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Techniques de mesure 
de la densité minérale osseuse 
et de la composition corporelle 
P Braillon 
Résumé. – Parmi les méthodes de mesure de la densité minérale osseuse, l’absorptiométrie à rayons X en 
double énergie (DXA), reste actuellement considérée comme la méthode de référence. Elle présente en effet 
une excellente reproductibilité et elle permet, moyennant une irradiation très faible, d’obtenir des 
informations, non seulement sur le compartiment osseux, mais aussi sur la composition corporelle en masse 
musculaire et masse grasse. La tomodensitométrie quantitative (QCT) est une autre technique intéressante. 
Elle est cependant limitée essentiellement aux mesures de densité minérale au rachis lombaire et elle est plus 
irradiante que la précédente. 
Pour ces deux techniques, les valeurs mesurées chez un patient sont à comparer aux valeurs normales établies 
pour l’appareillage utilisé. Ceci se fait en général en utilisant la valeur d’un écart-type comme unité. Les écarts 
de la valeur mesurée avec la moyenne pour l’âge et le maximum estimé chez l’adulte jeune ainsi définis, et 
notés habituellement Z score et T score, sont utilisés pour caractériser la normalité de la densité mesurée 
(T > - 1) ou le risque fracturaire, en cas d’ostéopénie (-2,5 < T < - 1,0) ou d’ostéoporose (T < - 2,5). 
Des méthodes non irradiantes d’étude du compartiment osseux, telles celles utilisant l’atténuation des 
ultrasons, ont été également mises au point pour le dépistage de l’ostéoporose. La mesure de la vitesse de 
propagation des ondes ultrasonores dans le milieu osseux, en général au calcanéus, ainsi que leur atténuation 
sur une bande de fréquences suffisamment large (en dB/MHz), permettent d’obtenir des renseignements sur 
la qualité mécanique du squelette. Les méthodes d’investigation comme la résonance magnétique peuvent 
apporter des informations nouvelles. Elles demandent cependant un matériel difficile à utiliser pour des 
examens de pratique courante. 
En pédiatrie, ces examens ont un intérêt certain et se développent. Ils font appel au même type de matériel 
que chez l’adulte, mais l’analyse des résultats obtenus chez un jeune patient doit se faire en considérant les 
éventuels retards ou avances de croissance. 
Les règles pratiques à observer dans ces investigations sont très générales. La technique et le site de mesure 
les mieux adaptés étant définis, il est important, dans le cas d’un suivi, de préciser l’intervalle utile entre deux 
examens. Enfin, une grande rigueur doit être apportée à l’analyse des résultats et à la rédaction du compte-rendu 
d’examen qui peuvent conduire à la prescription d’un traitement de longue durée. 
© 2002 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. 
Mots-clés : densité minérale osseuse, composition corporelle, croissance, ostéodensitométrie 
(DXA-QCT-QUS). 
Introduction 
L’expression couramment employée de « densitométrie osseuse » 
recouvre en fait un ensemble de techniques quantitatives de mesures 
non invasives du contenu en minéral d’une zone délimitée du 
squelette ou de sa totalité. Ces techniques, qui peuvent être fort 
différentes les unes des autres dans leur principe physique, sont 
actuellement dominées par l’une d’elles, dite « absorptiométrie 
biphotonique à rayons X » ou, selon sa dénomination anglo-saxonne 
d’origine, quasi universellement utilisée, dual energy X-ray 
absorptiometry, en général abrégée par DXA (abréviation qui sera 
adoptée ici). Outre la détermination de paramètres osseux, cette 
méthode permet la mesure de la composition corporelle en « masse 
maigre » et « masse grasse » avec beaucoup de facilité, sur des 
examens du corps entier. Ceci lui confère un important potentiel 
supplémentaire qui permet d’étendre le champ d’activités du 
radiologue à un domaine actuellement en développement, car il 
s’agit de problèmes de santé publique de toute première importance. 
Il en est ainsi tout particulièrement de l’ostéoporose. Cette 
pathologie osseuse « silencieuse » et courante fait l’objet de très 
nombreuses études, en liaison avec le développement de produits 
pharmaceutiques efficaces pour sa prévention et son traitement. Les 
méthodes non invasives dont on peut disposer pour diagnostiquer 
une ostéopénie et suivre son évolution au cours du temps sont donc 
d’un grand intérêt, aussi bien en clinique qu’en recherche. Il a été en 
effet établi récemment que le taux de pertes minérales osseuses est 
un facteur lié à la mortalité et que, par exemple, chaque diminution 
d’un écart-type de la densité minérale osseuse (DMO) du col fémoral 
chez les femmes de plus de 65 ans est associée à une augmentation 
de la mortalité par un facteur supplémentaire de 1,3 [43]. Un autre 
aspect, également d’importance en santé publique et que permettent 
d’appréhender quantitativement les techniques de DXA, est celui de 
Pierre Braillon : Docteur ès sciences physiques, docteur en médecine, département d’imagerie pédiatrique, 
hôpital Debrousse, 29, rue Soeur-Bouvier, 69322 Lyon, France. 
Encyclopédie Médico-Chirurgicale 31-100-F-10 
31-100-F-10 
Toute référence à cet article doit porter la mention : Braillon P. Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits 
réservés), Radiodiagnostic - Neuroradiologie-Appareil locomoteur, 31-100-F-10, 2002, 13 p.
31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic 
la composition corporelle. Sa mesure chez les malades atteints de 
pathologies ayant une influence directe sur le métabolisme 
musculaire et lipidique, ainsi que tous les problèmes liés à la 
nutrition, l’obésité en particulier, sont deux exemples très actuels. 
Historique 
Partant de l’idée que l’opacité aux rayons X du tissu osseux est liée 
à sa charge en minéraux, la mesure du contenu minéral osseux 
(CMO) a été envisagée dès les premiers développements de la 
radiographie. Ainsi, en 1939, Mack [64] publie une technique 
d’estimation du « degré de minéralisation » des os à partir de la 
mesure de la densité optique de clichés radiographiques. Si cette 
technique simple n’a pas répondu aux attentes des cliniciens, c’est 
que, à l’époque, la qualité inégale des clichés et la faible 
reproductibilité de la méthode ne permettaient de détecter les pertes 
en minéral osseux que lorsqu’elles atteignaient des valeurs de l’ordre 
de 40 %. Ces valeurs correspondent malheureusement à des 
ostéoporoses avérées. 
Des méthodes indirectes d’estimation de la minéralisation du 
squelette, par exemple la détermination de l’index 
corticodiaphysaire, ont été développées dans les années 1950, en 
particulier en pédiatrie [57]. Cependant, la mesure de ce qu’il a été 
convenu d’appeler la DMO (bone mineral density [BMD]) n’a connu 
son véritable essor qu’en 1963 avec le développement par Cameron 
et Sorenson [19] d’une technique d’absorptiométrie utilisant un 
rayonnement gamma monoénergétique (single photon 
absorptiometry) issu d’une source isotopique, le plus souvent une 
source d’iode 125 (rayonnement c de 27,5 keV). Avec cette méthode, 
la pratique des mesures non invasives de la DMO devenait un outil 
de diagnostic. Seule était cependant possible l’étude de zones du 
squelette périphérique, zones où la quantité de tissus mous est 
suffisamment faible pour ne pas avoir d’influence notable sur la 
mesure osseuse. L’extrémité distale des os de l’avant-bras était en 
général choisie en raison de son accès facile et de l’importante 
proportion d’os trabéculaire de l’extrémité du radius. Pour mesurer 
le squelette axial, c’est-à-dire, en fait, s’affranchir de l’influence des 
tissus mous sur la mesure, une nouvelle technologie a été 
rapidement développée, avec la mise au point de sources c 
biphotoniques scellées (de gadolinium 153, essentiellement). De 
telles sources, à deux énergies (dual photon absorptiometry) 
permettaient en effet de calculer l’absorption propre de chacune des 
deux composantes, tissus mous et tissus osseux, définie par deux 
équations d’absorption à deux inconnues. Cependant, en plus de 
leur prix et de la nécessité d’avoir un agrément pour leur utilisation, 
la limitation majeure de telles sources isotopiques était le faible flux 
de photons émis. Ce débit faible conduisait à des temps 
d’acquisition longs, d’environ 15 minutes pour trois vertèbres 
lombaires, ainsi qu’à une reproductibilité médiocre, de l’ordre de 
2,5 %. L’arrivée, en 1987 [96], de sources à rayons X fonctionnant sur 
le même principe de deux énergies, mais avec un débit moyen de 
photons 1 000 fois plus élevé, a levé cette limitation. Les méthodes 
de DXA, développées à partir des premiers travaux de Stein, ont été 
introduites rapidement en clinique [14, 48]. Elles sont maintenant les 
plus utilisées et sont devenues les méthodes de référence pour les 
mesures de densité osseuse. Les autres techniques également 
utilisées pour ces mesures sont surtout la tomodensitométrie 
quantitative (quantitative computed tomodensitometry [QCT]), dont 
les débuts remontent à 1976 [42, 87], qui permet de faire des mesures 
volumiques sur des images de haute qualité, et les techniques 
ultrasonores (quantitative ultrasound [QUS]) développées à l’origine 
pour pratiquer le dépistage de l’ostéoporose à grande échelle, sans 
irradiation [38, 55, 89]. Enfin, les méthodes de résonance magnétique, 
dont l’utilisation dans le domaine de la mesure osseuse a été initiée 
par Wehrli [100], commencent à faire leur entrée dans le domaine de 
l’investigation osseuse quantitative en diagnostic. D’autres 
méthodes, telles l’activation neutronique, la diffusion cohérente de 
photons gamma, qui demandent des installations très spécifiques et 
qui sont en général très irradiantes, ne sont pas utilisées hors du 
laboratoire et ne seront pas décrites ici. 
Qualité des mesures : reproductibilité 
et exactitude 
Reproductibilité et exactitude sont deux paramètres importants de 
toute mesure quantitative. 
La reproductibilité d’un appareil est sa capacité à donner, pour la 
mesure d’une même quantité, des résultats aussi proches les uns 
des autres que possible. On peut parler également de variabilité, 
mais il faut sûrement éviter le terme de précision qui peut entraîner 
des confusions avec l’exactitude (en anglais, precision est employé 
pour reproductibilité). L’exactitude est évidemment l’aptitude d’un 
appareil de mesure à donner des résultats en bon accord avec la 
valeur de définition, comme on parle de « justesse » d’une balance. 
La notion de reproductibilité est particulièrement importante dans 
le domaine des mesures osseuses, en particulier lors de suivis de 
patients, par exemple dans les cas d’estimation de l’effet d’une 
thérapeutique. L’exactitude est un élément nécessaire pour 
permettre de faire rapidement la comparaison entre deux résultats. 
Cependant, dans les études multicentriques, on a souvent affaire à 
des appareils de mesure calibrés différemment et qui ne donnent 
donc pas exactement le même résultat pour une même mesure. On 
peut alors recalculer l’ensemble de ces résultats pour les 
« standardiser ». Ainsi, dans le domaine osseux, des corrélations ont-elles 
été établies, à partir de mesures sur des fantômes, pour faire 
correspondre les résultats de densitomètres à rayons X de marques 
différentes, ainsi que ceux de certains types de scanners [40, 78]. 
D’une façon générale, la reproductibilité d’un appareil est définie 
par le coefficient de variation (CV) de mesures répétitives effectuées 
in vitro, par exemple sur des fantômes de colonne lombaire, et in 
vivo chez des témoins, avec ou sans repositionnement entre les 
mesures (CV s’exprime par le rapport de l’écart-type, ou déviation 
standard [DS] des mesures, à leur moyenne, m, en % : CV = 100 
´ DS / m). Des considérations statistiques montrent que la variation 
significative minimale, d, ou least significant change [24, 34], que peut 
détecter l’appareil de mesure vaut alors : d = 2,8 ´ CV. Cette quantité 
est en fait celle qu’il faut prendre en considération, car elle permet 
de définir le temps nécessaire entre deux examens pour obtenir des 
résultats de mesure significatifs. Par exemple, si des mesures de 
DMO sont pratiquées chez un groupe de patients sur un appareil de 
densitométrie qui présente un CV de 1 % pour ces mesures et si 
l’évolution probable de cette densité est de 2 % par an, des mesures 
successives à 1 an d’intervalle seulement n’ont pas de signification 
chez ces patients. Avec de telles valeurs, un intervalle d’au moins 
18 mois entre deux examens est en effet nécessaire pour apprécier 
une variation significative de densité. 
Principes généraux des examens 
de densitométrie osseuse utilisant 
les rayons X 
BASES PHYSIQUES ÉLÉMENTAIRES [13] 
Les examens densitométriques utilisant les rayons X ont tous comme 
point commun la mesure de l’absorption par les tissus d’un faisceau 
de rayons X, mono- ou polychromatique. Cette mesure se fait par 
l’intermédiaire de détecteurs de type cristal scintillateur (iodure de 
sodium [NaI-Tl]) ou semi-conducteur (tellurure de cadmiun [Cd- 
Te]). Différentes possibilités techniques peuvent être envisagées, en 
utilisant soit une méthode d’acquisition et d’analyse par projection 
sur un plan perpendiculaire à l’axe du faisceau de rayons X (DXA), 
soit les méthodes volumiques plus élaborées de l’imagerie 
tomodensitométrique (QCT, ou éventuellement synchrotron). Dans 
tous les cas, une image numérique est obtenue directement. Un 
traitement plus ou moins élaboré de cette image, selon la conception 
du logiciel, peut être ensuite pratiqué : modifications de taille 
(zoom), d’orientation et de contraste (et/ou de couleurs), mais aussi 
mesures de distance, d’angle et de surface ou de volume 
(correspondant à un nombre de pixels ou de voxels). 
2
Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 
L’atténuation du faisceau de rayons X, dont la modélisation peut se 
faire de façon simple grâce à une fonction exponentielle, dépend à 
la fois de l’épaisseur des tissus traversés et de leur coefficient 
d’atténuation pour le rayonnement utilisé (si f0 est le flux de 
photons à l’entrée et f le flux après traversée d’une épaisseur X de 
tissus de coefficient d’atténuation linéaire μ, alors : f = f0. exp 
(– μ.X) ; μ dépendant de l’énergie du rayonnement). Cette 
atténuation varie de façon abrupte lorsque le faisceau passe d’une 
zone de tissus mous à une zone qui contient du tissu osseux. Par un 
seuillage, défini à partir du niveau moyen d’absorption des tissus 
mous (constituant ce que l’on peut appeler la « ligne de base »), les 
limites physiques du tissu osseux peuvent être ainsi obtenues. Ceci 
conduit, selon la technique, surfacique (DXA) ou volumique (QCT), 
à la détermination d’un nombre de pixels ou de voxels considérés 
comme occupés par du tissu osseux. Cette étape importante de 
l’acquisition permet donc le calcul de la surface de projection des 
pièces osseuses ou de leur volume. Pour la méthode 
absorptiométrique (DXA), le calcul montre que la quantité obtenue 
à partir de la mesure de l’atténuation correspond en fait à une masse 
de tissus par unité de surface. Par abus de langage, cette quantité 
est désignée par « densité » et elle est exprimée en général en g/cm2. 
Finalement, la méthode permet de définir deux quantités : la densité 
surfacique et la surface de projection des éléments étudiés. Le 
produit de ces deux quantités conduit à une masse : masse osseuse 
ou masse des tissus mous. Les mesures du tissu osseux sont faites 
en général en équivalent hydroxyapatite (HAP), minéral du tissu 
osseux dont le contenu en calcium est de 40 %. 
APPAREILLAGE 
¦ Absorptiométrie à rayons X 
Actuellement, la majorité des examens dits d’absorptiométrie se 
pratique avec des appareils utilisant un rayonnement biphotonique 
(DXA), même pour les mesures du squelette périphérique. Par 
l’intermédiaire de deux équations d’absorption, ces appareils 
présentent l’avantage important de faire la discrimination entre tissu 
mou et tissu osseux (cf supra). Pour les appareils à rayonnement 
monophotonique, seule l’absorption moyenne des tissus traversés 
est obtenue et la mesure sélective de l’un ou l’autre de ces tissus 
n’est pas possible. Pour déterminer avec le plus d’exactitude 
possible ce qui revient au tissu osseux, ces appareils 
monoénergétiques utilisent le plus souvent un « équivalent » tissu 
mou d’épaisseur constante et bien définie. Par exemple, pour les 
mesures de la DMO du radius et du cubitus, l’avant-bras est 
immergé dans un bac d’eau. Les appareils à isotopes ont été 
abandonnés et peu d’appareils à rayons X de type monoénergétique 
(single energy X-ray absorptiometry) sont utilisés. 
Pour les appareils de DXA, deux technologies ont été développées. 
La première utilise un faisceau cylindrique de rayons X (dit souvent 
pencil beam) de faible diamètre, de l’ordre du millimètre, qui balaye 
la zone de tissu à étudier ligne par ligne, en « X-Y ». Dans une 
deuxième approche technologique, des appareils utilisant un 
faisceau en « éventail » (fan beam) ont été réalisés pour permettre un 
balayage unique de la zone de mesure, en général selon la direction 
de l’axe principal de la table d’examen (fig 1A, B). 
La deuxième technique a l’avantage faible de permettre une 
acquisition plus rapide, mais elle est plus irradiante que la technique 
en single beam. De plus, il existe un agrandissement des surfaces de 
projection, variable selon la distance avec la source, c’est-à-dire selon 
le niveau des tissus mesurés par rapport à la table d’examen et donc 
selon la corpulence des patients. Cette distorsion, difficile à corriger, 
complique les mesures. Des appareils de la toute dernière 
génération, utilisant un faisceau large (cone beam) et une matrice 
bidimensionnelle de détecteurs à semi-conducteurs permettant des 
acquisitions quasi instantanées sur des surfaces d’environ 20 cm 
´ 20 cm, semblent avoir résolu, dans leur conception, la majorité de 
ces problèmes (fig 1C). 
D 
S 
*A *B 
*C 
1 Options technologiques possibles pour le balayage de la zone de mesure en absorp-tiométrie 
biphotonique à rayons X (DXA). S : source ; D : détecteur. 
A. Faisceau cylindrique (pencil beam). Le diamètre du faisceau de rayons X est 
de l’ordre du millimètre. Ce faisceau très directif implique un balayage ligne par li-gne, 
en « X-Y ». L’espacement entre chaque ligne de balayage peut être adapté au 
type d’examen. De plus, avec cette technique de projection orthogonale, les mesu-res 
de surface peuvent être faites avec beaucoup d’exactitude. 
B. Faisceau large, en « éventail » (fan beam). L’acquisition se fait en un balayage 
unidirectionnel. 
C. Faisceau conique, bidimensionnel (cone beam). Ce type de faisceau, associé à 
un capteur matriciel, permet de faire des examens très rapides, par acquisition suc-cessives 
portant sur des zones dont la surface est d’environ 20 cm ´ 20 cm. 
