1. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (1)
Le Christ en toi est très calme. Il regarde ce
qu’il aime, et Il le connaît comme Lui-
même. Ainsi Il Se réjouit de ce qu’il voit,
parce qu’il connaît que cela est un avec Lui
et avec Son Père. La particularité aussi se
réjouit de ce qu’elle voit, bien que ce ne
soit pas vrai. Or ce que tu recherches est
une source de joie telle que tu la conçois.
Ce que tu souhaites est vrai pour toi. Il
n’est pas possible non plus que tu puisses
souhaiter quelque chose et manquer de foi
en ce qu’il en soit ainsi. Le souhait rend
réel aussi sûrement que la volonté crée. Le
pouvoir d’un souhait soutient les illusions
aussi fortement que l’amour s’étend lui-
même. Sauf que l’un trompe; l’autre
guérit.
2. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (2)
Il n’est pas de rêve de particularité, si
cachée ou déguisée qu’en soit la
forme, si beau qu’il puisse paraître, si
fort qu’il offre délicatement l’espoir de
paix et d’évasion de la douleur, dans
lequel tu ne subisses ta
condamnation. En rêve, effet et cause
sont interchangés, car là le faiseur du
rêve croit que ce qu’il a fait est en
train de lui arriver. Il ne se rend pas
compte qu’il a pris un fil d’ici, une
miette de là, et qu’il a tissé une image
à partir de rien. Car les parties ne vont
pas ensemble et le tout n’apporte rien
aux parties pour leur donner une
signification.
3. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (3)
D’où pourrait venir ta paix, sinon du
pardon? Le Christ en toi ne regarde
que la vérité et ne voit aucune
condamnation qui pourrait avoir
besoin de pardon. Il est en paix parce
qu’Il ne voit pas de péché. Identifie-toi
avec Lui, et qu’a-t-Il que tu n’aies pas?
Il est tes yeux, tes oreilles, tes mains,
tes pieds. Comme sont douces les
vues qu’il voit, doux les sons qu’il
entend. Comme Sa main est belle qui
tient celle de Son frère, et comme Il
marche avec lui avec amour en lui
montrant ce qui peut être vu et
entendu, et là où il ne verra rien et où
il n’y a pas de son à entendre.
4. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (4)
Or laisse ta particularité le diriger dans la voie,
et tu suivras. Et vous marcherez tous les deux
en danger, chacun résolu, dans la sombre
forêt des non-voyants, inéclairée sauf par les
faibles et changeantes lueurs qui étincellent
un instant des lucioles du péché puis
s’éteignent, à conduire l’autre jusqu’à un
précipice sans nom et à l’y jeter. Car de quoi la
particularité peut-elle se délecter, sinon de
tuer? Que cherche-t-elle, sinon la vue de la
mort? Où mène-t-elle, sinon à la destruction?
Or ne pense pas qu’elle ait regardé ton frère
en premier, ni qu’elle l’ait haï avant de te haïr.
Le péché que ses yeux voient en lui et qu’ils
aiment à regarder, elle l’a vu en toi et le voit
encore avec joie. Or est-ce une joie de
contempler la putréfaction et la folie, et de
croire que cette chose croulante, dont la chair
déjà se détache des os, avec des trous
aveugles à la place des yeux, est pareille à toi?
5. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (5)
Réjouis-toi de n’avoir pas d’yeux
pour voir; pas d’oreilles pour
écouter, pas de mains pour tenir ni
de pieds pour guider. Sois heureux
que seul le Christ puisse te prêter
les Siens, tant que tu en as besoin.
Ce sont aussi des illusions, autant
que les tiens. Et pourtant, parce
qu’ils servent un but différent, la
force de leur but leur est donnée. Et
à ce qu’ils voient, entendent,
tiennent et conduisent, la lumière
est donnée afin que tu puisses
conduire comme tu fus conduit.
6. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (6)
Le Christ en toi est très calme. Il
connaît où tu vas et t’y conduit avec
douceur et bénédiction tout le long du
chemin. Son Amour pour Dieu
remplace toute la peur que tu pensais
voir au-dedans de toi. Sa Sainteté te
montre Lui-même en celui dont tu
tiens la main, et que tu conduis à Lui.
Et ce que tu vois est pareil à toi. Car
qu’y a-t-il à voir, à entendre, à aimer et
à suivre jusqu’à chez toi, sinon le
Christ? Il t’a regardé d’abord, mais Il a
reconnu que tu n’étais pas complet.
Alors Il a cherché ta complétude en
chaque chose vivante qu’il contemple
et qu’il aime. Et Il la cherche encore,
afin que chacune puisse t’offrir
l’Amour de Dieu.
7. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (7)
Or Il est tranquille, car Il connaît que l’amour
est en toi maintenant, et tenu en toi en sûreté
par cette même main qui tient celle de ton
frère dans la tienne. La main du Christ tient
tous Ses frères en Lui-même. Il leur donne la
vision pour leurs yeux qui ne voient pas; et Il
leur chante le Ciel pour que leurs oreilles
n’entendent plus le son de la bataille et de la
mort. C’est par eux qu’il tend Sa main, afin
que chacun bénisse toutes choses vivantes et
voie leur sainteté. Et Il Se réjouit que ces vues
soient les tiennes, à regarder avec Lui en
partageant Sa joie. Son manque parfait de
particularité, Il te l’offre afin que tu sauves
toutes choses vivantes de la mort, recevant de
chacune d’elles le don de vie que ton pardon
offre à ton Soi. La vue du Christ est tout ce
qu’il y a à voir. Le chant du Christ est tout ce
qu’il y a à entendre. La main du Christ est tout
ce qu’il y a à tenir. Il n’y a pas de voyage, sauf
d’aller avec Lui.
8. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (8)
Toi qui voudrais te contenter de la
particularité, et chercher le salut
dans une guerre contre l’amour,
considère ceci : Le saint Seigneur du
Ciel est Lui-même descendu jusqu’à
toi pour t’offrir ta propre
complétude. Ce qui est à Lui est à
toi parce que dans ta complétude
est la Sienne. Lui Qui ne voulait pas
être sans Son Fils ne pourrait jamais
vouloir que tu sois sans frère. Et te
donnerait-Il un frère s’il n’était pas
aussi parfait que toi, et tout aussi
pareil à Lui en sainteté que tu dois
l’être?
9. Chapitre 24
LE BUT DE LA
PARTICULARITÉ
V. Le Christ en toi (9)
Il doit d’abord y avoir doute pour qu’il
puisse y avoir conflit. Et chaque doute
doit être sur toi-même. Le Christ n’a
pas de doute, et de Sa certitude vient
Sa quiétude. Il échangera Sa certitude
contre tous tes doutes si tu conviens
qu’il est Un avec toi et que cette Unité
est infinie, intemporelle et à portée de
ta main parce que tes mains sont les
Siennes. Il est au-dedans de toi et
pourtant Il marche à tes côtés et
devant, te guidant dans la voie qu’il
doit suivre pour Se trouver Lui-même
complet. Sa quiétude devient ta
certitude. Et où est le doute quand la
certitude est venue?