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Apple Inc., anciennement Apple Computer Inc., est une
entreprise multinationale américaine d'informatique, créée le 1er
avril 1976 à Cupertino, puis constituée sous forme de société le
3 janvier 1977. De sa création à l'entreprise telle qu'elle existe
aujourd’hui, Apple a connu les diverses phases de l'évolution du
monde informatique, partant d'un monde sans ordinateur
personnel à une société du XXIe siècle interconnectée par
l'intermédiaire de terminaux fixes et mobiles. Son histoire est
particulièrement liée à celle de l'un de ses cofondateurs, Steve
Jobs, forcé à quitter la firme en 1985, puis réembauché en
décembre 1996, avant de devenir CEO de la société en 1997.
Parmi les produits phares qu'a connus Apple depuis sa création,
se trouvent l'Apple I et II, le Macintosh, l'iPod, l'iPhone et
l'iPad.
2066 Crist Drive, Los Altos. L'ancienne maison des Jobs, là où tout a commencé
Bill Fernandez et son voisin Steve Wozniak montent leur premier ordinateur dans le
garage de Bill, à partir de pièces jetées par des entreprises locales. Ils lui
donnent le nom de « Cream Soda Computer », qui tire son nom du Cragmont
cream soda qu'ils boivent lors du montage. C'est à cette même époque que Bill
présente son ami et camarade de classe, Steve Jobs, à Steve Wozniak. En
1972, les deux Steve se lancent dans leur premier projet commercial, la « Blue
Box », réalisée par Wozniak à partir d'informations publiées dans le numéro
d’octobre 1971 du magazine Esquire. Vendue par Jobs en porte-à-porte pour
150 dollars, elle permet de téléphoner gratuitement depuis le réseau de
l'opérateur AT&T. Lors d'une démonstration, Wozniak appelle le Vatican en se
faisant passer pour le secrétaire d'État Henry Kissinger, souhaitant parler au
Pape Paul VI, malheureusement en train de dormir. Jobs et Wozniak mettent
fin à la production de Blue Blox après en avoir vendu environ 200 pièces.
En février 1973, Steve Wozniak est embauché par Hewlett-Packard dans le département des produits
avancésnote 1, qui produit descalculatrices, où il est rapidement rejoint par Bill Fernandez. Il tente
alors de rejoindre la division ordinateur de HP, en vain. De son côté, Steve Jobs ne passe qu’un
semestre au Reed College, à Portland dans l'Oregon, et le quitte pour se faire embaucher par Atari
pour développer des jeux vidéo, tâche dans laquelle il est aidé par son ami Wozniak1.
En 1975, Jobs et Wozniak participent aux rencontres du Homebrew Computer Club, où les amateurs
d'informatique viennent échanger leurs idées concernant les machines de l'époque, telles que l'Altair
8800. Les microprocesseurs les plus en vogue à l'époque, l'Intel 8080 ou le Motorola 6800, sont trop
onéreux pour Wozniak ; il se tourne alors vers le MOS Technology 6502 qu'il découvre en septembre
1975 à la Wescon à San Francisco et qui ne coûte que vingt dollars. Il écrit alors un interpréteur
BASIC, qu'il teste d'abord sur une machine HP émulant le 6502 avant de se lancer dans la conception
d'un ordinateur, qui contrairement à l'Altair 8800, utilise un clavier QWERTY et peut être connecté à
un téléviseur. En mars 1976, une fois la machine fonctionnelle, il la présente au Homebrew Computer
Club. Jobs, entrevoyant le potentiel commercial de la machine, tente de convaincre Wozniak d’en
produire des circuits et les vendre. Wozniak n'ayant pas l'ambition de fonder une société qui vendrait
des ordinateurs personnels à des amateurs, Wozniak se tourne vers son employeur de l'époque, HP, qui
n'y voit pas non plus d'intérêt. Les deux Steve tentent également sans succès de convaincre Atari,
l'employeur de Jobs. Rejetés par leurs deux employeurs, ils décident de faire cavalier seul sous
l'impulsion de Jobs.
Le nom de leur future entreprise, Apple Computer, est selon Steve Wozniak, une idée de Steve Jobs. L'origine de
l'inspiration de Jobs reste cependant inconnue, bien qu'il ait été suggéré par exemple un lien avec Apple Corps
(maison de disques des Beatles), ou avec le fait qu'il ait travaillé dans des vergers ou même qu'il ait voulu voir
apparaître la firme avant Atari dans l'annuaire3. Par la suite, le nom de la firme est à l'origine d'un long contentieux
opposant Apple Corps à la firme californienne.
Pensant qu'une troisième personne serait utile et pourrait agir comme arbitre en cas de désaccord entre eux, les
deux Steve cherchent du côté de leurs employeurs respectifs. Ils la trouvent du côté d'Atari, en la personne de
Ronald Wayne (41 ans). Bien que de 20 ans son aîné, celui-ci réussit à bien s'entendre avec Steve Jobs. Le 1er avril
1976, Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne signent un contrat de partenariat. Peu confiant en l'avenir
d'Apple, Wayne garde tout de même son emploi chez Atari, travaillant de nuit pour Apple à écrire des
documentations ; il crée également le premier logo d'Apple représentant Isaac Newton appuyé contre un arbre. En
bordure du dessin se trouve un segment du poème The Prelude (en) de William Wordsworth : « Newton… A mind
forever voyaging through strange seas of thought… alone » (Newton… Un esprit voyageant pour toujours de par les
mers étranges de la pensée… seul)4.
