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Débat d’Orientation Budgétaire 2013

Document à destination des communes
et EPCI pour la réalisation de leur DOB


             Janvier 2013
Sommaire                                                   3. Loi de finances pour 2013 – Principales
                                                                mesures relatives aux collectivités locales
1.   Cadre juridique du débat d’orientation                        Contributions des collectivités locales à l’équilibre
                                                                   des finances publiques et solidarité
     budgétaire
                                                                   Renforcement de la péréquation verticale
                                                                   -   Poursuite de l’effort en faveur de la
        Objectifs du DOB                                               péréquation verticale
        Dispositions légales                                       -   Développement de la péréquation horizontale
        Modèle de structure du rapport d’orientation
        budgétaire                                                 Mesures fiscales

                                                                   Compensation des transferts de compétences
2.   Aperçu de l’environnement
                                                                   Prélèvements sur recettes de l’Etat au profit des
     macroéconomique                                               collectivités locales


        Nouvelle contraction du PIB attendue en zone
        euro en 2013
                                                           4.   Données financières de référence
        Resserrement des conditions d’octroi et recul de           Principales données financières 2013
        la demande de crédit                                       Fiscalité
        Le scénario économique français : quels moteurs            Comptes 2011 des communes
        pour la croissance ?
        Le scénario économique français : récession en
        2013                                               5.   Calendrier budgétaire de l’exercice 2013
        La consolidation budgétaire en France



 2
1- Cadre juridique du débat d’orientation budgétaire
Le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) représente              Absence de DOB : illégalité de toute délibération relative à
une étape essentielle de la procédure budgétaire des          l’adoption du budget primitif (CAA Marseille, 19/10/1999,
collectivités et doit permettre d’informer les élus sur la    « Commune de Port-la-Nouvelle »)
situation économique et financière de leur collectivité
afin d’éclairer leur choix lors du vote du budget primitif.    Selon la jurisprudence, la tenue du débat d’orientation
                                                              budgétaire constitue une formalité substantielle, ce qui a
Objectifs du DOB                                              pour conséquence que la délibération sur le budget qui n’a
                                                              pas été précédée d’un tel débat est entachée d’illégalité (TA
                                                              Versailles 28/12/1993, commune de Fontenay-le-Fleury; TA
 Discuter des orientations budgétaires de la collectivité     Montpellier 11/10/1995, M. Bard c/ commune de Bédarieux;
 Informer sur la situation financière                         TA Lyon 07/01/1997, Devolfe; TA Paris 04/07/1997, M
                                                              Kaltenbach; TA Montpellier 05/11/1997, préfet de l’Hérault c/
                                                              syndicat pour la gestion du collège de Florensac).
Dispositions légales : contexte juridique
ordinaire                                                     Délai

Étape obligatoire                                               10 semaines précédant l’examen du budget pour les
                                                              régions
  Dans le cycle budgétaire des régions, départements,
communes de plus de 3 500 habitants, leurs EPA et leurs         2 mois pour les autres collectivités et établissements.
groupements (Art. L.2312-1, L.3312-1, L.4312-1 et L.5211-     Le budget primitif est voté au cours d’une séance ultérieure
36 du CGCT)                                                   et distincte, le DOB ne peut intervenir ni le même jour ni à la
                                                              même séance que le vote du budget (T.A. de Versailles – 16
                                                              mars 2001 – M Lafond c/commune de Lisses).

  3
Cadre juridique du DOB

Rapport d’orientations budgétaires

  Une note explicative de synthèse (rapport sur les affaires         Portée pluriannuelle : «...un débat a lieu au conseil
dans les régions et départements) doit être communiquée           municipal sur les orientations générales du budget de
aux membres des assemblées délibérantes en vue du débat           l’exercice ainsi que sur les engagements pluriannuels
d’orientations budgétaires, au minimum 5 jours avant la           envisagés » (Art. 8 et 20, Ordonnance du 26 août 2005)
réunion pour les conseillers municipaux et 12 jours pour les
conseillers généraux et régionaux (Art. L.2121-12, L.3121-        Délibération
19 et L.4132-18 du CGCT ; CAA Lyon, 09/12/2004,
« Nardone »)                                                      Obligatoire, elle permet de prendre acte de la tenue du DOB
                                                                  et de prémunir les collectivités contre un éventuel
   L’absence de communication aux membres de                      contentieux engagé par un tiers devant une juridiction
l’assemblée délibérante de cette note explicative (rapport)       administrative.
constitue un vice revêtant un caractère substantiel et justifie
l’annulation de la délibération d’adoption du budget primitif     Compte-rendu de séance
dans la mesure où elle est intervenue à l’issue d’une
procédure irrégulière                                             Le DOB est relaté dans un compte-rendu de séance (TA
                                                                  Montpellier,  11/10/1995,  «    BARD/Commune      de
   La note doit comprendre des informations sur l’analyse         Bédarieux »).
prospective, sur les principaux investissements projetés, sur
le niveau d’endettement, sur son évolution et enfin sur
l’évolution envisagée des taux d’imposition (CAA Douai
14/06/2005, commune de Noye; TA Nice 10/11/2006, M.
Antoine Di Lorio c/ commune de La Valette-du-Var; TA Nice
19/01/2007, M. Bruno Lang c/ commune de Mouans-
Sartoux)


  4
Cadre juridique du DOB


Modèle de structure du rapport d’orientations budgétaires
(inspiré des propositions de la DGCL - Ministère de l’Intérieur)


        1.   Contexte général : situation économique et sociale
               1.1 - Situation globale
               1.2 - Situation de la collectivité
        2.   Tendances budgétaires et grandes orientations de la collectivité
               2.1 - Recettes de fonctionnement
                        2.1.1 Fiscalité
                        2.1.2 Concours de l’Etat
                        2.1.3 Autres recettes (produits des services…)
               2.2 - Dépenses de fonctionnement
                        2.2.1 Dépenses de personnel
                        2.2.2 Subventions
                        2.2.3 Autres dépenses de fonctionnement
               2.3 - Section d’investissement
                        2.3.1 Dette
                        2.3.2 Recettes d’investissement
                        2.3.3 Dépenses d’investissement
        3.   Programmation des investissements de la collectivité
               3.1 - Projets « récurrents »
               3.2 - Projets en phase d’études
               3.3 - Projets à engager


    5
2- Aperçu de l’environnement macroéconomique

Nouvelle contraction du PIB attendue en zone euro en 2013

     Les plans de consolidation budgétaire continuent de s’empiler en zone euro, alors que le désendettement du secteur
     privé se poursuit et que les marchés du travail sont très dégradés. Les perspectives de demande intérieure demeurent
     donc particulièrement mauvaises. Le ralentissement émergent (Chine, Brésil…) et les incertitudes sur le cycle américain
     (élections, falaise budgétaire...) suggèrent une demande externe de peu de secours pour l’activité en Europe en 2013.


             Zone euro: indices de sentim ent économ ique                                       Zone euro : PIB et com posantes
                             (norm alisés)                                  5                             (GA, en %)
     2                                                                2     4                                                         P ré v .     12
                                                                            3
     1                                                                1     2                                                                      6
                                                                            1
     0                                                                0     0                                                                      0
                                                                           -1
     -1                                                               -1   -2                                                                      -6
                                                                           -3
     -2                                                               -2   -4                                                                      -12
                     Sentiment éco. glo bal
                     Secteur manuf.                                        -5                           Sources : Eurostat, Natixis
     -3              Services                                         -3   -6                                                                      -18
                     Conso mmateurs
                                              Sources : CE, Natixis             07     08         09     10          11          12    13
     -4                                                               -4             P IB (G)                 Co nso priv. (G)          Co nso pub. (G)
          00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12                                     FB CF (D)                Expo rts (D)              Impo rts (D)




 6
Aperçu de l’environnement
                  macroéconomique

 Resserrement des conditions d’octroi et recul de la demande de crédit

Principal risque à la baisse pesant sur notre scenario central, l’évolution de l’offre de crédit bancaire sera déterminante pour
la croissance. Ceci constitue un risque particulièrement fort en France, où la profitabilité et les capacités d’autofinancement
des entreprises sont faibles (voir plus loin). La demande de crédit s’inscrit néanmoins toujours en recul.




                       Zone euro : conditions de crédit aux                                             Zone euro : conditions de crédit aux m énages
                                   entreprises                                                                             (habitat)
        70        D urc is s e m e nt de l' o f f re                                 70
        60        A c c é lé ra t io n de la de m a nde                              60     60           D urc is s e m e nt de l'o ff re                                60
                                                                                            50           A c c é lé ra t io n de la dem a nde                            50
        50                                                                           50
                                                                                            40                                                                           40
        40                                                                           40     30                                                                           30
        30                                                                           30     20                                                                           20
        20                                                                           20     10                                                                           10
        10                                                                           10      0                                                                           0
         0                                                                           0     -10                                                                           -10
       -10                                                                           -10   -20                                                                           -20
                                                                                           -30           A s s o uplis s e m e nt de l' o f f re
                                                                                                                                                                         -30
       -20                                                                           -20
                                                                                           -40           R a le nt is s e m e nt de la de m a nde
                                                                                                                                                                         -40
       -30         A s s o uplis s e m e nt de l' o f f re                           -30   -50                                                                           -50
       -40         R a le nt is s e m e nt de la de m a nde                          -40   -60                                                                           -60
                                                                      Source : BCE                    Source : BCE
       -50                                                                           -50   -70                                                                           -70
             03   04     05      06      07     08        09   10     11    12                   03      04     05      06      07     08       09    10    11    12
                         Offre o bservée                       Offre attendue                                   Offre o bservée                      Offre attendue
                         Demande attendue                      Demande repo rtée                                Demande attendue                     Demande o bservée




   7
Aperçu de l’environnement
                macroéconomique


Le scénario économique français : quels moteurs pour la croissance ?

Le partage de la valeur ajoutée, toujours très favorable aux salariés, devrait se déformer en faveur des entreprises, ce
qui pèsera sur la consommation intérieure. Avec les efforts de consolidation budgétaire qui s’accélèrent (voir plus loin) et
le désendettement (ou la stabilisation de l’endettement) des agents (ménages et entreprises), la demande intérieure ne
peut donc que s’affaiblir au cours des prochains trimestres.



                       France : partage de la valeur ajoutée                                                 France : crédit au secteur privé
                                    (SNF, % VA)                                                                     (encours, GA, %)
    33                                                                                69    15                                                              15
                                                                                                         Entreprises
    32                                                                                68                 M enages
                                                                                            10                                                              10
    31                                                                                67

    30                                                                                66    5                                                               5

    29                                                                                65
                                                                                            0                                                               0
    28                                                                                64
          Sources : Insee, Natixis                                                                           Sources : BdF, Natixis
    27                                                                                63    -5                                                              -5
         90     92     94    96      98   00     02    04    06    08    10     12               94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
              Excédent brut d'explo itation (% VA , ech.g)        Salaires (% VA , ech.d)




8
Aperçu de l’environnement
                macroéconomique

Le scénario économique français : quels moteurs pour la croissance ?

Le commerce extérieur ne saurait constituer un moteur relais de l’activité : les exportations françaises ne représentent
que 25% du PIB, et sont très largement orientées vers les pays de la zone euro.
Le commerce extérieur agirait néanmoins comme un stabilisateur automatique si la demande intérieure venait à
s’effondrer : la propension à importer ce qui est consommé en France est très forte




                     Zone euro : exportations vers les pays                                                    France: com m erce extérieur
                              ém ergents (% PIB)                                                                     (GA, m m 3m , %)
      12                                                                           12   20                                                                    20
                       France
                      A llemagne
      10               Italie
                                                                                   10   10                                                                    10
                      Espagne

       8                                                                           8     0                                                                    0


       6                                                                           6    -10                                                                   -10

                                                                                                               Impo rtatio ns de biens
       4                                                                           4    -20                    Expo rtatio ns de biens                        -20

                                                       Sources : FM I, Nat ixis                       Sources : Douanes, Nat ixis
       2                                                                           2    -30                                                                   -30
           00   01   02 03      04   05   06 07   08     09     10 11         12              01 02     03 04        05 06 07            08 09   10 11   12




  9
Aperçu de l’environnement
             macroéconomique

Le scénario économique français : récession en 2013


 Après trois trimestres de stagnation de l’activité et une croissance quasi-nulle en moyenne sur 2012 (+0,1% d’après nos
 dernières prévisions), l’économie française devrait entrer en récession au S2 2012. La croissance s’afficherait à -0,4% en
 moyenne sur 2013, les principaux aléas nous paraissant par ailleurs nettement baissiers (crédit, commerce mondial…)



                                         France : PIB                                                                     France: PIB et com posantes
                                                                                                                                     (GA,%)
      1,2                                               P ré v is io ns                  3
                                                                                              4,0                                                               15
                                                                                                                                               P ré v .
      0,8                                                                                2
                                                                                              3,0
                                                                                                                                                                10
      0,4                                                                                1
                                                                                              2,0

      0,0                                                                                0                                                                      5
                                                                                               1,0

      -0,4                                                                               -1
                                                                                              0,0                                                               0

      -0,8                                                                               -2
                                                                                              -1,0
                                                                                                                      P IB                                      -5
                                  T/T, %, ech.g
      -1,2                                                                               -3                           Co nso privée
                                  GA , %, ech.d                                               -2,0
                                                                                                                      Co nso publique
                                                                                                                      FB CF (ech.d)                             -10
      -1,6                                                                               -4   -3,0                    Expo rtatio ns (ech.d)
                   Sources : Insee, Natixis
      -2,0                                                                               -5            Sources: Insee, Natixis
                                                                                              -4,0                                                              -15
             02   03   04    05     06        07   08     09    10        11   12   13               2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 201 201 201 201
                                                                                                                                                0   1   2   3




 10
Aperçu de l’environnement
           macroéconomique

La consolidation budgétaire en France

Afin de ramener le déficit public à 3% du PIB, l’effort budgétaire prévue l’an prochain s’élèvera à 1,8 point de PIB et
passera principalement par la hausse des prélèvements obligatoires. Aux 6 Mds EUR de prélèvements supplémentaires
déjà prévus par la deuxième loi de finances rectificative (LFR) pour 2012 s’ajouteront 10 Mds EUR de prélèvements
nouveaux sur les ménages, 10 Mds EUR de prélèvements sur les entreprises et 10 Mds EUR d’économies en dépenses.
En l’état actuel des choses (i.e. hors nouvelles mesures correctrices prises en cours d’exercice), nous tablons sur une
amélioration du solde public limitée à 1,1 point de PIB (de -4,5% à -3,4%). Les engagements à plus long terme ont quant à
eux été confirmés (retour au quasi-équilibre en 2017).

