INTI2016 161124 Intelligencia territorial para la recuperacion de las dinamic...
INTI13 - Woloszyn : model resilience
1. Evolu&on
du
modèle
induc&f
de
la
résilience:
intégra&on
des
variables
réac&ves
et
proac&ves
dans
un
modèle
d'inférence
de
la
dynamique
de
résilience
Philippe
Woloszyn
ESO
-‐
UMR
6590
CNRS/Université
Rennes2,
Laboratoire
Espaces
et
Sociétés
Rennes
2. Resilience
• Long-‐term
capacity
of
a
system
to
deal
with
change.
• Amount
of
structural
or
func&onal
change
or
disturbance
that
a
system
can
undergo
through
short-‐
term
episodic
shocks
or
perturba&ons
without
chang-‐
ing
state
or
its
essen&al
func&ons
• Long-‐term
ability
of
a
system
to
recover
from,
to
con&nue
to
develop,
or
to
resist
be-‐
ing
affected
by
such
change.
• Reflects
the
capacity
of
a
system
to
stay
or
return
in
its
original
steady
state
• Connected
to
knowledge-‐building
and
the
building
of
learning
capabili&es
in
ins&tu&ons
and
organisa&ons
3. Nébuleuse
conceptuelle
de
la
résilience
complexifie d’autant la compréhension et la portée car chacune de ces notions connexes
infléchit le sens de la résilience (Djament-Tran et al., 2012).
Figure 1. La nébuleuse autour de l’emploi du terme de résilience et des concepts afférents
Source : Lhome et al., 2010. Séminaire
Au sein du discours académique contemporain dans les sciences humaines et sociales
(SHS), les tentatives de définition et d’élargissement de la vulnérabilité (Pelling, 2003), axées
sur la capacité de réponse des sociétés face à des événements préjudiciables, ont contribué à
Source
:
Lhome
et
al.,
2010.
Les
défini&ons
de
la
résilience
dans
les
SHS
procèdent
par
analogie
et
sont
donc
fonc&on
du
modèle
épistémologique
de
référence
et
du
contexte.
6. Socioeconomical
Vulnerability
RESOURCE
NEEDS
TERRITORIAL
DEVELOPMENT
Social
Conductance
Social
Capacitance
Social
Inductance
Economical
Conductance
Economical
Capacitance
Economical
Inductance
Ecological
Conductance
Ecological
Capacitance
Ecological
Inductance
Inputs
Outputs
Resilience
E
-‐
model
S
-‐
model
O
-‐
model
11. Résilience,
échelles
et
bifurca&ons:
un
système
complexe
?
• Limites
de
solu&ons
qui
valoriseraient
naïvement
les
capacités
locales
de
ges&on
(
boKom-‐up
=
direc&ves
municipales
de
la
ges&on
du
peuplement)
• =
Volonté
de
limiter
le
plus
possible
les
interven&ons
de
la
puissance
publique
?
(pra&ques
d’inspira&on
anglo-‐saxonne)
• =>
différences
d’échelle
comme
d’acteurs
impliqués
dans
la
préven&on
des
catastrophes
:
la
résilience
et
la
catastrophe,
pour
qui
?
par
rapport
à
quels
critères
?
à
quelles
échelles
?
• =>
la
catastrophe,
associée
à
un
événement
rare
et
de
forte
intensité
conduit
à
une
bifurca&on,
c’est-‐à-‐dire
à
une
transforma&on
de
la
structure
fondamentale
du
système.
• La
bifurca&on
peut
matérialiser
la
volonté
de
défendre
la
résilience
du
système
de
ges&on
des
risques
locaux,
par
rapport
à
l'échelle
globale
du
coût
de
ces
risques
• Comment
les
théories
de
la
complexité,
notamment
celle
de
l’auto-‐
organisa&on
cri&que,
permebent-‐t-‐elles
de
mieux
comprendre
les
rela&ons
apparemment
incompa&bles
entre
risques,
catastrophes
résilience
et
développement
durable
?
13. Cycle
adapta+f
et
Panarchie
des
systèmes
complexes
Brian
et
Walker,
2004
La
«
Panarchie
»
perturbe
les
cycles
qui
affectent
les
sous-‐systèmes.
Le
degré
de
résilience
est
dépendant
des
couplages
d’échelles
spa&ales
et
de
rythmes
temporels.
