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Douze femmes noires au Québec
     au fil de son histoire
Douze femmes noires au Québec
       au fil de son histoire
- 17e et 18e siècles (esclavage des amérindiens et des noirs)
            - 19e siècle (conquérir la liberté):
            - fuir l’esclavage du sud des États Unis
           - l’embauche des Cie de Chemins de Fer
    -20e siècle (immigration économique et politique):
                         - des États Unis
                  - des Caraïbes (anglophones)
                    - d’Haïti (francophones)
          - d’Afrique (anglophones et francophones)

   En guise de conclusion (chiffres et observations)
Marie-Joseph Angélique, esclave à Montréal en 1734
L'histoire de Marie-Joseph Angélique
aurait très bien pu ne jamais être
connue. Esclave, elle fut traduite
devant la justice et accusée d'avoir mis
le feu à la maison de sa maîtresse. Le
terrible incendie a ravagé l'Hôtel-Dieu
de Montréal ainsi que 45 maisons le 10
avril 1734.

Dans un procès bâclé, le témoignage
d'une fillette de cinq ans a suffi à la
faire condamner. Elle fut
torturée, condamnée à mort et pendue
le 21 juin de la même année.

Son histoire, racontée dans un livre
d'Afua Cooper, porte un sérieux coup
au mythe décrivant le Canada comme
un paradis pour les Noirs qui fuyaient
l'esclavagisme américain.
L’esclavage au Québec
L’Esclavage en Nouvelle-France

Les premiers esclaves au Canada furent les panis, ou Pawnee, peuples autochtones
préférés des Français. Olivier le Jeune fut le premier Africain recensé, arrivé en 1628
en tant qu’esclave et ce, directement de Madagascar en Afrique. On doit à Sir David
Kirke, un corsaire qui devint gouverneur de Terre-Neuve, l’arrivée au Canada de ce
premier esclave noir. Avant de quitter Québec, Kirke vendit l’enfant après en avoir
donné la responsabilité à son frère Thomas. Le traité de St. Germain-en-Laye en
1632 redonna le Québec aux Français et Olivier fut vendu à Paul le Jeune, qui lui
donna son nom.

À partir de 1628, jusqu’à la fin du régime français en 1759, le nombre d’esclaves
africains augmenta pour atteindre 1 500. Conséquence du support juridique
l’appuyant en 1685 lorsque le Code Noir fut entériné, l’utilisation des Africains dans
les colonies pour des desseins économiques devint ainsi acceptable. Dès 1709, la
pratique de l’esclavage était légale en Nouvelle-France. Des esclaves africains furent
amenés au Canada à partir des Antilles françaises et des colonies britanniques. La
plupart des esclaves africains étaient gardés près de Montréal et de la ville de
Québec, ainsi qu’à l’île du Cape Breton et en Nouvelle-Écosse. Ils travaillaient comme
domestiques et en agriculture.
Le régime britannique

Pour les esclaves, l’arrivée du régime britannique n’apporte pas de changements. La
traite est florissante dans les autres colonies britanniques et l’une des clauses de la
capitulation confirme le droit des notables de garder leurs esclaves. Seule
différence : désormais les esclaves ne sont plus systématiquement francophones;
d’ailleurs, la révolution américaine qui éclate en 1776 amène une nouvelle
immigration noire, des esclaves mais aussi des hommes libres, les premiers réfugiés
du Canada.

Les Noirs américains se battent des deux côtés: si 1500 affranchis se battent du côté
des insurgés, beaucoup d’autres Noirs joignent les rangs des Britanniques. En fait, les
Britanniques mettent même sur pied un corps militaire composé entièrement de
Noirs, les Black Pioneers. De plus, les militaires de Sa Majesté offrent la liberté aux
esclaves américains qui quittent leur maître et se réfugient au Canada. À côté de ces
Noirs désormais libres, il y a ceux, nombreux, qui accompagnent leurs maîtres
loyalistes lorsqu’ils quittent les États-Unis. Ainsi, en 1783, 3000 Noirs arrivent en
Nouvelle-Écosse. L’année suivante, d’autres viennent s’établir dans les Cantons de
l’Est et fondent St-Armand.
1786-1865: conquérir sa liberté
Harriet Tubman                                 Depuis les débuts de l’esclavage , des
Connue aussi sous les                          esclaves ont tenté de s’enfuir. Plusieurs se
noms de Grand-mère                             sont réfugiés chez les Séminoles de la
Moïse par ceux qu’elle                         Floride, d’autres fuyaient vers le nord ou
aida à s’enfuir grâce au                       l’ouest. Mais il n’y avait pas de refuges
chemin de fer clandestin.                      permanents. Tout change , en 1840, quand
Esclave évadée, elle                           des États du Nord abolissent l’esclavage et
travailla comme ouvrière                       que des Américains, mettent sur pied le
agricole, bûcheronne,                            Chemin de fer clandestin qui permet aux
blanchisseuse, infirmière,                     esclaves en fuite d’atteindre le Canada.
et cuisinière. Elle participa
à la lutte contre                 Washington adopte en 1850, la Fugitive Slave Law, qui
l’esclavage et le racisme.      accorde aux chasseurs d’esclaves le droit de poursuivre les
Elle accomplit diverses                        fugitifs en territoire libre.
fonctions clandestines
telles que collecte de          Tout un système de relais se met en place pour conduire
renseignements,                 les esclaves évadés d’un lieu sûr à un autre jusqu’à leur
préparation des                 arrivée en Ontario et au Québec. Les Sudistes
volontaires pour l’évasion,     protestent, évoquent la loi de la propriété, en vain. Le Nord
exécution des                   ne retourne plus, ne veut plus retourner les esclaves
évasions, infirmière,           évadés. Lorsque la Guerre civile américaine éclate en
prêche évangélique et           1861, environ 30 000 esclaves en fuite ont déjà gagné le
collecte de fonds.              Canada.
1880 Les compagnies ferroviaires engagent des noirs
comme responsables des Wagons lits.
(mais où sont les femmes noires ?)

                              Entre deux gares
                              Le train traverse le pays en quatre
                              jours et cinq nuits. Les heures sont
                              longues, on vit entre deux gares, mais
                              le travail est assuré. Poussés par
                              d’anciens soldats, les Noirs créent un
                              syndicat, le Canadien National Order
                              of Sleeping Car Porters, et demandent
                              l’affiliation de ce syndicat au
                              Brotherhood of Railway Workers qui
                              refuse. Il n’accepte que les Blancs. La
                              lutte des Noirs contre le syndicat
                              durera des années.
Jazz et Blues
Dans les décennies 1920-1940, d’autres Noirs venus surtout
de Harlem arrivent à Montréal. Ils fuient la prohibition de
l’alcool et ouvrent autour de la rue Saint-Antoine des
bars, et heurtent de front les Noirs du coin, conservateurs et
qui, après avoir passé chaque semaine quatre jours et cinq
nuits sur les trains aimeraient avoir la paix.

