme (CRT) de
Fès-Boulemane, de cheikh Aboubakr Diop, président
de la Rabita des oulémas du Maroc et du Sénégal,
et du Docteur Ka, directeur de l'Institut islamique de
Dakar.
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Lvc 473

  • 1. Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 473 - Semaine du 04 au 11 mars 2016 - Prix: 5 DH (Page - 03) Editorial Crise Maroc-UE L’Europe face à ses responsabilités Jeudi dernier, à l’issue du Conseil de gouvernement, le Maroc a décidé la suspension des relations institutionnelles et politiques avec l’Union européenne. Un acte de haute portée liée à la situation créée par un arrêt de la Cour européenne de justice, en date du 10 décembre dernier, qui avait prononcé la nullité de l’accord agricole existant entre l’UE et le royaume, signé en 2012. Ce jugement est, il faut le souligner, une décision politique en ce qu’il porte atteinte à la souveraineté du Maroc. Il a bien fait l’objet d’un pourvoi en appel par la Commission de Bruxelles et le Conseil de l’UE, le 19 février dernier. Mais ce sont les conditions mêmes des moyens de ce recours qui posent problème et qui conduit Rabat au gel de ses relations avec Bruxelles. L’on ne sait pas, en effet, ce qu’il y a dans le mémoire déposé à cet effet alors que le Maroc a fait montre de sa disposition à coopérer. Les responsables européens parlent volontiers d’écoute, de partage, de solidarité et de respect mutuel. Ils insistent aussi sur la nature et la dimension du partenariat durable scellé avec le Maroc sur la base notamment de l’accord d’association signé, voici vingt ans. Mais pour l’heure, force est de faire ce constat : s’il y a bien eu décision unanime du Conseil de l’UE pour engager ce recours, le 14 décembre dernier, il reste que le Maroc ne saurait accepter que le fonctionnement de la justice européenne – tel qu’il est aujourd’hui – porte atteinte à sa souveraineté. La Cour européenne de justice a, en effet, outre passé son mandat : elle n’était pas saisie ni compétente pour octroyer au demandeur, le mouvement séparatiste, la qualité de personne morale, habilitée à ester devant elle ; pas davantage, elle n’avait pas qualité pour se prononcer sur les conditions d’exploitation et de valorisation des ressources naturelles dans les provinces sahariennes récupérées. C’est bien tout l’édifice de coopération et de partenariat privilégié qui est en cause. A l’Union européenne donc de prendre ses responsabilités ! Le Maroc, lui, a pris les siennes ! (Page 03)(Page 04) (Page 16 ) (Page 07) (Page 08 ) (Pages 12-13) B a l l e a u c e n t r e Jeunesse USFP : irresponsabilité Ce vote de la Chabiba Ittihadia, à Tirana (Albanie), à l’issue du Congrès de l’Union internationale des jeunes socialistes, en faveur d’une entité estudiantine du « Polisario » relève de l’irresponsabilité. Comment l’expliquer ? La direction du parti à Rabat observe le mutisme, l’embarras le disputant à la confusion. Finira-t-elle par prendre ses responsabilités ? On veut le croire. En tout cas, il faudra bien tirer les conclusions qui s’imposent face à ce « vote » antinational : même l’inconséquence et l’amateurisme ont des limites ! La confiance et l’unité Un pont de consolidation et d’amitié entre deux Etats partenaires Réseau des Professionnels Guinéens au Maroc Par Lahcen BROUKSY* Censurer la censure Ces Marocaines qui brillent de mille feux sous le ciel européen 8 mars-Journée internationale de la femme 2015, l’éclosion du digital Prochaines élections législatives Mémorandum du MDS au Chef du gouvernement Par Tahar Ben Jelloun Maroc - Rapport annuel sur la presse Par Mamady SIDIBé
  • 2. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 2 Reporter- activit é s ro y ale s Sommaire techniquesduplaidoyernumérique Actualité 06. Maroc-Unioneuropéenne:pasdechantagedanslesrelationsdepartenariat 07. Censurer la censure Evénement 12. 8 mars-Journée internationale de la femme : ces Marocaines qui brillent de mille feux sous le ciel européen Politique 03.Prochainesélectionslégislatives:MémorandumduMDSau Chefdugouvernement 04.Laconfianceetl’unité 05.Défensedel’intégritéterritoriale:formationdesjeunesaux Réunion ordinaire du bureau politique du MDS Paris, SM le Roi Mohammed VI offre un dîner en l'honneur du Président François Hollande -Evaluation de l’actualité politique -Les préparatifs pour les prochaines législatives D ans le cadre de la visite de travail et d'amitié que le Souverain effectue en France, SM le Roi Mohammed VI a offert, samedi à Paris, un dîner en l'honneur du Président français, M. François Hollande. Le Souverain effectue une visite de travail et d'amitié en France qui constitue une nouvelle illustration de la solidité et de la densité du partenariat durable liant les deux pays. Un partenariat conforté par une volonté commune de tisser des liens renforcés et multidimension- nelle entre les deux États. Ont été conviés à ce dîner plu- sieurs hauts responsables français et marocains. Le bureau politique du MDS a tenu, jeudi 25 fé- vrier 2016, sous la présidence de son Secrétaire général, M. Abdessamad Archane, sa réunion or- dinaire. L’ordre du jour a porté des points suivants : -L’étude et la discussion des derniers développements politiques ; -Les préparatifs du parti pour les prochaines élections législatives. Le Secrétaire général a pris la parole en mettant en exer- gue les conditions politiques au cours desquelles se tient cette réunion. Il a évoqué à cette occasion la visite royale en France qui vise à consolider les relations d’amitié entre les deux pays, la décision du Maroc de reporter la date de la tenue du sommet arabe prévu au mois de mars pro- chain, ainsi que la suspension des contacts avec l’Union européenne. Le Secrétaire général a, par la suite, mis l’accent sur le programme du parti relatif aux préparatifs pour les prochai- nes élections législatives du 7 octobre prochain. Il a sou- mis, à cet effet, à la discussion les axes du programme. Il a informé le bureau politique que plusieurs coordinateurs et présidents des communes, ayant réussi lors des derniè- res élections communales et régionales, l’ont contacté pour effectuer des visites à leurs provinces et établir un contact avec les militants et militantes. Le Secrétaire général a in- sisté sur la nécessité de multiplier les rencontres, notam- ment avec les populations au niveau des provinces et des régions où le parti a obtenu de bons résultats électoraux. Après une discussion profonde et féconde, le bureau po- litique a décidé de publier un communiqué de presse relatif aux dates des activités du programme du parti et aux der- niers développements politiques. Premièrement : Le programme des activités du parti conformément à l’agenda suivant : -L’assemblée générale constitutive de l’Association des élus du MDS (samedi 2 avril 2016) ; -L’assemblée générale de l’Organisation de la Femme du MDS (samedi 30 avril 2016) ; -Le Colloque de l’Association de l’Enfance et de la Jeu- nesse du MDS (samedi 14 mai 2016) ; -La Commémoration du XXème anniversaire de la créa- tion du MDS (vendredi 10 juin 2016). Deuxièmement : La position du parti concernant les der- niers développements politiques Le MDS appuie la sage décision de Sa Majesté le Roi de renoncer à l’organisation par le Maroc du prochain sommet arabe, compte tenu du fait que le Souverain est conscient des conflits et des dissensions qui secouent le monde ara- bes. Des conditions qui ne sont pas propices à la tenue de ce sommet et qui ne garantissent pas sa réussite, compte tenu du climat général au niveau arabe, régional et international, en l’absence des conditions objectives pour la prise de dé- cisions répondants aux aspirations des peuples arabes. A cet effet, rappelons que le Royaume a toujours créé les conditions de succès aux sommets qu’il a abrités, du- rant lesquels des décisions et des recommandations ont été adoptés et qui ont servi l’unité et la solidarité arabe, à leur tête la cause palestinienne actuellement source de désac- cord et de rivalité entre les dirigeants arabes, ce qui porte atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région du Moyen- Orient. Le bureau politique a, en outre, salué la décision du gou- vernement de suspendre les contacts avec l’Union Euro- péenne suite à la décision de la Cour de Justice européenne d’arrêter les importations des produits agricoles et mariti- mes importés du Maroc, notamment ceux de nos provinces sahariennes. Nous soutenons cette décision puisque nous savons que l’arrêt de la Cour de justice européenne est le fruit de pres- sions exercées par les adversaires de notre intégrité territo- riale et qu’il s’agit d’une décision purement politique. Partant du principe de notre attachement à l’intégrité territoriale de la Nation et de sa souveraineté sur l’ensem- ble des provinces du sud, elle est au cœur de notre action politique et constitue la priorité des priorités. Notre ques- tion nationale nécessite de nous tous et de l’ensemble des Marocains plus de sacrifices et plus de vigilance ainsi que la mobilisation derrière Sa Majesté le Roi pour faire échec à toutes les conspirations et manœuvres de nos adversaires sur tous les fronts. - Samedi 5 mars : Settat, Réunion des élus de la région - Dimanche 6 mars : Rabat, les femmes MDS et le 8 mars Les élus MDS de la région tien- dront une réunion à Settat autour des questions d’organisation du parti, de préparation des prochai- nes élections et de renforcement de la régionalisation. Dans le cadre de la célébration de la Jour- née de la Femme, le 8 mars, l’Organisation des Femmes Démocrates et Sociales organi- sent une rencontre à Rabat, au siège du MDS. A l’ordre du jour sont inscrites des questions intéressant notamment les points suivants : évaluation de la parité genre, statut de la condition féminine, application de la Consti- tution et réformes en cours.