                                         France : trajectoire pluriannuelle de finances publiques (% PIB)
                                                                    2011     2012    2013     2014     2015   2016   2017
           Dépense publique                                         56,0     56,3     56,3    55,6     54,9   54,2   53,6
           Prélèvements obligatoires                                43,9     44,9     46,3    46,5     46,7   46,6   46,3
           Solde public                                             -5,2     -4,5     -3,0     -2,2    -1,3   -0,6   -0,3
           Etat                                                     -4,4     -3,7     -2,5     -2,0    -1,5   -1,2   -1,0
           ODAC                                                     -0,1     -0,2     -0,2     -0,1     0,0   0,0    -0,1
           Administrations publiques centrales                      -4,5     -3,9     -2,7    -2,1     -1,5   -1,2   -1,1
           Administrations publiques locales                         0,0     -0,1     -0,1     -0,1     0,0   0,1    0,1
           Administrations de sécurité sociale                      -0,6     -0,5     -0,2     0,0      0,3   0,6    0,8
           Dette publique                                           86,0     89,9     91,3    90,5     88,5   85,8   82,9
           Dette hors soutien financier à la zone euro              85,3     87,4    88,4     87,3     85,4   82,9   80,1
           Croissance du PIB (volume, %)                            1,7      0,3      0,8      2,0     2,0    2,0    2,0
           Croissance potentielle (volume, %)                       1,1      1,3      1,4      1,5     1,5    1,5    1,6
           Sources : PLF 2013, Natixis




  11
3- Loi de finances pour 2013                                         Dans ce contexte, la loi de finances pour 2013 ajuste et
                                                                     renforce les mécanismes de péréquation tant vertical
 Principales mesures relatives aux                                   qu’horizontal pour les concentrer sur les collectivités les
 collectivités locales                                               plus défavorisées. A titre d’exemples, la dotation de
                                                                     solidarité urbaine (DSU) et la dotation de solidarité rurale
Les dispositions présentées se rapportent à la loi de finances       (DSR) connaissent une progression de près de 9% chacune
pour 2013 adoptée en lecture définitive le 20 décembre 2012          (+4,5% en 2012) financée par la minoration des
par l’Assemblée nationale et publiée au JORF (Journal Officiel       compensations d’exonérations de fiscalité directe servant de
de la République Française) le 30 décembre 2012.                     variables d’ajustement (-13,6%) et l’écrêtement du
                                                                     complément de garantie de la dotation forfaitaire des
Contributions des collectivités locales à                            communes fiscalement les mieux dotées. Les dispositifs de
                                                                     péréquation horizontale sont également remis sur le
l’équilibre des finances publiques et                                chantier pour les ajuster et les rendre plus efficaces. Les
solidarité                                                           modalités de répartition du fonds national de péréquation
                                                                     des ressources intercommunales et communales entre un
Les mesures de la loi de finances pour 2013 concernant les           EPCI et ses communes membres sont à cet égard revues
collectivités locales, encore nombreuses cette année,                aussi bien pour les prélèvements que les reversements qui
s’inscrivent dans le prolongement de celles des deux années          passent de 150 à 360 millions d’euros. Les adaptations
précédentes placées sous le signe de l’effort nécessité par le       apportées aux fonds nationaux de péréquation de la CVAE
retour à l’équilibre des finances publiques et de la solidarité.     des départements et des régions permettront d’élargir à 56
                                                                     millions d’euros les montants répartis.
Les collectivités locales prendront pleinement part à l’effort
collectif par la stabilisation des concours versés par l’Etat pour   Ce document vous présente ces mesures qui constituent la
la troisième année consécutive en 2013. Par ailleurs, la loi de      trame essentielle des mesures relatives aux collectivités
programmation des finances publiques pour les années 2012 à          locales, mais aussi toutes les autres, comme celles qui
2017 prévoit, d’ores et déjà, que ce gel en valeur de cette          touchent au logement et à l’urbanisme où celles parfois à
enveloppe (50 milliards d’euros) soit suivi d’une diminution de      caractère plus technique.
750 millions d’euros en 2014 et 2015.


   12
Loi de finances pour 2013
           Principales mesures relatives aux collectivités locales
                                                                  • aux dispositifs concernant les taxes foncières sur les
                                                                  propriétés bâties et non bâties ;
                                                                  • aux dispositifs relatifs à la CVAE.
Gel de la Dotation Globale de Fonctionnement en 2013
Rappel : Depuis 2011 (art. 19 LF 2011), le montant de la DGF
est fixé en loi de finances et ne fait plus l’objet d’une
                                                                 Modification des règles de calcul des composantes de la
indexation sur l’inflation ou sur la croissance du PIB.
                                                                 part forfaitaire de la DGF
Le montant de la DGF 2013 est fixé à 41,505 Md€                  Pour couvrir l’augmentation de certaines composantes de la
correspondant au montant de 2012 diminué de 3,337 M€ suite       DGF (dotation de base liée à la croissance démographique,
à la recentralisation sanitaire de trois nouveaux départements   impact du développement de l’intercommunalité à fiscalité
(Yvelines, Haute-Marne et Haute-Savoie) et abondé de 119         propre sur la dotation d’intercommunalité) et abonder les
M€ au profit :                                                   dotations de péréquation qui progressent de 238 M€, la loi de
• du bloc communal pour 99 M€ ;                                  finances 2013 prévoit une diminution des dotations de
• des régions pour 10 M€ ;                                       compensation et de garantie.
• des départements pour 10 M€.                                   Pour les communes et EPCI :

                                                                   Maintien du gel de la dotation de base par habitant
                                                                 (reconduction des montants 2011 et 2012 compris entre 64,46
Evolution des compensations d’exonérations de Fiscalité          et 128,93 €/habitant en fonction croissante de la population) et
Directe Locale (FDL)                                             de la dotation « superficie » (3,22 € par hectare et 5,37 € pour
                                                                 les communes de montagne).
Les compensations qui servent de variables d’ajustement sont       Dotation de « compensation de la part salaires » de la
minorées pour permettre de financer la majoration de 119 M€      taxe professionnelle des communes et de la dotation de
de la DGF.                                                       compensation des EPCI : comme l’an passé, le Comité des
La minoration au titre de 2013 s’applique :                      Finances Locales (CFL) peut décider une minoration de la
                                                                 dotation de compensation par application d’un pourcentage
• à la dotation unifiée de compensation d’anciens allégements    aux montants antérieurement perçus. L’écrêtement pourrait
spécifiques à la taxe professionnelle (DUCS – TP) ;              atteindre 121,5 M€ (réunion du Comité des finances locales en
• aux dispositifs relatifs à la CFE ;                            février prochain).

  13
Loi de finances pour 2013
           Principales mesures relatives aux collectivités locales

  Dotation de garantie de la dotation forfaitaire : poursuite
de l’écrêtement qui pourrait s’élever à 121,5 M€ (140 M€ en
                                                                   Fusion de deux concours au sein de la DGD
2012). La loi de finances 2013 prévoit comme auparavant un
écrêtement en fonction de la richesse des communes en                Afin que les communes et groupements puissent exercer
abaissant toutefois le seuil du potentiel fiscal par habitant      pleinement leur compétence en matière d’urbanisme, les
permettant ainsi d’augmenter le nombre de communes                 deux concours suivants fusionnent :
concernées. La dotation de garantie est ainsi minorée pour les     • DGD relative à l’élaboration et à la mise en œuvre des
communes dont le potentiel fiscal par habitant est supérieur ou    documents d’urbanisme (DGD Doc Urba)
égal à 75 % (comme en 2011 contre 90 % en 2012) du                 • DGD pour la compensation des charges résultant des
potentiel fiscal moyen par habitant toutes strates confondues.     contrats d’assurance contre les risques contentieux liés à la
Comme l’an passé, la diminution de la dotation de garantie est     délivrance des autorisations d’utilisation du sol (DGD ASPC)
limitée à 6 % de la garantie perçue l’année précédente. La
population prise en compte pour le potentiel fiscal par habitant     Les collectivités éligibles à la DGD ASPC ne la percevront
est corrigée par un coefficient logarithmique variant de 1 à 2.    plus en 2013, les crédits de cette dotation s’ajouteront à la
                                                                   DGD Doc Urba.
Augmentation de 25 M€ de la Dotation de Développement
Urbain (DDU)
                                                                   Régularisation des montants dus au titre des Fonds
 Le montant de la DDU est fixé à 75 M€ au lieu de 50 M€ ;
                                                                   départementaux de péréquation de la TP (FDPTP)
  Répartition des 25 M€ supplémentaires entre les
                                                                      Après régularisation, le montant total des FDPTP est de
départements où se trouvent une ou plusieurs communes
                                                                   423,3 M€. Depuis 2012, il est réparti entre les FDPTP
classées dans la première moitié des 100 communes éligibles
                                                                   proportionnellement aux montants versés par ces fonds au
à la DDU
                                                                   titre de 2009. Deux régularisations sont réalisées, l’une en LF
                                                                   2012, l’autre prévue à compter de 2013 afin de corriger les
  Un tiers de la DDU est ainsi ciblé sur les départements dans
                                                                   erreurs liées aux difficultés de remontées des données
lesquels se trouvent les 50 communes les plus pauvres et les
                                                                   auprès des départements. A partir de 2014, les
plus en difficulté selon les critères des classement.
                                                                   régularisations seront prélevées sur les crédits de l’année en
                                                                   cours, avant leur répartition entre les fonds départementaux.

   14
Loi de finances pour 2013
            Principales mesures relatives aux collectivités locales
 Renforcement de la péréquation verticale                            Calcul d’un indice synthétique pour répartir la 3ème fraction
                                                                  cible de la Dotation de Solidarité Rurale (DSR) : sont
                                                                  éligibles, parmi les communes < 10 000 habitants percevant
                                                                  l’une des deux premières fractions de la DSR, les 10 000
 Progression     des    dotations    de    péréquation     des
                                                                  premières communes classées en fonction décroissante de
 communes
                                                                  l’indice synthétique ci-dessous :
   Hausse en 2013 de 8,8%, soit le double de celle de 2012,                     Potentiel Financier/hab moyen des communes de la même strate
                                                                       70 % x
 de la Dotation de Solidarité Urbaine et de Cohésion                                       Potentiel Financier/hab de la commune
 Sociale (DSUCS) et de la Dotation de Solidarité Rurale
                                                                                    Revenu fiscal de réf/hab moyen des communes de la même strate
 (DSR) pour des montants respectifs de 120 M€ et 78 M€.                30 % x
                                                                                            Revenu fiscal de réf/hab de la commune
   La loi de finances 2013 prévoit qu’à compter de 2012, le
 montant de la Dotation Nationale de Péréquation (DNP)            Péréquation verticale en faveur des régions
 est au moins égal à celui mis en répartition l’année
 précédente (+10M€ en 2013/2012). Par ailleurs, les                Hausse de 10 M€ de la dotation de péréquation des régions
 communes sont désormais les seules bénéficiaires de la part
                                                                  Adaptation du mode de calcul des garanties de la dotation
 principale de la DNP, les fonds départementaux de
                                                                  de péréquation régionale
 péréquation de la TP n’en bénéficiant plus, suite à la réforme
 de la TP.                                                          Limite à la baisse pour les régions éligibles en 2011 à la
 Rappel : Le CFL pourra majorer le montant de ces trois           dotation de péréquation :
 dotations, en compensant les majorations par une baisse          • de 2013 à 2015, garantie de baisse limitée à -10% du
 plus importante de la dotation de garantie des communes et       montant perçu l'année précédente ;
 le cas échéant, de la dotation de compensation des EPCI.         • à partir de 2016, pour les régions éligibles sans discontinuité
Mesures de garanties et nouveaux critères d’éligibilité           depuis 2011 : garantie de baisse limitée à -30% du montant
des dotations de péréquation communale                            perçu en 2011.

 Mise en place d’une garantie de sortie : lorsqu’une                Régions éligibles en 2011 et qui en conserveront le bénéfice
commune n’est plus éligible à la DSUCS (population < 5 000        en 2013, 2014 ou 2015 : garantie sur 3, 2 ou 1 an selon que la
habitants), elle continue à recevoir durant 3 ans une dotation    région a cessé d’être éligible respectivement en 2013, 2014 ou
dégressive correspondant à 90 %, 75 % puis 50 % du                2015 d’une attribution respectivement de 90%, 75% et 50% de
montant perçu la dernière année de son éligibilité .              l’attribution perçue en 2011.

    15
Loi de finances pour 2013
            Principales mesures relatives aux collectivités locales
Mesures concernant les EPCI                                         • pour     le   calcul des    garanties de     la  dotation
                                                                    d’intercommunalité pour ces CC et CA nées d’une fusion, est
  Elargissement de la Dotation d’Equipement des Territoires         retenue la dotation par habitant la plus élevée parmi ces
Ruraux (DETR) aux communes nouvelles issues d’une fusion            établissements dans la limite de 105% de la moyenne des
dont l’une d’entre elles était éligible à cette dotation l’année    dotations par habitant de ces EPCI pondérées par leur
précédant leur fusion ; la dotation est octroyée pendant les        population
trois premiers exercices à partir de leur création à condition      • l’article offrant la possibilité de répartir la dotation
que les conditions de population soient respectées                  d’intercommunalité ainsi que la garantie au titre de cette
                                                                    dotation d’un EPCI à fiscalité propre dissous entre ses
  Prise en compte de la population issue du dernier                 communes membres est abrogé
recensement (et non la population DGF) pour les plafonds           Péréquation verticale en faveur des départements
suivants : à compter de 2012, les EPCI à fiscalité propre qui
ne forment pas un ensemble de plus de 50 000 habitants d’un          Augmentation de 20 M€ des dotations de péréquation des
seul tenant et sans enclave autour d’une ou plusieurs              départements (Dotation de Péréquation Urbaine (DPU) et la
communes centre de plus de 15 000 habitants sont éligibles à       Dotation de Fonctionnement Minimal (DFM)) financée par un
la DETR                                                            écrêtement de la dotation forfaitaire pour le département de
                                                                   Paris ou du complément de garantie des départements dont le
  Mesures relatives à la dotation d’intercommunalité :             potentiel financier est supérieur à 95 % (contre 90 % l’an passé)
• la dotation d’intercommunalité versée à une communauté           du potentiel financier moyen national par habitant :
d’agglomération ou de communes nées d’une fusion d’EPCI à          • le complément de garantie est minorée en fonction de la
fiscalité propre est calculée la 1er année en prenant en compte    population et en fonction du rapport entre le potentiel financier
le CIF le plus élevé de ces établissements dans la limite de       par habitant du département et le potentiel financier moyen par
105% de la moyenne des CIF des EPCI préexistants                   habitant constaté au niveau national
pondérés par leur population)                                      • limite à la minoration qui ne peut être supérieure à 10% de la
• encadrement à la baisse de la dotation d’intercommunalité        garantie perçue l’année précédente ou à la dotation forfaitaire
par habitant : à partir de la 3ème année de perception de cette    pour le département de Paris
dotation dans la même catégorie, les communautés de
communes et les communautés d’agglomération ne peuvent              Limite à la hausse comme à la baisse de la DETR : le montant
percevoir une attribution par habitant inférieure à 95 % (90 %     de l’enveloppe doit être au moins égal à 95 % (contre 90 %
auparavant) de la dotation par habitant perçue l’année             auparavant) et au plus égal à 105 % (contre 110 %) du montant
précédente                                                         de l’enveloppe versée au département l’année précédente

    16
Loi de finances pour 2013
           Principales mesures relatives aux collectivités locales
Mesures fiscales                                              Modifications des modalités de calcul du prélèvement

                                                               Un nouvel indice synthétique de ressources et de charges
Mesures relatives à la péréquation fiscale
                                                              pour le calcul du prélèvement

