6. Chapitre 1
Quintette Magnifica
Le quintette lors de Flâneries musicales de Reims en 2013.
Le Quintette Magnifica est un quintette de cuivres pro-fessionnel
classique français, fondé en 1985, lauréat de
la Fondation Yehudi Menuhin en 1986, Premier prix
du concours international de Baltimore (États-Unis) en
1989 et lauréat du Concours international de Quintette
de cuivres de Narbonne en 1990.
Il est composé de Michel Barré ( trompette ), Adrien Ra-mon
( trompette ), Pascal Gonzales ( trombone ), Jimmy
Charitas ( cor ) et Benoît Fourreau ( tuba ).
Le Quintette Magnifica défend un répertoire allant du
baroque aux compositeurs contemporains. Un certain
nombre d'oeuvres contemporaines ont été créées par cette
formation, notamment de Marc Mir, Ivan Jevtic ou Jean-
Pascal Beintus. Une collaboration avec la soprano Shige-ko
Hata permet également une mise en lumière atypique
et pertinente de la contribution des cuivres à la musique
d'opéra. Des concerts cuivres et orgue sont également fré-quemment
donnés.
Le quintette Magnifica est l'invité de prestigieux festivals
(Festival de Radio France, Festival de Radio Classique,
Flâneries de Reims, Soirées Renoir de Cagnes-sur-Mer,
Domaine Royal du Randan, Festival de Saint-Bertrand de
Comminges, Festival de Saint-Lizier...) et joue régulière-ment
à l'étranger, notamment aux États-Unis et au Maroc.
En 2012, il a joué au Grand Théâtre d'Aix en Provence et
s’est également produit à Villa Eilenroc de Juan les Pins
en compagnie de l'Orchestre de la Région PACA.
En 2015, les Magnifica fêteront leurs 30 ans de scène
avec des concerts dans toute la France, au Luxembourg,
en Croatie, au Japon et aux Etats-Unis.
1.1 Discographie
Eternal Source of Brass Divine par le Quintette Ma-gnifica
et la soprano Shigeko Hata, Indesens 2011
Live 2012 - Quintette Magnifica, Arpèges 2012
1.2 Lien externe
Site officiel
www.journal-laterrasse.fr/
shigeko-hata-et-quintette-magnifica
http://www.journaldespalaces.com/index.php?
home=actu_detail.phpid_actu=38841
Portail de la musique classique
1
7. Chapitre 2
Rencontres Trans Musicales
Le groupe Justice aux Transmusicales 2006
Les Rencontres Trans Musicales de Rennes sont un fes-tival
international de musiques actuelles qui se tient tous
les ans début décembre à Rennes et qui s’étire sur 3 ou 4
jours suivant les années. En 2012, le festival a rassemblé
plus de 60 000 personnes et a comptabilisé environ 32
000 entrées payantes[1].
2.1 Historique
Les Rencontres Trans Musicales souvent surnommées
Trans naquirent en 1979 à l'initiative de l'Association
Rennaise « Terrapin » (nommée ainsi en référence au
morceau Terrapin issu de The Madcap Laughs de
Syd Barrett[2]), constituée de Béatrice Macé, Jean-Louis
Brossard, le disquaire Hervé Bordier (qui part en 1996),
Jean-René Courtès (jusqu'en 1989) et d'autres étudiants
Rennais passionnés de musique. L'association étant en dé-ficit,
ses membres programment un concert de soutien qui
réunit la fine fleur du rock local[3]. La première édition
se déroule au mois de juin dans la salle de la Cité : 12
groupes jouent sur deux soirées ; la participation est libre
et la manifestation réunit 1 800 personnes. Ce n'est qu'à
partir de la seconde édition qu'elles se déroulent au début
du mois de décembre[2].
Depuis son origine, Jean-Louis Brossard, pour la partie
artistique, et Béatrice Macé, pour tout ce qui concerne la
production, codirigent les Rencontres Trans Musicales de
Rennes. Ils sont aujourd’hui assistés d'Erwan Gouadec en
tant que secrétaire général.
Connues pour leur programmation musicale radicale-ment
axée sur la découverte, les Trans sont dorénavant in-ternationalement
reconnues par la presse[réf. nécessaire], les
révélations du festival devenant régulièrement les têtes
d'affiches du lendemain. C'est à Rennes qu'ont joué pour
la première fois en France Björk, Ben Harper, Lenny Kra-vitz,
Nirvana et que se sont révélés au public Etienne Da-ho,
Arno, Stephan Eicher, Les Négresses Vertes, Bérurier
Noir, Denez Prigent, Daft Punk, Amadou Mariam,
Birdy Nam Nam, Justice, entre autres artistes.
Dans ses premières années, le festival avait lieu en centre
ville dans les salles de la Cité, de l'Ubu et dans plusieurs
équipements des quartiers de Rennes. En 1989, le Festival
commence à utiliser la Salle omnisports. Depuis 2004, les
Trans ont été déplacées au Parc Expo de Rennes (à côté de
l'Aéroport) sur la commune de Bruz et collaborent avec
le théâtre de l'Aire Libre” en continuant de programmer
la salle de la Cité en centre ville. Après les Trans 2012,
la Salle de la Cité n'est plus utilisée en soirée mais elle
accueille les concerts scolaires lors de l'édition 2014.
Les Trans se sont exportées en Chine, en Norvège,
dernièrement au mois de mai 2010 en République
tchèque et en Russie, promouvant ainsi des artistes
francophones[4],[5].
Le 8 décembre 2010, l'ATM a ouvert le site Mémoires
de Trans, site collaboratif qui retrace l'histoire des Trans
depuis leurs débuts.
La prochaine édition des Rencontres Trans Musicales au-ra
lieu du 3 au 7 Décembre 2014.
2.2 Programmation
2.2.1 Édition 2013
Mercredi 4 Décembre
L'Ubu : Concert 8-10 ans avec Moodoïd
(France)
L'Ubu : Gilles Le Guen (France), Repu-blik
(France), Les Nus (France), Apochela
2
8. 2.2. PROGRAMMATION 3
(France), Juveniles Dj Set (France)
Aire Libre : Léonie Pernet (France), Benjamin
Clementine (Création, Royaume-Uni)
Jeudi 5 décembre
L'Ubu : Concert 8-10 ans avec Oum Shatt (Al-lemagne)
Les Champs Libres : Conférence-Concert du
Jeu de L'Ouïe : L'autre dimension du concert :
la scénographie - concert de Public Service
Broadcasting (Royaume-Uni)
L'Etage : Marquees (France), Fat Supper
(France), The Red Goes Black (France), Okay
Monday (France)
Aire Libre : Léonie Pernet (France), Benjamin
Clementine (Création, Royaume-Uni)
Parc des Expos :
Hall 3 : Wilkimix + VJ 01zu (France),
Moodoïd (France), Luke Jenner (Etats-
Unis), Bosco Delrey (Etats-Unis), Har
Mar Superstar (Etats-Unis)
Hall 4 : Big Buddha (France), Chic
Gamine (Canada), London Grammar
(Royaume-Uni), La Yegros (Argentine),
Sixtine (France)
Green Room : Popa Zens (France), Sur-fing
Leons (Belgique)
Vendredi 06 décembre
L'Ubu : Concert 8-10 ans avec Tiloun (France,
La Réunion)
Les Champs Libres : Conférence-Concert du
Jeu de L'Ouïe : “La notion de transe dans les
musiques actuelles - concert de Dakhabrakha
(Ukraine)
L'Etage : Disco Anti Napoleon (France), Expø
(France), The Same Old Band (France), The
Enchanted Wood (France)
Le Triangle : Käfig Brasil (France - Brésil)
Aire Libre : Léonie Pernet (France), Benjamin
Clementine (Création, Royaume-Uni)
Parc des Expos :
Hall 3 : Edith Presley (France), The Skins
(États-Unis), Mikhael Paskalev (Nor-vège),
Jacuzzi Boys (États-Unis), Mozes
The Firstborn (Hollande)
Hall 4 : DJ Prosper (France), Oum Shatt
(Allemagne), Le Vasco (France), Meri-dian
Brothers (Colombie), Melt Your-self
Down (Royaume-Uni), Public Ser-vice
Broadcasting (Royaume-Uni), Friks-tailers
(Argentine)
Hall 9 : Labelle (France, La Réunion),
Nova Heart (Chine), Les Gordon
(France), Stromae (Belgique), Horse
Meat Disco (Royaume-Uni), Escort
(États-Unis), Marcus Marr (Royaume-
Uni), The Crystal Ark (États-Unis)
Green Room : Dj Azaxx (France), Clyde
P (France), Madame (France), Sym-biz
(Corée du Sud), Rouge Mécanique
(France - Allemagne)
Samedi 7 décembre
Les Champs Libres : Conférence-Concert du
Jeu de L'Ouïe : Disco ! - concert de Escort
(États-Unis)
L'Etage : The Travellers (France), Samba de la
Muerte (France), Rhume (France), Dead (France)
Aire Libre : Léonie Pernet (France), Benjamin
Clementine (Création, Royaume-Uni)
Le Triangle : Käfig Brasil (France - Brésil)
Parc des Expos :
Hall 3 : Luz (France), Iva G. Moskovitch
(Royaume-Uni), Daughn Gibson (États-
Unis), Superets (France), Kid Karate (Ir-lande),
Velvet Two Stripes (Suisse)
Hall 4 : Kosmo Pilot (France), Tiloun
(France, La Réunion), Dakhabrakha
(Ukraine), Lonnie Holley (États-Unis),
Ibibio Sound Machine (Royaume-Uni),
A Tribe Called Red (Canada), Gang Do
Electro (Brésil), Acid Arab (France)
Hall 9 : Fakear (France), Tiger Woods
(Italie), The Midnight Beast (Royaume-
Uni), Boston Bun (France), Joris Dela-croix
présente Boarding Pass (France),
Konstantin Sibold (Allemagne), Julian
Jeweil (France)
Green Room : Doist ! (France), Kosme
(France), Louisahhh ! (États-Unis), Char-lie
Kane (Royaume-Uni)
Dimanche 8 décembre
L'Ubu : Jungle (Royaume-Uni), Fyfe
(Royaume-Uni), Larry Gus (Grèce), Golden
Teacher (Écosse), Optimo (Écosse)
Annulation : Molotov Jukebox (Royaume-Uni), remplacé
par Sixtine (France)
2.2.2 Édition précédentes
Pour les éditions précédentes voir la liste des groupes
ayant été programmés lors des Rencontres Trans Musi-cales.
9. 4 CHAPITRE 2. RENCONTRES TRANS MUSICALES
2.3 Notes et références
[1] http://www.rennes.lemensuel.
com/actualite/article/2012/12/10/
nouveau-record-daffluence-aux-trans-13421.html
[2] Gérard Bar-David, « Les Transmusicales de Rennes, Ré-vélateurs
de tendances », sur http://www.rfimusique.com/,
Radio France internationale, 28 novembre 2000 (consulté
le 26 septembre 2011)
[3] La Bretagne et les festivals, une histoire de longue date
émission Europe 1 du 27 janvier 2011
[4] Les Trans débarquent à Winzavod, blog, 1er avril 2010
[5] Jean-Louis Brossard, arrête-le si tu peux
2.4 Voir aussi
2.4.1 Bibliographie
Michel Toutous, « Les Trans Musicales, trente-cinq
ans de découvertes », ArMen, n°197, Novembre-
Décembre 2013, p. 72
2.4.2 Lien externe
Site officiel
Portail de la musique
Portail de Rennes
10. Chapitre 3
George Dandin ou le Mari confondu
George Dandin ou le Mari confondu est une comédie-ballet
en trois actes de Molière, avec musique de Jean-
Baptiste Lully. Elle fut créée à Versailles le 18 juillet 1668
lors du « Grand Divertissement royal » célébrant le Traité
d'Aix-la-Chapelle[1], puis donnée au public sur le Théâtre
du Palais-Royal le 9 novembre de la même année. Elle
fut vue pour la première fois par le roi (Louis XIV) à
Versailles.