¦ Tomodensitométrie 
En tomodensitométrie, les mesures sont faites, à l’étage vertébral 
lombaire, dans un tissu qui comporte, outre la substance minérale, 
une trame protéique, des cellules sanguines et de la graisse qui 
remplace progressivement le tissu hématopoïétique au cours du 
vieillissement. Cette dernière composante entraîne une sous-estimation 
des valeurs de densité minérale qui doit être corrigée [56]. 
L’idéal serait de pouvoir faire les mesures de densitométrie osseuse 
en utilisant un scanner qui fonctionnerait avec plusieurs énergies 
(en toute rigueur, avec trois énergies pour résoudre avec exactitude 
les quatre composantes citées ci-dessus). La réalisation 
technologique d’un tel système serait évidemment très compliquée. 
On a pourtant disposé d’excellents scanners fonctionnant en double 
énergie et qui permettaient de faire une très bonne correction de 
l’« effet graisse » [45, 46] tout en ayant une bonne reproductibilité [11]. 
Dans ces appareils, les deux tensions nécessaires étaient fournies 
sous la forme d’impulsions successives, de 85 et 125 kVp par 
exemple, ce qui était possible lorsque la vitesse d’acquisition des 
coupes n’était pas trop élevée (de 7 à 10 secondes par coupe). Avec 
les vitesses de rotation actuelles, de l’ordre de la seconde ou moins, 
il est malheureusement devenu beaucoup plus difficile de mettre en 
oeuvre une technologie fiable de ce type de commutation et les 
méthodes de mesures dont on dispose sur les scanners usuels se 
font en simple énergie. Toutefois, des corrections pour l’âge sont en 
général programmées dans les logiciels de calcul de DMO. 
3
31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic 
L2 0,9791 12,21 3,30 12,47 
L3 1,031 13,95 3,30 13,53 
L4 0,9877 15,04 3,30 15,22 
L2 - L4 0,9993 41,20 9,90 41,23 
L1 - L4 0,9820 51,92 12,90 52,87 
IMAGERIE 
Le scanner, de par sa conception prioritaire d’instrument d’imagerie, 
présente évidemment toutes les qualités pour faire des images de 
haute définition et des scanners travaillant en très haute définition 
ont été développés pour faire des études de la texture osseuse du 
squelette périphérique [26, 27, 86]. Cependant, il existe des scanners 
commerciaux fonctionnant en double énergie qui sont 
spécifiquement dédiés aux mesures de DMO du squelette 
périphérique et qui n’ont pas vocation à faire de l’imagerie fine 
(pQCT). 
Pour les examens absorptiométriques de type DXA, la qualité des 
images peut venir en second plan. Il n’est en effet pas nécessaire 
d’avoir une excellente résolution spatiale pour positionner une zone 
d’intérêt sur l’image du rachis lombaire ou de l’extrémité supérieure 
du fémur. L’acquisition des données se fait ainsi, pour beaucoup 
d’examens, avec des appareils d’absorptiométrie qui sont des 
appareils robustes, dotés d’une informatique beaucoup moins lourde 
que celle d’un scanner. De ce fait, les images obtenues, de qualité 
souvent modeste, ne peuvent pas être utilisées pour le diagnostic 
radiologique, sauf éventuellement celui de tassement vertébral net, 
en général déjà connu (les fabricants de matériel font apparaître de 
façon bien claire cette limitation sur l’impression des résultats 
d’examen). Cet aspect est toutefois en train d’évoluer, avec le 
développement de logiciels permettant des études véritablement 
morphologiques des corps vertébraux, sur des acquisitions de profil 
du rachis et qui demandent des images de bonne qualité. 
PRÉPARATION DU PATIENT 
Il n’y a pas à réaliser de préparation particulière du patient. Il faut 
bien entendu faire retirer tous les éléments absorbants qui 
pourraient se trouver dans le champ d’investigation, tels bijoux, 
agrafes métalliques, boutons, fermetures à glissière ou tout autre 
élément métallique. Il faut également s’assurer que le patient n’a 
pas subi très récemment des examens faisant intervenir des produits 
de contraste ou une scintigraphie. Enfin, il est conseillé de ne pas 
pratiquer de mesures densitométriques, chez une femme en âge de 
procréer, sans être assuré qu’une grossesse n’est pas en cours, même 
avec les appareils d’absorptiométrie qui sont très peu irradiants. 
Examens absorptiométriques usuels 
chez l’adulte 
RACHIS LOMBAIRE 
C’est l’examen de base, pratiqué quasi systématiquement au cours 
d’un bilan osseux. Cet élément porteur du squelette axial qu’est la 
colonne lombaire est en effet composé pour une part importante d’os 
trabéculaire [74], composante osseuse à renouvellement rapide. Le 
patient est installé en décubitus dorsal, les jambes surélevées par un 
coussin suffisamment épais pour compenser la lordose et rendre 
l’axe du rachis lombaire le plus rectiligne possible. La mesure est 
souvent pratiquée sur les vertèbres L2 à L4, pour que la zone de 
balayage n’empiète pas sur les dernières côtes et les crêtes iliaques. 
L’examen peut aussi se faire de L1 à L4, pour obtenir une 
information sur une zone plus importante du rachis (fig 2). La prise 
en compte de l’arthrose rachidienne (ostéophytes, arthrose 
articulaire postérieure) ainsi que des zones de calcifications 
extrarachidiennes (plaques d’athérome), qui peuvent conduire à une 
mesure faussement élevée, constitue une des limitations majeures 
de cet examen. L’acquisition en incidence latérale a été développée 
pour tenter de résoudre ces artefacts de mesure [99]. Cependant, et 
bien que sa sensibilité puisse être meilleure que celle de l’examen en 
incidence postéroantérieure, sa moins bonne reproductibilité et 
l’irradiation plus importante qu’il apporte font discuter l’intérêt de 
cet examen, qui reste assez peu pratiqué [4, 7, 67]. 
EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DU FÉMUR 
La mesure de cette zone complète souvent celle de la colonne 
lombaire en incidence postéroantérieure. Elle permet en effet de 
lever l’ambiguïté qui peut exister sur les résultats obtenus en 
mesurant un rachis atteint d’arthrose modérée. De plus, il a été bien 
démontré que la valeur de la DMO du col fémoral est le meilleur 
paramètre pour estimer le risque fracturaire à ce niveau [102]. 
Le patient est toujours installé en décubitus dorsal, le membre 
inférieur à mesurer étendu dans le plan de la table d’examen et en 
abduction de 10° à 15°. On utilise un système de cale au pied, ou de 
sangle à la cuisse, pour obtenir une rotation interne qui permette de 
compenser l’antéversion du col fémoral et le mette dans un plan 
perpendiculaire au faisceau de rayons X. L’acquisition se fait sur 
une zone qui englobe la tête fémorale et va jusqu’à 10 à 15 mm au-dessous 
du petit trochanter. 
Trois zones d’analyse sont habituellement définies par l’opérateur, 
comme on peut le voir sur la figure 3. La plus intéressante, car la 
plus sensible et la plus reproductible, est la zone du col fémoral. 
Elle est délimitée par un rectangle dont la longueur, perpendiculaire 
à l’axe du col, déborde de quelques millimètres la projection des 
corticales et dont la largeur est réglée pour correspondre 
sensiblement à la longueur du col. Pour assurer à la mesure la 
meilleure reproductibilité possible, il est habituel de rendre cette 
zone tangente à la tubérosité du grand trochanter. La deuxième zone 
de mesure délimite la région du grand trochanter. Enfin, la troisième 
zone est placée, de façon automatique ou manuellement, dans la 
région de plus faible densité. C’est la zone triangulaire dite de Ward, 
du nom du chirurgien qui a décrit cette zone délimitée par 
l’orientation des travées osseuses suivant les lignes de contrainte en 
traction et en compression de l’extrémité supérieure du fémur (la 
densité de ces travées est classiquement cotée par l’indice de Singh, 
de 7 à 1). Pour des raisons informatiques, cette zone de mesure est 
BMD 
g/cm2 
BMC 
g 
Longueur 
cm 
Surface 
cm2 
2 Exemple d’examen du rachis lombaire chez une femme 
de 48 ans, mesurant 1,58 m. Chez cette femme ménopausée, 
la densité minérale osseuse moyenne des quatre vertèbres 
mesurées est située à un demi-écart-type au-dessous de la 
valeur normale pour l’âge (Z = - 0,5) et à 0,9 écart-type au-dessous 
de la valeur maximale moyenne à 30 ans (T = - 0,9). 
La surface de projection et la hauteur de ces quatre vertèbres 
valent 52,87 cm2 et 12,90 cm, données qui peuvent être uti-lisées 
pour rapporter la densité minérale osseuse à la taille et 
obtenir une valeur de densité volumique corrigée. BMD : 
bone mineral density ; BMC : bone mineral content. 
4
Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 
Col 
fémoral 0,7352 3,6620 1,50 04,981 
Troc 0,5012 5,933 11,84 
Tri W 0,5922 0,5922 1,00 01,000 
en général constituée par un petit carré et son positionnement n’est 
pas très reproductible. Il faut donc être prudent dans l’interprétation 
du résultat obtenu à ce niveau. 
Les deux cols, dont la géométrie n’est en général pas strictement 
symétrique, ne présentent pas la même densité. Les différences 
moyennes sont, dans notre expérience, de près de 10 % (0,5 à 1 écart-type). 
Il faut donc prendre soin de toujours mesurer le même fémur 
lors d’examens répétés chez un même patient. Les nouveaux 
logiciels, récemment développés pour faire la mesure des deux cols 
au cours du même examen [68], ont un intérêt certain, car on ne sait 
pas, a priori, quel côté présente la densité la plus faible. 
Enfin, on peut signaler ici la mesure particulière de la DMO 
périprothétique, pratiquée essentiellement dans le cas de prothèses 
non scellées de la hanche [23, 50, 95, 97]. Pour effectuer ces examens qui 
intéressent les orthopédistes, il faut un logiciel spécifique permettant 
de faire les mesures dans les zones définies par Grüen [36]. Ils ne 
seront pas décrits plus en détail ici. 
CORPS ENTIER 
L’examen absorptiométrique du « corps entier », dont Mazess [66] a 
été l’un des tout premiers promoteurs, est de plus en plus pratiqué 
et actuellement, dans presque toutes les études cliniques mises en 
place par les laboratoires pharmaceutiques, une absorptiométrie 
« corps entier » est prévue. Cet examen apporte en effet de 
nombreux renseignements, aussi bien sur le compartiment osseux 
que sur la composition corporelle en masse maigre et masse grasse 
(fig 4). Les indications sont de ce fait nombreuses. C’est le cas en 
pathologie osseuse où une analyse globale et région par région du 
squelette peut être utile. L’intérêt dans les ostéoporoses, les 
ostéomalacies, les ostéogenèses imparfaites ou les myélomes, par 
exemple, est évident. La mesure simultanée des tissus mous permet 
d’étendre ces indications à la plupart des pathologies endocriniennes 
(diabète, maladie de Cushing, hypo- et hyperthyroïdies, 
hyperparathyroïdies, syndrome de Turner), aux désordres 
métaboliques (malabsorptions digestives, syndrome 
immunodéficitaire acquis, sarcomes, maladies sanguines), à l’obésité 
et l’anorexie mentale etc. 
L’examen est simple à réaliser et, avec les appareillages actuels, il 
peut se faire avec des vitesses de balayage élevées sans perdre 
d’information (par exemple 260 mm/s en single beam ; il ne prend 
ainsi qu’environ 5 minutes pour un sujet adulte de taille moyenne). 
Le patient est installé en décubitus dorsal, les membres supérieurs 
alignés le long du corps, les mains à plat en pronation et les 
membres inférieurs alignés dans l’axe du corps, en rotation interne 
d’environ 20° pour bien dégager les péronés. Cette installation 
assure une bonne reproductibilité à l’examen (CV » 0,7 %). Aux 
zones d’intérêt usuelles, qui délimitent l’extrémité céphalique, le 
BMD 
g/cm2 
BMC 
g 
Longueur 
cm 
Surface 
cm2 
3 Étude de l’extrémité supérieure du fémur. L’acquisi-tion 
englobe la tête fémorale et s’étend jusqu’à 10 à 12 mm 
au-dessous du petit trochanter (six à huit lignes de ba-layage). 
Classiquement, trois zones d’intérêt sont définies 
pour l’analyse. Celle du col fémoral, délimitée par un rec-tangle 
dont la longueur est perpendiculaire à l’axe du col fé-moral, 
est en général positionnée de façon à être tangente à 
la tubérosité du grand trochanter. Ce positionnement précis 
assure une bonne reproductibilité à la mesure de la densité 
minérale de cette zone. La deuxième zone d’intérêt est celle 
du grand trochanter, délimitée par le versant interne du 
grand trochanter et l’axe du col. Enfin, la zone de densité 
minérale minimale est définie par un petit carré et corres-pond 
sensiblement au triangle deWard. 
La zone de mesure la plus reproductible et qui s’avère la plus 
sensible est celle du col fémoral.BMD : bone mineral den-sity 
; BMC : bone mineral content. Troc : trochanter. Tri 
deW : triangle deWard. 
BMD 
g/cm2 
BMC 
g 
Surface 
cm2 
Longueur 
cm 
Largeur 
cm 
Masse 
maigre 
g 
Masse 
grasse 
g 
Tête 
Tronc 
Abdomen 
Mb sup. 
Mb inf. 
Total 
1,8830 
0,8449 
0,9567 
0,6148 
0,9171 
0,9269 
0542,9 
0840,0 
0313,2 
0362,6 
0942,8 
2688,0 
0288,2 
0994,3 
0327,3 
0589,8 
1028,0 
2900,0 
03250 
17442 
08666 
03360 
12886 
36937 
0715,7 
11305,0 
05232,0 
03827,0 
08058,0 
23905,0 
4 Examen « corps entier ». L’analyse porte sur l’ensem-ble 
du squelette et des tissus mous (masse maigre et masse 
grasse), mais elle est également faite par régions d’intérêt. 
Sur cet exemple de résultats normaux, obtenus chez une 
femme de 57 ans, sans anomalie du métabolisme osseux, la 
densité minérale osseuse du squelette entier (DMOt = 
0,929 g/cm2) correspond à une valeur moyenne. La densité 
minérale de l’extrémité céphalique, qui varie très peu avec 
l’âge, est deux fois plus élevée, alors que celle du squelette 
des membres supérieurs est 1,5 fois plus faible. Pour cette 
raison, la DMOt est un paramètre peu sensible. Pour inter-préter 
les résultats d’examen « corps entier », il est préféra-ble 
d’utiliser les valeurs du contenu minéral osseux CMO 
(ici CMOt = 2 688 g) qui sont corrélées au poids corporel. 
BMD : bone mineral density ; BMC : bone mineral 
content. 
5
31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic 
tronc, le pelvis et les membres, il est possible, avec la plupart des 
logiciels, d’ajouter au moins deux zones d’analyse supplémentaires 
à contours déformables. Cet ensemble de zones de calcul permet de 
faire une analyse détaillée du squelette osseux ainsi que de la 
répartition de la masse musculaire et de la masse grasse. Ceci est 
particulièrement utile pour comparer deux zones symétriques du 
corps, ce qui peut être le cas, par exemple, pour estimer l’évolution 
d’une algodystrophie. 
SQUELETTE PÉRIPHÉRIQUE 
L’avant-bras, qui a été le tout premier site de mesure de la DMO (cf 
supra) est parfois quelque peu oublié. Il s’agit cependant d’un site 
intéressant pour effectuer un dépistage simple de l’ostéoporose [80]. 
En effet, en pratiquant deux mesures, l’une au niveau distal, riche 
en os trabéculaire et l’autre au tiers moyen de l’avant-bras, quasi 
purement cortical, des informations précises sur la DMO des deux 
compartiments osseux sont obtenues (fig 5). 
La mesure de la DMO peut être faite en d’autres sites, poignet et 
main par exemple, avec des applications tels le suivi des 
hyperparathyroïdies ou même des polyarthrites rhumatoïdes [93], ou 
le contrôle de l’évolution normale de la croissance [17]. 
Le calcanéum, os porteur très riche en os trabéculaire, est également 
étudié et il existe maintenant des appareils de DXA dédiés presque 
uniquement à cette zone du squelette. Ces appareils utilisent un 
faisceau conique de rayons X et un détecteur matriciel à semi-conducteurs, 
couvrant l’ensemble de la zone à mesurer. La mesure 
se fait ainsi de façon quasi instantanée, en 5 à 10 secondes. De plus, 
l’acquisition et l’analyse peuvent être faites avec une excellente 
résolution spatiale (pixels de 0,2 mm, par exemple). 
Pour le squelette périphérique, il existe également (cf supra) des 
méthodes de mesure tomodensitométriques utilisant de petits 
scanners qui fonctionnenent en double énergie et sont équipés de 
logiciels qui permettent de mesurer avec une très bonne 
reproductibilité la DMO des deux composantes osseuses trabéculaire 
et corticale, ainsi que les surfaces respectives de ces compartiments 
sur des sections droites des os, ouvrant ainsi la voie à des 
investigations nouvelles [94]. 
Une technique dérivée pour l’analyse du squelette périphérique est 
la radiogrammétrie. 
Avec cette technique, la DMO est estimée en comparant l’atténuation 
des os et celle d’un matériau absorbant connu, ou en analysant la 
densité optique de radiographies numérisées de la main, la méthode 
prend alors le nom de digital X-ray radiogrammetry [6, 41]. Elle ne 
peut s’appliquer qu’au squelette périphérique. Le plus souvent, les 
mesures sont faites sur les métacarpiens ou les phalanges et dans le 
cas où un matériau de référence est utilisé, en général sous la forme 
d’un coin d’aluminium, celui-ci est placé entre les doigts. La 
méthode a permis également de redécouvrir l’intérêt de la mesure 
de l’index corticodiaphysaire tel qu’il avait été défini auparavant [57]. 
RÉSULTATS ET ANALYSE DES DONNÉES 
Les paramètres osseux mesurés au cours des examens 
absorptiométriques de type DXA permettent, par comparaison avec 
les valeurs de référence obtenues lors de l’étude de populations 
témoins, de classer les patients en fonction de leur risque fracturaire. 
