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La Dorsalgie
Située entre les régions cervicale et
lombaire, la colonne dorsale (rachis dorsal)
inclue les douze pairs de côtes qui s’y
rattachent et forment la cage thoracique
logeant le cœur et les poumons. Ceci dit,
les lésions à l’épaule en sont exclues.
Cliniquement, la dorsalgie peut-être
mécanique (plus intense le jour),
neurologique (plus intense le soir et la
nuit) ou posturale. Les douleurs
apparaîtront de façon brutale ou
graduelle.
Son emplacement est souvent utile pour
localiser la lésion sous-jacente. On peut
subdiviser la région dorsale en trois zones :
supérieure, médiane et inférieure.
La zone supérieure (A) est l’origine de muscles
cervicaux responsables, entre autres, de
l’extension et de la rotation du cou.
C’est pourquoi ces mouvements peuvent
exacerber la dorsalgie supérieure. Incidemment,
une tension douloureuse des trapèzes vient
souvent masquer celle résultant d’une dysfonction
vertébrale sous-jacente.

D’où l’effet temporaire des traitements visant
principalement à détendre les muscles, alors que la
cause se situe au niveau des articulations
vertébrales.
La zone médiane (B) se situe entre les omoplates.
Parmi les causes les plus fréquentes de la dorsalgie
médiane on retrouve la dysfonction costo-vertébrale.
En effet, une douleur localisée entre l’omoplate et la
colonne implique le plus souvent l’articulation des
côtes.
Il n’est pas rare de voir les symptômes se propager
jusqu’au sternum(intercostalgie) et mimer des douleurs
cardiaques surtout du côté gauche. Des muscles
accessoires de la respiration (les serratus postérieurs),
s’insèrent sur les côtes. C’est pourquoi une toux ou un
éternuement peut facilement exacerber les douleurs
(ex. coup de poignard) d’une dorsalgie en zone
médiane.
La zone inférieure (C) possède deux particularités
significatives.
Des muscles lombaires importants (carré des lombes,
dentelé, multifidus) s’y insèrent, notamment le long
des côtes inférieures. De plus, on retrouve une
vertèbre de transition, D12, appelée «charnière
dorsolombaire» en raison de sa localisation entre la
convexité dorsale et la concavité lombaire, et à
proximité duquel se situe l’origine du diaphragme.
Les vertèbres de transition sont considérées comme
étant plus vulnérables en raison d’un stress
mécanique accentué. Ainsi, une dysfonction dorsale
inférieure pourra être exacerbée par la respiration ou
simuler une douleur au rein, suite par exemple, à un
stress ou un effort. Elle peut également irradier vers
la région lombaire, ce qui complique le tableau
clinique.
Les dorsalgies sont des atteintes très
courantes dont la cause est souvent
complexe. Persistantes, elles ont le pouvoir
d’hypothéquer la patience et de générer un
sentiment de vieillissement prématurée,
d’où l’expression «prendre un coup de
vieux».
Pourtant, qu’elles soient de nature
mécanique, neurologique ou posturale, elles
peuvent être efficacement contrôlées par
une intervention en thérapie manuelle
effectuée par un chiropraticien
lorsqu’indiquée.
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  • 1.
  • 2. La Dorsalgie Située entre les régions cervicale et lombaire, la colonne dorsale (rachis dorsal) inclue les douze pairs de côtes qui s’y rattachent et forment la cage thoracique logeant le cœur et les poumons. Ceci dit, les lésions à l’épaule en sont exclues. Cliniquement, la dorsalgie peut-être mécanique (plus intense le jour), neurologique (plus intense le soir et la nuit) ou posturale. Les douleurs apparaîtront de façon brutale ou graduelle. Son emplacement est souvent utile pour localiser la lésion sous-jacente. On peut subdiviser la région dorsale en trois zones : supérieure, médiane et inférieure.
  • 3. La zone supérieure (A) est l’origine de muscles cervicaux responsables, entre autres, de l’extension et de la rotation du cou. C’est pourquoi ces mouvements peuvent exacerber la dorsalgie supérieure. Incidemment, une tension douloureuse des trapèzes vient souvent masquer celle résultant d’une dysfonction vertébrale sous-jacente. D’où l’effet temporaire des traitements visant principalement à détendre les muscles, alors que la cause se situe au niveau des articulations vertébrales.
  • 4. La zone médiane (B) se situe entre les omoplates. Parmi les causes les plus fréquentes de la dorsalgie médiane on retrouve la dysfonction costo-vertébrale. En effet, une douleur localisée entre l’omoplate et la colonne implique le plus souvent l’articulation des côtes. Il n’est pas rare de voir les symptômes se propager jusqu’au sternum(intercostalgie) et mimer des douleurs cardiaques surtout du côté gauche. Des muscles accessoires de la respiration (les serratus postérieurs), s’insèrent sur les côtes. C’est pourquoi une toux ou un éternuement peut facilement exacerber les douleurs (ex. coup de poignard) d’une dorsalgie en zone médiane.
  • 5. La zone inférieure (C) possède deux particularités significatives. Des muscles lombaires importants (carré des lombes, dentelé, multifidus) s’y insèrent, notamment le long des côtes inférieures. De plus, on retrouve une vertèbre de transition, D12, appelée «charnière dorsolombaire» en raison de sa localisation entre la convexité dorsale et la concavité lombaire, et à proximité duquel se situe l’origine du diaphragme. Les vertèbres de transition sont considérées comme étant plus vulnérables en raison d’un stress mécanique accentué. Ainsi, une dysfonction dorsale inférieure pourra être exacerbée par la respiration ou simuler une douleur au rein, suite par exemple, à un stress ou un effort. Elle peut également irradier vers la région lombaire, ce qui complique le tableau clinique.
  • 6. Les dorsalgies sont des atteintes très courantes dont la cause est souvent complexe. Persistantes, elles ont le pouvoir d’hypothéquer la patience et de générer un sentiment de vieillissement prématurée, d’où l’expression «prendre un coup de vieux». Pourtant, qu’elles soient de nature mécanique, neurologique ou posturale, elles peuvent être efficacement contrôlées par une intervention en thérapie manuelle effectuée par un chiropraticien lorsqu’indiquée.