 Le cabaret Nemderoloc (lire à l’envers) devient le lieu de
rendez-vous des réfugiés de l’alcool. C’est durant cette
décennie que l’Europe découvre l’art nègre, à la suite
d’André Breton, que Joséphine Baker conquiert Paris et que
le jazz fait danser les deux continents. L’une des
conséquences de l’exode massif des Noirs du Sud a
justement été l’arrivée du blues et du jazz au Nord.

Or, l’un des circuits les plus populaires pour ces musiciens
est celui qui, de Chicago en passant par Harlem et
Boston, se rend à Montréal.
Ranee Lee, diva du Jazz, s’établit à Montréal
Juanita Westmoreland – Traoré
Originaires des Caraïbes
                                                 Avocate et 1ère Juge Noire au Québec
                                                Officière de l’Ordre National du Québec
Dans le milieu des années 50 au milieu des
années 60, il fut possible de constater un
agrandissement de la communauté noire,
du fait de l’arrivé d’un nombre croissant
d’immigrants du tiers –monde, notamment
des Caraïbes (Anglophones).

Dès 1955, le programme d’immigration des
travailleurs domestiques fut l’une des
                                                           Yolande James
premières mesures d’après guerre qui visait
                                                       Avocate et Ministre au
à faire venir des noirs au Canada, c’est donc
                                                      Gouvernement du Québec
dans ce contexte que Montréal commença à
accueillir de nouveaux immigrants. Il fut
alors possible d’observer une hausse
importante de l’immigration des personnes
de couleurs, à Montréal.

On assista à l’arrivée massive de femmes
sans enfants pour des travaux domestiques.
Marie Josée Lord            Myriam de Verger
                                                  Soprano              Dramaturge et comédienne
L’arrivée des Haïtiens

La première vague d’Haïtien commença à
arriver des 1965, ce groupe distinct sur le
plan linguistique et culturel avec les
antillais, fut au départ un groupe
économiquement favorisé, 93% étaient
des cols blancs qui occupaient des postes
                                                   Vivian Barbot            Yvette Bonny
d’enseignant.
                                              Enseignante et députée       Médecin émérite

 Ils étaient pour la plupart de langue
française, politisés et avaient une
formation supérieure. Ils furent les
premiers à être attirés au Canada, pour la
langue française et l’aspiration québécoise
de préserver celle-ci.

 La deuxième vague d’Haïtiens commença
à arriver vers la fin des années 60, ils ne                                  Michaëlle Jean
parlaient pour la plupart que le créole et                             Journaliste et Gouverneure
étaient soit semi spécialisés soit non                                    Générale du Canada
spécialisés.
L’arrivée des africains; 1975

Les africains, forment le groupe d’immigrant
noirs le plus récent au sein de la communauté
noire de Montréal et du Québec dans son
                                                   Marlene Jennings
ensemble. La majorité d’entre eux sont venus       Députée (NDG)
des pays anglophones comme l’Afrique du
Sud, l’Égypte, la Tanzanie et le Kenya.

Les africains francophones quant à eux
viennent pour la plupart du Cameroun, du
Congo, du Zaïre et de la Côte d’Ivoire. Les
africains qui sont entrés dans le pays sont très
scolarisés, plus de 80% d’entre eux ont un
niveau universitaire. A la différence de ceux
qui venait des Antilles, il est possible de
constater que seuls les africains les plus          Abla Osman
riches et les plus instruits quittaient le          Étudiante et
continent. Malgré leur degré                        Mannequin
d’instruction, beaucoup avaient du mal à
trouver un emploi, et les salaires n’étaient pas
égaux aux compétences.
Pour en savoir davantage…
Douze femmes noires au Québec au fil de son histoire

       Quelques observations en guise de conclusion

                       Au recensement de 2006 53,6 % de femmes en 1996
                  le Québec comptait 188,070 Noirs 100 000 femmes noires en 2006
                                        soit plus de
                      soit 2,5 % de la population

                          91,435 Haitiens         Beaucoup de familles issues de la
            30,170 Africains (non comptabilisés ci-bas) noire de Montréal sont des
                                            communauté
                        11,935 Jamaïcains familles monoparentales où la femme est le
                        6,130 Dominicains parent en charge...les femmes ont un
                                           seul
                          5075 Congolais revenu moins élevé que les hommes dans la
                        3285 Camerounais communauté, cette situation est donc
                          2980 Guyanais d’autant plus critique car celles-ci sont plus
                          2830 Ruandais                   en proie à la pauvreté.
                         2610 SénégalaisCes femmes ont un réel besoin d’appuis, il
                           2455 Ganéens faut donc que cette situation commence à
             2405 des Caraïbes (non comptés ci-haut) mise en lumière.
                                                           être
                    2215 St-Vincent/GrenadeLes minorités noires de Montréal : Les défis de la diversité intra-
                                                          communautaire; Marion Paravicini
                           1565 Ivoiriens
                          1220 Somaliens
                          1195 Nigérians
                            1140 Maliens
Marie-Joseph Angélique,
        esclave et exécutée



     L'histoire de Marie-Joseph Angélique aurait très bien pu ne jamais être connue.
 Esclave, elle a été traduite devant la justice et accusée d'avoir mis le feu à la maison
  de sa maîtresse. Le terrible incendie a ravagé l'Hôtel-Dieu de Montréal ainsi que 45
                                 maisons le 10 avril 1734.
      Dans un procès bâclé, le témoignage d'une fillette de cinq ans a suffi à la faire
condamner. Elle a été torturée avant d'être condamnée à mort et pendue le 21 juin de
                                     la même année.
  Son histoire, racontée dans un livre d'Afua Cooper, porte un sérieux coup au mythe
   décrivant le Canada comme un paradis pour les Noirs qui fuyaient l'esclavagisme
    américain. Aux dires de l'auteur, «l'histoire d'Angélique est le plus ancien récit à
                     propos de l'esclavage dans le Nouveau Monde».
 La Ville de Montréal s'apprête à donner son nom à un parc pour honorer sa mémoire.
    D'ailleurs, un documentaire en version DVD de la réalisatrice Tetchena Bellange
  intitulé Les Mains noires - Procès de l'esclave incendiaire, vient d'être lancé dans le
                           cadre du Mois de l'histoire des Noirs.
Harriet Tubman
Connue aussi sous les noms
de Grand-mère Moïse par
ceux qu’elle aida à s’enfuir
grâce au chemin de fer
clandestin. Esclave évadée,
elle travailla comme ouvrière
agricole, bûcheronne,
blanchisseuse, infirmière, et
cuisinière. Elle participa à la
lutte contre l’esclavage et
le racisme.
Elle accomplit diverses
fonctions clandestines telles
que collecte de
renseignements, préparation
des volontaires pour l’évasion,
exécution des
évasions, infirmière, prêche
évangélique et collecte de
fonds.
Ranee Lee vit depuis 35 ans à Montréal, au
Québec, ou elle connait une carrière variée et truffée
de succès, et elle est reconnue comme l'une des plus
populaires chanteuses de jazz au pays, une actrice de
premier plan, une compositrice, et une fière auteure
de livres pour enfants. Ranee a enregistré dix albums
pour Justin Time, son œuvre constituant une
discographie digne de fierté et auquel ont contribué
plusieurs des plus grands musiciens jazz de notre
époque.