Une fois les premiers circuits imprimés prêts, Jobs part à la quête de clients. Lors d'une rencontre au Homebrew
Computer Club, il fait une démonstration de l'Apple Computernote 2 à Paul Terrel qui gère le Byte Shop, l'un des
premiers revendeurs d'ordinateurs personnels, ouvert en décembre 1975. Celui-ci accepte d'acheter 50 ordinateurs
au prix total de 25 000 dollars (soit 500 dollars pièce), payables à la livraison, et à la condition que les ordinateurs
soient livrés entièrement assemblés. Le trio avait cependant initialement prévu de produire des circuits imprimés
nus pour 25 dollars et de les revendre 50 dollars. N'ayant pas les ressources nécessaires pour produire les 50
machines assemblées, Jobs demande un prêt qu'il obtient le 6 avril, 5 000 dollars pour trois mois, puis convainc ses
fournisseurs d'accorder un crédit de trente jours sur15 000 dollars de pièces. Les dettes engendrées par Jobs
rendent Wayne anxieux, la nature du contrat de partenariat le rendant responsable des dettes contractées par
Apple. Pas plus tard que le 12 avril, soit moins de deux semaines après la création d'Apple, Wayne quitte le bateau
puisque peu confiant quant à l'avenir d'Apple. Il renonce alors à son intéressement de 10 % pour un paiement unique
de 800 dollars. Sachant aussi que Wozniak ne demande la libération juridique de son ordinateur d'HP que le 28 avril
et l'obtient heureusement le 5 mai suivant[pas clair].
Alors à la recherche d'investisseurs, Jobs se tourne vers son ancien patron, Nolan Bushnel, qui lui
recommande de rencontrer Don Valentine de la société capital risque Sequoia Capital, qui
quelques années plus tôt aida Atari. Valentine, peu intéressé à l'époque, le renvoie vers Mike
Markkula, qui s'était monté une petite fortune avec ses stock optionsfaites chez les fabricants
de semi-conducteurs Intel et Fairchild Semiconductor8. Fin 1976, les Apple Computer ne sont
vendus que dans seulement dix boutiques aux États-Unis. Markkula établit un objectif de
croissance des revenus à 500 millions de dollars en dix ans. Pour rendre cela réalisable, il
investit 92 000 dollars de sa poche dans la société et cosigne un prêt de 250 000 dollars
contracté auprès de la Bank of America. Le financement de la société étant assuré, Steve Jobs,
Mike Markkula et Steve Wozniak signent l'acte d'incorporation le 3 janvier 1977, actant la
création officielle d'Apple Computer Inc. Afin d'éviter quelques problèmes légaux, la firme
rachète le partenariat pour 5 308,96 dollars, dont un tiers est envoyé à Ron Wayne malgré son
départ9. Pensant que la société avait besoin d'une direction expérimentée au cas où la société
réaliserait son business plan ambitieux, Markkula se tourne vers Michael Scott, ex-collègue
lorsqu'il travaillait chez Fairchild. Scott accepte le poste en février 1977 pour un salaire initial
annuel de26 000 dollars, ce qui ne correspond qu'au tiers de ce qu'il gagnait lorsqu'il était
directeur de la fabrication chez National Semiconductor. Une fois à la tête d'Apple, il met en
place une organisation interne avec des badges d'identification numérotés en fonction de la
date d'embauche. Il se réserve le #7, son chiffre porte-bonheur et attribue à Wozniak, le
numéro 1, car selon lui, sans sa conception brillante de l'Apple I, il n'y aurait pas d'Apple10.
À la fin des années 1970 et au début des années 1980, la concurrence croît fortement et de nouveaux
concurrents se lancent sur le marché. L'Apple II se voit relégué aux marchés des particuliers et de
l'éducation, pour laisser la place à l'Apple III sur le marché des entreprises, tout en étant rétro-
compatible avec son prédécesseur. Il est présenté le 19 mai 1980 lors de la National Computer
Conference à Anaheim. Des problèmes de production obligent à repousser sa sortie à l'automne
suivant. Contrairement à ses deux prédécesseurs qui étaient principalement l'œuvre d'un homme,
Steve Wozniak, l'Apple III est lui l'œuvre d'un comité dirigé par Steve Jobs qui pouvait demander
d'un jour à l'autre une chose et son contraire. L'absence souhaitée par ce dernier d'un système de
ventilation mène à des surchauffes de la machine et à des désolidarisations. Lors des premiers
envois en masse, à partir de mars 1981, 20 % des Apple III arrivent hors-service. Les déboires avec
la machine s'enchaînent jusqu'en 1983 et la sortie de l’Apple III Plus, qui corrige les principaux
défauts de son prédécesseur. Mais le mal est fait : la mauvaise publicité, conséquences des
déboires, et le manque de logiciels tirant parti de son système Apple SOS (en), font de l'Apple III le
premier échec d'Apple. La base installée atteint selon estimation 120 000 unités (III et III plus
confondus) contre plus d'un 1,3 million pour les Apple II. Sa production est arrêtée en avril 1984,
peu après la sortie du Macintosh15.