De
mul&ples
connec&ons
peuvent
alors
poten&ellement
intervenir,
notamment
la
connexion
«
révolte
»,
événements
rapides
à
une
échelle
inférieure
bouleversant
des
processus
lents
à
une
échelle
supérieure
tandis
que
la
connexion
«
mémoire
»
révèle
comment
le
renouvellement
du
cycle,
qui
s’appuie
sur
l’héritage
est
organisé
par
la
phase
K
du
niveau
supérieur
Au
cours
des
différentes
phases
du
cycle
adapta&f,
la
résilience
commencerait
par
décroître
pour
augmenter
ensuite)
:
Les
phases
de
croissance,
puis
de
conserva&on
sont
marquées
par
une
évolu&on
lente
suivies
d’une
phase
chao&que
de
changement
brutal,
qui
très
vite
conduit
à
une
phase
de
réorganisa&on,
quand
des
innova&ons
transforment
le
système.
14. Résilience
et
stabilité
systémique
La
Panarchie
souligne
comment
les
trois
abributs
sont
influencés
par
les
états
et
les
dynamiques
des
(sous-‐)systèmes
situés
à
des
échelles
supérieures
ou
inférieures
à
l’échelle
considérée
(Pa)
en
impactant
le
système
soit
directement
(depuis
la
plus
pe&te
échelle)
ou
en
changeant
la
stabilité
du
système
(depuis
l’échelle
supérieure)
15. Cycle
adapta&f
et
Panarchie
des
systèmes
complexes
-‐
Importance
du
cycle
adapta&f,
et
en
par&culier
de
la
phase
α
(réorganisa&on),
comme
moteur
de
variété
et
comme
générateur
de
nouvelles
expériences
au
sein
de
chaque
niveau
-‐
Transforma&on
des
hiérarchies
en
structures
dynamiques
Quatre
possibilités
pour
augmenter
la
résilience
d’un
système,
:
-‐
augmenter
la
la&tude
-‐ diminuer
la
précarité
-‐ accroitre
la
résistance
-‐ améliorer
le
management
des
interac&ons
entre
les
échelles
du
système
16. Les
travaux
de
la
Résilience
Alliance
ont
permis
de
mebre
en
évidence
les
trois
dimensions
de
la
résilience
des
systèmes
socio-‐écologiques
complexes
qui
expriment
sa
double
nature
«
réac&ve
»
pour
les
deux
premières
ou
«
proac&ve
»
pour
la
dernière
Figure 4. La double dimension de la résilience
Source : Quenault et al. (2011)
Les deux premiers attributs spécifiques (capacité d’absorption et d’auto-organisation)
renvoient à la « résilience réactive » (Dovers et Handmer, 1992 et 1996) qui rend possible,
1. Capacité d’absorption du système face à une perturbation tout en restant
dans le même état ou domaine d’attraction
⇒ capacité de résistance
⇒ i.e. aptitude à résister aux impacts sans subir de dégâts
2. Capacité d’auto-organisation du système face au choc
« Résilience réactive ») = « capacité à faire face » = adaptation autonome/
spontanée (i.e. ex post)
« Résilience proactive » = « capacité de réponse » = adaptation planifiée/
anticipatrice (i.e. ex ante).
3. Aptitude du système à construire et à accroître sa capacité adaptative et sa
capacité d’apprentissage
⇒ i.e. aptitude à se remettre des dommages subis par transformation,
réorganisation ou renouvellement des structures et fonctions d’un
système
La
triple
dimension
de
la
résilience
Source
:
Quenault
et
al.
(2011)
17. simulaNon
de
modèles
mentaux
• Mécanismes
dans
le
cadre
des
réflexions
de
Peirce
sur
le
syllogisme,
sur
trois
modes
d'inférence
:
la
déduc&on
(analy&que),
l'induc&on
et
l'abduc&on
(synthé&ques).
processus qui y est à l'œuvre et qui retient d'ordinaire l'attention des
exégètes de Peirce: le mécanisme d'inférence.
Les trois modes d'inférence
Peirce s'est beaucoup intéressé aux mécanismes d'inférence dans
le cadre notamment de ses réflexions sur le syllogisme. Il distinguait
trois sortes d'inférence: la déduction, l'induction et l'abduction.
S'inspirant de la terminologie kantienne, Peirce nous dit de la pre-
mière qu'elle est analytique tandis que les deux autres sont synthé-
tiques et il représente ces relations de la façon suivante1:
Inférence
Déductive ou analytiquesynthétique
induction hypothèse
[abduction]
18. Les
trois
modes
d'inférence
• La
déducNon
consiste
à
&rer
une
conclusion
(un
“résultat”)
à
par&r
de
l'applica&on
d'un
principe
général
(une
“règle”)
à
un
cas
par&culier.
