Résultats de la seconde vague du baromètre de la santé connectée 2024
Luc Rotenberg, depistage organisé du cancer du sein en France
1. DépistageDépistage
organisé duorganisé du
cancer du seincancer du sein
Luc RotenbergLuc Rotenberg
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2. Cancer du sein
première cause de mortalité par cancer chez la femme
410 000 décès monde estimés en 2002
Les taux d’incidence les plus élevés sont enregistrés dans les
pays à haut niveau de vie
Taux d’incidence standardisé monde de 101.5 pour 100 000
en 2005
la France se situe parmi les pays d’Europe de l’Ouest à plus
forte incidence pour le cancer du sein (139/100 000)
3. Cancer du sein
Avec près de 50 000 nouveaux cas de cancers invasifs en 2005
36,7 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers féminins au
premier rang des cancers chez les femmes en France
Incidence augmente de 3%/an depuis 20 ans
baisse des inscriptions en affection de longue durée du régime
général d’assurance-maladie en 2005 et 2006 par rapport à 2004
principale cause de mortalité par cancer chez les femmes
près de 11 000 décès annuels soit un taux de mortalité standardisé
(monde) estimé de 17,7 pour 100 000 en 2005
La mortalité restée stable depuis 1980, amorce une décroissance
depuis 2000 (-1,3% par an sur la période 2000-2005)
4.
5.
6. Cancer du sein
Les sociétés savantes et des autorités de santé publique considèrent
que la balance bénéfices-risques est en faveur du dépistage
Les recommandations d’un dépistage systématique par
mammographie des femmes de 50 à 69 ans
permet de réduire la mortalité par cancer du sein (cet indicateur était
considéré comme pertinent pour juger du bénéfice associé à ce
dépistage)
Le dépistage consiste à identifier à l’aide de tests
mammographie et examen clinique complétés éventuellement par une
échographie et/ou une cytoponction
les personnes « positives » qui seront soumises, dans un second temps,
à des examens complémentaires plus spécifiques en vue d’établir un
diagnostic : IRM, biopsie transcutanée ou chirurgicale
7. Cancer du sein
Le contexte français se distingue par la coexistence
du programme de dépistage organisé
du dépistage individuel, c'est-à-dire réalisé à l’initiative de la femme et de
son médecin (généraliste, gynécologue ou radiologue)
un même radiologue peut aussi bien réaliser des mammographies de
dépistage individuel que des mammographies dans le cadre du
programme
le dépistage individuel :
ne fait pas l’objet d’un recueil spécifique
n’est pas évalué
le nombre de femmes concernées, le rythme et la qualité des examens
effectués ne sont pas connus
En 2005, 65 % des femmes de 50 à 74 ans déclaraient avoir réalisé une
mammographie au cours des deux dernières années (enquête Baromètre Santé)
8. Programme de dépistage
Expérience dans dix départements pilotes menée entre 1989 et 1991
par la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés
Direction générale de la santé (DGS) a établi en 1994 un programme
national de dépistage organisé du cancer du sein
généralisé à tout le territoire au début de l’année 2004
Circulaire de la DGS de juillet 2000 relative au dépistage du cancer
du sein
acté les modalités préconisées par les recommandations de l’évaluation
technologique de 1999 effectuée par l’Agence nationale d’accréditation
et d’évaluation en santé (Anaes)
9. Programme de dépistage
intervalle de deux ans entre deux mammographies
deux incidences par sein
la poursuite du dépistage pour les femmes de 70 à 74 ans
la formation des radiologues
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/mamo.pdf
Le nouveau cahier des charges a été publié en octobre 2001
Bulletin officiel 2001-43 - mis à jour en décembre 2006
Arrêté du 24 janvier 2008 portant introduction de la mammographie
numérique dans le programme de dépistage organisé du cancer du
sein
