Ce livret montre les résultats des ateliers menés sur le secteur Banat-Prague-Volga. Les 6 premiers panneaux sont issus des ateliers des habitants autour d'une maquette évolutive. Le reste du livret est consacré aux ateliers avec des professionnels et présente leurs 4 propositions.
1. Ça bouge
dans
le quartier
!
BANAT-PRAGUE-VOLGA
Mars - Juillet 2012
Ateliers menés par l’Institut
d’Aménagement et d’Urbanisme
de Rennes (IAUR) et l’AUDIAR
1
2. Cette action de concertation est financée par l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU)
dans le cadre du prix de la Qualité Urbaine.
2
3. SOMMAIRE
D es ateliers créatifs à Banat-Prague -Volga
pour.......................4
Présentation.......................5
Car te d ’identité de lieux.......................7
Place de Prague.......................8
Jardins de Spolette.......................9
Rue de R oumanie.......................10
Place du Banat.......................11
Parc des Bal k ans.......................12
S quares de Poméranie
et Transylvanie.. .......................13
01 - Le microcosme.......................16
02 - Le souk .......................18
03 - K iosques et tonnelles.......................20
04 - La place de Prague .......................22
Synthèse .......................24
Suite et remerciements .......................26
Créd i t p ho to s e t te x te s : IAUR
3
4. Des ateliers créatifs à
Banat-Prague -Volga pour :
Lire le territoire,
faire des balades exploratrices,
rencontrer des gens,
partager des avis,
mieux comprendre l’environnement que l’on fréquente au quotidien,
découvrir le secteur en maquette, plans et photos,
faire travailler son imaginaire,
révéler des sensations,
se questionner sur les usages,
sur les modes de déplacements,
comprendre les identités et les composants de différents espaces,
parler d’identité,
qualifier des lieux,
et imaginer ensemble le quartier de demain.
4
5. P R É S E N TAT I O N
Les ate l ie rs c ré ati fs, qu’est ce qu e c ’es t ?
Ils existent depuis 2011 et rassemblent habitants (adultes et enfants), associations, usagers,
ambassadeurs et bailleurs sociaux afin d’émettre des propositions et construire ensemble le
projet de quartier du Blosne. Ces ateliers s’inscrivent dans une démarche de concertation
ambitieuse : atelier urbain, ambassadeurs, groupes de travail, voyage d’étude, visites...
Habituellement, les ateliers créatifs viennent fédérer un groupe d’individus autour d’une
réflexion commune en soirée et sur des périodes de 3heures (2 à 5 rencontres). En 2011, nous
avons travaillé de cette manière sur l’ensemble du quartier et sur le secteur des Hautes-Ourmes.
Les propositions concernant l’ensemble du quartier ont été présentées à l’élu de quartier,
Frédéric Bourcier, aux services de la ville, à l’urbaniste Antoine Grumbach et au paysagiste Ronan
Désormeaux. Elles pourront ensuite être intégrées dans le plan guide du projet.
Sur le secteur Banat-Prague-Volga, la méthode utilisée est différente. Installés dans une salle
familiale place de Prague, en plein cœur du secteur, nous proposons d’abord des ateliers de
réflexion thématiques autour d’une maquette évolutive imaginée par Estel Rubeillon, architecte.
Ensuite, des professionnels de l’urbanisme et de l’aménagement ainsi que des habitants
travailleront ensemble afin de discuter des propositions émises et, peut-être, d’en imaginer
d’autres...
Comme pour chaque atelier créatif mené au Blosne, les habitants et les professionnels ne
travaillent pas à partir d’une feuille blanche : des éléments incontournables sont à prendre en
compte.
Les incontournables :
# 1- Construction de 400 à 500 logements
# 2- Constitution de fronts de rue
# 3- Accessibilité des services de secours et camions poubelles
# 4- Reconstitution des places de parkings privatives impactées par les constructions
# 5- Intégration du parc en réseau et prise en compte de la gestion de l’eau
# 6- Connexion du secteur Banat-Prague-Volga avec l’ensemble du quartier
# 7- Prise en compte des projets des bailleurs (arrivée des étudiants, usages du pôle santé...)
5
6. Les ateliers menés avec les habitants, adultes et enfants, et usagers du secteur Banat-Prague-Volga de
mars à fin avril ont abouti à des cartes d’identités de lieux.
