1. Sainte Énimie, classé parmi les Plus
Beaux Villages de France se situe
dans le département de la Lozère en
région Languedoc-Roussillon.
Sur les pentes d’un canyon creusé par
les gorges du Tarn, Sainte-Énimie
étage ses massives demeures de
calcaire au pied d’un ancien
monastère bénédictin.
Selon la légende, la princesse
mérovingienne Énimie (sœur du Roi
Dagobert), aurait été guérie de la
lèpre grâce aux vertus des eaux de la
source de la Burle, autour de laquelle
le bourg s'est ensuite développé...
2. Sur un tapis de verdure tranchant avec le blanc éclatant des calcaires des Gorges du Tarn, de terrasses en larges escaliers, de
ruelles tortueuses en ruelles pavées de galets s'enfonçant sous d'étroits passages voutés, Sainte Énimie s'accroche aux gradins
escarpés des falaises entre Causse de Sauveterre et Causse Méjean.
La "capitale" des Gorges du Tarn tire son nom d'une princesse mérovingienne. La belle Énimie, sœur du Roi Dagobert, refusant
de se marier à celui qui lui avait été choisi, pria longuement et finira par être frappée par la lèpre.
C'est ici, à Burlatis, dans les eaux de la source de la Burle, qu'elle trouvera le remède à ses maux et ses démons. Libérée de son
mal, Énimie s'installera dans une grotte toute proche. Elle fondera ensuite un monastère, élevé au XVème siècle au rang
d'Abbaye.
Voilà pour la légende. Une chose est sûre : depuis, Burlatis s'appelle Sainte-Énimie.
3. Le village est dominé par les restes de son monastère fortifié : fondé (selon la légende) par Sainte Énimie à la fin du VIème siècle,
le monastère tomba en désolation au début du Xème siècle. En 951, l'évêque de Mende sollicite l'aide de l'abbaye bénédictine de
Saint-Chaffre-en-Velay " afin de rétablir en son ancienne splendeur le monastère en l'honneur de la mère de Dieu où reposent les
restes de la bienheureuse Énimie". Le village s'est développé autour du monastère et devint une cité fortifiée. Les moines y
demeurèrent jusqu'en 1793, puis l'abbaye fut incendiée. En 1870, les travaux de restauration transformèrent les restes de
l'abbaye en établissement d'enseignement.
6. Ce pont en pierre du XVIIème - remplaçant un premier pont du XIIIème siècle - a vu passer de nombreuses caravanes de muletiers permettant la
communication et le commerce entre plateaux (Causses Méjean et de Sauveterre) et fond de vallée...
Il y a une centaine d’années, le pont a été submergé. Les crues sont fréquentes, ceci s’explique du fait que le Causse Méjean et le Causse de
Sauveterre qui entourent les gorges comptent jusqu’à 300 sources. Ces sources sont alimentées par l’eau des pluies qui s’infiltre à l’intérieur des
parois calcaires sur les 400 mètres de plateau.
Quand toutes les sources qu’on appelle aussi des résurgences, sortent toutes en même temps, cela provoque des crues parfois impressionnantes. Le
Tarn peut ainsi atteindre en vingt quatre heures dix-huit fois son niveau et dépasser son lit habituel de dix mètres. Le cycle de l’eau observé ici est
identique pour toutes les rivières de la région.
7. C’est également en canoë qu’on peut admirer la beauté des gorges. Au départ de Sainte Énimie c'est sur un parcours de 13
km que l’on découvre les plus beaux villages des Gorges du Tarn : Sainte-Énimie, Saint Chély du Tarn, Pougnadoire, le
Château de la Caze, Hauterive, la Malène…
10. L'Église Notre-Dame-du Gourg possède une architecture dépouillée, de style Roman. Son nom viendrait du mot "Gourg",
signifiant Tourbillon d'eau. Anciennement entourée d'un cimetière, ce dernier fut déplacé en 1934 lors de l'ouverture de la
route de Mende.
11. L'architecture de Notre-Dame-du Gourg présente une nef avec trois trouées et un chœur pentagonal. Elle compte cinq
chapelles et son clocher fut rehaussé deux fois afin de permettre à tous les habitants d'entendre le son de la cloche. Elle
abrite un mobilier remarquable, épargné lors de la Révolution Française, dont une statue de Sainte-Anne.
12. D'allure médiévale, Sainte-Énimie est toute en vieilles ruelles pavées et en passages voûtés, parsemée de
larges escaliers et de jolies terrasses qui participent généreusement à son charme.
14. Les ruelles débouchent parfois sur des placettes minuscules, égayées par de nombreuses fleurs ou
vignes vierges.
16. De nombreuses façades nous apprennent quantités de choses sur la vie au début du XIVe siècle. Une des particularités de ces façades sont ces
avancées sur la rue qu’on appelle des encorbellements. Ils protègent de la pluie et ils permettaient aussi de gagner de la place sur la rue et si la
base n’occupait qu’une petite surface au rez-de-chaussée c’est aussi parce qu’il fallait payer un impôt sur la partie au sol.
Le bois provient du châtaigner car ce bois repousse naturellement tous les insectes et les pierres ne sont pas taillées dans le calcaire mais dans le
tuf que l’on trouve dans les sources. Ce matériau très léger était alors facile à monter pour bâtir des étages. Les toitures sont faites avec des lauzes
retenues non pas avec des charpentes mais avec des voûtes en pierre. Le prix de la toiture est équivalent à celui de la maison.
18. La Halle au blé, aujourd’hui un restaurant.
C’est ici, dans l’ancienne Halle au Blé, que les paysans des causses échangeaient autrefois leurs produits locaux avec ceux
amenés dans la vallée par la route ou la rivière.
Céréales, fromages, huile de noix ou d’amande, vin, bétail… les transactions étaient multiples, en ce lieu, et ce dès le moyen-âge.
Comme monnaie d'échange, on utilisait le blé !
La mesure à grains placée sur la terrasse témoigne de ce passé médiéval.
23. Le monastère a été fondé dès le VIe siècle au-dessus du village de Sainte-Énimie. Il a été actif jusqu'à la Révolution
française, puis a subi de nombreuses destructions. Les seuls restes du monastère bénédictin sont la Salle Capitulaire
romane, le réfectoire, la Chapelle romane Sainte-Madeleine du XIIIème, le donjon et la cave des moines.
La partie droite du bâtiment est authentique mais celle de gauche a été réhabilitée en collège (le plus petit de France) et
abrite également un internat.
25. Comme toutes les cités touristiques, de nombreuses échoppes (occupant souvent les anciennes caves
voûtées) proposent réalisations artisanales ou objets de pacotille le long des ruelles piétonnières...