3.1 Personnages
George Dandin est un riche paysan. En échange de sa for-tune,
cédée à Monsieur et Madame de Sotenville, il ac-quiert
un titre de noblesse, (Monsieur de la Dandinière),
un rang et une épouse, Angélique. Mais sa jeune femme
n'a jamais voulu cette union. Devant cette épouse rebelle,
qu'il ne parvient pas à attirer dans son lit, Dandin ne peut
rien. Il ne peut empêcher Clitandre, gentilhomme libertin
de la Cour, de courtiser ouvertement Angélique. George
Dandin tente de réagir, mais les deux aristocrates n'ont
que faire des basses accusations de coq de village et hu-milient
cruellement l'infortuné bourgeois. Angélique peut
compter sur l'appui de sa servante Claudine. Lubin est
l'entremetteur de Clitandre et le soupirant de Claudine.
Dandin ne peut compter que sur lui-même.
3.2 Les actes
3.2.1 Acte I
George Dandin, paysan voulant s’élever au-dessus de sa
condition, a épousé Angélique, fille des Sotenville, no-bliaux
de province ruinés. En rachetant leurs dettes, il
gagne le droit de transformer son nom en « George de la
Dandinière », mais sa belle-famille ne cesse de lui faire
âprement sentir que la différence de condition n'en est
pas pour autant abolie.
George Dandin regrette d'avoir épousé Angélique et de
sans cesse subir le mépris de cette dernière et de ses pa-rents.
Surprenant Lubin sortant de chez lui, il l'interroge
et apprend, sans dévoiler son identité, que sa femme en-tretient
une correspondance avec Clitandre, et que Lu-bin
courtise Claudine. Accablé, il se plaint auprès de
ses beaux-parents, lesquels fustigent d'entrée son habituel
manque de savoir-vivre et sa basse condition. Une fois in-formés,
les Sotenville demandent des explications, l'un à
Angélique, l'autre à Clitandre. Tous deux nient et George
Dandin est contraint de présenter ses excuses tout en ne
désespérant pas de « désabuser le père et la mère »
3.2.2 Acte II
Toujours grâce à Lubin, George Dandin apprend que Cli-tandre
est allé rejoindre Angélique chez elle. Il aver-tit
une nouvelle fois ses beaux-parents, qui, en arrivant,
surprennent Angélique et Clitandre quittant sa maison.
Apercevant ses parents, Angélique feint de se défendre
verbalement contre Clitandre et, pour appuyer ses pro-testations
de femme vertueuse, se saisit d’un bâton pour
le frapper. Clitandre pousse George Dandin entre eux, et
c’est sur lui que tombent les coups de bâton généreuse-ment
administrés par Angélique. Les parents, ravis, féli-citent
leur fille, et il s’en faut de peu que George Dandin
ne soit obligé de remercier Angélique de son comporte-ment
exemplaire.
3.2.3 Acte III
Clitandre et Angélique se sont donné rendez-vous de nuit
à l’extérieur de la maison. Au bruit de la porte, George
Dandin se réveille et aperçoit les deux amants. Certain
que sa bonne foi triomphera, il dépêche discrètement
à Colin de prévenir ses beaux-parents, tandis qu'il ver-rouille
la porte, empêchant le retour d'Angélique. Quand
Angélique revient, elle trouve porte close et son mari,
George Dandin, à la fenêtre. Quand il lui apprend que
ses parents vont bientôt venir, elle dit qu’elle préfère se
tuer avec le couteau qu’elle possède plutôt que le déshon-neur,
et elle feint de le faire. La nuit est noire, et Dandin
descend pour voir si sa femme s’est vraiment tuée. Celle-ci
en profite pour entrer dans la maison et verrouiller la
porte derrière elle. Quand les beaux-parents arrivent, ils
trouvent Dandin dehors et Angélique à la fenêtre. Elle se
plaint à ses parents que son mari rentre souvent ivre et nu
5
11. 6 CHAPITRE 3. GEORGE DANDIN OU LE MARI CONFONDU
la nuit. Après avoir été sévèrement réprimandé par ses
beaux-parents, George Dandin est encore obligé de pré-senter
ses excuses, cette fois à genoux devant sa femme.
Puis Monsieur de la Dandinière dans sa dernière tirade,
nous donne l'idée qu'il va “se jeter à l'eau, la tête la pre-mière”.
3.3 Commentaires
Portrait de Molière par Charles-Antoine Coypel.
La pièce se termine mal, George Dandin étant sans arrêt
dupé par tout le monde, des aristocrates aux domestiques,
avec un acharnement sadique de la part de sa femme, de
l'amant et de la servante de celle-ci.
Cependant, la solitude et le sort tragique du protagoniste
principal a permis plusieurs mises en scène assez origi-nales.
Certains en ont fait un drame où il se suicide à la
fin de la pièce. Le texte original est très sombre, les der-nières
paroles de Dandin étant « [...] lorsqu'on a, comme
moi, épousé une méchante femme, le meilleur parti que
l'on puisse prendre est de s’aller jeter dans l'eau, la tête la
première ».
D'autre part, la pièce comporte une vision de la liber-té
de la femme très prononcée. Angélique, interprétée à
l'époque par la propre femme de Molière, décrit son ma-riage
comme forcé et se satisferait de se laisser courtiser
favorablement. C'est par ailleurs un personnage odieux,
refusant à son mari tout témoignage d'humanité en rai-son
de sa condition sociale inférieure. Les prétentions de
supériorité morale de la noblesse sont réduites en pous-sière
au cours de la pièce, comme dans Tartuffe pour la
piété affichée.
Ainsi, bien des metteurs en scène ont souligné le tragique
de cette oeuvre, qui malgré ses atours occasionnels de
farce, ne fait guère illusion, il s’agit d'un naufrage humain.
3.4 Distribution
3.5 Mises en scène notables
1958 : George Dandin de Molière, mise en scène de
Roger Planchon, Théâtre de la Cité de Villeurbanne
3.6 Traductions
Fran Krsto Frankopan (en), un noble croate emprisonné,
traduisit George Dandin en croate dans sa cellule autri-chienne
entre le 18 avril 1670 et le 30 avril 1671, avant
son exécution.
3.7 Notes et références
[1] Molière, George Dandin, Éditions Flammarion, 2013, p.
16
3.8 Liens externes
Partition // des huit divertissemens // des vieux bal-lets
// Lully, Jean-Baptiste (1632-1687).
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12. Chapitre 4
Jacques Bertin (chanteur)
Pour les articles homonymes, voir Bertin.
Jacques Bertin
Jacques Bertin est un chanteur, poète et journaliste
français, né à Rennes le 17 octobre 1946. C'est un chan-teur
à texte qui s’est placé à contre-courant de la variété
en plein développement à partir de la seconde moitié des
années 1960 et des modes de promotion de cette variété :
émissions de télévision, diffusion massive dans les radios,
magazines s’adressant aux adolescents, etc.
4.1 Biographie
Né à Rennes en 1946, Jacques Bertin est journaliste de
formation, ancien élève de l'École supérieure de journa-lisme
de Lille (41e promotion)[1]. Il vient à la chanson dès
les années 1960 et son premier album paraît en 1967[2].
Il en a publié une vingtaine depuis.
Chanteur à texte, il est à contre-courant de la variété et
des modes et son oeuvre n'aura jamais les faveurs des
médias ni du grand public. Il a par contre été diffusé
dans des émissions plus exigeantes, et s’efforçant de ré-agir
à cette variété envahissant les ondes et jugée mièvre,
telle que l'émission Y’a d’la chanson dans l’air de Jean-
Louis Foulquier, sur France Inter[3]. Artiste sans com-promissions,
ses chansons sont partagées entre une ins-piration
politique et une autre éminemment poétique. Il
s’est entouré de musiciens venus du jazz d'avant-garde,
Didier Levallet, Siegfried Kessler. Un accompagnement
qui reste sobre. Certains critiques, tel Claude Fléouter du
Monde, ont estimé que ses textes prenaient trop le pas sur
la musique : « sans doute Bertin devrait-il jouer beaucoup
plus avec les couleurs de la musique, ne pas se conten-ter
de ses deux musiciens-complices, d'ailleurs excellents,
au piano et à la contrebasse, et prendre un groupe pour
faire épanouir, éclater sa musique et mieux souligner ses
mots. »[4].
Ce journaliste de formation a également dirigé de 1989
à 2000 les pages culturelles du magazine Politis, y tenant
une chronique intitulée « Malin plaisir »[5]. Il a continué
de contribuer à cet hebdomadaire Politis jusqu'en 2001,
avant de le quitter sur un différend politique.
Il a consacré un livre à Félix Leclerc[6]. Jacques Ber-tin
est attaché au Québec, et il y a chanté à de nom-breuses
reprises. Ce livre, Félix Leclerc, le roi heureux et
un autre de ses ouvrages, Du vent, Gatine !, ont été publiés
à Montréal[5]. Il a également consacré un film au poète
René Guy Cadou[7], et un disque de chansons sur des
poèmes de Luc Bérimont mis en musique par Reinhardt
Wagner. Il est également l'auteur de poèmes.
4.2 Hommages
Jacques Bertin a obtenu deux fois le Grand Prix du Disque
de l'Académie Charles-Cros durant sa carrière[8],[5], la
première fois en 1967 pour son premier disque, Corentin,
et la deuxième fois en 1983 pour le disque du concert à
l'Olympia, Changement de Propriétaire, paru l'année pré-cédente,
où il se fait l'interprète de grands noms de la
chanson[9]. Ses chansons ont fait l'objet d'une thèse de
doctorat, soutenue en décembre 1999 à l'université Paris-
XII[5],[10].
Lui-même est le fondateur du Prix Jacques Douai[8].
4.3 Discographie
Intégrale vol. 1 - Corentin (1967) et Revoilà le soleil
(1968)
Intégrale vol. 2 - Fête étrange (1970) et Claire (1972)
Intégrale vol. 3 - Besançon (1974) et Permanence du
fleuve (1975)
Intégrale vol. 4 - Domaine de joie (1977) et Les vi-sites
au bout du monde (1980)
Intégrale vol. 5 - Ma vie mon oeuvre (1984) et Paris
Théâtre de la Ville (1985)
Changement de propriétaire (1982, interprétation
des oeuvres des autres)
Ma vie, mon oeuvre (1984)
Théâtre de la Ville (1984, enregistrement public)
7
13. 8 CHAPITRE 4. JACQUES BERTIN (CHANTEUR)
Café de la Danse (1989, enregistrement public)
Fête étrange (1991, compilation)
Le poids des roses (1991)
La blessure sous la mer (1993)
Hôtel du grand retour (1996)
Le grand bras, les îles (1999)
Bertin chante Bérimont (réédition en 2001)
La jeune fille blonde (2002)
No surrender (2005)
Que faire ? (2007, enregistrement public)
Comme un pays (2010)
Réédition (2011) de deux enregistrements publics - La
Gaîté Montparnasse (avec Siegfried Kessler et Didier
Levallet) (1978) et Aux oiseaux de passage, Québec
(récital guitare - voix) (2000)
L'état des routes (2013)
Tous ces disques sont édités par la maison de disques
créée par Jacques Bertin.
Jacques Bertin chanté par Jacques Bertin, compila-tion
aux éditions EPM, dans la collection Poètes et
chansons (2003).
4.4 Bibliographie
Impossible parler, Librairie Saint-Germain-des-
Prés, 1975 (poèmes).
Dans l'ordre, poèmes et chansons, Éditions Saint-
Germain-des-Prés, 1978.
Chante toujours, tu m'intéresses (ou les combines du
show-biz), Éditions du Seuil, Collection Interven-tion,
1981.