Ces panneaux sont la synthèse des analyses faites par les habitants du secteur. Ils permettent
l’identification d’un lieu avec ses dysfonctionnements mais aussi ses potentiels à développer pour le
projet urbain. Les illustrations mettent en avant les qualités ou les défauts des lieux.
Ils sont visibles sur le quartier grâce à une carte de localisation des différents panneaux.
6
7. BANAT-PRAGUE-VOLGA CARTE D’IDENTITÉ DE LIEUX
3
1
4
2
5 6
7
Les ateliers créatifs ont été réalisés avec les habitants du secteur Banat-Prague-Volga du 14 mars au 27 avril 2012
8. 1
PLACE
DE
PRAGUE
IDENTITÉ
Place de Prague, ce sont le béton et les arbres qui dominent.
Le petit muret de briques qui entoure les arbres donne un certain caractère...
à ce lieu enclavé entre les parkings, les tours et les poubelles. Cette place est
loin d’être l’espace le plus utilisé du secteur.
Les entrées d’immeubles sont tournées vers la place. Lieu de passage obligé
des habitants pour rentrer chez eux, la place de Prague est peu utilisée comme
espace de loisirs ou de rencontre. D’ailleurs, depuis quelques mois, la place
est utilisée comme lieu de stockage du chantier de rénovation des tours. Aucun
des habitants rencontrés ne semble s’en plaindre...
DYSFONCTIONNEMENTS
Beaucoup de dysfonctionnements ont été relevés place de Prague. Les voitures
sont trop présentes et entraînent un certain danger pour les enfants en vélo ou
Les murets en briquettes oranges ne remplacent pas le mobilier urbain.
en rollers. Le carré d’arbres apporte de la verdure à la place, mais qui se trouve
alors à l’ombre tout l’été... Non seulement à l’ombre, la place est également
très exposée au vent qui s’engouffre entre les hauts immeubles.
Entre les voitures, l’ombre et le vent, la place n’est pas vraiment le spot de
l’été… elle peut même être franchement triste. Là encore, le mobilier urbain
manque : le petit muret n’apparaît pas suffisamment confortable pour inviter
à la détente ou à de longues discussions…
POTENTIELS
Il faudrait redonner la place aux piétons, vélos, trottinettes et modes doux
en tous genres. Favorisons les liaisons douces dans le quartier et la place de
Prague en serait un carrefour avec, en son centre, des bancs et des tables qui Vélos et voitures : un danger permanent sur la place de Prague.
pourraient s’appuyer sur le muret.
Il y aurait alors moins d’arbres et plus de soleil. Les poubelles pourraient être
repositionnées et cela irait sûrement de pair avec leur transformation en points
d’apport volontaire. Quant au vent, les futures constructions en protègeraient Place de Prague
la place et empêcheraient les courants d’air.
Banat Balkans Square de Transylvanie Square de Poméranie Volga Prague
Crédit photos, dessins et textes : IAUR
8
9. 2
JARDINS
DE
SPOLETTE
IDENTITÉ
Les enfants l’appellent «la place du toboggan».
C’est entre les tours, les petits collectifs et les cheminements de sable fin que
se trouve ce petit coin fort apprécié des enfants du quartier !
Ce lieu connu et reconnu de tous rassemble toutes sortes de flux : ceux des
enfants bien sûr, mais aussi des adultes, souvent des parents. C’est un des lieux
de rendez-vous des mamans.
Certains empruntent cet espace pour aller prendre le métro ou rejoindre le
Banat. Vous l’aurez compris, vous êtes là sur un lieu stratégique, haut lieu du
secteur Banat-Prague-Volga.
Un lieu stratégique
DYSFONCTIONNEMENTS
Malgré son surnom, «la place du toboggan» manque de jeux. Le toboggan prend
trop de place, cache la vue : on ne peut pas surveiller les petits qui sont derrière
et qui vaquent à leurs occupations, faute de pouvoir monter dans le toboggan.