  • 3. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 3p oliti q ue Prochaines élections législatives Mémorandum du Secrétaire général du MDS au Chef du gouvernement M émorandum du Secrétaire général du MDS au premier ministre Suite à la réunion que vous avez présidé avec les dirigeants des partis politiques représentés au Parlement et à laquelle a pris part M. Mahmoud Archa- ne, Président du Conseil de la présidence représentant notre instance, nous avons l’honneur d’adresser à votre Excellence, un mémorandum traduisant nos opinions et propositions sur la réforme du code des élections concer- nant les prochaines élections de la Chambre des Repré- sentants. Un code auquel votre gouvernement apporte un intérêt en vue de le modifier et de l’actualiser pour que les prochaines élections législatives soient confor- mes aux dispositions de la Constitution de 2011, faisant de la Chambre des Représentants la première source de législation et de constitution du Gouvernement issu de la majorité. Cela traduira dans la réalité les aspirations du Peuple marocain et celles de ses sensibilités politi- ques aspirant à l’organisation d’élections transparentes et crédibles à même de réaliser pour notre pays une vé- ritable démocratie et de consolider l’Etat de Droit. Le MDS présente ces propositions dans le cadre du débat ouvert sur la réforme du code électoral et nous nous sommes appuyés pour leur élaboration sur notre expérience acquise au cours des précédentes expérien- ces électives, ainsi que sur une évaluation objective de ces expériences qui ne manquent pas de défaillances comme cela a été reconnu par la majorité des instances politiques. Notre objectif est l’organisation d’élections avec des lois garantissant leur crédibilité et leur trans- parence pour amener, ceux qui ont boycotté par le passé les élections, à participer massivement afin de garantir plus de succès aux prochaines échéances. A cet égard, nous présentons les propositions suivan- tes : 1) Le renouvellement et la révision des listes électorales Pour la réhabilitation des listes électorales nous pro- posons leur actualisation en procédant à la radiation des personnes décédées ou des personnes ayant changé d’adresse et de régler le problème des personnes inscri- tes qui n’ont pas trouvé leur noms sur les listes électo- rales, des imperfections qui poussent plusieurs d’entre- elles à bouder les élections. 2) La liste des jeunes Nous soutenons la représentation des jeunes à la Chambre des Représentants. Cependant nous avons constaté dans cette première expérience élective par liste des jeunes que leur candidature a été entachée par des soupçons de clientélisme en privilégiant les mem- bres de la famille et les proches rendant ainsi le proces- sus électoral source de rente politique. En vue de mettre un terme à cette problématique, nous proposons que le gouvernement adopte une for- mule appropriée permettant le bannissement de ces mauvaises pratiques, afin que la jeunesse soit représen- tée de manière réelle et démocratique. 3) La liste des femmes En vue de traduire dans la réalité la régionalisation avancée et de mettre en œuvre ses principes, nous pro- posons que la liste des femmes soit élaborée sur une base régionale afin de permettre aux femmes de l’en- semble des régions du Royaume d’être représentées à la Chambre des Représentants et que les listes ne soient pas uniquement limitées aux femmes et aux filles, aux membres de famille et aux proches de certains dirigeants de partis politiques. 4) Le seuil Les précédentes élections ont confirmé que le seuil était un usage qui permettait à certains partis, notam- ment ceux qu’on qualifie de grands partis, de monopoli- ser les résultats des élections et des sièges. Ainsi, et pour donner au concept de pluralité sa vé- ritable nature conformément aux dispositions de la Constitution, nous proposons la suppression du seuil ou de le réduire à 3% afin que certains partis puissent avoir la chance d’obtenir des sièges à la Chambre des Représentants, sachant que le seuil de 6% les condamne à l’exclusion, ce qui est contraire à l’esprit de la Consti- tution. 5) Le soutien financier électoral Compte tenu que les partis politiques vont concourir à de nouvelles élections, en rupture avec les précéden- tes élections et leurs résultats et afin de garantir l’éga- lité des chances, nous proposons que le soutien financier soit distribué de manière égalitaire entre l’ensemble des partis dans la première tranche et qu’il soit distribué après l’annonce des résultats officiels selon le nombre des sièges et des voix obtenus. 6) L’interdiction de brûler les bulletins de vote Nous proposons de garder les bulletins de vote, y compris ceux qui ont été validés ou supprimés, en tant que preuves matérielles jusqu’à la fin du délai des re- cours. Le but est de mettre un terme à toute suspicion d’irrégularités pouvant entacher ce processus aux fins de réalisation d’élections transparentes et crédibles à la hauteur des aspirations des Marocains. 7) Le rôle des médias publics Conformément aux dispositions de la Constitution et au code de la presse qui garantissent la pluralité et l’égalité, nous appelons à garantir l’égalité des chances au niveau des médias publics, sans aucune discrimina- tion entre les partis, notamment au niveau des débats télévisés précédant les élections. Nous avons constaté, à cet effet, que certains partis bénéficient de plages horai- res dépassant celles des autres partis. Nous proposons aussi la révision du décret relatif aux campagnes électorales qui définit aux partis, après le tirage au sort, des horaires incompatibles avec le but de ces campagnes, ce qui profite à des partis do- tés d’un groupe parlementaire ou représenté au sein du Parlement au détriment d’autres partis non représentés. Les médias jouent un rôle crucial dans le processus de formation et de sensibilisation lors de la discussion des grandes questions et de la présentation des programmes des partis devant les électeurs. Abdessamad Archane Secrétaire général du MDS
  • 4. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 4 p oliti q ue *Ecrivain Par Lahcen BROUKSY* La confiance et l’unité N ous voulons savoir où nous allons dans les perspectives des prochaines législatures. Les perspectives ne sont pas encore dégagées dans des propositions de vision d’avenir. On dit que gouverner, c’est prévoir et faire des choix justes, judicieux. Si l’on se donne la peine d’analyser les dernières décennies de la gouvernance, elles sont marquées par des choix politique dosés, des compromis. Cependant, quelques réalités sau- tent aux yeux à savoir que la géographie politiques com- mence à pointer dans un sursaut des territoires. Qu’est-ce donc la région avancée dotée de ses élites si ce n’est cé- lébrer « les territoires ». Disons le tout net : une partie du territoire marocain rural a été laissé en jachère sans une politique agricole qui s’accroche à la chaîne des services et des industries et qui formerait une boucle de l’économie nationale. Cette géographie va exprimer ses états d’âme par le vote. Ruralité économique orpheline Le monde rural agricole est écrasé par les coûts de pro- duction qui accablent les petits propriétaires qui ne font que végéter ou rembourser le crédit agricole. C’est d’une réforme des structures foncières dont a besoin le monde agricole dont tout le bénéfice revient à la chaîne des in- termédiaires jusqu’aux distributeurs. Que reste il alors au petit producteur paysan ? Il faut avoir à l’esprit que le phénomène de l’exode rural, la bidonvillisation, la surden- sification des villes, ne sont que des conséquences de la désertification des montagnes, des plateaux, qui souffrent d’une pénurie des équipements de mise en valeur de la terre. De là est né une nouvelle conscience de la ruralité économique qui se considère orpheline à cause de la pri- mauté donnée à l’axe littoral atlantique. Cette nouvelle conscience qui s’exprime parfois par des marches de protestation des fellahs et même parfois des marches avec des échaufferies. Cette prise de conscience est relayée par des associations locales de la défense de la terre. Ces jeunes ruralistes sortent de l’éthique des convic- tions identitaires ethniques pour entrer dans l’éthique de la responsabilité citoyenne insérée dans la communauté nationale. Une identité économique du territoire est née avec la région avancée ; elle renforce l’identité du terri- toire. Celle-ci est subséquente à l’érosion des structure in- ternes du monde agricole qui s’est paupérisé en certains bourgs ruraux jusqu’à donner la bidonvillisation sauvage avec toutes les conséquences qui en résultent sur la morale sociale. Cette dernière identité a créé l’oisiveté, la dégra- dation des mœurs. Voilà donc dans quelles conditions une société saine se déstabilise et suscite des métastases dans tout le corps social et le corps politique. C’est ainsi qu’est né le phénomène du populisme qui a déteint sur la gouver- nance. Qu’est-ce que le populisme marocain ? Le populisme d’un point de vue de la science sociale n’a rien de péjoratif. Il traduit l’état d’une société politique anti-élitiste qui se recroqueville sur son identité populaire spécifique qu’elle oppose aux classes dominantes et à leurs élites. Aussi comprendrons-nous pourquoi et comment la vieille garde politique, l’Istiqlal, l’USFP, est tombée dans le populisme parce que leur masse des électeurs ont suivi le mouvement d’un sentiment populaire qui tire vers le bas. Le PJD, lui, par son identité islamique et l’éthique de justice sociale qui l’accompagne, est d’essence populiste destinée de prendre la cause des humbles. Quant au Mou- vement populaire, il fut la concrétisation d’un populisme terrien en 1958 pour glisser vers l’élitisme des notables. La chute de l’économie en 1981, sans rencontrer des gou- vernements de redressement depuis cette date, a détricoté le matelas de la classe moyenne et sa paupérisation. Cette traduction économique, sociale et culturelle, a donné la segmentation des partis politiques qui ont suivi la ligne du populisme, car les électeurs ont des humeurs politiques qui suivent l’état de leurs revenus. Comme les politiciens ne répondent pas à leurs attentes, ils ont versé dans l’absen- téisme, et sont allés voir ailleurs, chez le PJD. Le risque populiste La loi de la science politique est implacable. Les réces- sions créent la déconfiture chez les vieux partis classiques qui n’apparaissent plus comme des leaders. Ils perdent dans l’opinion au fur et à mesure que le marché dicte ses lois sévères aux gouvernements. On peut aussi parler du populisme historique qui a attrapé la vieille koutla et a re- joint le Mouvement populaire, par un nouveau populisme agrarien identitaire. Ce populisme est pluriel dans son expression. De sorte que le Maroc politique risque d’être gangrené par des tribuns qui s’adressent au peuple au lieu d’idéologues qui ont une vision objective de l’avenir. Voilà en quoi la relance économique avec des acteurs qui ont l’esprit d’entreprise, est nécessaire pour sortir du cercle vicieux du populisme. Dès lors, le retour à la dialectique koutla et les « autres », est désormais anti-historique et même réactionnaire car la division est mortelle face aux défis du Maroc. Il ne faudrait pas que le clivage l’emporte sur l’unité et le rassemblement des forces avec des personnalités fiables et crédibles capables de conduire un Maroc pour tous et de ramener ainsi la confiance dans les cœurs et l’esprit. Un air de déjà vu n’emporte pas l’adhésion des jeunes qui attendent des jours heureux. Si la logique des campagnes électorales dispersées l’emporte sur les stratégies du char- gement, c’est que la classe politique qui est un outil de la démocratie et du développement pour tous, n’a pas de pro- jet de société ni à proposer, ni à défendre. Les Marocains attendent l’unité, la clarté, au-delà des postures, des petits calculs, des arrières-pensées, des slogans. On ne peut plus louvoyer mais avoir en tête l’exigence de la responsabilité collective devant l’histoire. Il n’y a plus en cette mondialisation d’hommes politiques provi- dentiels. Il faut mouiller sa chemise. C’est la réalité d’une démocratie ouverte, de son exercice, qui requiert un sur- saut et des candidats de la raison et non des passions. Le Maroc de demain a besoin d’hommes d’Etat ou le dire et le faire vont ensemble sans pour autant choisir des hom- mes qui renversent la table. L’avion du Maroc n’a qu’un seul pilote et il faut s’y conformer pour un Maroc grand et digne.