Malgré les déboires que connaît Apple, la firme est introduite en bourse le 12 décembre 1980 par
Morgan Stanley et Hambrecht & Quist. 4,6 millions d'actions sont mises en vente. De 22 dollars à
l'ouverture, l'action monte de plus 30 % pour clôturer à 29 dollars, portant la valeur de marché de
la compagnie à 1,778 milliard de dollars. Jobs, premier actionnaire individuel avec 7,8 millions
d'actions devient donc millionnaire avec 217 millions de dollars notionnels ; il en est de même pour
Wozniak et Markkula et leurs 4 et 7 millions d'actions respectives. Parmi les 1 000 employés d'Apple,
plus de quarante deviennent également millionnaires grâce à leur stock options. C'est
l'introduction en bourse la plus importante depuis celle de Forden 1956. Le 27 mai 1981, 2,6 millions
d'actions supplémentaires viennent s'ajouter à celle déjà présentes sur le marché. Deux mois plus
tôt, Mike Markkula a remplacé Michael Scott à la tête de la compagnie et Steve Jobs le remplace
en tant que président du conseil d'administration chairman
Le Macintosh 128K, le premier ordinateur personnel utilisant une souris et une interface graphique qui a rencontré
un succès commercial.
Le projet Lisa voit le jour fin 1978, alors qu'Apple cherchait à développer la prochaine génération d'ordinateurs. Le
projet prend de l'impulsion lorsque Ken Rothmuller est engagé en tant que chef de projet en juillet 1979 ; il
n'était alors question que d'un ordinateur de 2 000 dollars dont le lancement était prévu en 1981. Toutefois,
deux visites de Steve Jobs et d'une dizaine d'ingénieurs d'Apple au Xerox PARC allaient faire de Lisa ce qu'il
est devenu.
Steve Jobs négocie un accès au Xerox PARC en échange d'un investissement à hauteur d'un million de dollars
d'actions Apple par Xerox (avant l'introduction en bourse). En décembre 1979, ils y découvrent le résultat des
travaux de Xerox sur l'interface graphique et les WIMP sur le Xerox Alto. Cette visite les inspire pour le
développement du premier ordinateur Apple à interface graphique, l'Apple Lisa. Les travaux sur le Lisa se
prolongent jusqu'en janvier 1983, date de sa sortie et de celle de l'Apple IIe. Son prix élevé, 9 995 dollars,
est en partie responsable de son échec15.
À la fin de l'année 1980, Jobs se voit retirer le projet Lisa par Michael Scott et se tourne alors vers le projet
Macintosh initié par Jef Raskin et qu'il finit par s'approprier. Tout comme l'Apple Lisa, le Macintosh utilise
une souris et une interface graphique et partage le même type de processeur, un Motorola 68000. Durant
cette période, en avril 1983, Steve Jobs convainc John Sculley de quitter Pepsi-Cola pour devenir président et
CEO d'Apple Computer Inc.15 ; le Macintosh, quant à lui, est lancé en grande pompe avec le spot publicitaire
1984, diffusé 2 jours avant sa sortie lors des créneaux publicitaires de la finale du Super Bowl XVIII, le 22
janvier 1984. Le 24 avril 1984 signe l'abandon de l'Apple III et l'arrivée de l'Apple IIc lors d'une conférence
au Moscone Center, placée sous le sigle Apple II Forever. Steve Jobs y annonce que plus de 50 000 Macintosh
(2 495 dollars) ont été vendus depuis son lancement, alors que ce même jour Apple reçoit un total de 52 000
commandes d'Apple IIc (1 295 dollars), montrant un succès qui ne faiblit pas17
En 1985, un conflit de pouvoir oppose Steve Jobs à John Sculley. Les ventes de
Macintosh ne sont pas aussi élevées qu'espéré, et en décembre 1984,
l'Apple II génère encore 70 % des revenus de la firme. Il va s'ensuivre une
réorganisation d'Apple, avec en juin, 1 200 licenciements, soit 20 % des
employés18. En avril 1985, le conseil d'administration autorise Sculley à
évincer Jobs de tout rôle décisionnel, mais autorise ce dernier à rester
président du directoire. Moins d'un mois plus tard, Steve Jobs fomente
l'éviction de Sculley ; prévenu par Jean-Louis Gassée, Sculley convoque une
réunion de l'exécutif et met son détracteur face à la rumeur ; Steve Jobs
lui rétorque qu'il pense qu'il n'est pas la bonne personne pour diriger la
compagnie. Le 31 mai suivant, Sculley lui fait retirer toute responsabilité et
lui confie la « réflexion planétaire » (« global thinking ») dans un bureau
éloigné du centre décisionnel de la firme, renommé ironiquement Siberia
(Sibérie). En septembre 1985, Jobs quitte Apple pour fonder sa propre
compagnie, Next, Inc.. Il y est rejoint par cinq autres employés d'Apple
dont Bud Tribble, George Crow et Susan Kare19.