10. Les femmes de 50 à 74 ans
mammographie de dépistage tous les deux ans
comprend un examen clinique réalisé par le médecin
radiologue et deux clichés par sein : face et oblique externe
cliché complémentaire si nécessaire
2 e lecture systématique en cas d’examen normal
pris en charge dans le cadre du tiers payant (sans avance de
frais)
Le programme garantit un accès et une prise en charge égaux
sur l’ensemble du territoire
Programme de dépistage
11. Le programme français fait appel aux
structures médicales existantes
cabinets de radiologie publics et privés
radiologue choisi dans la liste des
radiologues agréés participant au
programme
Programme de dépistage
12. Les radiologues agrées s'engagent
à se former
à effectuer un contrôle de qualité de la chaîne
de lecture des mammographies de leur cabinet
à transmettre :
les fiches d’interprétation à la structure de gestion
ainsi que les clichés des mammographies qu’ils jugent
normaux pour deuxième lecture (Birads 1 ou 2)
Programme de dépistage
13. contrôle des matériels radiologiques
sous l’autorité de l’Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé (Afssaps)
obligatoire
pour tous les appareils
analogiques ou numériques
sur tout le territoire
que le radiologue participe ou non au programme
Programme de dépistage
14. Les structures de gestion
coordonnent le programme au niveau local
transmettent les données nécessaires à l’évaluation à l’Institut
de veille sanitaire
Les données recueillies comportent :
l’âge
la date d’une mammographie antérieure (femmes
participant pour la première fois au programme)
le résultat de la première lecture et de la deuxième lecture
le résultat des examens complémentaires
les détails anatomo-pathologiques des cancers détectés
Programme de dépistage
15. Référentiels
référentiel européen mis à jour en 2006
Préconise un taux de participation de la population
cible supérieur ou égal à 70 %
Ce référentiel est celui de l’ensemble des pays
européens ayant mis en place un programme de
dépistage organisé
Programme de dépistage
21. Comparison of the Performance of Screening Mammography,
Physical Examination, and Breast US and Evaluation of Factors that
Influence Them: An Analysis of 27,825 Patient Evaluations in NYC
Thomas M. Kolb, MD, Jacob Lichy, MD and Jeffrey H. Newhouse, MD
Radiology, October 2002, 225, 165-175
22. Etude Fado 2005
Facteurs d’adhésion au dépistage organisé
La majorité des femmes connaissent la campagne
de dépistage organisé du cancer du sein
93 % (groupe DI)
97 % (groupe DO)
87 % (groupe Aucun)
23.
24.
25.
26.
27. Conclusion
L’augmentation de la participation au dépistage
organisé du cancer du sein se poursuit
Toutefois, la progression entre 2008 et 2009 reste
modeste
convaincre les femmes de profiter de la qualité
offerte par ce dépistage accessible gratuitement
28. Conclusion
celles qui ne font jamais de mammographie
celles qui les font en dehors du programme (au
moins 10 % de la population cible, ce qui permet
d’approcher un taux moyen de couverture de 65 %)
Implication du corps médical (MT, Gyneco…)
Le plan cancer 2009-2013 : augmentation de 15%
de la participation au dépistage organisé soit 65%
Cette augmentation devra être de 50% dans les départements
où ce taux est le plus faible grâce à des mesures ciblées qui
seront particulièrement suivies par le comité de pilotage présidé
par le directeur général de la santé.
29. Conclusion
Le Dépistage organisé nécessite
Capacités de dépistage :
Centres d’imageries agréés
Contrôle de qualité
Médecins formés (FMC…)
Capacités d’évaluation :
Centre de gestion locaux, régionaux, nationaux
30. Conclusion
Le Dépistage organisé nécessite
Capacités de prise en charge diagnostique
Radiologues interventionnels : biopsies
Anatomopathologistes
Capacités de prise en charge thérapeutiques
Chirurgiens, Radiothérapeuthes, Oncologues
CAC, RCP