  • 5. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 5P O L I T I Q U E Défense de l’intégrité territoriale Formation des jeunes aux techniques du plaidoyer numérique A l'occasion du 58ème anniversaire de la ba- taille de Dchira et le 40ème anniversaire du départ du dernier soldat étranger des provin- ces du Sahara Marocain, le ministère de la Commu- nication et l'Instance nationale de la jeunesse et de la démocratie ont récemment procédé, au siège du minis- tère, à la signature d'une convention-cadre de partena- riat pour la mise en place d'un programme de formation des jeunes aux techniques du plaidoyer numérique dans l'objectif de former 5.000 jeunes pour la défense de la première cause nationale. Cette convention signée par le ministre de la Com- munication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, et le coordonnateur national de l'Instance na- tionale de la jeunesse et de la démocratie, Saad Hazem vise la mise en place d’un cadre général de partenariat entre les deux parties pour l'élaboration d'un programme de formation dans le domaine du plaidoyer numérique autour de la question du Sahara marocain, la promo- tion du niveau de communication des jeunes marocains appartenant des différents partis politiques et du tissu associatif, ainsi que la prise d’ initiatives communes. L’objectif essentiel est de qualifier ces jeunes à mieux défendre l'intégrité territoriale du Royaume. Au début de cette rencontre, Mustapha El khalfi a souligné que cette convention s'inscrit dans le cadre de la mise en application des Hautes Orientations de S.M. le Roi Mohammed VI, qui a appelé dans Son discours à l'occasion du 34ème anniversaire de la e Marche verte à «œuvrer pour que les instances politiques, syndicales, associatives et médiatiques, ainsi que toutes les forces productives et créatrices, assument les responsabilités qui leur incombent en matière d'encadrement des ci- toyens, et d'ancrage des valeurs de patriotisme et de ci- toyenneté effective». Le ministre de la communication n’a pas manqué de rappeler que cette convention s’inscrit aussi dans le ca- dre de la mise en œuvre des dispositions de la Constitu- tion. Il a précisé, à cet effet, que cette convention a pour but de consolider la connaissance des jeunes sur l'his- toire du Sahara marocain, l'évolution de la question na- tionale, ses dimensions juridiques, politiques, économi- ques, socioculturels, stratégiques et de développement. Ainsi des efforts seront déployés en vue de sensibiliser davantage les jeunes marocains, des différentes régions du Royaume, du bien-fondé de la cause nationale en tant que question de tous les Marocains. Culture de patriotisme Le ministre a également rappelé, à cette occasion, le lancement, le 9 novembre dernier, du portail «Sahara. gov.ma» à l’occasion du 40ème anniversaire de la glo- rieuse marche verte. Il a précisé que ce portail entre dans le cadre des efforts de défense de l'intégrité terri- toriale. Cette initiative a été renforcée par le lancement de deux comptes sur «Twitter» et «Facebook», en tant que plateformes d'interaction, de communication et de présentation de la cause nationale en vue de faire face aux discours mensongères et de manipulation de la réa- lité du Sahara marocain. Par la même occasion, le ministre a présenté l'ouvra- ge «Sahara marocain : réalités et mensonges», publié par son département, qui présente les principales thèses de manipulation utilisées pour contrer le discours unio- niste autour de la question nationale et offre des répon- ses scientifiques et méthodiques à ces allégations. Le ministre de la Communication, a aussi mis en exer- gue les différentes actions menées en vue de contribuer à la défense de la cause nationale, précisant à cet égard, l'élaboration de 19 publications dans le cadre de la sé- rie «Cahiers du Sahara marocain» en quatre langues, le projet «tente de la presse» à Laâyoune. Il s’agit d’un centre de formation, de documentation et d'accueil des journalistes, en plus du lancement d'une initiative de formation des journalistes dans les provinces du sud et de la première édition du Festival national du film do- cumentaire sur la culture, l'histoire et l'espace sahraoui- hassani. Il sera procédé, à cet effet, à la mise en œuvre du soutien à la production de documentaires sur l'his- toire, la culture et l'espace sahraoui hassani et la mise en place de mesures visant la protection des droits d'auteur dans les provinces du Sud. A l’issue de la signature de la convention, Saad Ha- zem, coordonnateur national de l'Instance nationale de la jeunesse et la démocratie, qui comprend 16 jeunesses partisanes, a précisé que le lancement de ce programme de formation reflète l'intérêt qu'accordent le gouver- nement et la jeunesse partisane à cette question vitale, soulignant que cette convention est à même de donner un nouvel élan à l'action des jeunes de l'Instance dans le domaine de la défense de l’intégrité territoriale, que ce soit à travers la formation directe des jeunes ou à travers le plaidoyer au sein des forums internationaux. Une exposition de photos rares sur l'épopée de la Marche Verte et ses différentes étapes a été organisée en marge de cette rencontre. Elle retrace les étapes phares de cette glorieuse épopée. Par Driss LYAKOUBI
  • 6. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 6 actualit é Maroc-Union européenne Pas de chantage dans les relations de partenariat C 'est indubitablement l'une des constantes les plus inébranlables de la diplomatie ma- rocaine : Nul ne peut imposer ses règles ou son diktat au Royaume souverain. La toute fraiche décision du gouvernement de suspendre les contacts avec l'Union européenne (UE), suite à la gestion on ne peut plus chaotique par Bruxelles du dossier rela- tif à l'accord agricole, annulé lors d'un procès qui a fait ricaner plus d'un en Europe et ailleurs, est venue rappeler que le Maroc ne peut accepter qu'il soit traité comme un simple élément d'une procédure judiciaire ou faire l'objet d'un jeu de va et vient à travers les couloirs du Berlaymont. Après plusieurs jours de tergiversations, les instan- ces de l'UE ont déposé, vendredi dernier, la demande de pourvoi en appel de la décision annulant l'accord agricole avec le Maroc, soit un jour ouvrable avant le délai légal de cette procédure qui venait à expiration le 22 février. Sur ce point là, le gouvernement ma- rocain reproche aux instances de l'Union de faire le black out total. Mise en garde Opacité, excès de zèle ou manœuvres technocra- tiques et administratives ont entouré le travail des services compétents de l'UE et un manque de trans- parence flagrant a été relevé dans l'élaboration du do- cument de l'appel, sachant que le Maroc, bien qu'il ne soit pas partie prenante au procès, est directement concerné par cette affaire qui met en péril la confian- ce entre les deux partenaires. Depuis le déclenchement de cette affaire à laquelle personne ne s'attendait, le Maroc a exprimé ses in- quiétudes quant à la sécurité juridique de ses accords avec l'UE et mis en garde les institutions européen- nes contre la manipulation, sport favori de l'Algérie et du polisario. Que de navettes diplomatiques, que de communiqués et déclarations d'officiels marocains et d'experts européens et internationaux mettant l'ac- cent sur l'urgence pour l'UE de préserver ses acquis avec son partenaire marocain et de ne pas prêter le flanc aux manœuvres ourdies par les adversaires du Royaume. Pourtant c'est le Maroc que l'Union européenne avait choisi en 2008 comme premier pays auquel elle avait accordé un statut avancé et c'est ce Maroc là, qui fait le gendarme de l'Europe en matière de lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine, qui voit aujourd'hui ses accords voguer à la dérive à cau- se d'un jugement inique, une compilation de bavures judiciaires, rendu par un tribunal instrumentalisé qui s'était basé sur des arguments inconsistants et des supputations infondées au seul objectif de nuire au Royaume. Le gouvernement a, d'ailleurs, réitéré sa condam- nation de ce jugement et dénoncé le caractère dan- gereusement politique de la décision, ses arguments infondés, sa logique biaisée et ses conclusions contraires au droit international et en porte à faux avec les résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU. Le gouvernement s'est élevé contre 'l'attitude déloyale de l'Union européenne qui fait peu de cas du respect nécessaire entre partenaires'', alors qu'elle avait pro- mis au Maroc une gestion transparente et des efforts intenses pour régler ce dossier. Les réactions en cascade Pour l'eurodéputé Gilles Pargneaux, président du groupe d'amitié Maroc-UE au parlement européen, « la réaction du Maroc est tout à fait légitime et il est en droit de réclamer un minimum de transparence dans la gestion de ses relations avec l'UE ». Réagissant à la décision du gouvernement de suspendre ses contacts avec l'Union européenne à l'exception des échanges au sujet du recours relatif à l'accord agricole, M. Par- gneaux a invité les instances européennes à travailler dans la transparence avec les autorités marocaines. Le député européen a appelé à la reprise du dia- logue entre les deux parties, car « l'Union euro- péenne a besoin du Maroc, notamment dans la lutte contre le terrorisme, l'immigration et la sé- curit ». « Cette coopération s'étend également au domaine énergétique. Le Maroc abrite en novem- bre prochain la COP 22 et nous avons besoin de développer le partenariat avec le Royaume devenu un leader mondial dans ce domaine' », a souligné M. Pargneaux. « L'Union européenne ne saurait sa- crifier ses relations de longue date avec le Maroc pour des raisons de technocratie administrative' », a-t-il relevé. L'Europe devra donc faire le choix entre la né- cessité de prendre en compte dûment les intérêts du Maroc ou se laisser conduire sur des pistes qui lui sont préjudiciables en mettant en péril ses allian- ces stratégiques, dans une conjoncture marquée notamment par de graves enjeux sécuritaires et de profondes incertitudes sur la survie même de l'es- pace communautaire. L'eurodéputé Gilles Pargneaux, président du groupe d'amitié Maroc-UE au parlement européen a appelé, jeudi, les institutions européennes à travailler dans la transparence avec les autorités marocaines. Dans une déclaration à la MAP suite à la décision du gouverne- ment de suspendre ses contacts avec l'Union européenne à l'exception des échanges au sujet du recours relatif à l'accord agricole, M. Pargneaux a souligné que « la réac- tion du Maroc est tout à fait légitime et il est en droit de réclamer un minimum de transparence dans la ges- tion de ses relations avec l'UE ». Le député européen a également appelé à la reprise du dialogue entre les deux parties, car « l'Union européenne a besoin du Maroc, no- tamment dans la lutte contre le terrorisme, l'immigration et la sécurité ». « Cette coopération s'étend également au domaine énergétique. Le Maroc abrite en novembre pro- chain la COP 22 et nous avons besoin de développer le partenariat avec le Royaume devenu un leader mondial dans ce domaine », a souligné M. Pargneaux. Et d'ajouter que « l'Union européenne ne saurait sacrifier ses rela- tions de longue date avec le Maroc pour des raisons de technocratie administrative ». Le gouvernement maro- cain a exprimé sa profonde déception quant à la gestion opaque de la part de certains services de l'UE du dossier relatif à la décision du tribunal européen. « Le Maroc ne saurait accepter d'être traité en simple objet d'une procé- dure judiciaire, ni réduit à être balloté entre les différents services et institutions de l'UE », a affirmé le ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement, souli- gnant que « le Royaume est en droit d'exiger de l'UE une interaction loyale et responsable, dans les prochaines phases de la procédure ». Le gouvernement a également annoncé la constitution d un comité interministériel, composé des départements des Affaires étrangères et de la Coopération, de l'Intérieur et de l'Agriculture et de la Pêche Maritime pour suivre de près le développement de ce dossier et proposer, le cas échéant, les mesures appro- priées pour préserver les intérêts nationaux légitimes. L'appeldel’eurodéputéGillesPargneaux