¦ Grandeurs mesurées et unités 
À l’intérieur d’une zone d’intérêt définie par l’opérateur, les 
grandeurs mesurées correspondant à l’absorption, sont le CMO 
(noté plus souvent BMC, pour bone mineral content) et la DMO (ou 
BMD pour bone mineral density) qui s’expriment habituellement en 
g et g/cm2 en équivalent HAP, minéral du tissu osseux (mais qui 
devraient être, en unités internationales, en kg et kg/m2). Il faut 
noter que cette « densité » correspond en fait à la mesure d’une 
quantité de minéral par unité de surface. Il ne s’agit donc pas 
réellement d’une densité. Tout au plus peut-on parler (cf supra) de 
« densité surfacique ». Cet aspect est à bien noter, car il constitue 
une limitation de la technique. On voit immédiatement, en effet, que 
deux pièces osseuses de même densité minérale réelle peuvent avoir 
des valeurs de densité absorptiométrique différentes. Ainsi, deux 
éléments osseux cylindriques, de même longueur mais de section 
différente, ont-ils des densités minérales surfaciques (en g/cm2) 
proportionnelles à leur diamètre (fig 6). Les mesures effectuées sur 
des pièces osseuses en cours de croissance doivent donc être 
corrigées pour tenir compte de ce point et être comparables dans le 
temps. 
Il faut, bien entendu, ajouter les quantités mesurées dans les tissus 
mous, en même temps que les paramètres osseux : masse maigre 
(MM) et masse grasse (MG), habituellement notées en grammes. Les 
valeurs de ces deux composantes sont parfois données de façon 
accessoire lors des examens du rachis et de l’extrémité supérieure 
du fémur, mais elles sont évidemment de tout autre intérêt dans 
l’examen « corps entier ». On peut noter enfin que l’examen « corps 
entier » permet ainsi de mesurer le poids corporel : P = CMO 
+ MM + MG et de faire l’estimation de chacune des composantes en 
pourcentage de P. 
¦ Valeurs normales 
L’analyse de l’ensemble des données obtenues chez un patient, lors 
de l’un de ces examens, ne peut se faire que par comparaison à des 
valeurs de référence obtenues à partir de la mesure de populations 
témoins. Malheureusement, chaque fabricant de matériel de DXA a 
utilisé pour ses appareils une méthode d’étalonnage qui lui est 
BMD 
g/cm2 
BMC 
g 
Longueur 
cm 
Surface 
cm2 
Radius + cubitus 
distal 
Radius + cubitus 
proximal 
Radius proximal 
0,3307 
0,6357 
0,6661 
1,3820 
1,4210 
0,8642 
1,00 
1,00 
1,00 
4,180 
2,236 
1,297 
5 Examen de l’avant-bras. Les mesures sont faites au ni-veau 
distal et au tiers moyen des os de l’avant-bras, permet-tant 
ainsi d’obtenir des informations sur les deux compar-timents 
osseux, trabéculaire et cortical. BMD : bone 
mineral density ; BMC : bone mineral content. 
h 
Faisceau de rayons X 
D1 D2 
6 Correction pour la taille. Deux pièces osseuses cylindriques de même densité mi-nérale 
q et de même longueur h, mais de diamètres différents, D1 et D2, ont une den-sité 
minérale osseuse (DMO) proportionnelle à leur diamètre, lorsque celle-ci est me-surée 
par une méthode absorptiométrique de projection. En effet : 
DMO = q·p·h·D2/4·D·h = K·D (avec K = q·p/4). 
Cette modélisation simple montre l’intérêt qu’il y a à pratiquer une correction pour rap-porter 
les résultats à la taille. Cette correction est nécessaire pour pouvoir interpréter 
correctement les résultats de densitométrie osseuse par dual energy X-ray absorp-tiometry 
chez les sujets en cours de croissance, mais aussi chez les adultes dont la taille 
s’écarte de façon notable de la moyenne, une variation d’un écart-type sur la hauteur 
des vertèbres mesurées entraînant une variation du même ordre de grandeur sur DMO. 
6
Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 
propre, de telle sorte que les mesures qui pourraient être effectuées 
chez un même patient avec des appareils de marque différente ne 
sont pas directement comparables. Cependant, des corrélations ont 
été établies pour faire correspondre ces mesures (cf supra). 
Quel que soit le système de mesure et l’examen, les valeurs normales 
sont couramment représentées par une courbe représentant les 
valeurs moyennes de la quantité mesurée, par exemple la DMO au 
col fémoral, en fonction de l’âge des patients. Cette courbe moyenne 
est en général encadrée par deux courbes parallèles, séparées de 
± 2 DS de la moyenne et définissant donc l’intervalle de confiance à 
95 %. Parfois, les valeurs normales sont proposées en percentiles ; le 
50e percentile correspond à la moyenne et les courbes représentant 
le 3e et le 97e percentiles sont alors utilisées (100 – 2 ´ 3 = 94% des 
valeurs). 
Au rachis lombaire 
La figure 7 donne un exemple de courbe des densités normales chez 
la femme entre les âges de 20 et 80 ans. Sur cette courbe, deux 
éléments sont à noter : 
– il existe un maximum de DMO (peak bone mass), pratiquement 
atteint en fin de croissance, mais que l’on peut situer plus 
précisément vers l’âge de 30 ans chez la femme ; 
– la décroissance quasi exponentielle qui se produit ensuite 
correspond à une perte physiologique normale ; il est intéressant de 
voir que le taux de cette perte est maximal vers 50 ans (avec une 
valeur moyenne de l’ordre de 0,9 % par an, entre 45 et 65 ans), ce 
qui met en évidence l’importance de la surveillance du squelette 
osseux chez la femme au cours de la période périménopausique [79]. 
Sur ce type de courbe, la valeur de la DMO mesurée à l’étage 
vertébral lombaire chez une patiente peut être comparée à la valeur 
moyenne pour l’âge, ainsi qu’à la valeur maximale dans la 
population de référence. Les différences avec ces valeurs moyennes 
normales peuvent se calculer en pourcentage, mais il est plus parlant 
de les exprimer en prenant comme unité un écart-type. Des 
« scores », notés Z et T, sont ainsi définis (fig 8). 
À l’extrémité supérieure du fémur 
À cet endroit, la courbe de variation de la DMO avec l’âge a une 
allure très semblable à celle correspondant au rachis lombaire. Les Z 
et T scores sont définis de la même façon pour chacune des zones 
mesurées et spécialement pour la zone du col fémoral (fig 9). On 
pouvait s’attendre à ce que, en utilisant cette façon identique 
d’exprimer les résultats, une patiente puisse avoir les mêmes Z score 
et T score pour les deux sites, vertébral lombaire et col fémoral. Une 
bonne concordance entre les résultats n’existe malheureusement que 
dans 56 % des cas, comme cela a été montré récemment chez plus 
de 5 000 patientes [103]. 
Examen « corps entier » 
Pour ce qui concerne le compartiment osseux, les informations les 
plus intéressantes obtenues à partir de cet examen sont celles du 
CMO total (CMOt ou BMCt) ou régional (CMO des membres, en 
particulier). La DMO du squelette entier (DMOt ou BMDt) est 
faiblement corrélée à la taille et au poids (r » 0,45, dans notre 
expérience). Elle varie peu avec l’âge et n’est donc pas très 
informative [13]. Cette faible sensibilité de la densité vient en partie 
du fait qu’elle est la moyenne de densités très différentes, celles des 
membres et celle de l’extrémité céphalique, par exemple. L’extrémité 
céphalique peut représenter en effet, plus du tiers du CMOt à 70 ans 
et sa densité qui ne varie pratiquement pas avec l’âge (variation de 
moins de 0,5 % entre 40 et 90 ans), peut être de plus du double de 
celle des membres. Le CMO, bien corrélé au poids corporel ou, si 
l’on veut prendre en compte la taille et le poids, à la surface 
corporelle [13], est d’un plus grand intérêt. De plus, son analyse 
région par région peut être utile dans de nombreux cas d’examens, 
en endocrinologie et en orthopédie, en particulier. 
Pour l’analyse de la composition corporelle, en masse maigre et 
masse grasse, le poids corporel est de loin le paramètre le plus 
important. En utilisant les corrélations linéaires établies entre masse 
grasse ou masse maigre et le poids, des valeurs moyennes de 
référence peuvent être calculées et, pour un patient donné, les écarts 
avec ces valeurs calculés. 
¦ Classification des patientes et risque fracturaire 
Une commission de l’Organisation mondiale de la santé a défini des 
critères simples de classification des résultats de densitométrie 
osseuse, en vue du dépistage de l’ostéoporose, qui sont indiqués 
dans le tableau I [101]. Il faut cependant noter que ces critères 
s’appliquent à des femmes d’origine caucasienne ménopausées, 
pour la mesure de leur DMO par absorptiométrie biphotonique à 
rayons X, au rachis vertébral lombaire. La concordance entre les T 
scores lombaire et fémoral n’est pas totale (cf supra) et l’application 
des critères du tableau I aux mesures fémorales par DXA ou à 
l’analyse d’examens effectués avec d’autres modalités peut conduire 
à des conclusions erronées [30, 35, 47, 63, 84, 88]. 
Le risque fracturaire (RF) est souvent entendu comme étant le risque 
relatif de fracture en un site du squelette, correspondant à une DS 
7 Valeurs normales (moyenne ± 2 DS) de la densité minérale osseuse (DMO) me-surée 
chez les femmes, à l’étage vertébral lombaire (L2-L4), sur un appareil Norland 
XR-36. La courbe présente un maximum vers l’âge de 30 à 35 ans, puis une décrois-sance 
avec un point d’inflexion vers 50 ans, qui correspond à la ménopause. 
8 Les écarts de la valeur de densité mesurée, avec la valeur normale pour l’âge et avec 
la valeur maximale, sont en général calculées en déviation standard, conduisant à des 
scores Z et T. 
Noter que cette méthode peut s’appliquer à tous les types d’examens absorptiométri-ques. 
Elle a, de plus, l’avantage de donner des résultats plus comparables les uns aux 
autres que la valeur de densité minérale osseuse (DMO) en g/cm2, quand ils sont ob-tenus 
sur des appareils différents. 
Chez la patiente de 60 ans dont la valeur de DMO est représentée sur cette figure, Z = 
-1,0 et T = - 2,5 ; cette dernière valeur est celle retenue par l’Organisation mondiale de 
la santé pour porter le diagnostic d’ostéoporose. 
9 Courbe des valeurs normales (moyenne ± 2 DS) de la densité minérale osseuse 
(DMO) mesurée au col fémoral chez la femme (appareil Norland XR-36). 
7
31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic 
de décroissance de la DMO mesurée en ce site ou en un autre site. 
Des valeurs de ce paramètre RF/DS, calculées par Eddy et al [28] sont 
données dans le tableau II. 
On peut également estimer le RF en admettant qu’il évolue de façon 
sensiblement exponentielle avec la valeur de T et qu’il peut être 
estimé en l’exprimant par la quantité 2–Z ou 2–T [59]. Une patiente qui 
présenterait, pour sa DMO lombaire, une valeur de Z de -1,5 et une 
valeur de T de -3, aurait ainsi un risque relatif de faire un tassement 
vertébral environ trois fois plus élevé qu’une femme de son âge 
ayant une DMO normale et huit fois plus élevé qu’une femme 
normale de 30 ans (2 1,5 = 2,8 et 23 = 8). Les mêmes calculs de risque 
de fracture de l’extrémité supérieure du fémur seraient à faire avec 
les Z et T scores correspondants. 
MORPHOMÉTRIE VERTÉBRALE 
La proportion d’individus de plus de 50 ans qui présentent un 
aspect de tassement d’au moins une vertèbre est sensiblement 
identique dans tous les pays développés et atteint 20 à 25 % [70, 75]. 
Or, il est établi depuis une dizaine d’années [83] et confirmé depuis, 
dans diverses études [5, 69], que le risque de nouvelle fracture, au 
rachis ou à l’extrémité supérieure du fémur, est largement augmenté 
(de deux à cinq fois) s’il existe déjà un tassement vertébral. 
Malheureusement, pour différentes raisons, en particulier parce que 
les tassements vertébraux non traumatiques sont en général quasi 
asymptomatiques, ces fractures sont très souvent de découverte 
fortuite et on estime que seulement un quart d’entre elles sont 
cliniquement connues [29]. 
Certains appareils d’absorptiométrie sont maintenant capables de 
faire des clichés, en « mode radio », de l’ensemble du rachis de 
profil, en des temps courts, permettant des acquisitions en apnée 
(10 secondes environ). De plus, la résolution spatiale, de cinq à dix 
paires de lignes par centimètre, est suffisante pour que des mesures 
fiables de la hauteur des corps vertébraux, par exemple aux niveaux 
antérieur et postérieur, puissent être pratiquées. Associées à celle de 
la DMO, ces mesures constituent un apport important dans un bilan 
du squelette osseux et peuvent être d’une aide certaine dans la 
décision de mettre en route un traitement. On considère en effet que 
30 % environ des patients qui nécessiteraient d’être traités ne le sont 
pas s’ils n’ont pas eu un examen radiologique du rachis. 
Tomodensitométrie quantitative 
La tomodensitométrie, conçue d’abord pour fournir des images 
d’excellente définition (cf supra) est à mettre à part ici. 
PRINCIPE TECHNIQUE 
Les premières mesures avec cette technique ont été initiées par 
Alvarez [1]. Elles se sont ensuite assez vite développées [20, 58, 87]. Ce 
sont des mesures volumiques qui se pratiquent dans une zone de 
tissu osseux bien délimitée. Elles sont en effet effectuées dans un 
volume défini par l’aire de la zone d’intérêt et l’épaisseur de la 
coupe scanographique, toutes les deux programmées par l’opérateur. 
Le centre du corps vertébral, composé d’os trabéculaire, représente 
la zone d’étude la plus habituelle. 
L’échelle densitométrique en unités Hounsfield ne peut 
malheureusement pas être utilisée directement et on obtient la 
densité minérale d’une pièce osseuse par comparaison avec celle 
d’un fantôme de densité minérale connue et mesuré en même temps 
(fantôme dans le matelas de la table d’examen) (fig 10A) ou dans un 
deuxième temps (fantôme d’une section horizontale de l’abdomen, 
comportant une vertèbre modélisée) (fig 10B). Dans ces conditions, 
les mesures de densité en unités Hounsfield peuvent être corrigées 
et transformées en densité minérale, en g (ou plus souvent en mg) 
HAP/cm3. On a donc affaire ici à une véritable mesure de masse 
volumique. 
APPLICATIONS PRATIQUES POSSIBLES 
Cette excellente technique qui devrait se développer, avec les 
possibilités nouvelles de reconstruction qu’offre l’acquisition 
hélicoïdale, reste cependant encore d’utilisation limitée. Une des 
raisons provient sans doute des logiciels eux-mêmes, avec lesquels 
les mesures ne sont bien établies que pour la composante osseuse 
trabéculaire au rachis, mais elle vient aussi, au moins en France, du 
désintérêt quasi total du milieu radiologique pour ces mesures, 
jugées parfois longues et compliquées et laissées aux soins d’autres 
spécialités. Des développements de logiciels extrêmement 
intéressants existent, et des mesures très complètes et très 
informatives peuvent être faites sur des reconstructions 
tridimensionnelles, en particulier à l’extrémité supérieur du fémur 
ou encore aux maxillaires, pour les applications d’implantologie 
dentaire. Il faut signaler, de plus, qu’avec les scanners actuels la 
technique a une très bonne reproductibilité, même sur des durées 
de plusieurs années [9]. 
RÉALISATION DES EXAMENS USUELS 
AU RACHIS LOMBAIRE 
Le patient est installé en décubitus dorsal, les jambes surélevées par 
un coussin pour redresser le rachis et les membres supérieurs placés 
de façon à ne pas se trouver dans la zone de mesure, en mettant par 
exemple les bras derrière la tête, position qui a l’avantage 
supplémentaire de tirer sur le rachis. On utilise le « mode radio » du 
scanner pour programmer une coupe sur chacune des vertèbres à 
étudier, en général de L1 à L4. Chacune de ces coupes est centrée 
sur le plan médian horizontal des corps vertébraux. Leur épaisseur 
doit être suffisamment importante pour que la mesure soit effectuée 
dans un volume osseux représentatif de l’ensemble du corps 
vertébral. On choisit le plus souvent 10 mm. L’acquisition est faite 
également sur un fantôme de référence, simultanément ou dans un 
deuxième temps (cf supra). 
ZONES D’INTÉRÊT POUR L’ANALYSE 
L’opérateur positionne une région d’intérêt au centre de l’image du 
corps vertébral, région habituellement de forme elliptique, pour 
prendre en compte la plus large part possible du tissu osseux 
trabéculaire du corps vertébral, en évitant la zone vasculaire 
postérieure dont la morphologie est très variable d’un étage 
Tableau I. – Critères définis par l’Organisation mondiale de la santé 
pour le diagnostic de l’ostéoporose chez les femmes d’origine cauca-sienne, 
en fonction de la valeur de l’écart de la densité minérale os-seuse 
mesurée avec celle de la population adulte jeune normale 
(T score). 
Normal T > - 1 
Ostéopénie - 2,5 < T < - 1,0 
Ostéoporose* T < = - 2,5 
*Les patientes de ce dernier groupe qui ont déjà fait une ou plusieurs fractures sont classées comme ayant une 
ostéoporose sévère. 
Tableau II. – Risque fracturaire (RF) relatif pour une diminution d’un 
écart-type (ou déviation standard [DS]) de la densité minérale os-seuse 
mesurée : RF/DS (d’après Eddy et al [28]). Noter que le meilleur 
prédicteur du risque fracturaire en un site est la valeur de la densité 
minérale mesurée en ce site. Il faut également noter l’excellente valeur 
prédictive globale de la mesure au col fémoral. 
RF/DS 
Sites de mesure Poignet Vertèbre Fémur 
Avant-bras 1,8 1,6 1,6 
Rachis lombaire 1,6 2,0 1,3 
Col fémoral 1,6 1,9 2,6 
8
Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 
*A 
*B 
vertébral à l’autre. Certains logiciels plus élaborés font une détection 
des contours osseux et positionnent automatiquement des régions 
d’intérêt qui délimitent les deux composantes osseuses trabéculaire 
et corticale (fig 10A). Une zone d’intérêt est placée dans la zone 
appropriée du fantôme, pour obtenir la ou les valeurs de référence 
utilisées pour calculer les densités vertébrales chez le patient, en 
équivalent minéral (fig 10). 
RÉSULTATS ET VALEURS NORMALES 
Le calcul de la densité se fait ainsi pour chaque voxel constituant le 
volume d’intérêt délimité dans le corps vertébral. La valeur 
moyenne finalement obtenue (en mg HAP/cm3) est à comparer à la 
valeur normale pour l’âge, soit en pourcentage de cette valeur 
moyenne, soit de façon plus classique, en utilisant la valeur de 
l’écart-type de la population normale comme unité, pour définir 
l’écart de la valeur mesurée avec la valeur moyenne normale. Les 
résultats peuvent ainsi être donnés en Z et T scores, comme pour les 
mesures par DXA. 
INTÉRÊT ET LIMITES 
La méthode QCT permet de ne prendre en compte, à l’étage 
lombaire, que le tissu osseux vertébral et de s’affranchir ainsi des 
artefacts de mesure qui peuvent intervenir dans la mesure par DXA. 