                                                              En 2012, étaient contributeurs les ensembles intercommunaux
                                                              et les communes isolées dont respectivement le PFIA et le
Modifications relatives au Fonds national de                  potentiel financier par habitant étaient supérieurs à 90% du
Péréquation des recettes fiscales Intercommunales et          PFIA moyen proportionnellement aux écarts relatifs. Le bilan de
Communales (FPIC)                                             l’année 2012 a fait apparaitre que certaines collectivités
                                                              prélevées disposant de ressources fiscales confortables
L’article 112 ajuste les modalités de fonctionnement du       supportaient également des charges importantes dont il n’était
FPIC institué par la loi de finances pour 2012.               pas tenu compte. Fort de ce constat, la LF pour 2013 introduit
                                                              en plus du critère de ressources (PFIA), le revenu par habitant,
L’article 144 prévoyait notamment une nouvelle concertation   considéré comme un critère de charges, dans la détermination
(clause de revoyure) fixée dès la première année de mise      du montant du prélèvement dorénavant calculé en fonction d’un
en œuvre du fonds pour procéder aux éventuels                 indice synthétique. Le critère de charges (revenus par habitant)
ajustements nécessaires à l’amélioration de son efficacité    n’intervenant qu’à hauteur de 20%, le critère de ressources
péréquatrice. Le calendrier initial qui envisageait une       (PFIA par habitant) reste prépondérant dans le calcul du
montée en charge progressive du fonds à 150, 360, 570 et      prélèvement (80%).
780 millions d’euros respectivement en 2012, 2013, 2014 et
2015 est maintenu pour atteindre en régime de croisière           Prélèvement sur un
                                                                                                                     PFIA/hab. de l’EI        0.9 X PFIA
près d’un milliard d’euros représentant 2% des ressources
                                                                       EI (ou CI)
                                                                                                                         (ou CI)         -    moy./hab.
                                                                          =                               80%   X
fiscales perçues par le bloc communal. Les ajustements            Indice synthétique
                                                                                                                                 0.9 X PFIA
                                                                  de ressources et de
apportés, qui résultent de travaux menés en concertation




                                                                                            synthétique
                                                                                                                                 moy./hab.
                                                                        charges




                                                                                              Indice
avec le CFL et les associations d’élus, portent                           x
essentiellement sur deux aspects : les modalités de calcul        Population DGF EI                                  Revenu/hab. de
                                                                                                                                         - Revenu moy./hab.
                                                                       (ou CI)                                         l’EI (ou CI)
du prélèvement et les règles de répartition des
                                                                          x                               20%   X
prélèvements et attribution      internes à un ensemble               Valeur de point                                         Revenu moy./hab
intercommunal.                                                           (€/hab.)
                                                                  EI : Ensemble Intercommunal; CI : Commune Isolée



  17
Loi de finances pour 2013
            Principales mesures relatives aux collectivités locales


  Relèvement du plafonnement du prélèvement à 11% des                    Prélèvement sur EPCI   =      Prélèvement sur EI   x      CIF

ressources fiscales :                                                   Prélèvement communes
                                                                                                =      Prélèvement sur EI
                                                                                                                            -   Prélèvement sur EPCI


                                                                         Prélèvement effectué                                   PF/hab commune
En 2012, la somme des prélèvements au titre du FPIC et du                                                                                              Population
FSRIF ne pouvait excéder, pour chaque ensemble
                                                                         sur chaque commune     =    Prélèvement sur EI
                                                                                                    Prélèvement communes    x                     x    commune
                                                                                membre                                           PF moyen/hab.
intercommunal ou chaque commune isolée, 10% du produit                   EI : Ensemble Intercommunal
                                                                                                                                des communes de
                                                                                                                                      l’EPCI
des ressources fiscales prises en compte dans le calcul du
PFIA. La LF pour 2013 relève le taux du plafonnement à 11%.         Une répartition dérogatoire au régime de droit reste possible
Cette augmentation a pour but d’assurer la montée en                par délibération de l’EPCI statuant avant le 30 juin de l’année
puissance programmée du FPIC tout en évitant d’élargir le           de répartition à :
nombre de contributeurs à des collectivités fiscalement moins       1/ l’unanimité, elle peut être fixée en fonction de critères
aisées.                                                             librement déterminées comme en 2012.
                                                                    2/ la majorité des deux tiers, la répartition du prélèvement entre
Les règles de répartition des prélèvements et                       les communes membres peut être fixé en fonction « de leur
reversements internes aux ensembles intercommunaux                  population, de l'écart du revenu par habitant de ces communes
simplifiées et clarifiées                                           au revenu moyen par habitant de l'établissement public de
                                                                    coopération intercommunale et de l'insuffisance de potentiel
 La répartition des prélèvements :                                  fiscal ou financier par habitant de ces communes au regard du
                                                                    potentiel fiscal ou financier communal moyen par habitant sur
La LF pour 2012 répartissait de droit le prélèvement calculé        le territoire de l'établissement public de coopération
pour chaque ensemble intercommunal entre l’EPCI et ses              intercommunale ainsi que, à titre complémentaire, d’autres
communes membres au prorata de leur contribution au PFIA            critères de ressources ou de charges qui peuvent être choisis
majorée au minorée des attributions de compensation reçues          par le conseil de l'établissement public de coopération
ou versées. La LF pour 2013 prévoit que dans un premier             intercommunale ». Cette répartition est toutefois encadrée, elle
temps le prélèvement soit réparti entre l’EPCI à fiscalité propre   ne peut conduire à une majoration de la contribution d’une
et ses communes membres en fonction du coefficient                  commune supérieure à 20% de celle qui                   résulte de
d’intégration fiscale (CIF) puis dans un second entre les           l’application du régime de droit. Les modalités de répartition du
communes membres en fonction du potentiel financier par             prélèvement entre l’EPCI et ses communes membres restent,
habitant des communes et de leur population.                        quant à elles, identiques à celles définies par le régime de droit.

    18
Loi de finances pour 2013
             Principales mesures relatives aux collectivités locales

Le prélèvement effectué sur les communes membres d’un                du revenu et de l’insuffisance de PF ne puisse conduire à une
EPCI à fiscalité propre est minoré du montant prélevé l’année        minoration de plus de 20% de l’attribution d’une commune
précédente au titre du FSRIF. En cette circonstance, les             calculée au titre du régime de droit.
minorations dont bénéficient les communes sont acquittées par
les EPCI dont elles sont membres.
                                                                     Effort fiscal d’un ensemble intercommunal : un calcul
 La répartition des attributions                                     modifié à la marge
L’indice synthétique de ressources et de charges constitué du         La LF pour 2013 modifie l’article L 2336-2 du CGCT en
PFiA par habitant (20%), du revenu par habitant (60%) et de          apportant deux précisions :
l’effort fiscal (20%) est maintenu dans le calcul des attributions
revenant à un bénéficiaire du FPIC. De plus, un ensemble             • d’une part, pour tenir compte de l’ensemble des impôts levés
intercommunal ne sera éligible au FPIC que si son effort fiscal      sur un ensemble intercommunal (notamment des syndicats à
est supérieur à 0,75 (contre 0,5 actuellement). En revanche,         contributions fiscalisées), il est précisé qu’il convient de retenir
les modalités de répartition du FPIC entre un EPCI à fiscalité       au numérateur l’ensemble du produit des impôts et taxes tels
propre et ses communes membres sont modifiées et                     que définis à l'article L. 2334-6, perçus «par les communes de
reprennent à l’identique celles prévues pour le prélèvement :        l’ensemble intercommunal et les établissements publics de
    • Répartition du FPIC entre l’EPCI à fiscalité propre et ses     coopération intercommunale sur le territoire de ces communes
     communes membres en fonction du CIF                             » en remplacement de            « la somme des produits par
    • Répartition du FPIC entre les communes membres en              l'établissement public de coopération intercommunale et ses
     fonction du potentiel financier par habitant des communes       communes membres ».
     et de leur population.                                          • d’autre part, la LF pour 2013 précise que « la part du potentiel
                                                                     fiscal agrégé » retenu au dénominateur devait être « majorée
Les modalités de répartition dérogatoires prévues pour la            du produit de taxe additionnelle à la taxe foncière sur les
répartition du prélèvement sont également reprises et adaptées       propriétés non bâties ».
pour la répartition du FPIC entre l’EPCI et ses communes
membres. Il est notamment prévu que le régime dérogatoire
qui permet de répartir l’attribution en fonction de la population,



    19
Loi de finances pour 2013
             Principales mesures relatives aux collectivités locales

Les modifications relatives au Fonds de Solidarité des                 Cette disposition assure les communes de percevoir une
communes de la Région Ile-De-France (FSRIF)                            attribution au moins égale à 90% de celle perçue en 2011.

La loi de Finances pour 2012 avait réaménagé le FSRIF mis en
place en 1991 pour l’adapter à la réforme de la fiscalité locale
et l’accorder au FPIC. L’article 145 de la loi de finances pour
2012 prévoyait également, comme le rappelle l’exposé des
motifs de l’article 112 de la LF pour 2013 « de faire le bilan du     Coefficient d’intégration fiscale (CIF) : des adaptations du
dispositif dès la première année de mise en œuvre de la               mode de calcul et une extension aux SAN, communautés
réforme afin de procéder aux ajustements nécessaires ». Les           urbaines (CU) et métropoles
adaptations qui résultent de la concertation avec les élus
franciliens et qui visent en particulier à procéder aux               La réforme du mode de répartition et d’attribution du FPIC
ajustements rendus nécessaires à la suite de la réforme de            entre un EPCI et ses communes membres implique de calculer
2012 et de ses impacts sur les évolutions des prélèvements ou         le CIF pour chaque catégorie d’EPCI. Il est donc généralisé
attributions concernent :                                             aux syndicats d’agglomération nouvelle, métropoles         et
• le plafonnement du prélèvement : il ne peut excéder 10% des         communautés urbaines.
dépenses réelles de fonctionnement d’une commune                      Il étend par ailleurs la définition des dépenses de transfert
constatées dans le compte administratif de l’avant dernier            (attribution de compensation et la moitié de la dotation de
exercice ;                                                            solidarité communautaire) retenues pour le calcul du CIF des
• le lien entre le prélèvement et l’attribution : en 2012, le         communautés de communes (CC) à FPU aux métropoles, CU
montant du prélèvement d’une commune ne pouvait excéder               et communauté d’agglomération (CA). Pour les SAN, les
celui d’une éventuelle attribution. La LF pour 2013 prévoit un        dépenses de transfert à prendre en compte correspondent à la
abattement de 50% du prélèvement des communes qui                     dotation de coopération.
bénéficient dans le même temps d’une attribution ;                    Cet article retire du calcul du CIF des CC à fiscalité
• la garantie accordée en cas de baisse de l’attribution : une        additionnelle, le produit de la taxe sur les surfaces
commune bénéficiaire du FSRIF ne peut recevoir une                    commerciales par ailleurs déduit du montant de la DGF des
attribution inférieure à « 90 % de l’attribution perçue au titre de   communes ou communautés bénéficiaires.
2011.» au lieu de 75% de l’exercice précédent antérieurement.



    20
Loi de finances pour 2013
             Principales mesures relatives aux collectivités locales

Adaptations des modalités de calcul du potentiel fiscal et
de l’effort fiscal d’une commune                                    Modifications des modalités de répartition des trois fonds
                                                                    nationaux de péréquation horizontale des départements et
Les modalités de calcul du potentiel fiscal (art. L 2334-4) et de   des régions
l’effort fiscal (art. L 2334-5) sont précisées.
Logiquement, il est mentionné, d’une part que le produit de           Le fonds de péréquation des Droits de Mutation à Titre
CFE pour les communes appartenant à un EPCI à fiscalité             Onéreux (DMTO) des départements, mis en place en 2011 et
professionnelle unique (FPU) n’intervient pas dans le calcul du     codifié à l’article L .335-2 du CGCT, est modifié pour assurer
potentiel fiscal et d’autre part que pour les communes              aux départements qui deviennent inéligibles une garantie de
appartenant à un EPCI à fiscalité additionnelle pour lequel il      sortie. Les évolutions visent notamment à atténuer les effets de
existe une fiscalité professionnelle de zone (FPZ) , « seules       la modification à compter de 2013 du calcul du potentiel fiscal
les bases situées en dehors de la zone d’activé économique          des départements à la suite de la réforme fiscale et qui intervient
sont prises en compte ».                                            dans la répartition du fonds. Pour ce faire, l’article 113 prévoit
Une précision est également apportée concernant les                 qu’ «A compter de 2013, les départements qui cessent d’être
prélèvements des produits des jeux perçus par les EPCI à            éligibles à un reversement du fonds perçoivent, à titre de
fiscalité propre et les syndicats mixtes. Dans cette situation,     garantie pour les trois exercices suivants, une attribution égale
une fraction du produit est retenue dans le potentiel fiscal des    respectivement à 75%, 50% et 25% du montant perçu l’année
communes membres au prorata de la population des                    précédant celle au titre de laquelle ils ont perdu l’éligibilité. ».
communes dans le groupement au 1er janvier de l’année de
répartition. Enfin, la suppression du III de l’article L 2334-4       Le fonds de péréquation de la CVAE des départements et
conduit à supprimer les corrections qui pouvaient être              le fonds de péréquation des ressources fiscales des
apportées au potentiel fiscal en cas de partage volontaire de       régions prévus dans la loi de finances pour 2010 et modifiés
fiscalité.                                                          par la LF pour 2011 seront mis en œuvre pour la première fois
L’article 111 intègre également une correction technique à la       en 2013. Cette nouvelle évolution réforme en profondeur les
définition de l’effort fiscal communal en précisant qu’il doit      modalités de prélèvement et de reversement pour renforcer le
prendre en compte le produit de la taxe additionnelle à la taxe     caractère péréquateur de ces deux fonds évalué comme
foncière sur les propriétés non bâties perçu à la fois par les      insuffisant par les différentes simulations réalisées (5 M€ pour
communes et les EPCI sur son territoire ;                           les régions et 17 M€ pour les départements) en comparaison
                                                                    des 500 M€ redistribués par l’intermédiaire du fonds de
                                                                    péréquation des DMTO.
    21
Loi de finances pour 2013
               Principales mesures relatives aux collectivités locales

Après réforme, les montants attendus pour ces deux fonds sont                   « Sont contributrices au fonds les régions qui répondent à la condition
de 30 M€ et 26 M€ respectivement pour les départements et                       suivante :
les régions.
                                                                                   Le taux cumulé de croissance des ressources entre l’année antérieure à
                                                                                   la répartition et 2011 est supérieur au taux moyen national. »
•De nouvelles modalités de calcul des contributions

Avant réforme, le fonds était alimenté par les départements et
régions dont le potentiel financier par habitant était supérieur
au potentiel financier moyen de leur catégorie et pour lesquels
le produit de la CVAE progressait à un rythme supérieur à celui                 •De nouvelles modalités de calcul des prélèvements
constaté à l’échelle nationale depuis l’année 2010, année de
création du fonds. La LF pour 2013 modifie en profondeur les                    Pour les départements, le montant prélevé au titre du 1er
critères, en rendant contributeur les départements qui satisfont                prélèvement ne peut excéder 1% du produit de la CVAE perçu
à deux conditions, qui reposent sur les évolutions et les                       l’année précédant la répartition. De même pour le montant
niveaux de CVAE reçus. Seul, le critère relatif à l’évolution des               prélevé au titre du 2nd prélèvement. En cas de contributions
ressources fiscales est retenu pour déterminer les régions                      aux deux prélèvements, le montant ne peut donc jamais
contributrices au fonds.                                                        dépasser 2%.

                                                                                Pour les régions, le montant ne peut excéder 50% de la
« Sont contributeurs au fonds les départements qui répondent aux trois          différence entre les ressources perçues l’année précédant la
conditions suivantes :                                                          répartition et ces mêmes ressources perçues en 2011.