Fin 1987, débute le projet qui aboutit au Newton, sous la direction de Steve
Sakoman (en)25. Après le départ de ce dernier en 1990, le projet est récupéré
par Larry Tesler (en) qui choisit le processeur ARM 610 au détriment de
l'AT&T Hobbit (en). Longtemps retardé, le lancement du premier Newton
MessagePad a lieu le 2 août 1993, au prix de 699 dollars. À la suite d'un accord
entre Apple et Sharp, ce dernier se charge d'une partie de la conception et de
la production des appareils et crée une version légèrement modifiée, vendue par
Sharp sous le nom de ExpertPad26.
Face à la concurrence croissante des PC, Apple lance successivement les Macintosh
LC, Quadra et Centris. Malheureusement, ces nouveaux modèles sont victimes
d'une mauvaise commercialisation. Trop de modèles sont présents sur le
catalogue, se distinguant parfois par des différences mineures, créant la
confusion chez le consommateur. En conséquence, moins d'un an après leur
lancement, les Centris sont intégrés à la famille des Quadra. En plus des
ordinateurs de bureau, Apple s'étend en 1991 au marché des ordinateurs
portables en lançant ses PowerBook, plus proches des ordinateurs portables
actuels.
Cinq mois après l'ouverture de ses premiers Apple Store,
Apple lance son baladeur numérique, l'iPod. Le premier
modèle lancé en octobre 2001, est doté d'un disque dur de
5GB pouvant contenir, selon Apple, 1 000 chansons. Apple a
par la suite fait évoluer son iPod et a élargi la famille en
lançant de nouveaux modèles. Le produit rencontre un grand
succès, permettant à Apple de vendre plus de 260 millions
d'appareils en neuf ans. Il signe également le début de la
diversification d'Apple, levant le cantonnement d'Apple aux
Macintosh, ses accessoires et ses logiciels, dans la ligne de
la stratégie du hub numérique.
Steven Paul Jobs, dit Steve Jobs, (San Francisco, 24 février 1955 - Palo Alto, 5 octobre 2011) est un entrepreneur
et inventeur américain, souvent qualifié de visionnaire1, et une figure majeure de l'électronique grand public,
notamment pionnier de l'avènement de l'ordinateur personnel, du baladeur numérique, dusmartphone et de la
tablette tactile. Cofondateur, directeur général et président du conseil d'administration d'Apple Inc, il dirige
aussi les studios Pixar et devient membre du conseil d'administration de Disney lors du rachat en 2006 de Pixar
par Disney.
Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne créent Apple le 1er avril 1976 à Cupertino. Au début des années 1980,
Steve Jobs saisit le potentiel commercial des travaux du Xerox Parc sur le couple interface graphique/souris, ce
qui conduit à la conception du Lisa, puis du Macintosh en 1984, les premiers ordinateurs grand public à profiter
de ces innovations. Après avoir perdu une lutte de pouvoir à la tête d'Apple avec le directeur général qu'il avait
pourtant recruté, John Sculley, il quitte l'entreprise en septembre 1985 pour fonder NeXT.
En 1986, il rachète la division Graphics Group de Lucasfilm, la transforme en Pixar Animation Studios et rencontre le
succès commercial en 1995 avec Toy Story, un film dont il est le producteur délégué. Il reste directeur-général
propriétaire de la compagnie (à 50,1 %) jusqu'à son acquisition par la Walt Disney Company en 2006.
Début 1997, Apple, alors au bord de la faillite, rachète NeXT. L'opération permet à Steve Jobs de revenir à la tête
de la firme qu'il a cofondée et fournit à Apple lecode source de NeXTSTEP à partir duquel est développé le
système d'exploitation Mac OS X. Il supervise durant les quatorze années suivantes la création, le lancement et
le développement de l'iMac (1998), de l'iPod, d'iTunes et de la chaîne de magasins Apple Store (2001), de
l'iTunes Store (2003), de l'iPhone (2007) et de l'iPad (2010), présentant les différents produits à un rythme
pluriannuel lors de ses fameuses keynotes et faisant de son entreprise une des plus riches au monde au moment
de sa mort2.
En 2003, Steve Jobs apprend qu'il est atteint d'une forme rare de cancer pancréatique. Il passe les années suivantes
à lutter contre la maladie, subissant plusieurs hospitalisations et arrêts de travail, apparaissant de plus en plus
amaigri au fur et à mesure que sa santé décline. Il meurt le 5 octobre 2011 à son domicile de Palo Alto, à l'âge
de cinquante-six ans. Sa mort soulève une importante vague d'émotion à travers le monde.