Félix Leclerc, le roi heureux (Biographie), Éditions
Arléa, Éditions Boréal (Québec), 1987.
Du vent, Gatine ! (Un rêve américain), Éditions Ar-léa,
1989.
Avec Pierre Veilletet, Plain-chant, pleine page
(Poèmes et chansons 1968-1992), Éditions Arléa,
1992.
Blessé seulement (Poèmes inédits), Éditions de
l'Escampette, 2005.
Une affaire sensationnelle (roman), Editions Le
Condottiere, 2008.
Reviens, Draïssi !, Éditions le Condottiere, 2009.
Collectif, Sous le signe d'Hélène Cadou, édition du
Traict, 2010.
Les traces des combats (poèmes et chansons de 1993
à 2010), Éditions le Condottiere, 2011.
Le dépanneur (Le Québec de A à Z vu par Jacques
Bertin), Éditions Sylvain Harvey, 2011.
4.5 Filmographie
René Guy Cadou, de Louisfert à Rochefort-sur-Loire,
un film de Jacques Bertin, réalisation Annie Breit
(DVD éditions Velen).
Jacques Bertin, le chant d'un homme (2006), un do-cumentaire
de Philippe Lignières et Hélène Morsly
(63')
Jean Dufour, un ouvrier dans la coulisse (ou : com-ment
un ajusteur à la SNCF devint un imprésario des
plus respectés), un film de Jacques Bertin et Etienne
Louis, 2011 (DVD éditions Velen).
4.6 Notes et références
[1] (fr) Annuaire des anciens de l'ESJ, « Anciens | ESJ Lille »
[2] Biographie, France Inter.
[3] Gomez 2013.
[4] Fléouter 1978.
[5] Solé 2011.
[6] Le Brun 1987.
[7] Boisleve 2001.
[8] Rédaction du DL 2010.
[9] Dauphin 2008.
[10] Rousseau 1999.
4.7 Voir aussi
Martin Even, « Jacques Bertin : les chanteurs à gui-tare
sont des sous-musiciens », Le Monde, 31 dé-cembre
1970 (lire en ligne).
Claude Fléouter, « Jacques Bertin », Le Monde, 3
octobre 1978 (lire en ligne).
Claude Fléouter, « Un livre de Jacques Bertin », Le
Monde, 29 avril 1981 (lire en ligne).
14. 4.7. VOIR AUSSI 9
Bertrand Le Brun, « Félix Leclerc par Jacques Ber-tin.
La “prise de parole” d'un peuple. », Ouest-
France, 19 mai 1987 (lire en ligne).
Anne Rousseau, Jacques Bertin et la chanson poé-tique,
un art à la première personne : Thèse de doc-torat
en Littérature française, Université Paris-XII,
1999 (présentation en ligne).
Jacques Boisleve, « Jacques Bertin fait revivre Ca-dou
», Ouest-France, 23 mars 2001 (lire en ligne).
Christophe Dauphin, « Jacques Bertin », Les
Hommes sans épaules, no 26, 2008.
Rédaction du DL, « Jacques Bertin, poète en
scène », Le Dauphiné libéré, 11 décembre 2010 (lire
en ligne).
Robert Solé, « Jacques Bertin en condottiere de la
France « profonde » », Le Monde, 14 janvier 2011
(lire en ligne).
François-Xavier Gomez, « Jean-Louis Foulquier ap-pareille
à La Rochelle », Libération, 11 décembre
2013 (lire en ligne).
4.7.1 Liens externes
« Le site officiel de Jacques Bertin »
Discographie
Portail de la musique
15. Chapitre 5
Bruno Bertin
Pour les articles homonymes, voir Bertin.
Bruno Bertin
Bruno Bertin, né le 7 octobre 1963 à Fougères, est un
dessinateur et scénariste de bande dessinée français.
5.1 Biographie
Il entreprend une formation d'exécutant maquettiste en
publicité à l'École Corvisart (Paris). Passionné d'histoire
et d'architecture, il réalise son premier ouvrage en 1990,
une aventure pour la jeunesse qui se passe dans sa ville
natale, à Fougères.
Dès 1995, une toute nouvelle collection d’aventures desti-nées
à la jeunesse intitulée Les Aventures de Vick et Vicky
voit le jour aux Éditions P'tit Louis[1]. C'est le début d’une
série dont le succès ne s’est jamais démenti depuis. Sa
longétivité ainsi que les nombreux témoignages d'auteurs
pour les 15 ans de Vick et Vicky en sont les témoins[2].
Bruno Bertin réalise par ailleurs de nombreuses interven-tions
dans les écoles et les bibliothèques, en France et à
l’étranger (Maroc, Roumanie)[3].
5.2 Les Aventures de Vick et Vicky
Créée en 1995 aux Éditions P'tit Louis, Les Aventures
de Vick et Vicky est une série de bandes dessinées pour
la jeunesse dans l'esprit du Club des Cinq, de La Pa-trouille
des Castors et de Tintin. Vick, un jeune garçon,
et Vicky, son petit chien, sont inséparables d'un groupe
d’amis - des scouts - avec lesquels ils doivent résoudre des
énigmes en des lieux tels que : Le Mont-Saint-Michel, la
Savoie, la forêt de Brocéliande, l'Égypte, etc. Il s’agit éga-lement
d'une collection à visée pédagogique : chaque al-bum
comporte des pages historiques sur le lieu où se passe
l'action. Ces pages sont toutes réalisées par des spécia-listes
: historiens, professeurs, etc. Vick et Vicky font ainsi
partie des « défis lecture » dans de nombreux collèges[4].
Des fiches pédagogiques, conçues pour les professeurs,
sont mises à disposition gratuitement sur le site des Édi-tions
P'tit Louis. Dix bateaux de la Société nationale de
sauvetage en mer sont baptisés du nom de ces héros.
5.3 Distinctions
Une médaille en chocolat lors du festival BD Boum
2009 récompensant la série Vick et Vicky
Le prix de la Bulle indépendante 2008 au festival de
bande dessinée Atlantis (Saint-Herblain).
Le 1er prix du festival « Bulles de Sèvre » 2005
(Saint-Laurent-sur-Sèvre).
Le Priziou d’Or 2004 de la meilleure BD en langue
bretonne pour le 3e tome des Sorcières de Brocé-liande
(prix décerné par France 3 Ouest Bretagne
et Radio France Armorique).
5.4 OEuvres
5.4.1 Bandes dessinées
Aux Éditions P'tit Louis
Série Vick et Vicky
1. Le Trésor des Chevrets / Jean Rolland ; Bruno Bertin,
Éditions P'tit Louis, 1995 (ISBN 2-9507164-2-3)
2. Le Mystère du Baron de Lorcy / Jean Rolland, Bruno
Bertin, Éditions P'tit Louis, 1996 (ISBN 2-9507164-
3-1)
3. Les Disparus de l'Île aux Moines / Bruno Bertin, Édi-tions
P'tit Louis, 1997 (ISBN 2-9507164-4-X)
4. Le Secret du lac gelé / Bruno Bertin, Éditions P'tit
Louis, 1998 (ISBN 2-9507164-5-8)
5. Les Archanges du Mont-Saint-Michel T.1 Le Tes-tament
/ Bruno Bertin, Éditions P'tit Louis, 1999
(ISBN 978-2-950716-7-7[à vérifier : ISBN invalide])
6. Les Archanges du Mont-Saint-Michel T.2 La Malé-diction
/ Bruno Bertin, Éditions P'tit Louis, 2000
(ISBN 978-2-9507164-8-4)
10
16. 5.4. OEUVRES 11
7. L’Été de la Louve / Frédéric Cherky ; Bruno Bertin.
Rennes : Éd. P'tit Louis, 2001 (ISBN 2-9507164-9-0)
8. Les Sorcières de Brocéliande 1re partie : La Légende
/ Bruno Bertin. Rennes : Éd. P'tit Louis, 2002 (ISBN
2-914721-01-3)
9. Les Sorcières de Brocéliande 2e partie : La Révélation
/ Bruno Bertin. Rennes : Éd. P'tit Louis, 2003 (ISBN
2-914721-03-X)
10. Les Sorcières de Brocéliande 3e partie : À la Re-cherche
du Graal / Bruno Bertin, Éditions P'tit
Louis, 2004 (ISBN 2-914721-06-4)(octobre 2004)
11. Sur les Terres des Pharaons 1re partie : La Clé /
Bruno Bertin, Éditions P'tit Louis, 2005 (ISBN 2-
914721-16-1)(octobre 2005)
12. Sur les Terres des Pharaons 2e partie : Les Deux
Terres / Bruno Bertin. Rennes : Éd. P'tit Louis, 2006
(ISBN 2-914721-23-4)(octobre 2006)
13. Le Fantôme de Fort-la-Latte / Bruno Bertin, Éditions
P'tit Louis, 2007 (ISBN 978-2-914721-31-8)(octobre
2007)
14. Mission Dracula / Bruno Bertin. Rennes : Éd.
P'tit Louis, 2008 (ISBN 978-2-914721-34-9)(octobre
2008)
15. Complot au Château du Taureau / Bruno Bertin.
Rennes : Éd. P'tit Louis, 2009,(ISBN 978-2-914721-
39-4)(octobre 2009)
16. L'Héritage / Bruno Bertin. Rennes : Éd. P'tit Louis,
2010 (ISBN 978-2-914721-46-2)(octobre 2010)
17. Les Voleurs de cerveaux / Bruno Bertin. Rennes : Éd.
P'tit Louis, 2011 (ISBN 978-2-914721-61-5)(octobre
2011)
18. Le Guide ou le secret de Léonard de Vinci / Bruno
Bertin. Rennes : Éd. P'tit Louis, 2011 (ISBN 978-2-
914721-67-7)(juin 2012)
19. De gag en gags / Bruno Bertin. Rennes : Éd. P'tit
Louis, 2013 (ISBN 978-2-914721-68-4)(avril 2013)
20. Disparitions au stade / Bruno Bertin. Rennes : Éd.
P'tit Louis, 2013 (ISBN 978-2-914721-76-9)(octobre
2013)
1. Hors-série Petites histoires de Noël, Éditions P'tit
Louis, 2003 (ISBN 2-914721-08-0)
En breton
3. Aet Diwar Wel War Enizenac'h, Bruno Ber-tin,
Éditions P'tit Louis (ISBN 978-2-914721-20-
X[à vérifier : ISBN invalide])
8. Sorserezed Breselien 1 : Ar vojenn, Bruno
Bertin, Éditions P'tit Louis (ISBN 2-914721-12-
9)
9. Sorserezed Breselien 2 : An diskuliadenn,
Bruno Bertin, Éditions P'tit Louis (ISBN 2-
914721-13-7)
10. Sorserezed Breselien 3 : Klask ar gral, Bruno
Bertin, Éditions P'tit Louis (ISBN 2-914721-07-
2)
Romans
1. Le guide ou le secret de Léonard de Vinci / Eve-Lyn
Sol / Bruno Bertin. Rennes : Éd. P'tit Louis, avril
2013)
Chez d'autres éditeurs
Fougères à travers son Histoire, Bruno Bertin, Édi-tions
A'grafe, 1990 (ISBN 2-9507164-9-0)
Rennes le temps d'une Histoire, Bruno Bertin, Édi-tions
A'grafe, 1990 (ISBN 2-9507164-1-5)
Clovis ou Les origines de la France, Éric Mestrallet et
Frédéric Fagot, Bruno Bertin, Association Mémoire
du baptême de Clovis. Paris : Fagot du Maurien,
1995, 43 p. (ISBN 2-911431-00-6)
Les Artistes s’engagent contre le Sida, collectif, Édi-tions
Clénat, 2009
Crime sous le pont de l'Alma, illustration Bruno Ber-tin,
Éditions Achéne, 2009
Le Rêve en jaune, Jacky Sabiron, ill. de 22 auteurs
BD, Éditions Les Chantuseries, 2011
5.4.2 Livre jeunesse et bd humoristique
La Ratdéconographie, Bruno Bertin, Éditions
A'grafe, 1992 (ISBN 978-2-914721-62-2) (ISBN
2-9507164-0-7)
Sylvain et Sylvette Bébert le petit mouton blanc, Bruno
Bertin scénario, Jean-Louis PESCH dessin, Éditions
P'tit Louis (ISBN 978-2-914721-62-2)
5.4.3 Documentaires
Les Fées de Brocéliande, Bruno Bertin ; Muriel
L'Hénoret, Éditions P'tit Louis, Collection Décou-verte,
2003 (ISBN 2-914721-14-5)
Création d'une bande dessinée, Bruno Bertin, Édi-tions
P'tit Louis, 2007, Collection Découverte (ISBN
978-2-914721-30-1)
17. 12 CHAPITRE 5. BRUNO BERTIN
5.4.4 Romans illustrés
Trois éléphants sous un parasol, François de Val-ménier
; ill. Bruno Bertin. Saint-Vincent-sur-Oust :
Élor, 1998, 189 p. (La nuit laotienne. ; 1) (Coeur ar-dent).
