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JEUNESSE HAITIENNE ET MIGRATION – CE QUE LES JEUNES PENSAIENT EN 2013
MINI ENQUETE REALISÉE A TRAVERS LE RESEAU DE ENPAK
Profil des jeunes :
Notre âge, notre sexe, ce que nous faisons et notre commune d’origine
Des 165 jeunes interviewés, il est important de noter au départ que 56% sont encore écoliers alors que
seulement 28% sont étudiants, 10% des professionnels qui sont parfois également étudiants et 8% sont
au chômage le plus complet. Cette information est importante dans la mesure où le pourcentage de
jeunes étudiants et professionnels est nettement inférieur au pourcentage d’écoliers alors que l’analyse
par tranche d’âge porterait à croire que nous devrions avoir d’avantage d’étudiants vu que 64% sont
âgés de 19 à 28 ans. Ceci pourrait indiquer un retard au niveau scolaire, un taux de redoublement etc.
Ces jeunes interviewés, proviennent de 37 communes, représentant 19% de l’ensemble des communes
du pays. Nous avons touché 10 communes de l’Ouest, 5 communes du Sud Est, 6 communes du Nord
Est, 4 communes du Sud et entre 1 à 2 communes des autres départements.
Migration interne :
Nos mouvements à l’intérieur du pays, pourquoi nous nous déplaçons et pour aller ou ?
Des 165 jeunes interviewés 53% vivent encore dans leur commune de naissance et 47% ont émigré vers
d’autres communes. Des 53%, 65% ont reconnu vouloir laisser leur commune de résidence pour aller
vers d’autres communes, différentes de celles de leur commune de naissance. Les raisons qu’ils ont
mentionnées sont principalement : 37% pour poursuivre des études scolaires ou universitaires, 27%
pour trouver du travail et 13% pour d’autres raisons se situant surtout au niveau de l’insalubrité des
communes, des opportunités économiques, sociales et de la situation sécuritaire. Les questions
d’insalubrités ont été soulevées par ceux qui résident à la Croix des Bouquets, la question d’insécurité
par des résidents de Cité Soleil etc. Les communes les plus prisées sont Port-au-Prince pour ceux qui
habitent dans les départements autres de l’Ouest, Pétion-Ville pour ceux qui habitent à la Croix des
Bouquets ou à Carrefour/Martissant et Cap Haitien pour ceux qui résident dans les communes du Nord
Est.
En ce qui a trait à la migration d’un département vers un autre, il est intéressant de mentionner le cas
d’un jeune garçon de 24 ans qui est né à Port-au-Prince dans le département de l’Ouest et qui réside à
Anse à Pitre dans le département du Sud Est. Ce même jeune a également mentionné qu’au cas où il
devrait encore se déplacer, il choisirait d’aller à Jérémie pour chercher des opportunités d’emploi. Il
s’agit du seul cas de migration du département de l’Ouest vers un autre département. Les autres cas
concernent surtout la migration d’un département à un autre et particulièrement le déplacement des
populations vers le département de l’Ouest.
Migration externe :
Est-ce que nous voulons quitter notre pays ? Si oui, pour quelles raisons?
Des 165 jeunes interrogés, 84% ont reconnu vouloir laisser le pays, contre 14% qui ne veulent pas et 1%
qui ne se sont pas encore décidé. 44% veulent laisser le pays pour poursuivre leur étude à l’étranger,
37% ont dit vouloir laisser le pays pour des raisons économiques, soit la situation économique précaire
dans laquelle ils se trouvent, 5% pour fuir la situation politique du pays qui est très instable et 10% on
indiqué d’autres raisons comme par exemple rejoindre leur famille. Ceux qui ne veulent pas laisser le
pays ont indiqué ne pas vouloir le faire parce qu’ils se sentent bien dans leur pays ou encore parce qu’ils
ne veulent pas laisser leur famille.
Pour combien de temps voulons nous laisser notre pays ?
Des 84% qui veulent laisser le pays, 38% souhaiteraient rester à l’étranger pour une période allant de 5 à
10 ans, 28% veulent quitter définitivement le pays, 27% souhaitent rester moins de 5 ans en dehors du
pays et 6% retourner en Haïti à l’âge de la retraite.
