2. L’Assemblée nationale est avant tout un lieu de vie et de travail qui renouvelle,
au quotidien, l’expérience de la démocratie. En visitant ce Palais de la
République,
vous allez mieux comprendre le rôle de cette institution et surtout de ses
membres,
les députés.
Mais l’histoire de l’Assemblée
est aussi liée à ce magnifique
édifice qu’est le Palais
Bourbon.
Tout au long de votre
parcours, vous allez traverser
ses remarquables salons,
l’Hémicycle, la
Bibliothèque, et découvrir ses
décors réalisés par des grands
noms de l’art français.
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5. La Galerie des Fêtes
Elle permet de rejoindre l’hôtel de
Lassay, siège de la présidence.
Cette grande salle a été aménagée en
1845 dans un décor inspiré de la
Renaissance.
Avec cette alternance de grandes
ouvertures cintrées et de pilastres, la
composition de cet espace rappelle la
célèbre Galerie des Glaces
du château de Versailles.
Observez le remarquable plafond en
berceau et à caissons qui couronne
l’ensemble.
Les peintures allégoriques, qui ponctuent
les côtés de la voûte, sont attribuées au
peintre François-Joseph Heim.
Elles développent les thèmes de
l’industrie, du commerce, de l’agriculture,
de la justice et des arts.
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7. la Galerie des tapisseries
Elle a été aménagée en 1860, quand le
Duc de Morny, demi-frère de
Napoléon III, présidait l’Assemblée.
Elle abritait à l’origine sa collection de
peintures. Dispersée en 1865, cette
collection a été remplacée par un
ensemble unique de neuf tapisseries
tissées par les Manufactures
des Gobelins et de Beauvais et
datées des années 1785.
8. La Rotonde Alechinsky
Dans cet espace, vous découvrez le travail
du peintre belge, Pierre Alechinsky,
réalisé en 1992.
Pour concevoir ce décor, l’artiste s’est
inspiré d’une citation extraite d’un poème
de Jean Tardieu
que vous pouvez lire au-dessus de la porte :
« Les hommes cherchent la lumière dans un
jardin fragile où frissonnent les couleurs>>
9. La grande Rotonde
Cette rotonde est un des lieux de passage les plus empruntés du Palais. De cet espace,
les journalistes peuvent accéder à la tribune de la presse et à leurs salles de travail,
11. La salle des Pas Perdus
ou salon de la Paix. Cette pièce monumentale mesure20 mètres de long et 11 mètres
de large.C’est un endroit symbolique et solennel. Avant chaque séance de l’après-midi,
la salle est traverséepar le Président de l’Assemblée, entouré d’une double haie
d’honneur de Gardes Républicainsl’accueillant au son des tambours.
Venant de l’Hôtel de Lassay, le Président traverse la Galerie des Fêtes, la Rotonde et
la salle des Pas Perdus pour se rendre directement dans la salle des Séances.
Ce cérémonial dont l’origine remonte à la Révolution est encore en œuvre
aujourd’hui. Même si la présence de la garde est symbolique, elle reste importante, car
l’armée se doit de protéger République.
La décoration de la Salle des Pas Perdus
Les dimensions, les murs en stuc jaune de Sienne, les sculptures et le plafond peint,
donnent une impression de solennité et de grandeur.
Regardez le remarquable plafond peint qui couronne l’ensemble. Commandé en 1830
par Louis-Philippe, il a été réalisé par le peintre Horace Vernet, qui n’achèvera son
travail que 17 ans plus tard.
12. La salle des Quatre Colonnes
La salle des Quatre Colonnes abrite les
monuments aux morts des deux grandes
guerres du XXe siècle.
Enfin, de part et d’autre de la porte faisant
face au jardin, vous remarquez deux bustes
sculptés. Il s’agit, à droite, du député
chrétien social Albert de Mun, et à gauche
de son collègue socialiste Jean Jaurès..
Leur présence à cet endroit marque
l’importance accordée au pluralisme
politique.