En effet, ce toboggan est difficilement accessible aux plus petits. L’été, il est
trop chaud, on s’y brûle les fesses !. Autre inconvénient selon les habitants :
ce jeu fait du bruit.
Autre point négatif : le jeu bleu et jaune ne sert pratiquement à rien. Quant
aux paniers de basket, on ne peut pas y jouer (il faudrait courir sur l’herbe, on
ne joue pas au basket sur de l’herbe !). Il faudrait donc les changer.
De plus, cette place pourrait être un véritable espace de rencontres s’il y avait
plus de mobilier urbain (des bancs notamment). Il y manque aussi des poubelles.
C’est vrai que l’espace n’est pas toujours très propre.
Et si les espaces verts des «Jardins de Spolette» ne sont pas assez occupés,
c’est qu’il y a trop de déjections canines dessus.
POTENTIELS
On pourrait supprimer le toboggan pour avoir de nouveaux jeux plus variés et
accessibles à tous, autant pour les grands (on connaît un monsieur qui jouerait
peut-être plus aux boules s’il y avait un terrain de pétanque) que pour les
petits.
Il faudrait aussi un espace canin et un nouveau revêtement au sol pour des Jardins de Spolette
chemins moins boueux en cas de pluie, et moins poussiéreux en cas de temps
sec.
Enfin, même si les enfants aiment bien la pluie, surtout les garçons, ils ne
rechigneraient pas à s’en protéger sous un abri (ça serait mieux que la table de
ping-pong !) qui pourrait alors se transformer en salle de jeux...
Où est la zone de tir ?
Banat Balkans Square de Transylvanie Square de Poméranie Volga Prague
Crédit photos, dessins et textes : IAUR
9
10. 3
RUE
DE
ROUMANIE
IDENTITÉ
Il s’agit là d’un axe fort entre la station de métro Blosne et l’hôpital sud, un lieu
de passages et de flux important. La rue de Roumanie se situe au carrefour du
secteur Banat-Prague-Volga, notamment grâce à un souterrain, plus ou moins
apprécié, qui fait la liaison entre les secteurs Banat et Prague-Volga.
En haut de la rue, autour de la station de métro Blosne, un espace de rencontres
se crée grâce aux bancs présents sur la place. Certains, debout, se réunissent
très régulièrement. C’est un mélange entre la station (des personnes et des
voitures) et le flux (usagers du métro).
DYSFONCTIONNEMENTS
Un axe hôpital-métro qu’il reste à définir.
La rue de Roumanie est un lieu qui cristallise certaines angoisses : peur des
voitures (axe important générateur de nombreux passages automobiles) et
peur du souterrain sombre, humide et peu attrayant. Si les parents semblent le
trouver bien pratique, le souterrain alimente bon nombre d’histoires effrayantes
du côté des enfants.
Finalement, le passage des piétons rue de Roumanie semble peu développé,
au regard du potentiel existant dû à la station de métro et à l’hôpital sud. La
voiture prend le dessus.
Cela entraîne un manque de perspective visuelle vis-à-vis de la station de
métro et de l’hôpital
POTENTIELS
La rue de Roumanie pourrait se transformer en une rue - promenade avec d’un
côté, une voie pour les voitures, des espaces de stationnements en épi et de
l’autre, un espace de circulation douce. Le souterrain deviendrait alors inutile Le souterrain relie le Banat et Prague-Volga.
puisqu’il serait plus aisé de traverser cette rue, avant tout dédiée aux piétons.
Cela consisterait en une réponse efficace pour résorber les peurs relatives à
cette rue. Et surtout, la rue reprendrait pleinement sa fonction première : un
espace de lien au carrefour du secteur Banat-Prague-Volga.
Rue de Roumanie
Banat Balkans Square de Transylvanie Square de Poméranie Volga Prague
Crédit photos, dessins et textes : IAUR
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11. 4
PLACE
DU
BANAT
IDENTITÉ
Au cœur des tours, un espace de jeux posé sur du béton apparait. Les parkings,
la rue et les voitures ne sont pas là. On ne retrouve pas ici les caractéristiques
d’une place seulement celles d’une aire de jeux très minéralisée.
