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LE SUCCÈS D’UBUNTU :
UN CAS D’AVANTAGE CONCURRENTIEL
DYNAMIQUE DANS L’OPEN SOURCE
UNE DISTRIBUTION BUREAUTIQUE DE LINUX QUI OCCUPE LA
PREMIÈRE PLACE PARMI LES ACTEURS DE L’OPEN SOURCE
MÉMOIRE
pour obtenir le titre de
MASTER 2 RECHERCHE EN SCIENCES DE GESTION
Mention Management et Stratégie
Présentée et soutenue par Juan Manuel MATALLANA
sous la direction du professeur Gérard KŒNIG
IAE GUSTAVE EIFFEL
UNIVERSITÉ PARIS 12 -VAL DE MARNE
ÉCOLE CENTRALE PARIS
2008-2009
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
Juan Manuel MATALLANA: Le Succès d’Ubuntu, Un cas d’avantage
concurrentiel dans l’open source, © Juillet 2009
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
S O M M A I R E
L’objectif de cette recherche est d’expliquer le succès de la distribu-
tion bureautique Ubuntu-Linux. Ce travail essaie de montrer que la
réussite de la distribution Ubuntu se rapproche d’un modèle d’avan-
tage concurrentiel dynamique où des facteurs tels qu’une rivalité ac-
tive, ou s’agit de competences internes, ou une nouvelle combinaison
de ressources trouvent leur place. Les informations disponibles sur le
réseau montrent que Canonical, l’entreprise propiètaire d’Ubuntu, a
le soutien humain et financier nécessaire pour maintenir son position.
Afin de vérifier cette hypothèse, un étude longitudinal est menée
auprès de plus des 1000 nouvelles sur mouvements councurentiels
des plus competitifs distributions de linux que se trouvent dans le
sites de technologie parmi CNET et des autres. Le critère de selection
utilisé est donné par les site Distrowatch.com, qui mantien les infor-
mations sur les téléchargements des distributions par les utilisateurs.
Les nouvelles sont collectées et organisées afin de présenter un cadre
concurrentiel du secteur. Afin d’expliquer cette succès, il faut de tes-
ter des théories concurrentes dans le cadre d’avantage concurrentiel
dynamique.
L’analyse des données, nous montre qu’après 2005, dont Ubuntu
occupe la première place parmi les distributions Linux, très signifi-
cante car la distribution viens de naître en 2004, et qu’il n’y a pas des
barriers à l’entrée, c’est-à-dire, que tous les entrepreneurs peuvent ac-
céder aux mêmes ressources technologiques pour le developpement
des distributions de linux. Pourtant, l’hypothèse de la nouvelle com-
binaison des ressources est donc confirmée.
Son réussite est due principalement à son avantage concurrentiel
sur les autres distributions Linux, que repose sur ses ressources finan-
cières propres et à la volonté de rendre plus conviviale l’interface des
utilisateurs, même que la facilité de installation et que ses mises à jour
des logiciels (Synaptic) sont très conviviales aussi. Elle dispose égale-
ment de mécanismes dans le réseau qui permettent une grande parti-
cipation des communauté, tant des utilisateurs (non-experts) comme
des développeurs.
Mots clés : Ubuntu, distribution bureautique de Linux, Open Source,
avantage concurrentiel dynamique, actions et réactions, l’hypercom-
pétition, compétences internes. . .
iii
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
A B S T R A C T
The main purpose of this research is to explain the success of distri-
bution Ubuntu-Linux. This work try to show that the linux distribu-
tion success is closest to a model of Dynamique Competitive Advan-
tage, which factors like active rivalry, dynamic capabilities and new
combination of resources take place. The information available on
internet shows that Canonical, the Ubuntu’s owner, has the enough
human and finantial resources in order to keep his position.
In order to verify this hypothesis, one composes a longitudinal
study from more than 1000 news about competitive mouvements on
the most competitive linux distributions of the Open Source sector,
which are found in many technology sites like CNET.com. The chosen
criteria is given by Distrowatch.com, who maintains the information
about linux distribution downloads by users. The news are collected
and organizes in order to present a competitive framework of the
sector. In order to explain this success, one has to test the opposite
theories under the dynamic competitive advantage framework.
The Data Analisis results shows that Ubuntu has occupied it first
place since 2005, which is very significant because it was born in
2004, and there are no entry barriers, in other words, all entrepre-
neurs could have access at the same technological resources for deve-
lopment the linux distributions. Therefore, the hypothesis about new
combination of resources is confirmed.
Its success is because it has a competitive advantage over other Li-
nux distributions. The information available on the network shows
that Ubuntu has the human and financial support necessary to main-
tain this position. Distribution is also successful because of the ease
of installing and updating software (synaptic), and supply the par-
ticipative mechanisms in the network for the community both users
(non-experts) and developers. The main contribution of this research
is that theoretical perspectives related to the dynamic competitive ad-
vantage, could be confirmed or denied with the specific case of the
Linux distribution Ubuntu.
Keywords : Ubuntu, Distribution Desktop of Linux, Open Source,
dynamic competitive advantage, actions and reactions, hypercompe-
tition, dynamic capabilities. . .
iv
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
R E M E R C I E M E N T S
« À debut, je donne ma première grâce à l’Éternel. Et d’àpres, à
mes maîtres spirituels qui m’ont aidé d’être ici et de contourner les
difficultés de l’expérience, à mon père, Jose Antonio (RIP), à ma mère
Maria Teresa et à mon frère Ernesto, à mes parents et Mario René et
Elsa qui m’ont donné l’appui matériel pour la faison de cet ’etudes,
même que à Luisa Fernanda Samico par leur soutien moral et logis-
tique. Également, à M Kœnig et à tous mes professeurs de l’IAE et de
l’ECP. Et finalement, à mes professeurs Mme Aura Pedraza, qui m’a
initié à la langue française quand j’étais étudiant au lycée, et à Mme
Yolanda Delgado qui m’a aidé en la pratique de la langue. »
v
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
D E C L A R AT I O N
« Je certifie que le présent document est uniquement et totalement
le résultat d’un travail personnel et que toutes les sources que j’ai
utilisées sont clairement indiquées dans le corps du texte et figurent
dans la bibliographie. Je déclare avoir été informé(e) qu’en cas de
plagiat ou de manipulation intentionnelle des données collectées, je
m’exposais à des sanctions disciplinaires. »
Crèteil,Île de France, Juillet 2009
Juan Manuel MATALLANA
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
TA B L E D E S M AT I È R E S
Table des figures x
Listings x
1 introduction 1
i problèmatique 3
2 le succès d’ubuntu linux 5
2.1 La distribution Bureautique Ubuntu 5
2.2 La concurrence dans l’Open Source 7
2.3 La concurrence dans le marché bureautique 10
2.4 La chronologie du succès de Ubuntu 13
3 l’avantage concurrentiel dynamique 17
3.1 Actions et Réactions 17
3.2 L’hypercompétition 19
3.3 Nouvelle combinaison des ressources 19
3.4 Competences Internes 20
ii méthodologie 23
4 dessin de la recherche 25
4.1 Recueil des données 25
4.2 Traitement des données 26
4.3 Test des Hypothéses 26
5 analyse et présentation des résultats 29
5.1 Le Modèle d’Analyse 29
5.2 Analyse I 29
5.3 Analyse II 32
5.4 Analyse III 34
5.5 Analyse IV 34
iii résultats de la recherche 37
6 interpretation des résultats 39
7 conclusions et implications 41
bibliographie 43
iv appendix 45
a méthodes informatiques 47
ix
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
TA B L E D E S F I G U R E S
Figure 1 Écran d’Ubuntu dans un ordinateur portable
DELL Inspiron 15xx 6
Figure 2 L’écosystème de l’Open Source 10
Figure 3 L’écosystème du segment de marché bureau-
tique 12
Figure 4 Visites par jour (Hints per Day HPD) 14
Figure 5 Distribution des visites par jour (HPD %) 15
Figure 6 Map de l’avantage concurrentiel 18
Figure 7 Modèle ER des Actions et Réactions 48
L I S T E D E S TA B L E A U X
Table 1 Distribution percentuale de la préférence pour
Linux Ubuntu 7
Table 2 Aperçu des principaux distributions de Linux 9
Table 3 Visites par jour (Hints per day (HPD)) periode
2002-2009 mai 14
Table 4 Cadre théorique pour la caractérisation du suc-
cès d’Ubuntu 30
Table 5 actions concurrentiels des distributions période
2004-2008 31
Table 6 Recensement des actions et réactions d’Ubuntu
année par année de 2004 à 2008 32
Table 7 Cadre de l’hypercompétition d’Ubuntu 33
Table 8 Cadre de l’hypercompetition d’Ubuntu 34
Table 9 Compétences internes des distributions Linux 35
L I S T I N G S
Listing 1 Sommaire des actions 47
Listing 2 Sommaire des reactions 48
Listing 3 Sommaire des réactions si le destine est Ubuntu 48
Listing 4 Sommaire des réactions si le source est Ubuntu 49
A C R O N Y M S
DOS Disk Operating System
DPKG Debian package manager
x
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
acronyms xi
GNU GNU is not UNIX ...
GPL General Public License
HPD Hints per day
PC Personal Computer
RPM Red Hat Package Manager
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
L I S T E D E S S Y M B O L E S
action concurrentiel est une action dont la mise en oeuvre a un ef-
fet sur l’écosystème de la concurrence. C’est-à-dire, les concur-
rents mai réagir par des actions de réponse.
Codecs sont le mot-valise codec que vient de « compression-décompression
» (ou « codage-décodage » - COde-DECode en anglais) et dé-
signe un procédé capable de compresser ou de décompresser
un signal, analogique ou numérique. Ce procédé peut exis-
ter sous forme matérielle ou logicielle. D’un côté, les codecs
encodent des flux ou des signaux pour la transmission, le sto-
ckage ou le chiffrement de données. D’un autre
coté, ils décodent ces flux ou signaux pour édition ou restitu-
tion. Les différents algorithmes de compression et de décom-
pression peuvent correspondre à différents besoins en qualité
de restitution, de temps de compression ou de décompression,
de limitation en
termes de ressource processeur ou mémoire, de débit du flux
après compression ou de taille du fichier résultant. Ils sont
utilisés pour des applications comme la téléphonie, les visio-
conférences, la diffusion de médias sur Internet, le stockage
sur CD, DVD, la télé
numérique par exemple.
coût de passage est en étant similaire à coût de transfert, il est le coût
supportés par le client à l’occasion d’un changement de four-
nisseur.
distribution ou distro, est une grande collection de programmes qui
répondent à un même type de segment de marché où il est
dirigé (serveurs, PC, mobiles et systèmes embarqués), sur un
système d’exploitation.
distribution bureautique Est une distribution qui comprend les pro-
grammes d’application aux utilisateurs finaux qui ne sont pas
nécessairement des experts en informatique. Ces programmes
mai inclure le traitement de texte,
de matrices de calcul, des présentations, de reproduction du
son et la vidéo.
Elle est baseé sur la distribution de Linux qui est une distribu-
tion construit autour du système d’exploitation GNU / Linux,
qui inclut le noyau Linux, les programmes utilitaires et les bi-
bliothèques.
distribution de Linux est une distribution qui est construit autour du
système
xii
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
liste des symboles xiii
d’exploitation GNU / Linux, qui inclut le noyau Linux, les
programmes utilitaires et les bibliothèques.
GNU signifie «GNU n’est pas UNIX», c’est l’organisation crée par
Richard Stallman pour promouvoir le software libre durant
les années 80’s.
GPL ou la Licence publique générale GNU, GNU General Public Li-
cense (son seul nom officiel en anglais communément abrégé
GNU GPL voire simplement couramment «GPL») est une li-
cence qui fixe les conditions légales de distribution des logi-
ciels libres du projet GNU. Richard Stallman et Eben Moglen,
deux des grands acteurs de la Free Software Foundation, en
furent les premiers rédacteurs. Sa dernière version est la GNU
GPL version 3 publiée le 29 juin 2007.
Minix est un système d’exploitation, clone d’UNIX, fondé sur un
micro-noyau créé par un professeur nommé Andrew S. Tanen-
baum à des fins pédagogiques, volontairement réduit afin qu’il
puisse être compris entièrement par ses étudiants en un se-
mestre, et qui a servi de source d’inspiration à Linus Torvalds
pour créer Linux.
Open Source est
produit cartésien En mathématiques, le produit cartésien de deux en-
sembles X et Y,
appelé ensemble-produit, est l’ensemble de tous les couples,
dont la
première composante appartient à X et la seconde à Y. On
généralise facilement la notion de produit cartésien binaire à
celle de produit cartésien fini, qui est alors un ensemble de
multiplets, on dit n-uplets pour les éléments d’un produit car-
tésien de n ensembles. On peut aussi introduire la notion de
somme disjointe
(ou cartésienne). Pour généraliser aux produits cartésiens in-
finis, des produits d’une famille quelconque (éventuellement
infinie) d’ensembles, on a besoin de la notion de fonction.
UNIX Système d’exploitation UNIX.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
1I N T R O D U C T I O N
La réputation de Linux comme une innovation technologique dans
le secteur des technologies d’information, est bien connue en termes
de la sécurité et de l’optimisation de ressources. Cependant il fallait
avoir de connaissances spécialisées pour faire fonctionner le système
d’exploitation Linux avec des périphériques déterminés, tels que la
souris, les cartes vidéo et la carte Ethernet. Le système n’incluait rien
des pilotes ou «drivers» correspondants, généralement propriétaires.
Par conséquent, l’installation d’une distribution de Linux n’était pas
une tâche triviale.
Et maintenant, une distribution de Linux plus conviviale avec l’uti-
lisateur est en train d’arriver : la distribution bureautique Ubuntu. La
facilité d’installation et ses mécanismes de mise à jour de la distri-
bution montrent un haut niveau de maturation et de simplification,
similaire à des produits de la concurrence propriétaire dont Mac OS
X de Apple Computer.
Ubuntu 1 naît en 2004 comme une initiative du sud-Africain Mark
Shuttleworth. Il a décidé de faire une innovation technologique pour
les utilisateurs non-experts. Dans les médias spécialisés en technolo-
gie ce succès n’est pas passé inaperçu et a été publié dans le medias
generaux. Les articles de presse montrent que le phénomène Ubuntu
est en croissance. Selon Matt Asay, la revue «The Economist» fait des
prévisions à court et moyen terme sur comment le système d’exploita-
tion Linux pourrait conquérir des entreprises, grâce à l’échec remar-
quable du système Windows Vista par rapport à son prédécesseur
Windows XP [ASAY, 2007].
C’est ainsi que les entreprises ont déjà commencé à surveiller des
innovations dans l’environnement Linux. Des affaires et des gouver-
nements prennent au sérieux le système d’exploitation Linux. Les
gouvernements de certain pays ont pris la décision d’installer ce sys-
tème d’exploitation sur le parc informatique de leur administrations.
Parmi les distributions de Linux, Ubuntu, grâce à sa convivialité,
est celle qui montre la plus grande potentialité. Par conséquence, il
est question d’un nouveau phénomène qui se réfère au succès de la
distribution bureautique de Linux Ubuntu. Le but de cette recherche
est répondre à la question suivante :
1. Ubuntu provient d’un ancien mot bantou, qui désignait une personne sachant
que ce qu’elle est, est intimement liée à ce que sont les autres, c’est-à-dire, « je suis
ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». Selon l’évêque Desmond Tutu, ce
concept est fondamental dans la philosophie de la réconciliation après l’apartheid.
Ubuntu naît de la nécessité de rendre plus accessible Linux aux utilisateurs non
experts
1
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
2 introduction
Pourquoi la distribution bureautique de Linux Ubuntu a pris
un avantage concurrentiel sur les autres acteurs de l’Open Source ?
La démarche de ce projet de recherche se centre sur deux principales
étapes. La première est la construction d’une histoire de la concur-
rence des distributions Linux, entre 2004 et 2008 ; 2004 étant l’année
de création de la distribution Ubuntu. La deuxième étape est la mo-
bilisation des théories qui expliqueraient le succès d’Ubuntu et leur
confrontation avec les faits réels.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
Première partie
P R O B L È M AT I Q U E
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
2L E S U C C È S D ’ U B U N T U L I N U X
2.1 la distribution bureautique ubuntu
La distribution bureautique Ubuntu Linux est l’une des plus im-
portantes innovations technologiques de ces dernières années dans le
domaine des technologies de l’information. Les distributions de Li-
nux cherchent à briser le monopole commercial créé par Windows
de Microsoft. Dans cet objectif elles nouent des alliances stratégiques
avec les fabricants d’ordinateurs. Grâce à la qualité éprouvée des dis-
tributions Linux, principalement d’Ubuntu, des nombreux fabricants
d’ordinateurs offrent maintenant la possibilité de leur acheter avec
Linux pré-installé.
Pour une meilleure compréhension de la distribution Ubuntu, on
va étudier qu’est-ce qu’est Linux et le secteur Open Source, leviers de
l’actuel succès de la distribution Ubuntu. Linux est un système d’ex-
ploitation basé sur le Système UNIX, et conçu par Linus Torvalds, un
étudiant en informatique de l’Université de Helsinki, qui a décidé
d’utiliser son Personal Computer (PC) de manière professionnelle,
c’est-à-dire, sans utiliser Windows ou Disk Operating System (DOS),
deux systèmes d’exploitation qu’il considérait de mauvaise qualité.
En 1991 il a construit une version initiale basée sur le système Mi-
nix. A partir de ce moment, et grâce à l’internet, un nombre croissant
de programmateurs bénévoles de tout les pays développés, ont com-
mencé à modifier et à adapter le noyau du système. Linux a été inscrit
sous la licence General Public License (GPL) proche de l’Open Source
(cf. Glossaire). En 1994, Linux est devenu un système stable et a été
officiellement lancé. À partir de ce moment, les entreprises ont com-
mencé à s’en intéresser commercialement. 1
D’autre part, il existe le mouvement GNU is not UNIX ... (GNU)
qui propose que le code source du logiciel puisse être modifié sans
aucune restriction. Le mouvement GNU est le promoteur de la licence
copyleft, laquelle est clairement opposée au concept de brevets, de
licences et copyright qui prédomine dans le monde des affaires et de
l’innovation technologique. Ce deux mouvement vont en contre-sens
de Microsoft, entreprise qui clairement reste sur le concept proprié-
taire et y interdit la modification des sources de ses logiciels.
Toutefois, les affaires commence à apprécier la robustesse et la fia-
bilité du nouveau système d’exploitation. D’une certaine manière on
1. Dans le film « Code Linux » de Hannu PUTTONEN, on se pouvais regarder
l’evolution du système d’exploitation Linux jusqu’a l’utilisation commerciel et pour
les affaires [2002].
5
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
6 le succès d’ubuntu linux
Figure 1 – Écran d’Ubuntu dans un ordinateur portable DELL Inspiron
15xx
pense qu’il pourrait devenir en une alternative sérieuse au logiciel
propriétaire. La possibilité de gagner de l’argent en Open Source se
situe dans le conseil de direction, c’est-à-dire, dans la capacité d’adap-
ter le logiciel libre aux besoins d’une entreprise. C’est le cas de Red
Hat, entreprise de l’Open Source, qui vend ses connaissances et son
expertise aux grandes entreprises, qui veulent des logiciels sûrs et
fiables dans les serveurs où se trouvent leurs systèmes de mission
critique. Cet ainsi que, Linux s’est installé dans plus de 75% des ser-
veurs d’internet. Dans ce segment de marche, la distribution Red Hat,
est la plus installée.
Pour atteindre leur objectif stratégique de briser le monopole de Mi-
crosoft, les distributions de Linux devraient impérativement conqué-
rir le segment de marché bureautique. Ubuntu prétende être la distri-
bution de Linux mieux préparée pour cet tâche. Ceux-ci ne veulent
pas se voir obliger à installer des pilotes pour les périphériques de
leur ordinateur, les souris, les écrans, l’imprimante etc. En plus, l’uti-
lisateur souhaite pouvoir utiliser un système libre de problèmes de sé-
curité tellement présentes dans le système Windows. Cet effort pour
simplifier l’installation aux débutants est une des fondements de cette
distribution.