Lauréate d'un prix Dora Mavor Moore en tant que
comédienne, elle a tenu le rôle principal dans Lady
Day at Emerson's Bar and Grill, la première
production canadienne traçant un portrait musical
de Billie Holiday .Parmi d'autres hauts points dans sa
carrière : un rôle principal dans le film Giant Steps            Également une enseignante des plus
(1991) avec Billy Dee Williams; animatrice de la série    respectées, Ranee Lee a remporté en 2004 et à
télévisée The Performers pour le réseau Black                                 nouveau en
Entertainment Television aux États-Unis et pour           2008 le prix pour contribution exceptionnelle à
BRAVO au Canada; son premier livre pour                  l'enseignement du jazz (« outstanding service to
enfants,Nana What Do You Say?, inspiré d'une de ses           jazz education ») de l'IAJE (« International
chansons du même titre, qui figure sur son album de        Association of Jazz Educators »). Elle enseigne
1994, I Thought About You; et sa nomination en 2006          depuis huit ans à la faculté de musique de
en tant que Membre de l'Ordre du Canada, la plus           l'Université Laval, à Québec, et depuis plus de
haute décoration civile donnée au pays.                       vingt ans à l'école de musique Schulich de
                                                                          l'Université McGill.
Juanita Westmoreland – Traoré
                                           Avocate et 1ère Juge Noire au Québec
                                          Officière de l’Ordre National du Québec
Née à Verdun le 10 mars 1942, Madame Westmoreland-Traoré
obtint un baccalauréat ès-arts du Collège Marianopolis en
1963, une licence en droit de l'Université de Montréal en 1966
et un doctorat d'État en droit public et sciences administratives
de l'Université de Paris.
C'est d'abord dans la pratique privée d'avocat qu'elle
commence sa carrière en 1970. Elle y restera jusqu'en 1976. Elle
est, au cours de cette période, professeur adjoint à la Faculté de
droit de l'Université de Montréal et en juin 1976, elle devient
professeur à demi-temps au Département des sciences
juridiques de l'Université du Québec à Montréal. La même
année, elle met sur pied sa propre étude légale de pratique
privée. De 1979 à 1983, elle est membre de l'Office de               En 1985, madame Westmoreland-Traoré devient première
protection des consommateurs du Québec; elle devient, en             présidente du Conseil des communautés culturelles et de
1982, commissaire à temps partiel de la Commission                   l'immigration. Pendant les cinq années de son mandat, elle voit
canadienne des droits; conseillère légale au Congrès des             à l'implantation et au rayonnement du Conseil à travers le
Femmes noires du Canada, au Centre communautaire des noirs           Québec; sous sa direction, le Conseil participe activement à la
et à l'Association québécoise des organismes de Coopération          formulation de politiques visant le rapprochement des
internationale.                                                      communautés culturelles avec la société majoritaire et
Co-auteur de La réforme de l'administration locale en                l'intégration des immigrants dans la société québécoise et plus
Angleterre, le Rapport de la Commission Maud et de Les espaces       particulièrement la majorité francophone.
verts à Montréal, elle a signé plusieurs articles dans la Revue du   En 1990, elle est nommée arbitre auprès de la Commission des
Barreau et pour les Presses de l'Université de Montréal.             droits de la personne. Madame Westmoreland-Traoré a fait
Elle a collaboré au Rapport sur les attentes de la Communauté        partie de plusieurs conseils dont la Ligue des droits de
noire relatives au système d'éducation publique pour le Conseil      l'homme, le Conseil de l'Association canadienne des libertés
supérieur de l'éducation du Québec en 1979. Notons qu’en             civiles et l'exécutif de la Fondation canadienne des droits.
1983, elle était commentatrice du rapport annuel du Comité           Mentionnons qu'elle a été membre du Comité consultatif de
d'implantation du plan d'action en faveur des communautés            l'Ordre national du Québec, en 1984, avant l'élection du
culturelles, Montréal.                                               premier Conseil de l'Ordre.
Yolande James
                                            Avocate et Ministre au Gouvernement du Québec
                                            (Communautés Culturelles-Immigration, Famille)




Née le 21 novembre 1977, Yolande James est avocate de formation. Dès 1998, elle
s'est impliquée sur la scène publique en tant qu'attachée politique du député de la
circonscription provinciale de Nelligan.
Le 20 septembre 2004, elle est devenue députée de cette même circonscription, étant
réélue en 2007 et en 2008. Elle a véritablement marqué l'histoire politique québécoise
le 18 avril 2007 en devenant la première personne noire à accéder au Conseil des
ministres. Elle était également la plus jeune ministre du cabinet Charest.
Après lui avoir confié le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, le
premier ministre Jean Charest lui a confié le ministère de la Famille en mai 2010.
Marie Josée Lord
              Soprano
 Originaire d’Haïti Marie-Josée Lord a grandit au Québec. Pianiste et
violoniste de formation, c’est à la l’âge de 22 ans qu’elle découvre et
 se consacre au chant classique. La richesse de sa voix de soprano et
son timbre particulier ajoutés à un travail acharné, l’ont conduit vers
  la carrière de chanteuse d’opéra qui débuta en 2003 à l’Opéra de
       Québec dans “Turandot” de Puccini, dans le rôle de Liù.

     Elle conquiert le public de Montréal l’année suivante avec “La
    Bohème”(Puccini) dans le tôle de Mimi. On la verra par la suite
  régulièrement à l’Opéra de Montréal dans différents rôles tels que:
  Laoula (L’Étoile de Chabrier), Suor Angelica (Puccini), Marie-Jeanne
(Starmania,Plamondon/Berger) et Nedda (I Pagliacci,Leoncavallo). Elle
 séduit son public par son sens dramatique et l’émotion portée par sa
 voix. Elle a pourtant le sentiment qu’une approche moderne pourrait
  élargir cette audience. Elle allie donc le chant lyrique à toute autre
      forme d’art existant pour créer des spectacles aux contenus
                 variés, originaux… Et accessibles à tous!
Myriam de Verger
                                      Dramaturge et Comédienne


D'un tempérament extraverti, Myriam De Verger s'est naturellement
   dirigée vers des cours de théâtre à l'école secondaire. La jeune
   femme, née à Rouyn-Noranda de parents haïtiens, a décidé de
   poursuivre une carrière de comédienne un peu plus tard, alors
                 qu'elle avait déménagé à Montréal.