(Les jeux de l'aventure ; 47) (ISBN 2-907524-
99-2)
Éditions Artus Fébur : Série Reg
1. Reg et les esprits captifs, Brigitte Burlot, ill. Bruno
Bertin, Éditions Artus Fébur, 2005, 279 p. (ISBN 2-
9523947-0-9)
2. Reg et le secret onirique, Brigitte Burlot, ill. Bruno
Bertin, Éditions Artus Fébur, 2006, 243 p. (ISBN 2-
9523947-1-7)
3. Reg et le crépuscule des rêves, Brigitte Burlot, ill.
Bruno Bertin, Éditions Artus Fébur, 2008, 242 p.
(ISBN 978-2-9523947-2-7)
Éditions Coyote Jeunesse
L'Enfant des rues : un témoignage de Yurgen Bos-nard
; ill. Bruno Bertin, Coyote jeunesse (Montfort-sur-
Meu), 2007, 160 p., coll. « Visages du monde »
(ISBN 978-2-9529152-0-5)
Le Dernier Donjon ; ill. Bruno Bertin, Coyote jeu-nesse
(Montfort-sur-Meu), 2008, 200 p. (ISBN 978-
2-9529152-1-2)
5.5 Notes et références
[1] Maison d'édition de bandes dessinées
[2] Livre d'Or
[3] La Baule Flash no 66
[4] www.mairie-labaule.fr
5.6 Voir aussi
5.6.1 Articles connexes
Les Aventures de Vick et Vicky
5.6.2 Liens externes
Blog de Bruno Bertin
Blog de Bruno Bertin
Ancien blog de Bruno Bertin
Fiche de l'auteur aux Éditions P'tit Louis
Fiche de l'auteur sur le site de la Charte des auteurs
pour la jeunesse
Site des Éditions P'tit Louis
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18. Chapitre 6
Marc Baron
Pour les articles homonymes, voir Baron.
Marc Baron est un poète né en 1946 à Valence (Drôme).
Issu de parents agriculteurs, il a fait des études de
philosophie et de théologie.
De 1985 à 2011, il a été chargé du Livre et de la Lecture
au Centre Culturel Juliette-Drouet à Fougères.
Ses premiers poèmes ont paru dans la NRF en 1975.
Marc Baron a obtenu le Grand Prix des écrivains bretons
en 1986.
Marc Baron est également le créateur (en 1985) et di-recteur
artistique du Salon du livre pour la jeunesse
de Fougères. Il est également membre du jury du Prix
Georges-Perros et du Prix Guillevic décernés chaque an-née,
en octobre, à Saint-Malo.
6.1 OEuvres
Un Enfant comme un autre, Couleurs livre, 2012
Petits poèmes en rang par trois, éditions Bulles de
savon, 2012
Ma page blanche, mon amour, La Part Commune,
2011
Poèmes sous la lampe, L'Harmattan, 2010
Tant de neige sur mon pays, éditions Pluie d'étoiles,
2008
Donne-moi de l'eau pure, note liminaire de Charles
Juliet, La Part Commune, 2005
Un fleuve passe sous ton atelier, Marc Baron inter-prète
Jean-Pierre Waeckel ; photographies, Gérard
Fourel, H. des Abbayes, 2005
Cours vite, Salomé !', roman, Illustrations de Jérôme
Brasseur, Magnard-jeunesse, 2004
Comme un soleil entre deux pluies, illustrations de
Christine Janvier, Pluie d'étoiles éditions, 2003
Les Amants du fragile, préf. de Gilles Baudry,
L'Harmattan, 2002
“Désir nomade, photographies de Georges Dussaud,
éditions Dana, 1999
Variations sur le chant intérieur, préface de Jean Jou-bert,
L'Harmattan, 1998
Le feu a les voyelles de l’eau, St-Germain-des-Prés,
1982
Que la transparence nous vienne, Chambelland,
1975
Portail de la poésie
Portail de la littérature française
13
19. Chapitre 7
Nolwenn Korbell
Nolwenn Korbell
Nolwenn Korbell en concert à Gouesnac'h en 2012
Nolwenn Korbell, née à Quimper le 3 février 1968,
est une auteure-compositrice-interprète et une actrice
française d'expression bretonne et française et, occasion-nellement,
galloise, anglaise, serbe et russe. Connue pour
ses chansons en breton, avec ses musiciens ou en duo
avec le guitariste Soïg Sibéril, elle continue en parallèle
sa carrière d'actrice. Auteur de quatre albums studio, elle
donne régulièrement des concerts lors des principaux évé-nements
du monde Celte, joue dans des pièces de théâtre,
participe au doublage de films et de dessins animés.
7.1 Biographie
Nolwenn Korbell nait en 1968 à Quimper et passe son
enfance à Douarnenez[1] avec son frère cadet et ses pa-rents,
la chanteuse de gwerz Andrea Ar Gouilh et le
sonneur Hervé Corbel, également amateur de musique
bretonne[2]. La famille parle breton au quotidien, et Nol-wenn
apprend le français à l'école. Elle suit sa mère en
tournée dans les pays celtiques, où elle entend des Gallois,
des Irlandais et des Écossais chanter dans leurs langues
respectives.
Elle commence à prendre des cours de théâtre dès
l'adolescence à la MJC de Douarnenez[3]. À seize ans, elle
joue dans des sketchs pendant la « Nuit des Raouls », un
pastiche de la Nuit des Césars. Youenn Gwernig, le direc-teur
des émissions en langue bretonne de France 3 Ouest,
la remarque à cette occasion. En 1984, France 3 achète
les droits d'un dessin animé gallois pour le doubler en bre-ton
et il lui confie le rôle du personnage féminin[4]. Elle
a tout juste dix-huit ans lors de ses débuts de présenta-trice
d'émissions en breton sur France 3, afin de payer ses
études[5]. Plus tard, elle devient l'une des professionnelles
les plus expérimentées de Bretagne, doublant des cen-taines
d'heures d'émissions pour France 3 et TV Breizh[6].
Après l'obtention de son Bac et une initiation à la guitare,
elle entreprend pendant deux ans un cursus de langues vi-vantes
à l'université de Rennes 2, étudiant l'allemand en
langue principale ainsi que le breton et le gallois au dé-partement
d'Études celtiques dans le cadre du DEUG[7].
Plus attirée par une formation de comédienne-interprète,
elle entre au conservatoire d'art dramatique de Rennes,
où elle passe trois ans, apprenant également le chant ly-rique
et chantant en tant que soprano dans le groupe Ar-sis
Théâtre Vocal[3]. Avec le soutien d'Alexandre Damn-janovic,
directeur de l'Opéra de Rennes, elle prépare le
difficile concours d'entrée au conservatoire de l'Opéra de
Paris. L'échec est douloureux et brise l'élan qui l'animait
depuis quelques années[6].
Entre 1991 et 1999, elle partage sa vie entre la Bretagne
et le Pays de Galles d'où est originaire son compagnon, le
poète Twm Morys. Elle est chanteuse dans le groupe de
ce dernier, Bob Delyn a'r Ebillion (qui enregistre 2 CD et
une dizaine de clips musicaux)[3] ainsi que comédienne
pour un feuilleton sur la chaîne en gallois S4C[5]. Elle
ressent une frustration en constatant à quel point le gal-lois
bénéficie d'une reconnaissance officielle mais cela lui
donne l'envie d'agir dans son pays[6]. Dans cette période,
elle joue dans des courts et longs métrages d'Olivier Bour-beillon,
Marie Hélia, Simon Hymphries et elle présente
et produit des émissions sur France 3 Ouest en langue
bretonne[8].
En 1997, elle participe au Kan ar Bobl, un concours
de chant breton qui a révélé entre autres Yann-Fañch
Kemener[9] et Denez Prigent[10]. Elle y interprète Ma
c'hemenerez (« Ma couturière »), une chanson qu'elle a
écrite en hommage à sa grand-mère, et remporte le grand
prix du concours.
La naissance de son fils Gwion en 1998 et le sentiment de
perdre peu à peu ses liens avec la Bretagne la font fina-lement
revenir définitivement au pays, pour se consacrer
au théâtre et au chant[11]. Plusieurs occasions de monter
sur scène vont lui permettre de donner forme à son dé-sir
d'expression et de création, comme le spectacle Voix
de Bretagne donné au Quartz à Brest en 1999, ou encore
grâce à Gérard Delahaye au festival Les Tombées de la
nuit à Rennes en 2002[6]. Les deux directeurs de Coop
Breizh sont dans la salle et lui proposent d'enregistrer un
album[12].
14
20. 7.2. MUSIQUE 15
7.2 Musique
Voir l’article annexe : Discographie de Nolwenn Korbell.
7.2.1 N'eo ket echu
Son premier album, sorti fin 2003, s’intitule N'eo ket echu
(« Ce n'est point terminé »). Ce titre est fait pour que cha-cun
l'interprète à sa guise : il peut par exemple se rappor-ter
à une rupture amoureuse qui laisse subsister un espoir,
à la langue et la culture bretonnes qui restent en vie, ou en-core
à une oeuvre d'art, tel l'album lui-même, qui n'est ja-mais
finie car il est toujours possible de la réinterpréter[7].
Toutes les chansons sont en breton, à l'exception de Y byd
newydd (« Le nouveau monde »), en gallois. Nolwenn
Korbell signe toutes les paroles et musiques, sauf celles
de Plac'h ar gwele kloz (« La fille du lit clos », Bernez
Tangi), Y byd newydd (Twm Morys) et Deuit ganin-me
(« Venez avec moi », traditionnel). Elle cite comme sa
principale source d'inspiration les chansons, souvent is-sues
du Barzaz Breiz, que lui chantait sa mère. Pour elle,
chanter en breton est « une évidence », car c'est sa langue
maternelle, qu'elle parle aussi avec son fils. Elle écrit avec
des mots simples, suivant l'exemple de Bernez Tangi, qui,
en plus d'une chanson, signe la dédicace en forme de
poème de N'eo ket echu. Sa formation d'actrice la pousse
à porter une grande attention à la diction, ce qui participe
de son effort à rendre ses chansons accessibles au plus
grand nombre[4]. Dès ce premier album, elle affirme une
conviction : l'importance du breton et des langues en gé-néral.
« J'aimerais que le monde garde toutes les couleurs
qui sont sous le soleil », commente-t-elle[13].
Nolwenn Korbell veut faire comprendre que ses chansons,
modernes, sont ancrées dans la tradition. C'est pour ce-la
qu'elle inclut sur l'album Deuit ganin-me, une chanson
traditionnelle qu'elle tient de sa mère et que chantaient
aussi les soeurs Goadec. Cette chanson raconte l'histoire
d'un homme cherchant à séduire une femme pour la faire
venir dans son pays en lui offrant les plus beaux habits qui
soient, mais elle refuse tant qu'ils ne seront pas mariés à
l'église.