  • 7. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 7A ctualite Censurer la censure D e grâce, arrêtez d’interdire!Arrêtez de croi- re que vous allez être plus forts qu’Internet et les réseaux sociaux! Cessez de vous voi- ler la face et de porter des lunettes qui vous installent dans les années 70-80 ! Il y a quelque chose d’ana- chronique et de non productif, pour ne pas dire stu- pide, dans le maintien de la censure dans notre pays. Il suffit que le ministre de la Communication inter- dise un film, une revue, un journal pour que, ce qu’il voulait éviter, non seulement se produise mais prenne des proportions graves. En censurant une revue scientifique de vulgarisa- tion comme «Sciences et Vie», il lui a du même coup accordé une publicité inespérée. D’abord, ce maga- zine a très peu de lecteurs au Maroc: ensuite, ce qu’il a publié n’était pas de nature à lancer des flammes d’indignation et d’horreur. Ainsi, grâce à Internet et aux réseaux sociaux, des Marocains, qui n’avaient jamais entendu parler de «Sciences et Vie», se sont mis à la chercher sur la Toile et lire ce que le ministre voulait les empêcher de lire. Il en est de même pour le film de Nabyl Ayouch «Much Loved». L’interdire sans l’avoir projeté de- vant la commission de censure ne pouvait qu’exci- ter les gens à le télécharger et le voir. C’est ce qui se passe actuellement depuis que le film est sorti en DVD et qu’il est disponible sur Internet. Sans aborder les qualités et défauts du film, je constate un simple fait : la censure ne sert plus à rien. Elle était efficace du temps des années de plomb où la circulation de l’information était sous haut contrô- le. Ainsi, le remarquable livre de Abdallah Laroui «L’idéologie arabe contemporaine», paru chez Fran- çois Maspero en 1967, avait été interdit à cause d’une note en bas de page où l’auteur rappelle son amitié avec… Mehdi Ben Barka. Les censeurs n’avaient certainement pas lu cet es- sai complexe et difficile, mais il leur a suffi de voir surgir le nom de Ben Barka pour frapper d’interdic- tion un ouvrage exceptionnel. A l’époque, on ne pou- vait pas avoir accès au livre sauf si on se déplaçait en France pour l’acheter et le lire sur place. Il serait temps de lever cette censure sur cet ouvrage fonda- mental dans la culture marocaine. Revenons aux dégâts causés par l’interdiction du film de Nabyl Ayouch. Vendredi soir, la France regar- dait la cérémonie des César où Loubna Abidar était nommée meilleure actrice auprès de Catherine De- neuve, Isabelle Hupert, Catherine Frot et d’autres. La veille, et le jour même, plusieurs émissions de télé lui ont été consacrées, la présentant comme «exilée en France», «agressée dans son pays», «interdite de séjour au Maroc» etc. On a beaucoup parlé du Maroc mais en mal. Notre image a été de nouveau froissée, renvoyant le Maroc vers le clan des pays où les Droits de l’Homme et surtout de la femme ne sont pas res- pectés. On n’avait pas besoin de cette très mauvaise publicité. Il fallait penser à tout cela avant d’interdire le film et de faire courir des rumeurs indécentes et horribles sur l’actrice accusée des pires choses. Que de gens qui n’avaient vu du film que des rushes volés se sont exprimés pour dénoncer un cinéaste «qui donne une mauvaise image du Maroc», le menaçant, l’insultant, le soupçonnant de participer à une campagne anti-ma- rocaine. Pire, un «humoriste» s’est délecté en traitant Loubna de prostituée confondant l’actrice et son rôle. Cette violence, cette hystérie largement partagées sur des blogs sont inquiétantes. Là-dessus, on constate que nous ne sommes pas tolérants. En outre, nous acceptons que la prostitution la plus dégradante existe dans la réalité et nous refu- sons qu’un artiste la mette en scène, justement pour alerter cette opinion publique sur ces drames quoti- diens et avilissant l’être humain. Donc, d’après des réactions fanatisées, on casse le thermomètre qui nous indique que le corps social a 40 degrés de fièvre au lieu d’appeler un médecin pour soigner le mal. Alors, de grâce, arrêtez d’interdire! Arrêtez de croire que vous allez être plus fort qu’In- ternet et les réseaux sociaux! Cessez de vous voiler la face et de porter des lunettes qui vous installent dans les années 70-80 ! Le Maroc évolue et avance, ne lui mettez plus les bâtons dans les roues! Renon- cez à l’hypocrisie que l’islam dénonce et condamne ! Le mieux est de fermer ce bureau de la censure et d’ouvrir grands les yeux sur les réalités violentes, injustes et déplorables dans lesquelles vivent nos concitoyens. Par Tahar Ben Jelloun* (*)Tahar Ben Jelloun, écrivain-littéraire, (le360 du 29/02/2016)
  • 8. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 8 Présentation du rapport annuel sur les efforts pour la promotion de la liberté de la presse 2015, l’éclosion du digital L e ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a présenté, avant-hier mercredi à Rabat, le rapport annuel sur les efforts pour la promotion de la liberté de la presse dans notre pays devant un parterre de journalistes et de hauts cadres départementaux. A l’entame de la conférence, le ministre a souligné que l'année 2015 reste « distinguée » en matière de promotion de liberté et d'indépendance de la presse au Maroc et de renforcement de la pluralité et de la protection des journalistes Ce qui pas empêché le M. El Khalfi de relever des zo- nes d’insatisfaction en indiquant qu'il subsiste, toutefois, des défis et des enjeux qui requièrent l'implication de l'en- semble des acteurs dans la dynamique de la réforme selon une approche collective et participative en vue d'élargir le champ des libertés, de consolider l'image du Maroc et d'améliorer la compétitivité des médias. Ainsi, au niveau du renforcement de l'arsenal juridique, l'année 2015 a été marquée par l'adoption en Conseil de gouvernement du projet de loi 13.88 sur la presse et l'édition, et l'adoption par le parlement du projet de loi N 13.90 portant création du Conseil national de la presse en tant qu'instance élue et du projet de loi n 13.89 relatif au statut des journalistes professionnels, a ajouté le ministre. L'année 2015 a connu, en outre, l'instauration d'un nouveau système de soutien de la presse, a indiqué M. El Khalfi, notant que le montant de soutien direct à ce secteur a augmenté de 50 pc en passant de 42 millions de dhs en 2012 à 60 millions en 2015. L'année écoulée a connu éga- lement un renforcement des garanties judiciaires à l'exerci- ce de la liberté de presse, a-t-il poursuivi, soulignant avec satisfaction la baisse du nombre des jugements dans les affaires afférentes au secteur de la presse et de l'édition à seulement 24 jugements, dont 14 acquittements, annula- tion ou incompétence, contre 56 au cours de l'année 2014. Le ministre a salué, à cet égard, la mise en place de cham- bres spécialisées dans les affaires de presse au niveau de Casablanca et Rabat, rappelant que la justice a opté pour l'imposition des amendes modérées dans des affaires de presse et d'édition, sauf dans des cas exceptionnels. Pluralitélinguistique Il a souligné de même que les indicateurs de développement de la liberté de la presse au titre de 2015 ont été renforcés avec l'abandon de manière définitive de la non-auto- risation de distribution des publi- cations étrangères pour des raisons politiques, assurant que l'année écoulée n'a enregistré aucun cas d'interdiction d'un site électronique, de confiscation ou d'interdiction d'un journal national. De même, a-t-il noté, l'année précédente a été marquée par un recul notable des cas d'agressions contre les journa- listes lors de l'exercice de leur mé- tier, avec 6 cas seulement, contre 13 en 2013, selon un rapport du Syndi- cat national de la presse marocaine (SNPM). En ce qui concerne la presse digitale, l'année 2015 a enregistré la reconnaissance juridique de la presse électronique et son intégra- tion dans le système de soutien pu- blic à la presse. Ainsi, le nombre de sites électroniques est passé de 0 en 2012 à 254 en 2015, a relevé le mi- nistre. Dans le même cadre, le nom- bre des journalistes dans ce secteur ayant obtenu la carte de presse a cru de 46 en 2014 pour passer à 98 en 2015. S'agissant de la protection professionnelle à travers la carte de presse, le nombre de journalistes disposant d'une carte de presse a atteint 2.600 en 2015 contre 2.100 en 2014, soit une hausse d'environ 20 pc, note le ministre Au niveau de la promotion des ressources humaines, l'année 2015 a été marquée par la signature d'une conven- tion de formation avec le club de presse au Sahara et la mise en place d'un projet de tente de presse à Laâyoune en tant que complexe socio-culturel au profit des journalistes de la région, a dit le ministre. Pour ce qui est du renforcement de la pluralité, le Maroc a enregistré une diversification dans les supports de communication, les sites électroniques et dans le secteur audiovisuel public, a indiqué M. El Khalfi, notant que le Royaume a connu aussi une diversification au niveau des grilles de programmes, ce qui reflète la plu- ralité linguistique, culturelle, politique et civile du pays. Au niveau de l'audiovisuel, le taux de présence dans les chaines publiques des partis de l'opposition est passé de 33,76 pc en 2011 à 43,56 pc en 2014. De même, le service offert par les chaines du pôle public s'est vu lui aussi ren- forcé à travers la valorisation de la diversité et de la plura- lité culturelle et le renforcement de l'offre d'information et les émissions de débat. Le ministre de la communication a, d'autre part , souligné que l'Agence Maghreb Arabe presse (MAP) a renforcé ses produits et aussi sa présence au niveau international à travers la mise en place de six nouveaux Pôles, ajoutant que l'année 2015 a été marquée égale- ment par le renforcement des supports vidéo et audio, ainsi que par la diversité et la pluralité politique et civile et spatiale dans la production de l'agence. Concernant la présence de la femme dans les médias audiovisuels en 2015, le ministre a fait remarquer que les interventions des personnalités publiques féminines dans les jour- naux télévisés ont enregistré une évolution au cours de la deuxième phase de 2015, relevant que leur présence dans l'ensemble des médias audiovisuels a atteint 10,05 pc l'année dernière, contre 9,83 pc 2014 et 5 pc en 2013. L'année 2015 a connu aussi un renforcement des méca- nismes d'interaction avec les organisations nationales et internationales concernées par la liberté de la presse et le renforcement de l'ouverture du Maroc sur l'extérieur, a encore souligné M. El Khalfi. C o m m unication
  • 9. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 9A F R I Q U E Coopération Maroc-Côte d’Ivoire La CIMAF inaugure sa 2ème ligne de production à Abidjan Sénégal, une agriculture bonifiée Burkina : Don japonais de 2,5 milliards de FCFA Notre continent Voilà un acte juridique qui va faire couler beaucoup d’encre. Il s’agit de la naturalisation de Blaise Compaoré, l'ancien président burkinabè, comme citoyen ivoirien. Celui-là même qui fut chassé au pouvoir, un 31 octobre 2014, par une insurrection populaire avant de se réfugier en Côte d'Ivoire. Sur les réseaux sociaux et dans les médias africains, la nouvelle a provoqué un tollé et flot d’indignations car avec cette naturalisation, le nouveau citoyen ivoirien pourrait échapper à la justice de son pays. Celle- ci avait déjà lancé un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré pour son rôle présumé dans l’assassinat de Thomas Sankara. De plus, il serait impliqué dans l’attentat contre la sûreté de l'Etat, complicité d'assassinat et complicité de recel de cadavre. L’étonnement est de taille d’autant plus que ce décret de naturalisation, signé de la main du président Alassane Ouattara, est daté de novembre 2014, soit seulement un mois après la chute de l'ancien président. Ce décret a été publié au Journal officiel en janvier 2016 même si le décret numéro 2014-701 ne fait qu'une vingtaine de lignes annonçant sobrement, que suite à sa demande, Blaise Compaoré, né en 1951 à Ouagadougou, est naturalisé ivoirien. Le décret suivant annonce, lui, la naturalisation de François Compaoré, le frère de l'ancien président burkinabè. Curieuse coïncidence car ces naturalisations interviennent un mois seulement après l'émission d'un mandat d'arrêt international par la justice du Burkina Faso contre l'ancien président du pays. Pour rappel, l'assassinat de l'ancien président du Burkina FasoThomas Sankara en 1987, lors d'un coup d'Etat, a porté Blaise Compaoré au pouvoir où il est resté pendant 27 ans. Le mutisme des autorités ivoiriennes, lesquels ne souhaitent pas commenter ces informations, montre si besoin est que dossier est loin d’être clos. Il n’est d’ailleurs pas surprenant, dans ces conditions, qu’au Burkina Faso la naturalisation de Blaise Compaoré soit qualifiée de simplement lamentable car il l'a fait pour échapper à la justice de son pays, parce qu'il sait que la Côte d'Ivoire n'extrade pas ses ressortissants. En un mot comme en mille mots, c’est terriblement honteux. Et par cet acte, il jette l'opprobre sur lui-même et sur tous ceux qui sont liés à lui. Triste fin pour celui que l’on qualifiait de médiateur dans les crises africaines. Par Mamady Sidibé BlaiseCompaoré, lenouveaucitoyenivoirien L 'Inauguration de la deuxième ligne de pro- duction de la cimenterie « Ciments d'Afrique » (CIMAF) du groupe marocainAddoha, a eu lieu mardi à Abidjan, en présence du Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan. Ce nouveau projet qui a nécessité un budget de quelque 17 milliards de FCFA , soit près de 26 millions euros, permettra à la CIMAF de doubler sa production, en passant de 500.000 tonnes à un million de tonnes de ciment annuellement. Opérationnel depuis février dernier, ce projet addi- tionnel a été réalisé en 18 mois et devra contribuer re- marquablement aux efforts du gouvernement ivoirien visant à combler le déficit en cette matière et à répon- dre à une demande de plus en plus pressante, tout en assurant la production de ciment de haute qualité. S''exprimant à cette occasion, le premier ministre ivoirien s'est félicité de cette initiative qui traduit la volonté du groupe CIMAF et son engagement à ac- compagner la croissance et la dynamique économiques que connait la Côte d'Ivoire, soulignant que ce nouveau projet s'inscrit en parfaite adéquation avec la démarche et la politique du gouvernement ivoirien visant à faire du secteur privé, le moteur d'une croissance économi- que durable et soutenue. Dans la foulée, il a loué le rôle joué par le secteur privé dans la mise en exécution du Plan National de Développement (PND), notamment dans sa seconde phase couvrant la période 2016-2020, réitérant, à cette occasion, l'engagement du gouvernement à poursuivre les réformes