Depuis qu'elle a terminé le conservatoire d'art dramatique en 2003,
    elle n'a pas chômé. «Je m'estime chanceuse, j'ai eu de beaux
contrats», dit celle que l'on a pu voir au théâtre, à la télévision et au
   cinéma. «Certaines comédiennes me font remarquer que je ne
  travaille pas moins qu'elles», souligne l'actrice. «Elles ont raison,
 mais la différence, c'est que moi, je n'ai pas accès à certains rôles.
Peu de premiers rôles sont campés par des personnes de couleur au
    Québec. Quand on regarde la télévision québécoise, c'est peu
 représentatif de la société dans laquelle on vit. Alors qu'aux États-
Unis ou au Canada, certains premiers rôles sont interprétés par des
    acteurs de couleur dans les séries télévisées», constate-t-elle.
Vivian Barbot,

Née à St Marc à Haiti, est une femme politique québécoise,
une féministe et une syndicaliste. Elle a été présidente par
intérim du Bloc Québécois.
Lors de l‘élection de 2006, elle est élue députée à la Chambre
des communes du Canada dans le comté de Papineausous la
bannière du Bloc Québécois. Vivian Barbot est la première
femme haïtienne à être élue députée à Ottawa. Elle a perdu
son siège aux mains de Justin Trudeau en 2008 . Tentant un
retour, elle est de nouveau la candidate bloquiste en Papineau
dans l’élection de 2011 mais elle est à nouveau défaite par le
député sortant.
Avant d'être élue, Vivian Barbot a longtemps milité au sein
d'organisations féministes et syndicales au Québec. Elle
succéda à Françoise David à la présidence de la Fédération
des Femmes du Québec de 2001 à 2003
Elle est anciennement membre du conseil d'administration du
club politique formé au sein du Parti Québécois, le SPQ-Libre,
qui s'est vu éjecté du parti en 2010.
Elle a également été professeure de français au Cégep de
Victoriaville, de 1983 à 2001. Durant cette période elle a milité
au sein de son syndicat d'enseignants, et présidé la Fédération
des enseignants et enseignantes de Cégeps (FEC/CEQ
en 1991 et 1992.
Yvette Bonny
     Médecin émérite
Médecin    et professeure de médecine née en Haïti.
Elle a fait partie des premiers contingents haïtiens à aller se perfectionner en
médecine au Québec. Elle décide de rester à cause du climat politique en Haïti.
Elle a dirigé l'unité de transplantation médullaire pédiatrique de l‘Hôpital
Maisonneuve Rosemont de 1980 à 1985. Elle est professeur agrégée à la faculté
de Médecine de l‘Université de Montréal depuis 1978.
Honneurs
•1977 - Prix «Madame Pédiatrie» pour la personne la plus appréciée du
département de pédiatrie à Maisonneuve Rosemont
•1986 - Prix d'Excellence de la communauté Haïtienne de Montréal dans la
catégorie Médecine
• 1993- Prix des médecins de cœur et d'action de l‘ Association des médecins de
langue française du Canada
•1993- Membre de la New York Academy of Science
•1994- Prix Claire Heureuse
•1996- Femme de mérite, catégorie santé, du YWCA
•1997- Citoyenne d'honneur de la Ville de Montréal
•1998- Prix Sylvio Cator, Modèle haïtien d'énergie et de réussite
•1999- Ordre Honneur et Mérite au grade de Chevalier National du Président René
Préval à l’occasion de la Semaine de la Diaspora
•2000 - Professeur de l’année 1999-2000, département de médecine de l’U de Mtl
•2000 - Prix du Millénaire femme, Santé, Droits Humains
•2004 - Prix Jackie Robinson Montreal Association of Black Business Persons and
Professionals
•2005 - Living Legend, International Biographical Center, Cambridge, England
•2006 - Première récipiendaire du prix de reconnaissance du Conseil des
médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l‘Hôpital Maisonneuve-Rosemont
•2007 - Chevalier de l‘Ordre National du Québec
•2008 - Membre de l‘Ordre du Canada
Michaëlle Jean a marqué plusieurs sphères de la
                                société québécoise. Fuyant la dictature Duvalier
                                instaurée en Haïti, elle est arrivée au Québec avec
        Michaëlle Jean          sa famille en 1968.
         Journaliste,           Après de brillantes études littéraires à Montréal,
Gouverneure Général edu Canada, elle a poursuivi son parcours académique en
   Envoyée Spéciale UNESCO      Europe, apprenant au passage à maîtriser cinq
                                langues (français, anglais, italien, espagnole et
                                créole). De retour à Montréal, elle a ensuite
                                œuvré auprès de maisons d'hébergement et de
                                transition pour femmes victimes de violence
                                conjugale. Remarquée par la Société Radio-
                                Canada en 1988, elle a amorcé une carrière
                                journalistique qui l'a menée à l'animation de
                                diverses émissions, notamment le Téléjournal.
                                Le 4 août 2005, elle est devenue la 27e
                                gouverneure générale du Canada. Michaëlle Jean
                                était la troisième femme et la première personne
                                noire à occuper pareille fonction.
                                Depuis le 1er octobre 2010, elle agit à titre
                                d'envoyée spéciale de l'UNESCO en Haïti pour
                                favoriser la reconstruction du pays et l'éducation
                                de sa population.
Marlene Jennings
                                                          Députée (NDG)
Élue une première fois à la Chambre des communes
  en juin 1997, l’honorable Marlene Jennings a été
réélue à titre de députée de Notre-Dame-de-Grâce–
Lachine en novembre 2000, en juin 2004, en janvier
    2006 et en octobre 2008. Mme Jennings est la
  première femme québécoise de race noire à être
     élue au Parlement dans toute l’histoire de la
Confédération. Elle est devenue membre du Conseil
                 privé en juillet 2004.
Marlene Jennings est née le 10 novembre 1951, sur
   la rive sud de Montréal. Après des études (sans
diplôme) à l’Université McGill en littérature anglaise
     et en psychologie, elle a obtenu, en 1986, un
     baccalauréat en droit (LL.B.) à l’Université du
    Québec à Montréal, puis a été assermentée au
       Barreau du Québec, en 1988. Elle a aussi
  terminé, en 1990, une partie d’un programme de
 MBA pour gens d’affaires à l’Université Concordia.
    Parfaitement bilingue (anglais et français), elle
 possède aussi une bonne connaissance de l’italien.
Abla Osman
      Mannequin de mode

Née au Québec de parents
somaliens, Abla Osman commence une
carrière dans le mannequinat en 2010. À
18 ans, elle a déjà fait quelques défilés et
travaille pour l'agence Folio à
Montréal, tout en poursuivant des
études en sciences humaines.