En août 2012 se tient un procès très important entre Apple et la
firme sud-coréenne Samsung, suite à une bataille judiciaire
engagée en 2011 (en). Les deux sociétés s'accusent alors
mutuellement d'avoir violé des brevets leur appartenant
(notamment sur le design, pour Apple et sur des technologies Wi-
Fi mobile pour Samsung). Après délibération, les jurés d'un
tribunal californien déclarent Samsung coupable d'avoir copié
l'iPhone et l'iPad d'Apple et le comment à verser la somme
d'1,050 milliards de dollars US à la firme américaine. D'ici la fin
de l'année, la justice américaine jugera quels produits de
Samsung devront être interdits aux États-Unis62
En novembre 2013, Apple acquiert l'entreprise israélienne de semi-
conducteur, PrimeSense, pour 345 millions de dollars
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  • 3. Apple Inc., anciennement Apple Computer Inc., est une entreprise multinationale américaine d'informatique, créée le 1er avril 1976 à Cupertino, puis constituée sous forme de société le 3 janvier 1977. De sa création à l'entreprise telle qu'elle existe aujourd’hui, Apple a connu les diverses phases de l'évolution du monde informatique, partant d'un monde sans ordinateur personnel à une société du XXIe siècle interconnectée par l'intermédiaire de terminaux fixes et mobiles. Son histoire est particulièrement liée à celle de l'un de ses cofondateurs, Steve Jobs, forcé à quitter la firme en 1985, puis réembauché en décembre 1996, avant de devenir CEO de la société en 1997. Parmi les produits phares qu'a connus Apple depuis sa création, se trouvent l'Apple I et II, le Macintosh, l'iPod, l'iPhone et l'iPad.
  • 4. 2066 Crist Drive, Los Altos. L'ancienne maison des Jobs, là où tout a commencé Bill Fernandez et son voisin Steve Wozniak montent leur premier ordinateur dans le garage de Bill, à partir de pièces jetées par des entreprises locales. Ils lui donnent le nom de « Cream Soda Computer », qui tire son nom du Cragmont cream soda qu'ils boivent lors du montage. C'est à cette même époque que Bill présente son ami et camarade de classe, Steve Jobs, à Steve Wozniak. En 1972, les deux Steve se lancent dans leur premier projet commercial, la « Blue Box », réalisée par Wozniak à partir d'informations publiées dans le numéro d’octobre 1971 du magazine Esquire. Vendue par Jobs en porte-à-porte pour 150 dollars, elle permet de téléphoner gratuitement depuis le réseau de l'opérateur AT&T. Lors d'une démonstration, Wozniak appelle le Vatican en se faisant passer pour le secrétaire d'État Henry Kissinger, souhaitant parler au Pape Paul VI, malheureusement en train de dormir. Jobs et Wozniak mettent fin à la production de Blue Blox après en avoir vendu environ 200 pièces.
  • 5. En février 1973, Steve Wozniak est embauché par Hewlett-Packard dans le département des produits avancésnote 1, qui produit descalculatrices, où il est rapidement rejoint par Bill Fernandez. Il tente alors de rejoindre la division ordinateur de HP, en vain. De son côté, Steve Jobs ne passe qu’un semestre au Reed College, à Portland dans l'Oregon, et le quitte pour se faire embaucher par Atari pour développer des jeux vidéo, tâche dans laquelle il est aidé par son ami Wozniak1. En 1975, Jobs et Wozniak participent aux rencontres du Homebrew Computer Club, où les amateurs d'informatique viennent échanger leurs idées concernant les machines de l'époque, telles que l'Altair 8800. Les microprocesseurs les plus en vogue à l'époque, l'Intel 8080 ou le Motorola 6800, sont trop onéreux pour Wozniak ; il se tourne alors vers le MOS Technology 6502 qu'il découvre en septembre 1975 à la Wescon à San Francisco et qui ne coûte que vingt dollars. Il écrit alors un interpréteur BASIC, qu'il teste d'abord sur une machine HP émulant le 6502 avant de se lancer dans la conception d'un ordinateur, qui contrairement à l'Altair 8800, utilise un clavier QWERTY et peut être connecté à un téléviseur. En mars 1976, une fois la machine fonctionnelle, il la présente au Homebrew Computer Club. Jobs, entrevoyant le potentiel commercial de la machine, tente de convaincre Wozniak d’en produire des circuits et les vendre. Wozniak n'ayant pas l'ambition de fonder une société qui vendrait des ordinateurs personnels à des amateurs, Wozniak se tourne vers son employeur de l'époque, HP, qui n'y voit pas non plus d'intérêt. Les deux Steve tentent également sans succès de convaincre Atari, l'employeur de Jobs. Rejetés par leurs deux employeurs, ils décident de faire cavalier seul sous l'impulsion de Jobs.