Elle a aussi de ce fait une plus grande sensibilité, avec un taux 
annuel de pertes en minéral osseux de l’ordre de 1,2 % chez la 
femme, entre les âges de 45 et 70 ans et une perte globale à 80 ans 
de plus de 50 % par rapport à la valeur trouvée chez l’adulte jeune 
(fig 11). 
La DMO mesurée par QCT est très nettement corrélée avec le RF, 
non seulement aux vertèbres, mais aussi au trochanter [51]. 
Les limites de cette méthode d’étude de la DMO viennent 
principalement de la dose d’irradiation qu’elle délivre et qui est 
sensiblement plus élevée que celle apportée par les examens 
absorptiométriques de type DXA. Même si les calculs montrent que 
la dose efficace reste faible [44], il n’est pas d’usage de pratiquer ces 
mesures chez les enfants et seulement quelques études spécifiques 
ont été faites [32] (cf infra). Il est à noter, toutefois, que des mesures 
par QCT peuvent être faites au cours d’examens non spécifiques [39], 
n’entraînant ainsi pas d’irradiation supplémentaire. 
Un aspect important : l’irradiation 
La dose d’irradiation délivrée au cours d’examens utilisant des 
rayonnements ionisants, ou dose absorbée D, correspond à l’énergie 
apportée aux tissus par unité de masse. Son unité est donc le Joule 
par kilogramme (J/kg), plus souvent appelée Gray (Gy). Cependant, 
l’effet spécifique d’un rayonnement est différent selon que l’on a 
affaire à des particules, neutrons par exemple, ou à des 
rayonnements photoniques, rayons X ou c. Pour en tenir compte, on 
introduit un coefficient d’efficacité biologique ou « facteur de 
qualité » Q et on définit la dose équivalente par Deq = Q ´ D, qui 
est exprimée en Sievert (Sv). En fait, pour les énergies utilisées dans 
le domaine du radiodiagnostic, les choses sont simples, car Q = 1 et 
une dose absorbée de 1 Gy correspond à une dose équivalente de 
1 Sv (mais Q serait de 10 pour des neutrons). Enfin, chaque tissu a 
une sensibilité propre aux rayonnements ionisants et pour connaître 
l’effet global sur l’organisme d’une irradiation localisée on affecte à 
chaque organe un facteur de pondération (par exemple, selon les 
données de l’International commission on radiological protection de 
1990 [2] : pour les gonades, 0,20 ; la moelle osseuse, 0,12 ; le foie, 0,05 
etc). La dose efficace, exprimée également en Sievert, est obtenue en 
faisant la somme des quantités calculées pour chacun des organes 
irradiés pendant l’examen. Par exemple, un scanner abdominal 
conduisant à une dose absorbée de 30 mGy apporte une dose 
efficace d’environ 7 mSv [44]. 
Une règle générale évidente est de faire en sorte que les examens 
radiologiques soient le moins irradiants possible. Cette règle, 
exprimée dans le principe « ALARA » (as low as reasonably 
achievable) et souvent citée, s’applique évidemment aux examens 
10 Exemple de mesure de la densité minérale osseuse à l’étage vertébral lombaire, par 
tomodensitométrie quantitative. Cette mesure qui se pratique sur une coupe épaisse, 
d’environ 10 mm, au centre du corps vertébral (os trabéculaire), mais également, avec 
certains logiciels, sur la composante corticale (A), conduit à des valeurs de densité 
réelle, en g/cm3. Pour obtenir ces valeurs, il faut mesurer des fantômes comportant un 
ou plusieurs matériaux de référence, de densités connues. Ces mesures peuvent être ef-fectuées 
sur la même coupe tomographique que la vertèbre à mesurer, le fantôme étant 
positionné sous le patient, dans un logement du matelas (A), ou dans un deuxième 
temps, sur des coupes effectuées sur un fantôme comportant un modèle de vertèbre dont 
le corps est amovible et peut être constitué de matériaux de densités différentes (B). 
11 Taux global de pertes physiologiques en minéral osseux chez la femme, tel qu’il 
peut être estimé à partir de la variation de la densité minérale osseuse mesurée au ra-chis 
lombaire, par absorptiométrie à rayons X (DXA) et par tomodensidométrie quan-titative 
(QCT). La mesure par QCT, au centre du corps vertébral, en os purement tra-béculaire, 
est plus sensible que la mesure par DXA, qui prend en compte la composante 
corticale. Ainsi, les pertes physiologiques en minéral osseux trabéculaires sont-elles de 
près de 55 % chez la femme entre 30 et 85 ans. 
9
31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic 
absorptiométriques utilisant des rayonnements ionisants. 
Cependant, la dose d’irradiation reçue par le patient lors de tels 
examens est faible, de l’ordre de quelques microSieverts, comme 
l’ont montré les mesures effectuées par les constructeurs et 
confirmées dans différentes études [18, 72, 82]. Ainsi, un examen 
absorptiométrique du rachis lombaire en incidence 
postéroantérieure, en mode standard (single beam) délivre-t-il 
environ 2 μSv. Les examens faits en utilisant des appareils qui 
travaillent en fan-beam, ainsi que les investigations de morphométrie 
vertébrale sont cependant plus irradiants (10 à 30 μSv et 50 μSv 
environ, respectivement). Ces valeurs sont à comparer à celles 
correspondant aux examens radiologiques courants, environ 3 mSv 
pour un examen du rachis lombaire et 60 à 80 μSv pour une 
radiographie de face du thorax, et à la dose due à l’irradiation 
naturelle (au moins 2,5 mSv/an, en moyenne, en France ; une dose 
de 1 mSv correspond ainsi à environ 6 mois d’irradiation naturelle). 
Les examens effectués par tomodensitométrie apportent une dose 
d’irradiation supérieure, mais on peut réduire cette dose en utilisant 
les paramètres d’acquisition les plus faibles possibles (une règle 
classique pour estimer la dose d’irradiation, en microSieverts 
délivrée au cours d’un examen tomodensitométrique pratiqué à 120- 
130 kVp, est de multiplier la valeur de l’intensité en mAs par 70). 
De plus, il faut prendre en compte la dose efficace et non la dose à 
la peau. 
Note : Les anciennes unités, rad et rem, sont parfois encore utilisées. 
Elles correspondent à 1 cGy et 1 cSv, respectivement. 
Autres méthodes 
Pour pratiquer un dépistage large de l’ostéoporose, on a cherché à 
développer des méthodes d’utilisation simple et si possible non 
irradiantes. Les méthodes ultrasonores sont maintenant bien établies 
et largement utilisées. D’autres méthodes, plus destinées à l’étude 
de la texture du tissu osseux, sont encore essentiellement utilisées 
en recherche. Cependant, certaines d’entre elles, celles dérivées de 
l’imagerie par résonance magnétique (IRM) en particulier, 
commencent à apparaître comme des techniques possibles dans les 
études cliniques. 
MÉTHODES ULTRASONORES : SITES DE MESURE 
ET GRANDEURS MESURÉES 
Le site de mesure le plus courant est le calcanéum, os porteur riche 
en composante trabéculaire. Les appareils utilisés sont à bain d’eau, 
avec régulation de la température du bain, pour éviter une dérive 
des mesures, ou à sec, en utilisant un gel de contact (fig 12). 
Moins fréquemment, au moins dans le dépistage de l’ostéoporose, 
la diaphyse des os longs, du tibia en particulier [81], ainsi que les 
phalanges sont également des sites utilisés [25]. 
Deux grandeurs sont habituellement mesurées : la vitesse c des 
ondes ultrasonores (très souvent notée SOS, pour speed of sound) et 
l’atténuation en fonction de la fréquence (notée BUA, pour 
broadband ultrasound attenuation), introduite par Langton [53, 55]. La 
définition de cette dernière grandeur repose sur le fait que 
l’atténuation des ondes ultrasonores augmente avec la fréquence et 
qu’elle correspond à la somme des atténuations des milieux 
traversés, lorsqu’on l’exprime de façon logarithmique (en décibels 
par mégaHertz). Techniquement, des ondes ultrasonores sont émises 
par un transducteur sur une bande de fréquences large, comprise 
entre 0,1 et 0,6 MHz par exemple, et l’intensité des ondes recueillies 
par un second transducteur, après traversée des tissus, est soustraite 
de celle mesurée dans un milieu de référence, l’eau en général. Ainsi, 
une relation linéaire entre l’amplitude de l’atténuation et la 
fréquence est établie (fig 13). La pente de la droite correspondante 
est la valeur de BUA, qui s’exprime en dB/MHz. 
Récemment, une technique d’analyse du rayonnement ultrasonore 
rétrodiffusé a également été envisagée [84] et un nouvel index BUB 
(broadband ultrasound backscattering) a été défini pour l’analyse des 
propriétés du tissu osseux. 
E R 
12 Méthode d’estimation de la densité minérale osseuse utilisant des ondes ultraso-nores. 
La mesure se fait le plus souvent au calcanéum, os porteur riche en os trabécu-laire. 
Les transducteurs émetteur (E) et récepteur (R) sont placés de part et d’autre de 
la pièce osseuse à étudier. Ils sont positionnés soit à une distance fixe, et la mesure se fait 
alors dans un bac d’eau maintenue à température constante (vitesse de propagation des 
ondes sonores dans l’eau dégazée, à 25 °C : co » 1 480 m/s), soit en contact avec la peau, 
par l’intermédiaire d’un gel. 
La vitesse de propagation de l’onde acoustique qui peut ainsi être mesurée et qui est di-rectement 
liée au module de Young du milieu traversé, donne une estimation de la qua-lité 
mécanique de ce milieu. 
*A *B 
13 Les mesures acoustiques sur une bande de fréquences suffisamment large (de 0,5 
MHz, par exemple) permettent de définir le taux d’absorption sur cette bande (ou BUA, 
pour broad band attenuation), en dB/MHz. Ce paramètre apparaît comme une ca-ractéristique 
des qualités mécaniques de l’os, liée à son architecture tridimensionnelle. 
A. Os normal. 
B. Ostéoporose. 
La vitesse c, dont l’ordre de grandeur [98] est d’environ 1 750 m/s 
lorsqu’elle est mesurée dans des échantillons de tissus osseux 
déminéralisés et d’environ 4 000 m/s dans des échantillons dans 
lesquels les protéines ont été extraites, est directement liée aux 
propriétés mécaniques de l’os. Elle s’exprime en effet par c2 = E/q, 
expression dans laquelle E est la valeur moyenne du module de 
Young du milieu dans la direction de propagation de l’onde 
ultrasonore et q est la masse volumique de ce milieu. 
In vivo, les valeurs des vitesses mesurées au calcanéum sont proches 
de la vitesse de référence c0 trouvée dans l’eau, ce qui met en 
évidence de façon nette l’influence des tissus mous et indique que 
les interprétations simples, souvent utilisées, sont sans doute assez 
éloignées de la réalité physique, qui devra être prise en compte pour 
des développements futurs [37]. Cependant, il a été établi que la 
valeur de BUA est associée au poids corporel, à la prise de calcium, 
ainsi qu’à des facteurs de risque comme l’activité physique et le 
passé familial d’ostéoporose [21] et plusieurs études ont indiqué que 
les mesures de la SOS et de la BUA au calcanéum peuvent avoir la 
même valeur prédictive que les mesures classiques de DMO par 
DXA [3, 31, 62]. Une étude récente [92] a également montré que, dans les 
diaphyses des os longs (au tiers distal du radius et au tiers moyen 
de la diaphyse du tibia), la vitesse des ondes sonores est corrélée à 
10
Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 
la DMO corticale, sans qu’elle puisse être associée de façon nette à 
l’épaisseur des corticales, un important déterminant de la résistance 
mécanique des os longs. 
In vivo, la reproductibilité moyenne des mesures est de l’ordre de 2 
à 4 % pour la SOS et de 6 % pour la BUA [73, 91]. 
MÉTHODES DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 
Bien que la composante minérale du tissu osseux ne donne pas de 
signal propre, le signal provenant des autres composantes, et en 
particulier de la moelle, permet d’obtenir des images précises de la 
structure osseuse trabéculaire et d’effectuer des mesures des 
principaux paramètres osseux utiles pour l’estimation des propriétés 
mécaniques de l’os. Les premiers développements datent de 1991 [100] 
et l’influence des travées osseuses sur le temps de relaxation T2* de 
la moelle osseuse a été bien mise en évidence en utilisant des 
champs élevés, de l’ordre de 7 Teslas. L’évolution du matériel et des 
techniques IRM permet aujourd’hui d’obtenir des images en haute 
résolution, avec des champs magnétiques courants de 1,5 Teslas [60, 
61, 65]. Ces techniques peuvent maintenant être utilisées dans 
l’investigation du squelette périphérique, par exemple au calcanéum 
ou à l’extrémité distale du radius [52]. 
Applications pédiatriques 
En pédiatrie, spécialité où les mesures par absorptiométrie se 
développent rapidement, les examens usuels les plus utiles sont 
ceux de la colonne lombaire et du corps entier. Ces deux types 
d’examen donnent en effet l’ensemble des résultats nécessaires à 
l’estimation de l’état du squelette osseux et de la composition 
corporelle en masse musculaire et masse grasse, en fonction des 
paramètres de croissance. Considérant d’une part que les soudures 
épiphysodiaphysaires au fémur ne sont effectives que vers l’âge de 
15 ans et d’autre part que chez les enfants et les adolescents, sauf 
dans les cas de grandes scolioses, il n’y a pas de condensations 
osseuses au rachis qui pourraient conduire à des interprétations 
erronées des valeurs de densité mesurées à ce niveau, nous ne 
pratiquons pas systématiquement l’examen densitométrique de 
l’extrémité supérieure du fémur. En effet, cet examen, classique chez 
l’adulte, n’apporte là aucun élément nouveau important. De plus, 
une irradiation supplémentaire, bien que faible, peut ainsi être évitée 
dans une zone de tissus sensibles. Nous effectuons cependant cet 
examen de l’extrémité supérieure du fémur dans des cas spécifiques, 
tels ceux d’épiphysiolyse ou encore de certains traumatismes de la 
hanche, où les mesures de densité minérale et de CMO peuvent 
avoir un intérêt dans le traitement orthopédique. 
PARTICULARITÉS DE L’ANALYSE DES RÉSULTATS 
Chez les enfants et les adolescents, les résultats densitométriques 
sont obtenus sur un squelette en croissance et les courbes des 
valeurs normales du contenu minéral et de la DMO établies en 
fonction de l’âge sont bien superposables aux courbes de croissance 
staturale. Ceci est particulièrement évident à l’étage vertébral 
lombaire [33] (fig 14). Il en résulte que la valeur de la DMO, à ce 
niveau, peut être très sensiblement différente chez deux enfants de 
même âge, mais qui auraient des parcours staturaux différents, ce 
qui est fréquemment le cas chez des enfants normaux, en période 
prépubertaire ou dans des circonstances pathologiques comme, par 
exemple, dans les insuffisances rénales [22]. Il a été bien montré que 
l’ambiguïté qui peut exister alors sur la normalité de cette densité 
peut être levée en rapportant les résultats à la taille. Une correction 
simple et suffisante consiste à considérer le rachis lombaire comme 
un cylindre à base circulaire dont le diamètre est la largeur moyenne 
de l’image projetée du rachis et la hauteur la longueur de balayage, 
deux quantités données par l’analyse de l’examen. La densité 
minérale volumique obtenue ainsi est presque constante pendant 
toute la période de la croissance [8, 49, 90]. 
Pour le corps entier, la DMO varie avec l’âge beaucoup plus que 
chez l’adulte. Cependant, et encore plus que chez l’adulte, 
14 Courbes des valeurs normales de la densité minérale osseuse (DMO) mesurée par 
dual energy X-ray absorptiometry au rachis lombaire chez la fille et la jeune femme. 
L’allure de cette courbe, qui correspond à des sujets de taille normale pour l’âge, est celle 
d’une courbe de croissance. L’interprétation des résultats de mesure absorptiométrique 
de DMO chez un enfant dont la croissance est avancée ou différée, doit se faire après 
correction de ces résultats pour la taille. BMD : bone mineral density. 
l’extrémité céphalique entre en compte pour un pourcentage 
important (de plus de 40 % du CMO global à 2 ans et encore d’au 
moins 20 % à 20 ans) et sa DMO vaut environ deux fois celle des 
membres inférieurs et trois fois celle des membres supérieurs. Si l’on 
veut se servir du paramètre DMO, il est donc nécessaire d’utiliser 
des courbes de référence qui ne prennent pas en compte cette 
portion du squelette [12]. 
La reproductibilité de la méthode pour la mesure de la composition 
corporelle en masse maigre et masse grasse est bonne, permettant 
de déceler des variations faibles, comme on a pu le mettre en 
évidence chez de jeunes patients dialysés [15]. 
Les résultats peuvent être analysés en fonction de l’âge. Des courbes 
des valeurs normales, aussi bien pour le CMO du squelette que pour 
la masse maigre et la masse grasse, ont été publiées en fonction de 
l’âge [16]. Cependant, tout comme au rachis lombaire, il s’avère 
difficile, avec ces courbes, d’interpréter correctement les examens 
effectués chez des enfants qui présentent un retard ou une avance 
de croissance. Une façon à la fois plus simple et beaucoup plus 
informative d’interpréter les données absorptiométriques est de se 
référer au poids corporel qui est, là aussi, le paramètre le mieux 
corrélé avec le CMOt, la masse maigre et la masse grasse [10]. De 
plus, il peut être utile de préciser la distribution du CMO et des 
tissus mous dans des régions d’intérêt particulier, comme les 
membres, par exemple dans le cas d’anomalies orthopédiques ou 
chez des sujets atteints d’ostéogenèse imparfaite [10, 16]. 
Conduite pratique 
Une large part des indications des examens de DMO provient du 
dépistage de l’ostéoporose chez la femme en période 
périménopausique et, éventuellement, du suivi de ces patientes au 
cours de leur traitement. Cependant, de nombreuses pathologies 
peuvent entraîner une ostéoporose secondaire dont le diagnostic 
doit être fait également de façon précoce. Pour cette deuxième 
catégorie d’ostéoporose, les deux sexes ont des facteurs de risque 
sensiblement équivalents et on voit par exemple des hommes jeunes 
qui présentent une hypercalciurie pouvant hypothéquer rapidement 
la qualité mécanique de leur squelette. Peu d’études spécifiques ont 
été faites chez l’homme [76, 77]. Les méthodes de mesure sont 
évidemment les mêmes que chez la femme, mais les courbes des 
valeurs normales en fonction de l’âge diffèrent sensiblement d’un 
sexe à l’autre. 