Même si elle n'a jamais été directement
écartée d'un travail en raison de la
couleur de sa peau, elle entend parfois
que les directeurs de casting préfèrent
les blanches, car elles vendent mieux les
produits. «C'est une fausse
excuse, affirme-t-elle, les noirs
consomment aussi! Et puis, les
personnes issues de l'immigration
risquent de devenir la majorité au pays, il
faudra s'adresser à eux aussi.»

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  • 1. Douze femmes noires au Québec au fil de son histoire
  • 2. Douze femmes noires au Québec au fil de son histoire - 17e et 18e siècles (esclavage des amérindiens et des noirs) - 19e siècle (conquérir la liberté): - fuir l’esclavage du sud des États Unis - l’embauche des Cie de Chemins de Fer -20e siècle (immigration économique et politique): - des États Unis - des Caraïbes (anglophones) - d’Haïti (francophones) - d’Afrique (anglophones et francophones) En guise de conclusion (chiffres et observations)
  • 3. Marie-Joseph Angélique, esclave à Montréal en 1734 L'histoire de Marie-Joseph Angélique aurait très bien pu ne jamais être connue. Esclave, elle fut traduite devant la justice et accusée d'avoir mis le feu à la maison de sa maîtresse. Le terrible incendie a ravagé l'Hôtel-Dieu de Montréal ainsi que 45 maisons le 10 avril 1734. Dans un procès bâclé, le témoignage d'une fillette de cinq ans a suffi à la faire condamner. Elle fut torturée, condamnée à mort et pendue le 21 juin de la même année. Son histoire, racontée dans un livre d'Afua Cooper, porte un sérieux coup au mythe décrivant le Canada comme un paradis pour les Noirs qui fuyaient l'esclavagisme américain.
  • 5. L’Esclavage en Nouvelle-France Les premiers esclaves au Canada furent les panis, ou Pawnee, peuples autochtones préférés des Français. Olivier le Jeune fut le premier Africain recensé, arrivé en 1628 en tant qu’esclave et ce, directement de Madagascar en Afrique. On doit à Sir David Kirke, un corsaire qui devint gouverneur de Terre-Neuve, l’arrivée au Canada de ce premier esclave noir. Avant de quitter Québec, Kirke vendit l’enfant après en avoir donné la responsabilité à son frère Thomas. Le traité de St. Germain-en-Laye en 1632 redonna le Québec aux Français et Olivier fut vendu à Paul le Jeune, qui lui donna son nom. À partir de 1628, jusqu’à la fin du régime français en 1759, le nombre d’esclaves africains augmenta pour atteindre 1 500. Conséquence du support juridique l’appuyant en 1685 lorsque le Code Noir fut entériné, l’utilisation des Africains dans les colonies pour des desseins économiques devint ainsi acceptable. Dès 1709, la pratique de l’esclavage était légale en Nouvelle-France. Des esclaves africains furent amenés au Canada à partir des Antilles françaises et des colonies britanniques. La plupart des esclaves africains étaient gardés près de Montréal et de la ville de Québec, ainsi qu’à l’île du Cape Breton et en Nouvelle-Écosse. Ils travaillaient comme domestiques et en agriculture.
  • 6. Le régime britannique Pour les esclaves, l’arrivée du régime britannique n’apporte pas de changements. La traite est florissante dans les autres colonies britanniques et l’une des clauses de la capitulation confirme le droit des notables de garder leurs esclaves. Seule différence : désormais les esclaves ne sont plus systématiquement francophones; d’ailleurs, la révolution américaine qui éclate en 1776 amène une nouvelle immigration noire, des esclaves mais aussi des hommes libres, les premiers réfugiés du Canada. Les Noirs américains se battent des deux côtés: si 1500 affranchis se battent du côté des insurgés, beaucoup d’autres Noirs joignent les rangs des Britanniques. En fait, les Britanniques mettent même sur pied un corps militaire composé entièrement de Noirs, les Black Pioneers. De plus, les militaires de Sa Majesté offrent la liberté aux esclaves américains qui quittent leur maître et se réfugient au Canada. À côté de ces Noirs désormais libres, il y a ceux, nombreux, qui accompagnent leurs maîtres loyalistes lorsqu’ils quittent les États-Unis. Ainsi, en 1783, 3000 Noirs arrivent en Nouvelle-Écosse. L’année suivante, d’autres viennent s’établir dans les Cantons de l’Est et fondent St-Armand.
  • 8. Harriet Tubman Depuis les débuts de l’esclavage , des Connue aussi sous les esclaves ont tenté de s’enfuir. Plusieurs se noms de Grand-mère sont réfugiés chez les Séminoles de la Moïse par ceux qu’elle Floride, d’autres fuyaient vers le nord ou aida à s’enfuir grâce au l’ouest. Mais il n’y avait pas de refuges chemin de fer clandestin. permanents. Tout change , en 1840, quand Esclave évadée, elle des États du Nord abolissent l’esclavage et travailla comme ouvrière que des Américains, mettent sur pied le agricole, bûcheronne, Chemin de fer clandestin qui permet aux blanchisseuse, infirmière, esclaves en fuite d’atteindre le Canada. et cuisinière. Elle participa à la lutte contre Washington adopte en 1850, la Fugitive Slave Law, qui l’esclavage et le racisme. accorde aux chasseurs d’esclaves le droit de poursuivre les Elle accomplit diverses fugitifs en territoire libre. fonctions clandestines telles que collecte de Tout un système de relais se met en place pour conduire renseignements, les esclaves évadés d’un lieu sûr à un autre jusqu’à leur préparation des arrivée en Ontario et au Québec. Les Sudistes volontaires pour l’évasion, protestent, évoquent la loi de la propriété, en vain. Le Nord exécution des ne retourne plus, ne veut plus retourner les esclaves évasions, infirmière, évadés. Lorsque la Guerre civile américaine éclate en prêche évangélique et 1861, environ 30 000 esclaves en fuite ont déjà gagné le collecte de fonds. Canada.
  • 9. 1880 Les compagnies ferroviaires engagent des noirs comme responsables des Wagons lits. (mais où sont les femmes noires ?) Entre deux gares Le train traverse le pays en quatre jours et cinq nuits. Les heures sont longues, on vit entre deux gares, mais le travail est assuré. Poussés par d’anciens soldats, les Noirs créent un syndicat, le Canadien National Order of Sleeping Car Porters, et demandent l’affiliation de ce syndicat au Brotherhood of Railway Workers qui refuse. Il n’accepte que les Blancs. La lutte des Noirs contre le syndicat durera des années.