À partir de la version 7.04, on peut apprécier un effort significatif
dans l’amélioration du mécanisme d’installation du système d’exploi-
tation, de sorte que tout utilisateur non-expert puisse l’effectuer sans
grand inconvénient. Cet événement a fait que le marché ait réagi fa-
vorablement envers cette innovation technologique. En effet, les fabri-
cants d’ordinateurs tels que Dell et Lenovo offrent à présent le sys-
tème Linux Ubuntu pré-installé comme option au système Windows
de Microsoft [OGG, 2007, SHANKLAND, 2007]. Cet décision a signi-
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
2.2 la concurrence dans l’open source 7
Table 1 – Distribution percentuale de la préférence pour Linux Ubuntu
fié une réduction de prix des ordinateurs et contribuerait sans doute
à favoriser le logiciel libre. D’autre part, à fin de populariser sa propre
distribution, la firme Canonical a commencé à livrer le système avec
un seul CD-ROM (LiveCD), contenant les programmes nécessaires
pour une utilisation courante (ShipIt) [LinuxforCoffee, 2007].
2.2 la concurrence dans l’open source
La concurrence de Linux Ubuntu ne se limite pas seulement au sec- http ://www.ubuntu.
com/teur du logiciel propriétaire, c’est-à-dire, Microsoft ou Apple Compu-
ter, mais s’étend également dans le secteur des distributions de Linux.
Les distributions de Linux cherchent à attirer la communauté des uti-
lisateurs, à fin d’essayer de prendre une petite partie du segment de
marché bureautique, actuellement détenu par Microsoft.
Selon l’expert Matt ASSAY [2008], il y a de 46% des utilisateurs de
Linux que préfèrent Ubuntu.
D’autre part, les concurrents directes d’Ubuntu dans l’Open Source
sont les cinq premières distributions préférées par la communauté
des utilisateurs de Linux, dans l’ordre : SuSE, Fedora, Mandriva et
Debian 2.
SuSE est une distribution majeure, d’origine allemande et principa- http ://www.novell.
com/linux
http ://www.opensu
se.org/
lement développée en Europe. La première version de cette distribu-
tion apparut au début de l’année 1994, faisant de SUSE la plus an-
cienne distribution commerciale encore existante. En 2003, elle a été
rachetée par la société américaine Novell, en tant que membre fonda-
teur de l’Open Invention Network. Novell ouvrit largement le déve-
loppement de la distribution aux contributeurs extérieurs en 2005, en
créant le projet communautaire openSUSE.
Fedora (anciennement Fedora Core) est une distribution basée sur http ://fedorapro-
ject.org/le système Red Hat Package Manager (RPM), développée par le Pro-
jet Fedora et sponsorisée par Red Hat. Cette distribution se veut un
2. cf. tableau 1, aperçu des principales distributions de Linux
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
8 le succès d’ubuntu linux
système d’exploitation complet et général, composé uniquement de
logiciels libres et l’Open Source. Fedora dérivée de la distribution
Red Hat Linux est destinée à remplacer la version cliente de Red
Hat Linux. Cette distribution s’adressait aux utilisateurs du segment
bureautique. Le soutien de Fedora provient en grande partie de sa
communauté. Bien que Red Hat emploie de nombreux développeurs
pour Fedora, l’entreprise ne fournit pas d’assistance officielle pour
les utilisateurs lambda. Les nouvelles versions de Fedora sortent à
des intervalles d’environ 6 à 8 mois.
Mandriva (anciennement Mandrakesoft) est une société éditrice
http ://www2.mandriva.com/ française. Elle est le résultat de la fusion de cinq sociétés : Mandra-
kesoft en France, Conectiva (Brésil), Edge IT (France), Lycoris (États-
Unis) et Linbox (France). MandrakeSoft a été condamnée en première
instance par le tribunal de grande instance de Paris le 12 décembre
2003 à ne plus utiliser la distribution Mandrake en France, comme
résultat du procès qui l’opposa début 2000 à Hearst Holdings et King
Features Syndicate Inc, propriétaires de la marque « Mandrake le Ma-
gicien ». Mais la société fit appel de cette décision. Le 18 juillet 2005,
un accord à l’amiable est intervenu entre les deux parties, mettant
fin au litige, pour un montant non révélé. La société utilisa ensuite
les distributions Mandrakesoft et Mandrakelinux, avant de prendre
le nom de Mandriva.
Debian est un système d’exploitation reposant sur les principeshttp ://www.debian.org/
du logiciel libre. Ce système permet un mode d’unification des nom-
breux éléments pouvant être développés indépendamment les uns et
les autres. Ils sont associés sous forme de « paquets » modulaires en
fonction des besoins (on en dénombre plus de 23 000 en 2009). Debian
a été utilisée comme base de nombreuses autres distributions comme
LinuxMint ou Ubuntu qui rencontrent un grand succès. Fin 2005, la
version originale a été retenue comme système d’exploitation GNU/-
Linux pour équiper le matériel informatique de la ville de Munich,
soit près de 14 000 PC.
Le tableau suivante présente un aperçu des principales distribu-
tions de Linux :
Dans l’écosystème de l’Open Source, on peut observer, au moins
quatre catégories de développement : de la distribution Linux elle-
même, du noyau du système d’exploitation Linux, des logiciels du
bureau (desktop) et des programmes liés au segment du marché bu-
reautique (ex : Open Office). La plupart des distributions sont déve-
loppés par des start-ups financées par de capitaux risque proche à des
grandes entreprises technologiques (IBM, Oracle, etc), sauf Canonical,
qui est l’entreprise d’Ubuntu.
Le fonctionnement interne de l’Open Source est régi par la GPL,
c’est-à-dire, chaque participant est tenu de communiquer les amélio-
rations sur le logiciel qui a été téléchargé car il n’y a pas de barrières
à l’imitation. Cet ainsi qu’une entreprise quelconque peut créer une
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
2.2 la concurrence dans l’open source 9
Ubuntu Suse Fedora Mandriva Debian
Famille GNU/Linux
Type de noyau Monolithique Monolithique
modulaire
État du projet en développement
Plates-formes i386 AMD64
PowerPC
UltraSPARC
x86, x86-64, PPC i386 X86-64
PowerPC
i386 AMD64
PowerPC
UltraSPARC
i386, AMD64,
x86-64,
PowerPC, 68k,
SPARC, Alpha,
ARM, MIPS,
HPPA, OS/390,
IA-64
Entreprise Canonical Ltd. Novell Red Hat Mandriva Progeny
Développeur Ubuntu
Foundation
la communauté
openSUSE
Fedora Project Mandriva Debian
community
États des
sources
Logiciel libre
Open Source
Logiciel libre, Open
Source et
Propriétaire
Open source Logiciel libre
Open Source
Divers licences
libres selon
Debian
Dernière
version stable
9.04 (Jaunty
Jackalope) (le
23 avril 2009)
11.1 (le 18
décembre 2008)
Fedora 10
(Cambridge) (le
25 novembre
2008)
Mandriva 2009 5.0.1 (Lenny) (le
11 avril 2009)
Méthode de
mise à jour
APT YaST, Zypper Yum Drakx APT
(Advanced
Packaging Tool
)
Interface
graphique
GNOME KDE GNOME KDE (GNOME, KDE,
Xfce,
Enlightenment,
...)
Gestionnaire de
paquets
dpkg rpm dpkg
Table 2 – Aperçu des principaux distributions de Linux
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
10 le succès d’ubuntu linux
Figure 2 – L’écosystème de l’Open Source
nouvelle distribution de Linux à partir d’une autre déjà existante. La
copie de la distribution de Linux inclut des normes standards, les
mécanismes d’installation et de mise à jour des programmes et des
pilotes pour la reconnaissance des différents dispositifs et périphé-
riques.
Les entreprises de développement Linux, ont souvent des coûts liés
à la modification de code au moment du changement de version. En
effet, passer du standard Debian (Debian package manager (DPKG))
au standard Red Hat (RPM), a besoin de nombreuses heures de pro-
grammation d’un coût élevé. Mais, ces changements ont aussi un coût
sur l’image de la distribution puisqu’ils porte préjudice aux utilisa-
teurs de la distribution.
En conséquence, ce qui garantie la fidélité à une distribution par-
ticulier est qu’elle durant son cycle de vie suit les mêmes normes
techniques et qu’elle produisent continuellement de mises à jour.
Le d’une distribution Linux à une autre dépend de la norme dans
laquelle a été bâti la distribution utilisée. Une personne qui utilise
une distribution basée sur Debian, adoptera plus facilement Ubuntu.
Mais, en revanche, si cette personne utilise une distribution basée sur
Red Hat comme Fedora, Mandriva ou OpenSuSE, lui sera un peu
plus difficile de prendre une décision semblable.
2.3 la concurrence dans le marché bureautique
La distribution de Linux Ubuntu est en concurrence avec le monde
propriétaire sur le segment du marché bureautique, Windows de Mi-
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
2.3 la concurrence dans le marché bureautique 11
crosoft et Mac OS X d’Apple Computer. Dans cette bataille, la totalité
de l’Open Source contribue au développement du système Linux.
Windows est une gamme de systèmes d’exploitation produite par
Microsoft, principalement destinés aux ordinateurs compatibles PC.
C’est le successeur de MS-DOS. Depuis les années 1990, et notam-
ment depuis la sortie de Windows 95, son succès commercial pour
équiper les ordinateurs personnels est tel qu’il possède un statut de
quasi-monopole. Ses meilleures ventes sont le système d’exploitation
Windows et la suite bureautique Microsoft Office. La stratégie com-
merciale de Microsoft lui a permis de diffuser son système d’exploi-
tation Windows sur la grande majorité des ordinateurs de bureau.
C’est ainsi que « la mission originale » de Microsoft d’avoir « un
ordinateur sur chaque bureau et dans chaque maison », tournant sur
Windows est aujourd’hui pratiquement accomplie.
Mac OS X est une ligne de systèmes d’exploitation propriétaire dé-
veloppés et commercialisés par Apple Computer, dont la version la
plus récente (Mac OS X v10.5, dit Leopard, depuis fin 2007) est instal-
lée sur tous les Mac vendus actuellement. Mac OS X est le successeur
du système Mac OS, qui avait été le principal système d’exploitation
d’Apple depuis 1984. Contrairement à ses prédécesseurs, Mac OS X
fait partie de la famille des systèmes d’exploitation UNIX, basé sur
les technologies développées par NeXT depuis le milieu des années
1980 jusqu’au rachat de la société par Apple en 1997. Apple Inc., la
societé du Mac OS X, est une multinationale américaine d’informa-
tique. La distribution est devenue célèbre avec l’ordinateur person-
nel Apple II (1977), puis la gamme Macintosh (depuis 1984). En 2001,
Apple a légèrement diversifié ses activités avec l’iPod et l’iTunes Store
(2003) deux produits conçus pour la musique numérique, puis avec
les téléphones portables avec l’iPhone (2007). Apple est réputée pour
l’interface utilisateur de ses produits, et notamment pour l’introduc-
tion grand public du système avec fenêtres et souris, et de l’écran
Multitouch.
Ubuntu, en tant que concurrent de marché propriétaire, cherche à
avoir un bureau avec les mêmes prestations de services offertes par le
logiciel propriétaire. Mais elle dispose d’une avantage sur le monde
propriétaire qui est celle de la possibilité qui a l’utilisateur de modifier
et adapter le code source de logiciel.
Mark Shuttleworth, CEO de Canonical, affirme que son point de
référence est le système Mac OS X d’Apple Computer. En effet, Il est
clair que l’intention est de prendre une partie significative du marché
contrôlé par Microsoft.
Et maintenant, la situation de Microsoft n’est pas confortable dû
à la faible acceptation du système Windows Vista. Pour améliorer
sa position, Microsoft sort une nouvelle version de Windows appelé
Windows 7 [2009].
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
12 le succès d’ubuntu linux
Figure 3 – L’écosystème du segment de marché bureautique
A cause de la loi anti-trust, Microsoft a été obligé à ouvrir les in-
terfaces du système Windows ce qui a permis au développeurs de
l’Open Source d’affronter de plus en plus Microsoft sur le terrain des
applications Windows. Cet ainsi qu’il y a des applications version
libre sur Windows très populaires, tel que Open Office, Firefox, Au-
dacity, etc. Comme réponse, Microsoft soulève souvent la question
des brevets et de la propriété intellectuelle. à des concurrents dans
l’Open Source. Ainsi le tribunaux de justice sont un nouveau terrain
de lutte.
Cependant, Microsoft est un concurrent dans l’Open Source indi-
rectement par l’intermédiaire de son alliance stratégique avec la so-
ciété Novell, propriétaire de la distribution SuSE. D’un point de vu
technique, cet action garanti que les utilisateurs de la distribution
pourront avoir une connectivité facile avec le système d’exploitation
de Microsoft. D’autre part, beaucoup de start-ups Linux ont tenté de
parvenir à un accord avec le géant de l’informatique en quête de ca-
pitaux, mettant ainsi en danger la philosophie du mouvement Open
Source.
La migration du monde propriétaire à l’Open Source dans les en-
treprises peut être coûteux financièrement dû aux frais de formation
et d’adaptation. Néanmoins, la migration peut être intéressant pour
les entreprises parce que le système Linux garantie plus de sécurité
que n’importe quel système propriétaire.
Dans le segment du marché bureautique, la décision d’une migra-
tion massive vers Linux, dépendra si l’état de l’art d’une distribu-
tion de Linux est suffisamment mûre. Un des problèmes centraux
dans l’utilisation de distribution Linux était l’impossibilité de l’utili-
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
2.4 la chronologie du succès de ubuntu 13
ser toute la technologie développée dans le multimédia, tels que les
Codecs DivX ou MPEG4, etc. Cela a été l’obstacle principal à une
utilisation massive de cette type de distribution. Ubuntu a résolu ce
problème. Canonical, en ignorant ainsi le code de conduit de l’Open
Source, a décidé de payer des licences aux entreprises propriétaires
de différent Codecs.
Paradoxalement, Ubuntu, qui a un partie propriétaire, fonctionne
absolument de manière libre. Les ressources financières de Canonical
permettent que le consommateur bénéficie gratuitement de la distri-
bution Ubuntu. Ainsi, les utilisateurs bureautique peuvent être tentés
d’utiliser Ubuntu parce qu’elle devient équivalent de Windows. Cette
nouvelle donne a permis que certain fabricants d’ordinateurs aient
donné le pas à offrir des ordinateur avec Linux pre-installé, principa-
lement Ubuntu. Le cas du système Mac OS X d’Apple est différent,
parce qu’il y a un grande fidélisation à la marque de la part de ces
utilisateurs, ce que rendre difficile un migration de Mac à Ubuntu.
2.4 la chronologie du succès de ubuntu
Dans le monde Linux, les données publiée par le site Distrowatch,
relatives au nombre de visites par jour (Hints per Day) de diffé-
rentes sites de téléchargements de distributions Linux, sont considé-
rées comme un indicateur de l’implantation des différentes distribu-
tions.
Cependant, il est nécessaire d’indiquer ce que le créateur de site,
Ivar Bodnar, a dit à propos de la fiabilité des chiffres publiées pour
ce site :
I’d like to believe that there is some truth in the figures, but
in all honesty, they really don’t mean all that much and should
not be taken very seriously. (Je veux croire qu’il y a une certaine
vérité dans les chiffres, mais en toute honnêteté, ils ne signifient
pas grande chose et ne devraient pas être prises très au sérieux)
Mais, ces données sont souvent citées comme une guide de la popula-
rité des diverses distributions. Le « hit counter » de site DistroWatch a
été appelée le meilleur baromètre des distributions de Linux sur l’In-
ternet. Le tableau indique le nombre de visites par jour (HPD Hints
per Day) faites dans le but de télécharger les différentes distributions
principales de Linux 3 (cf. Visites par jour (HPD) periode 2002-2009 mai).
A partir de données publiée par le site Distrowatch, on peut consta-
ter que la distribution Ubuntu est, depuis 2005, la distribution préfé-
rée par les utilisateurs. La graphique suivante montre la position de
chaque distribution respect aux autres.
On peut aussi observer une diminution de la préférence pour la dis-
tribution Mandriva. Cette distribution était la première en préférence
3. cf. Distrowatch
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
14 le succès d’ubuntu linux
Distribution 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009-mai
Debian 311 428 832 867 819 953 1038 1157
Fedora 453 631 343 1211 1444 1332 1376 1374
Mandriva 473 770 1457 1664 1015 845 988 1000
OpenSuSE 250 366 858 1451 2027 1596 1740 1489
Ubuntu 300 2953 3120 2967 2825 2773
Des autres distros
FreeBSD 290 460 499 412 515 503
Gentoo (*) 326 460 670 647 618 499 443 350
Knoppix 489 910 830 615 473 369 406
MEPIS 694 1145 1045 921 518 655
Mint (**) 135 991 1458 1389
PCLinuxOS (**) 451 426 774 2502 1147 855
Table 3 – Visites par jour (HPD) periode 2002-2009 mai
Figure 4 – Visites par jour (Hints per Day HPD)
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
2.4 la chronologie du succès de ubuntu 15
Figure 5 – Distribution des visites par jour (HPD %)
des utilisateurs au début de la suite chronologique de la recherche
proposée, 2002. La distribution Gentoo a perdu sa préférence pen-
dant 2006, tandis qu’il y a d’une croissance de la préférence pour
d’autres distributions comme PCLinux et LinuxMint .
Bien que l’information affichée ici montre la préférence pour la
distribution Ubuntu, le but du projet de recherche est d’expliquer
pourquoi cette distribution est préférée par la communauté des utili-
sateurs de Linux bureautique.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
3L’ AVA N TA G E C O N C U R R E N T I E L D Y N A M I Q U E
L’analyse de l’avantage concurrentielle se centre sur les ressources
spécifiques qui permettent à l’entreprise de se singulariser. Dans cette
approche, les racines de l’avantage concurrentiel sont en effet de cher-
cher dans une dynamique que lui permettent de maintenir son patri-
moine de ressources et compétences et d’acquérir celles nécessaires à
son développement future. Selon Koenig [KŒNIG, 2004], l’avantage
concurrentiel dynamique peut procéder d’une rivalité active au quo-
tidien ou d’une nouvelle combinaison de facteurs.
Ainsi, pour le succès d’Ubuntu, on pourrait établir donc, que la
concurrence entre les différentes distributions de Linux réponds à
un modèle d’avantage concurrentiel dynamique selon les critères éta-
blis par Koenig. Selon cet auteur l’avantage concurrentiel dynamique
peut procéder d’une rivalité active au quotidien ou d’une nouvelle
combinaison de ressources.
Ainsi, en expliquant le succès d’Ubuntu, on pourrait mobiliser les
théories suivantes : actions et réactions [SMITH K.C., 1992], l’hyper-
compétition [D’AVENI, 1995], nouvelles combinaisons de ressources
[SCHUMPETER, 1911] et des compétences internes .
3.1 actions et réactions
La Rivalité Active naît des préoccupations fondamentales de l’ana-
lyse concurrentiel pour donner une réponse à la compréhension et
la prédiction des réponses probables des concurrents. Mais son ap-
proche macroscopique ne permet pas de regarder la réalité des com-
portements quotidiens [SMITH K.C., 1992 cités par KŒNIG, 2004].
Cette voie fut prise par l’Université du Maryland, et rapidement,
deux lignes argumentaires ont été conçues. La première ligne, sou-
ligne l’importance de l’évitement en allant où il n’y a pas de concur-
rence. C’est pourquoi « l’action est un investissement dont il faut ti-
rer le meilleur parti ». C’est-à-dire, une action est un succès en fonc-
tion des dividendes à venir et des réactions de la concurrence. La
deuxième ligne, en revanche, portée par D’Aveni, insiste sur les bé-
néfices qu’une entreprise peut tirer d’un comportement résolument
agressif, où « l’action vise à déstabiliser l’adversaire et permet de l’em-
porter ».