DYSFONCTIONNEMENTS
La place du Banat ne laisse pas de place à l’intime ; sans arbres, les usagers
peuvent être vus de toutes parts.
Les usagers de la place sont souvent jeunes ; ce sont les enfants qui fréquentent
le plus les lieux. Malgré cela, pour faire de la trottinette ou du roller, l’endroit
ne semble pas idéal. Les graviers sont très (trop ?) présents et empêchent les
roulettes de glisser sur la voie. Les enfants (petits et grands) se retrouvent
alors autour de jeux qui sont davantage adaptés aux plus petits.
POTENTIELS
On imagine un espace qui rassemble toutes les tranches d’âges, avec une voie
de vitesse pour les «roulettes» car les voitures n’ont pas d’accès ici, sauf en
cas d’urgence bien sûr !
Il faudrait penser des espaces pour faire des cabanes, des cachettes pour les
enfants et davantage de mobilier urbain pour s’asseoir et discuter afin que ce
lieu ne soit plus seulement dédié aux enfants et que les adultes y trouvent
aussi leur place.
Un espace de jeux entre les tours.
Place du Banat
Banat Balkans Square de Transylvanie Square de Poméranie Volga Prague
Crédit photos, dessins et textes : IAUR
11
12. 5
PARC
DES
BALKANS
IDENTITÉ
Un territoire composé de petits immeubles collectifs dans un écrin de verdure,
où les voitures ne sont pas toujours les reines.
DYSFONCTIONNEMENTS
Les voitures passent trop souvent sur les chemins et il peut être dangereux d’y Les voitures ne sont pas toujours les reines !
faire du roller, du vélo ou simplement de s’y promener
Les bancs sont trop espacés et invitent peu à la rencontre ou à la discussion.
Les jeux près de l’école de Torigné sont jugés trop vieux et ne répondent plus
tout à fait aux attentes des enfants.
POTENTIELS
Il faudrait qualifier les espaces verts pour qu’ils soient plus utilisés :
Avec par exemple l’aménagement des rez-de-jardin, des tables de pique-
nique, des bancs qui se font face, davantage de jeux et mieux répartis sur le
territoire.
Il serait intéressant de créer des espaces dédiés au jardinage afin de valoriser
les composteurs présents sur le site.
Les espaces sont généreux, on pourrait venir dynamiser les îlots en venant
densifier avec par exemple, de nouvelles constructions sur les toits des
immeubles !
Des boîtes en bois sur les espaces verts ? c’est pour faire du compost.
Parc des Balkans
Banat Balkans Square de Transylvanie Square de Poméranie Volga Prague
Crédit photos, dessins et textes : IAUR
12
13. 6
SQUARES
DE
TRANSYLVANIE
et
POMERANIE
IDENTITÉ
Entre tours et barres, les squares de Transylvanie et Poméranie apparaissent
comme un coin plutôt tranquille. Lorsqu’on passe le porche, on se retrouve au
sein d’un espace intime, et pourtant exposé à la vue de tous.
Le revêtement est particulier : il s’agit bien d’une cour intérieure, pavée
et inclinée. L’espace est minéral et vide. La configuration particulière des
bâtiments entraîne une certaine résonnance. Oh - oh - oh - oh...
DYSFONCTIONNEMENTS
Une cour intérieure entre les tours et les barres de logements collectifs.
L’intimité du square est amoindrie par les voitures qui s’y stationnent parfois.
On ne retrouve pas ici les usages typiques d’un square : rencontres, échanges
autour d’un banc, petits parterres de fleurs, jeux...
Les personnes à mobilité réduite y ont difficilement leur place. L’accès même
du square leur est compliqué : les barrières sous les porches empêchent le
passage d’un fauteuil roulant et celui d’une poussette n’est pas aisé. Les pavés
et les bouches d’égout ne sont pas pratiques. De plus, les entrées d’immeubles
ne leur sont pas accessibles (escaliers et interphones trop hauts).