  • 10. Jazz et Blues Dans les décennies 1920-1940, d’autres Noirs venus surtout de Harlem arrivent à Montréal. Ils fuient la prohibition de l’alcool et ouvrent autour de la rue Saint-Antoine des bars, et heurtent de front les Noirs du coin, conservateurs et qui, après avoir passé chaque semaine quatre jours et cinq nuits sur les trains aimeraient avoir la paix. Le cabaret Nemderoloc (lire à l’envers) devient le lieu de rendez-vous des réfugiés de l’alcool. C’est durant cette décennie que l’Europe découvre l’art nègre, à la suite d’André Breton, que Joséphine Baker conquiert Paris et que le jazz fait danser les deux continents. L’une des conséquences de l’exode massif des Noirs du Sud a justement été l’arrivée du blues et du jazz au Nord. Or, l’un des circuits les plus populaires pour ces musiciens est celui qui, de Chicago en passant par Harlem et Boston, se rend à Montréal. Ranee Lee, diva du Jazz, s’établit à Montréal
  • 11. Juanita Westmoreland – Traoré Originaires des Caraïbes Avocate et 1ère Juge Noire au Québec Officière de l’Ordre National du Québec Dans le milieu des années 50 au milieu des années 60, il fut possible de constater un agrandissement de la communauté noire, du fait de l’arrivé d’un nombre croissant d’immigrants du tiers –monde, notamment des Caraïbes (Anglophones). Dès 1955, le programme d’immigration des travailleurs domestiques fut l’une des Yolande James premières mesures d’après guerre qui visait Avocate et Ministre au à faire venir des noirs au Canada, c’est donc Gouvernement du Québec dans ce contexte que Montréal commença à accueillir de nouveaux immigrants. Il fut alors possible d’observer une hausse importante de l’immigration des personnes de couleurs, à Montréal. On assista à l’arrivée massive de femmes sans enfants pour des travaux domestiques.
  • 12. Marie Josée Lord Myriam de Verger Soprano Dramaturge et comédienne L’arrivée des Haïtiens La première vague d’Haïtien commença à arriver des 1965, ce groupe distinct sur le plan linguistique et culturel avec les antillais, fut au départ un groupe économiquement favorisé, 93% étaient des cols blancs qui occupaient des postes Vivian Barbot Yvette Bonny d’enseignant. Enseignante et députée Médecin émérite Ils étaient pour la plupart de langue française, politisés et avaient une formation supérieure. Ils furent les premiers à être attirés au Canada, pour la langue française et l’aspiration québécoise de préserver celle-ci. La deuxième vague d’Haïtiens commença à arriver vers la fin des années 60, ils ne Michaëlle Jean parlaient pour la plupart que le créole et Journaliste et Gouverneure étaient soit semi spécialisés soit non Générale du Canada spécialisés.
  • 13. L’arrivée des africains; 1975 Les africains, forment le groupe d’immigrant noirs le plus récent au sein de la communauté noire de Montréal et du Québec dans son Marlene Jennings ensemble. La majorité d’entre eux sont venus Députée (NDG) des pays anglophones comme l’Afrique du Sud, l’Égypte, la Tanzanie et le Kenya. Les africains francophones quant à eux viennent pour la plupart du Cameroun, du Congo, du Zaïre et de la Côte d’Ivoire. Les africains qui sont entrés dans le pays sont très scolarisés, plus de 80% d’entre eux ont un niveau universitaire. A la différence de ceux qui venait des Antilles, il est possible de constater que seuls les africains les plus Abla Osman riches et les plus instruits quittaient le Étudiante et continent. Malgré leur degré Mannequin d’instruction, beaucoup avaient du mal à trouver un emploi, et les salaires n’étaient pas égaux aux compétences.
  • 14. Pour en savoir davantage…
  • 15. Douze femmes noires au Québec au fil de son histoire Quelques observations en guise de conclusion Au recensement de 2006 53,6 % de femmes en 1996 le Québec comptait 188,070 Noirs 100 000 femmes noires en 2006 soit plus de soit 2,5 % de la population 91,435 Haitiens Beaucoup de familles issues de la 30,170 Africains (non comptabilisés ci-bas) noire de Montréal sont des communauté 11,935 Jamaïcains familles monoparentales où la femme est le 6,130 Dominicains parent en charge...les femmes ont un seul 5075 Congolais revenu moins élevé que les hommes dans la 3285 Camerounais communauté, cette situation est donc 2980 Guyanais d’autant plus critique car celles-ci sont plus 2830 Ruandais en proie à la pauvreté. 2610 SénégalaisCes femmes ont un réel besoin d’appuis, il 2455 Ganéens faut donc que cette situation commence à 2405 des Caraïbes (non comptés ci-haut) mise en lumière. être 2215 St-Vincent/GrenadeLes minorités noires de Montréal : Les défis de la diversité intra- communautaire; Marion Paravicini 1565 Ivoiriens 1220 Somaliens 1195 Nigérians 1140 Maliens
  • 16. Marie-Joseph Angélique, esclave et exécutée L'histoire de Marie-Joseph Angélique aurait très bien pu ne jamais être connue. Esclave, elle a été traduite devant la justice et accusée d'avoir mis le feu à la maison de sa maîtresse. Le terrible incendie a ravagé l'Hôtel-Dieu de Montréal ainsi que 45 maisons le 10 avril 1734. Dans un procès bâclé, le témoignage d'une fillette de cinq ans a suffi à la faire condamner. Elle a été torturée avant d'être condamnée à mort et pendue le 21 juin de la même année. Son histoire, racontée dans un livre d'Afua Cooper, porte un sérieux coup au mythe décrivant le Canada comme un paradis pour les Noirs qui fuyaient l'esclavagisme américain. Aux dires de l'auteur, «l'histoire d'Angélique est le plus ancien récit à propos de l'esclavage dans le Nouveau Monde». La Ville de Montréal s'apprête à donner son nom à un parc pour honorer sa mémoire. D'ailleurs, un documentaire en version DVD de la réalisatrice Tetchena Bellange intitulé Les Mains noires - Procès de l'esclave incendiaire, vient d'être lancé dans le cadre du Mois de l'histoire des Noirs.
  • 17. Harriet Tubman Connue aussi sous les noms de Grand-mère Moïse par ceux qu’elle aida à s’enfuir grâce au chemin de fer clandestin. Esclave évadée, elle travailla comme ouvrière agricole, bûcheronne, blanchisseuse, infirmière, et cuisinière. Elle participa à la lutte contre l’esclavage et le racisme. Elle accomplit diverses fonctions clandestines telles que collecte de renseignements, préparation des volontaires pour l’évasion, exécution des évasions, infirmière, prêche évangélique et collecte de fonds.