Une petite analyse entre les raisons qui nous poussent à quitter notre pays et le nombre d’années que
nous voulons rester à l’étranger
Des 44% qui ont évoqué des raisons liés à l’éducation pour émigrer à l’étranger, 46% veulent rester de 5
à 10 ans à l’extérieur, 31% veulent rester moins de 5 ans et 21% ont répondu vouloir rester
définitivement à l’étranger même quand ils déclaré vouloir partir pour aller étudier.
Des 37% qui disent vouloir laisser le pays pour des raisons économiques, 41% ont répondu vouloir
laisser définitivement le pays contre 10% qui ont répondu vouloir retourner au pays à l’âge de la
retraite.
Dans quels pays voulons-nous émigrer et pourquoi nous avons choisit ces pays ?
Des 84% qui nous ont dit vouloir quitter le pays, 66% s’intéressent à se rendre aux Etats Unis
d’Amérique et au Canada pour plusieurs raisons parmi lesquelles les suivantes: parce qu’ils y ont de la
famille, parce que le marché de l’emploi est plus alléchant, parce que les universités sont meilleures,
parce que les droits des gens sont respectés, les citoyens jouissent d’une meilleure protection sociale, il
y a une meilleure gouvernance que dans leur pays. Parmi ceux qui veulent laisser le pays, 14%
opteraient pour la France de préférence à cause des facilités liées à la langue. 6% choisiraient le Brésil
ou le Japon à cause de leur économie émergeante et pour apprendre la mécanique. Les 4% ayant
répondu qu’ils choisiraient Cuba, ont indiqué avoir fait ce choix pour poursuivre leur étude en médecine
par rapport à la réputation de ce pays. Les 2% ayant fait le choix de la République Dominicaine, se
trouvent en grande partie déjà installé dans la zone frontalière ou pas trop loin. Ils ont indiqué faire ce
choix pour de meilleures opportunités d’emplois ou encore par rapport au nombre déjà en République
Dominicaine, ce qui devrait faciliter leur intégration. Les 8% restant ont mentionné l’Allemagne, la
Suisse, le Danemark, la Chine, l’Italie, la Jamaïque, la Russie et le Mexique. Le seul ayant mentionné le
Danemark comme choix de destination a évoqué les bonnes conditions de sécurité du pays et celui
ayant mentionné la Jamaïque a indiqué vouloir s’y rendre parce qu’il aime fumer le crack.
Quelle peut être notre contribution à notre pays, en le quittant ?
Des 165 jeunes ayant participé à l’enquête, 88% pensent que le pays d’origine, en occurrence Haïti peut
gagner énormément à travers la migration vers l’extérieur de sa jeunesse. Ceux la ont mentionné la
mise en application des nouvelles connaissances acquises au bénéfice de leur pays, le partage de la
culture des autres avec les jeunes haïtiens et ainsi contribuer à une meilleure compréhension de l’autre,
ils ont mis l’emphase sur les possibilités d’investissement et surtout leur contribution à mettre du travail
dans leur communauté et également leur contribution au rehaussement de l’image d’Haïti à l’extérieur.
8% pensent qu’un jeune ayant laissé le pays n’a aucune contribution qu’il puisse lui apporter. Parmi
ceux la, certains ont indiqué le fait de ne rien vouloir contribué parce qu’un pays comme le notre qui
n’offre rien à sa jeunesse ne peut rien attendre sen retour.
Quelle peut être notre contribution au pays d’accueil ?
Des 165 jeunes interviewés, 72% pensent que le pays d’accueil a beaucoup à gagner avec l’émigration
des jeunes. L’avantage qu’ils ont le plus mentionné, est le paiement des taxes, la contribution active
dans l’économie du pays d’accueil et l’apprentissage inter culturel. 10% pensent ne rien pouvoir
apporter aux pays d’accueil et 20% n’ont pas répondu à cette question.
Ce qui nous empêche de nous rendre en pays étranger ?
Des 165 jeunes ayant participé à notre enquête, 55% ont soulevé des difficultés économiques comme
facteurs les empêchant d’émigrer vers l’étranger. Cette réponse vaut tant pour ceux qui voudraient
partir pour des raisons économiques, que pour des raisons liées à leurs études. 32% des participants ont
mentionné les difficultés à obtenir un visa pour se rendre régulièrement en terre étrangère.