   1er prélèvement : Le montant par habitant de la cotisation sur la valeur
   ajoutée des entreprises perçu par le département l’année précédant la
   répartition est supérieur à 90% du montant par habitant de cotisation sur
   la valeur ajoutée des entreprises de l’ensemble des départements ; »
   2nd prélèvement : Si le département est éligible au 1er prélèvement et si,
   la différence entre le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des
   entreprises perçu par le département l’année précédant la répartition et
   le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises perçu la
   pénultième année est supérieure à l’ensemble des départements »


    22
Loi de finances pour 2013
              Principales mesures relatives aux collectivités locales

•De nouveaux critères pour la répartition et modification
du calcul des attributions
                                                                            Renforcement de la taxe sur les logements vacants
Avant    prélèvement    d’une    quote-part      destinée     aux
départements ou régions d’outre-mer, les ressources des                     Dans l’objectif d’accroître l’offre de logement tant à la location
fonds sont réparties       au bénéfice de la moitié des                     qu’à la vente, la Taxe sur les Logements Vacants (TLV)
départements et régions de métropole classés en fonction                    instituée depuis le 1er janvier 1999 (modifiée par l’article 8 de
décroissante d’un indice synthétique de ressources et de                    la loi n°2012-958 du 16 août 2012) est renforcée. La TLV
charges. Pour les départements, l’indice synthétique revu pour              perçue au profit de l’ANAH s’applique actuellement aux
être plus représentatif des charges qu’ils supportent, est                  logements vacants de 8 agglomérations dont la liste est fixée
obtenu par addition de quatre rapports (valeurs départementales ou          par décret (Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nice
régionales / moyennes ensemble des départements ou régions à l’exception    et Cannes-Grasses-Antibes).
du rapport relatif au taux de chômage ou le dénominateur est constitué du   Les critères retenus pour définir la liste des communes où la
taux de chômage national) pondérés différemment et fonction du :            taxe est instituée sont revus pour élargir le champ des
• pour les départements :                                                   communes potentiellement concernées. L’article 16 l’étend
      • potentiel financier par habitant (20%)                              notamment à toute « commune appartenant à une zone
      • revenu moyen par habitant (60%)                                     d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitant » au lieu
      • nombre de bénéficiaires du RSA (10%)                                de 200 000 habitants actuellement. Les éléments pour
      • nombre de personnes âgées de plus de soixante-                      caractériser le déséquilibre entre l’offre et la demande de
      quinze ans (10%)                                                      logements sont redéfinis. Les difficultés d’accès au logement
• pour les régions :                                                        des personnes à revenus modestes sont remplacées par une
      • produit de la différence des taux cumulés de                        notion plus large qui fait référence au niveau élevé des loyers,
      croissance depuis 2011 des ressources de l’ensemble                   aux prix d’acquisitions des logements anciens ou au nombre
      des régions et de la région, multiplié le montant des                 élevé de demandes de logement par rapport au nombre
      ressources perçu par la région en 2011                                d’emménagements annuels dans le parc locatif social.
                                                                            La règle qui conduit à classer un logement vacant est
L’attribution revenant à chaque département éligible est                    renforcé : n'est pas considéré comme vacant un logement
calculée en fonction du produit de sa population par cet indice.            occupé au moins quatre-vingt-dix jours consécutifs au lieu de
                                                                            trente jours actuellement.


    23
Loi de finances pour 2013
             Principales mesures relatives aux collectivités locales

La durée de la vacance des logements, à l'exception des                 L’art 82 de la LF pour 2013 revient sur cette possibilité
logements détenus par les organismes d'habitations à loyer              d’exonération.
modéré et les sociétés d'économie mixte attribués sous                  Les zones tendues caractérisées par un déséquilibre marqué
conditions de ressources, entraînant l’institution de la taxe est       entre l’offre et la demande de logements où s’appliquerait de
ramené à 1 an au lieu de 2.                                             manière systématique la majoration de la valeur locative
Le taux qui s’applique à la valeur locative du logement est             cadastrale seraient dorénavant définies comme en matière de
maintenu à 12,5% la première année mais porté à 25% dès la              taxe sur les logements vacants.
seconde année (au lieu de 15% la 2ème année et 20% à                    La LF pour 2013 ajoute par ailleurs une majoration
compter de la 3ème année).                                              supplémentaire égale à 25% de la valeur locative cadastrale
                                                                        aux majorations décidées en LFR 2012 qui ont été
                                                                        conservées (5 €/m2 en 2014 et 2015 et 10 € à compter de
                                                                        2016).
                                                                        En dehors de ces zones, sur délibération, les communes ou
                                                                        EPCI à fiscalité propre conservent la possibilité d’appliquer
Systématisation  de la majoration de valeur locative                    une majoration comprise entre 0 et 3 euros.
cadastrale des terrains constructibles situés en zone                   Ce dispositif serait applicable à compter des impositions dues
tendue                                                                  au titre de 2014.

Pour lutter contre la rétention foncière et faciliter la construction
de logements, il va y avoir majoration de la taxe foncière des
terrains constructibles dans les zones où les tensions                  Renforcement de la taxe sur les friches commerciales
immobilières sont les plus fortes.
Facultative sur les terrains constructibles situés en zone              Cet article renforce la taxe sur les friches commerciales, pour
urbaine, l’article 28 de la 1ère loi de finances rectificative 2012     augmenter son effet dissuasif, limite le nombre de surfaces
l’a rendu obligatoire et de plein droit sur les terrains                commerciales à l’abandon et redynamise les zones urbaines
constructibles des zones de fortes tensions immobilières.                                         concernées.
Néanmoins, les communes ou les EPCI conservent la                       La taxe sur les friches commerciales s’applique aux locaux
possibilité d’en exonérer, tout ou partie, les terrains                 qui ne sont plus affectés à une activité entrant dans le champ
constructibles situés sur leur territoire ou de moduler la              de la cotisation foncière des entreprises depuis au moins 5
majoration.                                                             ans et qui sont restés inoccupés au cours de cette période.


    24
Loi de finances pour 2013
            Principales mesures relatives aux collectivités locales

Son taux est de 5% la première année, 10% la seconde et 15
% à compter de la troisième. Les communes et les
établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)
à fiscalité propre peuvent majorer les taux dans la limite du      Revalorisation forfaitaire de 1,8% des valeurs locatives
double.                                                            foncières
Avec la LF pour 2013 et à compter des impositions dues au
titre de 2014, la durée d’inoccupation à partir de laquelle elle   L’article 87 procède, pour 2013, à une revalorisation forfaitaire de
s’applique est réduite à deux ans , et augmentation de 5 points    l’ensemble des valeurs locatives (applicables aux taxes
ses taux, pour les porter à 10 % la première année, 15 % la        foncières, à la taxe d’habitation et à la cotisation foncière des
deuxième puis 20 % à compter de la troisième année.                entreprises) de 1,80 %.




Revalorisation des seuils d’exonérations et                 des
abattements au bénéfice des ménages modestes

Cet article relève de 2% les plafonds de revenus pris en
compte pour accorder les exonérations, plafonnements et
dégrèvements de taxe d’habitation et de taxe foncière sur les
propriétés      bâties     au    titre   de     l’année    2013.
Cette mesure s’appliquera aux impositions établies en matière
de fiscalité directe locale à compter du 1er janvier 2013.




    25
Loi de finances pour 2013
           Principales mesures relatives aux collectivités locales
Compensation des transferts de compétences

                                                                 Ajustements des montants de compensation aux
Reconduction du Fonds de Mobilisation Départemental              départements des charges résultant de la mise en œuvre
pour l’Insertion (FMDI) pour 2013-2015 : 500 M€                  du Revenu de Solidarité Active (RSA) pour 2009 à 2012
Eligibilité aux parts « compensation » et « péréquation » du
FMDI les collectivités d’outre-mer de Saint-Barthélemy, de Saint- Ajustement de manière pérenne des fractions de tarifs de
Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon, où le RSA est entré en TIPP attribués aux départements métropolitains : l’ajustement
vigueur au 1er janvier 2011.                                       est déterminé par rapport aux dépenses engagées au titre du
                                                                   RSA socle majoré enregistrées dans les comptes des Caisses
                                                                   d’Allocations Familiales (CAF) et des caisses de la mutualité
                                                                   agricole
Compensation des transferts de compétences aux                       Ajustement ponctuel sur les années 2009 à 2012 pour les
départements par attribution d’une part de taxe spéciale           départements métropolitains correspondant à des versements
sur les conventions d’assurance (TSCA) : 2,133 Md€                 ou reprises uniques et non pérennes de TIPP
Compensation des transferts de compétences aux régions               Si la reprise dépasse 5 % de leur droit à compensation
et aux départements (prévus par la loi du 13 août 2004) par totaux, le prélèvement est alors étalé sur plusieurs années ;
attribution d’une part du produit de la Taxe Intérieure de dans la loi de finances 2013, les reprises concernent 18
consommation sur les Produits Pétroliers (TIPP) :                  départements dont 6 avec la procédure d’étalement
• les fractions régionales de tarif de la TIPP sont actualisées
pour tenir compte des charges nouvelles incombant aux
régions du fait des réformes des diplômes d’Etat, du transfert
des services de l’inventaire général du patrimoine culturel, de la Compensation à Mayotte des charges suite à la
prise en charge des dépenses des services des voies d’eau départementalisation de 2011 :
transférées en 2011. La compensation sous forme de TIPP
atteint 3,210 Md€ en 2013 ;                                          Instauration du RSA au 1er janvier 2012, de la gestion du
                                                                                                               er
• les fractions départementales de tarif de la TIPP sont fonds de solidarité pour le logement au 1 janvier 2013, des
                                                                                                                      er
actualisées pour un montant de 0,4 M€ pour tenir compte en formations initiales des aides aux étudiants au 1 janvier
autre de la prise en charge des emplois disparus des services 2013 : les compensations seront réalisées sous forme de
de l’aménagement foncier transférés en 2011.                       transfert d’une part du produit de la TIPP.

  26
Loi de finances pour 2013
     Principales mesures relatives aux collectivités locales

      Prélèvements sur recettes de l’Etat au profit des collectivités locales
         (article 25) et mis à jour après le vote de la loi de finances 2013




27
4- Données financières de référence
  Principales données financières 2013

  Contexte macro-économique
   - Croissance France                                                  0,8%            Source : PLF 2013, Rapport
   - Croissance Zone €                                                  0,6%            économique, social et
                                                                                        financier, p. 60
   - Inflation                                                          1,75%

  Administrations publiques
   - Taux de croissance des dépenses publiques (en vol.)
                                                                                        Source : Projet de loi de
       (hors dépenses militaires et recettes de fréquence hertzienne)   0,5%            programmation des finances
      - Déficit public (% PIB)                                          3,0%            publiques pour les années
                                                                                        2012 à 2017
      - Dette publique (% PIB) (hors soutien à la zone euro)            88,4%
                                                                                        Source : Les jaunes
  Collectivités Locales                                                                 budgétaires annexés
   - Transferts financiers de l’Etat                                    100,072 Mds €   au PLF 2013
       - dont prélèvements sur recettes                                 55,678 Mds €    Source : PLF 2013
          - dont DGF                                                    41,505 Mds €

  Point d’indice de la fonction publique (01/02/2012)                   55,5635 €



 28
Données financières de référence


     Fiscalité
     Evolution des prélèvements obligatoires



                                                         Source : PLF 2013, Rapport sur
                                                         les prélèvements obligatoires et
                                                         leur évolution, p. 17




      Ressources des administrations publiques locales



                                                           Source : PLF 2013, Rapport
                                                           économique, social et
                                                           financier, p. 91




29
Données financières de référence

Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (FPU)
                                                                   3 500 à          5 000 à          10 000 à         20 000 à         50 000 à           + de
                      (Euros par habitant)
                                                               5 000 habitants 10 000 habitants 20 000 habitants 50 000 habitants 100 000 habitants100 000 habitants
      OPERATIONS DE FONCTIONNEMENT
      Total des produits de fonctionnement (=A)                      987             1 157            1 313            1 431            1 467            1 383
                                             Impôts locaux           373              424              479              525              511              550
                                     Autres impôts & taxes            56               82               93              101              117              102
                                                       DGF           190              204              235              267              280              273
      Total des charges de fonctionnement (=B)                       840              997             1 160            1 290            1 344            1 258
                                     Charges de personnel            390              493              607              696              731              650
                                Achats et charges externes           225              249              264              278              261              245
                                       Charges financières            31               34               36               40               42               37
                                               Contingents            36               33               30               29               31               27
                                      Subventions versées             54               72               96              117              149              162
      Résultat comptable (R= A-B)                                    147              160              153              141              124              125
      ELEMENTS DE FISCALITE
                                       Produits foncier bâti         196              236              269              294              285              288
                                   Produits foncier non bâti          11               8                5                3                3                1
                                  Produits taxe d'habitation         159              174              198              223              218              257
      ENDETTEMENT
      Encours total de la dette au 31/12/N                           788              874              935             1 049            1 213            1 080
      Annuité de la dette                                            101              114              120              140              145              145
      FONDS DE ROULEMENT                                             232              235              192              131               75               61
                                                               Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr


 30
Données financières de référence

Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (FPU)
                                                               3 500 à         5 000 à          10 000 à        20 000 à        50 000 à      + de
                     (Euros par habitant)                                                                                        100 000     100 000
                                                           5 000 habitants 10 000 habitants 20 000 habitants 50 000 habitants   habitants   habitants
      OPERATIONS D'INVESTISSEMENT
      Total des ressources d'investissement (=C)                438              458              473              504            576         507
               Emprunts bancaires et dettes assimilées           90               83              79               106            130          99
                                    Subventions reçues           61               60              59               70              74          54
                                                FCTVA            36               37              35               38              37          31
                  Retour de biens affectés, concédés…             0               0                0                0              0           0
      Total des emplois d'investissement (=D)                   430              454              477              507            584         526
                               Dépenses d'équipement            314              329              323              327            375         304
       Remboursement d'emprunts et dettes assimilées             72               81              87               104            107         113
                                      Charges à répartir          0               0                1                2              0           1
                  Immobilisations affectés, concédés…             0               0                0                0              0           0
      Besoin / capacité de financement Résiduel de
      la section investissement (= D - C)                        -8               -3               4                3              8           19
       Plus solde des opérations pour le compte de tiers          0               0                0                1              0           0
      Besoin ou capacité de financement de la
      section investissement (=E)                                -7               -3               4                4              8           19
      Résultat d'ensemble (= R - E)                             155              164              149              137            116         106
      AUTOFINANCEMENT
                      Excédent Brut de Fonctionnement           208              230              231              225            220         230
                     Capacité d'autofinancement = CAF           181              200              201              186            176         190
            CAF nette du remboursement en capital des
                                           emprunts             109              118              114              82              69          77
                                                      Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr


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Données financières de référence

Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (4 taxes)
                                                               3 500 à        5 000 à     10 000 à        20 000 à        50 000 à         + de
                    (Euros par habitant)                                      10 000       20 000         50 000          100 000         100 000
                                                           5 000 habitants   habitants    habitants      habitants       habitants       habitants
      OPERATIONS DE FONCTIONNEMENT
      Total des produits de fonctionnement (=A)                1 156          1 287         1 327          1 412           1 272           1 082
                                           Impôts locaux        519            605           601            600             439            476
                                 Autres impôts & taxes           78             90           107            142             400             55
                                                   DGF          262            288           323            368             348            302
      Total des charges de fonctionnement (=B)                  958           1 096         1 193          1 237           1 273           995
                                 Charges de personnel           425            520           596            649             778            561
                            Achats et charges externes          259            286           279            271             231            156
                                   Charges financières           36             42           35              40             34               9
                                             Contingents         40             41           33              34             108             19
                                  Subventions versées            68             91           106            127             57             115
      Résultat comptable (R= A-B)                               198            190           134            175              -1             87
      ELEMENTS DE FISCALITE
                                   Produits foncier bâti        169            196           197            214             167            144
                              Produits foncier non bâti          10             8             6              3               5               1
                             Produits taxe d'habitation         209            224           212            248             99             189
       Cotisation foncière des entreprises au profrit de
                                         l'Etat en 2010          65             86           80              72             78              51
      ENDETTEMENT
      Encours total de la dette au 31/12/N                      915           1 085          928            998             630            503
      Annuité de la dette                                       122            132           122            121             67              37
      FONDS DE ROULEMENT                                        336            289           189            241             69             106
                                                     Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr


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Données financières de référence

Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (4 taxes)
                                                               3 500 à         5 000 à        10 000 à        20 000 à        50 000 à      + de
                    (Euros par habitant)                                                                                       100 000     100 000
                                                           5 000 habitants 10 000 habitants20 000 habitants50 000 habitants   habitants   habitants
      OPERATIONS D'INVESTISSEMENT
      Total des ressources d'investissement (=C)                519             505              457             534            158         495
              Emprunts bancaires et dettes assimilées           101             114              86              99              35          61
                                   Subventions reçues            72              69              77              55              81          28
                                                FCTVA            41              45              36              36              12          16
                 Retour de biens affectés, concédés…             0                0               0               0              0           0
      Total des emplois d'investissement (=D)                   491             509              458             515            175         476
                              Dépenses d'équipement             370             377              328             337            133         211
      Remboursement d'emprunts et dettes assimilées              88              92              89              84              33          28
                                      Charges à répartir         0                0               1               0              0           6
               Immobilisations affectées, concédées…             0                0               0               0              0           0
      Besoin / capacité de financement Résiduel de
      la section investissement (= D - C)                       -28               4               2              -19             17          -19
      Plus solde des opérations pour le compte de tiers          1                0              -2               0              0           0
      Besoin ou capacité de financement de la
      section investissement (=E)                               -27               4               0              -20             17          -19
      Résultat d'ensemble (= R - E)                             224             186              134             195             -18        106
      AUTOFINANCEMENT
                     Excédent Brut de Fonctionnement            265             278              220             258             56         178
                    Capacité d'autofinancement = CAF            236             239              177             234             25         141
           CAF nette du remboursement en capital des
                                          emprunts              148             147              88              150             -8         113
                                                    Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr


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Données financières de référence

Comptes 2011 des communes n'appartenant à aucun groupement fiscalisé
                                                                    3 500 à         5 000 à         10 000 à        20 000 à        50 000 à
                        (Euros par habitant)                                                                                         100 000
                                                                5 000 habitants 10 000 habitants20 000 habitants 50 000 habitants   habitants
         OPERATIONS DE FONCTIONNEMENT
         Total des produits de fonctionnement (=A)                  1 484            1 564           1 785            1 684          2 047
                                                Impôts locaux        784              756             807              797            961
                                     Autres impôts & taxes           118              213             277              182            224
                                                        DGF          272              285             319              345            437
         Total des charges de fonctionnement (=B)                   1 190            1 329           1 581            1 501          1 866
                                     Charges de personnel            497              600             752              768            911
                               Achats et charges externes            338              366             427              406            456
                                       Charges financières            38              43               33              38              80
                                                 Contingents          76              79               79              45              55
                                      Subventions versées             98              106             103              106            134
         Résultat comptable (R= A-B)                                 294              235             204              183            182
         ELEMENTS DE FISCALITE
                                       Produits foncier bâti         230              246             271              261            301
                                  Produits foncier non bâti           11               7               5                2              1
                                 Produits taxe d'habitation          348              325             337              341            393
           Cotisation foncière des entreprises au profrit de
                                             l'Etat en 2010          111              121             115              119            165
         ENDETTEMENT
         Encours total de la dette au 31/12/N                        984             1 117           1 006            1 118          2 377
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         FONDS DE ROULEMENT                                          495              439             203              209            171
                                                Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr


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  • 1. Débat d’Orientation Budgétaire 2013 Document à destination des communes et EPCI pour la réalisation de leur DOB Janvier 2013
  • 2. Sommaire 3. Loi de finances pour 2013 – Principales mesures relatives aux collectivités locales 1. Cadre juridique du débat d’orientation Contributions des collectivités locales à l’équilibre des finances publiques et solidarité budgétaire Renforcement de la péréquation verticale - Poursuite de l’effort en faveur de la Objectifs du DOB péréquation verticale Dispositions légales - Développement de la péréquation horizontale Modèle de structure du rapport d’orientation budgétaire Mesures fiscales Compensation des transferts de compétences 2. Aperçu de l’environnement Prélèvements sur recettes de l’Etat au profit des macroéconomique collectivités locales Nouvelle contraction du PIB attendue en zone euro en 2013 4. Données financières de référence Resserrement des conditions d’octroi et recul de Principales données financières 2013 la demande de crédit Fiscalité Le scénario économique français : quels moteurs Comptes 2011 des communes pour la croissance ? Le scénario économique français : récession en 2013 5. Calendrier budgétaire de l’exercice 2013 La consolidation budgétaire en France 2
  • 3. 1- Cadre juridique du débat d’orientation budgétaire Le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) représente Absence de DOB : illégalité de toute délibération relative à une étape essentielle de la procédure budgétaire des l’adoption du budget primitif (CAA Marseille, 19/10/1999, collectivités et doit permettre d’informer les élus sur la « Commune de Port-la-Nouvelle ») situation économique et financière de leur collectivité afin d’éclairer leur choix lors du vote du budget primitif. Selon la jurisprudence, la tenue du débat d’orientation budgétaire constitue une formalité substantielle, ce qui a Objectifs du DOB pour conséquence que la délibération sur le budget qui n’a pas été précédée d’un tel débat est entachée d’illégalité (TA Versailles 28/12/1993, commune de Fontenay-le-Fleury; TA Discuter des orientations budgétaires de la collectivité Montpellier 11/10/1995, M. Bard c/ commune de Bédarieux; Informer sur la situation financière TA Lyon 07/01/1997, Devolfe; TA Paris 04/07/1997, M Kaltenbach; TA Montpellier 05/11/1997, préfet de l’Hérault c/ syndicat pour la gestion du collège de Florensac). Dispositions légales : contexte juridique ordinaire Délai Étape obligatoire 10 semaines précédant l’examen du budget pour les régions Dans le cycle budgétaire des régions, départements, communes de plus de 3 500 habitants, leurs EPA et leurs 2 mois pour les autres collectivités et établissements. groupements (Art. L.2312-1, L.3312-1, L.4312-1 et L.5211- Le budget primitif est voté au cours d’une séance ultérieure 36 du CGCT) et distincte, le DOB ne peut intervenir ni le même jour ni à la même séance que le vote du budget (T.A. de Versailles – 16 mars 2001 – M Lafond c/commune de Lisses). 3
  • 4. Cadre juridique du DOB Rapport d’orientations budgétaires Une note explicative de synthèse (rapport sur les affaires Portée pluriannuelle : «...un débat a lieu au conseil dans les régions et départements) doit être communiquée municipal sur les orientations générales du budget de aux membres des assemblées délibérantes en vue du débat l’exercice ainsi que sur les engagements pluriannuels d’orientations budgétaires, au minimum 5 jours avant la envisagés » (Art. 8 et 20, Ordonnance du 26 août 2005) réunion pour les conseillers municipaux et 12 jours pour les conseillers généraux et régionaux (Art. L.2121-12, L.3121- Délibération 19 et L.4132-18 du CGCT ; CAA Lyon, 09/12/2004, « Nardone ») Obligatoire, elle permet de prendre acte de la tenue du DOB et de prémunir les collectivités contre un éventuel L’absence de communication aux membres de contentieux engagé par un tiers devant une juridiction l’assemblée délibérante de cette note explicative (rapport) administrative. constitue un vice revêtant un caractère substantiel et justifie l’annulation de la délibération d’adoption du budget primitif Compte-rendu de séance dans la mesure où elle est intervenue à l’issue d’une procédure irrégulière Le DOB est relaté dans un compte-rendu de séance (TA Montpellier, 11/10/1995, « BARD/Commune de La note doit comprendre des informations sur l’analyse Bédarieux »). prospective, sur les principaux investissements projetés, sur le niveau d’endettement, sur son évolution et enfin sur l’évolution envisagée des taux d’imposition (CAA Douai 14/06/2005, commune de Noye; TA Nice 10/11/2006, M. Antoine Di Lorio c/ commune de La Valette-du-Var; TA Nice 19/01/2007, M. Bruno Lang c/ commune de Mouans- Sartoux) 4
  • 5. Cadre juridique du DOB Modèle de structure du rapport d’orientations budgétaires (inspiré des propositions de la DGCL - Ministère de l’Intérieur) 1. Contexte général : situation économique et sociale 1.1 - Situation globale 1.2 - Situation de la collectivité 2. Tendances budgétaires et grandes orientations de la collectivité 2.1 - Recettes de fonctionnement 2.1.1 Fiscalité 2.1.2 Concours de l’Etat 2.1.3 Autres recettes (produits des services…) 2.2 - Dépenses de fonctionnement 2.2.1 Dépenses de personnel 2.2.2 Subventions 2.2.3 Autres dépenses de fonctionnement 2.3 - Section d’investissement 2.3.1 Dette 2.3.2 Recettes d’investissement 2.3.3 Dépenses d’investissement 3. Programmation des investissements de la collectivité 3.1 - Projets « récurrents » 3.2 - Projets en phase d’études 3.3 - Projets à engager 5
  • 6. 2- Aperçu de l’environnement macroéconomique Nouvelle contraction du PIB attendue en zone euro en 2013 Les plans de consolidation budgétaire continuent de s’empiler en zone euro, alors que le désendettement du secteur privé se poursuit et que les marchés du travail sont très dégradés. Les perspectives de demande intérieure demeurent donc particulièrement mauvaises. Le ralentissement émergent (Chine, Brésil…) et les incertitudes sur le cycle américain (élections, falaise budgétaire...) suggèrent une demande externe de peu de secours pour l’activité en Europe en 2013. Zone euro: indices de sentim ent économ ique Zone euro : PIB et com posantes (norm alisés) 5 (GA, en %) 2 2 4 P ré v . 12 3 1 1 2 6 1 0 0 0 0 -1 -1 -1 -2 -6 -3 -2 -2 -4 -12 Sentiment éco. glo bal Secteur manuf. -5 Sources : Eurostat, Natixis -3 Services -3 -6 -18 Conso mmateurs Sources : CE, Natixis 07 08 09 10 11 12 13 -4 -4 P IB (G) Co nso priv. (G) Co nso pub. (G) 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 FB CF (D) Expo rts (D) Impo rts (D) 6
  • 7. Aperçu de l’environnement macroéconomique Resserrement des conditions d’octroi et recul de la demande de crédit Principal risque à la baisse pesant sur notre scenario central, l’évolution de l’offre de crédit bancaire sera déterminante pour la croissance. Ceci constitue un risque particulièrement fort en France, où la profitabilité et les capacités d’autofinancement des entreprises sont faibles (voir plus loin). La demande de crédit s’inscrit néanmoins toujours en recul. Zone euro : conditions de crédit aux Zone euro : conditions de crédit aux m énages entreprises (habitat) 70 D urc is s e m e nt de l' o f f re 70 60 A c c é lé ra t io n de la de m a nde 60 60 D urc is s e m e nt de l'o ff re 60 50 A c c é lé ra t io n de la dem a nde 50 50 50 40 40 40 40 30 30 30 30 20 20 20 20 10 10 10 10 0 0 0 0 -10 -10 -10 -10 -20 -20 -30 A s s o uplis s e m e nt de l' o f f re -30 -20 -20 -40 R a le nt is s e m e nt de la de m a nde -40 -30 A s s o uplis s e m e nt de l' o f f re -30 -50 -50 -40 R a le nt is s e m e nt de la de m a nde -40 -60 -60 Source : BCE Source : BCE -50 -50 -70 -70 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Offre o bservée Offre attendue Offre o bservée Offre attendue Demande attendue Demande repo rtée Demande attendue Demande o bservée 7
  • 8. Aperçu de l’environnement macroéconomique Le scénario économique français : quels moteurs pour la croissance ? Le partage de la valeur ajoutée, toujours très favorable aux salariés, devrait se déformer en faveur des entreprises, ce qui pèsera sur la consommation intérieure. Avec les efforts de consolidation budgétaire qui s’accélèrent (voir plus loin) et le désendettement (ou la stabilisation de l’endettement) des agents (ménages et entreprises), la demande intérieure ne peut donc que s’affaiblir au cours des prochains trimestres. France : partage de la valeur ajoutée France : crédit au secteur privé (SNF, % VA) (encours, GA, %) 33 69 15 15 Entreprises 32 68 M enages 10 10 31 67 30 66 5 5 29 65 0 0 28 64 Sources : Insee, Natixis Sources : BdF, Natixis 27 63 -5 -5 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Excédent brut d'explo itation (% VA , ech.g) Salaires (% VA , ech.d) 8
  • 9. Aperçu de l’environnement macroéconomique Le scénario économique français : quels moteurs pour la croissance ? Le commerce extérieur ne saurait constituer un moteur relais de l’activité : les exportations françaises ne représentent que 25% du PIB, et sont très largement orientées vers les pays de la zone euro. Le commerce extérieur agirait néanmoins comme un stabilisateur automatique si la demande intérieure venait à s’effondrer : la propension à importer ce qui est consommé en France est très forte Zone euro : exportations vers les pays France: com m erce extérieur ém ergents (% PIB) (GA, m m 3m , %) 12 12 20 20 France A llemagne 10 Italie 10 10 10 Espagne 8 8 0 0 6 6 -10 -10 Impo rtatio ns de biens 4 4 -20 Expo rtatio ns de biens -20 Sources : FM I, Nat ixis Sources : Douanes, Nat ixis 2 2 -30 -30 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 9
  • 10. Aperçu de l’environnement macroéconomique Le scénario économique français : récession en 2013 Après trois trimestres de stagnation de l’activité et une croissance quasi-nulle en moyenne sur 2012 (+0,1% d’après nos dernières prévisions), l’économie française devrait entrer en récession au S2 2012. La croissance s’afficherait à -0,4% en moyenne sur 2013, les principaux aléas nous paraissant par ailleurs nettement baissiers (crédit, commerce mondial…) France : PIB France: PIB et com posantes (GA,%) 1,2 P ré v is io ns 3 4,0 15 P ré v . 0,8 2 3,0 10 0,4 1 2,0 0,0 0 5 1,0 -0,4 -1 0,0 0 -0,8 -2 -1,0 P IB -5 T/T, %, ech.g -1,2 -3 Co nso privée GA , %, ech.d -2,0 Co nso publique FB CF (ech.d) -10 -1,6 -4 -3,0 Expo rtatio ns (ech.d) Sources : Insee, Natixis -2,0 -5 Sources: Insee, Natixis -4,0 -15 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 201 201 201 201 0 1 2 3 10
  • 11. Aperçu de l’environnement macroéconomique La consolidation budgétaire en France Afin de ramener le déficit public à 3% du PIB, l’effort budgétaire prévue l’an prochain s’élèvera à 1,8 point de PIB et passera principalement par la hausse des prélèvements obligatoires. Aux 6 Mds EUR de prélèvements supplémentaires déjà prévus par la deuxième loi de finances rectificative (LFR) pour 2012 s’ajouteront 10 Mds EUR de prélèvements nouveaux sur les ménages, 10 Mds EUR de prélèvements sur les entreprises et 10 Mds EUR d’économies en dépenses. En l’état actuel des choses (i.e. hors nouvelles mesures correctrices prises en cours d’exercice), nous tablons sur une amélioration du solde public limitée à 1,1 point de PIB (de -4,5% à -3,4%). Les engagements à plus long terme ont quant à eux été confirmés (retour au quasi-équilibre en 2017). France : trajectoire pluriannuelle de finances publiques (% PIB) 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Dépense publique 56,0 56,3 56,3 55,6 54,9 54,2 53,6 Prélèvements obligatoires 43,9 44,9 46,3 46,5 46,7 46,6 46,3 Solde public -5,2 -4,5 -3,0 -2,2 -1,3 -0,6 -0,3 Etat -4,4 -3,7 -2,5 -2,0 -1,5 -1,2 -1,0 ODAC -0,1 -0,2 -0,2 -0,1 0,0 0,0 -0,1 Administrations publiques centrales -4,5 -3,9 -2,7 -2,1 -1,5 -1,2 -1,1 Administrations publiques locales 0,0 -0,1 -0,1 -0,1 0,0 0,1 0,1 Administrations de sécurité sociale -0,6 -0,5 -0,2 0,0 0,3 0,6 0,8 Dette publique 86,0 89,9 91,3 90,5 88,5 85,8 82,9 Dette hors soutien financier à la zone euro 85,3 87,4 88,4 87,3 85,4 82,9 80,1 Croissance du PIB (volume, %) 1,7 0,3 0,8 2,0 2,0 2,0 2,0 Croissance potentielle (volume, %) 1,1 1,3 1,4 1,5 1,5 1,5 1,6 Sources : PLF 2013, Natixis 11
  • 12. 3- Loi de finances pour 2013 Dans ce contexte, la loi de finances pour 2013 ajuste et renforce les mécanismes de péréquation tant vertical Principales mesures relatives aux qu’horizontal pour les concentrer sur les collectivités les collectivités locales plus défavorisées. A titre d’exemples, la dotation de solidarité urbaine (DSU) et la dotation de solidarité rurale Les dispositions présentées se rapportent à la loi de finances (DSR) connaissent une progression de près de 9% chacune pour 2013 adoptée en lecture définitive le 20 décembre 2012 (+4,5% en 2012) financée par la minoration des par l’Assemblée nationale et publiée au JORF (Journal Officiel compensations d’exonérations de fiscalité directe servant de de la République Française) le 30 décembre 2012. variables d’ajustement (-13,6%) et l’écrêtement du complément de garantie de la dotation forfaitaire des Contributions des collectivités locales à communes fiscalement les mieux dotées. Les dispositifs de péréquation horizontale sont également remis sur le l’équilibre des finances publiques et chantier pour les ajuster et les rendre plus efficaces. Les solidarité modalités de répartition du fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales entre un Les mesures de la loi de finances pour 2013 concernant les EPCI et ses communes membres sont à cet égard revues collectivités locales, encore nombreuses cette année, aussi bien pour les prélèvements que les reversements qui s’inscrivent dans le prolongement de celles des deux années passent de 150 à 360 millions d’euros. Les adaptations précédentes placées sous le signe de l’effort nécessité par le apportées aux fonds nationaux de péréquation de la CVAE retour à l’équilibre des finances publiques et de la solidarité. des départements et des régions permettront d’élargir à 56 millions d’euros les montants répartis. Les collectivités locales prendront pleinement part à l’effort collectif par la stabilisation des concours versés par l’Etat pour Ce document vous présente ces mesures qui constituent la la troisième année consécutive en 2013. Par ailleurs, la loi de trame essentielle des mesures relatives aux collectivités programmation des finances publiques pour les années 2012 à locales, mais aussi toutes les autres, comme celles qui 2017 prévoit, d’ores et déjà, que ce gel en valeur de cette touchent au logement et à l’urbanisme où celles parfois à enveloppe (50 milliards d’euros) soit suivi d’une diminution de caractère plus technique. 750 millions d’euros en 2014 et 2015. 12
  • 13. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales • aux dispositifs concernant les taxes foncières sur les propriétés bâties et non bâties ; • aux dispositifs relatifs à la CVAE. Gel de la Dotation Globale de Fonctionnement en 2013 Rappel : Depuis 2011 (art. 19 LF 2011), le montant de la DGF est fixé en loi de finances et ne fait plus l’objet d’une Modification des règles de calcul des composantes de la indexation sur l’inflation ou sur la croissance du PIB. part forfaitaire de la DGF Le montant de la DGF 2013 est fixé à 41,505 Md€ Pour couvrir l’augmentation de certaines composantes de la correspondant au montant de 2012 diminué de 3,337 M€ suite DGF (dotation de base liée à la croissance démographique, à la recentralisation sanitaire de trois nouveaux départements impact du développement de l’intercommunalité à fiscalité (Yvelines, Haute-Marne et Haute-Savoie) et abondé de 119 propre sur la dotation d’intercommunalité) et abonder les M€ au profit : dotations de péréquation qui progressent de 238 M€, la loi de • du bloc communal pour 99 M€ ; finances 2013 prévoit une diminution des dotations de • des régions pour 10 M€ ; compensation et de garantie. • des départements pour 10 M€. Pour les communes et EPCI : Maintien du gel de la dotation de base par habitant (reconduction des montants 2011 et 2012 compris entre 64,46 Evolution des compensations d’exonérations de Fiscalité et 128,93 €/habitant en fonction croissante de la population) et Directe Locale (FDL) de la dotation « superficie » (3,22 € par hectare et 5,37 € pour les communes de montagne). Les compensations qui servent de variables d’ajustement sont Dotation de « compensation de la part salaires » de la minorées pour permettre de financer la majoration de 119 M€ taxe professionnelle des communes et de la dotation de de la DGF. compensation des EPCI : comme l’an passé, le Comité des La minoration au titre de 2013 s’applique : Finances Locales (CFL) peut décider une minoration de la dotation de compensation par application d’un pourcentage • à la dotation unifiée de compensation d’anciens allégements aux montants antérieurement perçus. L’écrêtement pourrait spécifiques à la taxe professionnelle (DUCS – TP) ; atteindre 121,5 M€ (réunion du Comité des finances locales en • aux dispositifs relatifs à la CFE ; février prochain). 13
  • 14. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Dotation de garantie de la dotation forfaitaire : poursuite de l’écrêtement qui pourrait s’élever à 121,5 M€ (140 M€ en Fusion de deux concours au sein de la DGD 2012). La loi de finances 2013 prévoit comme auparavant un écrêtement en fonction de la richesse des communes en Afin que les communes et groupements puissent exercer abaissant toutefois le seuil du potentiel fiscal par habitant pleinement leur compétence en matière d’urbanisme, les permettant ainsi d’augmenter le nombre de communes deux concours suivants fusionnent : concernées. La dotation de garantie est ainsi minorée pour les • DGD relative à l’élaboration et à la mise en œuvre des communes dont le potentiel fiscal par habitant est supérieur ou documents d’urbanisme (DGD Doc Urba) égal à 75 % (comme en 2011 contre 90 % en 2012) du • DGD pour la compensation des charges résultant des potentiel fiscal moyen par habitant toutes strates confondues. contrats d’assurance contre les risques contentieux liés à la Comme l’an passé, la diminution de la dotation de garantie est délivrance des autorisations d’utilisation du sol (DGD ASPC) limitée à 6 % de la garantie perçue l’année précédente. La population prise en compte pour le potentiel fiscal par habitant Les collectivités éligibles à la DGD ASPC ne la percevront est corrigée par un coefficient logarithmique variant de 1 à 2. plus en 2013, les crédits de cette dotation s’ajouteront à la DGD Doc Urba. Augmentation de 25 M€ de la Dotation de Développement Urbain (DDU) Régularisation des montants dus au titre des Fonds Le montant de la DDU est fixé à 75 M€ au lieu de 50 M€ ; départementaux de péréquation de la TP (FDPTP) Répartition des 25 M€ supplémentaires entre les Après régularisation, le montant total des FDPTP est de départements où se trouvent une ou plusieurs communes 423,3 M€. Depuis 2012, il est réparti entre les FDPTP classées dans la première moitié des 100 communes éligibles proportionnellement aux montants versés par ces fonds au à la DDU titre de 2009. Deux régularisations sont réalisées, l’une en LF 2012, l’autre prévue à compter de 2013 afin de corriger les Un tiers de la DDU est ainsi ciblé sur les départements dans erreurs liées aux difficultés de remontées des données lesquels se trouvent les 50 communes les plus pauvres et les auprès des départements. A partir de 2014, les plus en difficulté selon les critères des classement. régularisations seront prélevées sur les crédits de l’année en cours, avant leur répartition entre les fonds départementaux. 14