TECHNIQUE DE MESURE À UTILISER 
ET SITE DE MESURE 
Les différentes techniques dont on peut disposer n’ont, de toute 
évidence, pas le même rapport coût/bénéfice et il ne serait pas 
raisonnable, dans l’état actuel de la technologie, de faire le dépistage 
de l’ostéoporose en utilisant les méthodes d’IRM, par exemple. Pour 
11
31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic 
ces examens de dépistage, les deux méthodes principales à envisager 
sont celles utilisant les ultrasons (QUS) et celles de type DXA, la 
première ayant, d’après des études récentes [54] le même pouvoir de 
discrimination que l’absorptiométrie à rayons X pratiquée au niveau 
du calcanéum. Si le praticien a des éléments qui le font s’orienter 
vers un bilan radiologique plus complet, un examen par QCT peut 
être programmé en même temps que le bilan scanographique prévu, 
qu’il soit à orientation osseuse ou non [39]. 
Dans ces indications, le site à étudier est plus ou moins imposé : 
calcanéum pour QUS, rachis lombaire pour QCT. Les examens de 
DXA offrent plus de choix. Il est encore habituel de prescrire un 
examen du rachis lombaire, mais il faut se souvenir de la possibilité 
de surestimation de la DMO mesurée, due à la présence d’arthrose. 
L’examen de l’extrémité supérieure du fémur, qui donne une idée 
très précise du risque fracturaire en diverses zones du squelette 
osseux (cf supra), est certainement le meilleur examen à prescrire 
pour les patients à partir de la cinquantaine. 
Chez les enfants, bien que des résultats intéressants aient été obtenus 
à partir de mesures ultrasonores du calcanéum [71], il n’existe pas 
d’appareils à ultrasons pour les mesures par QUS tout à fait 
satisfaisants pour réaliser des examens bien adaptés au squelette en 
croissance. La méthode actuellement la plus intéressante pour cette 
population d’enfants et d’adolescents est très certainement 
représentée par l’examen « corps entier » par DXA, examen qui 
permet en un temps bref et moyennant une dose d’irradiation 
minime d’obtenir des informations très complètes sur le 
compartiment osseux et la composition corporelle en masse 
musculaire et masse grasse. 
INTERVALLE ENTRE DEUX EXAMENS 
Quelle que soit la technique utilisée, il faut évidemment respecter 
un intervalle de temps suffisant entre deux examens, afin que la 
différence entre les deux mesures soit significative. On a vu que cet 
intervalle est déterminé essentiellement par la reproductibilité du 
système de mesure, qu’il faut donc connaître. 
COMPTE-RENDU ET CONSÉQUENCES THÉRAPEUTIQUES 
Les résultats fournis par les examens de densitométrie doivent être 
analysés avec beaucoup de rigueur, car de leur interprétation 
découlent souvent des décisions pour la mise en place de 
thérapeutiques de longue durée [85]. Il faut s’attacher à préciser les 
paramètres mesurés en fonction de la taille du patient et ne pas se 
contenter d’une simple comparaison avec les valeurs moyennes 
définies dans une population standard. L’application de critères 
utilisant le T score, en particulier, doit se faire avec prudence. 
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  • 1. Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle P Braillon Résumé. – Parmi les méthodes de mesure de la densité minérale osseuse, l’absorptiométrie à rayons X en double énergie (DXA), reste actuellement considérée comme la méthode de référence. Elle présente en effet une excellente reproductibilité et elle permet, moyennant une irradiation très faible, d’obtenir des informations, non seulement sur le compartiment osseux, mais aussi sur la composition corporelle en masse musculaire et masse grasse. La tomodensitométrie quantitative (QCT) est une autre technique intéressante. Elle est cependant limitée essentiellement aux mesures de densité minérale au rachis lombaire et elle est plus irradiante que la précédente. Pour ces deux techniques, les valeurs mesurées chez un patient sont à comparer aux valeurs normales établies pour l’appareillage utilisé. Ceci se fait en général en utilisant la valeur d’un écart-type comme unité. Les écarts de la valeur mesurée avec la moyenne pour l’âge et le maximum estimé chez l’adulte jeune ainsi définis, et notés habituellement Z score et T score, sont utilisés pour caractériser la normalité de la densité mesurée (T > - 1) ou le risque fracturaire, en cas d’ostéopénie (-2,5 < T < - 1,0) ou d’ostéoporose (T < - 2,5). Des méthodes non irradiantes d’étude du compartiment osseux, telles celles utilisant l’atténuation des ultrasons, ont été également mises au point pour le dépistage de l’ostéoporose. La mesure de la vitesse de propagation des ondes ultrasonores dans le milieu osseux, en général au calcanéus, ainsi que leur atténuation sur une bande de fréquences suffisamment large (en dB/MHz), permettent d’obtenir des renseignements sur la qualité mécanique du squelette. Les méthodes d’investigation comme la résonance magnétique peuvent apporter des informations nouvelles. Elles demandent cependant un matériel difficile à utiliser pour des examens de pratique courante. En pédiatrie, ces examens ont un intérêt certain et se développent. Ils font appel au même type de matériel que chez l’adulte, mais l’analyse des résultats obtenus chez un jeune patient doit se faire en considérant les éventuels retards ou avances de croissance. Les règles pratiques à observer dans ces investigations sont très générales. La technique et le site de mesure les mieux adaptés étant définis, il est important, dans le cas d’un suivi, de préciser l’intervalle utile entre deux examens. Enfin, une grande rigueur doit être apportée à l’analyse des résultats et à la rédaction du compte-rendu d’examen qui peuvent conduire à la prescription d’un traitement de longue durée. © 2002 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots-clés : densité minérale osseuse, composition corporelle, croissance, ostéodensitométrie (DXA-QCT-QUS). Introduction L’expression couramment employée de « densitométrie osseuse » recouvre en fait un ensemble de techniques quantitatives de mesures non invasives du contenu en minéral d’une zone délimitée du squelette ou de sa totalité. Ces techniques, qui peuvent être fort différentes les unes des autres dans leur principe physique, sont actuellement dominées par l’une d’elles, dite « absorptiométrie biphotonique à rayons X » ou, selon sa dénomination anglo-saxonne d’origine, quasi universellement utilisée, dual energy X-ray absorptiometry, en général abrégée par DXA (abréviation qui sera adoptée ici). Outre la détermination de paramètres osseux, cette méthode permet la mesure de la composition corporelle en « masse maigre » et « masse grasse » avec beaucoup de facilité, sur des examens du corps entier. Ceci lui confère un important potentiel supplémentaire qui permet d’étendre le champ d’activités du radiologue à un domaine actuellement en développement, car il s’agit de problèmes de santé publique de toute première importance. Il en est ainsi tout particulièrement de l’ostéoporose. Cette pathologie osseuse « silencieuse » et courante fait l’objet de très nombreuses études, en liaison avec le développement de produits pharmaceutiques efficaces pour sa prévention et son traitement. Les méthodes non invasives dont on peut disposer pour diagnostiquer une ostéopénie et suivre son évolution au cours du temps sont donc d’un grand intérêt, aussi bien en clinique qu’en recherche. Il a été en effet établi récemment que le taux de pertes minérales osseuses est un facteur lié à la mortalité et que, par exemple, chaque diminution d’un écart-type de la densité minérale osseuse (DMO) du col fémoral chez les femmes de plus de 65 ans est associée à une augmentation de la mortalité par un facteur supplémentaire de 1,3 [43]. Un autre aspect, également d’importance en santé publique et que permettent d’appréhender quantitativement les techniques de DXA, est celui de Pierre Braillon : Docteur ès sciences physiques, docteur en médecine, département d’imagerie pédiatrique, hôpital Debrousse, 29, rue Soeur-Bouvier, 69322 Lyon, France. Encyclopédie Médico-Chirurgicale 31-100-F-10 31-100-F-10 Toute référence à cet article doit porter la mention : Braillon P. Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Radiodiagnostic - Neuroradiologie-Appareil locomoteur, 31-100-F-10, 2002, 13 p.
  • 2. 31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic la composition corporelle. Sa mesure chez les malades atteints de pathologies ayant une influence directe sur le métabolisme musculaire et lipidique, ainsi que tous les problèmes liés à la nutrition, l’obésité en particulier, sont deux exemples très actuels. Historique Partant de l’idée que l’opacité aux rayons X du tissu osseux est liée à sa charge en minéraux, la mesure du contenu minéral osseux (CMO) a été envisagée dès les premiers développements de la radiographie. Ainsi, en 1939, Mack [64] publie une technique d’estimation du « degré de minéralisation » des os à partir de la mesure de la densité optique de clichés radiographiques. Si cette technique simple n’a pas répondu aux attentes des cliniciens, c’est que, à l’époque, la qualité inégale des clichés et la faible reproductibilité de la méthode ne permettaient de détecter les pertes en minéral osseux que lorsqu’elles atteignaient des valeurs de l’ordre de 40 %. Ces valeurs correspondent malheureusement à des ostéoporoses avérées. Des méthodes indirectes d’estimation de la minéralisation du squelette, par exemple la détermination de l’index corticodiaphysaire, ont été développées dans les années 1950, en particulier en pédiatrie [57]. Cependant, la mesure de ce qu’il a été convenu d’appeler la DMO (bone mineral density [BMD]) n’a connu son véritable essor qu’en 1963 avec le développement par Cameron et Sorenson [19] d’une technique d’absorptiométrie utilisant un rayonnement gamma monoénergétique (single photon absorptiometry) issu d’une source isotopique, le plus souvent une source d’iode 125 (rayonnement c de 27,5 keV). Avec cette méthode, la pratique des mesures non invasives de la DMO devenait un outil de diagnostic. Seule était cependant possible l’étude de zones du squelette périphérique, zones où la quantité de tissus mous est suffisamment faible pour ne pas avoir d’influence notable sur la mesure osseuse. L’extrémité distale des os de l’avant-bras était en général choisie en raison de son accès facile et de l’importante proportion d’os trabéculaire de l’extrémité du radius. Pour mesurer le squelette axial, c’est-à-dire, en fait, s’affranchir de l’influence des tissus mous sur la mesure, une nouvelle technologie a été rapidement développée, avec la mise au point de sources c biphotoniques scellées (de gadolinium 153, essentiellement). De telles sources, à deux énergies (dual photon absorptiometry) permettaient en effet de calculer l’absorption propre de chacune des deux composantes, tissus mous et tissus osseux, définie par deux équations d’absorption à deux inconnues. Cependant, en plus de leur prix et de la nécessité d’avoir un agrément pour leur utilisation, la limitation majeure de telles sources isotopiques était le faible flux de photons émis. Ce débit faible conduisait à des temps d’acquisition longs, d’environ 15 minutes pour trois vertèbres lombaires, ainsi qu’à une reproductibilité médiocre, de l’ordre de 2,5 %. L’arrivée, en 1987 [96], de sources à rayons X fonctionnant sur le même principe de deux énergies, mais avec un débit moyen de photons 1 000 fois plus élevé, a levé cette limitation. Les méthodes de DXA, développées à partir des premiers travaux de Stein, ont été introduites rapidement en clinique [14, 48]. Elles sont maintenant les plus utilisées et sont devenues les méthodes de référence pour les mesures de densité osseuse. Les autres techniques également utilisées pour ces mesures sont surtout la tomodensitométrie quantitative (quantitative computed tomodensitometry [QCT]), dont les débuts remontent à 1976 [42, 87], qui permet de faire des mesures volumiques sur des images de haute qualité, et les techniques ultrasonores (quantitative ultrasound [QUS]) développées à l’origine pour pratiquer le dépistage de l’ostéoporose à grande échelle, sans irradiation [38, 55, 89]. Enfin, les méthodes de résonance magnétique, dont l’utilisation dans le domaine de la mesure osseuse a été initiée par Wehrli [100], commencent à faire leur entrée dans le domaine de l’investigation osseuse quantitative en diagnostic. D’autres méthodes, telles l’activation neutronique, la diffusion cohérente de photons gamma, qui demandent des installations très spécifiques et qui sont en général très irradiantes, ne sont pas utilisées hors du laboratoire et ne seront pas décrites ici. Qualité des mesures : reproductibilité et exactitude Reproductibilité et exactitude sont deux paramètres importants de toute mesure quantitative. La reproductibilité d’un appareil est sa capacité à donner, pour la mesure d’une même quantité, des résultats aussi proches les uns des autres que possible. On peut parler également de variabilité, mais il faut sûrement éviter le terme de précision qui peut entraîner des confusions avec l’exactitude (en anglais, precision est employé pour reproductibilité). L’exactitude est évidemment l’aptitude d’un appareil de mesure à donner des résultats en bon accord avec la valeur de définition, comme on parle de « justesse » d’une balance. La notion de reproductibilité est particulièrement importante dans le domaine des mesures osseuses, en particulier lors de suivis de patients, par exemple dans les cas d’estimation de l’effet d’une thérapeutique. L’exactitude est un élément nécessaire pour permettre de faire rapidement la comparaison entre deux résultats. Cependant, dans les études multicentriques, on a souvent affaire à des appareils de mesure calibrés différemment et qui ne donnent donc pas exactement le même résultat pour une même mesure. On peut alors recalculer l’ensemble de ces résultats pour les « standardiser ». Ainsi, dans le domaine osseux, des corrélations ont-elles été établies, à partir de mesures sur des fantômes, pour faire correspondre les résultats de densitomètres à rayons X de marques différentes, ainsi que ceux de certains types de scanners [40, 78]. D’une façon générale, la reproductibilité d’un appareil est définie par le coefficient de variation (CV) de mesures répétitives effectuées in vitro, par exemple sur des fantômes de colonne lombaire, et in vivo chez des témoins, avec ou sans repositionnement entre les mesures (CV s’exprime par le rapport de l’écart-type, ou déviation standard [DS] des mesures, à leur moyenne, m, en % : CV = 100 ´ DS / m). Des considérations statistiques montrent que la variation significative minimale, d, ou least significant change [24, 34], que peut détecter l’appareil de mesure vaut alors : d = 2,8 ´ CV. Cette quantité est en fait celle qu’il faut prendre en considération, car elle permet de définir le temps nécessaire entre deux examens pour obtenir des résultats de mesure significatifs. Par exemple, si des mesures de DMO sont pratiquées chez un groupe de patients sur un appareil de densitométrie qui présente un CV de 1 % pour ces mesures et si l’évolution probable de cette densité est de 2 % par an, des mesures successives à 1 an d’intervalle seulement n’ont pas de signification chez ces patients. Avec de telles valeurs, un intervalle d’au moins 18 mois entre deux examens est en effet nécessaire pour apprécier une variation significative de densité. Principes généraux des examens de densitométrie osseuse utilisant les rayons X BASES PHYSIQUES ÉLÉMENTAIRES [13] Les examens densitométriques utilisant les rayons X ont tous comme point commun la mesure de l’absorption par les tissus d’un faisceau de rayons X, mono- ou polychromatique. Cette mesure se fait par l’intermédiaire de détecteurs de type cristal scintillateur (iodure de sodium [NaI-Tl]) ou semi-conducteur (tellurure de cadmiun [Cd- Te]). Différentes possibilités techniques peuvent être envisagées, en utilisant soit une méthode d’acquisition et d’analyse par projection sur un plan perpendiculaire à l’axe du faisceau de rayons X (DXA), soit les méthodes volumiques plus élaborées de l’imagerie tomodensitométrique (QCT, ou éventuellement synchrotron). Dans tous les cas, une image numérique est obtenue directement. Un traitement plus ou moins élaboré de cette image, selon la conception du logiciel, peut être ensuite pratiqué : modifications de taille (zoom), d’orientation et de contraste (et/ou de couleurs), mais aussi mesures de distance, d’angle et de surface ou de volume (correspondant à un nombre de pixels ou de voxels). 2
