1. CAT devant une dysphagie
Salim KHELIF
Maitre-assistant Hépato-Gastroentérologie
CHU Batna
Batna: 05-06 Mai 2016
2. INTRODUCTION
Difficulté de déglutition (dysphagie oro-pharyngée) ou sensation
de gène ou de blocage des aliments lors du passage de la bouche à
l’estomac.
C’est le symptôme majeur de la pathologie de l’œsophage.
L’endoscopie oeso-gastro-duodénale est l’examen de 1ère
intention.
Hantise du cancer de l’œsophage.
4. Reconnaitre la dysphagie
FACILE : difficulté franche de la déglutition se manifestant
par un arrêt net, complet ou incomplet, du bol alimentaire à
un niveau quelconque du conduit œsophagien
DIFFICILE :
Dysphagie discrète : accrochage alimentaire fugace ou
intermittent
Dysphagie noyée dans un tableau fonctionnel riche
(signes respiratoires, Cardio-vasculaires, nausées,
épigastralgies..)
5. Éliminer ce qui n’est pas dysphagie
(diagnostics différentiels)
Odynophagie: déglutition douloureux et douleur ressentie lors de
la progression du bol alimentaire dans l’œsophage.
Globus hystericus: sensation de boule pharyngée.
Anorexie.
Mérycisme.
La satiété précoce.
7. Interrogatoire
Importance capitale permettant ainsi une orientation diagnostique
Terrain et ATCD: âge, sexe, notion de prise chronique d’alcool,
tabagisme…
- Pyrosis, diabète, chirurgie, radiothérapie…
Caractères de la dysphagie:
- Date d’apparition: ancienne (fonctionnelle), récente.
- Mode de début: brutal, progressif
- Circonstance d’apparition
- Degré de la dysphagie: minime, modérée, totale.
8. Interrogatoire
- Intéressant les aliments solides, solides et liquides, paradoxale
(liquide).
- siège: cervicale, thoracique, abdominale.
Mode évolutif:
- permanente: évoluant d’un seul tenant d’aggravation progressive.
- Intermittente: par accès avec des périodes de rémissions.
Signes d’accompagnement:
- digestifs: Pyrosis, régurgitations, sialorrhée
- Extradigestifs: respiratoire, oro-pharyngés, cardio-vasculaires…
9. Examen clinique
Digestif: bucco-pharyngé, abdomen
Palpation de la région cervicale.
Examen ORL
Examen pleuro-pulmonaire
Examen cardio-vasculaire
Examen neurologique
10. Examens complémentaires
EOGD: examen de 1ère intention
- Permet de rechercher une cause organique et faire des biopsies.
- En fonction des anomalies observées, l’EOGD oriente vers
d’autres explorations (manométrie…).
TOGD:
- Utile en cas de sténose infranchissable.
- Fournit plus de précision: étendu de la sténose, présence d’autres
lésions au-delà de la sténose, présence de fistules…
- En cas de diverticules…
11. Examens complémentaires
La manométrie:
- Indiquée surtout en cas de dysphagie avec EOGD normale.
- Examen de référence pour les troubles moteurs de l’œsophage.
- Objective des anomalies du péristaltisme.
- Défaut de relaxation du SIO
PHmètrie: exploration du RGO acide.
12. Autres examens
A demander en fonction de l’orientation diagnostique:
TDM thoracique
Bronchoscopie
Echo-endoscopie
Scintigraphie thyroïdienne…
26. Causes tumorales:
- Le kc de l’œsophage: épidermoïde ou adénocarcinome sur
œsophage de Barrett.
- Les tumeurs bénignes: rare: léiomyome, papilllome…
29. Primitives
Achalasie du cardia: élévation de la pression de repos du SIO
avec défaut de relaxation et apéristaltisme de l’oesophage.
- Spasmes diffus de l’œsophage
- Syndrome du péristaltisme douloureux
- Troubles moteurs non spécifiques
33. Caractéristiques de la dysphagie
Liquides et solides, paradoxaleSolides uniquement
Troubles moteursobstruction
Persistante ou
progressive,
douleurs et
inconfort au 2ème
plan
Intermittente avec
des douleurs
thoraciques
dominant le
tableau
Signes respiratoires:
Achalasie
Spasmes diffus
Intermittente -
non progressive
Anneau
oesophagien
Persistante ou
progressive
RGO
Âge>50 ans, pas
de RGO
œsophagite/sténo
se peptique
Tumeurs et autres
causes de sténoses
RGO: Sclérodermie
34. Points à retenir
Principal signe des pathologies de l’œsophage
L’endoscopie est l’examen clé dans la démarche diagnostique pour
s’assurer de l’absence d’une lésion organique.
Secondairement la manométrie est demandée pour le diagnostic
des troubles fonctionnels de l’œsophage.
Le traitement dépend de l’étiologie.
Place de l’endoscopie dans le traitement de la dysphagie.