1. Tumeurs de l’urothélium
Epidémiologie :
Sexe ratio : 3h – 1 femme
90% carcinome transitionnel
Etiologies : du moins au plus fréquents
Facteurs infectieux : - Bilharziose ++ : carcinome épidermoide ( plus invasif)
-cystite chronique
Exposition professionnelle :
Pétrochimie
Industrie : Al , acier , caoutchouc , plastique … etc
Diesel
Textile : amine aromatique : benzidine , polyurethal , bnaftilamine
Effets des médicaments :
Phénacétine ( antalgique)
Moutarde azotée ( traitement des hémopathies) …> chimiothérapie
Radiothérapie
Tabagisme : +++ c’est le principal facteur de risque
Anapath :
1- Tumeurs épithéliales primitives :
Carcinome urothélial 90- 95 %
Carcinome épidermoide 3-6% ( bilharziose)
Adénocarcinome 0 ,5 %
2- Tumeurs non épithéliales :
Bénignes : polype fibreux
Malignes : sarcome
N.B : - 95 % des tumeurs uréthéliales ont vésicales
- 5 % siègent sur le haut appareil
- 50 % sont des tumeurs multiples
Classification :
Tumeurs non infiltrant le muscle : ( superficielle )
Tis Carcinome in situ
Ta Tumeur papillaire non infiltrant le chorion
T1 Tumeur papillaire envahissant le chorion
Tumeurs infiltrantes :
T2 Tumeur envahissant la musculeuse :
T2a Tumeur envahissant la couche musculaire superficielle (moitié
interne)
2. T2b Tumeur envahissant la couche musculaire profonde (moitié
externe
T3 Tumeur envahissant la graisse périvésicale
T3a Microscopiquement
T3b Macroscopiquement
T4 Tumeur envahissant l'une ou l'autre des structures suivantes :
prostate, utérus, vagin, paroi pelvienne et paroi abdominale
T4a Tumeur envahissant la prostate, le vagin, l'utérus
T4b Tumeur envahissant la paroi pelvienne ou abdominale
Ganglions régionaux (pelviens)
N0 Pas de métastase ganglionnaire
N1 Métastase d'un seul ganglion mesurant moins de 2 cm
N2 Métastase d'un seul ganglion mesurant de 2 à 5 cm ou de plusieurs
ganglions, aucun ne mesurant plus de 5 cm
N3 Métastase ganglionnaire mesurant plus de 5 cm
Métastases à distance
M0 Absence de métastase
M1 Métastase à distance
Classification des tumeurs superficiels :
Faible risque : unique , faible grade < 1 , <3Cm , non récidivé
Risque intermédiaire : Ta grade 1, 2 ,multifocal et / ou récidivante grade
1, 2 ( LMP ou bas grade )
Haut risque : carcinome in situ , Ta grade 3 , T1 récidivante , T1 grade 3
Histoire des tumeurs :
Lors du diagnostic :
70 % tumeurs superficielles
25 % tumeurs infiltrantes
5% métastases
Parmi les tumeurs superficielles :
Population des tumeurs hétérogènes
60 % ( entre 40-80) de récidives
10-20 % l’évolution vers l’infiltration
Tumeurs à haut risque : Ta ou T1
Circonstances de découverte :
Hématurie macroscopique : le mode le plus fréquent 70-80 % ( mais peut
être absente )
Irritation vésicale : 30% des cas ( tumeurs du col )
Pollakiurie , brulures et impériosité mictionnelles
Dysurie : si tumeur du col vésical
Signes d’envahissement :
Douleurs lombaires ou pelviennes
3. N.B : 70 % des tumeurs vésicales sont au stade localisé au moment du diagnostic
Diagnostic :
Examen clinique : il est normal si tumeur localisée
Facteurs de risque , ATCD
Hématurie
Examens complémentaires :
Echographie : polype endovésical , retentissement sur le haut appareil
urinaire
Cystoscopie +++ : confirme la présence de polype ou de tumeur ,
(diagnostic différentiel d’un caillot sanguin )
Rigide : chez la femme
Souple : chez l’homme
UIV : recherche une tumeur associée du haut appareil urinaire
Cytologie urinaire : le contrôle surtout …> recherche des cellules
atypiques ( CIS ++) ,
Examen d’extension : IRM , scintigraphie : si tumeur infiltrante à la
recherche de métastases
Anapath : grade 1, 2 stade ( superficielle ou infiltrante)
Evolution :
La récidive
La progression
- Facteurs de risque de la récidive :
Multifocale
Haut grade
Infiltration de la membrane basale
Traitement :
Tumeurs superficielles :( pas de bilan d’extension )
Résection endoscopique
Instillations endovésicales :
Mitomycine C : 40 mg …> chimiothérapie : réservée aux
tumeurs à risque faible ou intermédiaire
6-8 hébdomadaire de 40 mg pendant 1h , mensuel
Contrôle de récidive
Immunothérapie ( BCG thérapie) : ampoule à 81 mg
3X1 / semaine , 3, 6 , 18 , 24 , 30 et 36
Réservée aux tumeurs à haut risque non infiltrante ( CIS , stade
élevé , haut grade récidivantes )
Nécessite une surveillance rigoureuse à causes de ses effets
indésirables .
Second look : revoir la vessie après la première résection
4. Cystectomie :
o Non discutable si :
Infiltration documentée du muscle
Récidive 3 mois après un traitement local bien conduit
Tumeurs superficielles diffuses , non contrôlée par les
traitements locaux
Les canaux et la glande prostatique sont envahis
o A discuter :
Tumeur de haut risque qui récidive après 3-6 mois après la
BCG thérapie
Moment pour réaliser la cystectomie conditionne la survie
du malade .
Surveillance :
- Tumeurs superficielles :
Faible risque : cystoscopie
Risque intermédiaire : cystoscopie + cytologie ( CIS)
Haut risque : biopsie systématique ( second look)
- Tumeurs infiltrantes :
Cystectomie : infiltrations ou superficielle à haut risque + échec du traitement
Alternatives de la cystectomie :
Radio chimiothérapie concomitante
Cystectomie partielle
Résection seule
Radiothérapie seule
En cas d’envahissement ganglionnaire :
Curage ganglionnaire
En cas de métastases :
- Chimiothérapie palliative ( protocole M-VAC)
- Gestes palliatifs de dérivation urinaire
En cas de cystectomie : recoupe urétérale ( pour éviter les récidives )
Dérivations urinaires :
Bricker : anse intestinale + anastomose urétérale + stomie
Remplacement de vessie :
Urétérostomie bilatérale
Uretères dans le rectum ( risque de dysplasie ou cancer du rectum )
Uretères dans une anse intestinale ( risque de pyélonéphrite )
Remplacée par le caecum
Conclusion :
Les tumeurs vésicales sont fréquentes ( surtout les tumeurs
superficielles )
La forme infiltrante ….> cystectomie
Détecter les facteurs de risque