POTENTIELS
On pourrait empêcher les stationnements intempestifs devant les entrées Un paradoxe entre les stationnements handicapés et l’inaccessibilité des
d’immeubles. entrées d’immeubles.
Puisque la configuration des bâtiments donne au square une impression
d’intimité, il faudrait lui en donner les qualités : un salon à ciel ouvert, un
espace de rencontres agrémenté de mobilier urbain invitant à s’arrêter et à
échanger avec les autres. On pense à des chaises et des bancs qui se regardent,
une table de jeux...
Il faudrait aussi favoriser l’accès du square et des immeubles aux personnes à
mobilité réduite en enlevant les barrières aux entrées du square, et installant
des rampes sur les immeubles par exemple.
Des stationnements abusifs.
Squares de Transylvanie
et Poméranie
Banat Balkans Square de Transylvanie Square de Poméranie Volga Prague
Crédit photos, dessins et textes : IAUR
13
14. Les ateliers menés avec les habitants de mars à avril se sont poursuivis avec des professionnels
( bureaux d’études, paysagistes, architectes, promoteurs, bailleurs, services de la ville ) et des habitants
afin de développer et d’étudier la faisabilité des projets proposés en amont.
Après une visite exploratrice du secteur Banat-Prague-Volga, deux groupes d’une quinzaine de
personnes ont choisi des secteurs particuliers ainsi que des problématiques à approfondir.
Les deux groupes se sont ensuite subdivisés en deux sous-groupes, pour une meilleure répartition des
tâches et un traitement plus fort des secteurs choisis.
L’animation des groupes a été réalisée par trois personnes de l’IAUR et une de l’AUDIAR.
14
15. B A N AT- P R A G U E - V O L G A C A R T E D E LO C A L I S AT I O N D E S P R O P O S I T I O N S
02
03
01
04
15
16. 01 - L E M I C R O CO S M E
Signaler, rassembler, imaginer,
créer, jouer, parcourir
La place de Prague et les jardins de Spolette semblent contenir des caractéristiques différentes tout en se
valorisant l’une l’autre.
Exposée en plein vent la place de Prague peine à rassembler ses visiteurs tant le vent est fort et froid.
La proposition est alors de mettre à profit le vent afin de créer un nouvel espace, un évènement à l’échelle
du quartier, ainsi que de nouveaux usages.
Un microcosme englobant l’ensemble de la place permet, en la protégeant du vent, de créer quatres
espaces aux ambiances différentes de vent, de son, de lumière et d’eau.
La place de Prague est située en surplomb par rapport aux jardins de Spolette. Cette sensation de hauteur
est accentuée par les nouvelles constructions qui viennent border la place en requalifiant les fronts de rue
et les places de stationnements.
L’entre-deux, interface mouvante entre trame urbaine et jardin, se déroule comme un ruban sur lequel les
usages sont variables.
16
17. bureaux commerces stationnements logements
Les nouveaux bâtiments qui bordent la voirie
proposent des activités telles que des commerces,
des logements, des bureaux et de nouvelles formes
de stationnements avec notamment des parkings
en silo mais aussi des aménagements de terrasses
tournés vers le coeur d’îlot.
IAUR - photo de la maquette évolutive
Place de Prague Parc des Hautes-Ourmes
Jardins de Spolette
Les entrées sur le site sont piétonnes. Elles sont
renforcées par des alignements d’arbres qui
soulignent les axes majeurs.
La création d’un itinéraire bis du parc en réseau
permet une connection plus forte entre le parc en
réseau et le square de Galicie de l’autre côté du
boulevard de Yougoslavie.
Parc en réseau Itinéraire bis
La place de Prague n’est plus isolée mais en
connection avec l’ensemble du quartier et de la
ville grâce à sa nouvelle attractivité, le microcosme,
unique en son genre sur le quartier et sur le territoire
Rennais.
L’interface dynamise le passage de l’espace «prairie»
(jardins de Spolette) à la place de Prague plus
minérale.
Les usages sont multifonctionnels sur ce ruban
évolutif : un amphithéatre en plein air, un espace de
jeux non réglé, un espace végétal....