  • 18. Ranee Lee vit depuis 35 ans à Montréal, au Québec, ou elle connait une carrière variée et truffée de succès, et elle est reconnue comme l'une des plus populaires chanteuses de jazz au pays, une actrice de premier plan, une compositrice, et une fière auteure de livres pour enfants. Ranee a enregistré dix albums pour Justin Time, son œuvre constituant une discographie digne de fierté et auquel ont contribué plusieurs des plus grands musiciens jazz de notre époque. Lauréate d'un prix Dora Mavor Moore en tant que comédienne, elle a tenu le rôle principal dans Lady Day at Emerson's Bar and Grill, la première production canadienne traçant un portrait musical de Billie Holiday .Parmi d'autres hauts points dans sa carrière : un rôle principal dans le film Giant Steps Également une enseignante des plus (1991) avec Billy Dee Williams; animatrice de la série respectées, Ranee Lee a remporté en 2004 et à télévisée The Performers pour le réseau Black nouveau en Entertainment Television aux États-Unis et pour 2008 le prix pour contribution exceptionnelle à BRAVO au Canada; son premier livre pour l'enseignement du jazz (« outstanding service to enfants,Nana What Do You Say?, inspiré d'une de ses jazz education ») de l'IAJE (« International chansons du même titre, qui figure sur son album de Association of Jazz Educators »). Elle enseigne 1994, I Thought About You; et sa nomination en 2006 depuis huit ans à la faculté de musique de en tant que Membre de l'Ordre du Canada, la plus l'Université Laval, à Québec, et depuis plus de haute décoration civile donnée au pays. vingt ans à l'école de musique Schulich de l'Université McGill.
  • 19. Juanita Westmoreland – Traoré Avocate et 1ère Juge Noire au Québec Officière de l’Ordre National du Québec Née à Verdun le 10 mars 1942, Madame Westmoreland-Traoré obtint un baccalauréat ès-arts du Collège Marianopolis en 1963, une licence en droit de l'Université de Montréal en 1966 et un doctorat d'État en droit public et sciences administratives de l'Université de Paris. C'est d'abord dans la pratique privée d'avocat qu'elle commence sa carrière en 1970. Elle y restera jusqu'en 1976. Elle est, au cours de cette période, professeur adjoint à la Faculté de droit de l'Université de Montréal et en juin 1976, elle devient professeur à demi-temps au Département des sciences juridiques de l'Université du Québec à Montréal. La même année, elle met sur pied sa propre étude légale de pratique privée. De 1979 à 1983, elle est membre de l'Office de En 1985, madame Westmoreland-Traoré devient première protection des consommateurs du Québec; elle devient, en présidente du Conseil des communautés culturelles et de 1982, commissaire à temps partiel de la Commission l'immigration. Pendant les cinq années de son mandat, elle voit canadienne des droits; conseillère légale au Congrès des à l'implantation et au rayonnement du Conseil à travers le Femmes noires du Canada, au Centre communautaire des noirs Québec; sous sa direction, le Conseil participe activement à la et à l'Association québécoise des organismes de Coopération formulation de politiques visant le rapprochement des internationale. communautés culturelles avec la société majoritaire et Co-auteur de La réforme de l'administration locale en l'intégration des immigrants dans la société québécoise et plus Angleterre, le Rapport de la Commission Maud et de Les espaces particulièrement la majorité francophone. verts à Montréal, elle a signé plusieurs articles dans la Revue du En 1990, elle est nommée arbitre auprès de la Commission des Barreau et pour les Presses de l'Université de Montréal. droits de la personne. Madame Westmoreland-Traoré a fait Elle a collaboré au Rapport sur les attentes de la Communauté partie de plusieurs conseils dont la Ligue des droits de noire relatives au système d'éducation publique pour le Conseil l'homme, le Conseil de l'Association canadienne des libertés supérieur de l'éducation du Québec en 1979. Notons qu’en civiles et l'exécutif de la Fondation canadienne des droits. 1983, elle était commentatrice du rapport annuel du Comité Mentionnons qu'elle a été membre du Comité consultatif de d'implantation du plan d'action en faveur des communautés l'Ordre national du Québec, en 1984, avant l'élection du culturelles, Montréal. premier Conseil de l'Ordre.
  • 20. Yolande James Avocate et Ministre au Gouvernement du Québec (Communautés Culturelles-Immigration, Famille) Née le 21 novembre 1977, Yolande James est avocate de formation. Dès 1998, elle s'est impliquée sur la scène publique en tant qu'attachée politique du député de la circonscription provinciale de Nelligan. Le 20 septembre 2004, elle est devenue députée de cette même circonscription, étant réélue en 2007 et en 2008. Elle a véritablement marqué l'histoire politique québécoise le 18 avril 2007 en devenant la première personne noire à accéder au Conseil des ministres. Elle était également la plus jeune ministre du cabinet Charest. Après lui avoir confié le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, le premier ministre Jean Charest lui a confié le ministère de la Famille en mai 2010.
  • 21. Marie Josée Lord Soprano Originaire d’Haïti Marie-Josée Lord a grandit au Québec. Pianiste et violoniste de formation, c’est à la l’âge de 22 ans qu’elle découvre et se consacre au chant classique. La richesse de sa voix de soprano et son timbre particulier ajoutés à un travail acharné, l’ont conduit vers la carrière de chanteuse d’opéra qui débuta en 2003 à l’Opéra de Québec dans “Turandot” de Puccini, dans le rôle de Liù. Elle conquiert le public de Montréal l’année suivante avec “La Bohème”(Puccini) dans le tôle de Mimi. On la verra par la suite régulièrement à l’Opéra de Montréal dans différents rôles tels que: Laoula (L’Étoile de Chabrier), Suor Angelica (Puccini), Marie-Jeanne (Starmania,Plamondon/Berger) et Nedda (I Pagliacci,Leoncavallo). Elle séduit son public par son sens dramatique et l’émotion portée par sa voix. Elle a pourtant le sentiment qu’une approche moderne pourrait élargir cette audience. Elle allie donc le chant lyrique à toute autre forme d’art existant pour créer des spectacles aux contenus variés, originaux… Et accessibles à tous!