Ce genre de rivalité active découle de la prémisse selon laquelle
une action est un investissement. Sur cette base, il est nécessaire d’es-
timer les dividendes à en retirer. Cela dépend de la réaction des autres
17
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
18 l’avantage concurrentiel dynamique
Figure 6 – Map de l’avantage concurrentiel
concurrents. Car, s’il n’y a pas de réaction, alors on évite la concur-
rence.
Ce type d’avantage concurrentiel peut être observé à travers le mo-
dèle théorique d’actions et de réactions de Smith, Grimm et Ganon.
Le modèle montre une séquence d’actions initiée par un acteur contre
un concurrent Ce dernier peut, soit s’abstenir ou soit répondre par
une réaction. À ce stade, il est important de considérer la moyenne
des délais de réaction. Ce modèle donne une valeur importante à l’in-
formation et à son mode de propagation. En Open Source, en raison
de la nature de la GPL et à l’absence de brevets, toute modification
doit être communiquée à d’autres participants. On pourrait donc dire
qu’il s’agit d’un système d’information presque parfait.
Le programme de recherche de Smith, signale que les réponses de
la concurrence sont en partie influencées par les caractéristiques de
l’action. De la même façon, les délais de réponse varient selon le sec-
teur. On pourrait se demander si la variation des coûts financiers pour
l’entreprise dûs à l’action ne sont pas susceptibles de provoquer des
réactions très différentes de la concurrence, et par conséquence, il faut
évaluer si les investissements réalisés sont susceptibles d’être récupé-
rés. La principale action concurrentielle des cinq premières firmes
que produisent et mettent à jour des distributions de Linux est celle
de publier la dernière version de la distribution en question. Dans
chaque cas, est presque certain que les autres entreprises répondent
de la même manière.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
3.2 l’hypercompétition 19
3.2 l’hypercompétition
Le deuxième type de rivalité active est basée sur le postulat que la
concurrence doit être résolument agressive , dans le but de déstabi-
liser l’adversaire. Le modèle de l’hypercompétition repose sur l’idée
que la concurrence se déroule en plusieurs étapes, depuis le mono-
pole d’un seul joueur, de l’oligopole à la concurrence à la schumpeté-
rienne, de là à une concurrence parfaite. La compétition a lieu dans
les quatre domaines de la concurrence, notamment : le coût et la qua-
lité ; les choix et le savoir faire ; les places fortes ; et des fortes capacités
financières. On parle de l’hypercompétition si la concurrence est in-
tense la concurrence est à la Schumpeter, c’est-a-dire, avec beaucoup
d’acteurs si les profits sont intermittents.
Dans le domaine des places fortes se présente une forte concur-
rence. Les entreprises créent des avantages concurrentiels qui sont
protégées avec des outils disponibles, par exemple des brevets, les-
quels cherchent à déstabiliser l’adversaire. Un coup d’oeil à l’histoire
de la concurrence des principales distributions Linux, montre que si
bien existe une forte concurrence au sein de l’Open Source, leur ac-
tion pour déstabiliser l’adversaire a été dirigée contre les systèmes
propriétaires, à savoir, Microsoft. Cette dernière, afin de déstabiliser
ses adversaires, soulève parfois la question de la propriété intellec-
tuelle sur ses contributions à l’Open Source (Voie Suse).
Etant donné que la distribution Ubuntu est considérée par le monde
de l’Open Source comme la mieux placée pour concurrencer Win-
dows, une synergie croissante entre les différentes distributions s’est
développé autour d’elle afin de contrer Microsoft. D’Aveni suggère
qu’un avantage concurrentiel et les benefices qui l’accompagnent ne
peuvent plus être aujourd’hui que transitoires, sauf si les concurrents
s’accordent pour limiter l’intensité de leur rivalité. Il est donc pos-
sible que, avec la maturité d’un système bureautique libre et gratuit,
avec le soutien de fabricants d’ordinateurs, et la faible acceptation
de Windows Vista, la suprématie de Microsoft pourrait être vraiment
contestée.
3.3 nouvelle combinaison des ressources
La théorie sur l’avantage concurrentiel dû à des nouvelles combinai-
sons de ressources fait référence à Schumpeter. Cet auteur parle d’un
agent économique exceptionnel, l’entrepreneur, capable de change-
ments radicaux basés dans les nouvelles combinaisons de ressources.
Il détermine la nature de la concurrence, qui est caractérisée par une
concurrence intense [SCHUMPETER, 1911 cités par KŒNIG, 2004].
L’entrepreneur est un opérateur dont la fonction est de mettre en
oeuvre de nouvelles combinaisons de ressources. Un regard sur le
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
20 l’avantage concurrentiel dynamique
phénomène Ubuntu, montre que Mark Shuttleworth, PDG de Cano-
nical, est un entrepreneur.
Les nouvelles combinaisons de ressources selon Schumpeter, défi-
nit cinq types de nouvelles combinaisons, dans Théorie de l’évolution
économique (SCHUMPETER,1911 cité par KOENIG,2004) :
I. La fabrication d’un bien nouveau, c’est-à-dire encore non familier
au cercle des consommateurs, ou d’une qualité nouvelle d’un bien.
II. L’introduction d’une méthode de production nouvelle, c’est-àdire
pratiquement inconnue de la branche intéressée de l’industrie ; il n’est
nullement nécessaire qu’elle repose sur une découverte scientifique-
ment nouvelle et elle peut aussi résider dans de nouveaux procédés
commerciaux pour une marchandise.
III. L’ouverture d’un débouche nouveau, c’est-à-dire d’un marché
où jusqu’à présent la branche intéressé de l’industrie du pays inté-
ressé n’a pas encore été introduite, que ce marché ait existé avant ou
non.
IV. La conquête d’une source nouvelle de matières premières ou de
produits semi-ouvrés ; à nouveau, peu importe qu’il faille créer cette
source ou qu’elle ait existé antérieurement, qu’on ne l’ait pas prise en
considération ou qu’elle ait été tenue pour inaccessible.
V. La réalisation d’une nouvelle organisation, comme le fait, par
exemple, de créer un trust pour une industrie qui jusque-là avait fonc-
tionné sous le régime de la libre concurrence.
3.4 competences internes
Teece suggère que dans le XXIème siècle, ’il faut réussir dans quatre
compétences : la formation, la construction d’actifs stratégiques, l’in-
tégration et la transformation et la ré-configuration. La formation
peut se réaliser avec l’aide d’autres entreprises, en collaboration ou
partenariat avec d’autres sociétés. La formation exige des codes de
communication et de coordination dans les procédures de recherche.
Les Actifs Stratégiques dont parle Teece sont les connaissances, les
technologies et les interactions avec la clientèle. Les Connaissances
concernent les nouveaux modes d’activité ou les nouvelles façons de
travailler, le nouvelles routines et formes d’organisation. Les Connais-
sances permettent construire et maintenir les actifs stratégiques. Les
Routines, reconnues comme des modèles d’interactions, représentent
des solutions efficaces à des problèmes particuliers. Et finalement, la
capacité de transformation qui consiste en savoir adapter son struc-
ture aux besoins des nouveaux produits. Pour cela, il faut avoir la
possibilité d’évaluer le marché.
Malgré la facilité pour construire une nouvelle distribution Linux,
ce qui détermine sa réussite, d’un point de vue des compétences in-
ternes, est le fait de disposer d’une forte capacité financière. En effet,
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
3.4 competences internes 21
il faut un gros effort financière pour supporter un long processus de
développement et d’amélioration.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
Deuxième partie
M É T H O D O L O G I E
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
4D E S S I N D E L A R E C H E R C H E
4.1 recueil des données
Les sources de données pour ce projet de recherche sont sources se-
condaires, car il vise à reconstituer une histoire de la concurrence des
distributions Linux. C’est-à-dire, une recherche sur processus [HU-
BERMAN and M.B. [1984]]. Cette histoire nous fournira éventuelle-
ment les raisons du succès de la distribution bureautique Ubuntu.
Comme sources secondaires, on a choisi des portails bien connus par
les experts, spécialisés dans des nouvelles relatives aux aspects tech-
niques, commerciaux et stratégiques des nouvelles technologies de
l’information et de la communication (NTIC). Ces sources sont dans
l’ordre : news.cnet.com, slashdot.org et DistroWatch.com.
Dans l’exploration initiale du sujet, sur le site news.cnet.com on a
trouvé des nombreuses références sur des nouvelles qui pourraient
nous expliquer les causes du succès d’Ubuntu. Pour la validation
de cette source, on a choisi comme deuxième source le site slash-
dot.org. Lors de la phase de validation, nous avons pu constater que
ces deux portails sont des sources complémentaires. Certaines nou-
velles se trouvent dans les deux sources. Mais dans la reconstruction
de l’histoire de la concurrence entre les différentes distributions Li-
nux, dans news.cnet.com il n’y a presque pas d’informations sur en
premières années de la distribution Ubuntu. En revanche, dans sla-
shdot.org on a trouvé un nombre significative de nouvelles. Une ex-
plication possible : news.cnet.com est près de médias et il s’intéresse
principalement aux phénomènes d’ordre commercial, tandis que sla-
shdot.org est plus proche de l’Open Source.
Le portail DistroWatch est utilisée pour déterminer la position d’
Ubuntu et des cinq autres grandes distributions de Linux dans le
marché Open Source. Il fournit l’ordre de préférence des distribu-
tions Linux et la moyenne des visites par jour par an sur les sites des
différentes distributions.
En ce qui concerne la collecte ou le recueil des nouvelles, on a
pris toutes les mentions sur les différentes distributions Linux qui
apparaissent dans les portails news.cnet ou slashdot. Ensuite on les a
placés dans une table de cinq colonnes, à savoir : source, date (2004-
2008), titre, contenu, nom distribution 1. De la table de nouvelles on a
extrait les actions des différents acteurs de l’Open Source, et on a mis
1. (cf. fichier excel ubuntu.nouvelles.xls)
25
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
26 dessin de la recherche
en place un codage axial sur le contenu de l’information, en signalant
s’il s’agissait d’une action technique, commerciale ou financière 2.
4.2 traitement des données
Le traitement de données comprend les étapes suivantes :
— sélection des actions dans les nouvelles
— encodage des actions stratégiques
— encodage des réponses à des actions
Finalement, on a procédé à associer les réactions, définies comme les
réponses à une action concurrentielle donnée 3. L’encodage des réac-
tions a été réalisé selon l’algorithme suivant : Étape 1. Sélectionner les
nouvelles sur Linux encodées comme action et les stocker dans une
table relationnelle du même nom Étape 2. Sélectionner des actions
stratégiques (cf. tableau 3). Étape 3. Définir les intervalles de réactions
des différentes distributions de Linux comme suit : l’intervalle débute
avec une action stratégique et se termine avec l’action stratégique sui-
vante de la même distribution. Étape 4. Dans chaque intervalle des
réactions, on associe les différentes actions de la concurrence avec
l’action stratégique à partir de laquelle commence l’intervalle. Ces ré-
actions sont stockées dans la table relationnelle du même nom. Étape
5. Pour chaque réaction, on calcule le délai de réponse, selon la forme
suivante : date de l’action de réponse moins date de l’action straté-
gique L’illustration 8 montre la séquence logique du traitement des
données.
L’ensemble des tableaux, dont on a parlé, sont stockes dans une
base de données. Pour une plus grande compréhension, on fourni de
fichiers excel.
4.3 test des hypothéses
Les hypothèses pour expliquer le succès de la distribution Ubuntu
sont basées sur les quatre théories de management stratégique sui-
vantes : actions et réactions, l’hypercompétition, nouvelle combinai-
son des ressources et compétences internes. A fin de tester la théorie
d’actions et de réactions de Smith, Grimm et Ganon , on a construit,
à partir de la table de réactions 4 un tableau récapitulatif qui contient
le nombre d’actions, le nombre de réactions et le temps de réponse,
en appliquant l’algorithme qui fait la jonction entre l’action concur-
rentielle et la l’action de réponse. Le résultat apparaît dans le tableau
6 de recensement d’actions et de réactions.
Pour tester la théorie de l’hypercompétition, on a utilisé un test
qualitatif. Cette méthode utilise le tableau d’événements ou de nou-
2. (cf. fichier excel ubuntu.actions.xls)
3. (cf. fichier ubuntu.reactions.xls)
4. (cf. fichier excel ubuntu.reactions.xls)
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
4.3 test des hypothéses 27
velles, 5 et la réorganise principalement par date et distribution en
une nouvelle table qu’est appelée «l’histoire de la concurrence», 6. A
partir de ce dernière table, on établi une relation entre les données de
l’histoire concurrentielle et les concepts de l’hypercompétition propo-
sées par D’Aveni.
Dans le cas de la théorie des compétences internes on a construit
un tableau comparatif des différentes distributions Linux selon les
critères des compétences internes proposés par Teece.
Finalement, afin de tester la théorie des nouvelles combinaisons
des ressources, on a utilisé l’information disponible sur Mark Shuttle-
worth (PDG de Canonical), l’entreprise Canonical et sur le processus
de production de la distribution Ubuntu, selon les critères d’excep-
tion entreprenuriale de Schumpeter.
5. (cf. fichier excel ubuntu.nouvelles.xls)
6. (cf. annexe A3 Histoire de la concurrence)
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
5A N A LY S E E T P R É S E N TAT I O N D E S R É S U LTAT S
Il est d’intérêt d’établir le comportement concurrentielle d’Ubuntu
au sein de l’Open Source.
5.1 le modèle d’analyse
Selon les théories examinées précédemment, on a établi les hypo-
thèses suivantes :
h1 : Le succès d’Ubuntu est dû à une plus grande activité au sein
de l’Open Source
h2 : Le succès d’Ubuntu est dû à que celle distribution navigue
sur la vague de l’intensification de la concurrence (l’hypercompéti-
tion) dans le segment de marché du bureau en vue de déstabiliser
l’adversaire le plus fort qui est Microsoft
h3 : le succès d’Ubuntu est dû à qu’elle est dirigée par un entrepre-
neur actif et intuitif.
h4 : Le succès d’Ubuntu est dû aux compétences internes de Cano-
nical.
La tableau 4 présente les indicateurs qui peuvent être utilisés pour
tester les hypothèses h1 à h4.
Le récueil des données prealables, s’utilisent pour tester la hypo-
thèse de rivalité active. En revanche, des autres hypothèses seront
epreuvées en utilisant une démarche hypotetico-déductive, à partir
des propositions sur des informations collectés.
5.2 analyse i
Le tableau 7 présente la liste des actions concurrentiels codées. Dès
la classification des actions des différentes distributions selon leur
type d’action nous pouvons construire la table :
Le tableau 6 est le produit de l’organisation des résultats de la re-
quête 1 faite sur la base de données composée par les tables actions
et réactions référées à Ubuntu. Cette requête est un produit cartésien
des réactions avec deux instances d’actions. L’une sont les actions stra-
tégiques et l’autre sont les actions de réponse. . C’est à dire, il s’agit
de compter le nombre d’actions de réponse entre le différentes dis-
tributions et de calculer les délais moyen de réponse. Cela a été fait
dans les deux sens, c’est-à-dire, de Ubuntu vers d’autres distributions
et vice versa.
1. (cf. annexes A modèle d’information et requêtes SQL)
29
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
30 analyse et présentation des résultats
Concept Théorie à tester contenu de la théorie Dimensions indicateurs
Rivalité active
Actions et réactions
(Smith et als,1992)
Il faut être là où la concurrence n’est
pas (encore). L’action est un
investissement qu’il faut récupérer et
cela se fait d’autant meux que les
autres ne réagissent pas ou avec
retard.
actions
réactions
N° actions, %actions N°
réactions, %réactions délai
moyen de réponse DMR
Coefficient de
productivité de la
distribution CPD
Hypercompétition
(D’Aveni,1997)
Le succès va à celui qui est en
mesure de déstabiliser l’adversaire et
l’activité est un indicateur de cette
capacité
Concurrence
domaine de la
concurrence
acteurs type_concurrence
nature_profits
domaine_concurrence
Nouvelle
combinaison
des ressources
Nouvelle
combinaison
(Schumpeter,1911)
L’exception entrepreneuriale entrepreneur Caractérisation d’un
entrepreneur
Compétences
internes
Compétences
internes (Teece et
als,1992)
il faut réussir dans quatre
compétences : « l’apprentissage », «
la construction d’actifs stratégiques
», « l’intégration » et « la
transformation et la réconfiguration
»
Actifs
stratégiques
compétences
réplication
imitation
Actifs stratégiques AS
apprentissage construire
des AS intégration des AS
transformer et
reconfigurer des AS
dégrée de réplication et
imitation
Table 4 – Cadre théorique pour la caractérisation du succès d’Ubuntu
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
5.2 analyse i 31
categorie action debian fedora mandriva suse ubuntu
stratégique hiring 2 1 2
pre-installed 1 2 5 14 16
new release 11 21 16 10 23
support 2 1
porting 3 1 3
acquisition 2 2
trade rename 1 1
strategic alliance 1 6 6
sous total 19 25 25 36 48
des autres adoption 2 2
delay 1
development 2 2
evaluation 1 3 2 1 1
fixing 4 1 1 1
training 1
update 1 3
certification 1
commitment 2
marketing 1
seeking contrib 4 3 2
seeking funds 1
integration 1
finantial 1
starts program 1
sous total 12 17 5 6 7
total 31 42 30 42 55
Table 5 – actions concurrentiels des distributions période 2004-2008
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
32 analyse et présentation des résultats
2004 (*) 2005 2006 2007 2008 Total
Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr DMR
distribution From ubuntu
debian 2 36,50 17 45,82 3 48,67 2 38,00 3 15,33 27 41,48
fedora 4 30,25 15 39,53 5 36,80 4 25,25 8 18,50 36 31,86
mandriva 4 15,50 10 40,60 3 33,33 7 23,57 3 3,00 27 27,48
suse 5 19,40 10 25,10 7 27,86 3 26,67 12 13,25 37 21,14
total 19 27,03 58 44,34 24 39,13 37 26,88 41 13,70 127 30,22
HPD Ubuntu 300 2953 3120 2967 2825
CPD Ubuntu 16 51 130 80 69
distribution To ubuntu
debian 4 89,75 5 19,80 6 44,67 26 83,38 0 0,00 41 70,59
fedora 4 22,25 7 38,00 12 72,25 15 45,60 7 21,43 45 45,69
mandriva 5 23,80 6 17,33 7 106,00 17 57,29 14 53,93 49 54,98
suse 3 13,33 4 60,50 16 147,31 10 23,00 16 24,44 49 66,53
total 20 36,53 28 41,26 47 83,85 89 46,04 52 23,64 174 46,26
Table 6 – Recensement des actions et réactions d’Ubuntu année par année
de 2004 à 2008
Afin de pouvoir établir un coefficient de productivité (nombre moyen
de visites par jour et par an divisé par le nombre d’actions de réac-
tions par an de la concurrence), on ajoute au tableau le nombre moyen
de visites par jour et par an de Ubuntu.
Avec cet indicateur, on peut constater que 2006 a été l’année la plus
profitable à Ubuntu parce qu’elle a fait moins d’effort à réaliser ses
bénéfices, mesurés en nombre de visites moyen par jour.
L’information est obtenue de la histoire concurrentielle des distri-
butions Linux 2
5.3 analyse ii
Le test de l’hypercompétition est fait sur le segment de marché
bureautique aussi bien de l’Open Source que du secteur propriétaire.
Le modèle à utiliser est le cadre prévu par D’AVENI [1995], qui évalue
les deux dimensions de la concurrence, à savoir, son domaine et son
niveau de la concurrence. Le modèle de l’hypercompétition est plus
applicable dans le cas de la concurrence entre l’Open Source et le
monde propriétaire mené par Microsoft.