Frei OTTO - La volière, Munich BASE - Bien Aménager Son Environnement 17
18. 02 - LE SOUK
La stratégie du désir
Rue de Roumanie, métro Blosne ; il faut éviter le «saupoudrage» des constructions et privilégier une densité
localisée.
La proposition de «rue internationale», lancée par les habitants lors de précédents ateliers, est reprise.
Soixante-trois nationalités sont présentes sur le quartier, il faut en faire un atout, et cet axe entre le métro
Blosne et l’hôpital sud présente un potentiel important de par les flux qu’il suscite. Il est proposé de
densifier avec de nouvelles constructions en R+3 à R+5 et un programme mixte (logements, bureaux,
commerces).
La rue se ressere et se dilate afin de créer des surprises le long du parcours, des placettes et des venelles, et
pour éviter ainsi le morne effet d’alignement des bâtis.
Les espaces publics en pieds d’immeubles sont organisés autour de jardins partagés et de bacs plantés. Un
retour à la nature s’organise avec la plantation d’arbres fuitiers.
18
19. Les logements sont à typologies variables : du T1 au
T5 avec 50% de T3 modulables pour accompagner
l’évolution des ménages.
50% des logements proposés sont en accession libre,
25% en accession aidée et 25% sont des logements
intermédiaires.
Cadre de vi(ll)e
bureaux logements commerces
Les rez-de-chaussée sont dédiés aux commerces,
à la détente et la flânerie. 5600 m de surfaces
commerciales comprenant des restaurants, des
galeries et des services commerciaux résonnent
avec la richesse multiculturelle du quartier.
Des bureaux et des activités artistiques viennent
s’installer au Blosne. 3000m de bureaux s’organisent
en R+1 ou encore dans les attiques avec une vue
imprenables sur les jardins et un accès rapide grâce
au métro et la rocade.
Les entreprises locales sont accompagnées
et prioritaires. Une négociation avec d’autres
entreprises, privées, publiques, associatives, est
également envisagée.
Vue des serres sur les toits.
La construction de parkings en R-1, sous les nouvelles constructions, recouvert de jardins sur dalle, ainsi
que l’arrivée de parkings silo sont des réponses à la problématique des stationnements.
Ils peuvent être mutualisés avec les bailleurs et les entreprises.
Elévation sud 19
20. 03 - KIOSQUES ET TONNELLES
D A N S L A R U E I N T E R N AT I O N A L E
Rayonnement d’un quartier
cosmopolite
La seconde moitié de la rue de Roumanie, en allant vers les Balkans et l’hôpital sud, manque de clarté et
est peu mise en valeur. Il faut dynamiser le secteur et renforcer la visibilité des espaces en s’appuyant sur
le cosmopolitisme culturel du quartier.
La rue est alors séquencée afin de rythmer ses nouveaux usages. L’axe Zagreb-Hôpital Sud est renforcé et
l’entrée de la rue, au sud, est mise en valeur par de nouvelles constructions. Au nord, la rue est connectée
au parc en réseau. Les flux sont réorganisés avec une requalification de la voirie où les cheminements doux
sont renforcés et sécurisés.
20
21. Le cosmopolistisme du quartier est un atout dans
le projet de rénovation de cette rue. La multiplicité
de couleurs, de cultures, d’ambiances favorisent
l’idée d’une rue internationale. Des kiosques
de commerces de bouches variés ponctuent la
promenade piétonne de la rue.
De grandes tonnelles en pied sur le parc en réseau
proposent une papothèque, un espace de création
musicale et un espace de diffusion de production
artisanale.
Les jardins à thèmes au coeur des Balkans rappellent
les cultures présentes et invitent à s’y promener, à
s’attarder...
Le parc des Balkans est peu dense.
Il est alors possible d’envisager des «folies» sur les
toits.
De nouveaux logements viennent chapoter les
Balkans mais également le square de Transylvanie.
Un ascenseur dessert l’ensemble des logements
d’un immeuble et permet une véritable façade
et des logements de meilleure qualité. Ainsi, les
immeubles existants ne sont pas laissés de côté
mais rénovés et valorisés.