Elle reprend un autre thème traditionnel dans Son ar
plac'h n'he doa netra (« La chanson de la fille qui n'avait
rien »), inspirée d'une comptine destinée à apprendre aux
enfants les jours de la semaine, le nom des animaux de la
ferme et leurs cris : chaque jour, le narrateur va à la foire
et achète un animal. Dans la version de Nolwenn Korbell,
à partir du mercredi, la narratrice achète une chose que
l'on ne peut acheter : un mari, un fils, un coeur, une voix
et une vie. D'après l'auteur, « cette chanson en forme de
parabole démontre surtout que ce qui fait le sel de la vie
n'est pas négociable »[4].
Pour N'eo ket echu, Nolwenn Korbell s’est entourée
de Frédérique Lory au piano, de Tangi Le Doré à la
basse et d'Antonin Volson aux percussions. Cette équipe
l'accompagne jusqu'en 2010.
L'album reçoit le prix du meilleur CD lors des Prizioù de
France 3 Ouest en 2003 et le grand prix du disque Pro-duit
en Bretagne en 2004[8]. Toujours en 2004, Nolwenn
Korbell reçoit le prix Imram, qui récompense chaque an-née
un auteur d'expression bretonne pour l'ensemble de
son oeuvre[14].
Produite par Big Bravo Spectacle, société basée à Saint-
Quay-Portrieux[15], elle chante dans de nombreux événe-ments,
dont le Festival des Vieilles Charrues en 2004, le
Festival du bout du monde en 2005, les Nuits Celtiques à
Bercy de 2005 et 2006. En 2006, elle participe au festival
Celtic Connections à Glasgow et à un concert à l'Olympia
avec Gilles Servat. Si elle conquiert le public, bretonnant
ou non, de petites scènes en grands festivals, les médias
parisiens semblent ne pas prendre la véritable mesure du
« phénomène »[6].
7.2.2 Bemdez c'houloù
Son deuxième album, Bemdez c'houloù (« chaque jour de
lumière »), sort en 2006. Toujours essentiellement écrit
en breton, il inclut le traditionnel gallois Dafydd y gar-reg
wen (« David de la roche blanche ») et le traditionnel
français Un petit navire d'Espagne. Les autres paroles et
musiques sont de Nolwenn Korbell, à l'exception de celles
des traditionnels Pardon an Dreinded (« Le pardon de
la Trinité ») et Olole, le cri des petits pâtres bretons qui
s’interpellaient d'une colline à l'autre[2]. Elle signe aussi
une chanson en anglais, News from town for my love who
stayed home.
La tombe de David Owen.
Dafydd y garreg wen est une mélodie pour harpe com-posée
par le poète et musicien gallois David Owen
(1711/12-1741)[16]. Ce compositeur et musicien aveugle
était surnommé David de la Roche Blanche, du nom
de la ferme dans laquelle il vivait. D'après la tradition,
sur son lit de mort, il demanda sa harpe pour compo-ser
ce dernier air, dont il souhaitait qu'il soit joué par
un harpiste lors de son enterrement. Les paroles furent
ajoutées plus tard par le poète gallois John Ceiriog Hu-
21. 16 CHAPITRE 7. NOLWENN KORBELL
ghes (1832-1887)[17]. Le choeur d'hommes de Bretagne
(Mouezh Paotred Breizh) accompagne Nolwenn, prolon-geant
l'expérience commencée pendant l'été 2005[18].
La chanson Termaji (« Gitane ») est inspirée d'une ci-tation
de Max Jacob : « Le Breton tient du prêtre et
du tzigane ». Elle évoque la présence de la religion
chrétienne en Bretagne, accompagnée de ce que l'auteur
décrit comme « un mélange de paganisme et de folie ».
Cette chanson est dédiée à Max Jacob et Emir Kusturi-ca[
3].
La plupart des arrangements sont de la pianiste Frédé-rique
Lory. Du point de vue musical, la principale dif-férence
par rapport à N'eo ket echu est l'arrivée de Di-dier
Dréo, du groupe Kern, avec sa guitare « trafiquée »
qui peut prendre un son de sitar. Nolwenn Korbell ex-plique
qu'elle ne cherche pas à se donner un style, reje-tant
la mode des instruments traditionnels celtiques. Au
contraire, elle choisit les instruments qui lui plaisent ; c'est
ainsi que l'on entend sur cet album des instruments in-habituels
dans la musique bretonne tels que le marimba,
le glockenspiel ou le vibraphone, ainsi que quelques sons
électroniques[3].
Bemdez c'houloù reçoit le Coup de Coeur du Télégramme
en 2006[3].
Pendant l'été 2006, elle participe à Celtica, au festival des
Folklores du Monde de Saint-Malo, au festival Kann Al
Loar de Landerneau, aux fêtes maritimes de Ploumanac'h
et Douarnenez, au Congrès International Celtique, au
festival de la Saint-Loup à Guingamp et aux fêtes bre-tonnes
de La Baule[19].
7.2.3 Red
Nolwenn Korbell et Soïg Sibéril en concert à Celtic Connections
2007.
Le troisième album de Nolwenn Korbell, intitulé Red
(« Cours », au sens du cours de la vie[note 1]), enregistré en
duo avec le guitariste Soïg Sibéril, virtuose de l'open tun-ing
avec qui elle avait déjà donné des concerts en 2004[20],
sort en 2007. Seul musicien présent sur l'album, il en est
aussi l'arrangeur. Les pistes sont pour moitié de nouvelles
chansons et pour moitié des chansons reprises des al-bums
précédents de Nolwenn Korbell, réinterprétés avec
l'accompagnement à la guitare.
L'album est accompagné d'un DVD bonus qui comprend
deux titres enregistrés en concert, Yannig ha Mai (“Pe-tit
Jean et Marie”) et Glav (“Pluie”), et un documen-taire
intitulé Red ar vuhez (« Le cours de la vie »), qui
montre l'enregistrement de l'album et quelques séquences
de concerts.
Pour la première fois, Nolwenn reprend une chanson de
folk américaine, Turn, turn, turn, de Pete Seeger, dont les
paroles sont adaptées du passage du livre de l'Ecclésiaste
(« il y a un temps pour tout »). Elle a découvert cette
chanson en lisant une biographe de Bob Dylan[21], qu'elle
cite comme l'une de ses principales influences, avec Pete
Seeger, Woody Guthrie, Leonard Cohen et Joan Baez[3].
Red marque un tournant dans l'écriture de Nolwenn Kor-bell,
avec ses premières chansons marquant un engage-ment
politique, Bugale Breizh et Anna. Bugale Breizh
évoque le naufrage du Bugaled Breizh, le 15 janvier 2004,
au large du cap Lizard, entraînant la mort des cinq ma-rins
bretons qui étaient à son bord lors de la percussion
par un sous-marin nucléaire d'attaque et à qui l'État n'a
jamais voulu rendre justice[2]. Nolwenn Korbell établit
un parallèle entre le naufrage du Bugaled Breizh (« En-fants
de Bretagne ») et le sort que la politique française
d'impérialisme linguistique a fait subir aux Bretons au
cours du XXe siècle[21]. Le 16 janvier 2010, elle participe
à un concert de solidarité avec les familles de victimes à
Plozévet (Finistère)[22].
L'autre chanson politiquement engagée est Anna, dédiée
à la journaliste russe Anna Politkovskaïa, assassinée le
7 octobre 2006 à Moscou[21]. Le refrain est un pro-verbe
breton : « Ar wirionez zo ganit, tout ar chas a biso
diouzhit » (« Si tu dis la vérité, tous les chiens te pisseront
dessus »[note 2])[23].
En 2008, Nolwenn Korbell remporte à nouveau l'un
des Prizioù de France 3 Ouest, cette fois celui de la
« meilleure expression bretonne »[8].
7.2.4 Noazh
Nolwenn Korbell sort Noazh (« Nu ») en 2010. L'idée
de ce titre lui est venue pour exprimer l'idée de dévoile-ment
qu'elle avait envie de mettre en chanson, passant à
un style plus rock et blues. La photographie de couver-ture,
sur laquelle elle pose nue, s’impose par la suite pour
être en accord avec ce titre[24], qui résume aussi son opi-nion
sur l'art : ce que l'on crée est intime, mais on doit le
montrer[25]. Le choix du rock est motivé par son énergie,
son rythme, la force que lui donnent les instruments élec-triques,
ce qui, avec des paroles écrites pour correspondre
à ce style, change la façon de s’exprimer sur des thèmes
souvent durs[26].
Le breton est toujours la langue principale, mais on y
trouve aussi de l'anglais (Mad Love, Don't Try, One More
22. 7.3. AUTRES ACTIVITÉS 17
Day), du français (Je Voudrais) et, pour la première fois,
d'ukrainien, avec la chanson traditionnelle Misjac Na Ne-bi.
Cette dernière est la seule dont elle ne signe pas les
paroles. Cette place plus importante de l'anglais est liée
au choix du style rock et illustre le plaisir qu'elle prend à
chanter en plusieurs langues[26].
Anna est à nouveau présente, cette fois accompagnée
d'un poème en russe dit par Antonia Malinova. Hir
(« Longue »), le poème qu'elle avait écrit pour la Redadeg,
figure également sur l'album, mis en musique et privé de
son préambule. Le titre se rapporte à la longueur de la
route à parcourir pour obtenir le droit de parler et ensei-gner
sa propre langue[23],[27].
Le seul musicien de son ancienne équipe qui figure sur
cet album est le guitariste Didier Dréo, qui s’occupe aussi
des arrangements. C'est chez lui que son album a été en-registré,
ce qui a évité les contraintes de dates et permis
l'enregistrement de l'album sur une durée de deux ans[24].
Le batteur Jean-Christophe Boccou, qui avait déjà joué
avec le groupe Kern de Didier Dréo, complète le trio[19].
À l'invitation des Bretons du Japon, elle se rend en juillet
2011 à Tokyo et Yokohama pour des concerts, quelques
semaines après le tsunami dévastateur[28]. Le 8 août,
le festival interceltique de Lorient lui confie la création
du festival « Jack Kerouac, citoyen d'Amérique », des
chants issus d'un enregistrement de Jack Kerouac décou-verts
à New York par Lisardo Lombardía, le directeur du
festival[29].
7.2.5 Style musical
Côté chant, Nolwenn Korbell s’oriente vers une recherche
de modernité. Elle pense à Björk, une artiste artiste pla-nétaire
qui véhicule dans sa musique une part de l'âme
nordique sans que ce soit son but premier[6]. Ses in-fluences
vont des comédies musicales à Bela Bartok en
passant par Bach et Purcell, mais où Bob Dylan, Sinéad
O'Connor, Van Morrison, Nina Hagen, David Bowie,
Marianne Faithfull, Patty Smith ou le groupe Velvet Un-derground
tiennent une bonne place. Sans oublier EV et
Storlok chez les brittophones[2].
Dès ses premiers albums et les concerts qui suivent, elle
impose son style personnel, avec des chansons qui ne sont
pas traditionnelles mais s’inspirent de la tradition. Les cri-tiques
notent son travail important sur la voix, aussi bien
sur le son lui-même que sur le phrasé[4], sa capacité à pas-ser
d'un genre musical à l'autre — folk, pop, blues, jazz,
cabaret — et d'utiliser des instruments divers et inatten-dus,
ainsi que sa présence scénique, grâce à laquelle elle
crée un lien fort avec le public[3].