2. (cf. Annexe A3 histoire de la concurrence)
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
5.3 analyse ii 33
Étage de
l’hypercompéti-
tion
Prémisses de la théorie La situation réelle à évaluer
Scénario d’escalade
Barrières à l’entrée Dans l’Open Source, il n’existe pas de barrières à l’entrée pour
la création ou réplication d’une nouvelle distribution de Linux.
Mais le problème est la durabilité financière du développement
et la maintenance des distributions, qui est une barrière à
l’entrée. Du point de vue du monde propriétaire, les barrières à
l’entrée sont les brevets qui ont ces sociétés.
Les trésors de guerre Le principal trésor de guerre est le segment de marché de
bureau contrôlé par Microsoft
niveaux
Une concurrence selon la
définition de Schumpeter
(plusieurs acteurs)
Il y a des nombreux acteurs dans l’Open Source. Les plus
grandes agissent dans le marché « MakeT » qui a une tendance
à disparaître. Dans le monde propriétaire, les acteurs sont peu
nombreux.
Profits intermittentes ou faibles Vrai dans l’Open Source Faux dans le monde propriétaire
Les entreprises se positionnent
agressivement les unes par
rapport aux autres, en tentant
de déstabiliser l’adversaire.
Microsoft tente de déstabiliser l’Open Source en utilisant les
brevets et la propriété intellectuelle. L’Open Source tente de
déstabiliser Microsoft en le concurrençant avec un système
d’exploitation à prix zéro et qualité supérieure.
Les entreprises créent de
nouveaux avantages
concurrentiels qui détruisent
ou neutralisent les avantages de
leurs concurrents dans un ou
plusieurs domaines de
concurrence.
Vrai dans les deux domaines, l’Open Source et le secteur
propriétaire
Les entreprises s’efforcent de
garder une avance sur leurs
concurrents dans un ou
plusieurs domaines de
concurrence.
Vrai dans les deux domaines, l’Open Source et le monde
propriétaire, malgré la possibilité de réplication et de
duplication
Les entreprises créent de
nouveaux avantages
concurrentiels qui détruisent
les avantages des adversaires
en déplaçant la concurrence
dans un autre domaine.
Vrai dans les deux domaines
Les avantages provisoires et les
profits à court terme sont
possibles jusqu’à ce que les
concurrents rattrapent le
mouvement ou neutralisent la
dernière manoeuvre de
l’agresseur.
Depuis 2007, Microsoft a été obligé à diminuer le prix de la
licence Windows, dû à la présence des ordinateurs avec de
Linux pre-installé.
Table 7 – Cadre de l’hypercompétition d’Ubuntu
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
34 analyse et présentation des résultats
Nouvelle combinaison Se présente La situation
I Fabrication d’un bien nou-
veau
NON
II Introduction d’une mé-
thode de production nou-
velle
OUI Canonical a crée une nouvelle processus pour produire de ma-
nière régulière de publications de versions de la distribution
Ubuntu. Chaque avril et chaque octobre, Ubuntu publie une
nouvelle version. Canonical a crée également des mécanismes
de participation de la communauté des utilisateurs, tels que
Launchpad et Ubuntuforum.
III Ouverture d’un débouché
nouveau
NON
IV Conquête d’une source
nouvelle de matières
premières
NON
V Réalisation d’une nouvelle
organisation
OUI Avant Ubuntu, les distributions Linux étaient éloignées de la
convivialité d’utilisation. Canonical a organisé sa productions
sur la base d’améliorer le bureau prédominant de Linux (De-
bian). Cela a été possible parce qu’elle disposait des capitaux
propres qui lui ont permis d’embaucher les meilleurs program-
mateurs disponibles. Également, sa bonne santé financière lui a
permis d’innover dans la manière de distribuer son produit : le
ShipIt
Table 8 – Cadre de l’hypercompetition d’Ubuntu
5.4 analyse iii
Pour déterminer si le succès d’Ubuntu répond à l’exception entre-
preneuriale selon Schumpeter on utilisera l’information disponible
sur Mark Shuttleworth (PDG de Canonical), sur l’entreprise Cano-
nical et sur le processus de production de la distribution Ubuntu
(SCHUMPETER,1911 cité par KŒNIG,2004).
En conséquence, Canonical, par ses nouvelles méthodes de produc-
tion et sa nouvelle organisation, satisfait deux de cinq types de « nou-
velles combinaisons » de Schumpeter. On pourrait donc conclure que
M Mark Shuttleworth, PDG de Canonical, est un entrepreneur schum-
peterien.
5.5 analyse iv
Dans le tableau 8, on a analysé l’histoire d’Ubuntu à la lumière des
critères de la théorie des compétences internes et on les a comparé
avec ceux des autres distributions Linux.
De l’observation du tableau 8, on peut conclure que Ubuntu à trois
avantages dans le domaine des compétences internes :
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
5.5 analyse iv 35
Capacité Ubuntu SuSE Fedora Mandriva Debian
Entreprise/
Développeur
Canonical Ltd.
Ubuntu
Founda-
tion Novell,
communauté
openSUSE
Fedora Project
Red Hat
Mandriva Progeny
Type d’entre
prise
privée privée privée privée privée
Ressources
financières
Investisse-
ment initial
10M USD
Capital
propre de
Novell,
Investisse-
ment de
Microsoft
Ressources
financières de
Red Hat
(marché des
serveurs)
Haute
dépendan-
ce de firmes
de capital
risque
Problèmes
financiè-
res histori-
ques
Donations
Actifs stratégiques
Méca-
nisme
d’installa-
tion
Très convivial,
visuelle et des
étapes très
claires à
suivre
Très convivial,
visuelle et des
étapes très
claires à
suivre
Très convivial,
visuelle et des
étapes très
claire à suivre
Très convivial.
Elle est
pionnière du
bureau.
Mode texte,
distribution
est en train
d’adopter le
mécanisme
d’Ubuntu
Livraison ShipIt ou
livraison
gratuite de
CD
Livraison
payante
N’existe pas
d’équivalent
Livraison
payante
Livraison
payante
Méca-
nisme mise à
jour
Synaptic,
aucune
d’interven-
tion des
utilisa-
teurs 3
Yast, il oblige
à une
interven-
tion des
utilisa-
teurs.
Yum, il oblige
à d’inter-
vention des
utilisa-
teurs.
Drakx, aucun
d’intervention
des utilisa-
teurs. 4
Mode texte.
Elle est en
train
d’adopter le
même méca-
nisme
d’Ubuntu
Relation avec la
commu-
nauté
Forums de
commu-
nauté 5
Forums de
commu-
nauté
Forums de
commu-
nauté
Forums de
commu-
nauté
Forums de
commu-
nauté
Promotion
entre utilisa-
teurs
Haute parmi
les utilisa-
teurs non
experts 6
Commer-
ciale
Haute, mais
peu de
support de
Red Hat
Moyenne Haute, mais
parmi les
utilisa-
teurs
HPD 2009 2773 1489 1374 1000 1157
Table 9 – Compétences internes des distributions Linux
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
36 analyse et présentation des résultats
— Une nouveauté, distribution gratuite du produit, le ShipIt ;
— disponibilité gratuite de codecs propriétaires qui rendent plus
facile l’ utilisation de la distribution dans les applications mul-
timédia ;
— Par sa haute qualité, des utilisateurs satisfaits, qui deviennent
des promoteurs de la distribution. Dans le monde Linux, cette
avantage est d’importance significative.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
Troisième partie
R É S U LTAT S D E L A R E C H E R C H E
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
6I N T E R P R E TAT I O N D E S R É S U LTAT S
Les valeurs du tableau permettent d’affirmer que Ubuntu produit
plus d’actions stratégiques que les autres distributions Linux. Elle est
suivi par Suse. En conséquence, Ubuntu est la distribution plus active
parmi l’Open Source. Avec cet indicateur, on peut constater que 2006
a été l’année la plus profitable à Ubuntu parce qu’elle a fait moins
d’effort à réaliser ses bénéfices, mesurés en nombre de visites moyen
par jour.
L’année 2007 est particulièrement intéressante pour la distribution
Linux. En effet, cette année là des multiples facteurs ont produit des
changements importants sur sa situation stratégique. Si l’on observe
le coefficient de productivité de 2007, il n’est pas très favorable à
Ubuntu. Mais, en revanche, dans l’année 2007, année de publication
de la version 7.04 et 7.10, deux fabricants importants d’ordinateurs,
Dell et Lenovo, ont décidé de vendre des ordinateurs avec de Linux
Ubuntu pré installé.
D’autre part, cette même année, a été publié la nouvelle version
de Windows Vista, qui est perçue comme coûteuse en termes de res-
sources d’ordinateur et avec des graves problèmes de compatibilité
des logiciels de versions précédentes. Preuve de la réussite d’Ubuntu
est son utilisation par des institutions, telles que l’Assemblée Natio-
nale Française ou la Police Nationale Française (cf. annexe A3 His-
toire Concurrentielle d’Ubuntu).
En effet, on parle de l’hypercompétition si dans le domaine de la
concurrence « les entreprises tentent de créer des barrières à l’entrée
pour limiter la concurrence ».dans lequel l’avantage concurrentiel est
protégé avec les outils disponibles, tels que les brevets et la propriété
intellectuelle (D’AVENI,1995 : 28). C’est le cas des actions de Micro-
soft (cf. Annexe A3 histoire concurrentielle). En conséquence, Micro-
soft devient un trésor de guerre pour l’Open Source. A la lumière des
prémisses proposées par D’Aveni, dans le tableau 7 on présente la
situation réelle de la concurrence Open Source - Monde propriétaire,
dans le segment de marche bureautique.
De cette tableau, on peut constater qu’au moins deux de trois cri-
tères qui définissent l’hypercompétition sont satisfaits dans le cas
de la concurrence Secteur Open Source – Secteur propriétaire, à sa-
voir, la concurrence est intense et des nombreux acteurs y participent.
D’autre part, des quatre domaines de la concurrence proposés par
D’Aveni, « le coût et la qualité, des choix et de savoir faire, des places
fortes et des solides compétences financières », la concurrence dans
39
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
40 interpretation des résultats
le segment de marche bureautique se déroule principalement dans le
domaine des places fortes.
Pour déterminer si le succès d’Ubuntu répond à l’exception entre-
preneuriale selon Schumpeter on utilisera l’information disponible
sur Mark Shuttleworth (PDG de Canonical), sur l’entreprise Cano-
nical et sur le processus de production de la distribution Ubuntu
(SCHUMPETER [1911] cité par KŒNIG, 2004). En conséquence, Ca-
nonical, par ses nouvelles méthodes de production et sa nouvelle or-
ganisation, satisfait deux de cinq types de « nouvelles combinaisons »
de Schumpeter. On pourrait donc conclure que M Mark Shuttleworth,
PDG de Canonical, est un entrepreneur schumpeterien.
Dans le tableau 8, on a analysé l’histoire d’Ubuntu à la lumière des
critères de la théorie des compétences internes et on les a comparé
avec ceux des autres distributions Linux. De l’observation du tableau
8, on peut conclure que Ubuntu à trois avantages dans le domaine
des compétences internes :
• Une nouveauté, distribution gratuite du produit, le ShipIt ;
• disponibilité gratuite de codecs propriétaires qui rendent plus fa-
cile l’ utilisation de la distribution dans les applications multimédia ;
• Par sa haute qualité, des utilisateurs satisfaits, qui deviennent des
promoteurs de la distribution. Dans le monde Linux, cette avantage
est d’importance significative.
En effet, par sa capacité financière elle a pu développer des nou-
velles formes de distribution, telle que l’envoi gratuit par courrier de
son produit : le ShipIt. En plus, elle a mis à disponibilité gratuite de
codecs propriétaires. Cette décision rend plus facile l’utilisation de
la distribution dans les applications multimédia, et par conséquence
contribue à son prestige. Également, par la haute qualité de la distri-
bution, les utilisateurs d’Ubuntu sont bien satisfaits et deviennent ses
promoteurs actifs, fait que dans le monde Linux a une importance
significative.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
7C O N C L U S I O N S E T I M P L I C AT I O N S
Le succès d’Ubuntu peut être expliqué par le fait qu’elle dispose
d’une avantage concurrentiel. En effet, par son origine, elle possède
une solide capacité financière qui lui a permis de conformer une
équipe de développement qualifiée et active. En tant que partie pre-
nante de l’Open Source, Ubuntu bénéficie du dynamisme du monde
Linux. Elle dispose également de dirigeants qui, par leur capacité
d’innovation, l’ont portée à la première place parmi les distributions
bureautiques Linux. Finalement, des innovations dans la distribution
d’Ubuntu, la disponibilité gratuite de codecs propriétaires et l’orga-
nisation des utilisateurs pour une participation active ont contribué
à sa réussite. Historiquement, on peut montrer que, jusqu’à l’arrivée
d’Ubuntu, il y avait une totale négligence dans l’élaboration et le lan-
cement de nouvelles versions bureautiques. Red Hat, un des leaders
de l’Open Source, avait découvert, qu’il était possible de gagner de
l’argent sur le marché des serveurs par la prestation de services aux
entreprises. Tous les efforts ont été déployés pour réussir dans ce seg-
ment de marché. Aujourd’hui, Red Hat contrôle la plus grande partie
de serveurs Linux qui représentent 75% des serveurs Internet, loin
devant de Windows Y2K server, UNIX, etc.
En dépit du coût du passage, de nombreuses entreprises ont pris
la décision de migrer d’un serveur propriétaire Windows NT Server
vers un serveur Linux. On invoquée qu’avec Linux les problèmes de
sécurité sont résolus et ainsi on évite les attaques malveillants de pi-
rates informatiques et des crackers. Quand la distribution Ubuntu est
arrivée avec ses ressources financières et humaines, il s’est produit
un renouvellement du marché bureautique de Linux. Avec la vision
de créer la meilleure distribution bureautique possible, Canonical a
démarré le projet de création d’un système « Linux pour des êtres hu-
mains », c’est-à-dire, une distribution destinée aux utilisateurs non-
experts qui utilisent Windows. Mais, il est nécessaire de signaler que
toutes les innovations dans le bureau et dans la facilité d’installation
avaient été déjà créés et testés par la distribution Mandrakesoft et
Mandriva. Mais, en raison de problèmes financiers, Mandriva a eu
beaucoup de difficultés à développer et lancer de nouvelles versions
et a été obligée à céder sa place à Ubuntu. Le succès d’Ubuntu dans
l’Open Source est dû en partie à sa forte activité dans sa rivalité avec
les autres distributions Linux. En effet, Ubuntu a produit dans son
histoire toute une série d’actions et de réactions au sein de l’Open
Source, qui par son nombre confirment qu’elle est la distribution la
plus active et dynamique parmi l’ensemble des distributions Linux.
41
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
42 conclusions et implications
Une de ses caractéristiques est la production fréquente de nouvelles
éditions (releases).
En 2007, Ubuntu a réalise une grande nombre d’actions pour pro-
duire les versions 7.04 et 7.10, versions qui montrent un haut degré
de maturité et de stabilité. Ceci a eu comme conséquence que deux
fabricants importants d’ordinateurs, Dell et Lenovo, aient décidé de
vendre des machines avec de Linux Ubuntu pré-installé. D’ans la ri-
valité Open Source – Microsoft, Ubuntu est portée par le dynamisme
de l’ensemble du monde Linux. Si l’on combine ce facteur, avec l’affai-
blissement de Microsoft par ses difficultés de qualité (Windows Vista)
et par les lois anti-monopole européennes et américaines, on pourrait
prévoir une plus grande pénétration des distributions Linux dans le
segment de marché bureautique. Canonical, entreprise créatrice de
Ubuntu, par ses méthodes de production qui lui permettent de pro-
duire de régulière-ment de nouvelles versions de la distribution et
également par sa capacité à organiser la communauté d’utilisateurs,
a réussi à placer Ubuntu dans la première place des distributions
Linux. Ce fait montre que Ubuntu dispose d’une grande avantage
concurrentielle : la qualité de son équipe dirigeant. Dans le domaine
des compétences internes, Ubuntu a des avantages concurrentielles
par rapport aux autres distributions Linux.
On pourrait donc conclure que dans l’avenir, par leur qualité, leur
stabilité et leur gratuité, il y aura une forte présence des différentes
distributions Linux dans le segment de marché bureautique. Et dans
ce terrain, par ses avantages concurrentielles, Ubuntu jouera un rôle
prépondérant.
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
B I B L I O G R A P H I E
Matt ASAY. Ubuntu and the future of the linux desktop,. 2007.
URL http://news.cnet.com/8301-13505_3-9799636-16.html. (Cited
on page 1.)
Matt ASAY. Did we really need yet another linux distribution ? 2008.
URL http://news.cnet.com/8301-13505_3-9984164-16.html. (Cited
on page 7.)
Matt ASAY. Two clues microsoft is losing his way. 2009. URL http://
news.cnet.com/8301-13505_3-10269990-16.html?tag=mncol. (Cited
on page 11.)
R. D’AVENI. Hypercomp é tition. Vuibert : Paris, 1995. (Cited on
pages 17 et 32.)
A.M. HUBERMAN and MILES M.B. Qualitative Data Analysis : a source
book of new methods. SAGE, 1984. (Cited on page 25.)
Gérard KŒNIG. Management Stratégique : projets, interactions et
contextes. DUNOD : Paris, 2004. (Cited on pages 17, 19 et 40.)
LinuxforCoffee. 7 reasons why ubuntu is so successful. Li-
nux4Coffee, 2007. URL http://linux4coee.wordpress.com/2007/10/
15/the-7-reasons-why-ubuntu-is-sosuccessful/. (Cited on page 7.)
Erika OGG. Another helping of ubuntu for dell. 2007. URL http:
//news.cnet.com/8301-10784_3-9736651-7.html. (Cited on page 6.)
Hannu PUTTONEN. Nom de code : Linux. 2002. URL http://
video.google.fr/videoplay?docid=-3699763257121592701. (Cited on
page 5.)
J. SCHUMPETER. Théorie de l’évolution économique : Recherches sur le
profit, le crédit, l’intérêt et le cycle de la conjoncture (traduction fran-
çaise,1935). 1911. (Cited on pages 17, 19 et 40.)
Stephen SHANKLAND. Dell picks ubuntu for linux pcs.
2007. URL http://news.cnet.com/Dell-picksUbuntufor-Linux-PCs/
2100-7344_3-6180419.html. (Cited on page 6.)
et als SMITH K.C. Dynamics of Competitive Strategy. University of
Newark, SAGE Publications, 1992. (Cited on page 17.)