  • 15. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Renforcement de la péréquation verticale Calcul d’un indice synthétique pour répartir la 3ème fraction cible de la Dotation de Solidarité Rurale (DSR) : sont éligibles, parmi les communes < 10 000 habitants percevant l’une des deux premières fractions de la DSR, les 10 000 Progression des dotations de péréquation des premières communes classées en fonction décroissante de communes l’indice synthétique ci-dessous : Hausse en 2013 de 8,8%, soit le double de celle de 2012, Potentiel Financier/hab moyen des communes de la même strate 70 % x de la Dotation de Solidarité Urbaine et de Cohésion Potentiel Financier/hab de la commune Sociale (DSUCS) et de la Dotation de Solidarité Rurale Revenu fiscal de réf/hab moyen des communes de la même strate (DSR) pour des montants respectifs de 120 M€ et 78 M€. 30 % x Revenu fiscal de réf/hab de la commune La loi de finances 2013 prévoit qu’à compter de 2012, le montant de la Dotation Nationale de Péréquation (DNP) Péréquation verticale en faveur des régions est au moins égal à celui mis en répartition l’année précédente (+10M€ en 2013/2012). Par ailleurs, les Hausse de 10 M€ de la dotation de péréquation des régions communes sont désormais les seules bénéficiaires de la part Adaptation du mode de calcul des garanties de la dotation principale de la DNP, les fonds départementaux de de péréquation régionale péréquation de la TP n’en bénéficiant plus, suite à la réforme de la TP. Limite à la baisse pour les régions éligibles en 2011 à la Rappel : Le CFL pourra majorer le montant de ces trois dotation de péréquation : dotations, en compensant les majorations par une baisse • de 2013 à 2015, garantie de baisse limitée à -10% du plus importante de la dotation de garantie des communes et montant perçu l'année précédente ; le cas échéant, de la dotation de compensation des EPCI. • à partir de 2016, pour les régions éligibles sans discontinuité Mesures de garanties et nouveaux critères d’éligibilité depuis 2011 : garantie de baisse limitée à -30% du montant des dotations de péréquation communale perçu en 2011. Mise en place d’une garantie de sortie : lorsqu’une Régions éligibles en 2011 et qui en conserveront le bénéfice commune n’est plus éligible à la DSUCS (population < 5 000 en 2013, 2014 ou 2015 : garantie sur 3, 2 ou 1 an selon que la habitants), elle continue à recevoir durant 3 ans une dotation région a cessé d’être éligible respectivement en 2013, 2014 ou dégressive correspondant à 90 %, 75 % puis 50 % du 2015 d’une attribution respectivement de 90%, 75% et 50% de montant perçu la dernière année de son éligibilité . l’attribution perçue en 2011. 15
  • 16. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Mesures concernant les EPCI • pour le calcul des garanties de la dotation d’intercommunalité pour ces CC et CA nées d’une fusion, est Elargissement de la Dotation d’Equipement des Territoires retenue la dotation par habitant la plus élevée parmi ces Ruraux (DETR) aux communes nouvelles issues d’une fusion établissements dans la limite de 105% de la moyenne des dont l’une d’entre elles était éligible à cette dotation l’année dotations par habitant de ces EPCI pondérées par leur précédant leur fusion ; la dotation est octroyée pendant les population trois premiers exercices à partir de leur création à condition • l’article offrant la possibilité de répartir la dotation que les conditions de population soient respectées d’intercommunalité ainsi que la garantie au titre de cette dotation d’un EPCI à fiscalité propre dissous entre ses Prise en compte de la population issue du dernier communes membres est abrogé recensement (et non la population DGF) pour les plafonds Péréquation verticale en faveur des départements suivants : à compter de 2012, les EPCI à fiscalité propre qui ne forment pas un ensemble de plus de 50 000 habitants d’un Augmentation de 20 M€ des dotations de péréquation des seul tenant et sans enclave autour d’une ou plusieurs départements (Dotation de Péréquation Urbaine (DPU) et la communes centre de plus de 15 000 habitants sont éligibles à Dotation de Fonctionnement Minimal (DFM)) financée par un la DETR écrêtement de la dotation forfaitaire pour le département de Paris ou du complément de garantie des départements dont le Mesures relatives à la dotation d’intercommunalité : potentiel financier est supérieur à 95 % (contre 90 % l’an passé) • la dotation d’intercommunalité versée à une communauté du potentiel financier moyen national par habitant : d’agglomération ou de communes nées d’une fusion d’EPCI à • le complément de garantie est minorée en fonction de la fiscalité propre est calculée la 1er année en prenant en compte population et en fonction du rapport entre le potentiel financier le CIF le plus élevé de ces établissements dans la limite de par habitant du département et le potentiel financier moyen par 105% de la moyenne des CIF des EPCI préexistants habitant constaté au niveau national pondérés par leur population) • limite à la minoration qui ne peut être supérieure à 10% de la • encadrement à la baisse de la dotation d’intercommunalité garantie perçue l’année précédente ou à la dotation forfaitaire par habitant : à partir de la 3ème année de perception de cette pour le département de Paris dotation dans la même catégorie, les communautés de communes et les communautés d’agglomération ne peuvent Limite à la hausse comme à la baisse de la DETR : le montant percevoir une attribution par habitant inférieure à 95 % (90 % de l’enveloppe doit être au moins égal à 95 % (contre 90 % auparavant) de la dotation par habitant perçue l’année auparavant) et au plus égal à 105 % (contre 110 %) du montant précédente de l’enveloppe versée au département l’année précédente 16
  • 17. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Mesures fiscales Modifications des modalités de calcul du prélèvement Un nouvel indice synthétique de ressources et de charges Mesures relatives à la péréquation fiscale pour le calcul du prélèvement En 2012, étaient contributeurs les ensembles intercommunaux et les communes isolées dont respectivement le PFIA et le Modifications relatives au Fonds national de potentiel financier par habitant étaient supérieurs à 90% du Péréquation des recettes fiscales Intercommunales et PFIA moyen proportionnellement aux écarts relatifs. Le bilan de Communales (FPIC) l’année 2012 a fait apparaitre que certaines collectivités prélevées disposant de ressources fiscales confortables L’article 112 ajuste les modalités de fonctionnement du supportaient également des charges importantes dont il n’était FPIC institué par la loi de finances pour 2012. pas tenu compte. Fort de ce constat, la LF pour 2013 introduit en plus du critère de ressources (PFIA), le revenu par habitant, L’article 144 prévoyait notamment une nouvelle concertation considéré comme un critère de charges, dans la détermination (clause de revoyure) fixée dès la première année de mise du montant du prélèvement dorénavant calculé en fonction d’un en œuvre du fonds pour procéder aux éventuels indice synthétique. Le critère de charges (revenus par habitant) ajustements nécessaires à l’amélioration de son efficacité n’intervenant qu’à hauteur de 20%, le critère de ressources péréquatrice. Le calendrier initial qui envisageait une (PFIA par habitant) reste prépondérant dans le calcul du montée en charge progressive du fonds à 150, 360, 570 et prélèvement (80%). 780 millions d’euros respectivement en 2012, 2013, 2014 et 2015 est maintenu pour atteindre en régime de croisière Prélèvement sur un PFIA/hab. de l’EI 0.9 X PFIA près d’un milliard d’euros représentant 2% des ressources EI (ou CI) (ou CI) - moy./hab. = 80% X fiscales perçues par le bloc communal. Les ajustements Indice synthétique 0.9 X PFIA de ressources et de apportés, qui résultent de travaux menés en concertation synthétique moy./hab. charges Indice avec le CFL et les associations d’élus, portent x essentiellement sur deux aspects : les modalités de calcul Population DGF EI Revenu/hab. de - Revenu moy./hab. (ou CI) l’EI (ou CI) du prélèvement et les règles de répartition des x 20% X prélèvements et attribution internes à un ensemble Valeur de point Revenu moy./hab intercommunal. (€/hab.) EI : Ensemble Intercommunal; CI : Commune Isolée 17
  • 18. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Relèvement du plafonnement du prélèvement à 11% des Prélèvement sur EPCI = Prélèvement sur EI x CIF ressources fiscales : Prélèvement communes = Prélèvement sur EI - Prélèvement sur EPCI Prélèvement effectué PF/hab commune En 2012, la somme des prélèvements au titre du FPIC et du Population FSRIF ne pouvait excéder, pour chaque ensemble sur chaque commune = Prélèvement sur EI Prélèvement communes x x commune membre PF moyen/hab. intercommunal ou chaque commune isolée, 10% du produit EI : Ensemble Intercommunal des communes de l’EPCI des ressources fiscales prises en compte dans le calcul du PFIA. La LF pour 2013 relève le taux du plafonnement à 11%. Une répartition dérogatoire au régime de droit reste possible Cette augmentation a pour but d’assurer la montée en par délibération de l’EPCI statuant avant le 30 juin de l’année puissance programmée du FPIC tout en évitant d’élargir le de répartition à : nombre de contributeurs à des collectivités fiscalement moins 1/ l’unanimité, elle peut être fixée en fonction de critères aisées. librement déterminées comme en 2012. 2/ la majorité des deux tiers, la répartition du prélèvement entre Les règles de répartition des prélèvements et les communes membres peut être fixé en fonction « de leur reversements internes aux ensembles intercommunaux population, de l'écart du revenu par habitant de ces communes simplifiées et clarifiées au revenu moyen par habitant de l'établissement public de coopération intercommunale et de l'insuffisance de potentiel La répartition des prélèvements : fiscal ou financier par habitant de ces communes au regard du potentiel fiscal ou financier communal moyen par habitant sur La LF pour 2012 répartissait de droit le prélèvement calculé le territoire de l'établissement public de coopération pour chaque ensemble intercommunal entre l’EPCI et ses intercommunale ainsi que, à titre complémentaire, d’autres communes membres au prorata de leur contribution au PFIA critères de ressources ou de charges qui peuvent être choisis majorée au minorée des attributions de compensation reçues par le conseil de l'établissement public de coopération ou versées. La LF pour 2013 prévoit que dans un premier intercommunale ». Cette répartition est toutefois encadrée, elle temps le prélèvement soit réparti entre l’EPCI à fiscalité propre ne peut conduire à une majoration de la contribution d’une et ses communes membres en fonction du coefficient commune supérieure à 20% de celle qui résulte de d’intégration fiscale (CIF) puis dans un second entre les l’application du régime de droit. Les modalités de répartition du communes membres en fonction du potentiel financier par prélèvement entre l’EPCI et ses communes membres restent, habitant des communes et de leur population. quant à elles, identiques à celles définies par le régime de droit. 18
  • 19. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Le prélèvement effectué sur les communes membres d’un du revenu et de l’insuffisance de PF ne puisse conduire à une EPCI à fiscalité propre est minoré du montant prélevé l’année minoration de plus de 20% de l’attribution d’une commune précédente au titre du FSRIF. En cette circonstance, les calculée au titre du régime de droit. minorations dont bénéficient les communes sont acquittées par les EPCI dont elles sont membres. Effort fiscal d’un ensemble intercommunal : un calcul La répartition des attributions modifié à la marge L’indice synthétique de ressources et de charges constitué du La LF pour 2013 modifie l’article L 2336-2 du CGCT en PFiA par habitant (20%), du revenu par habitant (60%) et de apportant deux précisions : l’effort fiscal (20%) est maintenu dans le calcul des attributions revenant à un bénéficiaire du FPIC. De plus, un ensemble • d’une part, pour tenir compte de l’ensemble des impôts levés intercommunal ne sera éligible au FPIC que si son effort fiscal sur un ensemble intercommunal (notamment des syndicats à est supérieur à 0,75 (contre 0,5 actuellement). En revanche, contributions fiscalisées), il est précisé qu’il convient de retenir les modalités de répartition du FPIC entre un EPCI à fiscalité au numérateur l’ensemble du produit des impôts et taxes tels propre et ses communes membres sont modifiées et que définis à l'article L. 2334-6, perçus «par les communes de reprennent à l’identique celles prévues pour le prélèvement : l’ensemble intercommunal et les établissements publics de • Répartition du FPIC entre l’EPCI à fiscalité propre et ses coopération intercommunale sur le territoire de ces communes communes membres en fonction du CIF » en remplacement de « la somme des produits par • Répartition du FPIC entre les communes membres en l'établissement public de coopération intercommunale et ses fonction du potentiel financier par habitant des communes communes membres ». et de leur population. • d’autre part, la LF pour 2013 précise que « la part du potentiel fiscal agrégé » retenu au dénominateur devait être « majorée Les modalités de répartition dérogatoires prévues pour la du produit de taxe additionnelle à la taxe foncière sur les répartition du prélèvement sont également reprises et adaptées propriétés non bâties ». pour la répartition du FPIC entre l’EPCI et ses communes membres. Il est notamment prévu que le régime dérogatoire qui permet de répartir l’attribution en fonction de la population, 19
  • 20. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Les modifications relatives au Fonds de Solidarité des Cette disposition assure les communes de percevoir une communes de la Région Ile-De-France (FSRIF) attribution au moins égale à 90% de celle perçue en 2011. La loi de Finances pour 2012 avait réaménagé le FSRIF mis en place en 1991 pour l’adapter à la réforme de la fiscalité locale et l’accorder au FPIC. L’article 145 de la loi de finances pour 2012 prévoyait également, comme le rappelle l’exposé des motifs de l’article 112 de la LF pour 2013 « de faire le bilan du Coefficient d’intégration fiscale (CIF) : des adaptations du dispositif dès la première année de mise en œuvre de la mode de calcul et une extension aux SAN, communautés réforme afin de procéder aux ajustements nécessaires ». Les urbaines (CU) et métropoles adaptations qui résultent de la concertation avec les élus franciliens et qui visent en particulier à procéder aux La réforme du mode de répartition et d’attribution du FPIC ajustements rendus nécessaires à la suite de la réforme de entre un EPCI et ses communes membres implique de calculer 2012 et de ses impacts sur les évolutions des prélèvements ou le CIF pour chaque catégorie d’EPCI. Il est donc généralisé attributions concernent : aux syndicats d’agglomération nouvelle, métropoles et • le plafonnement du prélèvement : il ne peut excéder 10% des communautés urbaines. dépenses réelles de fonctionnement d’une commune Il étend par ailleurs la définition des dépenses de transfert constatées dans le compte administratif de l’avant dernier (attribution de compensation et la moitié de la dotation de exercice ; solidarité communautaire) retenues pour le calcul du CIF des • le lien entre le prélèvement et l’attribution : en 2012, le communautés de communes (CC) à FPU aux métropoles, CU montant du prélèvement d’une commune ne pouvait excéder et communauté d’agglomération (CA). Pour les SAN, les celui d’une éventuelle attribution. La LF pour 2013 prévoit un dépenses de transfert à prendre en compte correspondent à la abattement de 50% du prélèvement des communes qui dotation de coopération. bénéficient dans le même temps d’une attribution ; Cet article retire du calcul du CIF des CC à fiscalité • la garantie accordée en cas de baisse de l’attribution : une additionnelle, le produit de la taxe sur les surfaces commune bénéficiaire du FSRIF ne peut recevoir une commerciales par ailleurs déduit du montant de la DGF des attribution inférieure à « 90 % de l’attribution perçue au titre de communes ou communautés bénéficiaires. 2011.» au lieu de 75% de l’exercice précédent antérieurement. 20
  • 21. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Adaptations des modalités de calcul du potentiel fiscal et de l’effort fiscal d’une commune Modifications des modalités de répartition des trois fonds nationaux de péréquation horizontale des départements et Les modalités de calcul du potentiel fiscal (art. L 2334-4) et de des régions l’effort fiscal (art. L 2334-5) sont précisées. Logiquement, il est mentionné, d’une part que le produit de Le fonds de péréquation des Droits de Mutation à Titre CFE pour les communes appartenant à un EPCI à fiscalité Onéreux (DMTO) des départements, mis en place en 2011 et professionnelle unique (FPU) n’intervient pas dans le calcul du codifié à l’article L .335-2 du CGCT, est modifié pour assurer potentiel fiscal et d’autre part que pour les communes aux départements qui deviennent inéligibles une garantie de appartenant à un EPCI à fiscalité additionnelle pour lequel il sortie. Les évolutions visent notamment à atténuer les effets de existe une fiscalité professionnelle de zone (FPZ) , « seules la modification à compter de 2013 du calcul du potentiel fiscal les bases situées en dehors de la zone d’activé économique des départements à la suite de la réforme fiscale et qui intervient sont prises en compte ». dans la répartition du fonds. Pour ce faire, l’article 113 prévoit Une précision est également apportée concernant les qu’ «A compter de 2013, les départements qui cessent d’être prélèvements des produits des jeux perçus par les EPCI à éligibles à un reversement du fonds perçoivent, à titre de fiscalité propre et les syndicats mixtes. Dans cette situation, garantie pour les trois exercices suivants, une attribution égale une fraction du produit est retenue dans le potentiel fiscal des respectivement à 75%, 50% et 25% du montant perçu l’année communes membres au prorata de la population des précédant celle au titre de laquelle ils ont perdu l’éligibilité. ». communes dans le groupement au 1er janvier de l’année de répartition. Enfin, la suppression du III de l’article L 2334-4 Le fonds de péréquation de la CVAE des départements et conduit à supprimer les corrections qui pouvaient être le fonds de péréquation des ressources fiscales des apportées au potentiel fiscal en cas de partage volontaire de régions prévus dans la loi de finances pour 2010 et modifiés fiscalité. par la LF pour 2011 seront mis en œuvre pour la première fois L’article 111 intègre également une correction technique à la en 2013. Cette nouvelle évolution réforme en profondeur les définition de l’effort fiscal communal en précisant qu’il doit modalités de prélèvement et de reversement pour renforcer le prendre en compte le produit de la taxe additionnelle à la taxe caractère péréquateur de ces deux fonds évalué comme foncière sur les propriétés non bâties perçu à la fois par les insuffisant par les différentes simulations réalisées (5 M€ pour communes et les EPCI sur son territoire ; les régions et 17 M€ pour les départements) en comparaison des 500 M€ redistribués par l’intermédiaire du fonds de péréquation des DMTO. 21