21
22. 04 - LA PLACE DE PRAGUE
Economie sociale et solidaires
Une adresse de rue pour tous
Le nom de place de Prague donne à ce secteur une échelle urbaine qu’il n’a pas.
Deux membres du groupe ont cherché la salle des familles ; ils ont interrogé des jeunes qui n’avaient
aucune idée de l’endroit où elle pouvait se trouver.
Pas d’adresse possible, pas de possibilité de se repérer.
Les dénominations des rue et de la place ne correspondent pas à l’espace réel.
L’idée vient alors de déplacer la place de Prague en bordure d’îlot, le long du boulevard de Yougoslavie
afin de retrouver des adresses lisibles avec des numéros le long des rues, y compris pour les tours en cœur
d’îlot.
Le principe fort est de raccorder les tours au boulevard de Yougoslavie, à la rue de Roumanie et à la rue de
Pologne.
Si l’espace central est raccordé à la rue, sa perception va changer, ce ne sera plus une «place» centrale.
Elle retrouvera une fonction d’intérieur à micro échelle.
Une adresse sur rue pour tous.
habitat participatif / groupé entreprise de construction place de Prague restaurant du Phare le Phare
et artisanat
22
23. Le Phare, pôle d’économie sociale et solidaire :
- Un magasin (Radione -150 m²).
- Le siège sociale de la MAIF ( 12 personnes + 4
bureau de passage, une salle de réunion 15 pers).
- Le Cres (Centre régionale de l’économie sociale et
solidaire (10 personnes).
- Un centre de formation pour 20 personnes.
- 3 bureaux de passage. La réduction de la largeur de la rue de Pologne offre la
- Le réseau solidaire (3 salariés et 2 salles de possibilité de construire des maisons en bandes.
réunion).
- Une pépinière d’entreprise (3 bureaux).
- Un hébergement pour la classe ville (40 à 50 lits)
gérée par la ligue de l’enseignement.
- Un restaurant ouvert à des personnes extérieures
avec vue sur le parc.
- 12 logements en habitat groupé
- Un parking
L’axe nord-sud est très fréquenté, notamment par rapport à
23
l’école Volga, mais le parcours piéton semble peu valorisé.
24. Synthèse
Ronan Desormeaux, paysagiste en charge du projet,
note particulièrement « le « désir de ville » qui s’est
illustré dans les présentations, l’idée de fabriquer en
même temps que la ville une mixité des fonctions,
et de faire de la ville une ville organisée.
S’est illustré également un « désir de densité » assez
rare, un désir d’étages comme dans la proposition
de réhausser les Balkans. On oublie souvent le
plaisir que peuvent trouver des habitants à habiter
«en haut» et à bénéficier d’une vue.
Ronan Désormeaux perçoit également un « désir de
jardins » avec des propositions de jardins partagés,
d’ aménagements paysagers des pieds de tours ,
d’arbres fruitiers et de bacs plantés. Dans chacun
des projets s’exprime un souhait de se relier au parc
en réseau.
Le paysagiste a apprécié la sensibilité exprimée sur
les différentes échelles d’appropriation, de relations
avec l’espace et sur les différentes relations des
espaces entre eux.
Selon lui, la question « comment aménager la place
de Prague » doit être reformulée : comment rendre à
cet espace une réelle urbanité ?
Il note aussi « le « désir d’espaces publics », d’espaces
extérieurs, collectifs, animés…
Les propositions appuient la diversité des espaces
déjà présents qu’il s’agit de mettre en valeur afin
d’en réaffirmer les fonctions.
24
25. Christophe Cuny, architecte - urbaniste de l’agence
Antoine Grumbach, remarque « l’importance du
plan guide comme outil évolutif qui s’enrichie au fil
du temps », sur le plan du partage notamment.
Chaque groupe s’est prêté à l’exercice difficile
mais toujours intéressant de l’expérience de
l’incertitude. Frédéric Bourcier, élu du quartier et adjoint au maire
à l’urbanisme, manifeste sa surprise.