43
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
Quatrième partie
A P P E N D I X
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
AM É T H O D E S I N F O R M AT I Q U E S
Listing 1: Sommaire des actions
SELECT d i s t r o , a c t i o n_t y p e , COUNT( * ) AS t o t a l
FROM a c t i o n s
GROUP BY d i s t r o , a c t i o n_t y p e
¥
47
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
48 bibliographie
Figure 7: Modèle ER des Actions et Réactions
Listing 2: Sommaire des reactions
SELECT A . d i s t r o , B . d i s t r o , COUNT( * ) AS t o t a l , AVG(R .TMR)
AS TRM
FROM r e a c t i o n s_TMR R , a c t i o n s A , a c t i o n s B
WHERE R . a c t_i d_from = A . i d AND R . a c t_i d_t o = B . i d
GROUP BY A . d i s t r o , B . d i s t r o
¥
Listing 3: Sommaire des réactions si le destine est Ubuntu
SELECT SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 ) AS y e a r_from
, A . d i s t r o AS d i s t r o_from
, B . d i s t r o AS d i s t r o_t o
, COUNT( * ) AS t o t a l
, AVG(R .TMR) AS TRM
FROM r e a c t i o n s_TMR R
, a c t i o n s A
, a c t i o n s B
WHERE R . a c t_i d_from = A . i d
AND R . a c t_i d_t o = B . i d
AND (B . d i s t r o = ' ubuntu ' )
GROUP BY SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 )
, A . d i s t r o
, B . d i s t r o
¥
[ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
bibliographie 49
Listing 4: Sommaire des réactions si le source est Ubuntu
SELECT SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 ) AS y e a r_from
, A . d i s t r o AS d i s t r o_from
, B . d i s t r o AS d i s t r o_t o
, COUNT( * ) AS t o t a l
, AVG(R .TMR) AS TRM
FROM r e a c t i o n s_TMR R
, a c t i o n s A
, a c t i o n s B
WHERE R . a c t_i d_from = A . i d
AND R . a c t_i d_t o = B . i d
AND (A . d i s t r o = ' ubuntu ' )
GROUP BY SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 )
, A . d i s t r o
, B . d i s t r o
¥
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feel » classicthesis developée par André Miede. Le style fut inspiré
par l’ouvrage seminal sur la typographie de Robert Bringhurst « The
Elements of Typographic Style ». classicthesis y est disponible en LATEX
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classicthesis developed by André Miede. The style was inspired by
Robert Bringhurst’s seminal book on typography “The Elements of Ty-
pographic Style”. classicthesis is available for both LATEX and LYX :
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LE SUCCÈS D’UBUNTU : UN CAS D’AVANTAGE CONCURRENTIEL DYNAMIQUE DANS L’OPEN SOURCE

  • 1. LE SUCCÈS D’UBUNTU : UN CAS D’AVANTAGE CONCURRENTIEL DYNAMIQUE DANS L’OPEN SOURCE UNE DISTRIBUTION BUREAUTIQUE DE LINUX QUI OCCUPE LA PREMIÈRE PLACE PARMI LES ACTEURS DE L’OPEN SOURCE MÉMOIRE pour obtenir le titre de MASTER 2 RECHERCHE EN SCIENCES DE GESTION Mention Management et Stratégie Présentée et soutenue par Juan Manuel MATALLANA sous la direction du professeur Gérard KŒNIG IAE GUSTAVE EIFFEL UNIVERSITÉ PARIS 12 -VAL DE MARNE ÉCOLE CENTRALE PARIS 2008-2009 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 2. Juan Manuel MATALLANA: Le Succès d’Ubuntu, Un cas d’avantage concurrentiel dans l’open source, © Juillet 2009 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 3. S O M M A I R E L’objectif de cette recherche est d’expliquer le succès de la distribu- tion bureautique Ubuntu-Linux. Ce travail essaie de montrer que la réussite de la distribution Ubuntu se rapproche d’un modèle d’avan- tage concurrentiel dynamique où des facteurs tels qu’une rivalité ac- tive, ou s’agit de competences internes, ou une nouvelle combinaison de ressources trouvent leur place. Les informations disponibles sur le réseau montrent que Canonical, l’entreprise propiètaire d’Ubuntu, a le soutien humain et financier nécessaire pour maintenir son position. Afin de vérifier cette hypothèse, un étude longitudinal est menée auprès de plus des 1000 nouvelles sur mouvements councurentiels des plus competitifs distributions de linux que se trouvent dans le sites de technologie parmi CNET et des autres. Le critère de selection utilisé est donné par les site Distrowatch.com, qui mantien les infor- mations sur les téléchargements des distributions par les utilisateurs. Les nouvelles sont collectées et organisées afin de présenter un cadre concurrentiel du secteur. Afin d’expliquer cette succès, il faut de tes- ter des théories concurrentes dans le cadre d’avantage concurrentiel dynamique. L’analyse des données, nous montre qu’après 2005, dont Ubuntu occupe la première place parmi les distributions Linux, très signifi- cante car la distribution viens de naître en 2004, et qu’il n’y a pas des barriers à l’entrée, c’est-à-dire, que tous les entrepreneurs peuvent ac- céder aux mêmes ressources technologiques pour le developpement des distributions de linux. Pourtant, l’hypothèse de la nouvelle com- binaison des ressources est donc confirmée. Son réussite est due principalement à son avantage concurrentiel sur les autres distributions Linux, que repose sur ses ressources finan- cières propres et à la volonté de rendre plus conviviale l’interface des utilisateurs, même que la facilité de installation et que ses mises à jour des logiciels (Synaptic) sont très conviviales aussi. Elle dispose égale- ment de mécanismes dans le réseau qui permettent une grande parti- cipation des communauté, tant des utilisateurs (non-experts) comme des développeurs. Mots clés : Ubuntu, distribution bureautique de Linux, Open Source, avantage concurrentiel dynamique, actions et réactions, l’hypercom- pétition, compétences internes. . . iii [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 4. A B S T R A C T The main purpose of this research is to explain the success of distri- bution Ubuntu-Linux. This work try to show that the linux distribu- tion success is closest to a model of Dynamique Competitive Advan- tage, which factors like active rivalry, dynamic capabilities and new combination of resources take place. The information available on internet shows that Canonical, the Ubuntu’s owner, has the enough human and finantial resources in order to keep his position. In order to verify this hypothesis, one composes a longitudinal study from more than 1000 news about competitive mouvements on the most competitive linux distributions of the Open Source sector, which are found in many technology sites like CNET.com. The chosen criteria is given by Distrowatch.com, who maintains the information about linux distribution downloads by users. The news are collected and organizes in order to present a competitive framework of the sector. In order to explain this success, one has to test the opposite theories under the dynamic competitive advantage framework. The Data Analisis results shows that Ubuntu has occupied it first place since 2005, which is very significant because it was born in 2004, and there are no entry barriers, in other words, all entrepre- neurs could have access at the same technological resources for deve- lopment the linux distributions. Therefore, the hypothesis about new combination of resources is confirmed. Its success is because it has a competitive advantage over other Li- nux distributions. The information available on the network shows that Ubuntu has the human and financial support necessary to main- tain this position. Distribution is also successful because of the ease of installing and updating software (synaptic), and supply the par- ticipative mechanisms in the network for the community both users (non-experts) and developers. The main contribution of this research is that theoretical perspectives related to the dynamic competitive ad- vantage, could be confirmed or denied with the specific case of the Linux distribution Ubuntu. Keywords : Ubuntu, Distribution Desktop of Linux, Open Source, dynamic competitive advantage, actions and reactions, hypercompe- tition, dynamic capabilities. . . iv [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 5. R E M E R C I E M E N T S « À debut, je donne ma première grâce à l’Éternel. Et d’àpres, à mes maîtres spirituels qui m’ont aidé d’être ici et de contourner les difficultés de l’expérience, à mon père, Jose Antonio (RIP), à ma mère Maria Teresa et à mon frère Ernesto, à mes parents et Mario René et Elsa qui m’ont donné l’appui matériel pour la faison de cet ’etudes, même que à Luisa Fernanda Samico par leur soutien moral et logis- tique. Également, à M Kœnig et à tous mes professeurs de l’IAE et de l’ECP. Et finalement, à mes professeurs Mme Aura Pedraza, qui m’a initié à la langue française quand j’étais étudiant au lycée, et à Mme Yolanda Delgado qui m’a aidé en la pratique de la langue. » v [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 6. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 7. D E C L A R AT I O N « Je certifie que le présent document est uniquement et totalement le résultat d’un travail personnel et que toutes les sources que j’ai utilisées sont clairement indiquées dans le corps du texte et figurent dans la bibliographie. Je déclare avoir été informé(e) qu’en cas de plagiat ou de manipulation intentionnelle des données collectées, je m’exposais à des sanctions disciplinaires. » Crèteil,Île de France, Juillet 2009 Juan Manuel MATALLANA [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 8. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 9. TA B L E D E S M AT I È R E S Table des figures x Listings x 1 introduction 1 i problèmatique 3 2 le succès d’ubuntu linux 5 2.1 La distribution Bureautique Ubuntu 5 2.2 La concurrence dans l’Open Source 7 2.3 La concurrence dans le marché bureautique 10 2.4 La chronologie du succès de Ubuntu 13 3 l’avantage concurrentiel dynamique 17 3.1 Actions et Réactions 17 3.2 L’hypercompétition 19 3.3 Nouvelle combinaison des ressources 19 3.4 Competences Internes 20 ii méthodologie 23 4 dessin de la recherche 25 4.1 Recueil des données 25 4.2 Traitement des données 26 4.3 Test des Hypothéses 26 5 analyse et présentation des résultats 29 5.1 Le Modèle d’Analyse 29 5.2 Analyse I 29 5.3 Analyse II 32 5.4 Analyse III 34 5.5 Analyse IV 34 iii résultats de la recherche 37 6 interpretation des résultats 39 7 conclusions et implications 41 bibliographie 43 iv appendix 45 a méthodes informatiques 47 ix [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 10. TA B L E D E S F I G U R E S Figure 1 Écran d’Ubuntu dans un ordinateur portable DELL Inspiron 15xx 6 Figure 2 L’écosystème de l’Open Source 10 Figure 3 L’écosystème du segment de marché bureau- tique 12 Figure 4 Visites par jour (Hints per Day HPD) 14 Figure 5 Distribution des visites par jour (HPD %) 15 Figure 6 Map de l’avantage concurrentiel 18 Figure 7 Modèle ER des Actions et Réactions 48 L I S T E D E S TA B L E A U X Table 1 Distribution percentuale de la préférence pour Linux Ubuntu 7 Table 2 Aperçu des principaux distributions de Linux 9 Table 3 Visites par jour (Hints per day (HPD)) periode 2002-2009 mai 14 Table 4 Cadre théorique pour la caractérisation du suc- cès d’Ubuntu 30 Table 5 actions concurrentiels des distributions période 2004-2008 31 Table 6 Recensement des actions et réactions d’Ubuntu année par année de 2004 à 2008 32 Table 7 Cadre de l’hypercompétition d’Ubuntu 33 Table 8 Cadre de l’hypercompetition d’Ubuntu 34 Table 9 Compétences internes des distributions Linux 35 L I S T I N G S Listing 1 Sommaire des actions 47 Listing 2 Sommaire des reactions 48 Listing 3 Sommaire des réactions si le destine est Ubuntu 48 Listing 4 Sommaire des réactions si le source est Ubuntu 49 A C R O N Y M S DOS Disk Operating System DPKG Debian package manager x [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 11. acronyms xi GNU GNU is not UNIX ... GPL General Public License HPD Hints per day PC Personal Computer RPM Red Hat Package Manager [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 12. L I S T E D E S S Y M B O L E S action concurrentiel est une action dont la mise en oeuvre a un ef- fet sur l’écosystème de la concurrence. C’est-à-dire, les concur- rents mai réagir par des actions de réponse. Codecs sont le mot-valise codec que vient de « compression-décompression » (ou « codage-décodage » - COde-DECode en anglais) et dé- signe un procédé capable de compresser ou de décompresser un signal, analogique ou numérique. Ce procédé peut exis- ter sous forme matérielle ou logicielle. D’un côté, les codecs encodent des flux ou des signaux pour la transmission, le sto- ckage ou le chiffrement de données. D’un autre coté, ils décodent ces flux ou signaux pour édition ou restitu- tion. Les différents algorithmes de compression et de décom- pression peuvent correspondre à différents besoins en qualité de restitution, de temps de compression ou de décompression, de limitation en termes de ressource processeur ou mémoire, de débit du flux après compression ou de taille du fichier résultant. Ils sont utilisés pour des applications comme la téléphonie, les visio- conférences, la diffusion de médias sur Internet, le stockage sur CD, DVD, la télé numérique par exemple. coût de passage est en étant similaire à coût de transfert, il est le coût supportés par le client à l’occasion d’un changement de four- nisseur. distribution ou distro, est une grande collection de programmes qui répondent à un même type de segment de marché où il est dirigé (serveurs, PC, mobiles et systèmes embarqués), sur un système d’exploitation. distribution bureautique Est une distribution qui comprend les pro- grammes d’application aux utilisateurs finaux qui ne sont pas nécessairement des experts en informatique. Ces programmes mai inclure le traitement de texte, de matrices de calcul, des présentations, de reproduction du son et la vidéo. Elle est baseé sur la distribution de Linux qui est une distribu- tion construit autour du système d’exploitation GNU / Linux, qui inclut le noyau Linux, les programmes utilitaires et les bi- bliothèques. distribution de Linux est une distribution qui est construit autour du système xii [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 13. liste des symboles xiii d’exploitation GNU / Linux, qui inclut le noyau Linux, les programmes utilitaires et les bibliothèques. GNU signifie «GNU n’est pas UNIX», c’est l’organisation crée par Richard Stallman pour promouvoir le software libre durant les années 80’s. GPL ou la Licence publique générale GNU, GNU General Public Li- cense (son seul nom officiel en anglais communément abrégé GNU GPL voire simplement couramment «GPL») est une li- cence qui fixe les conditions légales de distribution des logi- ciels libres du projet GNU. Richard Stallman et Eben Moglen, deux des grands acteurs de la Free Software Foundation, en furent les premiers rédacteurs. Sa dernière version est la GNU GPL version 3 publiée le 29 juin 2007. Minix est un système d’exploitation, clone d’UNIX, fondé sur un micro-noyau créé par un professeur nommé Andrew S. Tanen- baum à des fins pédagogiques, volontairement réduit afin qu’il puisse être compris entièrement par ses étudiants en un se- mestre, et qui a servi de source d’inspiration à Linus Torvalds pour créer Linux. Open Source est produit cartésien En mathématiques, le produit cartésien de deux en- sembles X et Y, appelé ensemble-produit, est l’ensemble de tous les couples, dont la première composante appartient à X et la seconde à Y. On généralise facilement la notion de produit cartésien binaire à celle de produit cartésien fini, qui est alors un ensemble de multiplets, on dit n-uplets pour les éléments d’un produit car- tésien de n ensembles. On peut aussi introduire la notion de somme disjointe (ou cartésienne). Pour généraliser aux produits cartésiens in- finis, des produits d’une famille quelconque (éventuellement infinie) d’ensembles, on a besoin de la notion de fonction. UNIX Système d’exploitation UNIX. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 14. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 15. 1I N T R O D U C T I O N La réputation de Linux comme une innovation technologique dans le secteur des technologies d’information, est bien connue en termes de la sécurité et de l’optimisation de ressources. Cependant il fallait avoir de connaissances spécialisées pour faire fonctionner le système d’exploitation Linux avec des périphériques déterminés, tels que la souris, les cartes vidéo et la carte Ethernet. Le système n’incluait rien des pilotes ou «drivers» correspondants, généralement propriétaires. Par conséquent, l’installation d’une distribution de Linux n’était pas une tâche triviale. Et maintenant, une distribution de Linux plus conviviale avec l’uti- lisateur est en train d’arriver : la distribution bureautique Ubuntu. La facilité d’installation et ses mécanismes de mise à jour de la distri- bution montrent un haut niveau de maturation et de simplification, similaire à des produits de la concurrence propriétaire dont Mac OS X de Apple Computer. Ubuntu 1 naît en 2004 comme une initiative du sud-Africain Mark Shuttleworth. Il a décidé de faire une innovation technologique pour les utilisateurs non-experts. Dans les médias spécialisés en technolo- gie ce succès n’est pas passé inaperçu et a été publié dans le medias generaux. Les articles de presse montrent que le phénomène Ubuntu est en croissance. Selon Matt Asay, la revue «The Economist» fait des prévisions à court et moyen terme sur comment le système d’exploita- tion Linux pourrait conquérir des entreprises, grâce à l’échec remar- quable du système Windows Vista par rapport à son prédécesseur Windows XP [ASAY, 2007]. C’est ainsi que les entreprises ont déjà commencé à surveiller des innovations dans l’environnement Linux. Des affaires et des gouver- nements prennent au sérieux le système d’exploitation Linux. Les gouvernements de certain pays ont pris la décision d’installer ce sys- tème d’exploitation sur le parc informatique de leur administrations. Parmi les distributions de Linux, Ubuntu, grâce à sa convivialité, est celle qui montre la plus grande potentialité. Par conséquence, il est question d’un nouveau phénomène qui se réfère au succès de la distribution bureautique de Linux Ubuntu. Le but de cette recherche est répondre à la question suivante : 1. Ubuntu provient d’un ancien mot bantou, qui désignait une personne sachant que ce qu’elle est, est intimement liée à ce que sont les autres, c’est-à-dire, « je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». Selon l’évêque Desmond Tutu, ce concept est fondamental dans la philosophie de la réconciliation après l’apartheid. Ubuntu naît de la nécessité de rendre plus accessible Linux aux utilisateurs non experts 1 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 16. 2 introduction Pourquoi la distribution bureautique de Linux Ubuntu a pris un avantage concurrentiel sur les autres acteurs de l’Open Source ? La démarche de ce projet de recherche se centre sur deux principales étapes. La première est la construction d’une histoire de la concur- rence des distributions Linux, entre 2004 et 2008 ; 2004 étant l’année de création de la distribution Ubuntu. La deuxième étape est la mo- bilisation des théories qui expliqueraient le succès d’Ubuntu et leur confrontation avec les faits réels. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 17. Première partie P R O B L È M AT I Q U E [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 18. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 19. 2L E S U C C È S D ’ U B U N T U L I N U X 2.1 la distribution bureautique ubuntu La distribution bureautique Ubuntu Linux est l’une des plus im- portantes innovations technologiques de ces dernières années dans le domaine des technologies de l’information. Les distributions de Li- nux cherchent à briser le monopole commercial créé par Windows de Microsoft. Dans cet objectif elles nouent des alliances stratégiques avec les fabricants d’ordinateurs. Grâce à la qualité éprouvée des dis- tributions Linux, principalement d’Ubuntu, des nombreux fabricants d’ordinateurs offrent maintenant la possibilité de leur acheter avec Linux pré-installé. Pour une meilleure compréhension de la distribution Ubuntu, on va étudier qu’est-ce qu’est Linux et le secteur Open Source, leviers de l’actuel succès de la distribution Ubuntu. Linux est un système d’ex- ploitation basé sur le Système UNIX, et conçu par Linus Torvalds, un étudiant en informatique de l’Université de Helsinki, qui a décidé d’utiliser son Personal Computer (PC) de manière professionnelle, c’est-à-dire, sans utiliser Windows ou Disk Operating System (DOS), deux systèmes d’exploitation qu’il considérait de mauvaise qualité. En 1991 il a construit une version initiale basée sur le système Mi- nix. A partir de ce moment, et grâce à l’internet, un nombre croissant de programmateurs bénévoles de tout les pays développés, ont com- mencé à modifier et à adapter le noyau du système. Linux a été inscrit sous la licence General Public License (GPL) proche de l’Open Source (cf. Glossaire). En 1994, Linux est devenu un système stable et a été officiellement lancé. À partir de ce moment, les entreprises ont com- mencé à s’en intéresser commercialement. 