  • 6. Le nom de leur future entreprise, Apple Computer, est selon Steve Wozniak, une idée de Steve Jobs. L'origine de l'inspiration de Jobs reste cependant inconnue, bien qu'il ait été suggéré par exemple un lien avec Apple Corps (maison de disques des Beatles), ou avec le fait qu'il ait travaillé dans des vergers ou même qu'il ait voulu voir apparaître la firme avant Atari dans l'annuaire3. Par la suite, le nom de la firme est à l'origine d'un long contentieux opposant Apple Corps à la firme californienne. Pensant qu'une troisième personne serait utile et pourrait agir comme arbitre en cas de désaccord entre eux, les deux Steve cherchent du côté de leurs employeurs respectifs. Ils la trouvent du côté d'Atari, en la personne de Ronald Wayne (41 ans). Bien que de 20 ans son aîné, celui-ci réussit à bien s'entendre avec Steve Jobs. Le 1er avril 1976, Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne signent un contrat de partenariat. Peu confiant en l'avenir d'Apple, Wayne garde tout de même son emploi chez Atari, travaillant de nuit pour Apple à écrire des documentations ; il crée également le premier logo d'Apple représentant Isaac Newton appuyé contre un arbre. En bordure du dessin se trouve un segment du poème The Prelude (en) de William Wordsworth : « Newton… A mind forever voyaging through strange seas of thought… alone » (Newton… Un esprit voyageant pour toujours de par les mers étranges de la pensée… seul)4. Une fois les premiers circuits imprimés prêts, Jobs part à la quête de clients. Lors d'une rencontre au Homebrew Computer Club, il fait une démonstration de l'Apple Computernote 2 à Paul Terrel qui gère le Byte Shop, l'un des premiers revendeurs d'ordinateurs personnels, ouvert en décembre 1975. Celui-ci accepte d'acheter 50 ordinateurs au prix total de 25 000 dollars (soit 500 dollars pièce), payables à la livraison, et à la condition que les ordinateurs soient livrés entièrement assemblés. Le trio avait cependant initialement prévu de produire des circuits imprimés nus pour 25 dollars et de les revendre 50 dollars. N'ayant pas les ressources nécessaires pour produire les 50 machines assemblées, Jobs demande un prêt qu'il obtient le 6 avril, 5 000 dollars pour trois mois, puis convainc ses fournisseurs d'accorder un crédit de trente jours sur15 000 dollars de pièces. Les dettes engendrées par Jobs rendent Wayne anxieux, la nature du contrat de partenariat le rendant responsable des dettes contractées par Apple. Pas plus tard que le 12 avril, soit moins de deux semaines après la création d'Apple, Wayne quitte le bateau puisque peu confiant quant à l'avenir d'Apple. Il renonce alors à son intéressement de 10 % pour un paiement unique de 800 dollars. Sachant aussi que Wozniak ne demande la libération juridique de son ordinateur d'HP que le 28 avril et l'obtient heureusement le 5 mai suivant[pas clair].
  • 7. Alors à la recherche d'investisseurs, Jobs se tourne vers son ancien patron, Nolan Bushnel, qui lui recommande de rencontrer Don Valentine de la société capital risque Sequoia Capital, qui quelques années plus tôt aida Atari. Valentine, peu intéressé à l'époque, le renvoie vers Mike Markkula, qui s'était monté une petite fortune avec ses stock optionsfaites chez les fabricants de semi-conducteurs Intel et Fairchild Semiconductor8. Fin 1976, les Apple Computer ne sont vendus que dans seulement dix boutiques aux États-Unis. Markkula établit un objectif de croissance des revenus à 500 millions de dollars en dix ans. Pour rendre cela réalisable, il investit 92 000 dollars de sa poche dans la société et cosigne un prêt de 250 000 dollars contracté auprès de la Bank of America. Le financement de la société étant assuré, Steve Jobs, Mike Markkula et Steve Wozniak signent l'acte d'incorporation le 3 janvier 1977, actant la création officielle d'Apple Computer Inc. Afin d'éviter quelques problèmes légaux, la firme rachète le partenariat pour 5 308,96 dollars, dont un tiers est envoyé à Ron Wayne malgré son départ9. Pensant que la société avait besoin d'une direction expérimentée au cas où la société réaliserait son business plan ambitieux, Markkula se tourne vers Michael Scott, ex-collègue lorsqu'il travaillait chez Fairchild. Scott accepte le poste en février 1977 pour un salaire initial annuel de26 000 dollars, ce qui ne correspond qu'au tiers de ce qu'il gagnait lorsqu'il était directeur de la fabrication chez National Semiconductor. Une fois à la tête d'Apple, il met en place une organisation interne avec des badges d'identification numérotés en fonction de la date d'embauche. Il se réserve le #7, son chiffre porte-bonheur et attribue à Wozniak, le numéro 1, car selon lui, sans sa conception brillante de l'Apple I, il n'y aurait pas d'Apple10.
