1. L’endocrinologue et le dépistage de l’apnée du sommeil Elisabeth Frija-Orvoën Université Pierre et Marie Curie 11èmes journées d’endocrinologie, métabolisme et nutrition 3 décembre 2010
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3. Les événements respiratoires Diminution du débit inspiratoire , durée 10 s : complète = apnée partielle mais > 50% = hypopnée 2 types d’événements : obstructif : persistance d’efforts respiratoires pendant l’événement central : disparition de tout effort respiratoire pendant l’événement Majorité des événements sont obstructifs, définissant le SAHOS Insuffisance cardiaque : étiologie fréquente des SAHCS
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10. Intolérance au glucose et SAS Sujets en surpoids ou obèses classe 1 : IAH> 5/h multiple par 2,15 le risque d’intolérance au glucose (Elmasry, 2001) L’hypoxémie nocturne , exprimée par la saturation minimale, est un facteur prédictif de l’insulinémie à jeun, tout autre facteur confondant éliminé Simple ronflement augmente risque de diabète : sur 2668 hommes suivis 10 ans, la prévalence du diabète est de 5,4% chez les ronfleurs contre 2,4 % chez les non ronfleurs et ceci indépendamment du poids (Elmasry, 2000)
15. Prévalence des SAS dans les pathologies CV Logan et al. J. Hypertension 2001 Sin et al. Am J Respir Crit Care Med 1999 Nieto et al. JAMA 2000 Schafer et al. Cardiology 1999 Bassetti et al. Sleep 1999 8% 30% 45% 60% 70% 80% Population générale Coronaropathie Hypertension AVC Insuffisance cardiaque HTA instable
17. Interrogatoire essentiel Ronflements quotidiens, sonores, gênant pour l’entourage Reprises respiratoires bruyantes. Symptôme sensible mais peu spécifique Somnolence excessive dans la journée (somnolence = envie de dormir à des moments inappropriés). Dépend des habitudes de sommeil Risque d’ accidents Asthénie au réveil, troubles de l’attention, pertes de mémoire céphalées matinales, nycturie, asphyxie nocturne pauses constatées par l’entourage
18. Quantification de la somnolence : échelle de somnolence d’Epworth 0 ne somnolerait jamais Score Maximum 24 1 faible chance de s’endormir pathologique > 10 2 chance moyenne de s’endormir 3 forte chance de s’endormir Situation nombre Assis en train de lire En train de regarder la télévision Assis inactif dans un endroit public (théâtre, réunion). Passager d’une voiture ou d’un transport en commun roulant sans depuis une heure Allongé dans l’après-midi lorsque les circonstances le permettent Assis en train de parler à quelqu’un Assis au calme après un repas sans alcool Dans une auto immobilisée quelques minutes dans un embouteillage ou à un feu rouge
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21. Corrélation entre IMC et IAH Auteur N Corrélation p Hoffstein et coll 594 0,0001 Richman et coll 108 < 0,001 Deegan et coll 250 0,004 Zgierska et coll 156 < 0,001 Rolheim et coll 31 < 0,05 Schafer et coll 175 < 0,05 Bassetti et coll 128 < 0,001
22. Variation de l’IAH avec le poids Peppard et coll. Jama 2000,284,3015-3021 10% poids 32% IAH 20% poids 70% IAH 10% poids 25% IAH
24. Mesure du Périmètre cervical Olson LG, Am J Respir Crit Care Med 1995 ; 152 : 711-716 PC + 2 cm => risque x 1,53 Non ronfleurs Ronfleurs SAOS IAH 4,5 6,7 23,2 Age 51+/- 10 53+/-9 59+/-9 PC 35,5+/-3,5 38+/-4 41+/-3
27. Diagnostic = enregistrement nocturne Oxymétrie nocturne simple, facteur d’orientation mais insuffisant pour une diagnostic précis Polygraphie ventilatoire nocturne enregistrement des paramètres ventilatoires pendant le sommeil Polysomnographie nocturne paramètres ventilatoires + sommeil Plus simple Plus compliqué
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Notes de l'éditeur
Relation SAS insulinorésistance est présente chez les patients SAS, obèses et non obèses (Ip, 2002) : à poids égal, chaque augmentation d’une apnée ou hypopnée augmente l’insulinémie à jeun et l’index d’insulinorésistance L’hypoxémie nocturne, exprimée par la saturation minimale, est un facteur prédictif de l’insulinémie à jeun, tout autre facteur confondant éliminé (Elmasry, 2001)
Relation SAS insulinorésistance est présente chez les patients SAS, obèses et non obèses (Ip, 2002) : à poids égal, chaque augmentation d’une apnée ou hypopnée augmente l’insulinémie à jeun et l’index d’insulinorésistance L’hypoxémie nocturne, exprimée par la saturation minimale, est un facteur prédictif de l’insulinémie à jeun, tout autre facteur confondant éliminé (Elmasry, 2001)
La prévalence du SAS déjà élevée dans la population générale, devient particulièrement importante si l’on se restreint à une population ayant des ATCD cardiovasculaires. Sa prévalence serait de 60-70% chez les patients atteints d’une insuffisance cardiaque stable. Cette prévalence, au sein de la cohorte des insuffisants cardiaques, est tout à fait particulière. En effet, elle regroupe celle du SAOS (diminution ou arrêt de la respiration par obstruction des voies aériennes supérieures), et celle du syndrome d’apnées du sommeil de type central (diminution ou arrêt de la respiration par défaut de la commande ventilatoire) qui revêt ici une forme particulière appelée la respiration de Cheyne Stokes. Cette étude est rétrospective sur 10 ans, quelle est cette prévalence en France aujourd’hui ?
Relation oui mais explique moins de 50% de la variance