  • 22. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Après réforme, les montants attendus pour ces deux fonds sont « Sont contributrices au fonds les régions qui répondent à la condition de 30 M€ et 26 M€ respectivement pour les départements et suivante : les régions. Le taux cumulé de croissance des ressources entre l’année antérieure à la répartition et 2011 est supérieur au taux moyen national. » •De nouvelles modalités de calcul des contributions Avant réforme, le fonds était alimenté par les départements et régions dont le potentiel financier par habitant était supérieur au potentiel financier moyen de leur catégorie et pour lesquels le produit de la CVAE progressait à un rythme supérieur à celui •De nouvelles modalités de calcul des prélèvements constaté à l’échelle nationale depuis l’année 2010, année de création du fonds. La LF pour 2013 modifie en profondeur les Pour les départements, le montant prélevé au titre du 1er critères, en rendant contributeur les départements qui satisfont prélèvement ne peut excéder 1% du produit de la CVAE perçu à deux conditions, qui reposent sur les évolutions et les l’année précédant la répartition. De même pour le montant niveaux de CVAE reçus. Seul, le critère relatif à l’évolution des prélevé au titre du 2nd prélèvement. En cas de contributions ressources fiscales est retenu pour déterminer les régions aux deux prélèvements, le montant ne peut donc jamais contributrices au fonds. dépasser 2%. Pour les régions, le montant ne peut excéder 50% de la « Sont contributeurs au fonds les départements qui répondent aux trois différence entre les ressources perçues l’année précédant la conditions suivantes : répartition et ces mêmes ressources perçues en 2011. 1er prélèvement : Le montant par habitant de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises perçu par le département l’année précédant la répartition est supérieur à 90% du montant par habitant de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises de l’ensemble des départements ; » 2nd prélèvement : Si le département est éligible au 1er prélèvement et si, la différence entre le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises perçu par le département l’année précédant la répartition et le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises perçu la pénultième année est supérieure à l’ensemble des départements » 22
  • 23. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales •De nouveaux critères pour la répartition et modification du calcul des attributions Renforcement de la taxe sur les logements vacants Avant prélèvement d’une quote-part destinée aux départements ou régions d’outre-mer, les ressources des Dans l’objectif d’accroître l’offre de logement tant à la location fonds sont réparties au bénéfice de la moitié des qu’à la vente, la Taxe sur les Logements Vacants (TLV) départements et régions de métropole classés en fonction instituée depuis le 1er janvier 1999 (modifiée par l’article 8 de décroissante d’un indice synthétique de ressources et de la loi n°2012-958 du 16 août 2012) est renforcée. La TLV charges. Pour les départements, l’indice synthétique revu pour perçue au profit de l’ANAH s’applique actuellement aux être plus représentatif des charges qu’ils supportent, est logements vacants de 8 agglomérations dont la liste est fixée obtenu par addition de quatre rapports (valeurs départementales ou par décret (Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nice régionales / moyennes ensemble des départements ou régions à l’exception et Cannes-Grasses-Antibes). du rapport relatif au taux de chômage ou le dénominateur est constitué du Les critères retenus pour définir la liste des communes où la taux de chômage national) pondérés différemment et fonction du : taxe est instituée sont revus pour élargir le champ des • pour les départements : communes potentiellement concernées. L’article 16 l’étend • potentiel financier par habitant (20%) notamment à toute « commune appartenant à une zone • revenu moyen par habitant (60%) d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitant » au lieu • nombre de bénéficiaires du RSA (10%) de 200 000 habitants actuellement. Les éléments pour • nombre de personnes âgées de plus de soixante- caractériser le déséquilibre entre l’offre et la demande de quinze ans (10%) logements sont redéfinis. Les difficultés d’accès au logement • pour les régions : des personnes à revenus modestes sont remplacées par une • produit de la différence des taux cumulés de notion plus large qui fait référence au niveau élevé des loyers, croissance depuis 2011 des ressources de l’ensemble aux prix d’acquisitions des logements anciens ou au nombre des régions et de la région, multiplié le montant des élevé de demandes de logement par rapport au nombre ressources perçu par la région en 2011 d’emménagements annuels dans le parc locatif social. La règle qui conduit à classer un logement vacant est L’attribution revenant à chaque département éligible est renforcé : n'est pas considéré comme vacant un logement calculée en fonction du produit de sa population par cet indice. occupé au moins quatre-vingt-dix jours consécutifs au lieu de trente jours actuellement. 23
  • 24. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales La durée de la vacance des logements, à l'exception des L’art 82 de la LF pour 2013 revient sur cette possibilité logements détenus par les organismes d'habitations à loyer d’exonération. modéré et les sociétés d'économie mixte attribués sous Les zones tendues caractérisées par un déséquilibre marqué conditions de ressources, entraînant l’institution de la taxe est entre l’offre et la demande de logements où s’appliquerait de ramené à 1 an au lieu de 2. manière systématique la majoration de la valeur locative Le taux qui s’applique à la valeur locative du logement est cadastrale seraient dorénavant définies comme en matière de maintenu à 12,5% la première année mais porté à 25% dès la taxe sur les logements vacants. seconde année (au lieu de 15% la 2ème année et 20% à La LF pour 2013 ajoute par ailleurs une majoration compter de la 3ème année). supplémentaire égale à 25% de la valeur locative cadastrale aux majorations décidées en LFR 2012 qui ont été conservées (5 €/m2 en 2014 et 2015 et 10 € à compter de 2016). En dehors de ces zones, sur délibération, les communes ou EPCI à fiscalité propre conservent la possibilité d’appliquer Systématisation de la majoration de valeur locative une majoration comprise entre 0 et 3 euros. cadastrale des terrains constructibles situés en zone Ce dispositif serait applicable à compter des impositions dues tendue au titre de 2014. Pour lutter contre la rétention foncière et faciliter la construction de logements, il va y avoir majoration de la taxe foncière des terrains constructibles dans les zones où les tensions Renforcement de la taxe sur les friches commerciales immobilières sont les plus fortes. Facultative sur les terrains constructibles situés en zone Cet article renforce la taxe sur les friches commerciales, pour urbaine, l’article 28 de la 1ère loi de finances rectificative 2012 augmenter son effet dissuasif, limite le nombre de surfaces l’a rendu obligatoire et de plein droit sur les terrains commerciales à l’abandon et redynamise les zones urbaines constructibles des zones de fortes tensions immobilières. concernées. Néanmoins, les communes ou les EPCI conservent la La taxe sur les friches commerciales s’applique aux locaux possibilité d’en exonérer, tout ou partie, les terrains qui ne sont plus affectés à une activité entrant dans le champ constructibles situés sur leur territoire ou de moduler la de la cotisation foncière des entreprises depuis au moins 5 majoration. ans et qui sont restés inoccupés au cours de cette période. 24
  • 25. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Son taux est de 5% la première année, 10% la seconde et 15 % à compter de la troisième. Les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre peuvent majorer les taux dans la limite du Revalorisation forfaitaire de 1,8% des valeurs locatives double. foncières Avec la LF pour 2013 et à compter des impositions dues au titre de 2014, la durée d’inoccupation à partir de laquelle elle L’article 87 procède, pour 2013, à une revalorisation forfaitaire de s’applique est réduite à deux ans , et augmentation de 5 points l’ensemble des valeurs locatives (applicables aux taxes ses taux, pour les porter à 10 % la première année, 15 % la foncières, à la taxe d’habitation et à la cotisation foncière des deuxième puis 20 % à compter de la troisième année. entreprises) de 1,80 %. Revalorisation des seuils d’exonérations et des abattements au bénéfice des ménages modestes Cet article relève de 2% les plafonds de revenus pris en compte pour accorder les exonérations, plafonnements et dégrèvements de taxe d’habitation et de taxe foncière sur les propriétés bâties au titre de l’année 2013. Cette mesure s’appliquera aux impositions établies en matière de fiscalité directe locale à compter du 1er janvier 2013. 25
  • 26. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Compensation des transferts de compétences Ajustements des montants de compensation aux Reconduction du Fonds de Mobilisation Départemental départements des charges résultant de la mise en œuvre pour l’Insertion (FMDI) pour 2013-2015 : 500 M€ du Revenu de Solidarité Active (RSA) pour 2009 à 2012 Eligibilité aux parts « compensation » et « péréquation » du FMDI les collectivités d’outre-mer de Saint-Barthélemy, de Saint- Ajustement de manière pérenne des fractions de tarifs de Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon, où le RSA est entré en TIPP attribués aux départements métropolitains : l’ajustement vigueur au 1er janvier 2011. est déterminé par rapport aux dépenses engagées au titre du RSA socle majoré enregistrées dans les comptes des Caisses d’Allocations Familiales (CAF) et des caisses de la mutualité agricole Compensation des transferts de compétences aux Ajustement ponctuel sur les années 2009 à 2012 pour les départements par attribution d’une part de taxe spéciale départements métropolitains correspondant à des versements sur les conventions d’assurance (TSCA) : 2,133 Md€ ou reprises uniques et non pérennes de TIPP Compensation des transferts de compétences aux régions Si la reprise dépasse 5 % de leur droit à compensation et aux départements (prévus par la loi du 13 août 2004) par totaux, le prélèvement est alors étalé sur plusieurs années ; attribution d’une part du produit de la Taxe Intérieure de dans la loi de finances 2013, les reprises concernent 18 consommation sur les Produits Pétroliers (TIPP) : départements dont 6 avec la procédure d’étalement • les fractions régionales de tarif de la TIPP sont actualisées pour tenir compte des charges nouvelles incombant aux régions du fait des réformes des diplômes d’Etat, du transfert des services de l’inventaire général du patrimoine culturel, de la Compensation à Mayotte des charges suite à la prise en charge des dépenses des services des voies d’eau départementalisation de 2011 : transférées en 2011. La compensation sous forme de TIPP atteint 3,210 Md€ en 2013 ; Instauration du RSA au 1er janvier 2012, de la gestion du er • les fractions départementales de tarif de la TIPP sont fonds de solidarité pour le logement au 1 janvier 2013, des er actualisées pour un montant de 0,4 M€ pour tenir compte en formations initiales des aides aux étudiants au 1 janvier autre de la prise en charge des emplois disparus des services 2013 : les compensations seront réalisées sous forme de de l’aménagement foncier transférés en 2011. transfert d’une part du produit de la TIPP. 26
  • 27. Loi de finances pour 2013 Principales mesures relatives aux collectivités locales Prélèvements sur recettes de l’Etat au profit des collectivités locales (article 25) et mis à jour après le vote de la loi de finances 2013 27
  • 28. 4- Données financières de référence Principales données financières 2013 Contexte macro-économique - Croissance France 0,8% Source : PLF 2013, Rapport - Croissance Zone € 0,6% économique, social et financier, p. 60 - Inflation 1,75% Administrations publiques - Taux de croissance des dépenses publiques (en vol.) Source : Projet de loi de (hors dépenses militaires et recettes de fréquence hertzienne) 0,5% programmation des finances - Déficit public (% PIB) 3,0% publiques pour les années 2012 à 2017 - Dette publique (% PIB) (hors soutien à la zone euro) 88,4% Source : Les jaunes Collectivités Locales budgétaires annexés - Transferts financiers de l’Etat 100,072 Mds € au PLF 2013 - dont prélèvements sur recettes 55,678 Mds € Source : PLF 2013 - dont DGF 41,505 Mds € Point d’indice de la fonction publique (01/02/2012) 55,5635 € 28
  • 29. Données financières de référence Fiscalité Evolution des prélèvements obligatoires Source : PLF 2013, Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur évolution, p. 17 Ressources des administrations publiques locales Source : PLF 2013, Rapport économique, social et financier, p. 91 29
  • 30. Données financières de référence Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (FPU) 3 500 à 5 000 à 10 000 à 20 000 à 50 000 à + de (Euros par habitant) 5 000 habitants 10 000 habitants 20 000 habitants 50 000 habitants 100 000 habitants100 000 habitants OPERATIONS DE FONCTIONNEMENT Total des produits de fonctionnement (=A) 987 1 157 1 313 1 431 1 467 1 383 Impôts locaux 373 424 479 525 511 550 Autres impôts & taxes 56 82 93 101 117 102 DGF 190 204 235 267 280 273 Total des charges de fonctionnement (=B) 840 997 1 160 1 290 1 344 1 258 Charges de personnel 390 493 607 696 731 650 Achats et charges externes 225 249 264 278 261 245 Charges financières 31 34 36 40 42 37 Contingents 36 33 30 29 31 27 Subventions versées 54 72 96 117 149 162 Résultat comptable (R= A-B) 147 160 153 141 124 125 ELEMENTS DE FISCALITE Produits foncier bâti 196 236 269 294 285 288 Produits foncier non bâti 11 8 5 3 3 1 Produits taxe d'habitation 159 174 198 223 218 257 ENDETTEMENT Encours total de la dette au 31/12/N 788 874 935 1 049 1 213 1 080 Annuité de la dette 101 114 120 140 145 145 FONDS DE ROULEMENT 232 235 192 131 75 61 Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr 30
  • 31. Données financières de référence Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (FPU) 3 500 à 5 000 à 10 000 à 20 000 à 50 000 à + de (Euros par habitant) 100 000 100 000 5 000 habitants 10 000 habitants 20 000 habitants 50 000 habitants habitants habitants OPERATIONS D'INVESTISSEMENT Total des ressources d'investissement (=C) 438 458 473 504 576 507 Emprunts bancaires et dettes assimilées 90 83 79 106 130 99 Subventions reçues 61 60 59 70 74 54 FCTVA 36 37 35 38 37 31 Retour de biens affectés, concédés… 0 0 0 0 0 0 Total des emplois d'investissement (=D) 430 454 477 507 584 526 Dépenses d'équipement 314 329 323 327 375 304 Remboursement d'emprunts et dettes assimilées 72 81 87 104 107 113 Charges à répartir 0 0 1 2 0 1 Immobilisations affectés, concédés… 0 0 0 0 0 0 Besoin / capacité de financement Résiduel de la section investissement (= D - C) -8 -3 4 3 8 19 Plus solde des opérations pour le compte de tiers 0 0 0 1 0 0 Besoin ou capacité de financement de la section investissement (=E) -7 -3 4 4 8 19 Résultat d'ensemble (= R - E) 155 164 149 137 116 106 AUTOFINANCEMENT Excédent Brut de Fonctionnement 208 230 231 225 220 230 Capacité d'autofinancement = CAF 181 200 201 186 176 190 CAF nette du remboursement en capital des emprunts 109 118 114 82 69 77 Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr 31
  • 32. Données financières de référence Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (4 taxes) 3 500 à 5 000 à 10 000 à 20 000 à 50 000 à + de (Euros par habitant) 10 000 20 000 50 000 100 000 100 000 5 000 habitants habitants habitants habitants habitants habitants OPERATIONS DE FONCTIONNEMENT Total des produits de fonctionnement (=A) 1 156 1 287 1 327 1 412 1 272 1 082 Impôts locaux 519 605 601 600 439 476 Autres impôts & taxes 78 90 107 142 400 55 DGF 262 288 323 368 348 302 Total des charges de fonctionnement (=B) 958 1 096 1 193 1 237 1 273 995 Charges de personnel 425 520 596 649 778 561 Achats et charges externes 259 286 279 271 231 156 Charges financières 36 42 35 40 34 9 Contingents 40 41 33 34 108 19 Subventions versées 68 91 106 127 57 115 Résultat comptable (R= A-B) 198 190 134 175 -1 87 ELEMENTS DE FISCALITE Produits foncier bâti 169 196 197 214 167 144 Produits foncier non bâti 10 8 6 3 5 1 Produits taxe d'habitation 209 224 212 248 99 189 Cotisation foncière des entreprises au profrit de l'Etat en 2010 65 86 80 72 78 51 ENDETTEMENT Encours total de la dette au 31/12/N 915 1 085 928 998 630 503 Annuité de la dette 122 132 122 121 67 37 FONDS DE ROULEMENT 336 289 189 241 69 106 Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr 32
  • 33. Données financières de référence Comptes 2011 des communes appartenant à un groupement fiscalisé (4 taxes) 3 500 à 5 000 à 10 000 à 20 000 à 50 000 à + de (Euros par habitant) 100 000 100 000 5 000 habitants 10 000 habitants20 000 habitants50 000 habitants habitants habitants OPERATIONS D'INVESTISSEMENT Total des ressources d'investissement (=C) 519 505 457 534 158 495 Emprunts bancaires et dettes assimilées 101 114 86 99 35 61 Subventions reçues 72 69 77 55 81 28 FCTVA 41 45 36 36 12 16 Retour de biens affectés, concédés… 0 0 0 0 0 0 Total des emplois d'investissement (=D) 491 509 458 515 175 476 Dépenses d'équipement 370 377 328 337 133 211 Remboursement d'emprunts et dettes assimilées 88 92 89 84 33 28 Charges à répartir 0 0 1 0 0 6 Immobilisations affectées, concédées… 0 0 0 0 0 0 Besoin / capacité de financement Résiduel de la section investissement (= D - C) -28 4 2 -19 17 -19 Plus solde des opérations pour le compte de tiers 1 0 -2 0 0 0 Besoin ou capacité de financement de la section investissement (=E) -27 4 0 -20 17 -19 Résultat d'ensemble (= R - E) 224 186 134 195 -18 106 AUTOFINANCEMENT Excédent Brut de Fonctionnement 265 278 220 258 56 178 Capacité d'autofinancement = CAF 236 239 177 234 25 141 CAF nette du remboursement en capital des emprunts 148 147 88 150 -8 113 Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr 33
  • 34. Données financières de référence Comptes 2011 des communes n'appartenant à aucun groupement fiscalisé 3 500 à 5 000 à 10 000 à 20 000 à 50 000 à (Euros par habitant) 100 000 5 000 habitants 10 000 habitants20 000 habitants 50 000 habitants habitants OPERATIONS DE FONCTIONNEMENT Total des produits de fonctionnement (=A) 1 484 1 564 1 785 1 684 2 047 Impôts locaux 784 756 807 797 961 Autres impôts & taxes 118 213 277 182 224 DGF 272 285 319 345 437 Total des charges de fonctionnement (=B) 1 190 1 329 1 581 1 501 1 866 Charges de personnel 497 600 752 768 911 Achats et charges externes 338 366 427 406 456 Charges financières 38 43 33 38 80 Contingents 76 79 79 45 55 Subventions versées 98 106 103 106 134 Résultat comptable (R= A-B) 294 235 204 183 182 ELEMENTS DE FISCALITE Produits foncier bâti 230 246 271 261 301 Produits foncier non bâti 11 7 5 2 1 Produits taxe d'habitation 348 325 337 341 393 Cotisation foncière des entreprises au profrit de l'Etat en 2010 111 121 115 119 165 ENDETTEMENT Encours total de la dette au 31/12/N 984 1 117 1 006 1 118 2 377 Annuité de la dette 147 135 121 124 259 FONDS DE ROULEMENT 495 439 203 209 171 Source : Les comptes des collectivités, Comptes individuels et synthèses nationales – www.colloc.bercy.gouv.fr 34