Son premier album N'eo ket echu (2003) possède un ca-ractère
quelque peu expérimental, n'hésitant pas à mêler
au chant des murmures, des cris, des soupirs et des en-volées
lyriques. Le groupe de musiciens qui accompagne
Nolwenn Korbell sur cet album est le fruit de rencontres
commençant lors de sa première scène importante, le Kan
ar Bobl, en 1997, où elle était accompagnée du bassiste
Tangi Le Doré. Deux ans plus tard, à l'occasion d'un
concert, il lui présente son neveu, le percussionniste Iltud
Le Doré, ainsi que la pianiste Frédérique Lory. Comme
elle souhaitait utiliser le marimba sur son album, Frédé-rique
Lory lui présente Huggo Le Hénan, qui joue de cet
instrument. De même, Nolwenn désirait utiliser le duduk,
ce qui l'amène à contacter le flûtiste breton Sylvain Ba-rou
(bansouri, dizi, flûte chinoise, duduk). Le percussion-niste
Antonin Volson complète finalement le groupe[7].
Cette équipe est reconduite presque à l'identique pour le
deuxième album, Bemdez c'houloù (2006).
Dans Red (2007), la musique est assurée par la seule la
guitare de Soïg Sibéril. Le chant s’adapte à cette nou-veauté,
ce qui donne une impression plus légère, plus
intime[21]. Cependant, elle se livre toujours « à fond »
en concert, ce qui lui inspire l'idée de passer à une mu-sique
plus énergique pour Noazh, album essentiellement
blues et rock, réalisé en trio avec Didier Dréo à la guitare
et Jean-Christophe Boccou à la batterie[23].
7.3 Autres activités
7.3.1 Films et doublage
En 1993, Nolwenn Korbell tourne en Bretagne dans le
film An Enez Du” de Marie Hélia où elle joue son pre-mier
rôle important au cinéma[5]. Peu de long-métrages
en breton étant tournés en Bretagne, elle participe ensuite
à quelques tournages seulement mais rêve que les Bretons
aient le courage de mettre en place une véritable indus-trie
du cinéma[30]. Elle double en breton, pour France 3,
la série Les belles histoires de Pomme d'Api, réalisée par
Hoël Caouissin[30].
Nolwenn Korbell tient l'un des rôles principaux dans les
séquences vidéo de E brezhoneg pa gari (« En breton
quand tu veux »), une méthode d'apprentissage du bre-ton
parue en 2000[31]. Elle double le personnage d'Anne-
Marie, la mère du narrateur, sur le DVD Marc'h al lorc'h,
la version doublée en breton par l'association Dizale
du Cheval d'orgueil, film de Claude Chabrol adapté du
roman éponyme de Pierre-Jakez Hélias, sorti en 2010[32].
7.3.2 Théâtre
Après ses études, Nolwenn Korbell joue dans la pièce de
théâtre L'enfant mort sur le trottoir, de Guy Foissy[8]. Par
la suite, elle donne des lectures chantées en breton —
dont des textes du poète Bernez Tangi — lors du festival
Ouest/Nord-Ouest au théâtre de Cornouaille, où elle est
remarquée par Guy-Pierre Couleau, « une des plus belles
rencontres de [sa] vie »[33]. En 2002, il lui confie le rôle
principal d'Oona dans la pièce La chaise de paille de Sue
Glover, dont l'action se déroule sur l'île de Saint-Kilda en
23. 18 CHAPITRE 7. NOLWENN KORBELL
Écosse, avec laquelle elle tourne pendant 18 mois[11].
En 2005, elle joue dans une deuxième pièce mise en scène
par Guy-Pierre Couleau, Rêves, écrite par Wajdi Moua-wad[
34].
En 2009, elle remonte sur les planches pour une deuxième
pièce de Sue Glover mise en scène par Guy-Pierre Cou-leau,
Marylin en chantée, dans le rôle de Simone Signo-ret,
dont la pièce décrit la rencontre avec Marilyn Mon-roe.
Son rôle mêle théâtre et chant, puisqu'elle interprète
plusieurs chansons américaines et une française[34]. En
2012, elle joue la pièce Maître Puntila et son valet Mat-ti
de Bertolt Brecht, écrite en 1940, mise en scène par
Guy-Pierre Couleau[35] qui poursuit en 2013 avec Caba-ret
Brecht, présentant des chansons de Brecht revisitées
par Nolwenn Korbell et le guitariste Didier Dréo[36]. Le
spectacle, produit par le Centre dramatique national d’Al-sace,
sera présenté en janvier 2015 au Quartz à Brest.
7.3.3 Chant
En 2005, Nolwenn Korbell chante deux chansons en
duo avec Gilles Servat : Bugaleaj Nevez (« Nouvelle en-fance
»), sur le renouveau de la langue bretonne symbo-lisé
par les enfants des écoles bilingues, et Kenavo d'an
Naoned (« Adieu aux Nantais »), parues sur son album
Sous le ciel de cuivre et d'eau[37]. La même année, elle as-sure
les choeurs de Kertrouz, chanson parue sur l'album
Lagan de Dom DufF[38].
En 2010, elle participe à un concert sur le thème de
la chanson populaire à la façon slave avec le conserva-toire
de Saint-Malo. Elle y interprète Folksongs, une sé-rie
de chants serbes écrits spécialement pour elle par
Alexandre Damnianovitch, le directeur du conservatoire,
puis La suite balkanique de Slavenski et une adaptation
des Quatre Saisons de Vivaldi par l'Ukrainien Sergueï
Akhounov[39].
Un spectacle est prévu avec Brigitte Fontaine, dans
la continuité de précédents duos, à Saint-Martin-des-
Champs et au Palace à Paris notamment[25]. Celle-ci,
d'origine bretonne, se déclare « enchantée » par Nolwenn
Korbell[40].
7.3.4 Prises de position
En 2008, Nolwenn Korbell apporte son soutien à la
Redadeg, course à pied en Bretagne au cours de laquelle
un témoin passe, afin de promouvoir la langue bretonne :
elle écrit le poème, placé dans le témoin, qui est lu à
l'arrivée[41]. Son engagement politique se poursuit par un
soutien au Parti breton lors des élections européennes[42]
et aux « inculpés de la Réunification », six jeunes ar-rêtés
pour avoir mené des actions militantes pour le
rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne[43].
7.4 Notes et références
7.4.1 Notes
[1] Le mot Red a plusieurs sens en breton, celui-ci est confir-mé
par Nolwenn Korbell dans son entretien télévisé de
novembre 2007 disponible sur An Tour Tan. Par ailleurs,
la couleur rouge (red en anglais) est largement utilisée sur
la pochette et le livret de l'album.
[2] La traduction littérale est « tu détiens la vérité », ou « tu as
raison » ; « tu dis la vérité » est la traduction de Nolwenn,
qui tient compte du contexte de la chanson.
7.4.2 Références
[1] « Portrait de Nolwenn Korbell, page 1 », Au pays bigouden
(consulté le 1er avril 2010)
[2] Rok t.2, p. 352
[3] Frédéric Jambon, « Nolwenn Korbell. « Bemdez
c'houloù » », Le Télégramme (consulté le 1er avril 2010)
[4] David Raynal, « Pure Breizh — Nolwenn Korbell raconte
son prodigieux parcours de nouvelle sensation du chant
breton. », World Musiques Destinations (consulté le 1er
avril 2010)
[5] Alle 2001, p. 60
[6] 111 Bretons des temps modernes, p. 107
[7] Ronan Lollier, « Entretien : Nolwenn Korbell », Musiques
et danses en Finistère, no 38, janvier 2004 (lire en ligne
[PDF])
[8] « Nolwenn Korbell une artiste bretonne bretonnante en-gagée
et bourrée de talents », Agence Bretagne Presse
(consulté le 1er avril 2010)
[9] Jérémie Pierre Jouan, « Yann-Fañch Kemener — Biogra-phie
chronologique » (consulté le 1er avril 2010)
[10] Frédéric Jambon, « Denez Prigent. « Sarac'h » : Grand
Prix du Disque du Télégramme », Le Télégramme
(consulté le 1er avril 2010)
[11] « Portrait de Nolwenn Korbell, page 2 », Au pays bigouden
(consulté le 1er avril 2010)
[12] Le Guichaoua 2004, p. 4
[13] (br) « O livañ ar bed », Finistère Penn ar Bed, no 91, mars
2005, p. 18 (lire en ligne [PDF])
[14] « Prix IMRAM en langue bretonne », Maison Internatio-nale
des Poètes et des Écrivains de Saint Malo (consulté
le 2 avril 2010)
[15] Livret de N'eo ket echu
[16] (en) « Owen,David », Bibliothèque Nationale du Pays de
Galles (consulté le 2 avril 2010)
[17] (en) « The Fiddler’s Companion, entrée Dafydd y garreg
wen » (consulté le 2 avril 2010)
24. 7.5. VOIR AUSSI 19
[18] Jean-Pierre Bénard, « Nolwenn Korbell envoûtée par la
scène » (consulté le 2 avril 2010)
[19] Dossier de presse de Nolwenn Korbell, Big Bravo Spec-tacles
[20] « 82e année, p. 7 » [PDF], Festival de Cornouailles
(consulté le 2 avril 2010)
[21] Jean-Pierre Bénard, « Red, la belle rencontre de Nolwenn
et Soïg » (consulté le 2 avril 2010)
[22] Jean Le Borgne, « Bugaled-Breizh. Un souffle de solida-rité
», Le Télégramme (consulté le 2 avril 2010)
[23] « Musique. Nolwenn Korbell sort Nue », Le Télégramme
(consulté le 2 avril 2010)
[24] (br) sous-titré (fr) Émission Son da Zont du 17 avril 2010,
diffusée sur France 3 Ouest
[25] « Nolwenn Korbell. « Je ne me suis rien interdit » », Le
Télégramme (consulté le 14 avril 2010)
[26] (br) Émission de radio An abadenn du 12 avril 2010 dif-fusée
sur France Bleu Breizh Izel, disponible sur le site de
Radio France
[27] « Hir, chanson enregistrée en concert à Quimper », ABP
TV
[28] Ronan, « Nolwenn Korbell : Concert Acoustic a Yokoha-ma
ce soir ! », sur Bretons du Japon, wordpress, 17 juillet
2011 (consulté le 31 mars 2013)
[29] F. Chauffin, Nolwenn Korbell, de Jack Kerouac à Bertolt
Brecht, Agence Bretagne Presse, 9 août 2011
[30] Alle 2001, p. 61
[31] « Contenu du CD E brezhoneg pa gari », Stumdi (consulté
le 1er avril 2010)
[32] « Dizale donne une nouvelle vie au Cheval d'orgueil - Ca-rhaix
», Ouest-France (consulté le 2 avril 2010)
[33] « Nolwenn Korbell au Théâtre. Variations d'une actrice »,
Le Télégramme (consulté le 1er avril 2010)
[34] « Portrait de Nolwenn Korbell, page 3 », Au pays bigouden
(consulté le 2 avril 2010)
[35] Catherine Robert, « Maître Puntila et son Valet Matti »,
La Terrasse, n° 203, novembre 2012
[36] Manuel Piolat Soleymat, « Cabaret Brecht », La Terrasse,
n° 209, avril 2013
[37] Livret de Sous le ciel de cuivre et d'eau
[38] « Dom DufF — Les trésors des langues celtiques », Eth-notempos
(consulté le 2 avril 2010)
[39] « Les musiques populaires, version slave - Saint-Malo »,
Ouest-France (consulté le 2 avril 2010)
[40] Michel Troadec, « Brigitte Fontaine, septuagénaire rebelle
et drôle », Ouest-France, 13 octobre 2009 (lire en ligne)
[41] (br) « Ar redadeg : testenn Nolwenn Korbell », Oui au
breton (consulté le 2 avril 2010)
[42] « Parti Breton. Cinq candidats finistériens », Le Télé-gramme
(consulté le 2 avril 2010)
[43] « Gilles Servat, Nolwenn Korbell, Christian Troadec, Fer-min
Muguruza, Janet Ryder, Ronan Le Coadic, … sou-tiennent
les 6 inculpés de la Réunification », Collectif
44=Breizh (consulté le 2 avril 2010)
7.5 Voir aussi
7.5.1 Articles connexes
Chanson bretonne - Musique bretonne
Soïg Sibéril
7.5.2 Bibliographie
Ouvrages
Collectif (dir. Frank Darcel) et Jigourel, ROK : De
1960 à nos jours, 50 ans de musique électrifiée en
Bretagne, t. 2 : 1990/2013, LATDK, 2013, 480 p.