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  • 1. JEUNESSE HAITIENNE ET MIGRATION – CE QUE LES JEUNES PENSAIENT EN 2013 MINI ENQUETE REALISÉE A TRAVERS LE RESEAU DE ENPAK Profil des jeunes : Notre âge, notre sexe, ce que nous faisons et notre commune d’origine Des 165 jeunes interviewés, il est important de noter au départ que 56% sont encore écoliers alors que seulement 28% sont étudiants, 10% des professionnels qui sont parfois également étudiants et 8% sont au chômage le plus complet. Cette information est importante dans la mesure où le pourcentage de jeunes étudiants et professionnels est nettement inférieur au pourcentage d’écoliers alors que l’analyse par tranche d’âge porterait à croire que nous devrions avoir d’avantage d’étudiants vu que 64% sont âgés de 19 à 28 ans. Ceci pourrait indiquer un retard au niveau scolaire, un taux de redoublement etc. Ces jeunes interviewés, proviennent de 37 communes, représentant 19% de l’ensemble des communes du pays. Nous avons touché 10 communes de l’Ouest, 5 communes du Sud Est, 6 communes du Nord Est, 4 communes du Sud et entre 1 à 2 communes des autres départements. Migration interne : Nos mouvements à l’intérieur du pays, pourquoi nous nous déplaçons et pour aller ou ? Des 165 jeunes interviewés 53% vivent encore dans leur commune de naissance et 47% ont émigré vers d’autres communes. Des 53%, 65% ont reconnu vouloir laisser leur commune de résidence pour aller vers d’autres communes, différentes de celles de leur commune de naissance. Les raisons qu’ils ont mentionnées sont principalement : 37% pour poursuivre des études scolaires ou universitaires, 27% pour trouver du travail et 13% pour d’autres raisons se situant surtout au niveau de l’insalubrité des communes, des opportunités économiques, sociales et de la situation sécuritaire. Les questions d’insalubrités ont été soulevées par ceux qui résident à la Croix des Bouquets, la question d’insécurité par des résidents de Cité Soleil etc. Les communes les plus prisées sont Port-au-Prince pour ceux qui habitent dans les départements autres de l’Ouest, Pétion-Ville pour ceux qui habitent à la Croix des Bouquets ou à Carrefour/Martissant et Cap Haitien pour ceux qui résident dans les communes du Nord Est. En ce qui a trait à la migration d’un département vers un autre, il est intéressant de mentionner le cas d’un jeune garçon de 24 ans qui est né à Port-au-Prince dans le département de l’Ouest et qui réside à Anse à Pitre dans le département du Sud Est. Ce même jeune a également mentionné qu’au cas où il devrait encore se déplacer, il choisirait d’aller à Jérémie pour chercher des opportunités d’emploi. Il s’agit du seul cas de migration du département de l’Ouest vers un autre département. Les autres cas concernent surtout la migration d’un département à un autre et particulièrement le déplacement des populations vers le département de l’Ouest. Migration externe : Est-ce que nous voulons quitter notre pays ? Si oui, pour quelles raisons? Des 165 jeunes interrogés, 84% ont reconnu vouloir laisser le pays, contre 14% qui ne veulent pas et 1% qui ne se sont pas encore décidé. 44% veulent laisser le pays pour poursuivre leur étude à l’étranger,
  • 2. 37% ont dit vouloir laisser le pays pour des raisons économiques, soit la situation économique précaire dans laquelle ils se trouvent, 5% pour fuir la situation politique du pays qui est très instable et 10% on indiqué d’autres raisons comme par exemple rejoindre leur famille. Ceux qui ne veulent pas laisser le pays ont indiqué ne pas vouloir le faire parce qu’ils se sentent bien dans leur pays ou encore parce qu’ils ne veulent pas laisser leur famille. Pour combien de temps voulons nous laisser notre pays ? Des 84% qui veulent laisser le pays, 38% souhaiteraient rester à l’étranger pour une période allant de 5 à 10 ans, 28% veulent quitter définitivement le pays, 27% souhaitent rester moins de 5 ans en dehors du pays et 6% retourner en Haïti à l’âge de la retraite. Une petite analyse entre les