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14. Sur le monument dédié aux
victimes de la guerre de 1914-
1918, vous apercevez, sur la
partie supérieure, un coq
gaulois et, au centre, une main
de justice associée au faisceau
de licteurs, images
caractéristiques de la
symbolique républicaine.
15. Observez attentivement les trois médaillons.
Au centre se dresse la figure allégorique de la paix tenant une branche d’olivier.
De chaque côté, vous distinguez deux génies de la vapeur : l’un sur terre et l’autre sur
mer. Il faut voir dans ces deux figures un symbole de modernité, de progrès
technique apportant paix et prospérité.
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17. Observez plus en détail le bronze
représentant Minerve casquée.
Dans la mythologie romaine, elle
est la déesse de la justice et de la loi.
Mais elle est aussi la protectrice des
artisans et des métiers d’art qui
faisaient la renommée de la France.
19. Le Jardin des Quatre Colonnes et l’Hôtel de Lassay
D’ici, vous avez un remarquable point de vue sur le jardin dit « des Quatre
Colonnes ».
Les jours de séance, lorsque le temps le permet, journalistes et députés peuvent
s’entretenir dans ce jardin.
C’est le seul vestige des jardins à la française du Palais d’origine.
Sur la droite vous apercevez l’Hôtel de Lassay. Aujourd’hui, il est le siège de la
Présidence de l’Assemblée nationale. Ses salons permettent de recevoir des
personnalités et des délégations et d’y organiser des manifestations officielles et
des réunions.
Le Président et les membres de son cabinet occupent des bureaux installés
dans les étages.
Cet édifice a été construit en 1722, en même temps que le Palais Bourbon. C’était
le lieu de résidence du Marquis de Lassay, ami et confident de Louise-Françoise de
Bourbon, fille de Louis XIV, et première propriétaire du Palais qui porte son nom.
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23. Vous allez entrer dans ce qu’on
appelle le « périmètre
sacré » : cet espace est strictement
réservé aux élus et aux personnels
de l’Assemblée nationale.
Aucun journaliste ne peut
franchir cette limite, mais
aujourd’hui cet espace vous est
ouvert !
( quel privilège ! ! ! )
24. Du Palais Bourbon à l’Assemblée nationale
Avant de devenir un haut lieu de la République, le Palais Bourbon était à l’origine la
résidence de Louise-Françoise de Bourbon, fille légitimée de Louis XIV et Mme de
Montespan. Pour la construction de son Palais, elle avait choisi un quartier de Paris
plutôt excentré, presque à la campagne à l’époque. Il possédait en effet deux qualités
recherchées par la noblesse : de grands espaces arborés et une proximité avec les
Tuileries, résidence royale.
En 1722, deux bâtiments sont construits : le Palais Bourbon et l’hôtel de Lassay que
vous avez aperçu précédemment.
À la Révolution, les deux bâtiments sont confisqués en tant que bien d’émigrés et
réquisitionnés par la toute jeune République. Affecté au Conseil des Cinq-Cents en
1795, le Palais Bourbon se voit doté d’un Hémicycle.
Au moment de la Restauration, le Palais revient aux Princes de Condé, descendants de
la Duchesse de Bourbon. Ceux-ci le louent puis le vendent à la Chambre des députés
qui décide de le restaurer complètement.
C’est dans les années 1830, à l’époque de la Monarchie de Juillet, que l’architecte Jules
de Joly va donner à l’assemblée sa configuration actuelle .
25. La cour d’Honneur
Malgré d’importants travaux réalisés dans les années 1980, la cour a gardé ses
proportions d’origine, du temps de la Duchesse de Bourbon. Les bâtiments donnant sur
cette cour abritent certains bureaux de groupes politiques et des salles de réunion.
L’architecture de la cour date, quant à elle, du remaniement de Jules de Joly réalisé
dans les années 1830. Dans un esprit néo-classique et pour représenter l’idéal de justice
et d’équilibre qui prévaut dans le temple des lois, l’architecte a construit un porche à
quatre colonnes corinthiennes et doté la cour d’une rampe en forme de fer à cheval qui
permettait l’arrivée en carrosse du Roi Louis-Philippe.