1 D’autre part, il existe le mouvement GNU is not UNIX ... (GNU) qui propose que le code source du logiciel puisse être modifié sans aucune restriction. Le mouvement GNU est le promoteur de la licence copyleft, laquelle est clairement opposée au concept de brevets, de licences et copyright qui prédomine dans le monde des affaires et de l’innovation technologique. Ce deux mouvement vont en contre-sens de Microsoft, entreprise qui clairement reste sur le concept proprié- taire et y interdit la modification des sources de ses logiciels. Toutefois, les affaires commence à apprécier la robustesse et la fia- bilité du nouveau système d’exploitation. D’une certaine manière on 1. Dans le film « Code Linux » de Hannu PUTTONEN, on se pouvais regarder l’evolution du système d’exploitation Linux jusqu’a l’utilisation commerciel et pour les affaires [2002]. 5 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 20. 6 le succès d’ubuntu linux Figure 1 – Écran d’Ubuntu dans un ordinateur portable DELL Inspiron 15xx pense qu’il pourrait devenir en une alternative sérieuse au logiciel propriétaire. La possibilité de gagner de l’argent en Open Source se situe dans le conseil de direction, c’est-à-dire, dans la capacité d’adap- ter le logiciel libre aux besoins d’une entreprise. C’est le cas de Red Hat, entreprise de l’Open Source, qui vend ses connaissances et son expertise aux grandes entreprises, qui veulent des logiciels sûrs et fiables dans les serveurs où se trouvent leurs systèmes de mission critique. Cet ainsi que, Linux s’est installé dans plus de 75% des ser- veurs d’internet. Dans ce segment de marche, la distribution Red Hat, est la plus installée. Pour atteindre leur objectif stratégique de briser le monopole de Mi- crosoft, les distributions de Linux devraient impérativement conqué- rir le segment de marché bureautique. Ubuntu prétende être la distri- bution de Linux mieux préparée pour cet tâche. Ceux-ci ne veulent pas se voir obliger à installer des pilotes pour les périphériques de leur ordinateur, les souris, les écrans, l’imprimante etc. En plus, l’uti- lisateur souhaite pouvoir utiliser un système libre de problèmes de sé- curité tellement présentes dans le système Windows. Cet effort pour simplifier l’installation aux débutants est une des fondements de cette distribution. À partir de la version 7.04, on peut apprécier un effort significatif dans l’amélioration du mécanisme d’installation du système d’exploi- tation, de sorte que tout utilisateur non-expert puisse l’effectuer sans grand inconvénient. Cet événement a fait que le marché ait réagi fa- vorablement envers cette innovation technologique. En effet, les fabri- cants d’ordinateurs tels que Dell et Lenovo offrent à présent le sys- tème Linux Ubuntu pré-installé comme option au système Windows de Microsoft [OGG, 2007, SHANKLAND, 2007]. Cet décision a signi- [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 21. 2.2 la concurrence dans l’open source 7 Table 1 – Distribution percentuale de la préférence pour Linux Ubuntu fié une réduction de prix des ordinateurs et contribuerait sans doute à favoriser le logiciel libre. D’autre part, à fin de populariser sa propre distribution, la firme Canonical a commencé à livrer le système avec un seul CD-ROM (LiveCD), contenant les programmes nécessaires pour une utilisation courante (ShipIt) [LinuxforCoffee, 2007]. 2.2 la concurrence dans l’open source La concurrence de Linux Ubuntu ne se limite pas seulement au sec- http ://www.ubuntu. com/teur du logiciel propriétaire, c’est-à-dire, Microsoft ou Apple Compu- ter, mais s’étend également dans le secteur des distributions de Linux. Les distributions de Linux cherchent à attirer la communauté des uti- lisateurs, à fin d’essayer de prendre une petite partie du segment de marché bureautique, actuellement détenu par Microsoft. Selon l’expert Matt ASSAY [2008], il y a de 46% des utilisateurs de Linux que préfèrent Ubuntu. D’autre part, les concurrents directes d’Ubuntu dans l’Open Source sont les cinq premières distributions préférées par la communauté des utilisateurs de Linux, dans l’ordre : SuSE, Fedora, Mandriva et Debian 2. SuSE est une distribution majeure, d’origine allemande et principa- http ://www.novell. com/linux http ://www.opensu se.org/ lement développée en Europe. La première version de cette distribu- tion apparut au début de l’année 1994, faisant de SUSE la plus an- cienne distribution commerciale encore existante. En 2003, elle a été rachetée par la société américaine Novell, en tant que membre fonda- teur de l’Open Invention Network. Novell ouvrit largement le déve- loppement de la distribution aux contributeurs extérieurs en 2005, en créant le projet communautaire openSUSE. Fedora (anciennement Fedora Core) est une distribution basée sur http ://fedorapro- ject.org/le système Red Hat Package Manager (RPM), développée par le Pro- jet Fedora et sponsorisée par Red Hat. Cette distribution se veut un 2. cf. tableau 1, aperçu des principales distributions de Linux [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 22. 8 le succès d’ubuntu linux système d’exploitation complet et général, composé uniquement de logiciels libres et l’Open Source. Fedora dérivée de la distribution Red Hat Linux est destinée à remplacer la version cliente de Red Hat Linux. Cette distribution s’adressait aux utilisateurs du segment bureautique. Le soutien de Fedora provient en grande partie de sa communauté. Bien que Red Hat emploie de nombreux développeurs pour Fedora, l’entreprise ne fournit pas d’assistance officielle pour les utilisateurs lambda. Les nouvelles versions de Fedora sortent à des intervalles d’environ 6 à 8 mois. Mandriva (anciennement Mandrakesoft) est une société éditrice http ://www2.mandriva.com/ française. Elle est le résultat de la fusion de cinq sociétés : Mandra- kesoft en France, Conectiva (Brésil), Edge IT (France), Lycoris (États- Unis) et Linbox (France). MandrakeSoft a été condamnée en première instance par le tribunal de grande instance de Paris le 12 décembre 2003 à ne plus utiliser la distribution Mandrake en France, comme résultat du procès qui l’opposa début 2000 à Hearst Holdings et King Features Syndicate Inc, propriétaires de la marque « Mandrake le Ma- gicien ». Mais la société fit appel de cette décision. Le 18 juillet 2005, un accord à l’amiable est intervenu entre les deux parties, mettant fin au litige, pour un montant non révélé. La société utilisa ensuite les distributions Mandrakesoft et Mandrakelinux, avant de prendre le nom de Mandriva. Debian est un système d’exploitation reposant sur les principeshttp ://www.debian.org/ du logiciel libre. Ce système permet un mode d’unification des nom- breux éléments pouvant être développés indépendamment les uns et les autres. Ils sont associés sous forme de « paquets » modulaires en fonction des besoins (on en dénombre plus de 23 000 en 2009). Debian a été utilisée comme base de nombreuses autres distributions comme LinuxMint ou Ubuntu qui rencontrent un grand succès. Fin 2005, la version originale a été retenue comme système d’exploitation GNU/- Linux pour équiper le matériel informatique de la ville de Munich, soit près de 14 000 PC. Le tableau suivante présente un aperçu des principales distribu- tions de Linux : Dans l’écosystème de l’Open Source, on peut observer, au moins quatre catégories de développement : de la distribution Linux elle- même, du noyau du système d’exploitation Linux, des logiciels du bureau (desktop) et des programmes liés au segment du marché bu- reautique (ex : Open Office). La plupart des distributions sont déve- loppés par des start-ups financées par de capitaux risque proche à des grandes entreprises technologiques (IBM, Oracle, etc), sauf Canonical, qui est l’entreprise d’Ubuntu. Le fonctionnement interne de l’Open Source est régi par la GPL, c’est-à-dire, chaque participant est tenu de communiquer les amélio- rations sur le logiciel qui a été téléchargé car il n’y a pas de barrières à l’imitation. Cet ainsi qu’une entreprise quelconque peut créer une [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 23. 2.2 la concurrence dans l’open source 9 Ubuntu Suse Fedora Mandriva Debian Famille GNU/Linux Type de noyau Monolithique Monolithique modulaire État du projet en développement Plates-formes i386 AMD64 PowerPC UltraSPARC x86, x86-64, PPC i386 X86-64 PowerPC i386 AMD64 PowerPC UltraSPARC i386, AMD64, x86-64, PowerPC, 68k, SPARC, Alpha, ARM, MIPS, HPPA, OS/390, IA-64 Entreprise Canonical Ltd. Novell Red Hat Mandriva Progeny Développeur Ubuntu Foundation la communauté openSUSE Fedora Project Mandriva Debian community États des sources Logiciel libre Open Source Logiciel libre, Open Source et Propriétaire Open source Logiciel libre Open Source Divers licences libres selon Debian Dernière version stable 9.04 (Jaunty Jackalope) (le 23 avril 2009) 11.1 (le 18 décembre 2008) Fedora 10 (Cambridge) (le 25 novembre 2008) Mandriva 2009 5.0.1 (Lenny) (le 11 avril 2009) Méthode de mise à jour APT YaST, Zypper Yum Drakx APT (Advanced Packaging Tool ) Interface graphique GNOME KDE GNOME KDE (GNOME, KDE, Xfce, Enlightenment, ...) Gestionnaire de paquets dpkg rpm dpkg Table 2 – Aperçu des principaux distributions de Linux [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 24. 10 le succès d’ubuntu linux Figure 2 – L’écosystème de l’Open Source nouvelle distribution de Linux à partir d’une autre déjà existante. La copie de la distribution de Linux inclut des normes standards, les mécanismes d’installation et de mise à jour des programmes et des pilotes pour la reconnaissance des différents dispositifs et périphé- riques. Les entreprises de développement Linux, ont souvent des coûts liés à la modification de code au moment du changement de version. En effet, passer du standard Debian (Debian package manager (DPKG)) au standard Red Hat (RPM), a besoin de nombreuses heures de pro- grammation d’un coût élevé. Mais, ces changements ont aussi un coût sur l’image de la distribution puisqu’ils porte préjudice aux utilisa- teurs de la distribution. En conséquence, ce qui garantie la fidélité à une distribution par- ticulier est qu’elle durant son cycle de vie suit les mêmes normes techniques et qu’elle produisent continuellement de mises à jour. Le d’une distribution Linux à une autre dépend de la norme dans laquelle a été bâti la distribution utilisée. Une personne qui utilise une distribution basée sur Debian, adoptera plus facilement Ubuntu. Mais, en revanche, si cette personne utilise une distribution basée sur Red Hat comme Fedora, Mandriva ou OpenSuSE, lui sera un peu plus difficile de prendre une décision semblable. 2.3 la concurrence dans le marché bureautique La distribution de Linux Ubuntu est en concurrence avec le monde propriétaire sur le segment du marché bureautique, Windows de Mi- [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 25. 2.3 la concurrence dans le marché bureautique 11 crosoft et Mac OS X d’Apple Computer. Dans cette bataille, la totalité de l’Open Source contribue au développement du système Linux. Windows est une gamme de systèmes d’exploitation produite par Microsoft, principalement destinés aux ordinateurs compatibles PC. C’est le successeur de MS-DOS. Depuis les années 1990, et notam- ment depuis la sortie de Windows 95, son succès commercial pour équiper les ordinateurs personnels est tel qu’il possède un statut de quasi-monopole. Ses meilleures ventes sont le système d’exploitation Windows et la suite bureautique Microsoft Office. La stratégie com- merciale de Microsoft lui a permis de diffuser son système d’exploi- tation Windows sur la grande majorité des ordinateurs de bureau. C’est ainsi que « la mission originale » de Microsoft d’avoir « un ordinateur sur chaque bureau et dans chaque maison », tournant sur Windows est aujourd’hui pratiquement accomplie. Mac OS X est une ligne de systèmes d’exploitation propriétaire dé- veloppés et commercialisés par Apple Computer, dont la version la plus récente (Mac OS X v10.5, dit Leopard, depuis fin 2007) est instal- lée sur tous les Mac vendus actuellement. Mac OS X est le successeur du système Mac OS, qui avait été le principal système d’exploitation d’Apple depuis 1984. Contrairement à ses prédécesseurs, Mac OS X fait partie de la famille des systèmes d’exploitation UNIX, basé sur les technologies développées par NeXT depuis le milieu des années 1980 jusqu’au rachat de la société par Apple en 1997. Apple Inc., la societé du Mac OS X, est une multinationale américaine d’informa- tique. La distribution est devenue célèbre avec l’ordinateur person- nel Apple II (1977), puis la gamme Macintosh (depuis 1984). En 2001, Apple a légèrement diversifié ses activités avec l’iPod et l’iTunes Store (2003) deux produits conçus pour la musique numérique, puis avec les téléphones portables avec l’iPhone (2007). Apple est réputée pour l’interface utilisateur de ses produits, et notamment pour l’introduc- tion grand public du système avec fenêtres et souris, et de l’écran Multitouch. Ubuntu, en tant que concurrent de marché propriétaire, cherche à avoir un bureau avec les mêmes prestations de services offertes par le logiciel propriétaire. Mais elle dispose d’une avantage sur le monde propriétaire qui est celle de la possibilité qui a l’utilisateur de modifier et adapter le code source de logiciel. Mark Shuttleworth, CEO de Canonical, affirme que son point de référence est le système Mac OS X d’Apple Computer. En effet, Il est clair que l’intention est de prendre une partie significative du marché contrôlé par Microsoft. Et maintenant, la situation de Microsoft n’est pas confortable dû à la faible acceptation du système Windows Vista. Pour améliorer sa position, Microsoft sort une nouvelle version de Windows appelé Windows 7 [2009]. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 26. 12 le succès d’ubuntu linux Figure 3 – L’écosystème du segment de marché bureautique A cause de la loi anti-trust, Microsoft a été obligé à ouvrir les in- terfaces du système Windows ce qui a permis au développeurs de l’Open Source d’affronter de plus en plus Microsoft sur le terrain des applications Windows. Cet ainsi qu’il y a des applications version libre sur Windows très populaires, tel que Open Office, Firefox, Au- dacity, etc. Comme réponse, Microsoft soulève souvent la question des brevets et de la propriété intellectuelle. à des concurrents dans l’Open Source. Ainsi le tribunaux de justice sont un nouveau terrain de lutte. Cependant, Microsoft est un concurrent dans l’Open Source indi- rectement par l’intermédiaire de son alliance stratégique avec la so- ciété Novell, propriétaire de la distribution SuSE. D’un point de vu technique, cet action garanti que les utilisateurs de la distribution pourront avoir une connectivité facile avec le système d’exploitation de Microsoft. D’autre part, beaucoup de start-ups Linux ont tenté de parvenir à un accord avec le géant de l’informatique en quête de ca- pitaux, mettant ainsi en danger la philosophie du mouvement Open Source. La migration du monde propriétaire à l’Open Source dans les en- treprises peut être coûteux financièrement dû aux frais de formation et d’adaptation. Néanmoins, la migration peut être intéressant pour les entreprises parce que le système Linux garantie plus de sécurité que n’importe quel système propriétaire. Dans le segment du marché bureautique, la décision d’une migra- tion massive vers Linux, dépendra si l’état de l’art d’une distribu- tion de Linux est suffisamment mûre. Un des problèmes centraux dans l’utilisation de distribution Linux était l’impossibilité de l’utili- [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 27. 2.4 la chronologie du succès de ubuntu 13 ser toute la technologie développée dans le multimédia, tels que les Codecs DivX ou MPEG4, etc. Cela a été l’obstacle principal à une utilisation massive de cette type de distribution. Ubuntu a résolu ce problème. Canonical, en ignorant ainsi le code de conduit de l’Open Source, a décidé de payer des licences aux entreprises propriétaires de différent Codecs. Paradoxalement, Ubuntu, qui a un partie propriétaire, fonctionne absolument de manière libre. Les ressources financières de Canonical permettent que le consommateur bénéficie gratuitement de la distri- bution Ubuntu. Ainsi, les utilisateurs bureautique peuvent être tentés d’utiliser Ubuntu parce qu’elle devient équivalent de Windows. Cette nouvelle donne a permis que certain fabricants d’ordinateurs aient donné le pas à offrir des ordinateur avec Linux pre-installé, principa- lement Ubuntu. Le cas du système Mac OS X d’Apple est différent, parce qu’il y a un grande fidélisation à la marque de la part de ces utilisateurs, ce que rendre difficile un migration de Mac à Ubuntu. 2.4 la chronologie du succès de ubuntu Dans le monde Linux, les données publiée par le site Distrowatch, relatives au nombre de visites par jour (Hints per Day) de diffé- rentes sites de téléchargements de distributions Linux, sont considé- rées comme un indicateur de l’implantation des différentes distribu- tions. Cependant, il est nécessaire d’indiquer ce que le créateur de site, Ivar Bodnar, a dit à propos de la fiabilité des chiffres publiées pour ce site : I’d like to believe that there is some truth in the figures, but in all honesty, they really don’t mean all that much and should not be taken very seriously. (Je veux croire qu’il y a une certaine vérité dans les chiffres, mais en toute honnêteté, ils ne signifient pas grande chose et ne devraient pas être prises très au sérieux) Mais, ces données sont souvent citées comme une guide de la popula- rité des diverses distributions. Le « hit counter » de site DistroWatch a été appelée le meilleur baromètre des distributions de Linux sur l’In- ternet. Le tableau indique le nombre de visites par jour (HPD Hints per Day) faites dans le but de télécharger les différentes distributions principales de Linux 3 (cf. Visites par jour (HPD) periode 2002-2009 mai). A partir de données publiée par le site Distrowatch, on peut consta- ter que la distribution Ubuntu est, depuis 2005, la distribution préfé- rée par les utilisateurs. La graphique suivante montre la position de chaque distribution respect aux autres. On peut aussi observer une diminution de la préférence pour la dis- tribution Mandriva. Cette distribution était la première en préférence 3. cf. Distrowatch [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 28. 14 le succès d’ubuntu linux Distribution 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009-mai Debian 311 428 832 867 819 953 1038 1157 Fedora 453 631 343 1211 1444 1332 1376 1374 Mandriva 473 770 1457 1664 1015 845 988 1000 OpenSuSE 250 366 858 1451 2027 1596 1740 1489 Ubuntu 300 2953 3120 2967 2825 2773 Des autres distros FreeBSD 290 460 499 412 515 503 Gentoo (*) 326 460 670 647 618 499 443 350 Knoppix 489 910 830 615 473 369 406 MEPIS 694 1145 1045 921 518 655 Mint (**) 135 991 1458 1389 PCLinuxOS (**) 451 426 774 2502 1147 855 Table 3 – Visites par jour (HPD) periode 2002-2009 mai Figure 4 – Visites par jour (Hints per Day HPD) [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 29. 2.4 la chronologie du succès de ubuntu 15 Figure 5 – Distribution des visites par jour (HPD %) des utilisateurs au début de la suite chronologique de la recherche proposée, 2002. La distribution Gentoo a perdu sa préférence pen- dant 2006, tandis qu’il y a d’une croissance de la préférence pour d’autres distributions comme PCLinux et LinuxMint . Bien que l’information affichée ici montre la préférence pour la distribution Ubuntu, le but du projet de recherche est d’expliquer pourquoi cette distribution est préférée par la communauté des utili- sateurs de Linux bureautique. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 30. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 31. 3L’ AVA N TA G E C O N C U R R E N T I E L D Y N A M I Q U E L’analyse de l’avantage concurrentielle se centre sur les ressources spécifiques qui permettent à l’entreprise de se singulariser. Dans cette approche, les racines de l’avantage concurrentiel sont en effet de cher- cher dans une dynamique que lui permettent de maintenir son patri- moine de ressources et compétences et d’acquérir celles nécessaires à son développement future. Selon Koenig [KŒNIG, 2004], l’avantage concurrentiel dynamique peut procéder d’une rivalité active au quo- tidien ou d’une nouvelle combinaison de facteurs. Ainsi, pour le succès d’Ubuntu, on pourrait établir donc, que la concurrence entre les différentes distributions de Linux réponds à un modèle d’avantage concurrentiel dynamique selon les critères éta- blis par Koenig. Selon cet auteur l’avantage concurrentiel dynamique peut procéder d’une rivalité active au quotidien ou d’une nouvelle combinaison de ressources. Ainsi, en expliquant le succès d’Ubuntu, on pourrait mobiliser les théories suivantes : actions et réactions [SMITH K.C., 1992], l’hyper- compétition [D’AVENI, 1995], nouvelles combinaisons de ressources [SCHUMPETER, 1911] et des compétences internes . 