raisons qui nous poussent à quitter notre pays et le nombre d’années que nous voulons rester à l’étranger Des 44% qui ont évoqué des raisons liés à l’éducation pour émigrer à l’étranger, 46% veulent rester de 5 à 10 ans à l’extérieur, 31% veulent rester moins de 5 ans et 21% ont répondu vouloir rester définitivement à l’étranger même quand ils déclaré vouloir partir pour aller étudier. Des 37% qui disent vouloir laisser le pays pour des raisons économiques, 41% ont répondu vouloir laisser définitivement le pays contre 10% qui ont répondu vouloir retourner au pays à l’âge de la retraite. Dans quels pays voulons-nous émigrer et pourquoi nous avons choisit ces pays ? Des 84% qui nous ont dit vouloir quitter le pays, 66% s’intéressent à se rendre aux Etats Unis d’Amérique et au Canada pour plusieurs raisons parmi lesquelles les suivantes: parce qu’ils y ont de la famille, parce que le marché de l’emploi est plus alléchant, parce que les universités sont meilleures, parce que les droits des gens sont respectés, les citoyens jouissent d’une meilleure protection sociale, il y a une meilleure gouvernance que dans leur pays. Parmi ceux qui veulent laisser le pays, 14% opteraient pour la France de préférence à cause des facilités liées à la langue. 6% choisiraient le Brésil ou le Japon à cause de leur économie émergeante et pour apprendre la mécanique. Les 4% ayant répondu qu’ils choisiraient Cuba, ont indiqué avoir fait ce choix pour poursuivre leur étude en médecine par rapport à la réputation de ce pays. Les 2% ayant fait le choix de la République Dominicaine, se trouvent en grande partie déjà installé dans la zone frontalière ou pas trop loin. Ils ont indiqué faire ce choix pour de meilleures opportunités d’emplois ou encore par rapport au nombre déjà en République Dominicaine, ce qui devrait faciliter leur intégration. Les 8% restant ont mentionné l’Allemagne, la Suisse, le Danemark, la Chine, l’Italie, la Jamaïque, la Russie et le Mexique. Le seul ayant mentionné le Danemark comme choix de destination a évoqué les bonnes conditions de sécurité du pays et celui ayant mentionné la Jamaïque a indiqué vouloir s’y rendre parce qu’il aime fumer le crack. Quelle peut être notre contribution à notre pays, en le quittant ? Des 165 jeunes ayant participé à l’enquête, 88% pensent que le pays d’origine, en occurrence Haïti peut gagner énormément à travers la migration vers l’extérieur de sa jeunesse. Ceux la ont mentionné la mise en application des nouvelles connaissances acquises au bénéfice de leur pays, le partage de la
  • 3. culture des autres avec les jeunes haïtiens et ainsi contribuer à une meilleure compréhension de l’autre, ils ont mis l’emphase sur les possibilités d’investissement et surtout leur contribution à mettre du travail dans leur communauté et également leur contribution au rehaussement de l’image d’Haïti à l’extérieur. 8% pensent qu’un jeune ayant laissé le pays n’a aucune contribution qu’il puisse lui apporter. Parmi ceux la, certains ont indiqué le fait de ne rien vouloir contribué parce qu’un pays comme le notre qui n’offre rien à sa jeunesse ne peut rien attendre sen retour. Quelle peut être notre contribution au pays d’accueil ? Des 165 jeunes interviewés, 72% pensent que le pays d’accueil a beaucoup à gagner avec l’émigration des jeunes. L’avantage qu’ils ont le plus mentionné, est le paiement des taxes, la contribution active dans l’économie du pays d’accueil et l’apprentissage inter culturel. 10% pensent ne rien pouvoir apporter aux pays d’accueil et 20% n’ont pas répondu à cette question. Ce qui nous empêche de nous rendre en pays étranger ? Des 165 jeunes ayant participé à notre enquête, 55% ont soulevé des difficultés économiques comme facteurs les empêchant d’émigrer vers l’étranger. Cette réponse vaut tant pour ceux qui voudraient partir pour des raisons économiques, que pour des raisons liées à leurs études. 32% des participants ont mentionné les difficultés à obtenir un visa pour se rendre régulièrement en terre étrangère.