nécessaires pour rendre l'environnement des affaires plus attractif. Après avoir donné un aperçu global sur de grands projets en cours de réalisation dans le secteur de la construction, du BTP, des infrastructu- res, du logement social etc, le chef du gouvernement a salué la vision du groupe CIMAF qui cadre parfaite- ment avec la démarche des deux pays et la vision du président ivoirien, Alassane Ouattara et de SM le Roi Mohammed VI pour un partenariat sud-sud mutuelle- ment avantageux. De son côté, le ministre ivoirien de l'industrie et des mines, Jean-Claude Brou, qui a relevé l'apport de la mise en service de cette deuxième ligne de production de CIMAF à la dynamique de croissance du pays, s'est félicité de l'appui permanent du Maroc et de son impli- cation effective dans toutes les initiatives visant à ins- crire la Côte d'Ivoire au rendez-vous avec l'émergence à l'horizon 2020. M. Anas Sefroui, président directeur général du groupe Addoha, a rappelé, quant à lui, que le choix de la Côte d'Ivoire s'est imposé dès le départ, grâce à la grandeur de ce pays mais aussi, en raison de l'excellence des relations fraternelles unissant le Maroc et la Côte d'Ivoire. Avec la mise en service de cette deuxième ligne de production, la capacité de production de l'unité cimen- tière d'Abidjan passe à une production d'un million de tonnes par an, et garantit de manière directe ou indi- recte, en phase exploitation, quelque 350 emplois, a-t- il dit. Tout en rappelant que le montant de l'investissement global de l'unité d'Abidjan (1ère et 2è phases) s'élève à 40 milliards de FCFA, M. Sefroui, a fait savoir que son Groupe est en cours de réalisation, depuis février dernier, d'une seconde cimenterie dans la zone portuai- re de la ville de San Pedro pour un investissement de près de 35 milliards de FCFA. Avec le démarrage prévu de cette nouvelle unité en 2017, le montant global des investissements du Groupe CIMAF en Côte d'Ivoire dépassera les 80 milliards FCFA, avec une capacité de production annuelle de ciment de 2 millions de tonnes, a précisé M. Sefrioui. La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en pré- sence notamment, du ministre de l'intérieur et de la sé- curité, Hamed Bakayoko, et de l'ambassadeur du Ma- roc en Côte d'Ivoire, Mustapha Jebari. L'agriculture sénégalaise est en train de « se bonifier », a estimé le ministre de l'Agriculture et de l'équipement rural, Papa Abdoulaye Seck. Cette bonification est repérable à travers la qua- lité et la diversité des produits mais aussi le pro- fessionnalisme des acteurs des différentes chai- nes de valeur agricole et de l'élevage, a indiqué le ministre relayé lundi par la presse locale. Le Sénégal, qui compte une population de plus de 13,5 millions habitants, a lancé dernièrement un programme visant à accélérer la cadence de l'agriculture et renforcer la sécurité alimentaire. Selon les experts, cette stratégie ambitieuse per- mettra à ce pays d'Afrique de l'ouest d'avoir, d'ici à 2017, des quantités importantes de production de riz, d'arachide, d'oignon, de fruits et légumes. Ce programme d'un coût d'environ 112,97 mil- lions euro a été validé par les bailleurs de fonds du Sénégal en février 2014. Le Japon va octroyer au Burkina Faso un don de 2,5 milliards de FCFA (1 euro (656 FCFA) pour soutenir le gouvernement à pallier aux problèmes alimentaires. Ce don va servir à ré- soudre la carence alimentaire et nutritionnelle des couches défavorisées, et contribuer à réa- liser des projets de développement économi- que et social au Burkina. La particularité de cette aide est que le gouvernement burkinabè en contrepartie, à travers la Société Nationale de Gestion du Stock de Sécurité (SONAGESS) s’engage à constituer un fonds en cédant le riz aux populations à prix social, ajoute la même source, faisant savoir que grâce à ce fonds, divers projets pourront être réalisés. Depuis le début de la coopération entre les deux pays en 1994 jusqu’à nos jours, la somme de 33,75 milliards de FCFA a été injectée par le Japon dans la lutte contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso. Brèves
  • 10. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 10 E nvironne m ent Marrakech COP 22 Le programme « Madinati ajmal » Mobilisation de la société civile pour garantir le succès Hymne à l’encouragement des initiatives citoyennes D es responsables et des spécialistes dans le domaine de l'environnement ont plaidé, sa- medi à Tétouan, pour le renforcement de la mobilisation de toutes les composantes de la société marocaine, dont les académiciens, les universitaires, les élus et les acteurs économiques et de la société civile, afin de réussir la Conférence des parties de la conven- tion cadre des Nations unies sur les changements clima- tiques (COP22), qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech. Intervenant lors d'un panel sur "le rôle des secteurs privés et économiques marocains dans la COP22", orga- nisé dans le cadre d'une rencontre internationale sous le thème "quels enjeux pour le Maroc après la COP21", des représentants des instances élues et des établissements publics, et des experts dans le domaine de l'environne- ment et de l'économie verte ont souligné le rôle impor- tant que doit jouer la société civile, dont les associations intéressées par l'environnement, le secteur privé et les citoyens, aux côtés des acteurs publics, dans la consé- cration du leadership du Maroc dans les domaines de préservation de l'environnement et de développement des énergies renouvelables, dans le dessein de réussir la Conférence des pays riverains de la méditerranée la Med COP22, prévue en juillet à Tanger, visant à faire entendre la voix des pays du pourtour méditerranéen les plus touchés par le phénomène du dérèglement clima- tique. Ils ont aussi assuré que cette mobilisation collective de la société marocaine autour de cette cause interna- tionale permettra sans doute au Royaume de mener à bien sa responsabilité lourde de fédérer tous les Etats autour de la question de lutte contre le réchauffement climatique dans le cadre de la COP22. S'exprimant à cette occasion, le directeur de l'Observatoire régional de l'environnement et du développement durable de la ré- gion Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Khalid Temsamani, a souligné le caractère « planétaire » et « humanitaire » de la question du changement climatique, notant que la COP22 constitue un rendez-vous crucial pour la mise en oeuvre de l'accord de Paris, et ce afin de réduire les effets du changement climatique sur plusieurs domai- nes vitaux, dont la santé, la sécurité alimentaire, l'agri- culture et la biodiversité, ce qui nécessite, selon lui, de promouvoir la mobilisation des acteurs de la société civile, afin de réussir ce sommet et de consacrer l'enga- gement ferme et inconditionnel du Royaume en faveur de la préservation de l'environnement, de promotion de l'économie verte et de développement de solutions no- vatrices en matière de l'efficacité énergétique. Le responsable a mis l'accent sur la volonté inébran- lable du Royaume de porter la part des énergies renou- velables de 42 pc de puissance installée, objectif fixé pour 2020, à 52 pc à l'horizon 2030, qui lui a permis de prendre un tournant historique et de s'ériger en modèle à l'échelle internationale, rappelant les chantiers d'en- vergure lancés dans le domaine de développement des énergies renouvelables, dont la centrale solaire Noor I, le plus grand complexe d'énergie solaire au monde, qui témoigne de l'engagement du Royaume en faveur du développement de nouveaux procédés de stockage des énergies renouvelables. En tête de préoccupations Pour sa part, le directeur général l'Agence pour la promotion et le développement du Nord du Royaume (APDN), Mounir El Bouyoussfi, a assuré que la ques- tion environnementale est placée en tête des préoccupa- tions nationales et au centre des plans de développement sectoriels, dans la mesure où le Maroc était précurseur en matière de lancement de plusieurs stratégies visant à limiter les risques liés au phénomène du réchauffement climatique, une menace qui pèse lourdement sur l'huma- nité, rappelant que le Royaume a adopté une approche pionnière et ambitieuse en la matière, à travers la mise en oeuvre de plusieurs accords et lois, dont la charte nationale de l'environnement et du développement du- rable, le Plan Maroc vert (PMV) et le plan d'investisse- ment vert. Il a fait savoir que son établissement a pris une batte- rie de mesures de prévention visant à réduire les risques liés au réchauffement climatique, dont la mise à niveau des oueds, le développement du système de protection contre les inondations, l'accompagnement du program- me de préservation des ressources hydriques à Tétouan et de protection du sol, qui a profité aux différentes provinces et préfectures du Nord du Maroc, et proposé le programme de protection contre les risques naturels dans les provinces et les préfectures du Nord, relevant la nécessité de lancer d'autres projets de développement, à même de renforcer la préservation du système écolo- gique et de réduire les risques liés au dérèglement cli- matique. Cette manifestation, organisée par le Conseil com- munal de Tétouan et la Fondation méditerranéenne de coopération et de développement, s'inscrit dans le ca- dre de la mise en oeuvre des Hautes orientations royales en matière de renforcement de la conscience collective quant aux effets négatifs du réchauffement climatique, conformément aux recommandations et résultats rete- nus par la COP21, tenue en décembre dernier à Paris. La conférence vient ainsi conforter l'engagement des acteurs institutionnels et de la société civile, des acadé- miciens et des élus marocains en faveur de l'environne- ment, et souligner la nécessité d'accorder une attention particulière à la question du changement climatique et ses effets sur l'environnement et le processus de déve- loppement durable dans ses dimensions économique, sociale et environnementale. Cette rencontre a été ponc- tuée de l'organisation d'ateliers thématiques sur « le rôle de la société civile marocaine pour la réussite de la COP22 », « la mobilisation des collectivités territoriales pour la réussite de la COP22 » et « le rôle des secteurs privé et économique marocains dans la COP22 ». L e programme « Madinati Ajmal » (Ma ville est plus belle) a été présenté, samedi à Tan- ger, en vue de pérenniser les initiatives ci- toyennes et d'encourager les habitants à participer à la préservation et l'embellissement de leur environne- ment proche, ainsi qu'au maintien des traditions tan- géroises visant la propreté. Ce programme, lancé de concert entre la préfecture de Tanger-Assilah, les ins- tances élues, les acteurs institutionnels et profession- nels et la société civile, a pour vocation de valoriser les initiatives locales en faveur de la préservation de la propreté et de l'attractivité des quartiers, à généra- liser cette expérience aux niveaux local, provincial et régional selon une approche participative et à péren- niser les dynamiques des quartiers et les initiatives citoyennes. Il vise également à améliorer la qualité du mieux vivre ensemble en incitant les gens à travailler col- lectivement pour la réalisation d'un développement intégré et global et à sensibiliser autour de l'impor- tance de l'héritage culturel de la ville et de la néces- sité de préserver les monuments historiques, ainsi qu'à renforcer les capacités de la société civile pour la conception et la mise en œuvre de plans d'action. Ledit programme, qui récompense les meilleurs quar- tiers, a connu l'organisation de sorties de terrain et de réunions de sensibilisation dans les centres des jeu- nes et des femmes construits récemment dans le cadre du programme Tanger Métropole. Dans une déclaration à la MAP, le président du service régional de l'environnement de Tanger-Té- touan-El Hoceima, Houcine Khidour, a indiqué que ce programme vise à accompagner les projets de Tan- ger Métropole et à inciter les habitants à améliorer le milieu urbain et préserver les monuments historiques, ainsi qu'à développer la communication et l'entraide afin de coproduire un environnement sain et agréable à vivre, formulant le souhait de voir une participation massive de l'ensemble des composantes sociales et des associations des quartiers pour hisser Tanger au niveau escompté. "Madinati Ajmal" est un travail participatif et une concurrence loyale entre les composantes de la ville de Tanger, que ce soit de manière individuelle ou en- cadrée, pour embellir et améliorer l'attractivité de la ville, a affirmé de son côté le président de l'Asso- ciation marocaine de l'environnement durable, Lotfi Chraibi, soulignant que Tanger a connu durant les dernières années un changement radical et un saut qualitatif au niveau économique et en termes d'inves- tissement qui nécessitent des efforts d'accompagne- ment. Quelque 180 acteurs, dont 136 associations et 44 groupes de personnes représentant les six circons- criptions urbaines de Tanger sont en compétition pour rendre Tanger plus belle. Des comités de suivi, com- posés de la préfecture de Tanger-Assilah, la Commune urbaine, l'agence urbaine, la direction provinciale du ministère de la Culture, le service régional de l'envi- ronnement, des architectes et des représentants de la société civile, effectueront des sorties de terrain tout au long de la période de la compétition afin d'accom- pagner et orienter les candidats dans leur processus d'embellissement de la ville.