  • 3. Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 L’atténuation du faisceau de rayons X, dont la modélisation peut se faire de façon simple grâce à une fonction exponentielle, dépend à la fois de l’épaisseur des tissus traversés et de leur coefficient d’atténuation pour le rayonnement utilisé (si f0 est le flux de photons à l’entrée et f le flux après traversée d’une épaisseur X de tissus de coefficient d’atténuation linéaire μ, alors : f = f0. exp (– μ.X) ; μ dépendant de l’énergie du rayonnement). Cette atténuation varie de façon abrupte lorsque le faisceau passe d’une zone de tissus mous à une zone qui contient du tissu osseux. Par un seuillage, défini à partir du niveau moyen d’absorption des tissus mous (constituant ce que l’on peut appeler la « ligne de base »), les limites physiques du tissu osseux peuvent être ainsi obtenues. Ceci conduit, selon la technique, surfacique (DXA) ou volumique (QCT), à la détermination d’un nombre de pixels ou de voxels considérés comme occupés par du tissu osseux. Cette étape importante de l’acquisition permet donc le calcul de la surface de projection des pièces osseuses ou de leur volume. Pour la méthode absorptiométrique (DXA), le calcul montre que la quantité obtenue à partir de la mesure de l’atténuation correspond en fait à une masse de tissus par unité de surface. Par abus de langage, cette quantité est désignée par « densité » et elle est exprimée en général en g/cm2. Finalement, la méthode permet de définir deux quantités : la densité surfacique et la surface de projection des éléments étudiés. Le produit de ces deux quantités conduit à une masse : masse osseuse ou masse des tissus mous. Les mesures du tissu osseux sont faites en général en équivalent hydroxyapatite (HAP), minéral du tissu osseux dont le contenu en calcium est de 40 %. APPAREILLAGE ¦ Absorptiométrie à rayons X Actuellement, la majorité des examens dits d’absorptiométrie se pratique avec des appareils utilisant un rayonnement biphotonique (DXA), même pour les mesures du squelette périphérique. Par l’intermédiaire de deux équations d’absorption, ces appareils présentent l’avantage important de faire la discrimination entre tissu mou et tissu osseux (cf supra). Pour les appareils à rayonnement monophotonique, seule l’absorption moyenne des tissus traversés est obtenue et la mesure sélective de l’un ou l’autre de ces tissus n’est pas possible. Pour déterminer avec le plus d’exactitude possible ce qui revient au tissu osseux, ces appareils monoénergétiques utilisent le plus souvent un « équivalent » tissu mou d’épaisseur constante et bien définie. Par exemple, pour les mesures de la DMO du radius et du cubitus, l’avant-bras est immergé dans un bac d’eau. Les appareils à isotopes ont été abandonnés et peu d’appareils à rayons X de type monoénergétique (single energy X-ray absorptiometry) sont utilisés. Pour les appareils de DXA, deux technologies ont été développées. La première utilise un faisceau cylindrique de rayons X (dit souvent pencil beam) de faible diamètre, de l’ordre du millimètre, qui balaye la zone de tissu à étudier ligne par ligne, en « X-Y ». Dans une deuxième approche technologique, des appareils utilisant un faisceau en « éventail » (fan beam) ont été réalisés pour permettre un balayage unique de la zone de mesure, en général selon la direction de l’axe principal de la table d’examen (fig 1A, B). La deuxième technique a l’avantage faible de permettre une acquisition plus rapide, mais elle est plus irradiante que la technique en single beam. De plus, il existe un agrandissement des surfaces de projection, variable selon la distance avec la source, c’est-à-dire selon le niveau des tissus mesurés par rapport à la table d’examen et donc selon la corpulence des patients. Cette distorsion, difficile à corriger, complique les mesures. Des appareils de la toute dernière génération, utilisant un faisceau large (cone beam) et une matrice bidimensionnelle de détecteurs à semi-conducteurs permettant des acquisitions quasi instantanées sur des surfaces d’environ 20 cm ´ 20 cm, semblent avoir résolu, dans leur conception, la majorité de ces problèmes (fig 1C). D S *A *B *C 1 Options technologiques possibles pour le balayage de la zone de mesure en absorp-tiométrie biphotonique à rayons X (DXA). S : source ; D : détecteur. A. Faisceau cylindrique (pencil beam). Le diamètre du faisceau de rayons X est de l’ordre du millimètre. Ce faisceau très directif implique un balayage ligne par li-gne, en « X-Y ». L’espacement entre chaque ligne de balayage peut être adapté au type d’examen. De plus, avec cette technique de projection orthogonale, les mesu-res de surface peuvent être faites avec beaucoup d’exactitude. B. Faisceau large, en « éventail » (fan beam). L’acquisition se fait en un balayage unidirectionnel. C. Faisceau conique, bidimensionnel (cone beam). Ce type de faisceau, associé à un capteur matriciel, permet de faire des examens très rapides, par acquisition suc-cessives portant sur des zones dont la surface est d’environ 20 cm ´ 20 cm. ¦ Tomodensitométrie En tomodensitométrie, les mesures sont faites, à l’étage vertébral lombaire, dans un tissu qui comporte, outre la substance minérale, une trame protéique, des cellules sanguines et de la graisse qui remplace progressivement le tissu hématopoïétique au cours du vieillissement. Cette dernière composante entraîne une sous-estimation des valeurs de densité minérale qui doit être corrigée [56]. L’idéal serait de pouvoir faire les mesures de densitométrie osseuse en utilisant un scanner qui fonctionnerait avec plusieurs énergies (en toute rigueur, avec trois énergies pour résoudre avec exactitude les quatre composantes citées ci-dessus). La réalisation technologique d’un tel système serait évidemment très compliquée. On a pourtant disposé d’excellents scanners fonctionnant en double énergie et qui permettaient de faire une très bonne correction de l’« effet graisse » [45, 46] tout en ayant une bonne reproductibilité [11]. Dans ces appareils, les deux tensions nécessaires étaient fournies sous la forme d’impulsions successives, de 85 et 125 kVp par exemple, ce qui était possible lorsque la vitesse d’acquisition des coupes n’était pas trop élevée (de 7 à 10 secondes par coupe). Avec les vitesses de rotation actuelles, de l’ordre de la seconde ou moins, il est malheureusement devenu beaucoup plus difficile de mettre en oeuvre une technologie fiable de ce type de commutation et les méthodes de mesures dont on dispose sur les scanners usuels se font en simple énergie. Toutefois, des corrections pour l’âge sont en général programmées dans les logiciels de calcul de DMO. 3
  • 4. 31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic L2 0,9791 12,21 3,30 12,47 L3 1,031 13,95 3,30 13,53 L4 0,9877 15,04 3,30 15,22 L2 - L4 0,9993 41,20 9,90 41,23 L1 - L4 0,9820 51,92 12,90 52,87 IMAGERIE Le scanner, de par sa conception prioritaire d’instrument d’imagerie, présente évidemment toutes les qualités pour faire des images de haute définition et des scanners travaillant en très haute définition ont été développés pour faire des études de la texture osseuse du squelette périphérique [26, 27, 86]. Cependant, il existe des scanners commerciaux fonctionnant en double énergie qui sont spécifiquement dédiés aux mesures de DMO du squelette périphérique et qui n’ont pas vocation à faire de l’imagerie fine (pQCT). Pour les examens absorptiométriques de type DXA, la qualité des images peut venir en second plan. Il n’est en effet pas nécessaire d’avoir une excellente résolution spatiale pour positionner une zone d’intérêt sur l’image du rachis lombaire ou de l’extrémité supérieure du fémur. L’acquisition des données se fait ainsi, pour beaucoup d’examens, avec des appareils d’absorptiométrie qui sont des appareils robustes, dotés d’une informatique beaucoup moins lourde que celle d’un scanner. De ce fait, les images obtenues, de qualité souvent modeste, ne peuvent pas être utilisées pour le diagnostic radiologique, sauf éventuellement celui de tassement vertébral net, en général déjà connu (les fabricants de matériel font apparaître de façon bien claire cette limitation sur l’impression des résultats d’examen). Cet aspect est toutefois en train d’évoluer, avec le développement de logiciels permettant des études véritablement morphologiques des corps vertébraux, sur des acquisitions de profil du rachis et qui demandent des images de bonne qualité. PRÉPARATION DU PATIENT Il n’y a pas à réaliser de préparation particulière du patient. Il faut bien entendu faire retirer tous les éléments absorbants qui pourraient se trouver dans le champ d’investigation, tels bijoux, agrafes métalliques, boutons, fermetures à glissière ou tout autre élément métallique. Il faut également s’assurer que le patient n’a pas subi très récemment des examens faisant intervenir des produits de contraste ou une scintigraphie. Enfin, il est conseillé de ne pas pratiquer de mesures densitométriques, chez une femme en âge de procréer, sans être assuré qu’une grossesse n’est pas en cours, même avec les appareils d’absorptiométrie qui sont très peu irradiants. Examens absorptiométriques usuels chez l’adulte RACHIS LOMBAIRE C’est l’examen de base, pratiqué quasi systématiquement au cours d’un bilan osseux. Cet élément porteur du squelette axial qu’est la colonne lombaire est en effet composé pour une part importante d’os trabéculaire [74], composante osseuse à renouvellement rapide. Le patient est installé en décubitus dorsal, les jambes surélevées par un coussin suffisamment épais pour compenser la lordose et rendre l’axe du rachis lombaire le plus rectiligne possible. La mesure est souvent pratiquée sur les vertèbres L2 à L4, pour que la zone de balayage n’empiète pas sur les dernières côtes et les crêtes iliaques. L’examen peut aussi se faire de L1 à L4, pour obtenir une information sur une zone plus importante du rachis (fig 2). La prise en compte de l’arthrose rachidienne (ostéophytes, arthrose articulaire postérieure) ainsi que des zones de calcifications extrarachidiennes (plaques d’athérome), qui peuvent conduire à une mesure faussement élevée, constitue une des limitations majeures de cet examen. L’acquisition en incidence latérale a été développée pour tenter de résoudre ces artefacts de mesure [99]. Cependant, et bien que sa sensibilité puisse être meilleure que celle de l’examen en incidence postéroantérieure, sa moins bonne reproductibilité et l’irradiation plus importante qu’il apporte font discuter l’intérêt de cet examen, qui reste assez peu pratiqué [4, 7, 67]. EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DU FÉMUR La mesure de cette zone complète souvent celle de la colonne lombaire en incidence postéroantérieure. Elle permet en effet de lever l’ambiguïté qui peut exister sur les résultats obtenus en mesurant un rachis atteint d’arthrose modérée. De plus, il a été bien démontré que la valeur de la DMO du col fémoral est le meilleur paramètre pour estimer le risque fracturaire à ce niveau [102]. Le patient est toujours installé en décubitus dorsal, le membre inférieur à mesurer étendu dans le plan de la table d’examen et en abduction de 10° à 15°. On utilise un système de cale au pied, ou de sangle à la cuisse, pour obtenir une rotation interne qui permette de compenser l’antéversion du col fémoral et le mette dans un plan perpendiculaire au faisceau de rayons X. L’acquisition se fait sur une zone qui englobe la tête fémorale et va jusqu’à 10 à 15 mm au-dessous du petit trochanter. Trois zones d’analyse sont habituellement définies par l’opérateur, comme on peut le voir sur la figure 3. La plus intéressante, car la plus sensible et la plus reproductible, est la zone du col fémoral. Elle est délimitée par un rectangle dont la longueur, perpendiculaire à l’axe du col, déborde de quelques millimètres la projection des corticales et dont la largeur est réglée pour correspondre sensiblement à la longueur du col. Pour assurer à la mesure la meilleure reproductibilité possible, il est habituel de rendre cette zone tangente à la tubérosité du grand trochanter. La deuxième zone de mesure délimite la région du grand trochanter. Enfin, la troisième zone est placée, de façon automatique ou manuellement, dans la région de plus faible densité. C’est la zone triangulaire dite de Ward, du nom du chirurgien qui a décrit cette zone délimitée par l’orientation des travées osseuses suivant les lignes de contrainte en traction et en compression de l’extrémité supérieure du fémur (la densité de ces travées est classiquement cotée par l’indice de Singh, de 7 à 1). Pour des raisons informatiques, cette zone de mesure est BMD g/cm2 BMC g Longueur cm Surface cm2 2 Exemple d’examen du rachis lombaire chez une femme de 48 ans, mesurant 1,58 m. Chez cette femme ménopausée, la densité minérale osseuse moyenne des quatre vertèbres mesurées est située à un demi-écart-type au-dessous de la valeur normale pour l’âge (Z = - 0,5) et à 0,9 écart-type au-dessous de la valeur maximale moyenne à 30 ans (T = - 0,9). La surface de projection et la hauteur de ces quatre vertèbres valent 52,87 cm2 et 12,90 cm, données qui peuvent être uti-lisées pour rapporter la densité minérale osseuse à la taille et obtenir une valeur de densité volumique corrigée. BMD : bone mineral density ; BMC : bone mineral content. 4
  • 5. Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 Col fémoral 0,7352 3,6620 1,50 04,981 Troc 0,5012 5,933 11,84 Tri W 0,5922 0,5922 1,00 01,000 en général constituée par un petit carré et son positionnement n’est pas très reproductible. Il faut donc être prudent dans l’interprétation du résultat obtenu à ce niveau. Les deux cols, dont la géométrie n’est en général pas strictement symétrique, ne présentent pas la même densité. Les différences moyennes sont, dans notre expérience, de près de 10 % (0,5 à 1 écart-type). Il faut donc prendre soin de toujours mesurer le même fémur lors d’examens répétés chez un même patient. Les nouveaux logiciels, récemment développés pour faire la mesure des deux cols au cours du même examen [68], ont un intérêt certain, car on ne sait pas, a priori, quel côté présente la densité la plus faible. Enfin, on peut signaler ici la mesure particulière de la DMO périprothétique, pratiquée essentiellement dans le cas de prothèses non scellées de la hanche [23, 50, 95, 97]. Pour effectuer ces examens qui intéressent les orthopédistes, il faut un logiciel spécifique permettant de faire les mesures dans les zones définies par Grüen [36]. Ils ne seront pas décrits plus en détail ici. CORPS ENTIER L’examen absorptiométrique du « corps entier », dont Mazess [66] a été l’un des tout premiers promoteurs, est de plus en plus pratiqué et actuellement, dans presque toutes les études cliniques mises en place par les laboratoires pharmaceutiques, une absorptiométrie « corps entier » est prévue. Cet examen apporte en effet de nombreux renseignements, aussi bien sur le compartiment osseux que sur la composition corporelle en masse maigre et masse grasse (fig 4). Les indications sont de ce fait nombreuses. C’est le cas en pathologie osseuse où une analyse globale et région par région du squelette peut être utile. L’intérêt dans les ostéoporoses, les ostéomalacies, les ostéogenèses imparfaites ou les myélomes, par exemple, est évident. La mesure simultanée des tissus mous permet d’étendre ces indications à la plupart des pathologies endocriniennes (diabète, maladie de Cushing, hypo- et hyperthyroïdies, hyperparathyroïdies, syndrome de Turner), aux désordres métaboliques (malabsorptions digestives, syndrome immunodéficitaire acquis, sarcomes, maladies sanguines), à l’obésité et l’anorexie mentale etc. L’examen est simple à réaliser et, avec les appareillages actuels, il peut se faire avec des vitesses de balayage élevées sans perdre d’information (par exemple 260 mm/s en single beam ; il ne prend ainsi qu’environ 5 minutes pour un sujet adulte de taille moyenne). Le patient est installé en décubitus dorsal, les membres supérieurs alignés le long du corps, les mains à plat en pronation et les membres inférieurs alignés dans l’axe du corps, en rotation interne d’environ 20° pour bien dégager les péronés. Cette installation assure une bonne reproductibilité à l’examen (CV » 0,7 %). Aux zones d’intérêt usuelles, qui délimitent l’extrémité céphalique, le BMD g/cm2 BMC g Longueur cm Surface cm2 3 Étude de l’extrémité supérieure du fémur. L’acquisi-tion englobe la tête fémorale et s’étend jusqu’à 10 à 12 mm au-dessous du petit trochanter (six à huit lignes de ba-layage). Classiquement, trois zones d’intérêt sont définies pour l’analyse. Celle du col fémoral, délimitée par un rec-tangle dont la longueur est perpendiculaire à l’axe du col fé-moral, est en général positionnée de façon à être tangente à la tubérosité du grand trochanter. Ce positionnement précis assure une bonne reproductibilité à la mesure de la densité minérale de cette zone. La deuxième zone d’intérêt est celle du grand trochanter, délimitée par le versant interne du grand trochanter et l’axe du col. Enfin, la zone de densité minérale minimale est définie par un petit carré et corres-pond sensiblement au triangle deWard. La zone de mesure la plus reproductible et qui s’avère la plus sensible est celle du col fémoral.BMD : bone mineral den-sity ; BMC : bone mineral content. Troc : trochanter. Tri deW : triangle deWard. BMD g/cm2 BMC g Surface cm2 Longueur cm Largeur cm Masse maigre g Masse grasse g Tête Tronc Abdomen Mb sup. Mb inf. Total 1,8830 0,8449 0,9567 0,6148 0,9171 0,9269 0542,9 0840,0 0313,2 0362,6 0942,8 2688,0 0288,2 0994,3 0327,3 0589,8 1028,0 2900,0 03250 17442 08666 03360 12886 36937 0715,7 11305,0 05232,0 03827,0 08058,0 23905,0 4 Examen « corps entier ». L’analyse porte sur l’ensem-ble du squelette et des tissus mous (masse maigre et masse grasse), mais elle est également faite par régions d’intérêt. Sur cet exemple de résultats normaux, obtenus chez une femme de 57 ans, sans anomalie du métabolisme osseux, la densité minérale osseuse du squelette entier (DMOt = 0,929 g/cm2) correspond à une valeur moyenne. La densité minérale de l’extrémité céphalique, qui varie très peu avec l’âge, est deux fois plus élevée, alors que celle du squelette des membres supérieurs est 1,5 fois plus faible. Pour cette raison, la DMOt est un paramètre peu sensible. Pour inter-préter les résultats d’examen « corps entier », il est préféra-ble d’utiliser les valeurs du contenu minéral osseux CMO (ici CMOt = 2 688 g) qui sont corrélées au poids corporel. BMD : bone mineral density ; BMC : bone mineral content. 5
  • 6. 31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic tronc, le pelvis et les membres, il est possible, avec la plupart des logiciels, d’ajouter au moins deux zones d’analyse supplémentaires à contours déformables. Cet ensemble de zones de calcul permet de faire une analyse détaillée du squelette osseux ainsi que de la répartition de la masse musculaire et de la masse grasse. Ceci est particulièrement utile pour comparer deux zones symétriques du corps, ce qui peut être le cas, par exemple, pour estimer l’évolution d’une algodystrophie. SQUELETTE PÉRIPHÉRIQUE L’avant-bras, qui a été le tout premier site de mesure de la DMO (cf supra) est parfois quelque peu oublié. Il s’agit cependant d’un site intéressant pour effectuer un dépistage simple de l’ostéoporose [80]. En effet, en pratiquant deux mesures, l’une au niveau distal, riche en os trabéculaire et l’autre au tiers moyen de l’avant-bras, quasi purement cortical, des informations précises sur la DMO des deux compartiments osseux sont obtenues (fig 5). La mesure de la DMO peut être faite en d’autres sites, poignet et main par exemple, avec des applications tels le suivi des hyperparathyroïdies ou même des polyarthrites rhumatoïdes [93], ou le contrôle de l’évolution normale de la croissance [17]. Le calcanéum, os porteur très riche en os trabéculaire, est également étudié et il existe maintenant des appareils de DXA dédiés presque uniquement à cette zone du squelette. Ces appareils utilisent un faisceau conique de rayons X et un détecteur matriciel à semi-conducteurs, couvrant l’ensemble de la zone à mesurer. La mesure se fait ainsi de façon quasi instantanée, en 5 à 10 secondes. De plus, l’acquisition et l’analyse peuvent être faites avec une excellente résolution spatiale (pixels de 0,2 mm, par exemple). Pour le squelette périphérique, il existe également (cf supra) des méthodes de mesure tomodensitométriques utilisant de petits scanners qui fonctionnenent en double énergie et sont équipés de logiciels qui permettent de mesurer avec une très bonne reproductibilité la DMO des deux composantes osseuses trabéculaire et corticale, ainsi que les surfaces respectives de ces compartiments sur des sections droites des os, ouvrant ainsi la voie à des investigations nouvelles [94]. Une technique dérivée pour l’analyse du squelette périphérique est la radiogrammétrie. Avec cette technique, la DMO est estimée en comparant l’atténuation des os et celle d’un matériau absorbant connu, ou en analysant la densité optique de radiographies numérisées de la main, la méthode prend alors le nom de digital X-ray radiogrammetry [6, 41]. Elle ne peut s’appliquer qu’au squelette périphérique. Le plus souvent, les mesures sont faites sur les métacarpiens ou les phalanges et dans le cas où un matériau de référence est utilisé, en général sous la forme d’un coin d’aluminium, celui-ci est placé entre les doigts. La méthode a permis également de redécouvrir l’intérêt de la mesure de l’index corticodiaphysaire tel qu’il avait été défini auparavant [57]. RÉSULTATS ET ANALYSE DES DONNÉES Les paramètres osseux mesurés au cours des examens absorptiométriques de type DXA permettent, par comparaison avec les valeurs de référence obtenues lors de l’étude de populations témoins, de classer les patients en fonction de leur risque fracturaire. ¦ Grandeurs mesurées et unités À l’intérieur d’une zone d’intérêt définie par l’opérateur, les grandeurs mesurées correspondant à l’absorption, sont le CMO (noté plus souvent BMC, pour bone mineral content) et la DMO (ou BMD pour bone mineral density) qui s’expriment habituellement en g et g/cm2 en équivalent HAP, minéral du