• L'induc&on
s'abache
à
inférer
une
règle
à
par&r
de
l'observa&on
d'un
cas
par&culier
et
d'un
résultat.
• L'abduc&on
apporte
des
connaissances
de
nature
différente
:
elle
consiste
à
inférer
un
cas
à
par&r
d'une
règle
et
d'un
résultat:
la
rela&on
établie
est
alors
de
nature
hypothé&que
et
conjecturale:
hypothèse
explica&ve
=
mode
d’inférence
«
créa&ve
».
=>
sauts
cogni&fs
producteurs
de
connaissances
nouvelles
19. L’intégra&on
mul&scalaire
des
Rdimensions
Dans
le
système
résiliaire
complexe
de
réponse
à
la
vulnérabilité,
les
3
modes
d'inférence
:
déduc&on
(construc&on
diagramma&que)
/
abduc&on
(émission
d'hypothèses)
/
induc&on
(formula&on
de
règles)
(Verhaegen)
sont
formalisés
par
une
double
structure
d'hélicoïdes
(traduisant
les
processus
induc&fs
mul&scalaires)
20. LOCAL
Climate
Event
GLOBAL
Social
Crash
WHAT
Resilient
Response
?
Governance
Skills
Popula&on
Coopera&on
22. Within
those
analogical
models,
if
capacitance
exceeds
inductance,
a
leading
power
factor
will
result
which
could
result
in
over
voltage
(uncontrolled
economic/social
flows)
and
harmonic
problems
(equilibrium
disrup&on
causing
an
overflow
of
the
dissipa&ve
system
=
crisis).
Matrice
de
cri+cité
:
décrit
une
situa+on
qui
présente
à
la
fois
un
«
risque
poten+el
»
et
une
«
vulnérabilité
environnementale
»
Once
the
economic/social/ecologic
values
coefficients
are
determined,
they
may
be
translated
into
the
needs
and
resource
coefficients
to
solve
the
cri&city
matrix
Solving
for
the
Xk
terms
of
the
Yj,
we
get,
say,
[bkj]
[Yj
]
=
[Xk]
.
The
transiAon
paradigm:
criAcal
condiAons
23. Lois
de
puissance:
distribu&on
occurrence
/
importance
Loi
de
Farmer
:
décrit
le
rapport
inverse
entre
fréquences
et
intensités.
Elle
s’appuie
sur
les
retours
d’expérience
et
les
séries
sta&s&ques
que
permebent
d’établir
les
dommages
passés.
Loi
de
Zipf
/
Pareto,
dite
rang-‐taille,
sur
la
distribu&on
des
mots
dans
le
langage
parlé,
ou
la
distribu&on
des
villes.
25. Donc…
• La
résilience
proac&ve
des
popula&ons
urbaines
se
construit
à
par&r
de
l’abachement
au
territoire
(psychologie
environnementale),
de
la
reconnaissance
du
rôle
posi&f
de
l’individu
dans
la
préven&on
et
de
son
pouvoir
de
contrôle
(psychologie
sociale
et
vision
posi&ve
de
l’aménagement
du
territoire).
• Confronté
à
l'aléa
naturel
ou
clima&que,
la
construc&on
proac&ve
du
système
résiliaire
peut
alors
abou&r
au
développement
d’une
vision
globale
du
futur
de
son
territoire,
qui
peut
non
seulement
amener
à
inves&r
dans
une
préven&on
intelligente,
mais
aussi
et
surtout
à
développer
une
capacité
d'adapta&on
au
territoire
sur
le
temps
long
• Le
recours
à
l’approche
systémique
et
panarchique
du
concept
de
résilience
pour
analyser
les
trajectoires
urbaines
en
lien
avec
l’aléa
permet
d’opérer
un
déplacement
épistémologique
en
permebant
de
rompre
avec
la
vision
tradi&onnelle
de
la
catastrophe,
perçue
comme
un
événement
excep&onnel
• La
durabilité
renvoie
à
la
capacité
de
créer,
de
tester
et
de
maintenir
des
capacités
adapta&ves
tandis
que
le
développement
est
le
processus
de
créa&on,
d’expérimenta&on
et
de
main&en
des
opportunités
du
système:
l’associa&on
des
deux
termes
de
développement
et
de
durabilité
cons&tue
ainsi
le
fondement
du
système
dynamique
de
la
résilience.