  • 22. Myriam de Verger Dramaturge et Comédienne D'un tempérament extraverti, Myriam De Verger s'est naturellement dirigée vers des cours de théâtre à l'école secondaire. La jeune femme, née à Rouyn-Noranda de parents haïtiens, a décidé de poursuivre une carrière de comédienne un peu plus tard, alors qu'elle avait déménagé à Montréal. Depuis qu'elle a terminé le conservatoire d'art dramatique en 2003, elle n'a pas chômé. «Je m'estime chanceuse, j'ai eu de beaux contrats», dit celle que l'on a pu voir au théâtre, à la télévision et au cinéma. «Certaines comédiennes me font remarquer que je ne travaille pas moins qu'elles», souligne l'actrice. «Elles ont raison, mais la différence, c'est que moi, je n'ai pas accès à certains rôles. Peu de premiers rôles sont campés par des personnes de couleur au Québec. Quand on regarde la télévision québécoise, c'est peu représentatif de la société dans laquelle on vit. Alors qu'aux États- Unis ou au Canada, certains premiers rôles sont interprétés par des acteurs de couleur dans les séries télévisées», constate-t-elle.
  • 23. Vivian Barbot, Née à St Marc à Haiti, est une femme politique québécoise, une féministe et une syndicaliste. Elle a été présidente par intérim du Bloc Québécois. Lors de l‘élection de 2006, elle est élue députée à la Chambre des communes du Canada dans le comté de Papineausous la bannière du Bloc Québécois. Vivian Barbot est la première femme haïtienne à être élue députée à Ottawa. Elle a perdu son siège aux mains de Justin Trudeau en 2008 . Tentant un retour, elle est de nouveau la candidate bloquiste en Papineau dans l’élection de 2011 mais elle est à nouveau défaite par le député sortant. Avant d'être élue, Vivian Barbot a longtemps milité au sein d'organisations féministes et syndicales au Québec. Elle succéda à Françoise David à la présidence de la Fédération des Femmes du Québec de 2001 à 2003 Elle est anciennement membre du conseil d'administration du club politique formé au sein du Parti Québécois, le SPQ-Libre, qui s'est vu éjecté du parti en 2010. Elle a également été professeure de français au Cégep de Victoriaville, de 1983 à 2001. Durant cette période elle a milité au sein de son syndicat d'enseignants, et présidé la Fédération des enseignants et enseignantes de Cégeps (FEC/CEQ en 1991 et 1992.
  • 24. Yvette Bonny Médecin émérite Médecin et professeure de médecine née en Haïti. Elle a fait partie des premiers contingents haïtiens à aller se perfectionner en médecine au Québec. Elle décide de rester à cause du climat politique en Haïti. Elle a dirigé l'unité de transplantation médullaire pédiatrique de l‘Hôpital Maisonneuve Rosemont de 1980 à 1985. Elle est professeur agrégée à la faculté de Médecine de l‘Université de Montréal depuis 1978. Honneurs •1977 - Prix «Madame Pédiatrie» pour la personne la plus appréciée du département de pédiatrie à Maisonneuve Rosemont •1986 - Prix d'Excellence de la communauté Haïtienne de Montréal dans la catégorie Médecine • 1993- Prix des médecins de cœur et d'action de l‘ Association des médecins de langue française du Canada •1993- Membre de la New York Academy of Science •1994- Prix Claire Heureuse •1996- Femme de mérite, catégorie santé, du YWCA •1997- Citoyenne d'honneur de la Ville de Montréal •1998- Prix Sylvio Cator, Modèle haïtien d'énergie et de réussite •1999- Ordre Honneur et Mérite au grade de Chevalier National du Président René Préval à l’occasion de la Semaine de la Diaspora •2000 - Professeur de l’année 1999-2000, département de médecine de l’U de Mtl •2000 - Prix du Millénaire femme, Santé, Droits Humains •2004 - Prix Jackie Robinson Montreal Association of Black Business Persons and Professionals •2005 - Living Legend, International Biographical Center, Cambridge, England •2006 - Première récipiendaire du prix de reconnaissance du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l‘Hôpital Maisonneuve-Rosemont •2007 - Chevalier de l‘Ordre National du Québec •2008 - Membre de l‘Ordre du Canada
  • 25. Michaëlle Jean a marqué plusieurs sphères de la société québécoise. Fuyant la dictature Duvalier instaurée en Haïti, elle est arrivée au Québec avec Michaëlle Jean sa famille en 1968. Journaliste, Après de brillantes études littéraires à Montréal, Gouverneure Général edu Canada, elle a poursuivi son parcours académique en Envoyée Spéciale UNESCO Europe, apprenant au passage à maîtriser cinq langues (français, anglais, italien, espagnole et créole). De retour à Montréal, elle a ensuite œuvré auprès de maisons d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale. Remarquée par la Société Radio- Canada en 1988, elle a amorcé une carrière journalistique qui l'a menée à l'animation de diverses émissions, notamment le Téléjournal. Le 4 août 2005, elle est devenue la 27e gouverneure générale du Canada. Michaëlle Jean était la troisième femme et la première personne noire à occuper pareille fonction. Depuis le 1er octobre 2010, elle agit à titre d'envoyée spéciale de l'UNESCO en Haïti pour favoriser la reconstruction du pays et l'éducation de sa population.
  • 26. Marlene Jennings Députée (NDG) Élue une première fois à la Chambre des communes en juin 1997, l’honorable Marlene Jennings a été réélue à titre de députée de Notre-Dame-de-Grâce– Lachine en novembre 2000, en juin 2004, en janvier 2006 et en octobre 2008. Mme Jennings est la première femme québécoise de race noire à être élue au Parlement dans toute l’histoire de la Confédération. Elle est devenue membre du Conseil privé en juillet 2004. Marlene Jennings est née le 10 novembre 1951, sur la rive sud de Montréal. Après des études (sans diplôme) à l’Université McGill en littérature anglaise et en psychologie, elle a obtenu, en 1986, un baccalauréat en droit (LL.B.) à l’Université du Québec à Montréal, puis a été assermentée au Barreau du Québec, en 1988. Elle a aussi terminé, en 1990, une partie d’un programme de MBA pour gens d’affaires à l’Université Concordia. Parfaitement bilingue (anglais et français), elle possède aussi une bonne connaissance de l’italien.
  • 27. Abla Osman Mannequin de mode Née au Québec de parents somaliens, Abla Osman commence une carrière dans le mannequinat en 2010. À 18 ans, elle a déjà fait quelques défilés et travaille pour l'agence Folio à Montréal, tout en poursuivant des études en sciences humaines. Même si elle n'a jamais été directement écartée d'un travail en raison de la couleur de sa peau, elle entend parfois que les directeurs de casting préfèrent les blanches, car elles vendent mieux les produits. «C'est une fausse excuse, affirme-t-elle, les noirs consomment aussi! Et puis, les personnes issues de l'immigration risquent de devenir la majorité au pays, il faudra s'adresser à eux aussi.»