tissu osseux (mais qui devraient être, en unités internationales, en kg et kg/m2). Il faut noter que cette « densité » correspond en fait à la mesure d’une quantité de minéral par unité de surface. Il ne s’agit donc pas réellement d’une densité. Tout au plus peut-on parler (cf supra) de « densité surfacique ». Cet aspect est à bien noter, car il constitue une limitation de la technique. On voit immédiatement, en effet, que deux pièces osseuses de même densité minérale réelle peuvent avoir des valeurs de densité absorptiométrique différentes. Ainsi, deux éléments osseux cylindriques, de même longueur mais de section différente, ont-ils des densités minérales surfaciques (en g/cm2) proportionnelles à leur diamètre (fig 6). Les mesures effectuées sur des pièces osseuses en cours de croissance doivent donc être corrigées pour tenir compte de ce point et être comparables dans le temps. Il faut, bien entendu, ajouter les quantités mesurées dans les tissus mous, en même temps que les paramètres osseux : masse maigre (MM) et masse grasse (MG), habituellement notées en grammes. Les valeurs de ces deux composantes sont parfois données de façon accessoire lors des examens du rachis et de l’extrémité supérieure du fémur, mais elles sont évidemment de tout autre intérêt dans l’examen « corps entier ». On peut noter enfin que l’examen « corps entier » permet ainsi de mesurer le poids corporel : P = CMO + MM + MG et de faire l’estimation de chacune des composantes en pourcentage de P. ¦ Valeurs normales L’analyse de l’ensemble des données obtenues chez un patient, lors de l’un de ces examens, ne peut se faire que par comparaison à des valeurs de référence obtenues à partir de la mesure de populations témoins. Malheureusement, chaque fabricant de matériel de DXA a utilisé pour ses appareils une méthode d’étalonnage qui lui est BMD g/cm2 BMC g Longueur cm Surface cm2 Radius + cubitus distal Radius + cubitus proximal Radius proximal 0,3307 0,6357 0,6661 1,3820 1,4210 0,8642 1,00 1,00 1,00 4,180 2,236 1,297 5 Examen de l’avant-bras. Les mesures sont faites au ni-veau distal et au tiers moyen des os de l’avant-bras, permet-tant ainsi d’obtenir des informations sur les deux compar-timents osseux, trabéculaire et cortical. BMD : bone mineral density ; BMC : bone mineral content. h Faisceau de rayons X D1 D2 6 Correction pour la taille. Deux pièces osseuses cylindriques de même densité mi-nérale q et de même longueur h, mais de diamètres différents, D1 et D2, ont une den-sité minérale osseuse (DMO) proportionnelle à leur diamètre, lorsque celle-ci est me-surée par une méthode absorptiométrique de projection. En effet : DMO = q·p·h·D2/4·D·h = K·D (avec K = q·p/4). Cette modélisation simple montre l’intérêt qu’il y a à pratiquer une correction pour rap-porter les résultats à la taille. Cette correction est nécessaire pour pouvoir interpréter correctement les résultats de densitométrie osseuse par dual energy X-ray absorp-tiometry chez les sujets en cours de croissance, mais aussi chez les adultes dont la taille s’écarte de façon notable de la moyenne, une variation d’un écart-type sur la hauteur des vertèbres mesurées entraînant une variation du même ordre de grandeur sur DMO. 6
  • 7. Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 propre, de telle sorte que les mesures qui pourraient être effectuées chez un même patient avec des appareils de marque différente ne sont pas directement comparables. Cependant, des corrélations ont été établies pour faire correspondre ces mesures (cf supra). Quel que soit le système de mesure et l’examen, les valeurs normales sont couramment représentées par une courbe représentant les valeurs moyennes de la quantité mesurée, par exemple la DMO au col fémoral, en fonction de l’âge des patients. Cette courbe moyenne est en général encadrée par deux courbes parallèles, séparées de ± 2 DS de la moyenne et définissant donc l’intervalle de confiance à 95 %. Parfois, les valeurs normales sont proposées en percentiles ; le 50e percentile correspond à la moyenne et les courbes représentant le 3e et le 97e percentiles sont alors utilisées (100 – 2 ´ 3 = 94% des valeurs). Au rachis lombaire La figure 7 donne un exemple de courbe des densités normales chez la femme entre les âges de 20 et 80 ans. Sur cette courbe, deux éléments sont à noter : – il existe un maximum de DMO (peak bone mass), pratiquement atteint en fin de croissance, mais que l’on peut situer plus précisément vers l’âge de 30 ans chez la femme ; – la décroissance quasi exponentielle qui se produit ensuite correspond à une perte physiologique normale ; il est intéressant de voir que le taux de cette perte est maximal vers 50 ans (avec une valeur moyenne de l’ordre de 0,9 % par an, entre 45 et 65 ans), ce qui met en évidence l’importance de la surveillance du squelette osseux chez la femme au cours de la période périménopausique [79]. Sur ce type de courbe, la valeur de la DMO mesurée à l’étage vertébral lombaire chez une patiente peut être comparée à la valeur moyenne pour l’âge, ainsi qu’à la valeur maximale dans la population de référence. Les différences avec ces valeurs moyennes normales peuvent se calculer en pourcentage, mais il est plus parlant de les exprimer en prenant comme unité un écart-type. Des « scores », notés Z et T, sont ainsi définis (fig 8). À l’extrémité supérieure du fémur À cet endroit, la courbe de variation de la DMO avec l’âge a une allure très semblable à celle correspondant au rachis lombaire. Les Z et T scores sont définis de la même façon pour chacune des zones mesurées et spécialement pour la zone du col fémoral (fig 9). On pouvait s’attendre à ce que, en utilisant cette façon identique d’exprimer les résultats, une patiente puisse avoir les mêmes Z score et T score pour les deux sites, vertébral lombaire et col fémoral. Une bonne concordance entre les résultats n’existe malheureusement que dans 56 % des cas, comme cela a été montré récemment chez plus de 5 000 patientes [103]. Examen « corps entier » Pour ce qui concerne le compartiment osseux, les informations les plus intéressantes obtenues à partir de cet examen sont celles du CMO total (CMOt ou BMCt) ou régional (CMO des membres, en particulier). La DMO du squelette entier (DMOt ou BMDt) est faiblement corrélée à la taille et au poids (r » 0,45, dans notre expérience). Elle varie peu avec l’âge et n’est donc pas très informative [13]. Cette faible sensibilité de la densité vient en partie du fait qu’elle est la moyenne de densités très différentes, celles des membres et celle de l’extrémité céphalique, par exemple. L’extrémité céphalique peut représenter en effet, plus du tiers du CMOt à 70 ans et sa densité qui ne varie pratiquement pas avec l’âge (variation de moins de 0,5 % entre 40 et 90 ans), peut être de plus du double de celle des membres. Le CMO, bien corrélé au poids corporel ou, si l’on veut prendre en compte la taille et le poids, à la surface corporelle [13], est d’un plus grand intérêt. De plus, son analyse région par région peut être utile dans de nombreux cas d’examens, en endocrinologie et en orthopédie, en particulier. Pour l’analyse de la composition corporelle, en masse maigre et masse grasse, le poids corporel est de loin le paramètre le plus important. En utilisant les corrélations linéaires établies entre masse grasse ou masse maigre et le poids, des valeurs moyennes de référence peuvent être calculées et, pour un patient donné, les écarts avec ces valeurs calculés. ¦ Classification des patientes et risque fracturaire Une commission de l’Organisation mondiale de la santé a défini des critères simples de classification des résultats de densitométrie osseuse, en vue du dépistage de l’ostéoporose, qui sont indiqués dans le tableau I [101]. Il faut cependant noter que ces critères s’appliquent à des femmes d’origine caucasienne ménopausées, pour la mesure de leur DMO par absorptiométrie biphotonique à rayons X, au rachis vertébral lombaire. La concordance entre les T scores lombaire et fémoral n’est pas totale (cf supra) et l’application des critères du tableau I aux mesures fémorales par DXA ou à l’analyse d’examens effectués avec d’autres modalités peut conduire à des conclusions erronées [30, 35, 47, 63, 84, 88]. Le risque fracturaire (RF) est souvent entendu comme étant le risque relatif de fracture en un site du squelette, correspondant à une DS 7 Valeurs normales (moyenne ± 2 DS) de la densité minérale osseuse (DMO) me-surée chez les femmes, à l’étage vertébral lombaire (L2-L4), sur un appareil Norland XR-36. La courbe présente un maximum vers l’âge de 30 à 35 ans, puis une décrois-sance avec un point d’inflexion vers 50 ans, qui correspond à la ménopause. 8 Les écarts de la valeur de densité mesurée, avec la valeur normale pour l’âge et avec la valeur maximale, sont en général calculées en déviation standard, conduisant à des scores Z et T. Noter que cette méthode peut s’appliquer à tous les types d’examens absorptiométri-ques. Elle a, de plus, l’avantage de donner des résultats plus comparables les uns aux autres que la valeur de densité minérale osseuse (DMO) en g/cm2, quand ils sont ob-tenus sur des appareils différents. Chez la patiente de 60 ans dont la valeur de DMO est représentée sur cette figure, Z = -1,0 et T = - 2,5 ; cette dernière valeur est celle retenue par l’Organisation mondiale de la santé pour porter le diagnostic d’ostéoporose. 9 Courbe des valeurs normales (moyenne ± 2 DS) de la densité minérale osseuse (DMO) mesurée au col fémoral chez la femme (appareil Norland XR-36). 7
  • 8. 31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic de décroissance de la DMO mesurée en ce site ou en un autre site. Des valeurs de ce paramètre RF/DS, calculées par Eddy et al [28] sont données dans le tableau II. On peut également estimer le RF en admettant qu’il évolue de façon sensiblement exponentielle avec la valeur de T et qu’il peut être estimé en l’exprimant par la quantité 2–Z ou 2–T [59]. Une patiente qui présenterait, pour sa DMO lombaire, une valeur de Z de -1,5 et une valeur de T de -3, aurait ainsi un risque relatif de faire un tassement vertébral environ trois fois plus élevé qu’une femme de son âge ayant une DMO normale et huit fois plus élevé qu’une femme normale de 30 ans (2 1,5 = 2,8 et 23 = 8). Les mêmes calculs de risque de fracture de l’extrémité supérieure du fémur seraient à faire avec les Z et T scores correspondants. MORPHOMÉTRIE VERTÉBRALE La proportion d’individus de plus de 50 ans qui présentent un aspect de tassement d’au moins une vertèbre est sensiblement identique dans tous les pays développés et atteint 20 à 25 % [70, 75]. Or, il est établi depuis une dizaine d’années [83] et confirmé depuis, dans diverses études [5, 69], que le risque de nouvelle fracture, au rachis ou à l’extrémité supérieure du fémur, est largement augmenté (de deux à cinq fois) s’il existe déjà un tassement vertébral. Malheureusement, pour différentes raisons, en particulier parce que les tassements vertébraux non traumatiques sont en général quasi asymptomatiques, ces fractures sont très souvent de découverte fortuite et on estime que seulement un quart d’entre elles sont cliniquement connues [29]. Certains appareils d’absorptiométrie sont maintenant capables de faire des clichés, en « mode radio », de l’ensemble du rachis de profil, en des temps courts, permettant des acquisitions en apnée (10 secondes environ). De plus, la résolution spatiale, de cinq à dix paires de lignes par centimètre, est suffisante pour que des mesures fiables de la hauteur des corps vertébraux, par exemple aux niveaux antérieur et postérieur, puissent être pratiquées. Associées à celle de la DMO, ces mesures constituent un apport important dans un bilan du squelette osseux et peuvent être d’une aide certaine dans la décision de mettre en route un traitement. On considère en effet que 30 % environ des patients qui nécessiteraient d’être traités ne le sont pas s’ils n’ont pas eu un examen radiologique du rachis. Tomodensitométrie quantitative La tomodensitométrie, conçue d’abord pour fournir des images d’excellente définition (cf supra) est à mettre à part ici. PRINCIPE TECHNIQUE Les premières mesures avec cette technique ont été initiées par Alvarez [1]. Elles se sont ensuite assez vite développées [20, 58, 87]. Ce sont des mesures volumiques qui se pratiquent dans une zone de tissu osseux bien délimitée. Elles sont en effet effectuées dans un volume défini par l’aire de la zone d’intérêt et l’épaisseur de la coupe scanographique, toutes les deux programmées par l’opérateur. Le centre du corps vertébral, composé d’os trabéculaire, représente la zone d’étude la plus habituelle. L’échelle densitométrique en unités Hounsfield ne peut malheureusement pas être utilisée directement et on obtient la densité minérale d’une pièce osseuse par comparaison avec celle d’un fantôme de densité minérale connue et mesuré en même temps (fantôme dans le matelas de la table d’examen) (fig 10A) ou dans un deuxième temps (fantôme d’une section horizontale de l’abdomen, comportant une vertèbre modélisée) (fig 10B). Dans ces conditions, les mesures de densité en unités Hounsfield peuvent être corrigées et transformées en densité minérale, en g (ou plus souvent en mg) HAP/cm3. On a donc affaire ici à une véritable mesure de masse volumique. APPLICATIONS PRATIQUES POSSIBLES Cette excellente technique qui devrait se développer, avec les possibilités nouvelles de reconstruction qu’offre l’acquisition hélicoïdale, reste cependant encore d’utilisation limitée. Une des raisons provient sans doute des logiciels eux-mêmes, avec lesquels les mesures ne sont bien établies que pour la composante osseuse trabéculaire au rachis, mais elle vient aussi, au moins en France, du désintérêt quasi total du milieu radiologique pour ces mesures, jugées parfois longues et compliquées et laissées aux soins d’autres spécialités. Des développements de logiciels extrêmement intéressants existent, et des mesures très complètes et très informatives peuvent être faites sur des reconstructions tridimensionnelles, en particulier à l’extrémité supérieur du fémur ou encore aux maxillaires, pour les applications d’implantologie dentaire. Il faut signaler, de plus, qu’avec les scanners actuels la technique a une très bonne reproductibilité, même sur des durées de plusieurs années [9]. RÉALISATION DES EXAMENS USUELS AU RACHIS LOMBAIRE Le patient est installé en décubitus dorsal, les jambes surélevées par un coussin pour redresser le rachis et les membres supérieurs placés de façon à ne pas se trouver dans la zone de mesure, en mettant par exemple les bras derrière la tête, position qui a l’avantage supplémentaire de tirer sur le rachis. On utilise le « mode radio » du scanner pour programmer une coupe sur chacune des vertèbres à étudier, en général de L1 à L4. Chacune de ces coupes est centrée sur le plan médian horizontal des corps vertébraux. Leur épaisseur doit être suffisamment importante pour que la mesure soit effectuée dans un volume osseux représentatif de l’ensemble du corps vertébral. On choisit le plus souvent 10 mm. L’acquisition est faite également sur un fantôme de référence, simultanément ou dans un deuxième temps (cf supra). ZONES D’INTÉRÊT POUR L’ANALYSE L’opérateur positionne une région d’intérêt au centre de l’image du corps vertébral, région habituellement de forme elliptique, pour prendre en compte la plus large part possible du tissu osseux trabéculaire du corps vertébral, en évitant la zone vasculaire postérieure dont la morphologie est très variable d’un étage Tableau I. – Critères définis par l’Organisation mondiale de la santé pour le diagnostic de l’ostéoporose chez les femmes d’origine cauca-sienne, en fonction de la valeur de l’écart de la densité minérale os-seuse mesurée avec celle de la population adulte jeune normale (T score). Normal T > - 1 Ostéopénie - 2,5 < T < - 1,0 Ostéoporose* T < = - 2,5 *Les patientes de ce dernier groupe qui ont déjà fait une ou plusieurs fractures sont classées comme ayant une ostéoporose sévère. Tableau II. – Risque fracturaire (RF) relatif pour une diminution d’un écart-type (ou déviation standard [DS]) de la densité minérale os-seuse mesurée : RF/DS (d’après Eddy et al [28]). Noter que le meilleur prédicteur du risque fracturaire en un site est la valeur de la densité minérale mesurée en ce site. Il faut également noter l’excellente valeur prédictive globale de la mesure au col fémoral. RF/DS Sites de mesure Poignet Vertèbre Fémur Avant-bras 1,8 1,6 1,6 Rachis lombaire 1,6 2,0 1,3 Col fémoral 1,6 1,9 2,6 8
  • 9. Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 *A *B vertébral à l’autre. Certains logiciels plus élaborés font une détection des contours osseux et positionnent automatiquement des régions d’intérêt qui délimitent les deux composantes osseuses trabéculaire et corticale (fig 10A). Une zone d’intérêt est placée dans la zone appropriée du fantôme, pour obtenir la ou les valeurs de référence utilisées pour calculer les densités vertébrales chez le patient, en équivalent minéral (fig 10). RÉSULTATS ET VALEURS NORMALES Le calcul de la densité se fait ainsi pour chaque voxel constituant le volume d’intérêt délimité dans le corps vertébral. La valeur moyenne finalement obtenue (en mg HAP/cm3) est à comparer à la valeur normale pour l’âge, soit en pourcentage de cette valeur moyenne, soit de façon plus classique, en utilisant la valeur de l’écart-type de la population normale comme unité, pour définir l’écart de la valeur mesurée avec la valeur moyenne normale. Les résultats peuvent ainsi être donnés en Z et T scores, comme pour les mesures par DXA. INTÉRÊT ET LIMITES La méthode QCT permet de ne prendre en compte, à l’étage lombaire, que le tissu osseux vertébral et de s’affranchir ainsi des artefacts de mesure qui peuvent intervenir dans la mesure par DXA. Elle a aussi de ce fait une plus grande sensibilité, avec un taux annuel de pertes en minéral osseux de l’ordre de 1,2 % chez la femme, entre les âges de 45 et 70 ans et une perte globale à 80 ans de plus de 50 % par rapport à la valeur trouvée chez l’adulte jeune (fig 11). La DMO mesurée par QCT est très nettement corrélée avec le RF, non seulement aux vertèbres, mais aussi au trochanter [51]. Les limites de cette méthode d’étude de la DMO viennent principalement de la dose d’irradiation qu’elle délivre et qui est sensiblement plus élevée que celle apportée par les examens absorptiométriques de type DXA. Même si les calculs montrent que la dose efficace reste faible [44], il n’est pas d’usage de pratiquer ces mesures chez les enfants et seulement quelques études spécifiques ont été faites [32] (cf infra). Il est à noter, toutefois, que des mesures par QCT peuvent être faites au cours d’examens non spécifiques [39], n’entraînant ainsi pas d’irradiation supplémentaire. Un aspect important : l’irradiation La dose d’irradiation délivrée au cours d’examens utilisant des rayonnements ionisants, ou dose absorbée D, correspond à l’énergie apportée aux tissus par unité de masse. Son unité est donc le Joule par kilogramme (J/kg), plus souvent appelée Gray (Gy). Cependant, l’effet spécifique d’un rayonnement est différent selon que l’on a affaire à des particules, neutrons par exemple, ou à des rayonnements photoniques, rayons X ou c. Pour en tenir compte, on introduit un coefficient d’efficacité biologique ou « facteur de qualité » Q et on définit la dose équivalente par Deq = Q ´ D, qui est exprimée en Sievert (Sv). En fait, pour les énergies utilisées dans le domaine du radiodiagnostic, les choses sont simples, car Q = 1 et une dose absorbée de 1 Gy correspond à une dose équivalente de 1 Sv (mais Q serait de 10 pour des neutrons). Enfin, chaque tissu a une sensibilité propre aux rayonnements ionisants et pour connaître l’effet global sur l’organisme d’une irradiation localisée on affecte à chaque organe un facteur de pondération (par exemple, selon les données de l’International commission on radiological protection de 1990 [2] : pour les gonades, 0,20 ; la moelle osseuse, 0,12 ; le foie, 0,05 etc). La dose efficace, exprimée également en Sievert, est obtenue en faisant la somme des quantités calculées pour chacun des organes irradiés pendant l’examen. Par exemple, un scanner abdominal conduisant à une dose absorbée de 30 mGy apporte une dose efficace d’environ 7 mSv [44]. Une règle générale évidente est de faire en sorte que les examens radiologiques soient le moins irradiants possible. Cette règle, exprimée dans le principe « ALARA » (as low as reasonably achievable) et souvent citée, s’applique évidemment aux examens 10 Exemple de mesure de la densité minérale osseuse à l’étage vertébral lombaire, par tomodensitométrie quantitative. Cette mesure qui se pratique sur une coupe épaisse, d’environ 10 mm, au centre du corps vertébral (os trabéculaire), mais également, avec certains logiciels, sur la composante corticale (A), conduit à des valeurs de densité réelle, en g/cm3. Pour obtenir ces valeurs, il faut mesurer des fantômes comportant un ou plusieurs matériaux de référence, de densités connues. Ces mesures peuvent être ef-fectuées sur la même coupe tomographique que la vertèbre à mesurer, le fantôme étant positionné sous le patient, dans un logement du matelas (A), ou dans un deuxième temps, sur des coupes effectuées sur un fantôme comportant un modèle de vertèbre dont le corps est amovible et peut être constitué de matériaux de densités différentes (B). 11 Taux global de pertes physiologiques en minéral osseux chez la femme, tel qu’il peut être estimé à partir de la variation de la densité minérale osseuse mesurée au ra-chis lombaire, par absorptiométrie à rayons X (DXA) et par tomodensidométrie quan-titative (QCT). La mesure par QCT, au centre du corps vertébral, en os purement tra-béculaire, est plus sensible que la mesure par DXA, qui prend en compte la composante corticale. Ainsi, les pertes physiologiques en minéral osseux trabéculaires sont-elles de près de 55 % chez la femme entre 30 et 85 ans. 9