Aujourd’hui, ce ne sont plus les carrosses qui traversent la cour d’Honneur mais les
voitures des ministres !
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27. Au centre, se trouve une sphère
monumentale, réalisée en granit
noir. Il s’agit de « La sphère des
droits de l’homme » de l’artiste
américain Walter de Maria.
Elle est posée sur un socle de marbre
blanc entouré d’un Hémicycle où
sont gravés les 17 articles de la
déclaration des Droits de
l’Homme et du Citoyen et son
Préambule.
28. Le salon Pujol
Le Salon Pujol est l’un des trois
salons qui bordent l’Hémicycle. En
raison de sa situation par rapport à
l’Hémicycle, le salon Pujol est par
tradition le lieu de rencontre des
députés « de droite », c’est-à-dire
siégeant à droite du Président !
Cette salle doit son nom au
peintre Abel de Pujol, élève de
David, qui réalisa la décoration.
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30. Le salon Casimir-Perier
Le salon Casimir-Perier est la salle que
traversent habituellement les ministres et les
membres de leurs cabinets lorsqu’ils se
rendent dans la salle des Séances.
Ses colonnes cannelées aux chapiteaux
corinthiens et son plafond à caissons, voûté
en berceau, rappellent l’architecture des
temples antiques.
Aux extrémités de cette voûte, se trouvent
deux bas-reliefs, figurant des allégories de la
loi : côté cour, la Loi Vengeresse,
et en face, la Loi Protectrice.
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33. Le Bronze de Dalou
Remarquable bas-relief en bronze du sculpteur Aimé-Jules Dalou.
Fondu d’un seul jet, cette oeuvre est une véritable prouesse technique.
L’ensemble pèse 3,7 tonnes et comporte 67 figures.
34. La salle des conférences
Cette pièce s’appelle la salle
des conférences, même si
aujourd’hui aucune conférence
ne s’y tient !
Dans cet espace, les députés
peuvent s’installer afin de
rédiger leur courrier ou lire des
messages qui leur sont destinés.
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36. Constituée dès 1796, ce n’est qu’en 1830 que la Bibliothèque est installée dans ces
lieux spécialement aménagés pour elle par Jules de Joly.
Elle est réservée aux députés, à leurs collaborateurs, aux fonctionnaires de
l’Assemblée et sur autorisation, aux chercheurs.
Au-delà de ses collections, le prestige de ce lieu vient en partie de ses plafonds
entièrement peints par Eugène Delacroix entre 1838 et 1847.
Il aura fallu pas moins de neuf ans, pour réaliser ces décors !
De nos jours, la Bibliothèque possède 700 000 volumes et de nombreux ouvrages
rares. Hormis des manuscrits d’articles ou de discours signés de grands hommes
comme Victor Hugo, Lamartine, Clemenceau ou Jaurès, elle conserve par exemple
la Marseillaise écrite de la main de Rouget de Lisle,
ou un projet de Constitution annoté par Robespierre.
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41. Le salon des Mariannes
Le salon des Mariannes était autrefois
le vestibule du Palais Bourbon.
Au XIXe siècle, il a été entièrement
remanié par l’architecte Jules de Joly.
Il a transformé cette pièce, auparavant
ovale, en une vaste salle rectangulaire,
dans un souci de symétrie par rapport
à la salle des Quatre Colonnes.
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43. Le Bureau de Poste
Un bureau de poste à l’Assemblée ! Cela peut vous paraître surprenant mais il faut
savoir que, chaque année, l’Assemblée reçoit près de 8 millions de lettres et en expédie
pas moins de 11 millions !
44. En attente de l’arrivée du Président de
l’Assemblée Nationale qui doit ouvrir la
séance de 16h00 .
45. Presque toutes les photos sont perso
Les textes viennent du net
Musique : marche militaire
Novembre 2015