  • 11. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 11 Par Driss AZIM Khénifra-Football Division 2/19ème Journée Journée mondiale de la protection civile Les Zayanis continuent sur leur lancée La protection civile de Rabat ouvre ses portes au grand public C ’est sur un score d’un but à zéro que s’est soldée la rencontre opposant le Chabab Atlas de Khé- nifra (CAK) et l’Association Sportive de Salé (ASS) lors de la 19ème Journée de la Division 2 de foot- ball. La confrontation a été caractérisée durant la première mi-temps par une domination totale des Zayanis. Certes, ils ont raté plusieurs occasions dont notamment celles de’Amine Maha à la 16ème mn, d’Aamloud Ayoub à la 20ème mn et Saad El Gharbaoui à la 41ème et à la 44ème mn. Le joueur du Chabab Atlas, Saad El Gharbaoui, a été la vedette du jeu durant les 90 mn de la rencontre. Ce fa- meux joueur qui a évalué dans les rangs du MAS, a été recruté par le CAK au cours du mer- cato d’hiver. La seule et unique occasion qui s’est présenté à l’ASS fut ratée par Dembele- Madon à la 18eme mns. Vu le forcing du CAK, les Slaouis ont imposé un mur de défense pour sauver leur honneur face au danger Zayani qui, lors de plusieurs tentatives, cherchent à concrétiser, sachant bien que les Slaouis ont raté sept journées. La seconde mi-temps, les poulains de El Hous- saineOuchla ont montré une vivacité face aux ChebabsKhénifris, vivaci- té qui se termine toujours sans résultat, malgré la pratique d’une technique hau- tement appréciée par les spectateurs qui ont applaudi de temps à autre certaines actions menées principale- ment par Ali Ouchla, Samir Ouidar. Dembélé Madou et Ahmed Ajeddou. Malgré la bonne tactique prati- quée par les Slaouis dont la chance a été de l’autre côté du jeu. En somme, le Chabab Atlas de Khénifra continu sa percée pour arriver à la place qu’il mérite au niveau du classement. Vu les bons résultats obtenus par le CAK, lors de la phase retour du championnat, nous tenons à remer- cier vivement l’entraineur mohammed BOUTHER d’une part et tous les membres du comité à sa tête le dynamique président DROUSSI Abdelmejid, qui ne ménagent aucun effort pour satisfaire les joueurs, tant moralement que ma- tériellement. Par ailleurs, il faut rappeler que la 20eme journée qui s’est déroulée samedi 27 février à Temara, opposant l’UST de Temara au CAK et qui s’est resulté par un but partout. Du côté du CAK, c’est le fameux joueur Saad El Gharbaoui qui a concrétisé le but. Depuis son arrivée au au CAK, c’est son troisième but au cours de la phase retour. Arbitre du Centre : Karim SABRI ; Assistants : Mhamed RABANI Et Mohamed ESSOUFI de la ligue de Casablanca Formations : CAK : BounagaReda, Amloud Ayoub, NouamanAa- rab, MameSaherThioune, Zakaria Fati, El AachirMoh- cine, El Ouahabi Khalid, Mahha Amine, Al IdrissiAchraf, Amhaouch Mohamed, El Gharbaoui Saad. Entraineur : Mohamed BOUTHER ASS : Mohammed Sokhra, Amine Chibani, Ali Ouchla, AbdelmoutalibChaib, Ahmed Ajeddou, Samir Ouidar, Yas- sine Faqhaoui, ChafiqZiad, Dembele Madou, SouhailYe- chou, Mohamed Hamdane. Entraineur : El Houssaine OUCHLA Fichetechnique L e commandement provincial de la protection ci- vile de la ville de Rabat a organisé, mardi, une journée portes ouvertes dans le cadre des festi- vités marquant à travers le Royaume la célébration de la Journée mondiale de la protection civile placée cette année sous le signe « la protection civile et les nouvelles techno- logies de l'information ». Cet événement a été l'occasion de présenter des exposés sur les risques dont font face les organes concernés, les équipements et les outils relatifs au secours et d'organiser des manœuvres dans le domaine de sauvetage et de se- cours et d'extinction des incendies, outre des séances de sensibilisation au profit des citoyens, notamment les élè- ves et les étudiants, sur les différents types de dangers. Le commandant provincial par intérim de la protection civile à Rabat, Abderrahman El Hemer, a souligné, dans une dé- claration à la presse, que le thème cette année focalise sur l'importance capitale que requièrent les nouvelles techno- logies de l'information pour prévenir les risques et en atté- nuer les effets. Le commandement provincial a, comme l'accoutumée en cette occasion, ouvert ses portes au grand public pour sensibiliser sur le rôle de premier plan que joue la protec- tion civile et informer les citoyens des mesures à prendre pour faire face aux incidents et catastrophes ainsi que pour rendre hommage aux efforts déployés par les éléments de la protection civile, hommes et femmes, au service du ci- toyen, a ajouté M. El Hemer. Par ailleurs, il a souligné que le commandement pro- vincial de la protection civile de Rabat a réalisé 12.767 interventions en 2015 réparties sur les incendies (588), les opérations de secours à personnes (11.934), outre 245 opé- rations diverses. A la différence des décennies passées où l'information était une denrée rare et difficilement acces- sible, aujourd'hui, la multiplication d'outils et de moyens technologiques fort évolués tels que la téléphonie mobile, le micro-ordinateur, les logiciels, l'Internet, les satellites, les systèmes d'alarme, etc... a permis de créer, réunir et mettre à la disposition des utilisateurs, en des temps très réduits et à des coûts raisonnables, des informations de haute précision et biens ciblées. Le secteur de la gestion des risques d'accidents et de ca- tastrophes bénéficie de plus en plus de ces acquis dans la mesure où les nouvelles technologies ainsi mises en place consacrent une part importante des réalisations opérées, en plus des aspects économique, industriel, commercial, agricole et autres, au volet de l'information aussi bien celles aux populations que celles concernant les autorités chargées de la réponse aux situations de crise d'une façon générale. Ainsi, ces outils ont sensiblement contribué aux progrès accomplis dans le domaine de la surveillance, de la prévi- sion et de l'alerte concernant les risques qui peuvent être de différentes origines : géologiques, climatiques, bactériolo- giques, zoologiques surtout pour les invasions d'acridiens ou encore technologiques notamment pour les risques nu- cléaires, radiologiques ou chimiques. S p ort
  • 12. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 12 E V E N E M E N T 8 mars-Journée inte CesMarocainesquibrillentde P résentes sur tous les fronts, elles sont ministres, députées, maires ou présidentes de chambres législatives ou professionnelles, mais égale- ment femmes d'affaires, artistes, journalistes ou actrices associatives. Marocaines jusqu'à la moelle, elles sont la fierté à la fois de leur pays d'origine et de la société hôte. L'Europe les a accueillies ou les a vues naitre et s'épa- nouir. Elle leur a ouvert les portes de l'intégration et les clés de la réussite. Le Maroc est leur terre nourricière, leur bercail, un melting pot où se côtoient plusieurs cultures et religions. En France par exemple, les trois ladies du gouvernement Valls, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement su- périeur et de la Recherche, Myriam El Khomri, minis- tre du travail, de l'Emploi, de la Formation profession- nelle et du Dialogue social et la toute dernière, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communica- tion, constituent la touche marocaine de ce cabinet et un hymne à l'altérité et la diversité. Elles sont aussi un bel exemple d'intégration et une reconnaissance de l'apport des fils de l'immigration en France. Loin de la politique, des centaines d'autres femmes d'origine marocaine sont engagées dans la société française dans le domaine aca- démique, de la science, de l'aéronautique, des arts, de la culture et de l'action associative. Latifa Ibn Ziaten, mère d'Imad Ibn Ziaten, soldat as- sassiné en 2012 à Toulouse par Mohamed Merah, est l'une de ces femmes qui milite aujourd'hui pour la jeu- nesse et la paix en menant un combat contre la radica- lisation au sein des écoles, des quartiers déshérités et des prisons. Pas loin de la France, le plat pays compte à son tour pas moins de dix femmes dans les instances législatives fédérales ou régionales. Deux marocaines siègent au parlement flamand. Au parlement fédéral, on dénombre six députées d'origine marocaine et au parle- ment de Bruxelles Capitale, deux autres députées, sans compter une dizaine d'autres élues comme conseillères communales en Flandre, à Bruxelles ou en Wallonie. Une Marocaine siège également au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s'agit de Fadila Laa- nan, ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances. La Belgique a, par ailleurs, ouvert la voie pour la première fois de son histoire à l'accession d'une femme d'origine marocaine au poste de Bourgmestre (Maire). Il s'agit de Nadia Sminate, Bourgmestre de la ville flaman- de de Londerzeel depuis décembre dernier, une fonction de haute importance quand on connait les prérogatives très larges reconnues aux communes en Belgique. D'autres marocaines se sont illustrées dans le domai- ne des affaires, de la culture et de l'action associative. Dans ce milieu particulier, le nom de Najat Saadoune est sur toutes les lèvres à Bruxelles. Présidente d'une association portant joliment le nom de 'Dar Al Ward'' (la maison des roses), Mme Saadoune offre généreusement son temps et ses moyens aux femmes immigrées en met- tant à leur disposition des programmes d'alphabétisation et des ateliers de formation à différents métiers. Dar Al Ward aide également les démunis, les prisonniers et les enfants victimes de décrochage scolaire. Najat Saadoune entretient des liens solides avec son pays d'origine, le Maroc. Son association organise cha- que année des voyages au profit des jeunes dans diffé- rentes villes du Royaume, pour dit-elle, « enraciner chez eux l'amour de leur pays et le respect de leur culture et de leurs valeurs ». Le nom d'une autre figure de la com- munauté marocaine en Belgique revient le plus souvent quand on évoque le militantisme en faveur de la mère patrie. Il s'agit de Latifa Ait Baala, membre du parti libéral francophone, le mouvement réformateur (MR) qui conduit la coalition gouvernementale, qui, en dépit de ses engagements politiques en Belgique sillonne le monde pour porter haut la voix du Maroc et défendre ses valeurs et ses droits. Dans le domaine des médias, plusieurs marocaines se distinguent par leur professionnalisme et leur engage- ment dans le métier de journaliste en France, en Allema- gne, en Italie, en Espagne ou en Angleterre. En Belgi- que, une présentatrice de JT est particulièrement aimée des téléspectateurs. Hakima Darhmouch, officie au '19 heures'' de la chaine francophone 'RTL-TVI'' depuis dix ans. Elle a été élue en janvier dernier, pour la 2ème an- née consécutive, animatrice préférée des Belges. Les mêmes success-stories sont rééditées aux Pays Bas où une marocaine préside aux destinées de la Chambre basse du parlement. Khadija Arib a été sacrée en janvier dernier, première femme issue de l'immigration et pre- mière musulmane à occuper ce poste. En Italie, c'est le nom de Souad Sbai, ancienne dé- putée, qui revient le plus souvent, quand on parle des femmes marocaines engagées en politique dans ce pays. Native de Settat, Souad Sbai qui vit en Italie depuis Par Adil Zaari Jabiri*
