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Vdn justine (2)
1. Région > Lille et ses environs
PUBLIÉ LE 25/02/2014 - MIS À JOUR LE 25/02/2014 À 1536
Justine COHENDET
Lille: les «coworkers» ont choisi de
partager leurs bureaux
Emmitouflée dans une écharpe, équipée de gants et d’un bonnet, Tiffany Aillaud ne s’est pas laissée
décourager par les conditions climatiques parfois difficiles. Elle est vendeuse et auto-entrepreneuse
depuis un an et demi à la tête de L’Effet Pap’. Ce café « bio et équitable », au départ nomade, s’est
sédentarisé boulevard Eugène-Duthoit, à la sortie du métro CHR Calmette.
- A +
À la fin de ses études, Tiffany Aillaud se retrouve au chômage. Pour mettre fin à cette période
d’inactivité, elle décide de suivre une formation en alternance axée sur la vente de produits
biologiques, et de créer sa propre entreprise. L’idée germe en août 2011, et se concrétise en
septembre 2012. À l’aide d’un triporteur, elle transporte boissons et pâtisseries. Le concept est
simple : démocratiser les produits bios en allant à la rencontre des clients et en les vendant à
petits prix (l’expresso est à 1 €).
Tous les matins, du lundi au vendredi, la jeune femme de 28 ans part de Moulin, où elle vit, pour
aller récupérer son triporteur à Lille-Sud et arrive à 6 h, après quinze minutes d’intense effort,
devant la station de métro CHR Calmette. « Initialement, je me déplaçais vers la fac de médecine
en fin de matinée, et jusqu’à République l’après-midi. Mais c’est rapidement devenu compliqué.
Légalement, je ne dois stationner que le temps nécessaire à la vente, ce qui n’était pas mon cas.
»
Des étudiants aux chauffeurs de taxi
Installée sous le métro aérien, Tiffany fait désormais partie du paysage. Lorsque le camion
poubelle passe, les éboueurs ne manquent pas de la saluer. Des étudiants aux infirmiers, en
2. passant par les médecins, les chauffeurs de taxi ou encore les gendarmes, la clientèle de Tiffany
est éclectique. « Il y a une réelle convivialité qui s’est établie dans la rue, explique-t-elle. La
plupart de mes clients s’arrêtent pour discuter, échanger un moment. »
En l’espace d’un an et demi, le chiffre d’affaires de Tiffany a plus que doublé. « En septembre
2012, je gagnais entre 700 et 800 € par mois. Aujourd’hui, mon salaire avoisine les 1 800 €,
détaille-t-elle. Il y a une clientèle régulière qui vient tous les jours. Je vends, en moyenne, entre
60 et 90 cafés par jour. »
En mars, Tiffany passera du statut d’auto-entrepreneur à celui d’associée du restaurant bio de la
rue de Gand, Le 2 sous de table. Un statut qui devrait lui offrir plus de sécurité. « Je vais
désormais recevoir un salaire mensuel fixe », explique-t-elle.