Logement : une crise « sans précédent » selon la Fondation abbé Pierre
1. C’est le nombre de personnes mal-logées en France, en 2009. Parmi elles, 3 498 800 connaissent une problématique forte de mal-logement et 6 617 000 sont en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme.
2. C’est le nombre d’aides distribuées en 2007 au titre du dispositif Loca-Pass , qui finance les dépôts de garantie des locataires et garantit les loyers et les charges. Ce chiffre, qui a doublé depuis 2001, illustre les difficultés croissantes des locataires à accéder et à se maintenir dans le logement.
3. C’est le nombre de personnes qui résidaient de façon permanente dans des campings, en 2005 . Une « déferlante », selon les professionnels du secteur. En tout, en 2009, 493 500 personnes sont ainsi privées de domicile personnel.
4. C’est la part des 1 239 000 nouveaux demandeurs de logement social qui ont pu être logés par les organismes HLM en 2007 . Au cours des dernières années, la baisse de la mobilité résidentielle dans le parc HLM a entraîné une diminution de l’offre disponible. 427 000 logements sociaux seulement ont ainsi pu être offerts à la location en 2007, contre près de 500 000 en 1999.
5. C’est le nombre de décisions de justice prononçant l’expulsion de locataires en 2007 . Elles sont en augmentation de 30 % par rapport à 2001. Cette hausse « continue et spectaculaire » illustre les difficultés des ménages à se maintenir dans le logement.
6. C’est le montant moyen mensuel, en euros, du reste à charge pour une personne âgée hébergée en maison de retraite . Dans ces conditions « près de 80 % des personnes [concernées] doivent faire appel aux ressources de leurs proches pour financer leur prise en charge, ou mobiliser une partie de leur patrimoine, à condition d’en posséder un. »
7. C’est le nombre estimé de bénéficiaires d’une aide personnelle au logement, en 2008 . Ce chiffre est à peine plus élevé que celui de 2007 (5 975 000 bénéficiaires) et inférieur à celui de l’an 2000 (6 278 000). La part des ménages aidés dans l’ensemble de la population est donc en net recul : pourtant, selon la Fondation abbé Pierre, « 900 000 ménages de plus auraient pu être aidés ».