  • 13. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 13 ernationale de la femme millefeuxsouslecieleuropéen SoumayaJebbar,unemarocaine engagéedeCôted'Ivoire plus de 30 ans a été choisie par le parti de la ligue du nord comme candidate pour la mairie de Rome. Les élections à ce poste sont prévues en juin prochain. Au parlement euro- péen, Rachida Dati, eurodéputée et ancienne garde des sceaux de la République française n'oublie pas ses racines marocaines. Membre du groupe d'amitié parlementaire Maroc-UE, Mme Dati est constamment engagée sur les questions qui concernent le Maroc au sein de l'institution législative européenne. Pour Anis Birou, ministre chargé des Maro- cains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la Migration, ces réussites font la fierté du Maroc. « Nous souhaitons que ces marocains soient de vrais ambassadeurs de leur pays. Qu'ils soient porteurs de la culture, de l'histoire et de la civilisation marocaines », a affirmé le ministre dans une déclaration à la MAP. 'Ces femmes imposent le respect dans les sociétés où elles vivent par leur engagement et la valeur ajoutée qu'el- les apportent à ces sociétés'', s'est félicité le ministre. En- gagées dans leurs sociétés d'accueil, ces marocaines aux commandes d'institutions diverses en Europe, le sont éga- lement pour leur pays d'origine. Beaucoup d'entre elles mènent des actions des différentes positions qu'elles occu- pent en faveur du rapprochement entre leurs pays hôte et le Maroc. Leur souhait : voir leurs enfants vouer le plus fidèle attachement à la mère patrie. S imple, modeste, respectée et respectueuse, Mme Soumaya Jebbar incarne le modèle d'une jeune marocaine de Côte d'Ivoire qui a bien réussi son intégration dans le pays d'ac- cueil, sans pour autant reléguer au second rang la promotion des traditions ancestrales et l'image du Maroc, au service du rapprochement entre les deux cultures. Arrivée en terre ivoirienne en 2005 dans le cadre d'une alliance conjugale, Mme Jebbar, 26 ans, a su en un laps de temps très court nouer des liens fraternels et amicaux avec des Ivoiriens de tous bords avec qui, elle partage désormais et de façon quasi- quotidienne, les valeurs de respect mutuel et d'ouverture, avec comme référentiel la singularité et la richesse de la culture et des tra- ditions du Royaume. Très sollicitée et appréciée de tous pour sa disponibilité, sa rigueur au travail, sa générosité sans faille, son amour et son humanisme avérés, Mme Jebbar est une illustration éloquente de ce modèle de vraie femme 'ambassadrice'', dont le Royaume ne pourrait qu'être fier. Ingénieur d'Etat en Comptabilité, la jeune femme ne lésine jamais sur les moyens, en puisant dans ses pro- pres fonds et en sacrifiant de son temps et de celui de ses deux enfants, pour répondre toujours présente aux différentes activités où, le Royau- me se trouve à l'honneur en terre ivoirienne, ou encore pour venir en aide à ceux qui sollicitent d'urgence son appui. Pour Mme Jebbar, il ne s'agit pas d'un simple acte de présence auquel elle se livre à l'occasion des déplacements de délégations marocaines en Côte d'Ivoire, mais bel et bien d'une implication effective et une contribution sans faille, souvent loin des feux des projecteurs, pour la réussite de plusieurs événements de grande envergure et ce, grâce à un carnet d'adresses étoffé qu'elle détient, et à un réseau relationnel extraordinaire qu'elle en- tretient soigneusement. C'est « une femme exceptionnelle », de l'avis de tous ceux qui la côtoient et qui lui réservent le grand respect qu'elle mérite, que ce soit des Ivoi- riens ou les membres de la communauté marocaine établie en Côte d'Ivoire. Outre ses activités huma- nitaires, intellectuelles et professionnelles, Mme Jebbar est présidente de l'association 'Al Amal des Jeunes marocains de Côte d'Ivoire'', initiatrice de plusieurs actions et projets. Ses compétences, ses contacts fluides, son aisance et sa sociabilité, et surtout son pragmatis- me, son sens élevé de responsabilité, son efficacité et son abnégation, lui ont valu le surnom de « Jo- ker d'Abidjan », dont son petit entourage se plait à lui donner. Au sein du foyer conjugal, Mme Jebbar porte une autre casquette, en assumant pleinement sa responsabilité de mère assidue et présente mal- gré ses préoccupations à l'extérieur. De ce fait, elle ne lésine jamais sur les moyens pour inculquer à ses deux jeunes garçons une meilleure éducation, avec comme référentiel, les valeurs et principes de l'Islam tolérant et ouvert, et d'un Maroc à qui elle réserve tout son amour et sa passion. En Côte d'Ivoire, les exemples d'ambassadri- ces marocaines et de vraies combattantes infa- tigables, ne manquent pas. C'est le cas aussi de Mme Mina El Kerzabi Haidara, mère de trois en- fants issus d'un mariage mixte, femme d'affaires réussie et très active dans le domaine de la pro- motion immobilière, et militante associative au service de la femme marocaine en Côte d'Ivoire. Installée en terre ivoirienne depuis 1993, Mme Haïdara, est l'exemple de la marocaine aux mul- tiples talents, bien intégrée et respectée et ac- tivement engagée pour le rapprochement et la consolidation des liens d'amitié et de fraternité maroco- ivoirienne. Ces qualités lui ont permis de devenir conseillère municipale chargée de la coopération décentralisée à la Commune ivoi- rienne de Dabou. Un signe de confiance mérité amplement par cette dame qui œuvre toujours pour la consolidation des liens amicaux et fra- ternels entre marocains et Ivoiriens. Un autre cas éloquent est celui d'une jeune marocaine expatriée, Kaoutar Mouafik, qui de- puis son installation en Côte d'Ivoire en tant que cadre supérieur dans un laboratoire pharmaceuti- que, s'est largement engagée dans la promotion et le rayonnement de l'image du Maroc, en nouant des liens avec les Ivoiriens, et en créant sur les réseaux sociaux une page intitulée 'les Ambassa- deurs du Maroc'' qu'elle se charge d'alimenter et d'actualiser quotidiennement. C'est dire que s'il y'a un hommage à rendre, il doit l'être à toutes les marocaines de Côte d'Ivoi- re sans exception, ces combattantes infatigables mais aussi, passionnées et laborieuses car, ser- vant au fil des années, d'ambassadrices avérées au service de la promotion des traditions maro- caines et du rayonnement de l'image du Royaume en terre de la légendaire et illustre reine Abla Baoulé Pokou. Cadres supérieurs, initiatrices de projets, propriétaires de commerces, militan- tes associatives ou tout simplement femmes au foyer, les Marocaines de Côte d'Ivoire ne mé- nagent aucun effort, et contribuent remarquable- ment à la réussite de l'intégration des Marocains au sein de la société ivoirienne. Toutes ces Marocaines notamment celles ma- riées en Côte d'Ivoire portent le même fardeau, celui de bien éduquer leurs enfants et leur incul- quer les valeurs de paix, de tolérance, de respect de la différence et d'autrui et surtout, d'aimer et rester attachés au Maroc sans pour autant se dé- roger de leur attachement à leur pays d'accueil. Ainsi, si les Marocaines de Côte d'Ivoire ont réussi à s'imposer, elles l'ont fait grâce à leur sens du sacrifice, leur patience exemplaire et leur persévérance à affronter le destin et à faire face, des années durant, aux déboires d'une crise militaro- politique ayant déchiré le pays et coûté la vie à quelque 3000 personnes. Il n'est pas, en outre, sans intérêt de souligner les cas de Marocaines qui, dans la quête de leur gagne- pain quotidien, se sont spécialisées dans la préparation de mets et de spécialités marocai- nes, procurant, ainsi et sans s'en rendre compte, un réel plaisir à plusieurs membres de la commu- nauté marocaine. Le café « Essâada » (Bonheur) sis à la rue 12 à Treichville et dont la gestion est assurée par Nora , une autre marocaine de Côte d'Ivoire, est un incontournable point de rencon- tre et de convivialité pour les nombreux Maro- cains d'Abidjan (* MAP)