3.1 actions et réactions La Rivalité Active naît des préoccupations fondamentales de l’ana- lyse concurrentiel pour donner une réponse à la compréhension et la prédiction des réponses probables des concurrents. Mais son ap- proche macroscopique ne permet pas de regarder la réalité des com- portements quotidiens [SMITH K.C., 1992 cités par KŒNIG, 2004]. Cette voie fut prise par l’Université du Maryland, et rapidement, deux lignes argumentaires ont été conçues. La première ligne, sou- ligne l’importance de l’évitement en allant où il n’y a pas de concur- rence. C’est pourquoi « l’action est un investissement dont il faut ti- rer le meilleur parti ». C’est-à-dire, une action est un succès en fonc- tion des dividendes à venir et des réactions de la concurrence. La deuxième ligne, en revanche, portée par D’Aveni, insiste sur les bé- néfices qu’une entreprise peut tirer d’un comportement résolument agressif, où « l’action vise à déstabiliser l’adversaire et permet de l’em- porter ». Ce genre de rivalité active découle de la prémisse selon laquelle une action est un investissement. Sur cette base, il est nécessaire d’es- timer les dividendes à en retirer. Cela dépend de la réaction des autres 17 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 32. 18 l’avantage concurrentiel dynamique Figure 6 – Map de l’avantage concurrentiel concurrents. Car, s’il n’y a pas de réaction, alors on évite la concur- rence. Ce type d’avantage concurrentiel peut être observé à travers le mo- dèle théorique d’actions et de réactions de Smith, Grimm et Ganon. Le modèle montre une séquence d’actions initiée par un acteur contre un concurrent Ce dernier peut, soit s’abstenir ou soit répondre par une réaction. À ce stade, il est important de considérer la moyenne des délais de réaction. Ce modèle donne une valeur importante à l’in- formation et à son mode de propagation. En Open Source, en raison de la nature de la GPL et à l’absence de brevets, toute modification doit être communiquée à d’autres participants. On pourrait donc dire qu’il s’agit d’un système d’information presque parfait. Le programme de recherche de Smith, signale que les réponses de la concurrence sont en partie influencées par les caractéristiques de l’action. De la même façon, les délais de réponse varient selon le sec- teur. On pourrait se demander si la variation des coûts financiers pour l’entreprise dûs à l’action ne sont pas susceptibles de provoquer des réactions très différentes de la concurrence, et par conséquence, il faut évaluer si les investissements réalisés sont susceptibles d’être récupé- rés. La principale action concurrentielle des cinq premières firmes que produisent et mettent à jour des distributions de Linux est celle de publier la dernière version de la distribution en question. Dans chaque cas, est presque certain que les autres entreprises répondent de la même manière. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 33. 3.2 l’hypercompétition 19 3.2 l’hypercompétition Le deuxième type de rivalité active est basée sur le postulat que la concurrence doit être résolument agressive , dans le but de déstabi- liser l’adversaire. Le modèle de l’hypercompétition repose sur l’idée que la concurrence se déroule en plusieurs étapes, depuis le mono- pole d’un seul joueur, de l’oligopole à la concurrence à la schumpeté- rienne, de là à une concurrence parfaite. La compétition a lieu dans les quatre domaines de la concurrence, notamment : le coût et la qua- lité ; les choix et le savoir faire ; les places fortes ; et des fortes capacités financières. On parle de l’hypercompétition si la concurrence est in- tense la concurrence est à la Schumpeter, c’est-a-dire, avec beaucoup d’acteurs si les profits sont intermittents. Dans le domaine des places fortes se présente une forte concur- rence. Les entreprises créent des avantages concurrentiels qui sont protégées avec des outils disponibles, par exemple des brevets, les- quels cherchent à déstabiliser l’adversaire. Un coup d’oeil à l’histoire de la concurrence des principales distributions Linux, montre que si bien existe une forte concurrence au sein de l’Open Source, leur ac- tion pour déstabiliser l’adversaire a été dirigée contre les systèmes propriétaires, à savoir, Microsoft. Cette dernière, afin de déstabiliser ses adversaires, soulève parfois la question de la propriété intellec- tuelle sur ses contributions à l’Open Source (Voie Suse). Etant donné que la distribution Ubuntu est considérée par le monde de l’Open Source comme la mieux placée pour concurrencer Win- dows, une synergie croissante entre les différentes distributions s’est développé autour d’elle afin de contrer Microsoft. D’Aveni suggère qu’un avantage concurrentiel et les benefices qui l’accompagnent ne peuvent plus être aujourd’hui que transitoires, sauf si les concurrents s’accordent pour limiter l’intensité de leur rivalité. Il est donc pos- sible que, avec la maturité d’un système bureautique libre et gratuit, avec le soutien de fabricants d’ordinateurs, et la faible acceptation de Windows Vista, la suprématie de Microsoft pourrait être vraiment contestée. 3.3 nouvelle combinaison des ressources La théorie sur l’avantage concurrentiel dû à des nouvelles combinai- sons de ressources fait référence à Schumpeter. Cet auteur parle d’un agent économique exceptionnel, l’entrepreneur, capable de change- ments radicaux basés dans les nouvelles combinaisons de ressources. Il détermine la nature de la concurrence, qui est caractérisée par une concurrence intense [SCHUMPETER, 1911 cités par KŒNIG, 2004]. L’entrepreneur est un opérateur dont la fonction est de mettre en oeuvre de nouvelles combinaisons de ressources. Un regard sur le [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 34. 20 l’avantage concurrentiel dynamique phénomène Ubuntu, montre que Mark Shuttleworth, PDG de Cano- nical, est un entrepreneur. Les nouvelles combinaisons de ressources selon Schumpeter, défi- nit cinq types de nouvelles combinaisons, dans Théorie de l’évolution économique (SCHUMPETER,1911 cité par KOENIG,2004) : I. La fabrication d’un bien nouveau, c’est-à-dire encore non familier au cercle des consommateurs, ou d’une qualité nouvelle d’un bien. II. L’introduction d’une méthode de production nouvelle, c’est-àdire pratiquement inconnue de la branche intéressée de l’industrie ; il n’est nullement nécessaire qu’elle repose sur une découverte scientifique- ment nouvelle et elle peut aussi résider dans de nouveaux procédés commerciaux pour une marchandise. III. L’ouverture d’un débouche nouveau, c’est-à-dire d’un marché où jusqu’à présent la branche intéressé de l’industrie du pays inté- ressé n’a pas encore été introduite, que ce marché ait existé avant ou non. IV. La conquête d’une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés ; à nouveau, peu importe qu’il faille créer cette source ou qu’elle ait existé antérieurement, qu’on ne l’ait pas prise en considération ou qu’elle ait été tenue pour inaccessible. V. La réalisation d’une nouvelle organisation, comme le fait, par exemple, de créer un trust pour une industrie qui jusque-là avait fonc- tionné sous le régime de la libre concurrence. 3.4 competences internes Teece suggère que dans le XXIème siècle, ’il faut réussir dans quatre compétences : la formation, la construction d’actifs stratégiques, l’in- tégration et la transformation et la ré-configuration. La formation peut se réaliser avec l’aide d’autres entreprises, en collaboration ou partenariat avec d’autres sociétés. La formation exige des codes de communication et de coordination dans les procédures de recherche. Les Actifs Stratégiques dont parle Teece sont les connaissances, les technologies et les interactions avec la clientèle. Les Connaissances concernent les nouveaux modes d’activité ou les nouvelles façons de travailler, le nouvelles routines et formes d’organisation. Les Connais- sances permettent construire et maintenir les actifs stratégiques. Les Routines, reconnues comme des modèles d’interactions, représentent des solutions efficaces à des problèmes particuliers. Et finalement, la capacité de transformation qui consiste en savoir adapter son struc- ture aux besoins des nouveaux produits. Pour cela, il faut avoir la possibilité d’évaluer le marché. Malgré la facilité pour construire une nouvelle distribution Linux, ce qui détermine sa réussite, d’un point de vue des compétences in- ternes, est le fait de disposer d’une forte capacité financière. En effet, [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 35. 3.4 competences internes 21 il faut un gros effort financière pour supporter un long processus de développement et d’amélioration. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 36. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 37. Deuxième partie M É T H O D O L O G I E [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 38. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 39. 4D E S S I N D E L A R E C H E R C H E 4.1 recueil des données Les sources de données pour ce projet de recherche sont sources se- condaires, car il vise à reconstituer une histoire de la concurrence des distributions Linux. C’est-à-dire, une recherche sur processus [HU- BERMAN and M.B. [1984]]. Cette histoire nous fournira éventuelle- ment les raisons du succès de la distribution bureautique Ubuntu. Comme sources secondaires, on a choisi des portails bien connus par les experts, spécialisés dans des nouvelles relatives aux aspects tech- niques, commerciaux et stratégiques des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Ces sources sont dans l’ordre : news.cnet.com, slashdot.org et DistroWatch.com. Dans l’exploration initiale du sujet, sur le site news.cnet.com on a trouvé des nombreuses références sur des nouvelles qui pourraient nous expliquer les causes du succès d’Ubuntu. Pour la validation de cette source, on a choisi comme deuxième source le site slash- dot.org. Lors de la phase de validation, nous avons pu constater que ces deux portails sont des sources complémentaires. Certaines nou- velles se trouvent dans les deux sources. Mais dans la reconstruction de l’histoire de la concurrence entre les différentes distributions Li- nux, dans news.cnet.com il n’y a presque pas d’informations sur en premières années de la distribution Ubuntu. En revanche, dans sla- shdot.org on a trouvé un nombre significative de nouvelles. Une ex- plication possible : news.cnet.com est près de médias et il s’intéresse principalement aux phénomènes d’ordre commercial, tandis que sla- shdot.org est plus proche de l’Open Source. Le portail DistroWatch est utilisée pour déterminer la position d’ Ubuntu et des cinq autres grandes distributions de Linux dans le marché Open Source. Il fournit l’ordre de préférence des distribu- tions Linux et la moyenne des visites par jour par an sur les sites des différentes distributions. En ce qui concerne la collecte ou le recueil des nouvelles, on a pris toutes les mentions sur les différentes distributions Linux qui apparaissent dans les portails news.cnet ou slashdot. Ensuite on les a placés dans une table de cinq colonnes, à savoir : source, date (2004- 2008), titre, contenu, nom distribution 1. De la table de nouvelles on a extrait les actions des différents acteurs de l’Open Source, et on a mis 1. (cf. fichier excel ubuntu.nouvelles.xls) 25 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 40. 26 dessin de la recherche en place un codage axial sur le contenu de l’information, en signalant s’il s’agissait d’une action technique, commerciale ou financière 2. 4.2 traitement des données Le traitement de données comprend les étapes suivantes : — sélection des actions dans les nouvelles — encodage des actions stratégiques — encodage des réponses à des actions Finalement, on a procédé à associer les réactions, définies comme les réponses à une action concurrentielle donnée 3. L’encodage des réac- tions a été réalisé selon l’algorithme suivant : Étape 1. Sélectionner les nouvelles sur Linux encodées comme action et les stocker dans une table relationnelle du même nom Étape 2. Sélectionner des actions stratégiques (cf. tableau 3). Étape 3. Définir les intervalles de réactions des différentes distributions de Linux comme suit : l’intervalle débute avec une action stratégique et se termine avec l’action stratégique sui- vante de la même distribution. Étape 4. Dans chaque intervalle des réactions, on associe les différentes actions de la concurrence avec l’action stratégique à partir de laquelle commence l’intervalle. Ces ré- actions sont stockées dans la table relationnelle du même nom. Étape 5. Pour chaque réaction, on calcule le délai de réponse, selon la forme suivante : date de l’action de réponse moins date de l’action straté- gique L’illustration 8 montre la séquence logique du traitement des données. L’ensemble des tableaux, dont on a parlé, sont stockes dans une base de données. Pour une plus grande compréhension, on fourni de fichiers excel. 4.3 test des hypothéses Les hypothèses pour expliquer le succès de la distribution Ubuntu sont basées sur les quatre théories de management stratégique sui- vantes : actions et réactions, l’hypercompétition, nouvelle combinai- son des ressources et compétences internes. A fin de tester la théorie d’actions et de réactions de Smith, Grimm et Ganon , on a construit, à partir de la table de réactions 4 un tableau récapitulatif qui contient le nombre d’actions, le nombre de réactions et le temps de réponse, en appliquant l’algorithme qui fait la jonction entre l’action concur- rentielle et la l’action de réponse. Le résultat apparaît dans le tableau 6 de recensement d’actions et de réactions. Pour tester la théorie de l’hypercompétition, on a utilisé un test qualitatif. Cette méthode utilise le tableau d’événements ou de nou- 2. (cf. fichier excel ubuntu.actions.xls) 3. (cf. fichier ubuntu.reactions.xls) 4. (cf. fichier excel ubuntu.reactions.xls) [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 41. 4.3 test des hypothéses 27 velles, 5 et la réorganise principalement par date et distribution en une nouvelle table qu’est appelée «l’histoire de la concurrence», 6. A partir de ce dernière table, on établi une relation entre les données de l’histoire concurrentielle et les concepts de l’hypercompétition propo- sées par D’Aveni. Dans le cas de la théorie des compétences internes on a construit un tableau comparatif des différentes distributions Linux selon les critères des compétences internes proposés par Teece. Finalement, afin de tester la théorie des nouvelles combinaisons des ressources, on a utilisé l’information disponible sur Mark Shuttle- worth (PDG de Canonical), l’entreprise Canonical et sur le processus de production de la distribution Ubuntu, selon les critères d’excep- tion entreprenuriale de Schumpeter. 5. (cf. fichier excel ubuntu.nouvelles.xls) 6. (cf. annexe A3 Histoire de la concurrence) [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 42. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 43. 5A N A LY S E E T P R É S E N TAT I O N D E S R É S U LTAT S Il est d’intérêt d’établir le comportement concurrentielle d’Ubuntu au sein de l’Open Source. 5.1 le modèle d’analyse Selon les théories examinées précédemment, on a établi les hypo- thèses suivantes : h1 : Le succès d’Ubuntu est dû à une plus grande activité au sein de l’Open Source h2 : Le succès d’Ubuntu est dû à que celle distribution navigue sur la vague de l’intensification de la concurrence (l’hypercompéti- tion) dans le segment de marché du bureau en vue de déstabiliser l’adversaire le plus fort qui est Microsoft h3 : le succès d’Ubuntu est dû à qu’elle est dirigée par un entrepre- neur actif et intuitif. h4 : Le succès d’Ubuntu est dû aux compétences internes de Cano- nical. La tableau 4 présente les indicateurs qui peuvent être utilisés pour tester les hypothèses h1 à h4. Le récueil des données prealables, s’utilisent pour tester la hypo- thèse de rivalité active. En revanche, des autres hypothèses seront epreuvées en utilisant une démarche hypotetico-déductive, à partir des propositions sur des informations collectés. 5.2 analyse i Le tableau 7 présente la liste des actions concurrentiels codées. Dès la classification des actions des différentes distributions selon leur type d’action nous pouvons construire la table : Le tableau 6 est le produit de l’organisation des résultats de la re- quête 1 faite sur la base de données composée par les tables actions et réactions référées à Ubuntu. Cette requête est un produit cartésien des réactions avec deux instances d’actions. L’une sont les actions stra- tégiques et l’autre sont les actions de réponse. . C’est à dire, il s’agit de compter le nombre d’actions de réponse entre le différentes dis- tributions et de calculer les délais moyen de réponse. Cela a été fait dans les deux sens, c’est-à-dire, de Ubuntu vers d’autres distributions et vice versa. 1. (cf. annexes A modèle d’information et requêtes SQL) 29 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 44. 30 analyse et présentation des résultats Concept Théorie à tester contenu de la théorie Dimensions indicateurs Rivalité active Actions et réactions (Smith et als,1992) Il faut être là où la concurrence n’est pas (encore). L’action est un investissement qu’il faut récupérer et cela se fait d’autant meux que les autres ne réagissent pas ou avec retard. actions réactions N° actions, %actions N° réactions, %réactions délai moyen de réponse DMR Coefficient de productivité de la distribution CPD Hypercompétition (D’Aveni,1997) Le succès va à celui qui est en mesure de déstabiliser l’adversaire et l’activité est un indicateur de cette capacité Concurrence domaine de la concurrence acteurs type_concurrence nature_profits domaine_concurrence Nouvelle combinaison des ressources Nouvelle combinaison (Schumpeter,1911) L’exception entrepreneuriale entrepreneur Caractérisation d’un entrepreneur Compétences internes Compétences internes (Teece et als,1992) il faut réussir dans quatre compétences : « l’apprentissage », « la construction d’actifs stratégiques », « l’intégration » et « la transformation et la réconfiguration » Actifs stratégiques compétences réplication imitation Actifs stratégiques AS apprentissage construire des AS intégration des AS transformer et reconfigurer des AS dégrée de réplication et imitation Table 4 – Cadre théorique pour la caractérisation du succès d’Ubuntu [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 45. 5.2 analyse i 31 categorie action debian fedora mandriva suse ubuntu stratégique hiring 2 1 2 pre-installed 1 2 5 14 16 new release 11 21 16 10 23 support 2 1 porting 3 1 3 acquisition 2 2 trade rename 1 1 strategic alliance 1 6 6 sous total 19 25 25 36 48 des autres adoption 2 2 delay 1 development 2 2 evaluation 1 3 2 1 1 fixing 4 1 1 1 training 1 update 1 3 certification 1 commitment 2 marketing 1 seeking contrib 4 3 2 seeking funds 1 integration 1 finantial 1 starts program 1 sous total 12 17 5 6 7 total 31 42 30 42 55 Table 5 – actions concurrentiels des distributions période 2004-2008 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 46. 32 analyse et présentation des résultats 2004 (*) 2005 2006 2007 2008 Total Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr. DMR Nr DMR distribution From ubuntu debian 2 36,50 17 45,82 3 48,67 2 38,00 3 15,33 27 41,48 fedora 4 30,25 15 39,53 5 36,80 4 25,25 8 18,50 36 31,86 mandriva 4 15,50 10 40,60 3 33,33 7 23,57 3 3,00 27 27,48 suse 5 19,40 10 25,10 7 27,86 3 26,67 12 13,25 37 21,14 total 19 27,03 58 44,34 24 39,13 37 26,88 41 13,70 127 30,22 HPD Ubuntu 300 2953 3120 2967 2825 CPD Ubuntu 16 51 130 80 69 distribution To ubuntu debian 4 89,75 5 19,80 6 44,67 26 83,38 0 0,00 41 70,59 fedora 4 22,25 7 38,00 12 72,25 15 45,60 7 21,43 45 45,69 mandriva 5 23,80 6 17,33 7 106,00 17 57,29 14 53,93 49 54,98 suse 3 13,33 4 60,50 16 147,31 10 23,00 16 24,44 49 66,53 total 20 36,53 28 41,26 47 83,85 89 46,04 52 23,64 174 46,26 Table 6 – Recensement des actions et réactions d’Ubuntu année par année de 2004 à 2008 Afin de pouvoir établir un coefficient de productivité (nombre moyen de visites par jour et par an divisé par le nombre d’actions de réac- tions par an de la concurrence), on ajoute au tableau le nombre moyen de visites par jour et par an de Ubuntu. Avec cet indicateur, on peut constater que 2006 a été l’année la plus profitable à Ubuntu parce qu’elle a fait moins d’effort à réaliser ses bénéfices, mesurés en nombre de visites moyen par jour. L’information est obtenue de la histoire concurrentielle des distri- butions Linux 2 5.3 analyse ii Le test de l’hypercompétition est fait sur le segment de marché bureautique aussi bien de l’Open Source que du secteur propriétaire. Le modèle à utiliser est le cadre prévu par D’AVENI [1995], qui évalue les deux dimensions de la concurrence, à savoir, son domaine et son niveau de la concurrence. Le modèle de l’hypercompétition est plus applicable dans le cas de la concurrence entre l’Open Source et le monde propriétaire mené par Microsoft. 