(ISBN 978-2-9543644-0-7), « Folk Songs », p. 351-
352
Articles
Gérard Alle, « Nolwenn Korbell : l’éclectisme pour
fil conducteur », ArMen, no 118, février 2001, p. 60-
61
Dominique Le Guichaoua, « Nolwenn Korbell. Na-turellement
parlant ! », Trad Magazine, no 94, mars-avril
2004, p. 4-6 (couverture)
Yann Rivallain et Frank Darcel, 111 Bretons des
temps modernes, ArMen, 2007, 235 p. (ISBN
2916264027), p. 106-107
Ludovic Le Signor, « Portraits : Nolwenn Korbell »,
Cultures bretonnes, Hors-Série Ouest-France, 2012,
p. 32
7.5.3 Liens externes vers des vidéos
An Tour Tan (« le phare », en breton) est un
site web spécialisé dans la publication sur Internet
d'émissions de radio et de télévision, en breton ou
en français, concernant la Bretagne.
Extrait de Ur wech e vo en concert, avril 2004
(br) et (fr) Entretien avec Nolwenn Korbell, avril
2004
(br) Entretien avec Nolwenn Korbell à sa sortie de
scène lors de la Saint Patrick, en mars 2005
25. 20 CHAPITRE 7. NOLWENN KORBELL
Entretien avec Nolwenn Korbell à sa sortie de scène
lors de la Saint Patrick, en mars 2005 (version fran-çaise
du précédent)
(br) et (fr) Nolwenn Korbell et Soïg Sibéril, chan-son
Padal et entretiens (avec aussi Alan Stivell et un
extrait d'une chanson de Loeiz Ropars), à l'occasion
des 25 ans de France Bleu Breizh Izel, en novembre
2007
Bugale Breizh enregistré pendant le concert donné à
l'occasion des 30 ans des écoles Diwan, en mai 2008
Hir, chanson enregistrée en concert à Quimper, mise
à disposition par ABP TV.
7.5.4 Autres liens externes
Site officiel
Article du Télégramme avec le clip promotionnel de
Noazh
Notices d’autorité : Bibliothèque nationale de France
Portail du Finistère
Portail de la musique bretonne
Portail de Quimper et de sa région
La version du 2 mai 2010 de cet article a été reconnue
comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des
critères de qualité concernant le style, la clarté, la
pertinence, la citation des sources et l'illustration.
26. Chapitre 8
Soïg Sibéril
Soïg Sibéril
Soïg Sibéril et Nolwenn Korbell au Celtic Connections
2007
Soïg Sibéril, né le 1er février 1955, est un guitariste
français de culture bretonne. Il est l'un des pionniers de
l'implantation de la guitare en tant qu'instrument com-plet
dans la musique bretonne traditionnelle. Soliste ou
accompagnateur, sa présence est remarquée dans des
groupes comme Kornog, Gwerz, Pennou Skoulm, Den ou
plus récemment Les Ours du Scorff et Breizharock. Il ac-compagne
également Nolwenn Korbell, avec qui il a sorti
l’album Red en 2007.
Musicien autodidacte, Soïg Sibéril joue beaucoup en
« finger picking » et utilise généralement l'accord ouvert,
ou « open tuning » DADGAD (ré la ré sol la ré), comme
Pierre Bensusan.
8.1 Biographie
Soïg Sibéil naît à Paris d'un père glomelois et d'une mère
marocaine[1]. Il débute la guitare à l'âge de 18 ans. Ses
premières références lui viennent d'artistes du folksong
américain comme Bob Dylan. Il s’intéresse aussi au blues
(bluegrass). Breton de Paris, il part s’installer en Bretagne
au milieu des années 1970, à l'âge de 22 ans, porté par la
vague bretonne qui conquis les salles parisiennes (Alan
Stivell à l'Olympia, les soeurs Goadec à Bobino)[2]. Dans
un fest-noz, il découvre l'univers musical breton : c’est
une révélation. Il sillonne alors tous les festoù-noz de la
région de Glomel. Il rencontre les musiciens du groupe
de fest-noz Sked et participe à leur album en 1974. En
1975, il rencontre également le guitariste irlandais Mi-chaël
O'Donnell, du groupe Bothy Band entre autres, qui
lui fait découvrir certains aspects de l'harmonie à la gui-tare
(Ré modal) et provoque chez lui le déclic de l'accord
ouvert (open tuning ou DADGAD). C'est une révélation :
il adaptera ces sonorités de « bourdon » (comme les cor-nemuses)
au répertoire breton en général et à celui du
fest-noz en particulier. Il démarre donc sa carrière pro-fessionnelle
à la fin des années 1970, au sein du groupe
de fest-noz Kanfarted Rostren, avant d'intégrer Skrilled
au côté des frères Colleu, d'Alain Le Hégarat et de Jean-
Paul Huellou[2].
8.1.1 Années 1980
Dans les années 1980 il se tourne vers la musique
bretonne. En 1980, il rencontre Jamie Mc Menemy
du Battlefield Band et fonde le groupe Kornog avec
Christian Lemaître et Jean-Michel Veillon. Kornog par-court
l'Europe et les États-Unis et enregistre 5 albums. Il
fonde aussi le groupe Gwerz avec Erik Marchand, Patrick
Molard, Jacky Molard et Youenn Le Bihan, avec qui il
enregistre 3 albums. Il joue dans les pays étrangers (pays
celtes, Europe de l'Est…) et découvre d'autres musiques,
comme celle de Galice. Au début des années 1980, il ac-comagne
à Carhaix le pandit (maître) du sitar, Kishor
Gosh, qui enseigna l'instrument à George Harrison[1]. À
la fin des années 1980, Gwerz et Kornog fusionnent pour
former Pennoù Skoulm. Le répertoire de Pennou Skoulm
est essentiellement basé sur la musique bretonne mais
avec une combinaison d’instruments nouvelle (uilleann
pipes, flûte traversière, violon).
En 1987, il forme avec Jacky Molard le quintet Den
où il joue de la guitare électrique sur une rythmique
électro acoustique associée aux instruments traditionnels.
Leurs compositions, inspirées de leurs expériences di-verses,
donne lieu à l'enregistrement d'un album instru-mental.
Il se tourne ensuite vers la guitare acoustique pour
perfectionner sa technique d'accords ouverts. En 1989
il fonde le Trio Kemia avec Frank Le Bloas et Alain
Rouquette et jouent une musique « expérimentale ». Il
tourne également avec groupe La Rouchta d’Alain Pen-nec,
auquel participent Gilbert Bourdin, Laurent Jouin et
Fanch Landreau. Pour vulgariser sa technique de l'open
tuning, il anime des stages, basés sur la musique celtique
et bretonne. Il se produit en duo avec Laurent (Lors) Jouin
ou Alain Pennec.
8.1.2 Années 1990
En 1993 il réalise son premier album solo Digor (« ou-verture
»), sur le label Gwerz-Pladenn d'Erik Marchand
et enregistré avec Jacky Molard. Il se produit en trio de
guitaristes avec Jean-Charles Guichen et Jacques Pellen
21
27. 22 CHAPITRE 8. SOÏG SIBÉRIL
(Trio PSG). En 1994 il tourne aux États-Unis avec le Cel-tic
Fiddle Festival (Kevin Burke, Johnny Cunningham et
Christian Lemaitre). Puis il voyagera en Angleterre avec
le Celtic Fiddle Tour (1996). En 1994 il devient l'un des
Ours du Scorff (La Rouchta au départ), dont le travail est
d'amener les enfants à découvrir et comprendre la mu-sique
bretonne pour mieux l'apprécier. Avec l'album des
Ours du Scorff il reçoit le Prix de l'Académie Charles-
Cros. Il participe en 1995 à l’album Alcôves d’Alain Pen-nec,
présent sur la compilation Guitares celtiques de Sony
Music.
En 1996, il sort son deuxième album solo Entre Ardoise
et Granit sous le label Maen Glas, anciennement Gwerz-
Pladenn et enregistre un nouveau disque avec Les Ours
du Scorff. En 1997, il tourne avec le groupe Orion et sort
l’album Restless Home en 1999. Il enregistre l'album ins-trumental
Kerden (Cordes de Bretagne) avec les grands
musiciens bretons (guitares, basse, bouzouki, cistre…)[3].
En 1999, il sort son troisième album solo Gwenojenn,
sur lequel il joue avec ses amis musiciens : Alain Genty,
Jacky Molard, Didier Squiban, Alan Stivell, Karl Gou-riou,
Jean-Philippe Le Coz et Bachir Mokari.
8.1.3 Années 2000
Il sort en 2000 avec les Ours du Scorff l’album Le re-tour
d'Oné (Keltia Musique). Il réalise un nouvel album
en 2001, Gitar. Avec le Celtic Guitar Festival (Tony Mac
Manus, Alain Genty, Steeve Cooney) il sort un nouvel al-bum.
À la demande du guitariste Jean-Felix Lalanne, il
participe au CD Autour de la guitare (Polydor) et jouera
en 2003 à l'Olympia pour le concert Autour de la guitare.
En 2002, il réalise un nouvel album de partitions et tabla-tures
(Coop Breizh) et l’album Kan ha gitar en duo avec
Laurent Jouin. Durant la Celtic Connection à Glasgow en
2003, il participe à Harvest, création de Donald Shaw. Il
enregistre un album avec le Trio PSG (Marzin, Guichen).
Soïg Sibéril avec Cédric Le Bozec à la cornemuse
En 2004 il sort avec le trio Alain Genty/Tony Mc Ma-nus
le cd The Clearstream (Grenntrax), il participe à
l’album Prises et reprises de Michael Jones et joue sur
scène avec Denez Prigent. En 2004 il joue en duo avec
Nolwenn Korbell, dans le cadre de Taol kurun, du Prin-temps
de Châteauneuf ou encore du spectacle l'Héritage
d'une culture, création du festival de Cornouaille. Les
Ours du Scorff sortent en 2005 l’album La bonne pêche !.
Dès 2005 il joue en duo avec Gilles Le Bigot, deux gui-taristes
qui ont marqué de leur style la musique bretonne
depuis le tout début des années 1980. En 2006 il enre-gistre
son album Lammat, essayant des rapprochements
entre l'electro et le hip-hop, avec Nolwenn Korbell, Éric
Le Lann, Patrice Marzin et les rappeurs Abstrackt Keal
Agram entre autres. Lammat reçoit le trophée coup de
coeur 2006 décerné par Musique et danse en Finistère et
le Grand prix du disque Produit en Bretagne 2007. La
création Lammat s’est produite lors du festival des Vieilles
Charrues à Carhaix.
En 2007 sort l’album Red de Nolwenn Korbell, qu’il a
enregistré seul et dont il est l’arrangeur. En 2008 il joue
avec la formation Autour de la guitare. En 2009 il sort
son album Botcanou et Duo libre, un sept titres avec Cé-dric
Le Bozec. Il participe à la création d'Évelyne Girar-don
L'ailleurs de l'avant aux Francofolies et joue avec le
groupe Pennoù Skoulm, au festival Irlandays notamment.