  • 8. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, la concurrence croît fortement et de nouveaux concurrents se lancent sur le marché. L'Apple II se voit relégué aux marchés des particuliers et de l'éducation, pour laisser la place à l'Apple III sur le marché des entreprises, tout en étant rétro- compatible avec son prédécesseur. Il est présenté le 19 mai 1980 lors de la National Computer Conference à Anaheim. Des problèmes de production obligent à repousser sa sortie à l'automne suivant. Contrairement à ses deux prédécesseurs qui étaient principalement l'œuvre d'un homme, Steve Wozniak, l'Apple III est lui l'œuvre d'un comité dirigé par Steve Jobs qui pouvait demander d'un jour à l'autre une chose et son contraire. L'absence souhaitée par ce dernier d'un système de ventilation mène à des surchauffes de la machine et à des désolidarisations. Lors des premiers envois en masse, à partir de mars 1981, 20 % des Apple III arrivent hors-service. Les déboires avec la machine s'enchaînent jusqu'en 1983 et la sortie de l’Apple III Plus, qui corrige les principaux défauts de son prédécesseur. Mais le mal est fait : la mauvaise publicité, conséquences des déboires, et le manque de logiciels tirant parti de son système Apple SOS (en), font de l'Apple III le premier échec d'Apple. La base installée atteint selon estimation 120 000 unités (III et III plus confondus) contre plus d'un 1,3 million pour les Apple II. Sa production est arrêtée en avril 1984, peu après la sortie du Macintosh15. Malgré les déboires que connaît Apple, la firme est introduite en bourse le 12 décembre 1980 par Morgan Stanley et Hambrecht & Quist. 4,6 millions d'actions sont mises en vente. De 22 dollars à l'ouverture, l'action monte de plus 30 % pour clôturer à 29 dollars, portant la valeur de marché de la compagnie à 1,778 milliard de dollars. Jobs, premier actionnaire individuel avec 7,8 millions d'actions devient donc millionnaire avec 217 millions de dollars notionnels ; il en est de même pour Wozniak et Markkula et leurs 4 et 7 millions d'actions respectives. Parmi les 1 000 employés d'Apple, plus de quarante deviennent également millionnaires grâce à leur stock options. C'est l'introduction en bourse la plus importante depuis celle de Forden 1956. Le 27 mai 1981, 2,6 millions d'actions supplémentaires viennent s'ajouter à celle déjà présentes sur le marché. Deux mois plus tôt, Mike Markkula a remplacé Michael Scott à la tête de la compagnie et Steve Jobs le remplace en tant que président du conseil d'administration chairman
  • 9. Le Macintosh 128K, le premier ordinateur personnel utilisant une souris et une interface graphique qui a rencontré un succès commercial. Le projet Lisa voit le jour fin 1978, alors qu'Apple cherchait à développer la prochaine génération d'ordinateurs. Le projet prend de l'impulsion lorsque Ken Rothmuller est engagé en tant que chef de projet en juillet 1979 ; il n'était alors question que d'un ordinateur de 2 000 dollars dont le lancement était prévu en 1981. Toutefois, deux visites de Steve Jobs et d'une dizaine d'ingénieurs d'Apple au Xerox PARC allaient faire de Lisa ce qu'il est devenu. Steve Jobs négocie un accès au Xerox PARC en échange d'un investissement à hauteur d'un million de dollars d'actions Apple par Xerox (avant l'introduction en bourse). En décembre 1979, ils y découvrent le résultat des travaux de Xerox sur l'interface graphique et les WIMP sur le Xerox Alto. Cette visite les inspire pour le développement du premier ordinateur Apple à interface graphique, l'Apple Lisa. Les travaux sur le Lisa se prolongent jusqu'en janvier 1983, date de sa sortie et de celle de l'Apple IIe. Son prix élevé, 9 995 dollars, est en partie responsable de son échec15. À la fin de l'année 1980, Jobs se voit retirer le projet Lisa par Michael Scott et se tourne alors vers le projet Macintosh initié par Jef Raskin et qu'il finit par s'approprier. Tout comme l'Apple Lisa, le Macintosh utilise une souris et une interface graphique et partage le même type de processeur, un Motorola 68000. Durant cette période, en avril 1983, Steve Jobs convainc John Sculley de quitter Pepsi-Cola pour devenir président et CEO d'Apple Computer Inc.15 ; le Macintosh, quant à lui, est lancé en grande pompe avec le spot publicitaire 1984, diffusé 2 jours avant sa sortie lors des créneaux publicitaires de la finale du Super Bowl XVIII, le 22 janvier 1984. Le 24 avril 1984 signe l'abandon de l'Apple III et l'arrivée de l'Apple IIc lors d'une conférence au Moscone Center, placée sous le sigle Apple II Forever. Steve Jobs y annonce que plus de 50 000 Macintosh (2 495 dollars) ont été vendus depuis son lancement, alors que ce même jour Apple reçoit un total de 52 000 commandes d'Apple IIc (1 295 dollars), montrant un succès qui ne faiblit pas17
  • 10. En 1985, un conflit de pouvoir oppose Steve Jobs à John Sculley. Les ventes de Macintosh ne sont pas aussi élevées qu'espéré, et en décembre 1984, l'Apple II génère encore 70 % des revenus de la firme. Il va s'ensuivre une réorganisation d'Apple, avec en juin, 1 200 licenciements, soit 20 % des employés18. En avril 1985, le conseil d'administration autorise Sculley à évincer Jobs de tout rôle décisionnel, mais autorise ce dernier à rester président du directoire. Moins d'un mois plus tard, Steve Jobs fomente l'éviction de Sculley ; prévenu par Jean-Louis Gassée, Sculley convoque une réunion de l'exécutif et met son détracteur face à la rumeur ; Steve Jobs lui rétorque qu'il pense qu'il n'est pas la bonne personne pour diriger la compagnie. Le 31 mai suivant, Sculley lui fait retirer toute responsabilité et lui confie la « réflexion planétaire » (« global thinking ») dans un bureau éloigné du centre décisionnel de la firme, renommé ironiquement Siberia (Sibérie). En septembre 1985, Jobs quitte Apple pour fonder sa propre compagnie, Next, Inc.. Il y est rejoint par cinq autres employés d'Apple dont Bud Tribble, George Crow et Susan Kare19.