2. (cf. Annexe A3 histoire de la concurrence) [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 47. 5.3 analyse ii 33 Étage de l’hypercompéti- tion Prémisses de la théorie La situation réelle à évaluer Scénario d’escalade Barrières à l’entrée Dans l’Open Source, il n’existe pas de barrières à l’entrée pour la création ou réplication d’une nouvelle distribution de Linux. Mais le problème est la durabilité financière du développement et la maintenance des distributions, qui est une barrière à l’entrée. Du point de vue du monde propriétaire, les barrières à l’entrée sont les brevets qui ont ces sociétés. Les trésors de guerre Le principal trésor de guerre est le segment de marché de bureau contrôlé par Microsoft niveaux Une concurrence selon la définition de Schumpeter (plusieurs acteurs) Il y a des nombreux acteurs dans l’Open Source. Les plus grandes agissent dans le marché « MakeT » qui a une tendance à disparaître. Dans le monde propriétaire, les acteurs sont peu nombreux. Profits intermittentes ou faibles Vrai dans l’Open Source Faux dans le monde propriétaire Les entreprises se positionnent agressivement les unes par rapport aux autres, en tentant de déstabiliser l’adversaire. Microsoft tente de déstabiliser l’Open Source en utilisant les brevets et la propriété intellectuelle. L’Open Source tente de déstabiliser Microsoft en le concurrençant avec un système d’exploitation à prix zéro et qualité supérieure. Les entreprises créent de nouveaux avantages concurrentiels qui détruisent ou neutralisent les avantages de leurs concurrents dans un ou plusieurs domaines de concurrence. Vrai dans les deux domaines, l’Open Source et le secteur propriétaire Les entreprises s’efforcent de garder une avance sur leurs concurrents dans un ou plusieurs domaines de concurrence. Vrai dans les deux domaines, l’Open Source et le monde propriétaire, malgré la possibilité de réplication et de duplication Les entreprises créent de nouveaux avantages concurrentiels qui détruisent les avantages des adversaires en déplaçant la concurrence dans un autre domaine. Vrai dans les deux domaines Les avantages provisoires et les profits à court terme sont possibles jusqu’à ce que les concurrents rattrapent le mouvement ou neutralisent la dernière manoeuvre de l’agresseur. Depuis 2007, Microsoft a été obligé à diminuer le prix de la licence Windows, dû à la présence des ordinateurs avec de Linux pre-installé. Table 7 – Cadre de l’hypercompétition d’Ubuntu [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 48. 34 analyse et présentation des résultats Nouvelle combinaison Se présente La situation I Fabrication d’un bien nou- veau NON II Introduction d’une mé- thode de production nou- velle OUI Canonical a crée une nouvelle processus pour produire de ma- nière régulière de publications de versions de la distribution Ubuntu. Chaque avril et chaque octobre, Ubuntu publie une nouvelle version. Canonical a crée également des mécanismes de participation de la communauté des utilisateurs, tels que Launchpad et Ubuntuforum. III Ouverture d’un débouché nouveau NON IV Conquête d’une source nouvelle de matières premières NON V Réalisation d’une nouvelle organisation OUI Avant Ubuntu, les distributions Linux étaient éloignées de la convivialité d’utilisation. Canonical a organisé sa productions sur la base d’améliorer le bureau prédominant de Linux (De- bian). Cela a été possible parce qu’elle disposait des capitaux propres qui lui ont permis d’embaucher les meilleurs program- mateurs disponibles. Également, sa bonne santé financière lui a permis d’innover dans la manière de distribuer son produit : le ShipIt Table 8 – Cadre de l’hypercompetition d’Ubuntu 5.4 analyse iii Pour déterminer si le succès d’Ubuntu répond à l’exception entre- preneuriale selon Schumpeter on utilisera l’information disponible sur Mark Shuttleworth (PDG de Canonical), sur l’entreprise Cano- nical et sur le processus de production de la distribution Ubuntu (SCHUMPETER,1911 cité par KŒNIG,2004). En conséquence, Canonical, par ses nouvelles méthodes de produc- tion et sa nouvelle organisation, satisfait deux de cinq types de « nou- velles combinaisons » de Schumpeter. On pourrait donc conclure que M Mark Shuttleworth, PDG de Canonical, est un entrepreneur schum- peterien. 5.5 analyse iv Dans le tableau 8, on a analysé l’histoire d’Ubuntu à la lumière des critères de la théorie des compétences internes et on les a comparé avec ceux des autres distributions Linux. De l’observation du tableau 8, on peut conclure que Ubuntu à trois avantages dans le domaine des compétences internes : [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 49. 5.5 analyse iv 35 Capacité Ubuntu SuSE Fedora Mandriva Debian Entreprise/ Développeur Canonical Ltd. Ubuntu Founda- tion Novell, communauté openSUSE Fedora Project Red Hat Mandriva Progeny Type d’entre prise privée privée privée privée privée Ressources financières Investisse- ment initial 10M USD Capital propre de Novell, Investisse- ment de Microsoft Ressources financières de Red Hat (marché des serveurs) Haute dépendan- ce de firmes de capital risque Problèmes financiè- res histori- ques Donations Actifs stratégiques Méca- nisme d’installa- tion Très convivial, visuelle et des étapes très claires à suivre Très convivial, visuelle et des étapes très claires à suivre Très convivial, visuelle et des étapes très claire à suivre Très convivial. Elle est pionnière du bureau. Mode texte, distribution est en train d’adopter le mécanisme d’Ubuntu Livraison ShipIt ou livraison gratuite de CD Livraison payante N’existe pas d’équivalent Livraison payante Livraison payante Méca- nisme mise à jour Synaptic, aucune d’interven- tion des utilisa- teurs 3 Yast, il oblige à une interven- tion des utilisa- teurs. Yum, il oblige à d’inter- vention des utilisa- teurs. Drakx, aucun d’intervention des utilisa- teurs. 4 Mode texte. Elle est en train d’adopter le même méca- nisme d’Ubuntu Relation avec la commu- nauté Forums de commu- nauté 5 Forums de commu- nauté Forums de commu- nauté Forums de commu- nauté Forums de commu- nauté Promotion entre utilisa- teurs Haute parmi les utilisa- teurs non experts 6 Commer- ciale Haute, mais peu de support de Red Hat Moyenne Haute, mais parmi les utilisa- teurs HPD 2009 2773 1489 1374 1000 1157 Table 9 – Compétences internes des distributions Linux [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 50. 36 analyse et présentation des résultats — Une nouveauté, distribution gratuite du produit, le ShipIt ; — disponibilité gratuite de codecs propriétaires qui rendent plus facile l’ utilisation de la distribution dans les applications mul- timédia ; — Par sa haute qualité, des utilisateurs satisfaits, qui deviennent des promoteurs de la distribution. Dans le monde Linux, cette avantage est d’importance significative. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 51. Troisième partie R É S U LTAT S D E L A R E C H E R C H E [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 52. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 53. 6I N T E R P R E TAT I O N D E S R É S U LTAT S Les valeurs du tableau permettent d’affirmer que Ubuntu produit plus d’actions stratégiques que les autres distributions Linux. Elle est suivi par Suse. En conséquence, Ubuntu est la distribution plus active parmi l’Open Source. Avec cet indicateur, on peut constater que 2006 a été l’année la plus profitable à Ubuntu parce qu’elle a fait moins d’effort à réaliser ses bénéfices, mesurés en nombre de visites moyen par jour. L’année 2007 est particulièrement intéressante pour la distribution Linux. En effet, cette année là des multiples facteurs ont produit des changements importants sur sa situation stratégique. Si l’on observe le coefficient de productivité de 2007, il n’est pas très favorable à Ubuntu. Mais, en revanche, dans l’année 2007, année de publication de la version 7.04 et 7.10, deux fabricants importants d’ordinateurs, Dell et Lenovo, ont décidé de vendre des ordinateurs avec de Linux Ubuntu pré installé. D’autre part, cette même année, a été publié la nouvelle version de Windows Vista, qui est perçue comme coûteuse en termes de res- sources d’ordinateur et avec des graves problèmes de compatibilité des logiciels de versions précédentes. Preuve de la réussite d’Ubuntu est son utilisation par des institutions, telles que l’Assemblée Natio- nale Française ou la Police Nationale Française (cf. annexe A3 His- toire Concurrentielle d’Ubuntu). En effet, on parle de l’hypercompétition si dans le domaine de la concurrence « les entreprises tentent de créer des barrières à l’entrée pour limiter la concurrence ».dans lequel l’avantage concurrentiel est protégé avec les outils disponibles, tels que les brevets et la propriété intellectuelle (D’AVENI,1995 : 28). C’est le cas des actions de Micro- soft (cf. Annexe A3 histoire concurrentielle). En conséquence, Micro- soft devient un trésor de guerre pour l’Open Source. A la lumière des prémisses proposées par D’Aveni, dans le tableau 7 on présente la situation réelle de la concurrence Open Source - Monde propriétaire, dans le segment de marche bureautique. De cette tableau, on peut constater qu’au moins deux de trois cri- tères qui définissent l’hypercompétition sont satisfaits dans le cas de la concurrence Secteur Open Source – Secteur propriétaire, à sa- voir, la concurrence est intense et des nombreux acteurs y participent. D’autre part, des quatre domaines de la concurrence proposés par D’Aveni, « le coût et la qualité, des choix et de savoir faire, des places fortes et des solides compétences financières », la concurrence dans 39 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 54. 40 interpretation des résultats le segment de marche bureautique se déroule principalement dans le domaine des places fortes. Pour déterminer si le succès d’Ubuntu répond à l’exception entre- preneuriale selon Schumpeter on utilisera l’information disponible sur Mark Shuttleworth (PDG de Canonical), sur l’entreprise Cano- nical et sur le processus de production de la distribution Ubuntu (SCHUMPETER [1911] cité par KŒNIG, 2004). En conséquence, Ca- nonical, par ses nouvelles méthodes de production et sa nouvelle or- ganisation, satisfait deux de cinq types de « nouvelles combinaisons » de Schumpeter. On pourrait donc conclure que M Mark Shuttleworth, PDG de Canonical, est un entrepreneur schumpeterien. Dans le tableau 8, on a analysé l’histoire d’Ubuntu à la lumière des critères de la théorie des compétences internes et on les a comparé avec ceux des autres distributions Linux. De l’observation du tableau 8, on peut conclure que Ubuntu à trois avantages dans le domaine des compétences internes : • Une nouveauté, distribution gratuite du produit, le ShipIt ; • disponibilité gratuite de codecs propriétaires qui rendent plus fa- cile l’ utilisation de la distribution dans les applications multimédia ; • Par sa haute qualité, des utilisateurs satisfaits, qui deviennent des promoteurs de la distribution. Dans le monde Linux, cette avantage est d’importance significative. En effet, par sa capacité financière elle a pu développer des nou- velles formes de distribution, telle que l’envoi gratuit par courrier de son produit : le ShipIt. En plus, elle a mis à disponibilité gratuite de codecs propriétaires. Cette décision rend plus facile l’utilisation de la distribution dans les applications multimédia, et par conséquence contribue à son prestige. Également, par la haute qualité de la distri- bution, les utilisateurs d’Ubuntu sont bien satisfaits et deviennent ses promoteurs actifs, fait que dans le monde Linux a une importance significative. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 55. 7C O N C L U S I O N S E T I M P L I C AT I O N S Le succès d’Ubuntu peut être expliqué par le fait qu’elle dispose d’une avantage concurrentiel. En effet, par son origine, elle possède une solide capacité financière qui lui a permis de conformer une équipe de développement qualifiée et active. En tant que partie pre- nante de l’Open Source, Ubuntu bénéficie du dynamisme du monde Linux. Elle dispose également de dirigeants qui, par leur capacité d’innovation, l’ont portée à la première place parmi les distributions bureautiques Linux. Finalement, des innovations dans la distribution d’Ubuntu, la disponibilité gratuite de codecs propriétaires et l’orga- nisation des utilisateurs pour une participation active ont contribué à sa réussite. Historiquement, on peut montrer que, jusqu’à l’arrivée d’Ubuntu, il y avait une totale négligence dans l’élaboration et le lan- cement de nouvelles versions bureautiques. Red Hat, un des leaders de l’Open Source, avait découvert, qu’il était possible de gagner de l’argent sur le marché des serveurs par la prestation de services aux entreprises. Tous les efforts ont été déployés pour réussir dans ce seg- ment de marché. Aujourd’hui, Red Hat contrôle la plus grande partie de serveurs Linux qui représentent 75% des serveurs Internet, loin devant de Windows Y2K server, UNIX, etc. En dépit du coût du passage, de nombreuses entreprises ont pris la décision de migrer d’un serveur propriétaire Windows NT Server vers un serveur Linux. On invoquée qu’avec Linux les problèmes de sécurité sont résolus et ainsi on évite les attaques malveillants de pi- rates informatiques et des crackers. Quand la distribution Ubuntu est arrivée avec ses ressources financières et humaines, il s’est produit un renouvellement du marché bureautique de Linux. Avec la vision de créer la meilleure distribution bureautique possible, Canonical a démarré le projet de création d’un système « Linux pour des êtres hu- mains », c’est-à-dire, une distribution destinée aux utilisateurs non- experts qui utilisent Windows. Mais, il est nécessaire de signaler que toutes les innovations dans le bureau et dans la facilité d’installation avaient été déjà créés et testés par la distribution Mandrakesoft et Mandriva. Mais, en raison de problèmes financiers, Mandriva a eu beaucoup de difficultés à développer et lancer de nouvelles versions et a été obligée à céder sa place à Ubuntu. Le succès d’Ubuntu dans l’Open Source est dû en partie à sa forte activité dans sa rivalité avec les autres distributions Linux. En effet, Ubuntu a produit dans son histoire toute une série d’actions et de réactions au sein de l’Open Source, qui par son nombre confirment qu’elle est la distribution la plus active et dynamique parmi l’ensemble des distributions Linux. 41 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 56. 42 conclusions et implications Une de ses caractéristiques est la production fréquente de nouvelles éditions (releases). En 2007, Ubuntu a réalise une grande nombre d’actions pour pro- duire les versions 7.04 et 7.10, versions qui montrent un haut degré de maturité et de stabilité. Ceci a eu comme conséquence que deux fabricants importants d’ordinateurs, Dell et Lenovo, aient décidé de vendre des machines avec de Linux Ubuntu pré-installé. D’ans la ri- valité Open Source – Microsoft, Ubuntu est portée par le dynamisme de l’ensemble du monde Linux. Si l’on combine ce facteur, avec l’affai- blissement de Microsoft par ses difficultés de qualité (Windows Vista) et par les lois anti-monopole européennes et américaines, on pourrait prévoir une plus grande pénétration des distributions Linux dans le segment de marché bureautique. Canonical, entreprise créatrice de Ubuntu, par ses méthodes de production qui lui permettent de pro- duire de régulière-ment de nouvelles versions de la distribution et également par sa capacité à organiser la communauté d’utilisateurs, a réussi à placer Ubuntu dans la première place des distributions Linux. Ce fait montre que Ubuntu dispose d’une grande avantage concurrentielle : la qualité de son équipe dirigeant. Dans le domaine des compétences internes, Ubuntu a des avantages concurrentielles par rapport aux autres distributions Linux. On pourrait donc conclure que dans l’avenir, par leur qualité, leur stabilité et leur gratuité, il y aura une forte présence des différentes distributions Linux dans le segment de marché bureautique. Et dans ce terrain, par ses avantages concurrentielles, Ubuntu jouera un rôle prépondérant. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 57. B I B L I O G R A P H I E Matt ASAY. Ubuntu and the future of the linux desktop,. 2007. URL http://news.cnet.com/8301-13505_3-9799636-16.html. (Cited on page 1.) Matt ASAY. Did we really need yet another linux distribution ? 2008. URL http://news.cnet.com/8301-13505_3-9984164-16.html. (Cited on page 7.) Matt ASAY. Two clues microsoft is losing his way. 2009. URL http:// news.cnet.com/8301-13505_3-10269990-16.html?tag=mncol. (Cited on page 11.) R. D’AVENI. Hypercomp é tition. Vuibert : Paris, 1995. (Cited on pages 17 et 32.) A.M. HUBERMAN and MILES M.B. Qualitative Data Analysis : a source book of new methods. SAGE, 1984. (Cited on page 25.) Gérard KŒNIG. Management Stratégique : projets, interactions et contextes. DUNOD : Paris, 2004. (Cited on pages 17, 19 et 40.) LinuxforCoffee. 7 reasons why ubuntu is so successful. Li- nux4Coffee, 2007. URL http://linux4coee.wordpress.com/2007/10/ 15/the-7-reasons-why-ubuntu-is-sosuccessful/. (Cited on page 7.) Erika OGG. Another helping of ubuntu for dell. 2007. URL http: //news.cnet.com/8301-10784_3-9736651-7.html. (Cited on page 6.) Hannu PUTTONEN. Nom de code : Linux. 2002. URL http:// video.google.fr/videoplay?docid=-3699763257121592701. (Cited on page 5.) J. SCHUMPETER. Théorie de l’évolution économique : Recherches sur le profit, le crédit, l’intérêt et le cycle de la conjoncture (traduction fran- çaise,1935). 1911. (Cited on pages 17, 19 et 40.) Stephen SHANKLAND. Dell picks ubuntu for linux pcs. 2007. URL http://news.cnet.com/Dell-picksUbuntufor-Linux-PCs/ 2100-7344_3-6180419.html. (Cited on page 6.) et als SMITH K.C. Dynamics of Competitive Strategy. University of Newark, SAGE Publications, 1992. (Cited on page 17.) 43 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 58. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 59. Quatrième partie A P P E N D I X [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 60. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 61. AM É T H O D E S I N F O R M AT I Q U E S Listing 1: Sommaire des actions SELECT d i s t r o , a c t i o n_t y p e , COUNT( * ) AS t o t a l FROM a c t i o n s GROUP BY d i s t r o , a c t i o n_t y p e ¥ 47 [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 62. 48 bibliographie Figure 7: Modèle ER des Actions et Réactions Listing 2: Sommaire des reactions SELECT A . d i s t r o , B . d i s t r o , COUNT( * ) AS t o t a l , AVG(R .TMR) AS TRM FROM r e a c t i o n s_TMR R , a c t i o n s A , a c t i o n s B WHERE R . a c t_i d_from = A . i d AND R . a c t_i d_t o = B . i d GROUP BY A . d i s t r o , B . d i s t r o ¥ Listing 3: Sommaire des réactions si le destine est Ubuntu SELECT SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 ) AS y e a r_from , A . d i s t r o AS d i s t r o_from , B . d i s t r o AS d i s t r o_t o , COUNT( * ) AS t o t a l , AVG(R .TMR) AS TRM FROM r e a c t i o n s_TMR R , a c t i o n s A , a c t i o n s B WHERE R . a c t_i d_from = A . i d AND R . a c t_i d_t o = B . i d AND (B . d i s t r o = ' ubuntu ' ) GROUP BY SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 ) , A . d i s t r o , B . d i s t r o ¥ [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 63. bibliographie 49 Listing 4: Sommaire des réactions si le source est Ubuntu SELECT SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 ) AS y e a r_from , A . d i s t r o AS d i s t r o_from , B . d i s t r o AS d i s t r o_t o , COUNT( * ) AS t o t a l , AVG(R .TMR) AS TRM FROM r e a c t i o n s_TMR R , a c t i o n s A , a c t i o n s B WHERE R . a c t_i d_from = A . i d AND R . a c t_i d_t o = B . i d AND (A . d i s t r o = ' ubuntu ' ) GROUP BY SUBSTR(A . e v e n t_d a t e , 1 , 4 ) , A . d i s t r o , B . d i s t r o ¥ [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 64. [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]
  • 65. note finale Ce document fut composé en utilisant la typographie « look-and- feel » classicthesis developée par André Miede. Le style fut inspiré par l’ouvrage seminal sur la typographie de Robert Bringhurst « The Elements of Typographic Style ». classicthesis y est disponible en LATEX et LYX : http://code.google.com/p/classicthesis/ Les utiliseurs de classicthesis envoient d’habitude une postcard real à l’auteur, et une collection des postcards reçues très loin sont trouvées dans : http://postcards.miede.de/ colophon This document was typeset using the typographical look-and-feel classicthesis developed by André Miede. The style was inspired by Robert Bringhurst’s seminal book on typography “The Elements of Ty- pographic Style”. classicthesis is available for both LATEX and LYX : http://code.google.com/p/classicthesis/ Happy users of classicthesis usually send a real postcard to the author, a collection of postcards received so far is featured at : http://postcards.miede.de/ [ 24 septembre 2014 at 19:03 – classicthesis version 1.0 ]