L’urbaniste a trouvé dans les propositions une
attention à l’existant, aux habitants mais également Le secteur de Banat n’a pas été rapproché au secteur
aux choses qui vont apparaître et puis disparaître. de Prague ni au parc en réseau. Justement, il s’agissait
Ici se manifeste l’intérêt de l’exercice du palimpseste du secteur sur lequel il pensait que les groupes se
où ce qui est effacé ressurgit. Chaque proposition pencheraient davantge. En effet, ce secteur n’a pas
est un récit. été choisi par les groupes de participants.
Chritophe Cuny souligne la difficulé de retranscrire Il (re)questionne la rue internationale, portée par la
ces propositions sans en perdre la fraîcheur. maîtrise d’usage depuis quelques mois.
En les intégrant dans un principe de réalité, il est A-t-elle vraiment sa place rue de Roumanie ?
nécessaire de trouver le bon équilibre afin de Selon lui, les propositions ne semblent pas formuler
de laisser une marge de manoeuvre suffisante à d’éléments de réponse suffisants, surtout lorsqu’il
l’avenir. s’agit, comme avec la rue internationale, d’attirer
des gens de l’extérieur. Frédéric Bourcier ne juge
La mixité est souvent un voeux pieu, encore faut-il pas la rue de Roumanie très accessible.
réussir à la programmer. Ainsi la maîtrise d’usage est
nécessaire pour pousser les décisions dans ce sens. Il est satisfait de constater l’appropriation du
diagnostic effectué avec les habitants.
Ces ateliers réalisés consolident la démarche de
concertation menée jusqu’ici, ainsi qu’une logique
de programmation qui interroge les usages, les
formes urbaines, etc.
L’élu met en avant la difficulté de faire le pont entre
ces ateliers et une logique de programmation.
Le dossier de la ZAC Sud - Est va être présenté
au conseil municipal d’ici avril 2013, ce qui laisse
ainsi la possibilité de réfléchir aux propositions
formulées, ainsi que de s’interroger sur leurs
faisabilités techniques et financières. Frédéric
Bourcier fait entendre la nécessité de hiérarchiser
les propositions et les éléments apportés par les
ateliers mixtes.
« Je remercie les participants pour le travail qu’ils ont
fourni et les soirées qu’ils ont sacrifiées pour s’impliquer
pleinement dans ce projet ».
25
26. L’agence d’urbanisme Antoine grumbach et l’agence de paysagisme Ronan Desormeaux vont maintenant
poursuivre leurs réflexions tout en intégrant dans les versions futures du plan guide - V4 ou V5 - des idées
proposées par les habitants et les professionnels lors de l’atelier créatif Banat-Prague-Volga mené de Mars
à Juin 2012.
Les quatre propositions vont aussi être soumises au vote des habitants du Blosne, des usagers du secteur
mais aussi aux citoyens de la ville de Rennes ou d’ailleurs, lors de Vicacité, du 29 Septembre au 7 Octobre
2012 ainsi que pendant la caravane des quartiers.
Elles seront insérées dans une maquette 3D dans laquelle il sera possible de se balader. Dans chaque
projet le vote se fera sur des axes forts, sur une échelle de 0 à 5, grâce à des appareils électroniques haute
technologie. Le résultat du vote donnera une idée de ce qui intéresse le plus les habitants, usagers et
citoyens de la ville et sera transmis au élus et aux urbanistes pour que ceux-la préparent et décident de
l’aménagement sur le secteur en ayant entendu le plus d’avis possibles.
Le projet continu...
Un grand merci pour leur participation à :
Antoine Basle - Christophe Béchet - Paul Bouet - Dimitri Boutleux - Annie Bras-Denis - Sylvie Briou -
Guillaume Brosset - Stéphanie Coignac - Amandine Coxam - Marie-Françoise Gérard - Louisette Gicquel
- Clément Gillet - Christian Goulias - Olivier Guillemot - Daniel Guillotin - Yann Lavairye - Olaf Malgras
- Pascal Masson - Camille Morand - Joséphine Morin - Colette Pierson - Franck Pluche - Antoine Potier
- Philippe Renault - François Renier - Yann Richetin - Pascal Robert - Nathalie Saudray - André Sauvage -
Bruno Séguillon - Jacky Simon - Aymeric Sinquin - Armelle Terrade
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