  • 11. Fin 1987, débute le projet qui aboutit au Newton, sous la direction de Steve Sakoman (en)25. Après le départ de ce dernier en 1990, le projet est récupéré par Larry Tesler (en) qui choisit le processeur ARM 610 au détriment de l'AT&T Hobbit (en). Longtemps retardé, le lancement du premier Newton MessagePad a lieu le 2 août 1993, au prix de 699 dollars. À la suite d'un accord entre Apple et Sharp, ce dernier se charge d'une partie de la conception et de la production des appareils et crée une version légèrement modifiée, vendue par Sharp sous le nom de ExpertPad26. Face à la concurrence croissante des PC, Apple lance successivement les Macintosh LC, Quadra et Centris. Malheureusement, ces nouveaux modèles sont victimes d'une mauvaise commercialisation. Trop de modèles sont présents sur le catalogue, se distinguant parfois par des différences mineures, créant la confusion chez le consommateur. En conséquence, moins d'un an après leur lancement, les Centris sont intégrés à la famille des Quadra. En plus des ordinateurs de bureau, Apple s'étend en 1991 au marché des ordinateurs portables en lançant ses PowerBook, plus proches des ordinateurs portables actuels.
  • 12. Cinq mois après l'ouverture de ses premiers Apple Store, Apple lance son baladeur numérique, l'iPod. Le premier modèle lancé en octobre 2001, est doté d'un disque dur de 5GB pouvant contenir, selon Apple, 1 000 chansons. Apple a par la suite fait évoluer son iPod et a élargi la famille en lançant de nouveaux modèles. Le produit rencontre un grand succès, permettant à Apple de vendre plus de 260 millions d'appareils en neuf ans. Il signe également le début de la diversification d'Apple, levant le cantonnement d'Apple aux Macintosh, ses accessoires et ses logiciels, dans la ligne de la stratégie du hub numérique.
  • 13. Steven Paul Jobs, dit Steve Jobs, (San Francisco, 24 février 1955 - Palo Alto, 5 octobre 2011) est un entrepreneur et inventeur américain, souvent qualifié de visionnaire1, et une figure majeure de l'électronique grand public, notamment pionnier de l'avènement de l'ordinateur personnel, du baladeur numérique, dusmartphone et de la tablette tactile. Cofondateur, directeur général et président du conseil d'administration d'Apple Inc, il dirige aussi les studios Pixar et devient membre du conseil d'administration de Disney lors du rachat en 2006 de Pixar par Disney. Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne créent Apple le 1er avril 1976 à Cupertino. Au début des années 1980, Steve Jobs saisit le potentiel commercial des travaux du Xerox Parc sur le couple interface graphique/souris, ce qui conduit à la conception du Lisa, puis du Macintosh en 1984, les premiers ordinateurs grand public à profiter de ces innovations. Après avoir perdu une lutte de pouvoir à la tête d'Apple avec le directeur général qu'il avait pourtant recruté, John Sculley, il quitte l'entreprise en septembre 1985 pour fonder NeXT. En 1986, il rachète la division Graphics Group de Lucasfilm, la transforme en Pixar Animation Studios et rencontre le succès commercial en 1995 avec Toy Story, un film dont il est le producteur délégué. Il reste directeur-général propriétaire de la compagnie (à 50,1 %) jusqu'à son acquisition par la Walt Disney Company en 2006. Début 1997, Apple, alors au bord de la faillite, rachète NeXT. L'opération permet à Steve Jobs de revenir à la tête de la firme qu'il a cofondée et fournit à Apple lecode source de NeXTSTEP à partir duquel est développé le système d'exploitation Mac OS X. Il supervise durant les quatorze années suivantes la création, le lancement et le développement de l'iMac (1998), de l'iPod, d'iTunes et de la chaîne de magasins Apple Store (2001), de l'iTunes Store (2003), de l'iPhone (2007) et de l'iPad (2010), présentant les différents produits à un rythme pluriannuel lors de ses fameuses keynotes et faisant de son entreprise une des plus riches au monde au moment de sa mort2. En 2003, Steve Jobs apprend qu'il est atteint d'une forme rare de cancer pancréatique. Il passe les années suivantes à lutter contre la maladie, subissant plusieurs hospitalisations et arrêts de travail, apparaissant de plus en plus amaigri au fur et à mesure que sa santé décline. Il meurt le 5 octobre 2011 à son domicile de Palo Alto, à l'âge de cinquante-six ans. Sa mort soulève une importante vague d'émotion à travers le monde.
  • 14. En août 2012 se tient un procès très important entre Apple et la firme sud-coréenne Samsung, suite à une bataille judiciaire engagée en 2011 (en). Les deux sociétés s'accusent alors mutuellement d'avoir violé des brevets leur appartenant (notamment sur le design, pour Apple et sur des technologies Wi- Fi mobile pour Samsung). Après délibération, les jurés d'un tribunal californien déclarent Samsung coupable d'avoir copié l'iPhone et l'iPad d'Apple et le comment à verser la somme d'1,050 milliards de dollars US à la firme américaine. D'ici la fin de l'année, la justice américaine jugera quels produits de Samsung devront être interdits aux États-Unis62 En novembre 2013, Apple acquiert l'entreprise israélienne de semi- conducteur, PrimeSense, pour 345 millions de dollars