8.1.4 Années 2010
Jamie McMenemy et Soïg Sibéril en 2011
Il joue en duo avec Jamie Mc Menemy en 2010. L’album
live Autour de la guitare celtique sort. Il sort en 2011 Duo
libre avec Cédric Le Bozec chez Coop Breizh et parti-cipe
à l’album La fontaine troublée d'Évelyne Girardon. Il
joue dans la formation rock celtique Breizharock aux cô-tés
d’un bagad dirigé par Cédric Le Bozec, du guitariste
Pat O'May, Jean-Marc Illien, Xavier Soulabail, Fred Mo-reau,
et sortent un DVD/CD live[4]. Il enregistre sur l’al-bum
de Gwennyn (grand prix du disque du Télégramme)
et accompagne Nolwenn Korbell sur scène en duo.
En 2012 il joue à Florence et créer pour ses 30 ans de
scène son spectacle Du côté de chez Soïg avec Jamie Mc
Menemy, Nolwenn Korbell, Laurent Jouin et Karl Gou-riou.
Une compilation sort chez Coop Breizh, suivi d’une
tournée (FIL, festival de Cornouaille, festival des Vieilles
28. 8.2. DISCOGRAPHIE 23
Charrues…)[5]. Entre deux concerts solo ou avec les Ours
du Scorff, Soïg Sibéril participe au spectacle Si la lune
s’arrête, donné à l'opéra de Lyon les 3 et 10 décembre
2012 avec Gilles Chabenat (vielle), Evelyne Girardon
(la Bamboche), la Kabyle Soraya Madaoui et la chan-teuse
Aixoise Yannick Guillou[6]. Pour son dixième al-bum
(Dek), Soïg Sibéril retourne à la musique tradition-nelle
acoustique et, après sa tournée estivale 2014, il pré-sente
son spectacle « Un bout de chemin » dans lequel il
est accompagné par les photographies d'Eric Legret.
8.2 Discographie
8.2.1 Albums personnels
1993 : Digor (Gwerz Pladenn/Coop Breizh)
1996 : Entre Ardoise et Granit, Maen Glas… (Gwerz
Pladenn/Coop Breizh)
1999 : Gwenojenn (Gwerz Pladenn/Coop Breizh)
2001 : Gitar (Naïve Records)
2003 : Du côté de chez Soïg ! (CD live Siam
Production/Coop Breizh)
2006 : Lammat (Coop Breizh)
2008 : Tan Dehi, kan ha gitar, avec Lors Jouin (Coop
Breizh)
2009 : Botcanou (Coop Breizh)
2011 : La guitare celtique de Soïg Sibéril (Double
DVD) Méthode de guitare
2014 : Dek (Coop Breizh)
8.2.2 Compilations
2012 : 30 ans de scène... (2CD Coop Breizh)
8.2.3 Avec Kornog
1981 : Eponyme (CD Escalibur/Arfolk)
1984 : Première, Music from Brittany, Live in Min-neapolis
(CD Green Linnet)
1985 : Ar Seizh Avel/On Seven Winds (CD Green
Linnet)
1986 : IV (CD Adipho)
8.2.4 Avec Gwerz
1985 : Musique bretonne de toujours… (CD Dastum,
réédition 1999 Ethnéa/Musea)
1988 : Au-delà (CD Escalibur/Coop Breizh) Grand
Prix de l’Académie Charles-Cros
1993 : Live (CD Gwerz Pladenn/Coop Breizh)
8.2.5 Avec Orion
1991 : Blue Room (CD Keltia Musique)
1999 : Restless Home (CD Keltia Musique)
8.2.6 Avec Les Ours du Scorff
1994 : La rouchta - (CD Unidisc/Auvidis)
1996 : La Maison des bisous (CD Keltia Musique)
1998 : Le Grand Bal (CD Keltia Musique)
2000 : Le Retour d'Oné (CD Keltia Musique)
2005 : La bonne pêche (CD Keltia Musique)
8.2.7 Participations
1976 : Sked - Eponyme (33 tours Velia)
1977 : Kanfarted Rostren (LP Velia)
1981 : Jamie Mc Menemy - The Road to Kerri-gouarch
1989 : Den - Just Around the Window (CD
Escalibur/Coop Breizh)
1990 : Pennoù Skoulm - Fest-Noz Breton (CD
Escalibur/Coop Breizh)
1991 : Kemia - Kemia (CD Escalibur/Coop Breizh)
1995 : Guitares celtiques (CD Sony Music)
1995 : Alain Pennec - Alcôves (Keltia Musique]
1995 : Christian Le Maître - Ballades à l'hôtesse
1996 : Signes Particuliers - Normal
1997 : Kerden, Cordes de Bretagne - Compilation
1997 : Xosé Manuel Budiño - Paralaia
1998 : Celtic Fiddle Festival - Encore
1998 : Jean-Charles Guichen
1999 : Jean-Michel Veillon - Er Pasker (CD Coop
Breizh)
29. 24 CHAPITRE 8. SOÏG SIBÉRIL
1999 : Celtic Colours (International Festival) - For-gotten
Roots
2000 : Signes Particuliers - Rencontre
2001 : Bernez Tangi - Eured An Diaoul (CD An
Naer)
2002 : P.S.G. avec Patrice Marzin et Jean Charles
Guichen (CD Coop Breizh)
2003 : Autour de la Guitare de Jean-Félix Lalanne
2004 : Trio avec Tony Mc Manus et Alain Genty -
The Clearstream
2004 : Michael Jones - Prises et reprises
2006 : Wig A Wag - Wig a Wag
2007 : Nolwenn Korbell - Red (CDDVD Coop
Breizh)
2007 : Abalip - C'hwezh an Houarn
2010 : Autour de la guitare celtique de Jean-Félix
Lalanne, avec Gilles Le Bigot, Dan Ar Braz et Gildas
Arzel
2010 : Gweltaz ar Fur - Mebay 'vo glaw (CD Coop
Breizh)
2010 : Bagad Gwengamp - Gwem Bronx (CD
DVD Coop Breizh)
2010 : Évelyne Girardon - La fontaine troublée
2011 : Cédric Le Bozec - Duo Libre (CD Coop
Breizh)
2011 : Gwennyn - Kan an tevenn (Keltia Musique)
2011 : Breizharock - Breizharock (CD DVD Coop
Breizh)
2012 : Alain Pennec - Fabulations Sonores
2013 : Joa - Fri Lous
2013 : Breizharock - Eskemm
8.2.8 Partitions
Musique celtique, Partitions et tablatures pour gui-tare,
34 pages, Broché, Coop Breizh
Kerden, cordes de Bretagne, 16 partitions inédites de
Jacky Molard, Pat O'May, Dan Ar Braz, Soïg Si-béril,
PSG, Yvon Riou (pour guitare, bouzouki et
basse)
Gitar, morceaux tirés des albums “Gitar”, “Entre ar-doise
et granit” et “Gwenojenn”, 104 pages, Broché,
Coop Breizh
La guitare celtique de Soïg Sibéril (DVD et
tablatures)[7]
8.3 Notes et références
[1] Ronan Gorgiard, L'étonnante scène musicale bretonne,
2008, p. 166
[2] Jigourel 2009, p. 93
[3] « Kerden », Ethnotempos sur rythmes-croises.org
[4] Site internet du groupe Breizharock
[5] Quimper. Du côté de chez Soïg, un moment de grâce,
Ouest-France, 30 juillet 2012
[6] Ronan Gorgiard, « Guitare celtique du côté de chez Soïg
Sibéril », Cultures bretonnes, Hors-Série Ouest-France,
2012, p. 49
[7] Guitareceltique.com : site accompagnant le DVD “La gui-tare
celtique de Soïg Sibéril”
8.4 Voir aussi
8.4.1 Bibliographie
Daniel Morvan (photogr. Bernard Galéron), Bre-tagne,
Terre de musiques, e-Novation, 2001, 144
p. (ISBN 978-2-9516936-0-9), « Métisser / Meskañ :
Breizh ardente et feeling glazik. Soïg Sibéril, en ac-cord
ouvert », p. 85
Thierry Jigourel (préf. Pascal Lamour), Festoù-
Noz : Histoire et actualité d'une fête populaire, CPE,
coll. « Reflets de terroir », 2009 (ISBN 2845036833),
« Soïg Sibéril, une guitare sinon rien », p. 92-94
Hervé Bellec (photog. Dubois Xavier), « Un bout
de chemin … avec Soïg Sibéril », ArMen, n°192,
janvier-février 2013, p. 60-61
8.4.2 Liens externes
Site officiel
(en) Site non officiel
Discographie détaillée sur le site folkvinyls.it, en an-glais,
italien et français
Portail de la musique bretonne
Portail de la guitare
30. Chapitre 9
Patrice Laffont
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Patrice Laffont
| lieu de naissance = Marseille ( Bouches-du-Rhône
) | paysorigine = | date de décès = | lieu de décès =
| profession = Animateur de télévision
comédien
écrivain
| conjoint =
| famille = Fabrice Laffont
Axelle Laffont
Mathilde Laffont
| notes = }} Patrice Laffont, né à Marseille le 20 août
1940 est un comédien et un animateur français de télévi-sion.
Il est le fils de l'éditeur Robert Laffont[1] et le père
de l'humoriste Axelle Laffont, du réalisateur Fabrice Laf-font
et de Mathilde Laffont.
Il est également grand amateur de pétanque et de
poker[réf. nécessaire].
9.1 Biographie
9.1.1 Les débuts
Le jeune Patrice Laffont est passionné de théâtre et joue
dans plusieurs pièces et films dans les années 1960. Il
est également l'ami de Michel Fugain et de Michel Sar-dou
avec lesquels il collabore à l'écriture de chansons[2].
Journaliste sur Europe 1, il est repéré par le producteur
Armand Jammot qui lui fait faire ses débuts à la télévision
en mai 1970 avec Aujourd'hui Madame.
9.1.2 Animateur régulier sur la 2e chaîne
(1972-2003)
Après avoir collaboré au magazine télévisé Aujourd'hui
Madame, il devient célèbre en présentant Des chiffres et
des lettres pendant 17 ans de 1972 à 1989, avant d'en
devenir producteur en 2000[3]. La carrière de Patrice
Laffont atteint son apothéose dans les années 1990 : il
est alors le maître de Fort Boyard de 1990 à 1999 et
l'animateur du jeu quotidien Pyramide.
9.1.3 Animateur occasionnel (depuis 2003)
Après l'échec du Juste Euro et l'abandon de Pyramide en
juillet 2003, Patrice Laffont se fait plus rare sur le pe-tit
écran : il ne présente que quelques soirées spéciales
et occasionnelles[4]. Après un passage par Intervilles en
2005 et la pièce de boulevard Jamais 2 sans toi, il anime
de 2007 à juin 2009 une émission de poker sur Direct
8[4] : Direct Poker. Sur cette même chaîne, il anime de
décembre 2008 à février 2009 On va s’aimer. À partir de
l'été 2009, Patrice Laffont revient sur le service public
pour y présenter un nouveau jeu télévisé sur France 3,
La Liste gagnante, produit par Nagui[4] et diffusé du 27
juillet 2009 au 23 octobre 2009, date à laquelle l'émission
s’arrête faute d'audience[5]. En 2011, il présentera un jeu
sur NRJ 12, 12 bagages, produit par Benjamin Castaldi[5].
En 2014, l'émission Pyramide redémarre mais Patrice
Laffont est remplacé par Olivier Minne.
9.2 Liste des émissions
9.2.1 1970 - 1979
1972 - 1989 : Des chiffres et des lettres de 1972 à
1989. Jeu diffusé sur France 2, puis sur France 3.Il
en est désormais le producteur. Il présente, occasio-nellement
quelques numéro Des chiffres et des lettres.
1975 - 1978 : Un sur Cinq avec plusieurs chroni-queurs
dont Laurent Broomhead.
1978 - 1979 : Mi-Fugue, Mi-Raison à 20 h 45 en
direct, filmée en extérieur.
9.2.2 1980 - 1989
1987 - 1990 : Les mariés de l'A2, puis présenté par
Georges Beller[6].
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