  • 14. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 14 international Politique migratoire L’approche humanitaire du Maroc mise en exergue à Palerme L a politique migratoire du Maroc est « globale, humaniste et embrassant les divers aspects de ce phénomène », ont souligné les participants à une conférence internationale sur les droits de l'Homme organisée à Palerme (sud de l'Italie). L'approche du Maroc est conforme au droit international en s'inscrivant dans le cadre d'une coopération multilatérale rénovée, ont-ils relevé lors de cette conférence initiée sous le thème « Palerme/Maroc : Rendez-vous. Dignité humaine entre justice sociale, droits de l'Homme et flux migratoires ». Les intervenants lors de cette rencontre, marquée par la participation d'une délégation marocaine, ont souligné la nécessité d'adopter une démarche collective fondée sur « la réhabilitation de la notion d'immigration comme phénomène naturel, comme vecteur de rapprochement culturel et humain et comme facteur de stabilité et de développement économi- que en commun ». Dans son intervention, la présidente de l'Observatoire du Sahara pour la paix, la démocratie et les droits de l'Homme, Aicha Duihi, a mis en avant l'expérience marocaine en ma- tière de migration, observant que le Royaume est devenu à la fois pays de provenance, de transit et d'accueil, Elle a noté, à cet égard, que la Constitution de 2011 com- prend cinq articles en relation avec l'immigration, dont la gestion de la résidence des étrangers, la non-discrimination, le droit d'asile et l'égalité des droits entre les citoyens maro- cains et étrangers. Le Maroc s'est engagé depuis 2013 dans la mise en place d'une stratégie nationale d'immigration et d'asile, humaniste, globale et responsable, a-t-elle dit, souli- gnant que cette approche est basée sur les droits humains et sur une gestion concertée, efficace et humaniste des flux et stocks migratoires. Le modèle marocain de gestion des flux migratoires, qui se distingue par sa dimension humaniste et de solidarité, est « un choix politique au service des droits de l'Homme, du respect des valeurs universelles et du souci d'élargir le cadre d'inter- vention pour englober les aspects plus holistiques relatifs au développement économique et social », a-t-elle ajouté. Dans une allocution prononcée au nom de l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, le Consul général du Royaume à Palerme, Ahmed Sabri, a formé l'espoir que cette rencontre permettra de resserrer les liens entre les acteurs de la société civile, les milieux académiques et culturels marocains et ita- liens, notamment dans la région de la Sicile, « un des grands berceaux de la culture méditerranéenne ». M. Sabri a mis l'accent sur l'initiative avant-gardiste de la « Charte de Palerme », initiée par le Maire de cette ville Leo- luca Orlando, relative à la mobilité humaine et aux droits des immigrés. Il a en outre relevé l'intérêt que revêt la Déclaration de Rabat qui a sanctionné les travaux du Forum Parlementaire sur la justice sociale, organisé par la Chambre des conseillers, les 19 et 20 février derniers, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. La Déclaration de Rabat affirme que la dignité, la solidarité, la justice, l'équité et l'égalité des chan- ces et des droits ainsi que la non-discrimination doivent être les fondements du modèle marocain de justice sociale, a-t-il rappelé. Solidarité internationale Cette déclaration préconise également une meilleure ex- ploitation des mécanismes de la démocratie participative, du nouveau régime de compétences des collectivités territoria- les, du rôle de force de proposition dont jouissent les institu- tions constitutionnelles consultatives et la société civile, a-t-il ajouté. Pour leur part, M. Badr El moussaoui, président de la Commune El Marsa (Province de Laayoune), et Mme Mina Laghzal, conseillère à l'Agence pour le développement des provinces du sud ont mis en évidence le succès du modèle marocain de développement politique et socio-économique mis en œuvre dans les provinces du sud. Le Maroc a mis en place un modèle de développement socio-économique ambitieux et sans précédent dans le cadre de la régionalisation avancée, au service de la population des provinces du sud, ont-ils indiqué, mettant l'accent sur les va- leurs de démocratie, d'ouverture et de respect des droits hu- mains dont le Royaume s'est pleinement imprégné au cours de dernières années. Ils ont saisi l'occasion pour rappeler le grand nombre de chantiers ouverts au sahara marocain, no- tamment les projets inaugurés récemment par SM le Roi dans l'optique de promouvoir la politique du décollage de l'écono- mie dans cette partie du Royaume. Ces projets structurants et les chantiers de développement que connaissent les provinces du sud contribueront sans doute à l'enclenchement d'une importante dynamique socio-écono- mique, ont-ils relevé. Au cours de cette conférence, plusieurs personnalités italiennes se sont félicitées de l'approche maro- caine en matière migratoire et du respect des droits de l'Hom- me, tout e plaidant à la consolidation des liens et les échanges entre les sociétés civiles des deux rives de la Méditerranée, notamment entre Palerme et le Maroc. Mettant en relief le cadre juridique régissant les droits hu- mains, y compris dans le domaine du droit d'asile, ils ont ap- pelé à se conformer aux dispositions du Processus de Rabat et de la Déclaration de Rome afin de renforcer le lien entre migration et développement et contribuer à la lutte contre la migration irrégulière et les crimes qui y sont liés. Parmi ces personnalités, figurent le directeur du département de juris- prudence à l'université de Palerme, le Pr Aldo Schiavello, l'enseignant des droits humains à la même université, le Pr. Fulvio Vassallo, la présidente du Réseau universitaire natio- nal, Rebecca Ghioainsi, ainsi que le maire de Palerme. Organisée à l'initiative d'ONG italiennes sous le patronage des deux Chambres du Parlement italien et en collaboration avecl'UniversitédePalermeetd'académiesetinstitutslocaux, cette rencontre a eu pour objectifs « d'échanger les points de vue entre personnalités de divers horizons sur la question de la dignité humaine à travers la problématique de l'immigra- tion et des droits de l'Homme ».
  • 15. N°473 Du 04 au 11 mars 2016 LA VOIX DU CENTRE 15T O U R I SM E L'ONMT- Communauté Tidiane du Sénégal Promouvoir la destination Maroc L 'Office national marocain du tourisme (ONMT) et la Communauté Tidiane du Sénégal (CTS), ont signé, jeudi à Dakar, un mémorandum d'entente pour la promotion de la destination Maroc et de la ville de Fès, en particulier, comme destination spirituelle, auprès de cette importante communauté re- ligieuse. L'accord, signé par le directeur général de l'ONMT, M. Abderrafie Zouiten et les représentants des familles religieuses tidianes Sy, Niasse, Tall et Ba, s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens qui unissent le Maroc à la communauté tidiane du Sénégal et dans la continui- té des actions entreprises par l'Office national marocain du tourisme, à travers sa délégation de Dakar, pour la promotion de la destination Maroc. S'exprimant à cette occasion, M. Zouiten a mis en évidence les valeurs de l'Islam de tolérance et d'ouver- ture prônées par le Maroc et le Sénégal dont les rela- tions solides et de fraternité sont ancrées dans l'histoire, a-t-il dit, soulignant l'importance de l'accord qui vise à contribuer au développement du tourisme cultuel entre les deux pays. Parmi les actions prévues par le mémo- randum d'entente, il a notamment fait état de la promo- tion de la destination Fès qui abrite le sanctuaire du fon- dateur de la tariqa tijania, Cheikh Sidi Ahmed Tijani, et ce à travers notamment l'ouverture d'une ligne directe Dakar-Fès et la diversification des produits d'accueil avec des prix abordables. Le DG de l'ONMT a également fait état de la mise en contact des professionnels sénégalais avec des hôte- liers et agences réceptives au Maroc, et le lancement de campagnes de publicité au Sénégal afin d'encourager la Communauté des tidianes à se rendre au Maroc et parti- culièrement à effectuer la « Ziyara » à Fès. L'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barada a, pour sa part, mis en relief le rôle joué par l'ensem- ble des composantes du champ religieux sénégalais, en particulier les familles des Tidianes, dans l'encadrement religieux dans la pure tradition d'un Islam sunnite et malékite fondé sur les valeurs soufies de tolérance et d'ouverture partagées par le Maroc et le Sénégal. "Ces valeurs profondes prônées par SM le Roi Mo- hammed VI, Amir Al Mouminine, et le président sé- négalais Macky Sall, font de nos pays respectifs des havres de paix et de sécurité dans un environnement d'instabilité", a-t-il dit, notant que la signature de l'ac- cord entre l'ONMT et la CTS s'inscrit dans l'option de la consécration des liens solides entre les deux pays. De leur côté, les représentants des quatre familles Tidianes du Sénégal se sont félicité de la signature du mémoran- dum d'entente qui témoigne une nouvelle fois, ont-ils souligné, de l'exemplarité des relations millénaires liant le Sénégal au Maroc. Religion et découverte Après avoir exprimé, au nom de l'ensemble des adep- tes et dignitaires de la Tariqa, leur gratitude et leurs vifs remerciements à SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, qui ne cesse d'entourer de Sa Haute sollici- tude le champ religieux en général et la Tariqa Tidjania en particulier, les intervenants ont réitéré leur dispo- sition à contribuer activement à la mise en œuvre des objectifs de l'accord et au renforcement de la coopé- ration cultuelle avec le Royaume. Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, le représentant de la famille tidiane Sy, Cheikh Ababakr Sy, a qualifié l'accord d'"initiative extrêmement im- portante" du fait qu'il permet, outre la consolidation des liens au plan économique, de mettre sur pied des structures à même de renforcer davantage la coopé- ration bilatérale et ouvrir de nouvelles perspectives d'avenir devant les deux peuples, a-t-il dit. L'ONMT s'engage, en vertu de ce mémorandum d'entente, no- tamment à organiser des voyages de familiarisation en faveur des agences de voyages spécialisées dans le tourisme religieux, à aider à réaliser des offres en terme de package, accessibles à un large public au Sénégal et à l'étranger et à initier des événements à caractère religieux au Sénégal et au Maroc. Dans l'objectif d'encourager la Communauté des tidianes à se rendre au Maroc et particulièrement à effectuer la "Ziyara" à Fès, l'accord prévoit d'œuvrer pour la mise en place d'une ligne aérienne directe re- liant Dakar à Fès, qui abrite la Zaouïa de Sidi Ahmed Tijani, fondateur de la tariqa tijania. La CTS s'enga- ge, de son côté, à être un relai actif auprès de la Com- munauté Tidiane tant au Sénégal que dans les pays li- mitrophes, pour la promotion de la destination Maroc et contribuer au développement du voyage spirituel et religieux à Fès auprès de la communauté Tidiane au Sénégal en particulier et en Afrique en général. Les deux parties se sont accordées, en ce sens, sur la nécessité de créer au Sénégal un Tour-opérateur, pour une bonne organisation des déplacements au Maroc de pèlerins et d'opérateurs économiques sé- négalais dans le respect de l'esprit de l'objet du pré- sent mémorandum d'entente. Outre les représentants des familles Tidianes, la cérémonie de signature s'est déroulée en présence notamment de M. Driss Faceh, président du Conseil Régional du Tourisme (CRT) de Fès-Boulemane, de cheikh Aboubakr Diop, président de la Rabita des oulémas du Maroc et du Sénégal, et du Docteur Ka, directeur de l'Institut islamique de Dakar.