  • 10. 31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic absorptiométriques utilisant des rayonnements ionisants. Cependant, la dose d’irradiation reçue par le patient lors de tels examens est faible, de l’ordre de quelques microSieverts, comme l’ont montré les mesures effectuées par les constructeurs et confirmées dans différentes études [18, 72, 82]. Ainsi, un examen absorptiométrique du rachis lombaire en incidence postéroantérieure, en mode standard (single beam) délivre-t-il environ 2 μSv. Les examens faits en utilisant des appareils qui travaillent en fan-beam, ainsi que les investigations de morphométrie vertébrale sont cependant plus irradiants (10 à 30 μSv et 50 μSv environ, respectivement). Ces valeurs sont à comparer à celles correspondant aux examens radiologiques courants, environ 3 mSv pour un examen du rachis lombaire et 60 à 80 μSv pour une radiographie de face du thorax, et à la dose due à l’irradiation naturelle (au moins 2,5 mSv/an, en moyenne, en France ; une dose de 1 mSv correspond ainsi à environ 6 mois d’irradiation naturelle). Les examens effectués par tomodensitométrie apportent une dose d’irradiation supérieure, mais on peut réduire cette dose en utilisant les paramètres d’acquisition les plus faibles possibles (une règle classique pour estimer la dose d’irradiation, en microSieverts délivrée au cours d’un examen tomodensitométrique pratiqué à 120- 130 kVp, est de multiplier la valeur de l’intensité en mAs par 70). De plus, il faut prendre en compte la dose efficace et non la dose à la peau. Note : Les anciennes unités, rad et rem, sont parfois encore utilisées. Elles correspondent à 1 cGy et 1 cSv, respectivement. Autres méthodes Pour pratiquer un dépistage large de l’ostéoporose, on a cherché à développer des méthodes d’utilisation simple et si possible non irradiantes. Les méthodes ultrasonores sont maintenant bien établies et largement utilisées. D’autres méthodes, plus destinées à l’étude de la texture du tissu osseux, sont encore essentiellement utilisées en recherche. Cependant, certaines d’entre elles, celles dérivées de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) en particulier, commencent à apparaître comme des techniques possibles dans les études cliniques. MÉTHODES ULTRASONORES : SITES DE MESURE ET GRANDEURS MESURÉES Le site de mesure le plus courant est le calcanéum, os porteur riche en composante trabéculaire. Les appareils utilisés sont à bain d’eau, avec régulation de la température du bain, pour éviter une dérive des mesures, ou à sec, en utilisant un gel de contact (fig 12). Moins fréquemment, au moins dans le dépistage de l’ostéoporose, la diaphyse des os longs, du tibia en particulier [81], ainsi que les phalanges sont également des sites utilisés [25]. Deux grandeurs sont habituellement mesurées : la vitesse c des ondes ultrasonores (très souvent notée SOS, pour speed of sound) et l’atténuation en fonction de la fréquence (notée BUA, pour broadband ultrasound attenuation), introduite par Langton [53, 55]. La définition de cette dernière grandeur repose sur le fait que l’atténuation des ondes ultrasonores augmente avec la fréquence et qu’elle correspond à la somme des atténuations des milieux traversés, lorsqu’on l’exprime de façon logarithmique (en décibels par mégaHertz). Techniquement, des ondes ultrasonores sont émises par un transducteur sur une bande de fréquences large, comprise entre 0,1 et 0,6 MHz par exemple, et l’intensité des ondes recueillies par un second transducteur, après traversée des tissus, est soustraite de celle mesurée dans un milieu de référence, l’eau en général. Ainsi, une relation linéaire entre l’amplitude de l’atténuation et la fréquence est établie (fig 13). La pente de la droite correspondante est la valeur de BUA, qui s’exprime en dB/MHz. Récemment, une technique d’analyse du rayonnement ultrasonore rétrodiffusé a également été envisagée [84] et un nouvel index BUB (broadband ultrasound backscattering) a été défini pour l’analyse des propriétés du tissu osseux. E R 12 Méthode d’estimation de la densité minérale osseuse utilisant des ondes ultraso-nores. La mesure se fait le plus souvent au calcanéum, os porteur riche en os trabécu-laire. Les transducteurs émetteur (E) et récepteur (R) sont placés de part et d’autre de la pièce osseuse à étudier. Ils sont positionnés soit à une distance fixe, et la mesure se fait alors dans un bac d’eau maintenue à température constante (vitesse de propagation des ondes sonores dans l’eau dégazée, à 25 °C : co » 1 480 m/s), soit en contact avec la peau, par l’intermédiaire d’un gel. La vitesse de propagation de l’onde acoustique qui peut ainsi être mesurée et qui est di-rectement liée au module de Young du milieu traversé, donne une estimation de la qua-lité mécanique de ce milieu. *A *B 13 Les mesures acoustiques sur une bande de fréquences suffisamment large (de 0,5 MHz, par exemple) permettent de définir le taux d’absorption sur cette bande (ou BUA, pour broad band attenuation), en dB/MHz. Ce paramètre apparaît comme une ca-ractéristique des qualités mécaniques de l’os, liée à son architecture tridimensionnelle. A. Os normal. B. Ostéoporose. La vitesse c, dont l’ordre de grandeur [98] est d’environ 1 750 m/s lorsqu’elle est mesurée dans des échantillons de tissus osseux déminéralisés et d’environ 4 000 m/s dans des échantillons dans lesquels les protéines ont été extraites, est directement liée aux propriétés mécaniques de l’os. Elle s’exprime en effet par c2 = E/q, expression dans laquelle E est la valeur moyenne du module de Young du milieu dans la direction de propagation de l’onde ultrasonore et q est la masse volumique de ce milieu. In vivo, les valeurs des vitesses mesurées au calcanéum sont proches de la vitesse de référence c0 trouvée dans l’eau, ce qui met en évidence de façon nette l’influence des tissus mous et indique que les interprétations simples, souvent utilisées, sont sans doute assez éloignées de la réalité physique, qui devra être prise en compte pour des développements futurs [37]. Cependant, il a été établi que la valeur de BUA est associée au poids corporel, à la prise de calcium, ainsi qu’à des facteurs de risque comme l’activité physique et le passé familial d’ostéoporose [21] et plusieurs études ont indiqué que les mesures de la SOS et de la BUA au calcanéum peuvent avoir la même valeur prédictive que les mesures classiques de DMO par DXA [3, 31, 62]. Une étude récente [92] a également montré que, dans les diaphyses des os longs (au tiers distal du radius et au tiers moyen de la diaphyse du tibia), la vitesse des ondes sonores est corrélée à 10
  • 11. Radiodiagnostic Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle 31-100-F-10 la DMO corticale, sans qu’elle puisse être associée de façon nette à l’épaisseur des corticales, un important déterminant de la résistance mécanique des os longs. In vivo, la reproductibilité moyenne des mesures est de l’ordre de 2 à 4 % pour la SOS et de 6 % pour la BUA [73, 91]. MÉTHODES DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE Bien que la composante minérale du tissu osseux ne donne pas de signal propre, le signal provenant des autres composantes, et en particulier de la moelle, permet d’obtenir des images précises de la structure osseuse trabéculaire et d’effectuer des mesures des principaux paramètres osseux utiles pour l’estimation des propriétés mécaniques de l’os. Les premiers développements datent de 1991 [100] et l’influence des travées osseuses sur le temps de relaxation T2* de la moelle osseuse a été bien mise en évidence en utilisant des champs élevés, de l’ordre de 7 Teslas. L’évolution du matériel et des techniques IRM permet aujourd’hui d’obtenir des images en haute résolution, avec des champs magnétiques courants de 1,5 Teslas [60, 61, 65]. Ces techniques peuvent maintenant être utilisées dans l’investigation du squelette périphérique, par exemple au calcanéum ou à l’extrémité distale du radius [52]. Applications pédiatriques En pédiatrie, spécialité où les mesures par absorptiométrie se développent rapidement, les examens usuels les plus utiles sont ceux de la colonne lombaire et du corps entier. Ces deux types d’examen donnent en effet l’ensemble des résultats nécessaires à l’estimation de l’état du squelette osseux et de la composition corporelle en masse musculaire et masse grasse, en fonction des paramètres de croissance. Considérant d’une part que les soudures épiphysodiaphysaires au fémur ne sont effectives que vers l’âge de 15 ans et d’autre part que chez les enfants et les adolescents, sauf dans les cas de grandes scolioses, il n’y a pas de condensations osseuses au rachis qui pourraient conduire à des interprétations erronées des valeurs de densité mesurées à ce niveau, nous ne pratiquons pas systématiquement l’examen densitométrique de l’extrémité supérieure du fémur. En effet, cet examen, classique chez l’adulte, n’apporte là aucun élément nouveau important. De plus, une irradiation supplémentaire, bien que faible, peut ainsi être évitée dans une zone de tissus sensibles. Nous effectuons cependant cet examen de l’extrémité supérieure du fémur dans des cas spécifiques, tels ceux d’épiphysiolyse ou encore de certains traumatismes de la hanche, où les mesures de densité minérale et de CMO peuvent avoir un intérêt dans le traitement orthopédique. PARTICULARITÉS DE L’ANALYSE DES RÉSULTATS Chez les enfants et les adolescents, les résultats densitométriques sont obtenus sur un squelette en croissance et les courbes des valeurs normales du contenu minéral et de la DMO établies en fonction de l’âge sont bien superposables aux courbes de croissance staturale. Ceci est particulièrement évident à l’étage vertébral lombaire [33] (fig 14). Il en résulte que la valeur de la DMO, à ce niveau, peut être très sensiblement différente chez deux enfants de même âge, mais qui auraient des parcours staturaux différents, ce qui est fréquemment le cas chez des enfants normaux, en période prépubertaire ou dans des circonstances pathologiques comme, par exemple, dans les insuffisances rénales [22]. Il a été bien montré que l’ambiguïté qui peut exister alors sur la normalité de cette densité peut être levée en rapportant les résultats à la taille. Une correction simple et suffisante consiste à considérer le rachis lombaire comme un cylindre à base circulaire dont le diamètre est la largeur moyenne de l’image projetée du rachis et la hauteur la longueur de balayage, deux quantités données par l’analyse de l’examen. La densité minérale volumique obtenue ainsi est presque constante pendant toute la période de la croissance [8, 49, 90]. Pour le corps entier, la DMO varie avec l’âge beaucoup plus que chez l’adulte. Cependant, et encore plus que chez l’adulte, 14 Courbes des valeurs normales de la densité minérale osseuse (DMO) mesurée par dual energy X-ray absorptiometry au rachis lombaire chez la fille et la jeune femme. L’allure de cette courbe, qui correspond à des sujets de taille normale pour l’âge, est celle d’une courbe de croissance. L’interprétation des résultats de mesure absorptiométrique de DMO chez un enfant dont la croissance est avancée ou différée, doit se faire après correction de ces résultats pour la taille. BMD : bone mineral density. l’extrémité céphalique entre en compte pour un pourcentage important (de plus de 40 % du CMO global à 2 ans et encore d’au moins 20 % à 20 ans) et sa DMO vaut environ deux fois celle des membres inférieurs et trois fois celle des membres supérieurs. Si l’on veut se servir du paramètre DMO, il est donc nécessaire d’utiliser des courbes de référence qui ne prennent pas en compte cette portion du squelette [12]. La reproductibilité de la méthode pour la mesure de la composition corporelle en masse maigre et masse grasse est bonne, permettant de déceler des variations faibles, comme on a pu le mettre en évidence chez de jeunes patients dialysés [15]. Les résultats peuvent être analysés en fonction de l’âge. Des courbes des valeurs normales, aussi bien pour le CMO du squelette que pour la masse maigre et la masse grasse, ont été publiées en fonction de l’âge [16]. Cependant, tout comme au rachis lombaire, il s’avère difficile, avec ces courbes, d’interpréter correctement les examens effectués chez des enfants qui présentent un retard ou une avance de croissance. Une façon à la fois plus simple et beaucoup plus informative d’interpréter les données absorptiométriques est de se référer au poids corporel qui est, là aussi, le paramètre le mieux corrélé avec le CMOt, la masse maigre et la masse grasse [10]. De plus, il peut être utile de préciser la distribution du CMO et des tissus mous dans des régions d’intérêt particulier, comme les membres, par exemple dans le cas d’anomalies orthopédiques ou chez des sujets atteints d’ostéogenèse imparfaite [10, 16]. Conduite pratique Une large part des indications des examens de DMO provient du dépistage de l’ostéoporose chez la femme en période périménopausique et, éventuellement, du suivi de ces patientes au cours de leur traitement. Cependant, de nombreuses pathologies peuvent entraîner une ostéoporose secondaire dont le diagnostic doit être fait également de façon précoce. Pour cette deuxième catégorie d’ostéoporose, les deux sexes ont des facteurs de risque sensiblement équivalents et on voit par exemple des hommes jeunes qui présentent une hypercalciurie pouvant hypothéquer rapidement la qualité mécanique de leur squelette. Peu d’études spécifiques ont été faites chez l’homme [76, 77]. Les méthodes de mesure sont évidemment les mêmes que chez la femme, mais les courbes des valeurs normales en fonction de l’âge diffèrent sensiblement d’un sexe à l’autre. TECHNIQUE DE MESURE À UTILISER ET SITE DE MESURE Les différentes techniques dont on peut disposer n’ont, de toute évidence, pas le même rapport coût/bénéfice et il ne serait pas raisonnable, dans l’état actuel de la technologie, de faire le dépistage de l’ostéoporose en utilisant les méthodes d’IRM, par exemple. Pour 11
  • 12. 31-100-F-10 Techniques de mesure de la densité minérale osseuse et de la composition corporelle Radiodiagnostic ces examens de dépistage, les deux méthodes principales à envisager sont celles utilisant les ultrasons (QUS) et celles de type DXA, la première ayant, d’après des études récentes [54] le même pouvoir de discrimination que l’absorptiométrie à rayons X pratiquée au niveau du calcanéum. Si le praticien a des éléments qui le font s’orienter vers un bilan radiologique plus complet, un examen par QCT peut être programmé en même temps que le bilan scanographique prévu, qu’il soit à orientation osseuse ou non [39]. Dans ces indications, le site à étudier est plus ou moins imposé : calcanéum pour QUS, rachis lombaire pour QCT. Les examens de DXA offrent plus de choix. Il est encore habituel de prescrire un examen du rachis lombaire, mais il faut se souvenir de la possibilité de surestimation de la DMO mesurée, due à la présence d’arthrose. L’examen de l’extrémité supérieure du fémur, qui donne une idée très précise du risque fracturaire en diverses zones du squelette osseux (cf supra), est certainement le meilleur examen à prescrire pour les patients à partir de la cinquantaine. Chez les enfants, bien que des résultats intéressants aient été obtenus à partir de mesures ultrasonores du calcanéum [71], il n’existe pas d’appareils à ultrasons pour les mesures par QUS tout à fait satisfaisants pour réaliser des examens bien adaptés au squelette en croissance. La méthode actuellement la plus intéressante pour cette population d’enfants et d’adolescents est très certainement représentée par l’examen « corps entier » par DXA, examen qui permet en un temps bref et moyennant une dose d’irradiation minime d’obtenir des informations très complètes sur le compartiment osseux et la composition corporelle en masse musculaire et masse grasse. INTERVALLE ENTRE DEUX EXAMENS Quelle que soit la technique utilisée, il faut évidemment respecter un intervalle de temps suffisant entre deux examens, afin que la différence entre les deux mesures soit significative. On a vu que cet intervalle est déterminé essentiellement par la reproductibilité du système de mesure, qu’il faut donc connaître. COMPTE-RENDU ET CONSÉQUENCES THÉRAPEUTIQUES Les résultats fournis par les examens de densitométrie doivent être analysés avec beaucoup de rigueur, car de leur interprétation découlent souvent des décisions pour la mise en place de thérapeutiques de longue durée [85]. Il faut s’attacher à préciser les paramètres mesurés en fonction de la taille du patient et ne pas se contenter d’une simple comparaison avec les valeurs moyennes définies dans une population standard. L’application de critères utilisant le T score, en particulier, doit se faire avec prudence. Références [1] Alvarez RE, Macovski A. 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